1: Préparation de la parole (Kiḷavi-~Ākkam) [1-61]


trsl_TC1c


uyartiṇai ~eṉmaṉār (1a)
makkaḷ+-cuṭṭu* -ē (1b)

~aḵṟiṇai ~eṉmaṉār (2a)
avar ala piṟa -~ē (2b)

~āy iru tiṇaiyiṉ (3a)
icaikkumaṉa col= -ē (3b)


On appelle Haute classe (1a)

[Ceux qui] se signalent [comme] humain; (1b)

On appelle Non-classe, (1b)

Eux exceptés, les autres; (2b)

[C'est à partir] de ces deux classes (3a)

Que se font entendre les mots (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

[Explication du titre du livre]


{{Par}}1{{/Par}}Selon l'ordre arrêté [au départ],{{FNote}}La préface du Tolkāppiyam annonce trois livres: celui-ci est le second; il fait suite au Eḻutt-atikāram «Livre des lettres» et précède le Poruḷ-atikāram «Livre des matières».{{/FNote}} il a entrepris d'expliquer [ce que sont] les mots (col); aussi ce livre a pour nom «livre des mots» (col= atikāram).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Est mot (col) ce qui par un aspect (oru-puṭaiyāṉ) ne fait qu'un (oṟṟumai ~uṭaittu* ātal) avec les lettres (eḻuttu) [mais dans le même temps] vise (kuṟittal) une valeur (poruḷ) (voir 155).{{FNote}}A propos du même sutra, le commentateur Nacciṉārkkiṉiyar reproche à notre commentateur Cēṉāvaraiyar d'avoir dit dans sa définition que c'est le mot qui vise la valeur, au lieu de dire que c'est le locuteur. Il propose une définition qui fait intervenir explicitement le facteur humain: eḻuttiṉāṉ ākka-p paṭṭu iru tiṇai-p poruṭ ṭaṉmai-y-um oruvaṉ uṇartaṟku-k karuvi y-ām ōcai «un son qui, fait de lettres, est un instrument pour que quelqu'un perçoive les essences des choses des deux classes».{{/FNote}} Et si le Commentateur (urai-~āciriyar) a dit [dans sa définition du mot] «étant combinaison de lettre[s]» (eḻuttoṭu puṇarntu), voulant dire «étant combinaison d'essence (taṉmai) d'être-lettre (eḻutt-ātal)», c'est bien d'unité sous un aspect (oru-puṭai ~oṟṟumai) qu'il parlait.{{FNote}}L'unité mot-lettre est mentionnée en 152-5.{{/FNote}} Si l'on ne dit pas «étant combinaison d'essence d'être-lettre», dites qu'alors [le prédicat] être-mot (col=-ātal) ne s'appliquera (eytutal) pas aux mots d'une seule lettre (ōr-eḻutt-oru-moḻi), puisqu'il n'y a pas [chez eux] le fait [pour une lettre] de s'unir avec une lettre.{{FNote}}La définition du Commentateur (Iḷampūraṇar) est: col eṉpatu eḻuttoṭu puṇarntu poruḷ aṟiv-uṟukkum ōcai «le mot est un son qui, avec lettre[s] s'étant uni, fait reconnaître une chose». Il y a une ambiguïté dans cette définition, parce que le verbe «s'unir» (puṇartal), apparaissant ici sous la forme puṇarntu, suppose au moins deux actants. Les actants peuvent être les lettres qui s'unissent pour former un mot, mais alors la définition ne s'appliquera pas aux mots d'une seule lettre. Ou bien, on peut dire qu'il s'agit du mot qui, sans forme au départ, vient s'unir à l'être-lettre. Concernant la formulation de Iḷam., eḻuttoṭu puṇarntu, il faut noter qu'elle est identique à celle du sutra 401, ici même. On peut aussi noter Cilampu:29_1-053: eḻuttoṭu puṇarnta col.{{/FNote}}


Si l'on dit que les appoints syllabiques (acai nilai) ne sont pas des mots parce qu'ils ne visent pas une valeur, dites en réponse, en tirant argument des formulations [du sutra 274] ``[elles sont] mots d'appoint de deuxième personne, [ces] six instances [de particules]''{{V}}274{{/V}} et [du sutra 273] ``[le mot ] est mot d'appoint [en cas] d'optatif''{{V}}273{{/V}}, qu'eux aussi visent des valeurs de personne (iṭam), etc.


Et si l'on se demande [ce qu'il en est de] la suite de termes yā kā piṟa piṟakku (du sutra 279){{V}}279{{/V}}, dites, qu'étant donné qu'ils se rencontrent avec les trois personnes (iṭam), en sorte qu'il y ait harmonie rythmique (kaṭṭurai+ cuvai), eux aussi visent vraiment une valeur. [Et l'on doit] dire que c'est bien en partant de ce point de vue (i+ karuttu* -ē paṟṟi), n'est-ce pas, que le Maître (āciriyar) aura formulé ainsi [le sutra 155]: ``Tous les mots visent une valeur''{{V}}155{{/V}}.


{{Par}}3{{/Par}}Ce qui est mot (col) se subdivise en deux: mots isolés (taṉi-moḻi) et syntagmes (toṭar-moḻi). Parmi eux, le mot isolé est ce qui met en lumière (viḷakkutal) une valeur par le pouvoir (āṟṟal) de la convention (camayam). [Et] le syntagme est un amas (īṭṭam) de mots isolés, mettant en lumière une valeur, et [qui sont] liés par désir [syntaxique] (avāy-nilai), convenance (takuti) et proximité (aṇmai).


{{Par}}4{{/Par}}«Noms» (peyar+ col), «verbes» (viṉai+ col), «particules» (iṭai+ col) et «mots propres» (uri+ col): les mots isolés se subdivisent en quatre. Le terme maram «arbre» est un nom, le terme uṇṭāṉ «il mangea» est un verbe, le terme maṟṟu «en outre» est une particule, le terme naṉi «moult» est un mot propre.


{{Par}}5{{/Par}}Les syntagmes sont divisés en deux: les syntagmes de deux mots (iru-moḻi+ toṭar) et les syntagmes de plusieurs mots (paṉ-moḻi+ toṭar).{{FNote}}Cette distinction ne semble pas resservir ailleurs. Cependant à plusieurs reprises (420-4, 26-5, 417-3) des syntagmes ou des composés à plus de deux termes seront rapportés à un modèle d'analyse binaire.{{/FNote}} L'expression cāttaṉ vantāṉ «Sāttan vint» est un syntagme de deux mots. L'expression aṟam vēṇṭi ~aracaṉ ulakam purantāṉ «Chérissant la vertu, le roi protégeait le monde» est un syntagme de plusieurs mots.


{{Par}}6{{/Par}}Bien que le mot atikāram ait plusieurs valeurs («commandement», «chapitre/livre»), le terme atikāram «livre» tel qu'il a été employé ici [désigne] un ensemble (tokuti) de chapitres (ōttu) qui concernent (nutalutal) une même chose. Les grammairiens sanskrits (vaṭa nūlar) eux aussi appellent atikāram (litt. «commandement») [1.] le fait qu'un mot qui se trouve en un endroit aille se relier (iyaital) avec plusieurs sutras{{FNote}}Dans cette relation de commandement, le titre d'un livre ou d'un chapitre a autorité sur ses éléments constitutifs.{{/FNote}}, et [2.] un ensemble de plusieurs sutras concernant la caractérisation (ilakkaṇam) d'une même chose. [Le composé] col=-atikāram se décompose en: atikāram qui explique (uṇarttal) les mots (col). Et si l'on se demande de quelle manière il explique les mots, [on peut dire] qu'il le fait en en donnant des exemples dans la récitation [des sutras] (eṭutt-ōtutal) ou en en mentionnant les caractérisations (ilakkaṇam).{{FNote}}On peut avoir présentation en extension (par des listes) ou en compréhension (par des propriétés).{{/FNote}}



[Explication du titre du chapitre]


{{Par}}7{{/Par}}Parce que l'on prépare (ākki+ kōṭal) les mots en éliminant (kaḷaital) les déviations (vaḻu), ce chapitre a été [appelé] Kiḷavi ~Ākkam «Préparation de la parole»{{V}}Titre chap 1{{/V}}. Ākkam [peut vouloir dire] «préparer» (ākki+ kōṭal), étant donné que l'on dit de ceux qui préparent le riz en en enlevant les grains brisés (noy) et les brisures (nuṟuṅku)

+#arici ~ākkiṉār «ils ont préparé le riz [avant cuisson]».


Mais si l'on dit que [le titre donné] a été Kiḷavi ~Ākkam «Avènement des paroles», parce qu'il est expliqué comment les mots adviennent (ātal){{FNote}}Le nom ākkam est diathétiquement ambigu parce qu'il est associé à la fois à l'affectif ātal «devenir, être» et à l'effectif ākkutal «faire advenir, créer»; j'ai longtemps envisagé de rester dans l'ambiguïté en employant le mot «constitution», ce qui donnait «Constitution des paroles» comme titre possible à côté des autres interprétations (et traductions) du titre: «Fabrication des paroles», «Avènement des paroles», etc.{{/FNote}} sur les référents, c'est aussi acceptable (amaital).


Comme il a employé le terme kiḷavi «terme / mot / parole» de manière générale (potu vakaiyāṉ), [ce qui est] à comprendre, [ce] sont à la fois les mots isolés (taṉi-moḻi) et les syntagmes (toṭar-moḻi). Les termes de la suite kiḷavi, col, moḻi sont des synonymes (oru poruṭ kiḷavi).


[Explication du sutra]


{{Par}}8{{/Par}}glose (poruḷ) du sutra: Les référents (poruḷ) qui peuvent être considérés (karututal) comme des humains (makkaḷ), les maîtres les appellent uyar-tiṇai «classe haute». Les autres référents, qui ne peuvent pas être considérés comme humains, ils les appellent aḵṟiṇai «non-classe». [Ce sutra est] le moyen de dire que les mots se produisent sur (mēl nikaḻtal){{FNote}}Le verbe nikaḻtal «se produire» est utilisé par Cēṉā. pour gloser le terme icaikkumaṉa «se font entendre, retentissent». Tout mot est un événement sonore. Mais au sutra 10, il le glosera par olikkum «résonner, être entendu».{{/FNote}} ces deux classes (tiṇai). C'est-à-dire, les mots sont [de] deux [types]: les mots de la classe haute et les mots de la non-classe.


{{Par}}9{{/Par}}Parce que l'espèce (cāti) humaine est [plus] éminente (ciṟattal), il a dit ``Haute classe''.


{{Par}}10{{/Par}}Le terme eṉmaṉār ``on appelle'' (litt. «ils appellent») est une forme [verbale] finie (muṟṟu+ col) de futur (etir-kālam),{{FNote}}Ce futur a une valeur d'habituel, comme en tamoul moderne.{{/FNote}} à finale ār, à laquelle s'est appliqué (eytutal) une règle (muṭipu) pour la poésie (ceyyuḷ). Les termes eṉṟiciṉōr «ils ont dit», kaṇṭiciṉōr «ils ont vu», etc. sont, de la même façon, des formes [verbales] finies de passé (iṟanta kālam). Et si [on prétend que] le Commentateur (urai ~āciriyar) aurait dit que [le Maître] [l'] a engendrée (virittal) en retranchant (kuṟaittal) le -pa de la forme finie eṉ-pa, et en ajoutant (peytal) les deux particules maṉ et -ār, [répondez] que:

++[a.] attendu que le terme eṉmaṉār ne se rencontre pas dans des [circonstances] minoritaires (ciṟu pāṉmai) dans des cas où il y aurait [sinon] embarras [métrique] (iṭar-paṭutal), [mais qu'] il se rencontre fréquemment dans le Livre et dans les poèmes (ceyyuḷ) de Ceux-qui-sont-des-Exemples (cāṉṟōr);

++[b.] attendu que ce serait une auto-contradiction (mēṟkōṇ-malaivu) que celui qui mentionne [au sutra 252] les valeurs [de maṉ], en refusant (maṟuttal) [implicitement de parler de] complément métrique (icai-niṟai){{FNote}}Cette valeur ne fait pas partie des trois mentionnées au sutra 252.{{/FNote}}, vienne ensuite (piṉ= -um){{C}}NOTEk la chronologie est mal respectée.{{/C}} parler de complément métrique,

[on doit] penser que ce n'est pas là son point de vue (karuttu). Comme, désirant que l'entendement (uṇarvu) de ses étudiants (māṇākkar) s'accroisse, il avait pour style (iyalpu) de faire inférer (uytt-uṇara vaittal) sans dire explicitement (veḷi+ paṭa), il a omis de mentionner qu'il s'agit [de l'application] d'une règle [pour la] poésie.


{{Par}}11{{/Par}}Quand il est dit «les maîtres appellent» (eṉmaṉār āciriyar),{{FNote}}On a en fait, comme il va le remarquer, eṉmaṉār «ils disent, on dit», sans sujet visible.{{/FNote}} [cela signifie que] les termes ``haute classe'' et ``non-classe'' sont les désignations (kuṟi) [employées] par les maîtres anciens (tol=-āciriyar). Le nom āciriyar «maîtres» est [là] implicitement (veḷi+ paṭātu) [dans le sutra].


{{Par}}12{{/Par}}En appelant makkaṭ-cuṭṭu ``ce qui se signale comme humain'' «tout ce dans quoi a lieu (nikaḻtal) le signal que ce sont des humains (makkaḷ ākiya cuṭṭu)»{{FNote}}On a ici deux paraphrases entremêlées: la paraphrase du composé qualitatif et celle du composé exocentrique qui est bâti sur lui. Dans la paraphrase d'un composé qualitatif, on fait normalement apparaître, comme ici, la copule entre les deux éléments (voir 416-5). Quant au travail de paraphrase sur le composé exocentrique (voir 418-4), il consiste à expliciter le localisateur de cuṭṭu «signal», c'est-à-dire le référent qui se signale (comme étant humain). Kaḻakam et Ā.Nā mentionnent des polémiques entre commentateurs sur cette expression.{{/FNote}}, [il est fait] un composé exocentrique (aṉ-moḻi+ tokai) prenant naissance (piṟattal) à l'extérieur (puṟattu) d'un composé qualitatif (paṇpu+ tokai). Ici, le terme employé, makkaṭ «les humains», [désigne] l'entendement (uṇarvu) qui fait les humains (litt. «l'entendement qui dit les humains» (makkaḷ eṉṉum uṇarvu)). C'est-à-dire que, lorsque l'on signale (cuṭṭutal) des référents sans signaler que ce sont des humains, même s'il s'agit vraiment d'humains, il ne convient pas d'en parler à la classe haute.


{{Par}}13{{/Par}}Maintenant, étant donné que, s'il n'avait dit que piṟa «les autres» sans dire avar-ala «exceptés eux», il y aurait eu désir [syntaxique] (avāy) [de savoir]: autres par rapport à quoi? il a dit avar-ala{{FNote}}Il y a deux termes qui sont apparemment redondants. Il va montrer successivement la nécessité de chacun d'eux.{{/FNote}}.

[Et] si l'on dit qu'étant donné qu'au-dessus [dans le texte] il y a makkaṭ-cuṭṭ-ē «ce qui se signale comme humains», on peut comprendre qu'[il s'agit] des autres par rapport aux humains, [répondez que]:

--En l'absence d'un mot [explicite], [on doit] refuser d'interpréter (kōṭal) au moyen d'une influence (āṟṟal) [supposée d'une ligne sur une autre]{{FNote}}L'explication de la redondance est peut-être rythmique (par exemple, nécessité d'une cheville), mais il défend le texte.{{/FNote}}.


De plus, s'il n'avait dit que avar-ala «ceux exceptés eux», comme cela n'inclurait (taḻuvutal) pas toutes leurs subdivisions (pakuti) sans qu'il en manque (eñcutal), il a dit avar-ala piṟa «exceptés eux, les autres» pour [toutes] les inclure sans exception.{{FNote}}Iḷampūraṇar pense aussi à deux subdivisions des non-humains: les animés et les inanimés.{{/FNote}}


{{Par}}14{{/Par}}Comme c'est la langue poétique (ceyyuḷ) [que l'on trouve dans les sutras], le déictique (cuṭṭu) dans ā-y-iru-tiṇai «ces deux classes» est allongé (nīṭal) [en ā]. Etant donné qu'il n'y a pas de prescription (varaiyaṟai) [dans la règle], la consonne de liaison (uṭam-paṭu mey) est ici y{{FNote}}Il commente des formes archaïques, fréquentes dans le Tolkāppiyam, grammaire en vers. Après un ā, le glide de liaison est habituellement -v-. La règle à laquelle il est fait allusion est dans Eḻuttu (Iḷam. 141).{{/FNote}}.


{{Par}}15{{/Par}}Etant donné que le référent (poruḷ) est un lieu (iṭam) pour le se-produire (nikaḻcci) du mot, on doit [dans le texte du sutra] paraphraser (virittal) [l'expression āy iru tiṇaiyiṉ] en āy iru tiṇaiyiṉkaṇ «dans ces deux classes», [avec] le septième [cas] (eḻāvatu).

Et si l'on prétend que le Commentateur, disant que l'incrément iṉ tout à la fois prend appui (paṟṟutal) et ne prend pas appui{{FNote}}Selon TVG, c'est l'incrément cāriyai), visible, qui s'appuie sur le morphème casuel, invisible. Mais dans les descriptions morphologiques comme celles de 202-6, c'est en général l'élément final qui prend appui sur le médian.{{/FNote}} sur un morphème casuel (urupu) [élidé], aurait donné une paraphrase [avec] le second [cas] (iraṇṭ-āvatu){{FNote}}La paraphrase de Iḷampūraṇar pour tiṇai-y-iṉ est tiṇai-y-ai «classe-ACC.», alors que celle de Cēṉāvaraiyar est tiṇai-y-iṉ-kaṇ «classe-LOC.». La discussion porte sur le point suivant: est-ce que Tolk. dit «les mots font entendre ces deux classes-ACC.» ou bien est-ce qu'il dit «les mots se font entendre dans ces deux classes-LOC.», étant entendu que de toute façon la marque casuelle (d'accusatif ou de locatif) s'est élidée et qu'il ne reste qu'un incrément?{{/FNote}}, [répondez que]:

--[On doit] dire que ce commentaire (urai) [qui lui est attribué] est un commentaire apocryphe (pōli-y-urai) [pour les raisons suivantes:]

++[a.] à cause de ce qui a été formulé [sur] la mutation (tiripu) [du morphème] du deuxième cas (ACC.), [dans Eḻuttu (Iḷam. 158)], dans `cāriyai y-uḷ-vaḻi-c cāriyai keṭutal-uñ //cāriyai y-uḷ-vaḻi-t taṉ-ṉ-urupu nilaiyal-um'{{FNote}}Les exemples (vaṇṭu koṇarntāṉ et vaṇṭiṉai-k koṇarntāṉ) donnés pour le sutra 158 par Iḷampūraṇar dans son commentaire sur le Livre des Lettres montrent qu'avec le deuxième cas, soit l'incrément disparaît sans qu'il y ait de morphème casuel (ce qui donnerait āy-iru-tiṇai), soit l'incrément et le morphème casuel sont conservés (ce qui donnerait āy-iru-tiṇaiyiṉai), mais qu'on ne peut avoir l'incrément seul.{{/FNote}}{{V}}Eḻuttu. Iḷam. 158{{/V}}.

++[b.] parce que, lorsque [le sutra 28] dit celaviṉum varaviṉun taraviṉuṅ koṭaiyiṉum{{FNote}}A la différence du précédent, ce sutra n'est pas cité comme autorité mais comme exemple.{{/FNote}}{{V}}028{{/V}}, et en beaucoup d'autres endroits, [l'incrément iṉ] a été glosé (poruḷ uraittal) d'une façon qui convient (ēṟpa) à une paraphrase avec septième cas{{FNote}}Le septième cas (ou locatif) est supposé élidé dans le sutra glosé. On a un aperçu dans toutes ces explications méticuleuses (mais laborieuses) de la difficulté qu'il y a à commenter un texte vieux de plus de mille ans, en faisant comme si la langue était presque la même, alors que les valeurs de nombreuses formes ont changé, et que des formes anciennes ont cédé la place à des formes nouvelles.{{/FNote}}.


Le -um dans le āy-iru-tiṇaiyiṉ-um [que l'on aurait dû avoir]{{FNote}}Il n'y a dans le sutra que āyirutiṇaiyiṉ. Ce um devrait servir à indiquer que la liste est complète et qu'il n'y a que deux classes (cf. 33 & 255-2-e). Rappelons qu'il a déjà été supposé qu'il y avait élision d'un kaṇ dans la même expression.{{/FNote}} s'est élidé par variation [poétique] (vikāra vakaiyāṉ).


{{Par}}16{{/Par}}Le terme icaikkum est une forme [verbale] finie (muṟṟu-c col) [du modèle] ceyyum.


{{Par}}17{{/Par}}La particule maṉ a vu sa finale se métamorphoser (tirital) en maṉa. Il y a aussi des gens qui récitent [le texte avec] la leçon (pāṭam ōtal) «maṉ».


{{Par}}18{{/Par}}La lettre est une ponctuation finale (īṟṟ-acai).


{{Par}}19{{/Par}}Si l'intention (karuttu) de ce sutra n'[était] que de délimiter (varaiyaṟuttal) les [subdivisions des] mots, si l'on dit qu'il aurait suffi de dire [en donnant une liste] «les mots de la classe haute [et] les mots de la non-classe» comme dans [le sutra 2] ``Les mots masculins et les mots féminins''{{V}}002{{/V}}, et qu'il n'était pas nécessaire de dire que uyartiṇai «la classe haute» ce sont les humains et que aḵṟiṇai «la non-classe», ce sont les autres, [répondez que]:

--Comme uyartiṇai et aḵṟiṇai étaient [déjà du temps du Tolkāppiyam] des désignations [techniques] [inventées] par des maîtres anciens (tol=-āciriyar), et que donc on ne pouvait comprendre leur valeur en se conformant (paṭuttal) à la langue ordinaire (vaḻakku), comme [on le pouvait] pour āṭūu et makaṭūu{{FNote}}Il dira de ces termes au commentaire du sutra suivant qu'ils sont paṇṭaiyār vaḻakku «langue ordinaire des anciens».{{/FNote}}, [il était] nécessaire de dire que uyartiṇai ce sont les humains et que aḵṟiṇai ce sont les autres.

