On présentera dans ce cours les bases avancées de la théorie des langages formels, aussi bien du point de vue mathématique que du point de vue informatique (avec une préoccupation linguistique). Le but est d'aborder d'une part la problématique de l'analyse syntaxique automatique (parsing), centrale en TAL, et d'autre part celle de la compilation, problématique plutôt informatique mais qui inspire de nombreuses applications de TAL et de linguistique formelle.

Pré-requis: les étudiants suivant ce cours sont censés maîtriser l'essentiel du programme du cours « bases formelles du TAL », tel qu'il est résumé dans ce polycopié.

Organisation des séances

sem. date salle Description Liens
1 20/01 td 309 Langages rationnels feuille n°1 poly: suppr. ε-trans.
22/01 cm 310 Ch1. Langages algébriques (1) poly: rappels
2 27/01 td 309 Langages rationnels, algébriques feuille n°2
29/01 td 309 Langages algébriques feuille n°3
3 03/02 cm 310 Ch1. Langages algébriques (2)  
05/02 cm 310 Ch1. Langages algébriques (3)
4 10/02 td 309 Transformation de grammaires feuille n°4
12/02 cm 310 Ch1. Langages algébriques (4)  
5 17/02 td 309 Automates à piles feuille n°5
19/02 cm 310 Ch2. Introduction parsing (1)
6 24/02 td 309 Automates à piles feuille n°6
26/02 cm 310 Ch2. Introduction parsing (2)
7 03/03 309 Contrôle continu
05/03 cm 310 Ch2. Introduction parsing (3)
8 10/03 td 309 Parsing LL feuille n°8
12/03 cm 310 Ch2. Introduction parsing (4)
Ch3. Parsing tabulaire (1)
9 17/03 cm 309 Ch3. Parsing tabulaire (2)  
19/03 tp 310 Implémentation de CKY
10 24/03 td 309 Implémentation de Earley  
26/03 cm 310 Ch4. Machine de Turing
Polys: Def + exemple MT; MT mots-jumeaux; classes de langages
11 31/03 TP 309 PLY et langage d'arbres Énoncé
02/04 cm 310 Ch5. Traduction dirigée par la syntaxe
Polys: système de traduction; problème de traduction; système d'attributs; interprétation
12 07/04 TP 309 PLY et logique Énoncé
slides PLY
09/04 cm 310 Ch6. Parsing en dépendances  
 

Références et liens

Généralités. Les ouvrages d'Aho, Ullman, et collaborateurs, presque tous traduits en français, constituent une source excellente pour la plupart des sujets vus dans ce cours. Mais on pourra aussi consulter avec profit l'excellent manuel (Partee, ter Meulen & Wall 93), qui traite aussi la plupart des aspects de ce cours (sauf la traduction dirigée par la syntaxe et la compilation), d'une façon moins complète, mais souvent mise en perspective par rapport au traitement du langage naturel et à la linguistique.
Les bases des automates sont présentées, avec des exercices, dans le chapitre 17 de (Partee, ter Meulen & Wall, 93), mais les algorithmes vus en cours n'y sont pas présentés. Les algorithmes de minimisation, déterminisation, élimination des epsilon-transitions sont présentés dans (Hopcroft & Ullman, 79). L'algorithme de conversion d'une expression rationnelle en automate est décrit dans tous les manuels ; celui qui convertit un automate en expression rationnelle (algorithme de Mac Naughton et Yamada) est décrit dans (Autebert 87, pp. 88) (d'une façon assez technique).
Les langages algébriques (context-free) sont de loin les classes de langages les plus étudiées, et sont décrits dans tous les manuels évoqués. On pourra consulter (Autebert, 1987) pour une approche très mathématique. Voir aussi le chapitre 18 de (Partee, ter Meulen & Wall, 93), avec une section sur les automates à pile.
A propos des machines de Turing (évoquées dans le chapitre 2), on peut de nouveau se reporter à (Partee, ter Meulen & Wall, 93). On peut aussi consulter les manuels sur la complexité algorithmique et la théorie du calcul (theory of computation). Enfin, le texte intégral des articles de Turing, accompagné de préfaces très éclairantes, le tout en français, se trouvent dans (Turing/Girard 1995).
La problématique de l'analyse syntaxique est détaillée, par exemple, au chapitre 4 de (Aho et al 2000), mais avec un point de vue « compilation » (algos LL, LR, LALR). Pour un point de vue plus linguistique, avec en particulier le problème des grammaires ambiguës et le parsing tabulaire, on pourra se reporter au polycopié de François Yvon.
Enfin, pour lex & yacc et leurs variantes, c'est toujours (Levine et al, 1990) qui reste la référence (de nombreux polycopiés en ligne sur Internet, aussi).
Références
Liens