Si l'on ne commente pas [le sutra] de cette manière, comme ne concernant (nutalutal) qu'une seule chose, il n'y aura pas moyen de faire que le sutra soit un{{FNote}}C'est-à-dire, il faudrait y voir plusieurs affirmations; le commentateur de Kaḻakam dit que composer un sutra contenant plusieurs affirmations principales est la faute de vākkiya pētam.{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC2c


āṭūu-~aṟi-col% makaṭūu-~aṟi-col+

pallōr aṟiyum^ colloṭu civaṇi

~a+ mu+ pāl+ col uyartiṇaiyav= -ē


Les mots masculin et les mots féminin,

En compagnie des mots du pluriel humain,

Ces trois groupes de mots sont de la haute classe.


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les «mots où se reconnaît l'homme-ARCHAIQUE» (désormais «mots masculins»), les «mots où se reconnaît la femme-ARCHAIQUE» (désormais «mots féminins»), résidant (poruntutal) avec les «mots où se reconnaissent plusieurs-HUMAIN» (désormais «pluriel-humain»): les mots de ces trois groupes (kūṟṟu) sont de la haute classe (uyar-tiṇai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Désigner les hommes par āṭūu «homme-ARCHAIQUE» et désigner les femmes par makaṭūu «femme-ARCHAIQUE» [appartenait à] la langue ordinaire (vaḻakku) des anciens{{FNote}}Cēṉāvaraiyar explique à ses élèves du XIIIème siècle des termes qui étaient employés couramment mille ans plus tôt.{{/FNote}} (paṇṭaiyār).


{{Par}}3{{/Par}}Etant donné que les hommes sont [plus] éminents (ciṟattal) [que les femmes] par le savoir (aṟivu), etc., āṭūu-v-aṟicol est mentionné d'abord (muṟ-kūṟal). Etant donné que la pluralité (paṉmai) se rencontre en ayant pour support (paṟṟi varutal) ces deux sous-classes (pāl), pallōraṟicol est cité en dernier.{{FNote}}Dans une énumération, la première et la dernière place sont des places (d'honneur) à justifier.{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné que l'on peut avoir dans des cas minoritaires (ciṟu pāṉmai) [un morphème] du deuxième cas qui s'élide (tokal) dans le cas de [termes de] la haute classe, il s'est [ici] élidé{{FNote}}Dans le sutra, on aurait pu s'attendre à avoir āṭūuvai «homme-ACC.», etc. avec la finale d'accusatif en -ai.{{/FNote}}. Il y en a aussi qui disent qu'étant donné que ce n'est pas [normalement] un sandhi à modification (tirinta puṇarcci), il y a eu élision par variation [poétique] (vikāra vakaiyāṉ).


{{Par}}5{{/Par}}Le participe ad-verbal civaṇi ``[étant] en compagnie de'' prend (kōṭal) [comme terme concluant (voir 432)] uyartiṇaiya ``sont de la haute classe'' [dont on peut dire qu'il] est un verbe idéel (kuṟippu viṉai).{{FNote}}Si nous en croyons les explications de Cēṉā. en 1-15, il devrait s'agir d'un verbe idéel exprimant la localisation, comme ceux qui sont présentés en 213-5 et 220-8. C'est la justification de notre traduction.{{/FNote}} [On sait en effet qu'] un mot qui porte (ēṟṟal) le [suffixe a de] sixième cas (āṟām vēṟṟumai, GEN.) peut être soit un nom, soit un verbe idéel.{{FNote}} Il est question de particularités du 6ème cas en 103-3, 104-2, 104-4, 104-6. Cēṉāvaraiyar présente a comme désinence du 6ème cas en 64-3 (voir aussi 79-4: itaṉa ~ivai). La présente remarque est étrange du point de vue du T car a est mentionné en 216 parmi les désinences verbales, mais pas en 79 comme désinence du 6è cas (cf. aussi Eḻuttu 114). On trouve cela par contre en Naṉṉūl 299.{{/FNote}}


Si l'on demande comment uyar-tiṇaiya «sont dans la haute classe», qui est le verbe (viṉai) [prédicat] de mu-p-pāṟ-col «ces trois types de mots», peut être par rapport au participe ad-verbal [de type] ceytu qu'est civaṇi «étant en compagnie de», lequel est verbe [prédicat] des deux [que sont] āṭūu-v-aṟi-col «mot où se reconnaît l'homme» et makaṭūu-v-aṟi-col «mot où se reconnaît la femme», un verbe de [même] agent{{FNote}}Comme l'explique le sutra 230, où l'on retrouve l'expression viṉai-mutal viṉai «action de l'agent», ce type de participe doit avoir même sujet que le verbe constituant le prédicat principal. Mais ici, l'ensemble des sujets du participe est un sous-ensemble de l'ensemble des sujets du verbe principal.{{/FNote}} (viṉai-mutal), [répondez que]:

--Comme «être de la haute classe» s'applique (eytutal) aussi aux termes āṭūuvaṟicol et makaṭūuvaṟicol, [on doit] dire qu'il est verbe de [même] agent, puisque lorsqu'il est dit [au sutra 230] muta-ṉilai mūṉṟ-um viṉai-mutaṉ muṭipiṉa{{V}}230{{/V}}, à part simplement dire que c'est [une] action de l'agent, il n'y a pas [dans le sutra 230] de limitation (varai-y-aṟai) qui dirait qu'il faut] que ce ne soit l'action que de l'agent et qu'elle ne soit pas commune (potu) à un autre.

++Si ce n'était le cas, des [exemples] comme

+#{{C}}NOTEtrXX ivaḷ-um ivaṉ-uñ ciṟṟ-il iḻaitt-uñ ciṟu-paṟai ~araint-um viḷaiyāṭupa «Elle et lui, construisant une petite maison et frappant sur un petit tambour, jouent»{{/C}}{{FNote}}Où «construisant» et «frappant», qui sont deux participes ad-verbaux, ont chacun leur agent propre, mais se construisent avec le verbe «jouent», qui a comme agent leurs deux agents réunis, ce qui est le point délicat.{{/FNote}}

+$ne seraient pas acceptables{{FNote}}Or il s'agit sans doute d'une citation d'un texte littéraire, i.e. une autorité en la matière. Il y a en tout cas un passage ressemblant dans Akam. 110-7.{{/FNote}} (amaital).


{{Par}}6{{/Par}}Comme on ne peut, sans avoir expliqué [les subdivisions de] masculin (āṭūu ~aṟi col), etc., en expliquer les caractérisations (ilakkaṇam), [on doit] comprendre que ce ne serait pas une [bonne] remise en question (kaṭā), de dire qu'ils se déduiront (peṟutal) d'eux-mêmes [par la suite], simplement en classifiant (vakuttal) les lettres (eḻuttu) qui expriment les sous-classes (pāl) et que ce sutra n'est pas nécessaire.


{{Par}}7{{/Par}}Etant donné qu'après avoir expliqué [ce que sont] les mots de la haute classe, il en mentionne la sub-division (pāku-pāṭu), [on doit] comprendre que, bien qu'il dise ``ces trois groupes de mots sont de la haute classe'', [son] intention (karuttu) [est de dire] que «les mots de la haute classe admettent trois subdivisions».{{FNote}}C'est-à-dire que le sujet apparent est prédicat et vice-versa. Donc, la liste est exhaustive.{{/FNote}} [Et l'on doit] dire que c'est avec cette [même] intention, n'est-ce pas, que le Commentateur, bien que le Maître n'ait pas, en disant «a+ mu+-pāṟ col= -um» [au lieu de ``a= mu+-pāṟ col''], ajouté (koṭuttal) [au terme col] la [particule] um que l'on ajoute aux collections d'objets (poruḷ+ ^tokuti) ``dont on a reconnu qu'ils sont «tant»'',{{FNote}}Le syntagme est emprunté au sutra 33 qui traite de cette question. Cet emploi de um est aussi traité en 255-2-e. Le um indiquerait que la liste est complète.{{/FNote}}{{V}}033{{/V}} a lui aussi expliqué que ce qui est dit ici [par le Maître], lorsqu'il développe (virittal) [le contenu de] la division (pakuppu) qu'est la haute classe, c'est qu'hormis ceci, elle n'admet plus d'autre développement (viri-paṭutal). Cette dernière [remarque] vaut (ottal) aussi pour [le sutra 3] ā-y-iru pāṟ-co l-aḵ-ṟiṇai y-av-v-ē{{FNote}}Il faudra donc comprendre non pas: «ces deux sous-classes appartiennent à la non-classe», mais: «la non-classe consiste en ces deux sous-classes, [un point, c'est tout]».{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC3c


oṉṟu*-aṟi-col= -ē (1a)
pala-~aṟi-col= eṉru* (1b)

āy iru pāl+ col (2a)
aḵṟiṇaiyav= -ē (2b)


Mots du neutre singulier (1a)

Et mots du neutre pluriel: (1b)

Ces deux groupes de mots (2a)

Sont de la non-classe (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: «Mot où se reconnaît [le] un-NEUTRE», et «mot où se reconnaît le plusieurs-NEUTRE»: les mots de ces deux groupes (kūṟṟu) sont de la non-classe (aḵṟiṇai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC4c


peṇmai cuṭṭiya ~uyartiṇai maruṅkiṉ (1)

āṇmai tirinta peyar-nilai+ kiḷavi -~um^ (2)

teyvam^ cuṭṭiya (3a)
peyar-nilai+ kiḷavi -~um (3b)

iv= eṉa ~aṟiyum (4a)
antam^ tamakku* ila -~ē (4b)

~uyartiṇai maruṅkiṉ+ (5a)
pāl-pirintu* (5b)
icaikkum (5c)


Les termes nominaux (2b)

A la masculinité métamorphosée, (2a)

Qui, à la haute classe, signalent une féminité, (1)

Ainsi que les termes nominaux (3a)

Qui signalent la divinité, (3b)

N'ayant pas à eux [en propre] des finales (4b)

Qui fassent reconnaître que: «les voici!», (4a)

Se font entendre [sur le prédicat] (5c)

Par sélection de sous-classe (5b)

A la haute classe (5a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans la haute classe, les noms dont la masculinité est métamorphosée (tirital), qui dénotent (kuṟittal) une essence (taṉmai) de féminité, et les noms qui dénotent la divinité, eux qui ne possèdent pas de lettres finales [uniquement] pour eux, grâce auxquelles on [pourrait] distinguer (vēṟ-aṟital) leurs référents, en se disant ``les voici'', se font entendre (icaittal) admettant la différenciation (vēṟu-paṭutal) au titre de l'une des sous-classes propres à la haute classe.{{FNote}}La haute-classe ne peut être exprimée seule de façon indifférenciée. Il faut toujours spécifier une sous-classe. Comme il n'y en a pas d'autres que les trois mentionnées plus haut: masculin, féminin et pluriel, tout ce qui est en dehors de ces normes, i.e. les travestis (ou hermaphrodites) et les dieux, passe quand même sur ces lits de Procuste.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[L'expression] pāl vēṟupaṭṭ-icaittal{{FNote}}Il ne reprend pas les termes du sutra: pāl pirintu icaittal, mais une version modifiée de ses propres termes de paraphrase au paragraphe précédent: pāl-āy vēṟu-paṭṭ-icaittal.{{/FNote}} «se faire entendre avec une sous-classe différenciée», [veut dire] que, lui étant un nom de la haute classe, ce sont les lettres finales (īṟṟ-eḻuttu) propres aux mots masculins (āṭūu-v-aṟi col), etc., qui se font entendre à la finale de son verbe (viṉai).


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre [par exemple]:

+#pēṭi vantāḷ «le travesti est venue-FEM.»

+#pēṭar vantār «Les travestis sont venus-PLUR.HUM.»

+#pēṭiyar vantār «Les travestis sont venus-PLUR.HUM.»

+#tēvaṉ vantāṉ «Le dieu est venu-MASC.»

+#tēvi vantāḷ «La déesse est venue-FEM.»

+#tēvar vantār «Les dieux sont venus-PLUR.HUM.».


{{Par}}4{{/Par}}Afin d'écarter (nīkkutal) le nom ali «asexué, eunuque» (voir 56-3), il a dit ``qui signalent une féminité'', et afin d'écarter le nom makaṭūu «femme», [il a employé l'expression] ``à la masculinité métamorphosée''.{{FNote}}Même démarche qu'en 1-13, où il fallait justifier successivement les expressions avar-ala et piṟa, en montrant qu'il n'y avait pas de redondance. Pour des exemples dans la littérature sanskrite de ce type de démarche, voir par exemple Foucher, Compendium des Topiques, les prolégomènes sur la théorie de la définition, p. 7 et sqq.{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}En disant ``qui signalent une féminité'', le terme pēṭu «travesti», qui ne signale (cuṭṭutal) pas la féminité [par sa morphologie],{{FNote}}Il ne possède pas comme pēṭi la finale i commune à beaucoup de féminins. L'interprétation de cuṭṭutal «signaler» est donc ici morphologique alors qu'au paragraphe précédent elle était sémantique.{{/FNote}} est laissé à l'écart (oḻittal).


{{Par}}6{{/Par}}Bien que la féminité puisse aussi être métamorphosée (tirital){{FNote}}Il existe des femmes masculinisées, comme il y a des hommes efféminés.{{/FNote}}, comme la métamorphose de masculinité est la majorité (perum-pāṉmai), il a dit ``à la masculinité métamorphosée''.


{{Par}}7{{/Par}}Afin d'inclure (aṭaṅkutal) les termes pēṭiyar, pēṭimār, pēṭikaḷ,{{FNote}}Ce sont des pluriels ou collectifs formés sur pēṭi.{{/FNote}} il n'a pas dit [dans le sutra] pēṭi ~eṉṉum peyar-nilai+ kiḷavi «le terme nominal pēṭi», mais il a dit ``les termes nominaux à la masculinité métamorphosée qui signalent une féminité''.


{{Par}}8{{/Par}}Peṇmai cuṭṭiya ``qui signalent une féminité'', qui est un participe ad-nominal (peyar eccam), a pris (kōṭal) [pour se construire] le nom peyar-nilai+ kiḷavi ``termes nominal''. Le terme āṇmai tirinta ``à la masculinité métamorphosée'' est en position intermédiaire (iṭai nilai).{{FNote}}Notre traduction a interverti les groupes de mots; l'ordre était: 1. ``qui signalent une féminité'', 2. ``dont la masculinité est métamorphosée'' 3. ``les termes nominaux''. Il est inhabituel d'avoir un intermédiaire entre un participe ad-nominal et le nom auquel il se rattache: c'est ce qui motive sa remarque. Voir cependant 233-7.{{/FNote}}


{{Par}}9{{/Par}}De la même manière qu'[au sutra 56] dans ``nom à essence métamorphosée'' (taṉmai-tiri peyar){{V}}056{{/V}}, en identifiant (oṟṟumai karututal) la chose (poruḷ) avec le mot (col), il a dit ``terme nominal à la masculinité métamorphosée''.{{FNote}}La masculinité n'est bien sûr pas celle du mot mais de la chose; il se sent donc obligé de justifier cette façon de parler.{{/FNote}}


{{Par}}10{{/Par}}Si l'on dit qu'il n'était pas nécessaire de dire ``n'ayant pas à eux [en propre] des finales qui fassent reconnaître que «les voici»'', puisque quand il est dit ``ils se font entendre [sur le prédicat] par sélection de sous-classe à la haute classe'', on en déduit (peṟutal) qu'il n'y a pas de finales distinctes spécialement pour eux, [répondez que]:

--Il était nécessaire de dire ``ils n'ont pas à eux [en propre] des finales'' pour écarter une hésitation (aiya nīkkal) [quant à savoir] s'ils vont se faire entendre par les terminaisons qui sont propres aux mots masculins, etc., lesquels ont des finales exprès pour eux.


{{Par}}11{{/Par}}[Ce sutra donne] un moyen d'inclure (aṭakkutal) les travestis (pēṭi) qui ne se [laissaient] pas inclure (aṭaṅkutal) dans une sous-classe, et la divinité qui ne se [laissait] pas inclure dans une classe [respectivement] dans une sous-classe et dans une classe.


{{Par}}12{{/Par}}Si l'on dit que le Commentateur aurait dit

++que le terme cuṭṭiya est un participe ad-verbal (viṉai y-eccam) [de but] de type ceyyiya{{FNote}}Il se traduirait alors par «pour signaler» (voir 228-13). Rappelons que Cēṉā. a dit en 4-8 qu'il s'agit d'un participe ad-nominal (nous l'avons traduit dans le sutra par «qui signalent»).{{/FNote}},

++et que, du fait que la métamorphose de la masculinité n'appartient pas aux mots, l'expression peyar-nilai-k-kiḷavi «termes de statut nominal» est un nom figuré (āku-peyar) et représente (mē-ṉiṟṟal) les référents (poruḷ){{FNote}}Ce qui veut dire que l'expression «termes de statut nominal dont la masculinité a mué» parlerait des travestis plutôt que des mots comme «travesti». Comme pour Cēṉā. en 4-9, l'argument de Iḷam. est fondé sur la présence de la relative «dont la masculinité a mué», mais la conclusion est différente, puisque les raisonnements opposés sont les suivants: 1. le sutra parle du mot, mais en le flanquant d'une relative qui s'applique à la chose (point de vue de Cēṉā.); 2. le sutra parle de la chose, ce qui se voit à la présence de cette relative (point de vue de Iḷam.).{{/FNote}} (cf. 4-9),

[répondez que]:

--Etant donné que le fait que la masculinité soit métamorphosée (tirital) n'est pas un procès ayant pour but (poruṭṭu) d'atteindre (eytutal) une essence (taṉmai) de féminité, [mais] est le tempérament naturel (iyalpu) des pēṭi, comme il ne serait [donc] pas consistant (poruntutal) de dire «dont la masculinité est altérée, ayant voulu signaler la féminité»;

++et comme, s'il voulait seulement mentionner les référents, le Maître aurait composé un sutra (cūttirittal) en disant [tout simplement] pēṭi-y-un teyvam-um «les travestis et la divinité», selon une forme (vāypāṭu) qui soit concise (curuṅkutal), afin que soient bien mis en lumière les référents auquel il pensait (karututal);

++comme, [pour ces deux raisons], tel n'était pas son point de vue, dites que cela ne pouvait pas être non plus le point de vue du Commentateur.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC5c


ṉaḵkāṉ-oṟṟu* -ē ~āṭūu-~aṟi_col


La consonne [est] [le signe d'un] mot masculin


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: La consonne est mot masculin (litt. «mot où se reconnaît l'homme»){{FNote}}Pour alléger la traduction, nous traduisons désormais ainsi, sauf exception, ce que nous traduisions par la locution: «mot qui indique les hommes». Il en sera de même pour les locutions «mot qui indique les femmes» et «mot qui indique plusieurs [humains]», que nous traduirons par «mot féminin» et «mot pluriel-HUMAIN»{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#uṇṭaṉaṉ «il a mangé», uṇṭāṉ «il a mangé/celui qui a mangé»{{FNote}}Hors contexte les deux traductions sont possibles.{{/FNote}}

+#uṇṇāniṉṟaṉaṉ «il mange», uṇṇāniṉṟāṉ «il mange/celui qui mange»

+#uṇpaṉ «il mangera», uṇpāṉ «il mangera/celui qui mangera»

+#kariyaṉ «il est noir», kariyāṉ «celui qui est noir».


{{Par}}3{{/Par}}[Un] mot masculin, c'est [un] mot à finale [et pas simplement cette finale]; cependant, en considération de l'importance (ciṟappu) que revêt le fait d'exprimer une sous-classe, il a seulement dit ``la consonne ''.


On dit:

+#{{C}}NOTETRxx aṟam -āvatu* aḻukkāṟu*-iṉmai «la vertu est absence d'envie»{{/C}}

[en voulant dire «l'absence d'envie est vertu»].

De même,

++bien qu'il ait dit ``la consonne [est] [le signe d'un] mot masculin'',

[on doit] considérer que le point de vue (karuttu) [du Maître] était [de dire] «[un] mot masculin est [un mot qui a] la consonne [comme finale]»{{FNote}}Si l'on considère ces propositions Sujet-Prédicat comme des relations d'inclusion entre les extensions de deux classes, la classe associée au sujet étant incluse dans celle associée au prédicat, on voit l'enjeu qu'il y a à dire qu'il faut intervertir les termes, puisque dans ce cas, les exceptions seront les mots masculins qui n'ont pas la finale et que dans l'autre cas elles seraient les mots à finale qui ne sont pas masculins.{{/FNote}}.


Ces dernières [remarques] valent également pour [le sutra 6] ḷaḵkāṉ-oṟṟu, etc.


{{Par}}4{{/Par}}[La particule] ē est [ici] appoint syllabique (acai-nilai, cf. 257-2-e){{FNote}}Un appoint syllabique ayant apparemment une fonction prosodique de ponctuation, on peut émettre l'hypothèse que sa présence est corrélée avec l'interversion du sujet et du prédicat (cf. supra).{{/FNote}}. Et si l'on dit que le Commentateur aurait dit que c'est [un ē de] contraste (piri-nilai, cf. 257-2-c & 431), [répondez que]:

--Si c'était [un ē de] contraste, comme alors l'intention ne serait pas de donner une caractérisation (ilakkaṇam) des mots masculins, mais, en la mettant à part (pirittal), d'exprimer la spécialité (ciṟappu) [de la consonne ],{{FNote}}Le sutra ne parle pas de mais des mots masculins. D'après 257-2 et 431-2, on a un ē de contraste dans des phrases de la forme S-ē P «c'est Sujet qui Prédicat» où le contraste s'établit par rapport à l'affirmation implicite que les autres sujets ne vérifient pas le prédicat. Dans ce cas, l'affirmation sera fausse s'il y a des non- qui sont masculins.{{/FNote}} [on doit] dire que c'est un commentaire apocryphe.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC6c


ḷaḵkāṉ-oṟṟu* -ē makaṭūu-~aṟi-col


La consonne [est signe des] mots féminin


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: La consonne , est mot féminin.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Exemple:

+#uṇṭaṉaḷ & uṇṭāḷ «elle a mangé»,

+#uṇṇāniṉṟaṉaḷ & uṇṇāniṉṟāḷ «elle mange»,

+#uṇpaḷ & uṇpāḷ «elle mangera»,

+#kariyaḷ, kariyāḷ «elle est noire»

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC7c


raḵkāṉ-oṟṟu*-um pakara ~iṟuti-~um* (1)

mārai+-kiḷavi ~uḷa+-paṭa mūṉṟu*-um* (2)

nēra+ tōṉṟum (3a)
palar-aṟi-col= ē (3b)


La consonne r et la finale pa, (1)

En incluant le terme mār, tous les trois, (2)

[Sont les suffixes] des mots du pluriel humain, (3b)

Qui s'emploient régulièrement (3a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: La consonne r, la finale pa et la particule mār, ces trois, [tels] sont les mots du pluriel-HUMAIN. [Dans le sutra], le terme ē est une ponctuation finale (īṟṟ-acai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#uṇṭaṉar «ils ont mangé», uṇṭāṟ «ils ont mangé/ceux qui ont mangé»,

+#uṇṇāniṉṟaṉaṟ «ils mangent», uṇṇāniṉṟāṟ «ils mangent/ceux qui mangent»,

+#uṇpaṟ «ils mangeront», uṇpāṟ «ils mangeront/ceux qui mangeront»,

+#kariyaṟ «ils sont noirs», kariyāṟ «ceux qui sont noirs»;

+#kūṟupa «ils disent», varupa «ils viennent»;

+#koṇmār «pour [EUX]-prendre»{{FNote}}Exemple d'emploi de cette forme dans kuṟuntokai, 16: ...kaḷvar tam // poṉ-puṉai pakaḻi ceppaṅ koṇmār // ukir-nuti puraṭṭu m-ōcai ... «le bruit des brigands qui, pour parfaire l'acuité de leurs flèches faites de fer, en font tourner l'extrémité de la pointe».{{/FNote}}, ceṉmār «pour [EUX]-aller».


{{Par}}3{{/Par}}Si l'on dit que [la particule] mār n'est qu'un ār qui a pour support (paṟṟi varutal) un [infixe de] futur, et est incluse quand on dit ``la consonne r'', [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi; si elle n'est que ār, quand on dit koṇ-mār, il faut que le m soit une lettre qui a pour support le temps; [Or] dans uṇ-p-ār et varu-v-ār, les lettres [p et v], qui ont pour fondement le temps, varient (vēṟu-paṭutal), n'est-ce pas, d'une façon qui est appropriée (ēṟṟal) au radical (muta-ṉilai). Comme, au contraire de cela, [tant] dans uṇmār [que] dans varumār, après tous les radicaux, [ce ār] se rencontre uni (kūṭutal) avec la lettre m{{FNote}}Il y a donc une raison morphophonologique de distinguer le ār qui est dans mār des autres ār puisque les sandhis sont distincts.{{/FNote}}, et comme il possède cette différence de valeur (poruḷ-vēṟupāṭu) qu'est le fait d'être apte à achever (muṭital) [sa construction] en prenant un verbe{{FNote}}Voici une raison syntaxique de distinguer les deux ār: ils apparaissent dans des constructions différentes. Cette propriété est expliquée au sutra 207.{{/FNote}}, [on peut] dire que [la particule mār] n'est pas [la terminaison] ār, et qu'il convient de les dire distinctes.


{{Par}}4{{/Par}}Considérant ce point commun (oppumai) qu'elles ont de se rencontrer en ayant pour support (paṟṟi varutal) les [verbes aux] trois temps et les verbes idéels (kuṟippu viṉai), il a formulé [le sutra] en incluant [les deux terminaisons] ar et ār dans ``[la consonne] r''. En se fondant sur ce même point commun, il avait formulé [les sutras précédents] en incluant aussi les termes aṉ [et] āṉ [d'une part], aḷ [et] āḷ [d'autre part], [respectivement] dans ``[la consonne] '' (sutra 5) et dans ``[la consonne] '' (sutra 6).


{{Par}}5{{/Par}}Comme la lettre r se rencontre en ayant pour support les [verbes aux] trois temps et les verbes idéels, et qu'elle est la plus employée (peru vaḻakkiṟṟu), il l'a placée avant (muṉ). Comme mār est moins employé (ciṟu vaḻakkiṟṟu) que pa, il l'a placé après (piṉ).


{{Par}}6{{/Par}}Bien que uṇkum «nous mangeons», uṇṭum «nous mangerons», varutum «nous viendrons» et cēṟum «nous irons», etc., soient des mots du pluriel-HUMAIN, comme «ils n'apparaissent pas directement» étant donné que ``lorsqu'ils ont pouvoir d'énumération, ils [peuvent] fluctuer'' (voir 209){{V}}209{{/V}}, il a dit de ceux-ci ``mots du pluriel humain qui s'emploient régulièrement''.


{{Par}}7{{/Par}}Bien qu'il ait dit: ``tous les trois, [...] sont des mots où l'on reconnaît plusieurs personnes'', [on doit] considérer que son point de vue (karuttu) était de dire: «les mots où l'on reconnaît plusieurs-personnes sont ces trois».{{FNote}}Voir remarque analogue en 5-3.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC8c


oṉṟu*-aṟi kiḷavi (1a)
ta-ṟa-ṭa ~ūrnta (1b)

kuṉṟu*-iyal-ukarattu* (2a)
iṟuti ~ākum (2b)


[Un] terme neutre singulier, (1a)

C'est [un terme avec] une finale (2b)

En u ultra-bref (2a)

Qui chevauche t, ṟ, [ou] (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les mots du neutre (litt. «mots où se reconnaît une chose») sont les mots ayant comme finale un u ultra-bref (kuṟṟ-iyal ukaram), qui chevauche (ūrtal) une consonne (oṟṟu) qui est t, ou .

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#vantatu, varāniṉṟatu, varuvatu, karitu «il est venu-NEUTRE, il vient-NEUTRE, il viendra-NEUTRE, il est noir-NEUTRE»

+#kūyiṟṟu, tāyiṟṟu, kōṭ-iṉṟu, kuḷamp-iṉṟu «cela a appelé, cela a bondi, cela n'a pas de cornes, cela n'a pas de sabots»

+#kuṇṭu-kaṭṭu, koṭun-tāṭṭu, kuṟun-tāṭṭu «Cela a les yeux enfoncés [comme le buffle], cela a les pattes courbes [comme le lapin], cela a les pattes courtes».


{{Par}}3{{/Par}}En disant ``t, [ou], '', au lieu de les mentionner selon l'ordre (muṟai) de leur disposition (kiṭakkai) [dans l'alphabet, qui aurait été «, t, »], il les a mentionnées selon l'ordre d'importance (ciṟappu).


{{Par}}4{{/Par}}Dans kuṉṟ-iyal-ukaram «u ultra-bref», la forme est nasalisée (melital).{{FNote}}La forme plus habituelle (cf. 123 et 8-1) est kuṟṟ-iyal-ukaram.{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}A cause des différences qu'il y a entre elles, [1.] que [la forme] t+u se rencontre en ayant pour support (paṟṟi varutal) les [verbes aux] trois temps et les verbes idéels (viṉai-k kuṟippu), [2.] que [la forme] +u se rencontre ayant pour domaine [d'utilisation] les [verbes au] temps passé et les verbes idéels, [mais] que [la forme] +u se rencontre ayant pour seul support les verbes idéels, le u ultra-bref n'est [dans son exposé] pas un mais trois{{FNote}}L'auteur du Tol. aurait pu faire comme aux sutras précédents où, par exemple, r désignait à la fois ar et ār, mais ici la mise en facteur n'est pas possible puisqu'il n'y a pas parallélisme des contextes d'apparition.{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC9c


a ā va eṉa-varūum iṟuti (1)

~a+ pāl% mūṉṟu*-ē (2a)
pala-~aṟi-col=-ē (2b)


[Mots à] finales a, ā et va, (1)

Ces trois groupes [sont ceux] (2a)

Des mots du neutre pluriel (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les mots neutre pluriel (pala v-aṟi col) sont les mots des trois groupes (kūṟṟu) à finales a, ā ou va.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#uṇṭaṉa, uṇṇāniṉṟaṉa, uṇpaṉa «ils-NEUTRE-mangeaient, mangent, mangeront»

+#kariyaṉa «ils-NEUTRE--sont-noirs»

+#uṇṇā, tiṉṉā «ils-NEUTRE-ne-mangent-pas, ne-mastiquent-pas»

+#uṇkuva, tiṉkuva «ils-NEUTRE-mangeront, mastiqueront»


{{Par}}3{{/Par}}Les termes uṇṭa, uṇṇāniṉṟa, uṇpa, kōṭṭa, etc. sont des mots neutre pluriel (pala v-aṟi col) à finale a. Parmi eux, si l'on demande comment le terme uṇpa [qui peut aussi être], n'est-ce pas, un mot pluriel humain (palar aṟi col) à finale pa (cf. supra, sutra 7), en vient à appartenir à la non-classe, [répondez que]:

--C'est, n'est-ce pas, si la finale est pa, qu'il s'agit de la haute classe. [Mais] étant donné que ce qui est ici donné en exemple (kāṭṭal), ce sont des a finaux chevauchant (ūrtal) [des] p de futur, comme ceux qu'il y a dans {{C}}NOTEtrii kāṉan takaippa celavu «les forêts interdiront ton voyage» (Kali. 3-22){{/C}}, [et dans] {{C}}NOTEtrii ciṉaiyavuñ cuṉaiyavu nāṭiṉar koytal {SEMI-GRAPH} vēṇṭā nayantu tāṅ-koṭuppa pōla «indésireuses que ceux qui cherchent les [fleurs terrestres] des rameaux et celles [aquatiques] des ruisseaux, les cueillent, [les plantes] de bonne grâce, comme si elles donnaient elles-mêmes», (Kali. 28-1-2){{/C}},{{C}}NOTEtrii_ Kali 28 a koyal au lieu de koytal.{{/C}} on peut dire que ce sont bien [des] mot[s] de la non-classe.


[Mais] si l'on dit qu'il ne suffit pas (nirampātu) de donner ceux-là en exemples pour une règle (muṭivu) concernant la langue ordinaire (vaḻakku), parce que les mots takaippaṉa et koṭuppaṉa ont pris par variation (vikāra vakaiyāṉ) les formes de takaippa et de koṭuppa [seulement] du fait qu'il s'agit de poésie (ceyyuḷ), [répondez que]:

--De même que, dans takaittaṉa, takaiyāniṉṟaṉa, takaitta, takaiyāniṉṟa «empêchèrent-NEUTRE, empêchent-NEUTRE, empêchèrent-NEUTRE, empêchent-NEUTRE», et dans koṭuttaṉa, koṭāniṉṟaṉa, koṭutta, koṭāniṉṟa «donnèrent-NEUTRE, donnent-NEUTRE, donnèrent-NEUTRE, donnent-NEUTRE», au passé (iṟanta kālam) et au présent (nikaḻ-kālam), la finale a, après avoir pris (peṟutal) de façon appropriée (ēṟṟal) au radical (muta-ṉilai), les lettres (eḻuttu) propres à ces temps respectifs, conclut (muṭital) [le mot] en prenant ou ne prenant pas aṉ,

++[de même], au futur (etir-kālam) aussi, après avoir pris, de façon appropriée au radical, les lettres propres à ce temps, elle le conclut en prenant ou ne prenant pas aṉ.

++Les lettres [infixes] qui sont propres au futur sont p et v. Parmi elles: lorsqu'après avoir pris p, [la lettre a] conclut [le mot] en prenant ou ne prenant pas aṉ, [on obtient] koṭuppaṉa ou koṭuppa; lorsque c'est après avoir pris v qu'elle le conclut, [on obtient] varuvaṉa ou varuva, celvaṉa ou celva.

++Etant donné qu'elle les conclut ainsi, il ne convient pas de parler de variation (vikāram), mais [de dire que] c'est ce qui est normal (iyalpu).

++Etant donné que, [dans l'exemple cité tāṅ-koṭuppa pōla «comme s'ils donnaient eux-mêmes», (Kali. 28)], on ne considère (karututal) pas un terme de comparaison (uvamai) [comme on aurait dans] koṭuppaṉa yāvai avai pōla «comme ce que sont ceux qui donnent»{{FNote}}La construction de cette glose ressemble à celle d'une relative sanskrite.{{/FNote}}, mais qu'ils (i.e. les arbres) ne sont signes (cuṭṭi-niṟṟal) que d'eux-même,{{FNote}}Selon l'édition kaḻakam, il s'agit de la figure de rhétorique appelée taṟ-kuṟipp-ēṟṟam. selon T.Lex., cette figure consiste à assigner les qualités et fonctions d'un premier objet à un second objet complètement différent. Dans le poème cité, nous avons des arbres décrits comme s'ils étaient humains.{{/FNote}} [il faut] reconnaître (aṟital) que le terme koṭuppa n'est pas un nom.{{FNote}}Seul un nom pourrait être terme de comparaison.{{/FNote}}


Si l'on dit que [le cas de] la finale va, est à inclure dans [le cas d'une] finale a qui, sans prendre aṉ, est montée sur un v de futur, [répondez que]:

--En exceptant (oḻittal) le fait de se conclure (muṭital) au moyen d'un verbe (qui ne vaut que pour mār), [on doit] de nouveau expliquer (uraittal) ce qui l'a été pour mār [en 7-3]{{FNote}}L'argument pour réfuter l'idée que mār est un cas particulier de ār, était fondé sur une différence de sandhi, l'infixe m supposé n'ayant qu'une forme, au contraire des supports habituels de ār. De même ici, il n'y a qu'une forme.{{/FNote}}.

Cela étant ainsi expliqué, étant donné qu'après que ku est pris, aṉ n'est pas susceptible (ēlāmai) d'être pris, uṇkuva et tiṉkuva peuvent seulement être [des formes à] finale va.


[Quant à] varuva et celva, [obtenus] quand ku n'est pas pris, il y a [pour eux] deux états (nilaimai) [possibles]: être [des formes à] finale va et être [des formes à] finale a. [Et si l'on demande] pourquoi, [dites] que:

--C'est parce que la terminaison va, qui a pour nature (mālai) de pouvoir s'employer sur tout verbe, ne peut ici être écartée (vilakkal), et parce que la terminaison a, qui a cette même propriété (taṉmai), peut [aussi] se trouver ainsi, ne prenant pas aṉ et chevauchant (ūrtal) un v [infixe] de temps.


{{Par}}4{{/Par}}[Dans le sutra], le um de varūum s'est allongé (nīṭal) par variation (vikāra vakaiyāṉ) [poétique].


{{Par}}5{{/Par}}Voulant dire «les mots qui, selon une classification des finales (īṟṟu vakaiyāṉ), sont de trois [types]», il a dit ``ces trois groupes''.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}



trsl_TC10c


iru-tiṇai maruṅkiṉ (1a)
aim-pāl aṟiya (1b)

~īṟṟiṉ*-niṉṟu* icaikkum patiṉōr eḻuttu*-um^ (2)

tōṟṟam^ tām-ē viṉaiyoṭu varum-ē (3)


C'est avec le verbe qu'a lieu la manifestation (3)

Des onze lettres qui se font entendre en finale, (2)

De façon que l'on reconnaisse les cinq sous-classes, (1b)

Aux deux classes (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les onze lettres qui, à l'intérieur des deux classes que sont la haute-classe et la non-classe, à la finale des mots, se font entendre pour signaler les cinq sous-classes que sont le masculin (oruvaṉ, litt. «quelqu'un»), le féminin (orutti, litt. «quelqu'un-FEM.»), le pluriel humain (palar, litt. «plusieurs-HUMAIN»), le neutre (oṉṟu, litt. «un-NEUTRE») et le pluriel neutre (pala, litt. «plusieurs-NEUTRE»), lorsqu'elles se manifestent à la perception (pula+ paṭutal), c'est comme membre (uṟuppu) des formes verbales (viṉai+ col) qu'elles se manifestent.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Il a dit ``les cinq sous-classes, aux deux classes'', pour délimiter (varaiyaṟuttal) que les classes ne sont que deux et les sous-classes que cinq.


{{Par}}3{{/Par}}Par rapport au fait que , , r ou mār, expriment [une sous-classe] en finale, le fait de dire ``des onze lettres qui se font entendre en finale'', est une mise en mémoire (ñāpakam);{{FNote}}C'est-à-dire une information nouvelle. Si le commentaire des sutras 5, 6 et 7 a dit que , , r et mār sont des finales, le sutra ne précisait rien, disant simplement: ``la consonne '', ``la consonne '', ``la consonne r'', et ``le terme mār''.{{/FNote}} pour les autres, il l'a dit simplement [comme] un rappel{{FNote}}Par exemple, le sutra 7 disait explicitement: pakara-v-iṟuti «la finale pa», etc. L'enjeu de la remarque est que les termes coordonnés dans le total n'ont pas le même statut informatif, ce qui pourrait être considéré comme une répétition inutile (pourquoi répéter ce que l'on sait déjà).{{/FNote}} (anuvātam).


{{Par}}4{{/Par}}Le mot tām-ē est là pour que le texte (kaṭṭurai) en soit agrémenté (cuvai+ paṭa).


{{Par}}5{{/Par}}Bien qu'il ait dit de manière générale ``verbe'', par le principe `interpréter là où il convient' (ēṟpuḻi+ kōṭal), on comprend «verbe de 3ème personne» (paṭarkkai viṉai).


{{Par}}6{{/Par}}Etant donné que, quand ils se rencontrent avec les noms (peyar), ils ne mettent pas invariablement (tirip-iṉṟi) en lumière la sous-classe,{{FNote}}Cf. 161-2, pour des exemples du caractère irrégulier des noms.{{/FNote}} il a dit ``c'est avec [le] verbe''.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC11c


viṉaiyiṉ+ ^tōṉṟum (1a)
pāl-aṟi-kiḷavi -~um (1b)

peyariṉ+ ^tōṉṟum (2a)
pāl-aṟi-kiḷavi -~um* (2b)

mayaṅkal kūṭā (3a)
tam marapiṉa -~ē (3b)


L'élément [suffixé] à quoi l'on reconnait une sous-classe, (1b)

Qui se manifeste dans le verbe, (1a)

Et l'élément [suffixé] à quoi l'on reconnait une sous-classe, (2b)

Qui se manifeste dans le nom, (2a)

Ne doivent pas être en mélange hétérogène, (3a)

[Mais] ont leur usage [commun à l'un et à l'autre]. (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

[Commentaire général]


{{Par}}1{{/Par}}L'écart (vaḻu) se subdivise (vakai-p paṭutal) en sept:

++[a.] l'écart de classe (tiṇai-vaḻu), où un mot d'une classe achève (muṭital) [de se construire] avec un mot d'une autre classe;

++[b.] l'écart de sous-classe (pāl-vaḻu), où un mot d'une sous-classe achève [de se construire] avec un mot d'une autre sous-classe dans la même classe;

++[c.] l'écart [par rapport à] la tradition (marapu-vaḻu), où, sans que cela soit fondé (paṟṟutal) sur aucune cause (kāraṇam) extrinsèque (piṟitu), le terme d'usage (vaḻakku) pour une chose (poruḷ) est appliqué à (mēṟ cēṟal) une [autre] chose;

++[d.] l'écart à l'affirmation (ceppu-vaḻu), [dans une affirmation] qui n'est pas réponse (iṟai) au questionnement (viṉāyatal) [qui la précède].

++[e.] l'écart de question (viṉā-vaḻu), [dans une question] qui se rencontre en ayant pour substrat (paṟṟi varutal) une chose sur laquelle il ne convient pas de questionner;

++[f.] l'écart de personne (iṭa-vaḻu), où un mot à une personne (iṭam) achève [de se construire] avec un mot à une [autre] personne;

++[g.] l'écart de temps (kāla-vaḻu), où un terme temporel (kāla-k kiḷavi) s'unit (puṇartal) à un temps qui ne [peut] s'accorder (iyaital) avec lui.


Veiller aux écarts (vaḻu-k kāttal) se subdivise en deux [types]:

+*[A.] dire «ne commettez pas d'écart» (vaḻuvaṟka)

+*[B.] faire accepter l'écart (vaḻu v-amaittal).


Dire «ne commettez pas d'écart», c'est demander de parler de la chose qui est visée (kuṟittal) avec le mot qui lui est propre (uriya).


Faire accepter l'écart, c'est, bien que ce ne soit pas le mot propre à la chose, dire qu'[on doit] l'accepter, puisque d'une certaine manière (oru-v-āṟṟāṉ), il met en lumière (viḷakkutal) cette chose.


A partir de ce sutra, ce chapitre (ōttu) [est consacré à] veiller aux écarts{{FNote}}Pour Cēṉā., ce sutra 11 est donc un tournant du chapitre 1.{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: les mots où l'on reconnaît une sous-classe, qui, ayant pour finales les onze mentionnées [plus haut], sont fondés (paṟṟi varutal) sur l'action (viṉai) et les mots où l'on reconnaît une sous-classe, qui, à commencer par avaṉ «celui-là-MASC.», ivaṉ «celui-ci-MASC.», uvaṉ «celui-INTERMEDIAIRE-MASC.», etc., sont fondés sur le nom (peyar), lorqu'ils se suivent (toṭartal) entre eux, ne se mélangent (mayaṅkutal) pas, un mot d'une sous-classe avec un mot d'une autre sous-classe, mais sont suivis (toṭartal) d'un mot de leur sous-classe. C'est-à-dire, ceux qui sont suivis de mots d'une sous-classe autre [constituent] des écarts.


{{Par}}3{{/Par}}Ici, [en 11-2 et dans le sutra], ce qui a été appelé ``nom'', c'est la chose.{{C}}NOTEf Il n'est pas certain que cette remarque, un peu incongrue, corresponde à la manière de voir du T. Elle se situe dans la ligne de nombreuses autres remarques faites par Cēṉāvaraiyar pour articuler le plan des mots et le plan des choses.{{/C}}


{{Par}}4{{/Par}}Comme on ne peut connaître la sous-classe, sans connaître la classe, dont elle est une subdivision (uṭpakuti), si l'on dit ``élément à quoi l'on reconnaît une sous-classe'', on en déduit que la classe est reconnue. De par cette déduction, l'expression employée ``ne se doivent pas être en mélange hétérogène'' veut dire que ne doivent être mélangées ni les classes, ni les sous-classes.


{{Par}}5{{/Par}}En outre, parce qu'il est dit ``ne doivent pas être en mélange hétérogène'', étant donné que les termes verbaux où l'on reconnaît une sous-classe et certains des termes nominaux où l'on reconnaît une sous-classe expriment le temps et/ou la personne, cela veut aussi dire qu'il ne faut pas qu'il y ait mélange par ceux qui sont ainsi exprimés; et donc, il est aussi dit que la personne et le temps se rencontrent sans être mélangés.


{{Par}}6{{/Par}}[On peut voir] comment, par exemple, dans:

+#avaṉ vantāṉ «il-MASC. est-venu-MASC.»

+#avaḷ vantāḷ «elle-FEM. est-venue-FEM.»

+#avar vantār (idem PLUR. HUM.)

+#atu vantatu (idem NEUT.)

+#avai vantaṉa (idem PLUR. NEUT.)

+#nerunal vantāṉ «hier, il est venu»

il y a achèvement sans écart ni de classe, ni de sous-classe, ni de personne, ni de temps.


Au contraire, tous les [exemples] qui se rencontrent [comme]:

+#avaṉ vantatu «il-MASC est-venu-NEUTRE»

+#avaṉ vantāl «il-MASC est venue-FEM.»

+#yāṉ vantāṉ «je est venu»

+#nālai vantāṉ «demain, il est venu»

où il y a mélange, constituent des écarts.


{{Par}}7{{/Par}}++Bien qu'en vertu du [principe] `mieux vaut énoncer seulement l'essentiel' (ciṟapp-uṭai+ poruḷai+ tāṉ iṉitu kiḷattal), il ait formulé [son sutra] en prenant pour support (paṟṟutal) les verbes de troisième personne (paṭarkkai viṉai){{FNote}}Les onze suffixes mentionnés sont tous de la troisième personne.{{/FNote}}, qui ont ce [caractère] éminent (ciṟappu) d'exprimer les cinq sous-classes (pāl),

++étant donné que, dans [le sutra 43] taṉmai+-col= -ē ~aḵṟiṇai+ kiḷavi{{V}}043{{/V}} et [le sutra 462] muṉṉilai cuṭṭiya ~orumai+ kiḷavi{{V}}462{{/V}}, il fera accepter des écarts pour les noms [de première et de deuxième personne]{{FNote}}Règles particulières qui ont besoin de renvoyer à une règle plus générale, qui sera pour Cēṉā. ce sutra-ci. Sinon, on n'aurait pas pu formuler des dérogations à quelque chose qui n'aurait pas été interdit. Il dit donc que ce l'était implicitement ici.{{/FNote}},

[on doit] comprendre ici [également] l'interdiction de faire des mélanges de sous-genre dans les mots où l'on reconnaît une sous-classe, à la première et la deuxième personnes.


{{Par}}8{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#yāṉ vantēṉ «je suis venu»

+#yām vantēm «nous sommes venu»

+#nī vantāy «tu es venu»

+#nīyir vantīr «vous êtes venu»

[mais les exemples:]

+#yāṉ vantēm «Je sommes venu»

+#nīyir vantāy «vous es venu», etc.

constituent des écarts.


{{Par}}9{{/Par}}L'expression employée [dans le sutra] mayaṅkal kūṭā «ne se peuvent mélanger» veut dire qu'il ne leur convient (poruntutal) pas de se mélanger. Parmi les deux expressions mayaṅkal kūṭā et tam-marapiṉa-v-ē [que l'on trouve dans le sutra], si l'on dit que la valeur de chacune se comprenant par l'efficience (āṟṟal) de l'autre, il [aurait] suffi [d'en dire] une seule, [répondez que]:

--Ce serait, en l'absence d'un mot [explicite], comprendre en devinant{{FNote}}Ceci, à d'autres reprises aussi, ne semble pas lui être acceptable.{{/FNote}} (uytt-uṇarvatu).


{{Par}}10{{/Par}}En mettant à part (pirittal) l'expression ``ont leur usage'', [et] en en faisant un syntagme (toṭar) distinct (vēṟu), [on peut] l'expliquer (uraittal) comme [servant à] garder des écarts à la tradition, et voulant dire que «les mots ne dévient (piṟaḻtal) pas de leurs habitudes [et] ``ont leurs usages''». Il s'agit du procédé [rhétorique] (nūṟ-puṇarppu) appelé «Union-Scission» (yōka vipākam). On doit considérer tous les [sutras] qui en avant (muṉ) [de celui-ci] seront expliqués comme admettant une double valeur (iru-poruḷ-paṭutal) comme [des applications de] ce procédé.

L'habitude (marapu), c'est [ce qui fait] que l'on appelle pākaṉ «cornac» celui qui paît les éléphants et iṭaiyaṉ «chevrier» celui qui paît les chèvres. Si, en vertu de ce point commun (oppumai) [qu'est] l'action de paître, on appelle iṭaiyaṉ celui qui paît les éléphants et pākaṉ celui qui paît les chèvres, c'est un écart par rapport à l'habitude (marapu-vaḻu).


{{Par}}11{{/Par}}Exceptant les précautions (vaḻā nilai) sur les affirmations (ceppu), les précautions sur les questions (viṉā){{FNote}}Celles-ci seront traitées aux sutras 13, 14 et 15.{{/FNote}}, celles des précautions qui sont formulées à titre particulier (ciṟappu vakaiyāṉ) sur les personnes{{FNote}}Ce sutra donne le principe général en 11-5 et 11-6, mais des cas particuliers seront traité ultérieurement.{{/FNote}}, et les précautions sur la tradition, qui sont ainsi formulées [au paragraphe 11-10], il a veillé (kāttal) aux [écarts] restants (oḻital) par ce sutra-ci{{FNote}}Ce sutra servira donc de référence par défaut à tout ce qui concerne les écarts.{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC12c


āṇmai tirinta (1a)
peyar-nilai+ kiḷavi (1b)

~āṇmai-~aṟi-coṟku* (2a)
āku*-iṭaṉ iṉṟu*-ē (2b)


[En ce qui concerne] le terme nominal (1b)

Dont la masculinité a mué, (1a)

Il ne convient jamais (2b)

à [un prédicat qui serait] un mot masculin (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Il n'y a pas d'emplacement (iṭam) qui convienne (poruntutal) pour que s'unissent (puṇartal) avec des mots masculins (āṭūu v-aṟi-col) ``les termes nominaux à la masculinité métamorphosée''{{V}}004{{/V}} (voir 4), dont on a mentionné précédemment [en 4] qu' ``à la haute classe, ils se font entendre [sur le prédicat] par sélection de sous-classe''.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}L'exclusion (vilakku) [effectuée] en disant ``il ne convient jamais à [un prédicat qui serait] un mot masculin'' ne convenant (ēṟṟal) qu'au terme pēṭi «efféminé», lequel est susceptible (eytutal) de s'unir avec un mot masculin, ne porte pas sur (mēṟ cēṟal) [le terme] ali «asexué, eunuque».{{FNote}}Cela ne signifie pas que ali peut prendre un prédicat masculin. S'il n'est pas concerné par l'exclusion, c'est simplement parce que l'on ne peut pas envisager de le présenter à l'examen. Son cas, qui relève de la non-classe, est discuté en 56-3. Il n'est question ici que de la haute-classe.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Il a placé ce sutra ici et non pas après le sutra [4]{{V}}004{{/V}} ``qui signalent une féminité'',{{FNote}}Avec lequel il s'enchaîne, puisqu'ils ont même thème.{{/FNote}} parce qu'il [s'agit d'un sutra qui] interdit les écarts.{{FNote}}Et qui donc est subordonné au sutra 11.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC13c


ceppu*-um viṉā-~um (1a)
vaḻāal ōmpal (1b)


Attention à ne pas dévier (1b)

[Dans] l'affirmation ou l'interrogation (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [On doit] faire attention (pōṟṟutal) à ne pas commettre d'écarts (vaḻuvutal) dans les affirmations (ceppu) et les questions (viṉā).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Une affirmation (ceppu) est «ce qui informe (aṟiv-uṟuttal) sur la chose (poruḷ) à propos de laquelle on a été questionné (viṉāvutal)». L'[affirmation] admet deux subdivisions:

++[a.] la réponse directe (cevvaṉ iṟai),

++[b.] la réponse indirecte (iṟai payappatu).


Lorsque l'on [vous] demande

+#uyir e+-taṉmaittu ? «quelle est l'essence de l'âme?»,

répondre

+#uṇartal+ ^taṉmaittu «elle a pour essence de [pouvoir] percevoir»

est une réponse directe.


Lorsque l'on [vous] demande

+#uṇṭi -~ō? «manges-tu?»,

étant donné que répondre

+#vayiṟu kuttiṟṟu «j'ai eu mal au ventre»

implique (payattal) [la réponse]

+#uṇṇēṉ «je ne mange pas»,

c'est une réponse indirecte.


{{Par}}3{{/Par}}Si l'on dit

+#karuvūrkku+ cellāy -ō? «ne vas-tu pas à Karuvūr, Sāttan?»,

répondre

+#paru-nūl paṉṉiru toṭi «le gros fil est constitué de douze brins»

constitue un écart à l'affirmation (ceppu vaḻu).


Il en est de même lorsque l'on demande

+#col= e+ poruḷ uṇarttum? «quelle valeur exprime le mot?»,

[et qu'il est répondu]

+#col= oru poruḷ -um uṇarttātu «le mot n'exprime aucune valeur»,

étant donné qu'après avoir perçu (uṇartal) par la question la chose sur laquelle il était interrogé, [celui qui répond] exprime par l'affirmation la chose que lui vise (kuṟittal).


{{Par}}4{{/Par}}Comme une affirmation peut avoir lieu (nikaḻtal) sans question [préalable], si l'on dit qu'il ne fallait pas faire figurer [dans la définition de l'affirmation en 13-2] l'expression «la chose [sur laquelle on est] interrogé», [on peut répondre que]:

++[a.] si, sans faire figurer l'expression «la chose [à propos de laquelle on est] interrogé», on dit qu'une affirmation est «ce qui informe» (aṟiv-uṟuttal), comme [alors] une question, puisqu'elle informe sur le besoin de savoir (aṟiyal uṟavu), sera à inclure (aṭaṅkutal) [comme cas particulier] dans l'affirmation;

++[b.] [et] comme le terme ceppu est synonyme (oru poruṭ kiḷavi) avec le terme [sanskrit] uttaram;

seul «ce qui informe sur la chose [à propos de laquelle on est] interrogé» est une définition (ilakkaṇam) [de l'affirmation].


Et si l'on demande où inclure les [énoncés] qui, comme dans

+#kumari ~āṭi+ pōntēṉ cōṟu tammiṉ «j'arrive d'effectuer [une immersion rituelle] au cap Comorin, donnez-moi du riz!»

ont lieu sans question [préalable], [répondez que]:

--Etant donné que, sans exprimer qu'on a besoin de savoir (aṟiyal uṟutal), ils informent sur quelque chose, ils tombent du côté (pāṟ-paṭutal) de l'affirmation.{{FNote}}On procède par éliminations: ils ne vérifient pas la condition pour être des questions; ils vérifient une partie des conditions pour être des affirmations.{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}Si l'on dit que le Commentateur aurait dit que l'affirmation (ceppu) admet six subdivisions [qui sont]:

++répondre par une question (etir-viṉātal) à une question,

++ordonner (ēval),

++refuser (maṟuttal),

++raconter ce qui a été éprouvé [dans le passé] (uṟṟat-uraittal),

++dire ce qui est à éprouver (uṟuvatu kūṟal),

++être d'accord (uṭam-paṭutal),

[répondez que]:

++[a.] comme, lorsque l'on demande «quelle est l'essence de l'âme?», [les réponses comme] dire «elle a pour essence de [pouvoir] percevoir», etc., ne sont pas incluses parmi ces [six],

++[b.] comme refuser (maṟuttal) et être d'accord (uṭam-paṭutal) ne se produisent pas chez ceux qui ont été interrogés, mais chez ceux qui ont reçu un ordre (ēval),

[cela veut dire] qu'en disant qu'elle admet six subdivisions, il citait (mēṟ-kōtal) les opinions (matam) des autres.


{{Par}}6{{/Par}}[Une] question (viṉā) [est] ce qui explicite (veḷi-p paṭuttal) le besoin de savoir (aṟiyal uṟavu). Elle admet trois subdivisions:

++[a.] la question de celui qui ne sait (aṟital) pas,

++[b.] la question de doute (aiyam),

++[c.] la question sur une chose connue.


++[a.] Une question de celui qui ne sait pas [est par exemple] la phrase «quelle est l'essence de l'âme?». Etant donné que l'on ne peut interroger sur une chose (poruḷ) qui n'est pas connue même sous un aspect (oru puṭaiyāṉ), c'est en considérant que, connue de manière générale (potu vakaiyāṉ), elle est inconnue à titre particulier (ciṟappu vakaiyāṉ), que [ce type de question] a été [appelé] question de celui qui ne sait pas.

++[b.] Une question de doute [est par exemple] la phrase

+#kuṟṟi-y-ō makaṉ-ō tōṉṟukiṉṟa v-urupu «la forme qui apparaît [là-bas] est-elle un poteau ou un garçon?» (cf. 24-1)

++[c.] [Il y a] question sur un référent connu quand, avec une utilité (payaṉ) en vue, c'est sur un référent connu que l'on interroge, au moyen de l'un de ces [deux] modèles (vāypāṭu). L'utilité [peut être] d'apprendre une autre chose, ou de faire apprendre quelque chose, etc.


+#kaṟakkiṉṟa ~erumai pāl -ō ciṉai -~ō ? «la bufflonne que l'on trait donne-t-elle du lait, ou est-elle enceinte?» (voir Lexique des Realia)

est une question déviante. Il en est de même si, montrant (kāṭṭutal) une seule chose, on demande:

+#itu neṭitu* -ō kuṟitu* -ō? «est-ce [plus] long ou [plus] court?»{{FNote}}Il n'y a pas de comparatif en tamoul et c'est une des manières de faire les comparaisons.{{/FNote}}


{{Par}}7{{/Par}}Le Commentateur, détaillant (virittal) la question sur une chose connue (cf. 13-6-c) en:

++comparer (oppu kāṇṭal) les savoirs (aṟivu),

++examiner (kāṇṭal) soi-même le savoir de l'[autre],

++lui montrer (kāṭṭal) la vérité (mey),

et en y ajoutant (kūṭṭutal) les [deux] autres [types de question], a dit [qu'il y a] cinq [types de question].


{{Par}}8{{/Par}}Etant donné que, parmi les deux types d'affirmation et les trois types de question, les réponses directes (voir 13-2-a), les questions de celui qui ne sait pas (voir 13-6-a), et les questions de doute (voir 13-6-b) sont de statut non déviant (vaḻā nilai), elles se comprennent au moyen de l'expression [de ce sutra] ``Attention à ne pas dévier''.{{FNote}}C'est-à-dire, ce sutra est l'autorité en ce qui les concerne.{{/FNote}} Les autres seront examinées [aux deux sutras suivants] lorsque l'on fera accepter les écarts.


Si l'on dit que le Commentateur aurait dit qu'il n'y a pas d'acceptation des écarts pour les questions, [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi; comme ultérieurement, dans [le sutra 32] yāt-eṉa varūum viṉāviṉ kiḷavi{{V}}032{{/V}} et [le sutra 244] vaṉpuṟa varūum viṉā-v-uṭai viṉai-c-col{{V}}244{{/V}}, il fera accepter des écarts, [on doit] dire qu'il s'agit d'un commentaire apocryphe (pōli ~urai).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC14c


viṉā-~um^ ceppu*-ē (1a)
viṉā ~etir-variṉ-ē (1b)


Une interrogation peut aussi [être] affirmation, (1a)
Face à une interrogation (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Si, informant (aṟiv-uṟuttal) d'une certaine manière (oru-v-āṟṟāṉ) sur la chose à propos de laquelle on a été questionné, elle vient comme le répondant (maṟu-moḻi) d'une question, une question aussi peut être une affirmation.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Lorsqu'il est demandé

+#cāttaṉ uṇṭi -~ō? «Sâttan, manges-tu?»,

on [peut] rencontrer [comme réponse]

+#uṇṇēṉ-ō «ne mangerai-je pas?».

Bien que cela vienne selon le modèle (vāypāṭu) d'une question, étant donné que la valeur en intention (karuttu-p poruḷ) est l'expression

+#uṇpal «je vais manger»,

on peut l'appeler affirmation.


[Mais], étant donné que [dans cette hypothèse], après la question

+#uṇṭi -~ō «manges-tu?»,

au lieu de répondre (iṟuttal)

+#uṇpal «je mangerai»

ou bien

+#uṇṇēṉ «je ne mangerai pas»,

on s'est exprimé comme quelqu'un qui questionne (viṉāvutal), il s'agit [quand même] de l'acceptation d'un écart.


Et si l'on dit que, si c'est l'acceptation d'un écart dans l'affirmation, cela [devrait] être inclus à l'occasion du [sutra 15] ``même si l'affirmation dévie'' ceppu* -ē vaḻīiyiṉum{{V}}015{{/V}}, [dites que]:

--Étant donné qu'il ne s'agit pas de ce que l'affirmation d'une chose devienne l'affirmation d'une [autre], mais de ce qu'une question puisse devenir affirmation, il l'a mentionné à part.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC15c


ceppu* -ē vaḻīiyiṉum (1a)
varai-nilai ~iṉṟu*-ē (1b)

~a+ poruḷ puṇarnta kiḷaviyāṉa (2)


Même si c'est l'affirmation qui dévie, (1a)

Il n'y a pas à cela interdiction, (1b)

Si c'est par un terme uni à la [même] valeur (2)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Même si, au lieu d'être une réponse directe (cevvaṉ iṟai), l'affirmation se rencontre en étant déviante (vaḻuvutal), elle ne [doit] pas être condamnée (kaṭital), dans le cas où, d'une certaine manière (oru-~āṟṟāṉ), elle consiste en des termes qui sont en rapport (iyaipu paṭutal) avec la chose sur laquelle on a été questionné.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Lorsqu'il est demandé:

+#cāttā uṇṭi -~ō «Sâttan, manges-tu?»,

on peut rencontrer [les réponses]:

+#nī ~uṇ «Mange, toi!»,

+#vayiṟu kuttum «J'ai mal au ventre»,

+#pacittēṉ «[Ah], j'avais faim!»,

+#poḻutu* āyiṟṟu «[En effet], le jour vient de se lever».

Bien que ce ne soient pas des réponses directes (cevvaṉ iṟai), comme elles informent (aṟiv-uṟuttal) dans une certaine mesure sur la chose sur laquelle [on a été] interrogé, [vous pouvez] voir pour vous-mêmes de quelle manière elles sont acceptables (amaital).


S'il en est ainsi, puisqu'elles sont à inclure sous [la formulation] kuṟippiṟ ṟōṉṟal, lorsque [le sutra 157] dit teripu vēṟu-nilaiyal -um^ kuṟippiṉ+ ^tōṉṟal -um ``Ou bien [le statut d'avoir-valeur] est distinctement explicite, ou bien il se révèle grâce à [une saisie de] l'intention''{{V}}157{{/V}}, si l'on dit qu'il n'était pas nécessaire de les mentionner ici, [répondez que]:

--Bien qu'ils soient inclus là-bas, c'est en raison du [sutra 13], ``Attention à ne pas dévier [dans] l'affirmation ou l'interrogation''{{V}}013{{/V}}, que le fait que tous ces exemples sont déviants (vaḻu-~ātal) est un résultat obtenu (eytutal). C'est pourquoi, il faut les faire accepter (amaikkal) [explicitement].

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC16c


ceppiṉ-um viṉāviṉ-um^ (1a)
ciṉai-mutal+ kiḷavikku* (1b)

a+ poruḷ ākum (2a)
uṟaḻ-tuṇai+-poruḷ-ē (2b)


Dans une affirmation ou une interrogation, (1a)
Pour les termes [de] membre ou principal (1b)

La chose qui contraste ou qui est étalon, (2b)
c'est cette [même] chose (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans une affirmation (ceppu) ou dans une question (viṉā), le référent de contraste (uṟaḻ-poruḷ) ou le référent de mesure (tuṇai-p poruḷ{{FNote}}Les autres commentateurs ne considèrent pas tuṇai comme contrastant avec uṟaḻ, mais comme se combinant avec lui, leur interprétation est donc différente.{{/FNote}}) d'un terme [désignant] un membre (ciṉai) ou d'un terme [désignant] un principal (mutal) ne [peuvent] être pour chacun de ces référents que le même [type de] référent. C'est-à-dire que les occurrences où se mélangent (mayaṅkutal) entre eux un membre et un principal constituent ce qui s'appelle un écart (vaḻu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Le référent de contraste (uṟaḻ-poruḷ), c'est celui qui n'est pas mentionné pour ses points communs (oppumai), mais qui est mentionné comme étant opposé (māṟu-p paṭutal). Le référent de mesure, c'est ce dont on mentionne les points communs.


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#ivaḷ kaṇṇiṉ ivaḷ kaṇ periya «ses yeux à elle sont [plus] grands que ses yeux à elle»,

+#num= aracaṉiṉ em= aracaṉ muṟai ceyyum «notre roi rend [mieux] la justice que votre roi»,

+#ivaḷ kaṇṇiṉ ivaḷ kaṇ periya -~ō «ses yeux à elle sont-ils [plus] grands que ses yeux à elle?»,

+#em= aracaṉiṉ num= aracaṉ muṟai ceyyum -ō «votre roi rend-il [mieux] la justice que notre roi?».


+#ivaḷ kaṇ= okkum ivaḷ kaṇ «ses yeux à elle valent ses yeux à elle»,

+#em= aracaṉai ~okkum num= aracaṉ «votre roi vaut notre roi»,

+#ivaḷ kaṇ= okkum -ō ~ivaḷ kaṇ «ses yeux à elle valent-ils ses yeux à elle?»,

+#em= aracaṉai ~okkum -ō num= aracaṉ «votre roi vaut-il notre roi?».


{{Par}}4{{/Par}}Si l'on dit que dans:

+#{{C}}NOTEtrii avaṉ kōliṉ-un taṇṇiya taṭa-meṉ ṟōḷ-ē «les épaules arrondies et douces [de l'héroïne] sont [pour lui plus dispensatrices de] fraîcheur que le sceptre [du roi]» (Paṭṭiṉapālai 301){{/C}},

+#{{C}}NOTEtrii tuḷi-talai-t talaiiya taḷir-aṉ ṉōḷ-ē «celle qui est semblable au rameau qui a reçu des gouttes de pluie», (Kuṟun. 222-7){{/C}},

ceux qui se rencontrent mélangés{{FNote}}Une jeune femme est comparée à des objets qui n'ont pas le même statut qu'elle.{{/FNote}} constituent pourtant des écarts, [dites que]:

--Étant donné que ce sont des écarts dans des comparaisons (uvama vaḻu) qui ont pour support (paṟṟi varutal) des poèmes (ceyyuḷ), ils ne sont pas du ressort de ce sutra-ci (īṇṭaikku* eytā), [mais] c'est dans le «chapitre sur les ornements» (aṇi-~iyal){{FNote}}Selon TVG, c'est un autre nom du Uvamaviyal «chapitre de la comparaison», 7è partie du Livre des matières.{{/FNote}} que l'on déduit (peṟutal) [qu'ils sont acceptables].


[Et] si l'on dit que dans la langue ordinaire (vaḻakku), il y aurait confusion dans

+#«i+ makaḷ kaṇ ṇalla -~ō kayal* ^nalla -~ō» «sont-ce les yeux de cette fille qui sont les [plus] beaux, ou sont-ce les carpes qui sont les [plus] belles?»,

[dites que]:

--étant donné que ce n'est pas pour comprendre la vérité (uṇmai) que l'on questionne [de cette façon], mais que, sous la forme (vāypāṭu) d'un terme de comparaison hésitant (aiya-~uvamai), l'intention (karuttu) est de blasonner (puṉaint-uraittal) les yeux, tous les [exemples] semblables sont du type de poème [appelé] «blason» (urai).


[Mais] si l'on ajoute (piṟa ~eṉiṉ) que, dans les exemples du type

+#i+ naṅkai mulaiyiṉ i+ naṅkai kaṇ ṇalla «les yeux de cette dame sont plus beaux que les seins de cette [autre] dame»{{C}}NOTEk TVG confirme qu'il s'agit de deux jeunes femmes différentes.{{/C}},

puisqu'il n'y a pas mélange (mayakkam) [d'un principal avec un membre], c'est un usage conforme aux règles (ilakkaṇa vaḻakku), [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi. Ce n'est qu'en prenant appui (paṟṟutal) sur des qualités (paṇpu) qui sont équivalentes (ottal), que l'on peut, n'est-ce pas, comparer (poruvutal); étant donné qu'entre l'~oeil et le sein, il n'y a pas de qualités équivalentes, où peut-il y avoir comparaison? Les considérations (ārāycci) [précédentes] concernent [uniquement] le fait de comparer ce qui a des qualités qui sont équivalentes.


{{Par}}5{{/Par}}Afin de dire que ce sur quoi l'on met en garde (kāttal), ce sont les précautions (vaḻā nilai) sur les affirmation et les précautions sur les questions, il a dit [ici] ``dans une affirmation ou une interrogation''.


Bien que cela soit inclus dans [le sutra 13] ``attention à ne pas dévier''{{V}}013{{/V}}, étant donné que sauf pour ceux qui ont un entendement (uṇarvu) fin, il est impossible de le comprendre [simplement] par cela, il l'a mentionné en le détaillant (virittal).


A cause du principe `conclure par le genre' (taṉ= iṉam* muṭittal), [il faut] comprendre qu'également lorsque l'on énumère, comme dans:

+#{{C}}NOTEtrii poṉ= -um^ tukir -um* muttu* -um* maṇi -~um «l'or, le corail, [les] perles et les pierres précieuses» (Puṟam 218_1, approx.){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ La citation ne correspond pas à la Vulgate puisque Rajam a poṉ-ṉ-um tukir-um mutt-um maṉṉiya.{{/C}},

il convient de n'énumérer (eṇṇutal) [ensemble] que des objets qui sont de même genre (iṉam ātal).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}



trsl_TC17c


takuti-~um vaḻakku*-um^ (1a)
taḻīiyiṉa ~oḻukum (1b)

pakuti+-kiḷavi (2a)
varai-nilai ~ila-~ē (2b)


Ils n'ont pas d'interdiction (2b)

Les termes marginaux, (2a)

Dont le comportement embrasse (1b)

Convenance ou usage [non motivé] (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les mots marginaux (pakka-c col), dont la caractéristique (ilakkaṇam) est de fonctionner (naṭattal) en se fondant sur l'euphémisme (takuti) ou les usages (vaḻakku) ne sont pas interdits (kaṭital).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}L'euphémisme (takuti), c'est, se disant qu'il est inconvenant (nīrmai-y-aṉṟu, litt. «contre-nature») de prononcer (collutal) le mot propre à tel référent, le fait d'éliminer (kaḷaital) le [mot] et de mentionner [le référent] au moyen d'une forme (vāypāṭu) qui convient (takutal).


C'est, [par exemple,]

++dire de ceux qui sont morts (cettār)

+#{{C}}NOTEtrii tuñciṉār «ils se sont endormis» (Nālaṭi. 21){{/C}},

++appeler le champ crématoire (cuṭu-kāṭu)

+#naṉ-kāṭu «le bon champ»,

++appeler une lettre (ōlai, litt. «feuille [de palmier]»)

+#tiru-mukam «noble missive» (litt. «sainte face»){{FNote}}Le terme olai serait trop commun pour ce qui vient d'un haut personnage. Dans le même ordre d'idée, on dit de lui non pas «il parle» mais «il daigne parler». Exemples d'emploi des deux termes (olai et tirumukam) concurremment chez Āṟumuka Nāvalar (Tiruviḷaiyāṭaṟ Purāṇam vacaṉam, 58, Tiruvātavūr Aṭikaḷukku upatēcitta paṭalam, p.273). Le texte utilise le terme tirumukam pour désigner les lettres que le roi et le saint s'envoient réciproquement, mais met le terme ōlai dans la bouche du dieu qui parle au saint, auquel il n'a évidemment pas besoin de marquer du respect. TVG cite des exemples analogues venant de Cilap.{{/FNote}},

++dire de ce qui est ruiné (keṭṭatu)

+#perukiṟṟu «il prospère», etc.


{{Par}}3{{/Par}}Les usages (vaḻakku), ce sont [les termes] que l'on rencontre, sans motivation{{FNote}}Alors qu'ils semblent pourtant analysables.{{/FNote}} (kāraṇam), et fondés (paṟṟi varutal) seulement sur le fait d'être usité (vaḻaṅkaṟ-pāṭu).


Sont des usages

++les exemples comme

+#veḷ-yāṭu (litt. «chèvre-blanche»){{FNote}}Désigne une espèce de chèvre, dont les individus ne sont pas forcément blancs. TVG dit qu'elle est noire.{{/FNote}},

+#veṇ-kaḷamar «[caste des] kaḷamar blancs»,

+#karum^-kaḷamar «[caste des] kaḷamar noirs»{{FNote}}Le commentaire anonyme du Tolk. dit qu'il s'agit de la caste des veḷḷāḷar et de celle des pulaiyar.{{/FNote}},

+$qui, bien qu'ils soient des noms munis d'une qualité (paṇpu-koḷ-peyar), ne dénotent (kuṟittal) pas [cette] qualité, [mais] sont des noms d'espèce ou de caste (cāti+ peyar);

++et aussi le fait que l'on dise de l'eau qui est dans un pot ou dans d'autres récipients non pas ciṟitu «il y en a un peu», mais cila «elles sont quelques»;

++et aussi le fait d'appeler mī y-aṭuppu «foyer supplémentaire» (mais aussi «foyer gauche», litt. «foyer supérieur»){{FNote}}Selon Eḻuttu 250 (Nacc.), est une forme admise corrompue grammaticalement acceptable (ilakkaṇattoṭu poruntiya maru). Selon les gloses, elle est l'équivalent de mēl.{{/FNote}} le foyer qui est du côté droit (kīḻ puṭai, litt. «côté inférieur») du foyer.{{FNote}}C'est la version de Ā.Nā. (aṭuppiṉkīḻp puṭaiyaṭuppai mīyaṭuppeṉṟal) que nous traduisons ici. Ga.Ai. a un texte un peu différent: aṭuppiṉ kiḻ-puṭaiyai mīyaṭupp-eṉṟal «appeller mī aṭuppu `four gauche' le côté droit du four». TVG explique que, de même que l'Est et l'Ouest sont mēl et kīḻ (après avoir été kuṭa et kuṇa), de même la gauche et la droite sont mēl et kīḻ. Toujours selon TVG, il y a sur le côté droit (kīḻ-puṭai) du four (aṭuppu), un four supplémentaire (mī aṭuppu); il est à droite parce que pukai nallā pōkum «la fumée s'en va bien» (explication 1), ou bien parce que la plupart des gens sont droitiers (explication 2) et qu'il serait dangereux de le mettre à gauche. La pointe de l'exemple résiderait donc dans le double sens de : «qui est à gauche» (et supérieur) ou bien «qui est supplémentaire» (et à droite).{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}Si l'on [prétend] que le Commentateur aurait

+*[A.] appelé euphémisme (takuti)

++[a.] le fait que l'orfèvre appelle l'or «paṟi», ou le fait que les testeurs de pièces (vaṇṇakkar) appellent le kāṇam (une pièce d'or) «nilam», qui sont des états de désignation [particuliers] à un groupe (kuḻuviṉ vanta kuṟi-nilai-vaḻakku){{FNote}}Ce sont des argots de métier.{{/FNote}},

++[b.] et les exemples tels que:

+#kaṇ kaḻīi varutum «nous allons nous laver les yeux»{{FNote}}Cette expression résume l'ensemble des actions qui constituent les ablutions matinales (kālaik kaṭaṉ), dont certaines (comme celle correspondant à l'exemple suivant) ne sont pas mentionnables directement.{{/FNote}}

+#kāl mēl nīr peytu varutum «nous allons nous verser de l'eau sur les jambes»{{FNote}}Manière polie de désigner la défécation. Voir 442-3 (note).{{/FNote}}

+$qui sont [associés à] des tabous (iṭakkar-aṭakku);

+*[B.] et appelé usages (vaḻakku) ce qui relève des formes corrompues (marūu muṭipu),

et qu'il les aurait fait accepter (amaittal), [répondez que]:

--Comme [A.a.] on ne peut faire accepter les états de désignation particuliers à un groupe, étant donné qu'ils ne se rencontrent ni dans l'usage [courant] de Ceux-qui-sont-des-exemples (cāṉṟōr), ni dans leurs ~oeuvres poétiques (ceyyuḷ),

++comme [A.b.] c'est ultérieurement (muṉṉar), par [les sutras 442] avaiyalkiḷavi{{V}}442{{/V}} et [443] maṟaikkuṅkālai{{V}}443{{/V}}, que l'on fera accepter les [expressions associées aux] tabous,

++comme [B.] ce qui relève des formes corrompues a [déjà] été mentionné dans le Livre des Lettres (Eḻutt-atikāram),

dites que ce n'est pas là son point de vue (karuttu).


Etant donné que les [choses comme] la noirceur, etc., ne sont pas uniformes (oru nikaraṉa), étant donné que la blancheur ne s'accorde (nērtal) au corbeau que dans la mesure où l'on distingue (vitattal) le fruit Carissa en le juxtaposant (cārttutal) au corbeau, lorsque l'on dit:

+#kākkaiyiṟ karitu kaḷam-paḻam «le fruit Carissa est [plus] noir que le corbeau» (cf. 78-3),

ce qui est noir n'est pas devenu blanc{{FNote}}Il commente d'autres exemples apparemment donnés par Iḷampūraṇar comme étant des applications de ce sutra, mais qui ne se trouvent pas dans les manuscrits qui ont été conservés de ce commentaire (cf. l'édition Kaḻakam).{{/FNote}}.


Etant donné que ceux que l'on appelle «Est» (kiḻakku) et «Ouest» (mēṟku) ne sont pas des choses ayant une détermination (varaiyaṟai) [absolue], mais sont obtenus en étant juxtaposés (cārttutal) l'un à l'autre, dire que ce qui est du côté (pāl) Est d'une [chose] est du côté Ouest d'une [autre] n'est pas un écart (vaḻu).


L'expression ciṟuveḷvāy (litt. «petite bouche blanche»){{FNote}}Ga. Ai. dit qu'il n'a pas pu élucider l'exemple. Selon Pūvarākam Piḷḷai, il s'agit d'un arbuste médicinal (oru maruntu ceṭi).{{/FNote}} est une désignation arbitraire (iṭu-kuṟi).

C'est pourquoi, bien que ces exemples ne soient pas des [choses] à faire accepter, en disant que ce sont des usages, [on peut penser] que le Commentateur les a mentionnés pour expliquer les doctrines (matam) d'autrui.


{{Par}}5{{/Par}}[Récapitulation:] bien que ce soit un écart (vaḻu) de mentionner [une chose] non au moyen de la forme (vāypāṭu) qui lui est propre, mais au moyen d'une autre forme, en disant [ici] que cela soit accepté, ce sont des écarts à la tradition (marapu vaḻu) que l'on fait accepter.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC18c


iṉa+-cuṭṭu* illā+ (1a)
paṇpu-koḷ-peyar+ koṭai (1b)

vaḻakku*-āṟu* alla (2a)
ceyyuḷ-āṟu*-ē (2b)


L'emploi de noms munis de qualités (1b)

Qui ne signalent pas un genre, (1a)

N'est pas de la manière ordinaire de parler, (2a)

Mais de la manière poétique (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les noms qui sans signaler (cuṭṭutal) un référent de genre (iṉa-p poruḷ), sont employés (vaḻaṅka+-paṭutal) en s'adjoignant (aṭuttal) une qualité (paṇpu), n'appartiennent pas au registre (neṟi) de la langue de tous les jours (vaḻakku), [mais] appartiennent au registre de la poésie (ceyyuḷ).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrii ceñ-ñā yiṟṟu nilavu vēṇṭiṉum // veṇ-ṭiṅkaḷuḷ veyil vēṇṭiṉum «même si tu demandais du rouge soleil une clarté [lunaire], même si tu demandais de la blanche lune l'ardeur [solaire], [tu aurais le pouvoir de l'obtenir]» (Puṟam 38_7-8){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Pope traduit par: «[...] // Wer't thou to wish for moon-beams from the sun, // Or sunny radiance from the pallid moon, // [Power hast thou to perform thy will ...]».{{/C}}.


{{Par}}3{{/Par}}C'est le mot commun (potu) à plusieurs référents, n'est-ce pas, qui [peut] être spécifié (vicēṭittal) par une qualité (paṇpu) qui est particulière (ciṟattal) à un référent. Les mots ñāyiṟu «soleil» et tiṅkaḷ «lune» n'étant pas des mots communs [à plusieurs référents], bien qu'ils ne soient pas spécifiés en disant ceñ ñāyiṟu «rouge soleil» et veṇ ṭiṅkaḷ «blanche lune», comme ils sont des ornements (aṇi) en poésie, il a dit de les accepter (amaittal).


{{Par}}4{{/Par}}Si l'on dit qu'il ne suffisait pas (nirampātu) de dire ``manière poétique'' puisque dans la langue de tous les jours aussi, on ajoute une qualité absente (il-kuṇam) dans

+#peruṅ-koṟṟaṉ «Le grand Koṟṟaṉ»,

+#peruñ-cāttaṉ «Le grand Sāttan»,

[répondez que]:

--Ce sont des écarts (vaḻu), non pas du fait qu'ils ne signalent (cuṭṭutal) pas un genre, mais du fait qu'ils s'adjoignent une qualité absente.

++Signaler (cuṭṭutal) un genre (iṉam), c'est signaler le genre et [en même temps] être spécifié (vicēṭittal) par rapport à lui. Spécifier la blancheur, etc., c'est, n'est-ce pas, en écartant (nīkkutal) les référents du [même] genre qui n'ont pas cette qualité, faire circonscrire (varaintu cuṭṭuvittal) [par des mots] celui qui a cet attribut (kuṇam). Si dans celui qui est désigné, cet attribut n'y est pas, comment le faire circonscrire? C'est pourquoi, étant donné que ce n'est pas un cas où ce dont la vocation est (pālatu) de spécifier ne spécifie pas, [ce sutra]-ci ne s'applique (eytutal) pas à eux. Ils seront [déclarés] acceptables à l'occasion [du sutra 27] vaḻakkiṉ-ākiya v-uyar-coṟ-kiḷavi{{V}}027{{/V}}, par le principe d'argumentation `conclure comme ne faisant qu'un' (oṉṟu*-eṉa muṭittal).


{{Par}}5{{/Par}}Dans le cas des expressions:

+#kuṟuñ cūli (une espèce buissonnante, litt. «sūli court»),

+#kuṟun taṭi «bâton de tambour» (litt. «bâton court»),

étant donné que cūli et taṭi ne peuvent se rencontrer séparés{{FNote}}Tout au moins dans le même sens. cūḷi tout seul désigne la chevelure masculine (sous une de ses formes), cf. Winslow.{{/FNote}} (pirital), il ne convient pas qu'ils soient appelés ``noms munis de qualités''.


Quant aux expressions:

+#{{C}}NOTEtrii vaṭa-vēṅkaṭan teṉ-kumari «Vēngaḍam [du] Nord et Kumari [du] Sud» (Tolk. Pāyiram){{/C}},

+#{{C}}NOTEtrXX muṭ-ṭāḻai «l'épineuse tāḻai» (pandanas orderatissima){{/C}},{{C}}NOTEtrXX_ Il s'agit peut-être d'un faux souvenir de Cēṉā. car si l'on rencontre trois fois dans Naṟṟ. l'expression muḷ-ḷ-ilai-t tāḻai «tāḻai aux feuilles épineuses», on ne semble pas rencontrer muṭ-ṭāḻai dans ses sources principales: les huit anthologies et les dix chants. Selon TP (Nac. 441-442), on doit plutôt parler de maṭal pour les feuilles de cette plante qui fait partie du genre pul. Cependant, on a en Maṇi.3_163: muṭa muḷ+ ^tāḻai.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii kōṭ-cuṟā «vorace requin» (litt. «requin [qui est] prise [de la vie]», comme dans Naṟṟ. 78-1 & Akam. 340-21){{/C}},

qui ne s'adjoignent pas une qualité, mais prennent comme adjoint (aṭai) [l'une] une direction (ticai), [l'autre] un membre (uṟuppu), [et la dernière] une action (toḻil), sans signaler un genre{{FNote}}Il n'y a qu'une seule vēṅkaṭam et une seule kumāri dans son univers, donc cela n'est pas spécifiant de les qualifier de nordique ou de méridionale. De même, la plante mentionnée est toujours épineuse et les requins sont toujours voraces.{{/FNote}}, elles sont aussi [déclarés] acceptables, par le principe d'argumentation «conclure comme ne faisant qu'un» (oṉṟ-eṉa muṭittal), car [elles sont de] ``la manière poétique''{{FNote}}Ce sont des formules consacrées (ou des clichés) utilisables en poésie.{{/FNote}}.


{{Par}}6{{/Par}}Etant donné que par l'efficience (āṟṟal) d'une [affirmation], une [autre] est obtenue, si l'on dit qu'il suffisait de dire, ou bien ``n'est pas de la manière ordinaire de parler'', ou bien ``[sont] de la manière poétique'', [répondez que:]

--en l'absence d'un mot (col) [explicite], on aurait dû refuser (maṟuttal) d'inférer (uytt-uṇartal).


{{Par}}7{{/Par}}[En résumé,] il est de tradition (marapu) que les noms munis d'une qualité (paṇpu-koḷ peyar) visent (kuṟittal) un genre (iṉam). La mise en garde a été [ici]: ne transgressez pas [vaḻuvaṟka] cette tradition dans la langue de tous les jours; en poésie, tolérez (amaittal) l'écart.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC19c


iyaṟkai+-poruḷai
~iṟṟu* eṉa+ kiḷattal


Objet de nature:

L'expliquer en disant «[il] est-tel»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [Dans le cas d'] une chose (poruḷ) qui ne dévie (tiripu) pas de sa nature (iyalpu), lorsque l'on en mentionne la nature, [on doit] en parler en disant: ``[il] est-tel-NEUTRE'' (iṟṟu){{FNote}}Le terme iṟṟu est un déictique proche de qualité qui sert ici de modèle pour tous les verbes idéels (adjectifs prédicatifs) donnés dans les exemples (cf. Trajet 1).{{/FNote}}, sans ajouter ni la copule (ākkam), ni une cause (kāraṇam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}La nature (iyalpu) n'apparaît (tōṉṟutal) pas après la chose, mais est une propriété (taṉmai) qui co-advient (uṭa-ṉikaḻtal) [avec elle].


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#nilam valitu «La terre est ferme»{{FNote}}Ces exemples renvoient à la théorie des substances élémentaires, cf. Foucher [1949], chap. 1.{{/FNote}},

+#nīr taṇṇitu «L'eau est froide»,

+#tī veytu «Le feu est chaud»,

+#vaḷi y-uḷarum «Le vent tourbillonne»,

+#uyir-uṇarum «L'âme perçoit».


{{Par}}4{{/Par}}Bien que le terme iṟṟu soit un modèle (vāypāṭu) de verbe idéel (viṉai+ kuṟippu), étant donné que les verbes explicites (teri-nilai viṉai) [que sont] uḷarum «tourbillonne», uṇarum «ressent», admettent eux aussi pour valeur (poruḷ-paṭutal) ``[il] est-tel-NEUTRE'' (iṟṟu), [eux aussi reviennent à] ``expliquer en disant «[il] est-tel»''.{{FNote}}Ces verbes, employés dans des affirmations génériques, expriment les attributs caractéristiques du vent et de l'âme.{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}Si l'on dit que dans:

+#nilam valit-āyiṟṟu «la terre est devenue [plus] ferme»,

un ``objet de nature'' se serait rencontré avec la copule (ākkam), [répondez que]:

--Si l'on dit d'une terre que l'on a tassée, après y avoir déversé pierres et briques, valit-āyiṟṟu «elle est devenue ferme»,

++ce n'est qu'un ``objet de facture'' (ceyaṟkai+ poruḷ, 20){{V}}020{{/V}}.


+*Lorsque celui qui vient de fouler la terre ferme, ayant auparavant foulé des terres mouillées et des terres boueuses, dit nilam valit-āyiṟṟu «la terre est devenue [plus] ferme»,

++étant donné que la copule (ākkam) correspond (kuṟittu -niṟṟal), dans [la glose terme à terme] melit-āyatu valit-āy vēṟu-paṭṭatu «ce qui était mou a été changé pour une chose ferme», au changement (vēṟu-pāṭu),

++ce n'est pas une occurrence d'un ``objet de nature'' avec la copule{{FNote}}Le changement est ici la substitution d'une partie de la terre pour une autre.{{/FNote}}.


+*Ou sinon, s'il s'agissait [du cas où], ayant examiné [attentivement] (ōrtal) les variations (vikāram) de dureté de la terre{{FNote}}C'est-à-dire, cette fois-ci, de la même terre.{{/FNote}}, on disait: nilam valit-āyiṟṟ[u] «la terre est devenue [plus] ferme», [on doit] dire que, comme pour l'expression tiṅkaḷ karitu «la lune est noire», étant l'usage de ceux qui comprennent de travers (piṟaḻa v-uṇarntār),

++cela n'entre pas en considération{{FNote}}Il semble vouloir dire que l'on ne s'occupe pas ici des abus de langage, ou des conceptions erronées. Le premier exemple n'exprime qu'une variation de degré. Le second n'est aussi qu'une façon de parler paradoxale. Ils ne remettent en fait rien en cause. Si quelqu'un est incapable de percevoir que la dureté est indissociable de la terre, ce n'est pas une raison pour remettre en cause la vérité qu'énonce le sutra. Pour un autre problème d'adéquation d'un attribut à une substance (la noirceur et le corbeau), voir en 17-4 la discussion sur kākkaiyiṟ karitu kaḷam-paḻam. On peut se demander s'il condamne ces façons de parler, où bien la mauvaise interprétation que l'on en donne.{{/FNote}} (ārāya-p paṭātu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC20c


ceyaṟkai+-poruḷai
~ākkamoṭu kūṟal


Objet de facture:

Le mentionner avec la copule


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [En ce qui concerne] les choses dont les propriétés (taṉmai) ont été métamorphosées (tirital) du fait d'une cause (kāraṇam), quand [on] mentionne cette métamorphose (tiripu), [on doit] en parler en employant la copule (ākkam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}De par l'expression ``le mentionner avec la copule'', on déduit que c'est la métamorphose (tiripu) [qu'il s'agit de] mentionner. [Et si vous demandez] pourquoi:

--[Réponse]: du fait qu'elle ne peut se rencontrer qu'en elle.


{{Par}}3{{/Par}}Les deux expressions: ``objet de nature'' (iyaṟkai+ poruḷ, 19){{V}}019{{/V}} et ``objet de facture'' (ceyaṟkai+ poruḷ) sont des composés qualitatifs bi-nominaux (iru-peyar oṭṭu+ paṇpu+-tokai).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC21c


ākkam^ tāṉ-ē (1a)
kāraṇa mutaṟṟu*-ē (1b)


La copule, quant à elle, (1a)

Est précédée d'une cause (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Lorsque l'on mentionne un référent de facture avec la copule (ākkam), [on doit] mentionner d'abord la cause (kāraṇam) et, à la suite, la copule.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[Dans le sutra], le mot tāṉē vise (kuṟittu niṟṟal) au plaisir rythmique (ceyyuṭ cuvai).


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#kaṭu+-kalanta kai-piḻi-~eṇṇey peṟṟamaiyāṉ mayir nalla-~āyiṉa «Les cheveux sont devenus beaux par des massages avec de l'huile mêlée de kaḍu»,

+#eru+ peytu* iḷaṅ-kaḷai kaṭṭu nīr kāl yāttamaiyāṟ paiṅ-kūḻ nalla ~āyiṉa «Les jeunes céréales sont devenues belles parce que du fumier a été déversé, que les jeunes mauvaises herbes ont été arrachées et que les canaux [d'irrigation] ont été mis en rétention d'eau»,

+#nīr kalattalāṉ* ^nilam* melitu*-āyiṟṟu «La terre est devenue molle parce qu'on l'a mélangée à de l'eau»,

+#tī+-cārtalāṉ* ^nīr veyt-āyiṟṟu «L'eau est devenue chaude par le fait d'être en contact avec le feu».


{{Par}}4{{/Par}}[Et] si l'on dit que dans

+#mayir nalla «la chevelure est belle»,

+#payir nalla «les céréales en herbe sont belles»,

des ``objets de facture'' se rencontreraient sans la copule, [répondez que]:

--Si cette beauté (naṉmai) n'est pas apparue (tōṉṟal) après l'objet mais est apparue simultanément (uṭaṉ-ṟōṉṟal) avec lui, alors elle est ``de nature'' (iyaṟkai);

++et sinon, même si des [objets] qui étaient d'abord mauvais sont devenus ensuite beaux, si celui qui n'a pas vu la situation (nilaimai) [antérieure] mauvaise dit que la chevelure est belle ou que les céréales en herbe sont belles, quelle est le reproche qui est encouru (paṭum iḻukku)? [On doit] dire que c'est seulement si quelqu'un, ayant perçu que c'est [un objet] ``de facture'', en parlait sans employer la copule, qu'il y aurait écart{{FNote}}Derrière ces discussions, se profile peut-être ce qui est devenu en tamoul moderne l'opposition entre itu nallatu et itu naṉṟāy irukkiṟatu (i.e. itu nallatu et itu nallā rukku dans le dialecte parlé à Pondichéry). Cf. Asher, Tamil, 1.2.1.1.2.{{/FNote}}{{C}}NOTEk En dire un peu plus sur itu nallatu (en soi, absolu) et itu nallā rukku (localisé et provisoire: il exerce les fonctions de docteur).{{/C}}.


{{Par}}5{{/Par}}Si le point de vue [de ce sutra] n'est que de dire [qu'il faut] parler des objets de facture en employant la copule et la cause, si l'on dit que [ce] sutra [et le précédent] devraient normalement (pāṟṟu) n'être qu'un seul [sutra], [répondez que]:

--si on les formule (ōtal) ainsi, comme on infère (paṭutal) de cela que la copule et la cause sont équivalentes [en importance] chez les objets de facture, comme cela contredirait (māṟu-kōṭal) [le sutra suivant] kāraṇam iṉṟiyum pōkku* iṉṟu{{V}}022{{/V}} ``Même sans une cause, est sans faute'', et comme on éprouverait une hésitation (aiyuṟal) [pour décider] si la cause appartient à l'objet de facture ou bien si elle appartient à la copule, [pour ces deux raisons], il a dit en scindant ``la copule, quant à elle, est précédée d'une cause''.


{{Par}}6{{/Par}}La caractérisation (ilakkaṇam) disant que les ``objets de nature'' se rencontrent sans copule ni cause, et que les ``objets de facture'' se rencontrent avec eux, [cela veut dire] que ceux qui ne se rencontrent pas ainsi constituent des écarts par rapport à la tradition (marapu vaḻu).


{{Par}}7{{/Par}}Bien que pour ceux qui ont l'entendement fin (nuṇ= uṇarvu* uṭaiyār), [ces règles] soient à inclure [au sutra 11] dans ``ils ont leur usage''{{V}}011{{/V}}, étant donné qu'il est impossible pour ceux qui ont les autres (ēṉai) [types d'] entendement, d'y comprendre cette diversité (vēṟu-pāṭu), il les a mentionnées en les détaillant (virittal).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC22c


ākka+-kiḷavi kāraṇam iṉṟi-~um (1)

pōkku* iṉṟu* eṉpa (2a)
vaḻakkiṉ-uḷ= -ē (2b)


Le terme copule, même sans une cause, (1)

Est sans faute, dit-on, (2a)

Quand c'est dans la langue de tous les jours (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Même si la copule, dont on vient de dire qu'elle est précédée de la cause, se rencontre sans la cause (kāraṇam), il n'y a pas faute (kuṟṟam) dans l'usage courant.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#mayir nalla-v-āyiṉa «les cheveux sont [[devenus]] beaux»,

+#payir nalla-v-āyiṉa «les blés sont [[devenus]] beaux».


{{Par}}3{{/Par}}Dire qu'elle se rencontre dans la langue ordinaire (vaḻakku) sans la cause, c'est dire qu'elle ne se rencontre en poésie (ceyyuḷ) qu'avec la cause.


{{Par}}4{{/Par}}Observez comment elle se rencontre munie de la cause dans [les exemples]:

+#{{C}}NOTEtrii paricilarkku aruṅkala nalka-v-uṅ kuricil // valiya v-āku niṉ ṟā-ṭōy taṭa-k-kai «à donner des présents aux suppliants, ils sont forts tes longs avant-bras qui atteignent tes genoux» (Puṟam 14){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii kuruti paṭint-uṇṭa kākam uruv-iḻantu // kukkiṟ puṟatta ciral-vāya «[sur le champ de bataille], les corbeaux qui se sont enduits du sang mangé, ayant perdu leur couleur, ont le dos [rouge sombre] des [oiseaux] cempōttu, ont le bec [rose] des [oiseaux] ciccili» (Kaḷavaḻi 5){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ L'édition K donne une version plus longue: teri kaṇai eḵkam tiṟanta vāy ellām // kuruti paṭintu uṇṭa kākam - uru iḻantu // kukkiṟ puṟatta ciral vāya ceṅ kaṇ māl // tappiyār aṭṭa kaḷattu.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX karu murukaṉ cūṭiya kaṇṇi // tiru nutāl // iṉṟu eṉ kuraṟ kūntaṟ peytamaiyāṉ paṇṭai-t taṉ // cāyala v-āyiṉa tōḷ «ô front saint, parce que ma chevelure fleurie s'est ornée de la couronne qu'avait portée Murugan le Noir, mes épaules ont retrouvé leur douceur de jadis!» (litt. «sont [re-]devenues qui-ont-leur-douceur-de-jadis»){{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ L'édition K donne une version plus longue: varu maḻaiya vāy koḷḷum vāṭā+ cīr vaṇ kai-k // karu murukaṉ cūṭiya kaṇṇi - tiru nutāl // iṉṟu eṉkuraṟ kūntal peytamaiyāl paṇṭai+ taṉ // cāyala āyiṉa tōḷ.{{/C}}

[Et] si l'on dit que dans kukkiṟ puṟatta [et] ciralvāya, il y aurait eu des occurrences sans copule [répondez que]:

--En vertu du [sutra 403{{V}}403{{/V}} qui dit] ``élider quand il faut élider'' (tokukkum-vaḻi+ tokuttal), il y a eu là élision de la copule.


[Et] si l'on dit que

++[a.] dans:

+#{{C}}NOTEtrii ariya kāṉañ ceṉṟōrkku // eḷiya ~ākiya taṭa meṉ ^tōḷ -ē «[mes] douces épaules arrondies sont devenues [trop] faciles pour celui qui est parti dans la forêt difficile à traverser», (Kuṟun. 77_5/6){{/C}}{{FNote}}TVG et UVS interprètent eḷiya comme signifiant amaigries [à cause de celui qui est parti], mais même si cela est l'interprétation naturelle ou traditionnelle, cela ne semble pas ici s'accorder avec la suite.{{/FNote}}

++et [b.] dans:

+#{{C}}NOTEtrii nallavai y-ellāan tīya-v-ān tīya-v-u // nalla-v-āñ celvañ ceyaṟku «Tout ce qui est bon peut devenir mauvais et tout ce qui est mauvais devenir bon, à l'action de la Fortune» (Kuṟaḷ 375){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ TVG traduit par «pour faire fortune, [si notre destin est mauvais], toutes les chose bonnes s'achèveront en mal; si notre destin est bon, même les choses mauvaises s'achèveront en bien.»{{/C}},

un objet de facture se serait, en poésie, rencontré sans cause, [répondez que]:

--[a.] Parce que le point de vue [dans le poème] est que les [choses] qui étaient difficiles au temps des amours secrètes sont devenues maintenant [trop] faciles, comme on peut déduire que c'est [le temps de] maintenant qui est cause,

++[b.] ou bien comme le terme ūḻ «destin» se rencontre [comme cause] par le contexte{{FNote}}Les vers cités sont dans un chapitre qui traite du destin (ūḻ). D'autres vers le mentionnent explicitement.{{/FNote}} (atikārattāṉ),

il ne convient pas de dire qu'ils se sont rencontré sans cause.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC23c


pāl%-mayakku* uṟṟa (1a)
~aiya+-kiḷavi (1b)

tāṉ aṟi poruḷ vayiṉ+ (2a)
paṉmai kūṟal (2b)


Un terme d'hésitation (1b)

Où s'éprouve une incertitude quant à la sous-classe, (1a)

A partir de ce que l'on reconnait de la chose, (2a)

[On doit le] mentionner [au] pluriel (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Mentionnez un référent incertain (aiya-p poruḷ) dont vous avez résolu (tuṇital) la classe (tiṇai) mais pas résolu la sous-classe (pāl), au pluriel (paṉmai) de cette classe.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[Dans le sutra] le terme kiḷavi «terme [incertain]» [désigne] le référent{{FNote}}Il avertit de la substitution effectuée dans la paraphrase mot à mot. L'incertitude porte sur le référent, pas sur le mot.{{/FNote}}.


{{Par}}3{{/Par}}Un référent incertain (aiya-p poruḷ), c'est un référent qui n'apparaît pas par sa nature particulière (ciṟapp-iyalpu), mais qui apparaît [seulement] par sa nature générale (potu v-iyalpu).


{{Par}}4{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#āṇ-makaṉ kol-l-ō peṇṭāṭṭi kol-l-ō iḵtō tōṉṟuvār «Est-ce un homme, est-ce une femme, ce qui, regardez, apparaît-PLUR.HUM. là?»,

+#oṉṟ-ō pala-v-ō cey pukkaṉa «Est-ce un ou plusieurs [b~oeufs] qui viennent-PLUR.NEUT. de pénétrer dans le champ?».


{{Par}}5{{/Par}}Comme il n'a pas dit «dans la classe» (tiṇai-vayiṉ) mais, de manière [plus] générale (potu+ paṭa), ``à partir de ce que l'on reconnaît de la chose'', on peut inclure [dans le champ d'application] [les exemples comme]:

+#oruvaṉ kol= -ō palar kol= -ō kaṟavai ~uytta kaḷvar? «Sont-ils un ou plusieurs, les voleurs-PLUR. qui ont emporté les vaches?»{{FNote}}Le vol de bétail étant une activité d'hommes, on n'hésite pas comme précédemment entre singulier et pluriel de la haute classe, mais entre MASCULIN singulier et pluriel.{{/FNote}},

+#orutti kol-l-ō palar kol-l-ō i-k-kurukkatti nīḻal vaṇṭāl ayarntār «[Étaient-elles] une ou plusieurs, celles qui jouaient à vaṇḍāl à l'ombre de cet arbre kurukkatti?{{FNote}}Vaṇṭāl est un terme générique pour les jeux féminins (selon TVG).{{/FNote}}{{C}}NOTEk Selon Fab. nīḻal est variante de niḻal.{{/C}}{{C}}NOTEk Avec le terme ayartal, à l'idée de jeu est parfois associée celle de fatigue, mais seulement quand il est employé de manière absolue, selon TVG.{{/C}},

où, en plus de la classe, on a résolu la masculinité (āṇmai) ou féminité (peṇmai), mais où il y a hésitation de sous-classe (pāl-aiyam) entre singulier (orumai) et pluriel (paṉmai).


{{Par}}6{{/Par}}Bien que, considérant qu'il en résulterait (paṭutal) un écart (vaḻu), si on le mentionnait au singulier, il se soit exprimé comme s'il s'agissait de précautions contre les écarts (vaḻā nilai), étant donné que mentionner un singulier au moyen d'un pluriel est un écart, sous prétexte (mukattāṉ) d'expliquer comment les mots permettent de faire référence (mēl nikaḻtal) à des référents incertains, [ce sutra fait] accepter un écart de classe (pāl vaḻu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC24c


urupu* eṉa moḻiyiṉ-um (1a)
aḵṟiṇai+ pirippiṉ-um (1b)

iru-vīṟṟu*-um urittu*-ē (2a)
cuṭṭum^ kālai (2b)


Lorsque l'on y porte attention (2b)

Deux variétés [de termes d'hésitation]
sont aussi permises, (2a)

Soit que l'on parle en disant urupu, (1a)

Soit [que l'on se serve] d'un spécialisable
de la non-classe (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [outre les cas précédents], il est également possible d'avoir un mot générique (potu+ col) pour une incertaine perception des sens (aiya+ pulaṉ) dans deux groupes [d'exemples]: [1.] lorsque l'on utilise (collutal) [le mot] urupu «forme», et [2.] en cas [d'emploi] de mots communs de la non-classe (aḵṟiṇai+ potu+ col), qui peuvent [aussi bien] être attribués (pirittal) au singulier qu'au pluriel.{{FNote}}Ils sont aptes aux deux emplois; voir 169-3, 171-2.{{/FNote}} C'est-à-dire que l'[on peut] dire:

+#āṇmakaṉ kol= -ō, peṇṭāṭṭi kol= -ō tōṉṟā-niṉṟa ~urupu? «Est-ce un homme, ou est-ce une femme, [cette] forme qui apparaît [là-bas]?»

+#oṉṟu kol= -ō pala kol= -ō cey pukka ~urupu? «Est-elle une-NEUTRE, sont-elles plusieurs-NEUTRE, [la/les] forme[s] qui [a/ont] pénétré dans le champ?»

+#kuṟṟi kol= -ō makaṉ kol= -ō tōṉṟā-niṉṟa ~urupu? «Est-ce un poteau, est-ce un garçon, [cette] forme qui apparaît [là-bas]?» (idem en 268-1)

+#oṉṟu kol= -ō pala kol= -ō cey pukka peṟṟam? «Est-il un, sont-ils plusieurs, [le/les] b~oeuf[s] qui [a/ont] pénétré dans le champ?»

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}L'expression aiya+ kiḷavi ``terme d'hésitation''{{V}}023{{/V}}, nous l'obtenons par le contexte (atikārattāṉ).{{FNote}}Il apparaissait dans le sutra 23, mais pas dans le sutra 24. La glose terme à terme de Cēṉā. ne l'a pas fait réapparaître, mais en a donné un équivalent.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Comme il n'a pas dit urupiṉum «soit au moyen du [mot] urupu», mais a dit urupu* eṉa moḻiyiṉum ``soit que l'on parle en disant urupu'', [on doit] comprendre aussi les mots vaṭivu, piḻampu, piṇṭam, etc., qui ont pour valeur «urupu».


{{Par}}4{{/Par}}[Et] si l'on dit que le Commentateur aurait dit, [opposant les sutras 23 et 24], que ``mentionner au pluriel''{{V}}023{{/V}} est approprié pour les incertitudes de sous-classe (pāl-aiyam) à la haute classe{{FNote}}Cēṉāvaraiyar a défendu la thèse que cela concernait aussi la non-classe.{{/FNote}} (uyar-tiṇai), et que ``parler en disant urupu'' est approprié pour les incertitudes de classe{{FNote}}Tandis que Cēṉā. a donné des exemples avec incertitude de sous-classe à l'intérieur d'une même classe.{{/FNote}} (tiṇai ~aiyam), [répondez que]:

--S'ils n'étaient appropriés que pour ces [cas]-là, de même qu'il a dit [ici] ``spécialisable de la non-classe'' (aḵṟiṇai+ pirippu), le Maître aurait précisé sa formulation (vitant-ōtal),

++en disant [au sutra 23]{{V}}023{{/V}} «où s'éprouve une incertitude quant à la sous-classe, à la haute classe» (uyartiṇai pāṉ-mayakk-uṟṟa),{{FNote}}Au lieu de dire simplement ``où s'éprouve une incertitude quant à la sous-classe'' (pāṉ-mayakk-uṟṟa).{{/FNote}}

++et [en disant ici] «dans une hésitation sur la classe» (tiṇai-~aiyattu). Comme il ne [l'] a pas formulé ainsi, et comme, dans le style courant (naṭai), ils se rencontrent de manière commune (potu), dites qu'il s'agit de commentaires apocryphes (pōli ~urai).


{{Par}}5{{/Par}}De façon qu'il s'ensuive (pōtarutal) que [l'on doit] comprendre en y portant attention (cuṭṭi ~uṇarka)

++le fait que [les termes] urupu, etc., ne conviennent pas (ēlāmai) pour [exprimer] l'incertitude de sous-classe (pāl aiyam) entre singulier et pluriel dans la haute classe, [comme] dans

+#oruvaṉ kol= -ō palar kol= -ō? «[Est-ce] un [homme], [sont-ce] plusieurs?», etc.,

++et le fait qu'ils conviennent (ēṟpu) pour l'incertitude de classe (tiṇai y-aiyam) et les autres incertitudes de sous-classe,

il a dit ``lorsque l'on y porte attention'' (cuṭṭuṅ-kālai). ``Porter attention'' (cuṭṭal) [veut dire] «considérer» (karututal).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC25c


taṉmai cuṭṭal -um (1a)
urittu* eṉa moḻipa (1b)

~aṉmai+-kiḷavi vēṟu*-iṭattāṉa (2)


Il est aussi permis, dit-on, (1b)

Qu'elle se fasse le signe
de son essence [de négation], (1a)

La copule négative, à l'autre endroit (2)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [Les maîtres] disent que, lorsque après avoir éprouvé une hésitation{{FNote}}Dans l'identification d'une forme indistincte, on hésitait entre deux objets vraisemblables.{{/FNote}} (aiyuṟal), on l'a résolue (tuṇital), la copule négative (aṉmai-k kiḷavi) a aussi le droit de signaler (cuṭṭutal) [par sa désinence] son essence de négation (aṉmai-taṉmai){{C}}NOTEk ***TRADUCTION: J'hésite à traduire identité niée; est-ce que taṉmai est identité ou bien propriété? qui dit taṉmai dit possesseur de cette taṉmai. Qui est-ce ici?{{/C}} localisée sur (iṭattu) l'objet autre que l'objet qu'il a été résolu de choisir (taḻīi-k kōṭal).


C'est-à-dire,

que l'on dise:

+#kuṟṟi kol-l-ō makaṉ kol-l-ō «[est-ce] un poteau ou un garçon?»,

ou bien que l'on dise:

+#oruvaṉ kol-l-ō orutti kol-l-ō «[est-ce] un [homme] ou une [femme]?»,

ou bien que l'on dise:

+#oṉṟu kol-l-ō pala kol-l-ō «[est-ce] une [chose] ou plusieurs?»,

quand l'incertitude a eu lieu (nikaḻtal), peuvent la résoudre; et il est dit qu'après avoir résolu entre différents cours (naṭai), il est aussi acceptable d'attribuer (mēl ēṟṟal) l'essence de négation à l'objet qui est refusé (maṟuttal){{C}}NOTEk C'est-à-dire, pour employer une terminologie plus familière, d'accorder la copule négative en genre avec le mot qui désigne l'objet refusé comme les exemples suivants le montrent.{{/C}}.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}++Ayant résolu que c'est un garçon, quand on dit

+#kuṟṟi ~aṉṟu makaṉ «[ce] n'est-NEUTRE-pas un poteau, [mais un] garçon»;

++ayant résolu que c'est un poteau, quand on dit

+#makaṉ-allaṉ kuṟṟi «[ce] n'est-MASCULIN-pas [un] garçon, [mais un] poteau»;

++ayant résolu que c'est un homme, quand on dit

+#peṇṭāṭṭi ~allaḷ āṇmakaṉ «[ce] n'est-FÉMININ-pas [une] femme, [mais un] homme»;

++ayant résolu que c'est une femme, quand on dit

+#āṇmakaṉ-allaṉ peṇṭāṭṭi «[ce] n'est-MASCULIN-pas un homme, [mais une] femme»;

++ayant résolu que c'est une chose, quand on dit

+#pala-~alla oṉṟu «[ce] ne-sont-NEUTRE-PLURIEL-pas plusieurs [choses], [mais une] chose»;

++ayant résolu que ce sont plusieurs choses, quand on dit

+#oṉṟ-aṉṟu pala «[ce] n'est-NEUTRE-pas une chose, [mais] plusieurs»;

++la copule négative (aṉmai+ kiḷavi) signale (cuṭṭi niṟṟal) l'essence de négation sur (mēl) l'objet refusé.{{FNote}}Nous reformulons le problème en jeu. On hésitait sur l'identité d'un objet X. S'agit-il de A, ou s'agit-il de B? Si l'on s'aperçoit qu'il s'agit de A, on pourra dire «X n'est-pas B», ou encore, pour prendre la forme des exemples, «B ce-n'est-pas, [mais] A». Dans ces exemples, ce que nous traduisons par ce-n'est-pas est la copule négative, dont la racine est al, dont la forme de citation est aṉmai-k kiḷavi, et qui prend dans les exemples les formes aṉ-ṟu (NEUTRE), al-l-aṉ (MASC.), etc. car elle se conjugue comme tous les verbes (c'est un verbe idéel). Le problème ici en jeu est de savoir, pour reprendre une terminologie plus familière, si la copule négative va s'accorder avec A, ou bien si elle va s'accorder avec B.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Comme, [dans le sutra], [la particule] ``aussi'' (ummai) est un um à contraire (etir-maṟai ~ummai, 255-2-d.), cela veut dire que dans la majorité des cas (perum-pāṉmai), elle ne signale pas [l'essence négative] ``à l'autre endroit'';


Ainsi donc, le plus fréquent, c'est que la copule négative (aṉmai+ kiḷavi) signale la négation (aṉmai)

++soit sur le référent commun (potu-p poruḷ) qu'est l'incertaine perception des sens (aiya+ pulam), [comme] dans

+#iv= urupu kuṟṟi ~aṉṟu makaṉ «cette forme n'est-NEUTRE-pas un poteau, [mais un] garçon»{{FNote}}Le terme urupu est neutre, c'est pourquoi aṉṟu l'est aussi.{{/FNote}},

++soit sur le référent [en faveur duquel on a] tranché (tuṇi poruḷ) comme dans

+#kuṟṟi-~allaṉ makaṉ «ce n'est-MASCULIN-pas un poteau, [mais un] garçon».


[Et si l'on demande] pourquoi? [répondez que]

--C'est parce que ne pas signaler (cuṭṭutal) [l'essence négative] ``à l'autre endroit'', [peut] seulement [signifier] la signaler ici{{C}}NOTEk Il s'était pourtant élevé en 18-6 contre de telles inférences.{{/C}}.


{{Par}}4{{/Par}}Si l'on pense que lorsque l'on dit

+#kuṟṟi-~aṉṟu makaṉ «[ce] n'est-NEUTRE-pas un poteau, [mais un] garçon»,

le terme makaṉ «garçon» est à l'abandon (vaṟṟutal), [dites que]:

--Comme, en vertu du [sutra 68] ev-vayiṟ peyar-um veḷi-p-paṭa-t tōṉṟi //y-av-v-iya ṉilaiyal cevvi t-eṉpa{{V}}068{{/V}}, un sujet (eḻuvāy) peut ne pas être explicite (veḷi-p paṭutal),

++[et] étant donné que le [terme makaṉ] est prédicat (paya-ṉilai) pour le sujet non-explicite «ivaṉ»,

+*[on doit] demander où il y a abandon [de terme]. Ce [raisonnement] vaut aussi pour les autres [exemples].


{{Par}}5{{/Par}}Lorsque l'on dit

+#kuṟṟi-~allaṉ «[il] n'est-MASCULIN-pas [un] poteau»,

si l'on demande de quelle manière le terme kuṟṟi «poteau» est lié (iyaital) au mot allaṉ «n'est-MASCULIN-pas», [répondez que]:

--de même que, lorsque l'on dit

+#iv= urupu kuṟṟi ~ām «cette forme est un poteau»,

+$le terme kuṟṟi «poteau» est lié au terme ām «est», simplement en étant au [cas] sujet (eḻuvāy),

++[de même] lorsque l'on dit

+#ivaṉ kuṟṟi-y-allaṉ «il-MASCULIN n'est-MASCULIN-pas [un] poteau»,

+$le terme kuṟṟi «poteau» est lié à la copule négative (aṉmai-k kiḷavi), qui est la négation (etir-maṟai) du terme ām «est», simplement en étant au [cas] sujet.


+*[On doit] dire que c'est du fait, n'est-ce pas, de la possibilité de se lier simplement en étant au [cas] sujet, que lorsque l'on dit

+#yāṉ* ^nī ~allaṉ «je ne suis pas toi»,

le terme «toi» n'est pas soumis aux règles (ceykai peṟutal) qui s'appliquent aux cas.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC26c


aṭai-ciṉai-mutal eṉa (1a)
muṟai mūṉṟ-um* mayaṅkāmai (1b)

naṭai-peṟṟu* iyalum (2a)
vaṇṇa+-ciṉai+-col (2b)


Ne pas brouiller l'ordre des trois: (1b)

épithète, membre et principal; (1a)

C'est ainsi qu'ils ont la possibilité de s'employer, (2a)

Les mots à couleur et membre (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Mot de qualité (paṇpu-c col), mot de membre (ciṉai-c col), mot de principal (mutaṟ-col): sans que soit intervertis (muṟai mayaṅkutal) les trois mentionnés, [ainsi] s'emploient (naṭattal), conformément (poruntutal) à l'usage [courant] (vaḻakku){{FNote}}Dans sa paraphrase, Cēṉāvaraiyar semble donner une valeur plus précise à naṭai peṟṟu iyalum qu'il ne le fera au sutra 249 où la même expression se rencontre. Il va en effet l'opposer au parag. 4 à ceyyuḷ, ce qui n'aurait pas de sens en 249.{{/FNote}}, les mots de principal, avec un mot de membre qui suit (toṭartal) un mot de couleur (vaṇṇa-c col).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Bien qu'il y ait d'autre qualités (paṇpu), telles que la forme (vaṭivu), etc., considérant la fréquence (vaḻakku-p payiṟci) des qualités de couleur (vaṇṇa-p paṇpu), il a dit ``mots à couleur et membre''.


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#ceṅ-kā-ṉārai «héron aux pieds rouges» (litt. «rouge-pied-héron»)

+#perun-talai-c-cāttaṉ «Sâttan à la grosse tête» (litt. «grand-tête-Sāttan»)

Si l'on rencontre, avec un ordre permuté,

+#kāl-cen-nārai «pied-rouge-héron»

+#talai-peruñ-cāttaṉ «tête-grand-Sāttan»,

[on doit] dire que c'est un écart par rapport à la tradition (marapu vaḻu).


{{Par}}4{{/Par}}[Mais], en disant qu'ils se rencontrent non permutés (mayaṅkutal) dans l'usage [courant], cela veut dire qu'en poésie, [comme] dans

+#{{C}}NOTEtrii kavi-cen-tāḻi-k kuvi-puṟat t-irunta // cevi-ceñ cēval-um pokuval-um veruvā // vāy-vaṉ kākkai-y-uṅ kūkai-y-uṅ kūṭi (Puṟam 238_1-3){{/C}},{{FNote}}Hart [1979] traduit le poème par «By the curved sides of a covered red urn, // a red-eared vulture and a pokuval bird sit without fear. // Crows with large beaks, horned owls, [a band of demons // freely wander there. // ...]». Il y a aussi une traduction de Pope.{{/FNote}}

ils peuvent se rencontrer permutés.


Etant donné que [dans ces vers] les expressions cevi-ceñ-cēval «oiseau mâle rouge des oreilles»{{C}}NOTEk Je n'osais dire «crête». Le T.Lex. ne confirme pas. TVG dit que l'on aurait alors ?cūṭṭu ou koṇṭai.{{/C}} (litt. «oreille-rouge-coq») et vāy-vaṉ-kākkai «corbeau fort du bec» (litt. «bouche-fort-corbeau», admettent pour valeur (poruḷ paṭutal) ceñ-cevi-cēval «oiseau mâle aux rouges oreilles» (litt. «rouge-oreille-coq») et val-vāy-k-kākkai «corbeau au fort bec», (litt. «fort-bouche-corbeau»), ils sont des permutations (mayakkam) des ``mots à couleur et membre''.


S'il en est ainsi, si l'on demande comment les épithètes à un membre (ciṉai-y-aṭai) que sont «rougeur» (cemmai) et «force» (vaṉmai){{C}}NOTEk ***INFORMATION: sur les adjectifs et les noms de qualité.{{/C}} peuvent devenir épithètes au principal (mutal-aṭai), [répondez que]:

--Du fait qu'il y a unité (oṟṟumai) entre le membre (ciṉai) et le principal (mutal), elles ont aussi un lien (iyaipu) avec le principal.


{{Par}}5{{/Par}}Si l'on dit que le Commentateur aurait dit qu'il y a interversion dans les ``mots à couleur et membre'' en poésie lorsqu'il est dit

+#{{C}}NOTEtrXX perun-tōṭ ciṟu-nucuppiṟ pēr-amar-k-kaṭ pētai «[jeune] fille aux larges épaules, à la taille mince, aux yeux très-farouches» (litt. «grand-épaule petit-taille grand-guerre-yeux fille»){{/C}},

parce que, sans que se trouve (kiṭattal) en troisième position (vaḻi) un principal, on a encore par la suite uni (puṇarttal) un adjoint et un membre, [répondez que]:

--Le mot principal pētai «[jeune] fille», que l'on a uni en troisième position, s'est combiné (tokutal), tout en admettant (paṭutal) une valeur casuelle (vēṟṟumai+ poruḷ), avec le composé (tokai) «très-farouche + yeux» (pēr-amar+ kaṇ);

++[puis] le composé [qui en résulte] s'est combiné, en admettant la même valeur [casuelle], avec le composé ciṟu nucuppu «mince + taille»;

++[aussi], il est vraiment acceptable de dire que, comme un seul mot, en troisième position, après s'être adjoint (aṭuttal) [sur sa gauche] d'autres mots, se trouve le principal «pētai», comme quand on dit:

+#{{C}}NOTEtrii perun-tōṭ pal-yākacālai mutukuṭumip peruvaḻuti «grand Vaḻuti, au diadème antique, aux nombreuses aires sacrificielles et aux larges épaules»{{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Hormis le premier épithète, cette expression se retrouve dans les colophons de Puṟam 6, 9, 12, 15 & 64. Ce roi de la dynastie Pāṇḍya est discuté par J. Filiozat dans un article: Le Veda et la littérature tamoule ancienne (1968). Il est, selon UVS (Pattup Pāṭṭu, cinquième édition, 1956, p.428), mentionné dans une inscription sur plaque de cuivre (ceppēṭu), citée dans vēḷvikkuṭic cāsaṉam, Epigraphica Indica Vol. 17, N#16; le texte est kol yāṉai pala ōṭṭik kūṭā maṉṉar kulan tavirtta pal yāka mutukuṭumip peruvaḻuti eṉṉum pāṇṭiyāti rājaṉ ....{{/C}};

++et de ce fait, comme il n'y a pas permutation (mayakkam) [par rapport à la règle], dites que telle n'était pas sa pensée.


+*Ou sinon,

++que l'on dise que les trois commençant par perun-tōḷ «grand + épaule», s'étant combiné entre eux pour former un composé copulatif (ummai+ tokai) à plusieurs termes, se sont ensuite combinés, comme un seul mot, avec le terme pētai en un composé casuel (vēṟṟumai+ tokai),

++[ou bien], que l'on dise que ces [trois], sans se combiner pour former un composé copulatif, se sont simultanément combinés avec le terme pētai pour former des composés casuels, puisque, sans être liés entre eux, ils sont liés avec pētai,

++[on doit] reconnaître que, là non plus, il n'y a pas interversion [par rapport à la règle].


S'il en est ainsi, si l'on se demande si de telles occurrences seraient appropriées aussi pour l'usage [courant] (vaḻakku), [répondez que]:

--Étant donné que les épithètes (aṭai) et membres empilés (aṭukkutal) ne servent pas à spécifier (potumai nīkkutal), mais visent (kuṟittal) à l'ornementation (aṇi), il ne sont appropriés qu'à la poésie (ceyyuḷ).


En disant que l'occurrence de deux attributs (kuṇam) empilés (aṭukkutal) avec un membre, [comme] dans

+#{{C}}NOTEtrii ciṟu pain-tūvi «petite aile verte» (Akam. 57_1){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ C'est une traduction littérale. Dans le contexte du poème cité, où il s'agit d'une chauve-souris femelle, le terme «petit» ne convient pas et TVG propose aile vert pâle. Cependant cette traduction elle-même ne convient pas au commentaire qui parle de deux attributs.{{/C}},

appartient (urittu) à la poésie, et que l'occurrence de deux attributs empilés avec un principal, comme dans

+#iḷam peruṅ kūttaṉ «jeune et grand danseur»,

appartient à l'usage courant, [le commentateur] s'est simplement exprimé en citant les opinions d'autrui{{FNote}}Opinions qu'il ne reprenait pas à son compte.{{/FNote}} (piṟar mata mēṟ-kōṭal).


[On doit] dire que le point de vue (karuttu) du Commentateur est simplement, qu'elles soient une ou plusieurs, que les [qualités] qui ne désignent (cuṭṭutal) pas un genre (iṉam, cf. sutra 18) appartiennent à la poésie, et que celles qui désignent un genre appartiennent à l'usage courant.


Ou sinon, par le principe `être d'accord avec les conclusions d'autres livres' (piṟa-nūṉ muṭintatu tāṉ uṭaṉ-paṭutal), on peut aussi accepter de tenir l'opinion qu'empiler deux qualités sur un membre est «de la manière poétique», étant donné qu'il est dit {{C}}NOTEtrXX mutaloṭu kuṇam iraṇṭu aṭukkal vaḻakku iyal // ciṉaiyoṭu aṭukkal ceyyuḷ āṟē «adjoindre à un principal deux qualités est du pouvoir de l'usage [ordinaire]; [les] adjoindre à un membre est de la manière poétique»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ Cette citation ne vient ni de T, ni de Mayilainātar, ni de Nēminātam, ni de Pērakattiyam.{{/C}}.


{{Par}}6{{/Par}}Comme il a dit ``mots à couleur et membre'', les considérations (ārāycci) présentes concernent [uniquement] [les cas] où l'on parle de couleur, de membre et de principal. Aussi, [les exemples comme]

+#iḷam-peruṅ-kūttaṉ «jeune et grand danseur»,

+#perum-palā-k-kōṭu «branche de grand jacquier»,

s'obtiennent{{C}}NOTEk ***PASSIF en peṟutal: vara-p peṟum{{/C}} ad libitum (vēṇṭiya v-āṟu).


{{Par}}7{{/Par}}[En résumé]: lorsqu'il est dit qu'ils [doivent] se rencontrer sans interversion, il s'agit [dans ce sutra] de mettre en garde (kāttal) contre les écarts par rapport à la tradition (marapu vaḻu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC27c


oruvarai+ kūṟum (1a)
paṉmai+-kiḷavi -~um (1b)

oṉṟaṉai+ kūṟum (2a)
paṉmai+-kiḷavi -~um (2b)

vaḻakkiṉ ākiya (3a)
~uyar-col+-kiḷavi (3b)

~ilakkaṇa maruṅkiṉ+ (4a)
col=āṟu* alla (4b)


Les termes pluriels (1b)

Qui servent à mentionner un humain (1a)

Et les termes pluriels (2b)

Qui servent à mentionner une chose, (2a)

Expressions honorifiques (3b)

Qui ont l'usage pour [seule] cause, (3a)

Dans la [langue] réglée, (4a)

Ne sont pas manières de parler (4b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les mots du pluriel [humain] qui parlent (collutal) d'un [homme] (oruvaṉ) ou d'une [femme] (orutti), les mots du pluriel [neutre] qui parlent d'un [être de la non-classe] (oṉṟu) sont dans la désignation courante (vaḻakku) des termes qui honorent (uyarttu+ collutal), [mais] ils ne sont pas de la manière (neṟi) de parler selon l'ordre (muṟaimai) des Règles (ilakkaṇam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#yām vantēm «nous sommes venu» (i.e. «je suis venu»)

+#nīyir vantīr «vous êtes venu» (i.e. «tu es venu»)

+#ivar vantār «ils sont venu(s)» (i.e. «il est venu»)


{{Par}}3{{/Par}}``Honorifiques'' (uyar-col) signifie [littéralement] «mots qui élèvent (uyarttal)».


{{Par}}4{{/Par}}Lorsqu'il est dit uyar-coṟ kiḷavi ``expressions honorifiques» (litt. «haut-mot-terme»), ce n'est pas une [faute de] redondance (kuṟiyatu kūṟal); nous dirons pourquoi dans les considérations (ārāycci) sur les composés qualitatifs (paṇpu+ tokai, voir 416-7).


{{Par}}5{{/Par}}Si l'on dit que, [comme] dans

+#tām vantār toṇṭaṉār «lui-même-HON. est-venu-HON l'esclave-HON.»,

on pourrait aussi rencontrer un mot au pluriel [employé ironiquement] pour abaisser (iḻittal), [répondez que]:

--Dans ce cas-là, c'est le terme honorifique (uyar-col) lui-même qui, par allusion (kuṟippu nilai){{C}}NOTEk Il y a toujours cette même vraisemblance de calque d'un suffixe sanskrit.{{/C}}, met en lumière le mépris (iḻipu).


{{Par}}6{{/Par}}Par l'expression employée ``Dans la [langue] réglée, ne sont pas manières de parler'', il a mentionné que ce n'est pas [selon] les Règles (ilakkaṇam), et par l'expression employée ``Expressions honorifiques qui ont l'usage pour [seule] cause'', il a aussi mentionné que ce n'est pas un écart (vaḻu); aussi, il s'agit d'écart accepté (vaḻu ~amaiti).


Cela étant, simplement en disant ``Expressions honorifiques qui ont l'usage pour [seule] cause'', nous obtiendrions [comme conséquence] la tolérance d'écart; [et] si l'on dit qu'il n'était [donc] pas nécessaire de dire ``Dans la [langue] réglée, ne sont pas manière de parler'', [répondez que]:

--Comme, s'il l'avait dit en ces termes, cela aurait créé une incertitude (aiyam), [sur la question de savoir] si [le sutra] était un moyen de délimiter (varaital) les usages poétiques, ou un moyen de faire accepter (amaittal) des écarts (vaḻu), il était nécessaire de le dire en ces termes.


{{Par}}7{{/Par}}Bien qu'en disant ``termes pluriels'', il se soit exprimé de manière générale (potu vakaiyāṉ), il a dit ``qui ont l'usage pour [seule] cause'' pour dire que ne doivent se comprendre que le pluriel de la haute classe (uyar-tiṇai+ paṉmai) et le pluriel mixte (viravu+ paṉmai), qui sont employés (vaḻaṅkutal) pour honorer (uyarttal).


{{Par}}8{{/Par}}Sont à inclure [dans le champ d'application de ce sutra]:

++[a.] par le principe `conclure par le genre' (taṉ= iṉa muṭittal), le fait de désigner de façon courante (vaḻaṅkal) à la haute classe en les honorant (uyarttal) un b~oeuf (erutu) ou une vache (ā) en disant

+#entai vantāṉ «notre père [le b~oeuf] est arrivé-MASC.»,

+#emmaṉṉai vantāḷ «notre mère [la vache] est arrivée-FEM.»,{{FNote}}A comparer avec 449-1.{{/FNote}}

++[b.] par le principe `conclure comme ne faisant qu'un' (oṉṟu*-eṉa muṭittal), le fait que, tout en restant de la non-classe, [des objets] soient mentionnés avec une forme (vāypāṭu) de la haute classe, [comme] dans

+#{{C}}NOTEtrXX kaṉṉi-ñāḻal «[plante] ñāḻal [toujours] vierge»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX kaṉṉi-~eyil «forteresse vierge [de toute destruction]»{{/C}}

[c.] et le fait que ``l'emploi de noms munis de qualité'' (18){{V}}018{{/V}} se rencontre dans l'usage aussi{{C}}NOTEk le aussi renvoie au fait que ce n'est pas un emploi simple, comme en 18.{{/C}}, avec adjonction d'une qualité absente, [comme] dans

+#peruṅ-koṟṟaṉ «le grand Koṟṟaṉ» (voir 18-4),

+#peruñ-cāttaṉ «le grand Sāttaṉ»

en tant que termes honorifiques (uyar-col).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC28c


celaviṉ-um varaviṉ-um^ (1a)
taraviṉ-um^ koṭaiyiṉ-um* (1b)

nilaipeṟa+ tōṉṟum a+ nāl+ col=-un (2)

taṉmai muṉṉilai (3a)
paṭarkkai ~eṉṉum (3b)

a+ mū ~iṭattu*-um uriya ~eṉpa (4)


Les quatre mots qui se manifestent
régulièrement, (2)

Du fait du celavu «aller»
ou du varavu «venir», (1a)

Du fait du taravu «donner [à 1&2]»
ou du koṭai «donner [à 3]», (1b)

On dit qu'ils sont appropriés aux trois personnes: (4)

La première (litt. «soi»),
la seconde (litt. «vis-à-vis») (3a)

Et la troisième (approx. «vagabonde») (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Ces quatre mots, qui se manifestent (pula+ paṭutal) stablement{{FNote}}Pour comprendre ce sutra et les deux suivants, il faut savoir que, si le tamoul ancien oppose comme le français un verbe «aller» et un verbe «venir», il oppose aussi de la même manière deux verbes «donner» (comme on dirait «apporte-moi ...», mais «emporte-lui ...») d'où les chiffres entre crochets qui figurent dans notre traduction du sutra et qui indiquent la personne du destinataire.{{/FNote}} (nilai peṟa) dans les quatre actions (toḻil) que sont ``aller'', etc., se rencontrent de façon appropriée aux trois personnes (iṭam) que sont la première personne (taṉmai), la seconde personne (muṉ-ṉilai) et la troisième personne (paṭarkkai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Afin d'écarter [les termes comme] iyaṅkutal «se déplacer», ītal «donner [en aumône]» (voir sutra 445), etc., qui ne sont pas stabilisés (nilai peṟutal) de manière spécialisée (ciṟappu vakaiyāṉ) dans l'[expression] des] actions que sont ``aller'', etc., [mais] se rencontrent de manière commune (potu vakaiyāṉ), il a dit ``qui se manifestent régulièrement''.


{{Par}}3{{/Par}}Bien que les formes (vāypāṭu) qui sont fondées sur ces actions soient plusieurs: formes [verbales] finies (muṟṟu), participes (eccam) et les noms verbaux (toḻiṟ peyar), étant donné qu'elles apparaissent toutes en se fondant sur ces quatre actions, il a dit ``quatre mots''.


{{Par}}4{{/Par}}Comme ils étaient d'avance déjà [bien] connus du point de vue de la valeur (poruḷ vakaiyāṉ), il a dit ``les quatre mots''.{{FNote}}Il commente ici l'utilisation qui est faite du déctique a- «ces» dans le sutra. Il s'agit en effet de mots très fréquents, que même les débutants connaissent.{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}Dans ce sutra, il convient d'inclure [les termes comme] īṅku «ici», etc. dans la première personne (taṉmai) et les mots comme āṅku «là» dans la troisième personne (paṭarkkai).


{{Par}}6{{/Par}}Si l'on dit que le fait que les verbes (viṉai-c col) sont appropriés aux trois personnes (iṭam), s'obtenant au Chapitre des Verbes (chap. 6), il n'était pas nécessaire de le mentionner ici, [répondez que]:

--Là-bas, il a parlé d'appartenance (urimai) aux personnes au moyen des finales (īṟu) qui expriment la sous-classe (pāl); [mais] comme, ici, ce n'est pas au moyen des finales [qu'il y a appartenance], mais parce que ce sont les radicaux (muta-ṉilai) eux-mêmes que sont celavu «aller», etc., qui peuvent renvoyer (kuṟittu niṟṟal) à des personnes (iṭam), étant donné que cette différence (vēṟu-pāṭu) ne s'obtient pas là-bas, il l'a mentionnée ici.


S'il en est ainsi, si l'on dit [que l'on aurait dû] formuler: taru-col varu-col l-āy-iru kiḷavi-y-un taṉmai muṉṉilai y-āy-ī r-iṭatta «Les deux mots taru et varu sont des deux personnes du soi et du vis-à-vis» et paṭarkkai-y-iṭatta koṭai-c-col-l-um celavu-c-col-l-um «de la personne de l'absent sont les mots koṭai et celavu»{{FNote}}La modification proposée élimine le sutra 28, reprend le 29 et transforme le 30.{{/FNote}}, et que ce sutra ne serait pas nécessaire, [répondez] que:

--Si l'on formule ainsi, étant donné que l'on n'obtiendra pas cette limitation (varaiyaṟai) que les radicaux (muta-ṉilai) qui signalent (cuṭṭutal) une personne sont ces seuls quatre, ce [sutra] est nécessaire.


S'il en est ainsi, si l'on dit que la limitation à quatre n'est pas acceptable (amaital) puisque [les termes] pōtal «partir», pukutal «pénétrer», etc. signalent aussi la personne, [répondez que]:

--Même si, à notre époque ceux-là se rencontrent [plus] fréquemment (payiṉṟu) à certaines personnes, [on peut penser que] c'est du fait qu'ils sont, n'est-ce pas, [quand même] communs (potu) aux trois personnes, que le Maître aura formulé [son sutra] en disant ``les quatre mots'' et en se limitant (varaital) à ceux-ci seulement.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC29c


avaṟṟ-uḷ (1)

taru-col varu-col= (2a)
āy iru kiḷavi-~um^ (2b)

taṉmai muṉṉilai (3a)
~āy īr iṭatta (3b)


Parmi eux, (1)

Ces deux termes: (2b)

Le mot qui donne [à 1&2] (taru)
et le mot qui vient (varu), (2a)

Appartiennent à ces deux personnes: (3b)

La première et la seconde (3a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Parmi les quatre mots mentionnés, les deux que sont le mot taru «donner» et le mot varu «venir» sont appropriés aux deux personnes que sont la première personne (taṉmai) et la seconde personne (muṉ-ṉilai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#eṉakku+ tantāṉ «il m'a donné»

+#niṉakku+ tantāṉ «il t'a donné»

+#eṉ= -uḻai vantāṉ «il est venu chez moi»

+#niṉ= -uḻai vantaṉ «il est venu chez toi»

+#īṅku vantāṉ «il est venu ici»


{{Par}}3{{/Par}}Comme celui qui reçoit (ēṟṟal) le référent qui est donné (tarutal){{FNote}}Le verbe ici employé pour «donner» est celui qui ne peut s'appliquer qu'à un destinataire de première ou de seconde personne.{{/FNote}} est soi (tāṉ) ou quelqu'un qui est présent (muṉṉiṟṟal), et comme l'acte de venue (varavu) va s'achever (ceṉṟu muṭital) auprès de soi ou de quelqu'un qui est présent, observez comment ces deux mots sont appropriés à la première personne (taṉmai) et à la deuxième personne (muṉ-ṉilai), [et ce] non pas par leur finale (īṟu) [mais par leur radical].


{{Par}}4{{/Par}}Parce qu'en disant [au sutra 28] ``Les quatre mots, qui se manifestent régulièrement'' ``on dit qu'ils sont appropriés aux trois personnes: la première, la seconde et la troisième''{{V}}028{{/V}}, il peut aussi être fait comprendre qu'il n'y a de limitation pour [l'emploi] avec aucune des trois personnes, les occurrences où ils sont confondus (mayaṅkutal) comme

+#{{C}}NOTEtrii peru viṟal amararkku veṉṟi tanta «[Civa], à la grande puissance, qui a donné la victoire aux immortels» (Puṟam 55_3){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii tūṇṭil vēṭṭuvaṉ vāṅka vārātu «le pêcheur à la ligne [veut] amener [le poisson à lui], [mais celui-ci] ne vient pas» (Akam 36_6){{/C}}{{FNote}}Dans The eight anthologies, p. 333, Marr traduit le passage par: «[the striped male Murrel-fish, its jaws gaping], will not yield to the pull of the fisherman's line».{{/FNote}}

sont à accepter.


S'il en est ainsi, si l'on dit que la confusion (mayakkam) s'appliquerait (eytutal) aussi aux mots de la troisième personne, [répondez que]:

--Etant donné que cela s'obtient dans le Chapitre du Reste{{C}}NOTEhar3 Titre chap 9{{/C}} [au sutra 448], il ne convient pas de le comprendre ici.


{{Par}}5{{/Par}}Etant donné que si{{C}}NOTEk āyiṉ{{/C}} quelqu'un, à partir d'un endroit éloigné (cēy nilam), pénètre dans un endroit [plus] proche (aṇi nilam) [de nous], comme, par rapport (nōkka) à l'endroit éloigné, l'endroit [plus] proche peut être appelé [par nous] īṅku «ici», les exemples

+#avaṉ-kaṇ vantāṉ «il est venu chez celui-là»,

+#āṅku vantāṉ «il est venu là»{{FNote}}Où «chez celui-là» et «là» se rapportent à l'endroit qui est plus proche par rapport à nous, et sont, en quelque sorte, des «ici».{{/FNote}}

sont bien grammaticaux (ilakkaṇam).


Si l'on dit que le Commentateur aurait dit que ces quatre mots ont tous pour valeur le don (koṭai){{FNote}}Les exemples donnés par Iḷampūraṇar sont eṉakkut tarum kāṇam «la pièce d'or qui m'est donnée» et eṉakku varum kāṇam «la pièce d'or qui me [re]vient». Ces exemples et certaines de ses explications peuvent prêter à confusion. Mais il semble que cet effet est créé par le fait que Iḷampūraṇar n'éprouve pas le besoin de parler de l'emploi ordinaire des termes commentés. Lui même dans sa remarque finale sur le sutra 30 attribue cette opinion à d'autres, ce qui prouve que justifier l'utilité d'un sutra énonçant des vérités évidentes n'était pas une préoccupation nouvelle.{{/FNote}}, [répondez que]:

--Etant donné qu'il a fait accepter des exemples comme

+#tūṇṭil vēṭṭuvaṉ vāṅka vārātu (cf. supra),

+$[on doit] dire que telle n'était pas son intention.


{{Par}}6{{/Par}}Comme [c'est le cas avec] taruvatu «ce qui donne» (mais aussi «le fait de donner») et varuvatu «ce qui vient» (mais aussi «le fait de venir»), il a dit [dans le sutra] ``le mot qui donne [à 1&2]'' et ``le mot qui vient'' [pour désigner] ceux qui expriment le fait de donner (taravu) et le fait de venir (varavu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC30c


ēṉai ~iraṇṭu* -um ēṉai ~iṭatta


Les deux autres appartiennent aux autres personnes


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les mots de celavu «fait d'aller» et de koṭai «don» sont appropriés à la troisième personne (paṭarkkai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#avaṉ-kaṭ ceṉṟāṉ «il est allé chez celui-là»,

+#āṅku-c ceṉṟāṉ «il est allé là»,

+#avaṟku-k koṭuttāṉ «il a donné à celui-là».


{{Par}}3{{/Par}}Comme l'action d'aller va s'achever (ceṉṟ-uṟutal) chez quelqu'un qui est absent (paṭarkkaiyāṉ) et comme celui qui reçoit l'objet du don (koṭai){{FNote}}Le verbe «donner» sur lequel on forme koṭai «don» est celui qui ne peut s'appliquer qu'à un destinataire de troisième personne.{{/FNote}} est quelqu'un qui est absent, observez comment ces deux mots sont appropriés à la troisième personne, [et ce] non pas par leurs finales, [mais par leur radical].

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC31c


yātu* evaṉ eṉṉum āy iru kiḷavi ~um (1)

aṟiyā+ poruḷ vayiṉ+ (2a)
ceṟiya+ tōṉṟum (2b)


Les deux termes yātu et evaṉ (1)

S'emploient exclusivement (2b)

A l'occasion d'une chose non-reconnue (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les deux mots yātu «lequel» et evaṉ «quoi» apparaissent de façon resserrée (yāppuṟa) en tant que [mots d'] interrogation à l'endroit (iṭattu) d'un référent qui n'est pas [encore] reconnu (aṟital).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#i-c-coṟku poruḷ yātu? «quelle est la valeur de ce mot?»{{C}}NOTEk Je m'étais trompé en donnant la valeur annoncée en 32 ici: «[Parmi plusieurs valeurs proposés] laquelle est la valeur de ce mot?»{{/C}}

+#i-c-coṟku poruḷ evaṉ? «quelle est la valeur de ce mot?».


{{Par}}3{{/Par}}Comme on ne peut interroger (viṉāvutal) sur un référent que l'on ne connaît (aṟital) d'aucune manière, ce qui a ici été désigné par ``chose non-reconnue'', [c'est] un référent qui est connu `par le genre' (potu vakaiyāṉ),{{FNote}}On sait qu'il y a un référent.{{/FNote}} mais qui n'est pas connu `par l'espèce' (ciṟappu vakaiyāṉ).


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné que [les termes] , yāvai «lesquels-PLUR.NEUT.», yāvaṉ «lequel-MASC.», yāvaḷ «laquelle», yāvar «lesquels», yār «qui», yāṇṭu «où», yāṅku «où», etc., ont des référents qui sont un peu connus aussi au moins sous une de ces espèces particulières (ciṟappu vakai) que sont la classe (tiṇai), la sous-classe (pāl), ou la localisation (iṭam), comme ils n'apparaissent pas ``exclusivement à l'occasion d'une chose non-reconnue'', il a, précisant (vitattal) ceux-ci (i.e. yātu et evaṉ), dit ``s'emploient exclusivement à l'occasion d'une chose non-reconnue''.


[Et] si l'on se demande si ceux-ci, étant donné qu'ils renvoient (kuṟittal) à une classe et une sous-classe, ne sont pas en fait, eux aussi, de référent connu `par l'espèce' {{FNote}}La classe associée à evaṉ est la non-classe (aḵṟiṇai) et la sous-classe associée à yātu est le singulier de la non-classe (aḵṟiṇai orumai).{{/FNote}} (ciṟappu vakaiyāṉ), [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi, du fait qu'une fois posée la question: i+ coṟku+ poruḷ yātu «quelle est la valeur de ce mot?» [ou] [i+ coṟku+ poruḷ] evaṉ «quelle est la valeur de ce mot?», celui qui répond (iṟuppāṉ) comprend lui aussi{{C}}NOTEk Le lui aussi est suspect, mais TVG dit que c'est un iṟantatu taḻīiya eccavummai qui renvoie à viṉāvukiṉṟāṉ.{{/C}} que [celui qui l'interroge] n'est pas quelqu'un qui, ayant résolu (tuṇital) qu'il s'agit [dans le cas de yātu] du singulier de la non-classe (aḵṟiṇai ~orumai) ou bien [dans le cas de evaṉ] de la valeur générale de non-classe (aḵṟiṇai+ potumai, voir 170), interroge pour reconnaître une subdivision (uṭpakuti), [mais qu'il est] quelqu'un qui interroge de manière générale (potu vakaiyāṉ).


On comprend (uṇartal) qu'il en est ainsi dans l'usage, en se conformant (paṭuttal) à la visée (kuṟippu) de quelqu'un qui interroge ou de quelqu'un qui répond.{{FNote}}Il conseille de se mettre par introspection à la place d'un locuteur ou d'un auditeur pour comprendre ce qui se passe dans l'esprit quand on pose une question en yātu ou en evaṉ.{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}Afin de pouvoir ultérieurement (muṉṉar) [au sutra suivant] faire accepter les écarts (vaḻu), il s'agissait ici de mentionner leur caractérisation (ilakkanam) en disant «ils sont propres à tels référents».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC32c


avaṟṟu*-uḷ (1)

yātu* eṉa varūum viṉāviṉ kiḷavi (2)

~aṟinta poruḷ vayiṉ (3a)
aiyam^ tīrtaṟku+ (3b)

terinta kiḷavi (4a)
ātal-um urittu*-ē (4b)


Parmi eux, (1)

Le terme interrogatif yātu (2)

A aussi le droit d'être (4b)

Expression qui précise (4a)

Afin que se dissipe une hésitation (3b)

A l'occasion d'une chose [partiellement] reconnue (3a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Parmi les deux mentionnés, le mot interrogatif yātu peut non seulement être un interrogatif sur un référent inconnu, [mais] aussi être un mot qui [sert à] explorer (ārāynta col), pour écarter une hésitation (aiya nīkkal) à propos d'un référent connu.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#i+ maraṅkaḷ -uḷ+ karuṅ-kāli yātu «Parmi ces arbres, [le]quel est le karuṅgāli?»

+#nam= eruttu* aintaṉ -uḷ+ keṭṭa ~eruttu^ yātu «parmi nos cinq b~oeufs, [le]quel est le mauvais b~oeuf?»


{{Par}}3{{/Par}}Si l'on dit que dans

+#namar -uḷ yāvar pōyiṉar? «parmi les nôtres, lesquels sont ceux qui sont partis?»

et dans

+#avaṟṟuḷ ev= erutu keṭṭatu? «parmi eux, lequel est le b~oeuf qui est méchant?»,

étant donné que d'autres [mots]{{FNote}}Ce sont les interrogatifs yāvar et ev.{{/FNote}} se rencontrent aussi comme ``expressions qui précisent'' pour que se dissipe une hésitation (aiyan tīrtal) ``à l'occasion d'une chose [partiellement] reconnue'', et que donc eux aussi sont aptes à être acceptés ici, [répondez que]:

--Comme ils ne se rencontrent nulle part si ce n'est pour que se dissippe une incertitude sur un référent connu, il ne convient pas [de dire] qu'ici ils sont acceptés.


{{Par}}4{{/Par}}Par ce [sutra], il a fait accepter des écarts au questionnement (viṉā vaḻu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}



trsl_TC33c


iṉaittu* eṉa ~aṟinta (1a)
ciṉai-mutal+_kiḷavikku (1b)

viṉai+-paṭu tokutiyiṉ (2a)
ummai vēṇṭum (2b)


Pour les termes de membres [ou] de principaux (1b)

Dont on a reconnu qu'ils sont «tant», (1a)

[La particule] um est obligatoire (2b)

Sur un total soumis à verbe (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Pour les expressions portant sur un membre (ciṉai+ kiḷavi) ou pour les expressions portant sur un principal (mutaṟ-kiḷavi), dont l'auditeur (kēṭpōr) sait qu'«ils sont tant», [on doit] en parler en employant [la particule coordinative] um{{FNote}}Cet emploi de la particule um est mentionné en 255-2-e.{{/FNote}} sur le total (tokuti), [s'il est] soumis à verbe (viṉai+ paṭutal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrii paṉṉiru kaiy-um pāṟpaṭa ~iyaṟṟi «les douze mains quand elles ont agi suivant leur nature» (Tirumuru. 118, trad. J. Filliozat){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ On pourrait proposer: «quand elles ont été mises en action, selon leurs rôles», car iyaṟṟutal est un effectif et pāl nous renvoie au partage (des tâches).{{/C}}.

+#{{C}}NOTEtrii muracu muḻaṅku tāṉai mūvar-uṅ kūṭi «les trois [rois] étant réunis, dont les armées ont des tambours qui résonnent» (Porunar. 54){{/C}}


{{Par}}3{{/Par}}Quand il dit ``les termes de membres ou de principaux dont on a reconnu qu'ils sont «tant»'', [cela veut dire que] lorsque [l'auditeur] ne sait pas au préalable, [comme] dans [les énoncés informatifs]

+#murukaṟku+ kai paṉṉiraṇṭu «Murugan a douze bras»,

+#tamiḻ-nāṭṭiṟku vēntar mūvar «Il y a trois rois au pays tamoul»,

ils ne prennent (peṟutal) pas [la particule] um.


{{Par}}4{{/Par}}Lorsque l'on dit

+#aim^-talai nākam uṭaṉṟatu «le serpent à cinq têtes se tordit de colère»{{FNote}}Selon TVG, il s'agit d'une allusion à un épisode de l'enfance de Kṛṣṇa.{{/FNote}}

+#nāṉ-maṟai-mutalvar vantār «des brahmanes maîtres des quatre Védas vinrent»{{FNote}}Formule analogue dans Puṟam 26-13: nāṉ maṟai mutalvar cuṟṟam āka «avec des brahmanes maîtres des quatre Védas comme entourage».{{/FNote}}{{C}}NOTEk P.S.Sastri traduit: ``Brahmans versed in the four Vedas came''.{{/C}},

bien que ce soient des ``termes de membres ou principaux dont on a reconnu qu'ils sont «tant»'', étant donné qu'ils ne sont pas ``total soumis à verbe'', ils n'ont pas pris [la particule] um.


S'il en est ainsi (aḵtēl), si l'on dit que par ailleurs, lorsqu'est dit [dans l'exemple cité]

+#paṉṉiru-kai -~um «les douze bras» (cf. supra),

étant donné que le nom de total (tokuti+ peyar) n'est pas suivi (toṭārtal) du verbe, mais est soudé (oṭṭutal) au terme kai «main», ce n'est pas un ``total soumis à verbe'', [répondez que]:

--Bien qu'il soit soudé [au terme kai], étant donné que, à la différence de ain-talai nākam «le serpent à cinq têtes» ou nāṉ-maṟai mutalvar «les maîtres des quatre Védas», les deux mots ont pour référent (mēl varutal) un même objet, le verbe iyaṟṟi «ayant agi» qui est lié (iyaital) au terme kai «main» est aussi lié au nom de total; aussi celui-là est [bien] un ``total soumis à verbe''.


S'il en est ainsi, dans

+#kaṇ= iraṇṭu* -um^ kuruṭu «il est aveugle des deux yeux» (litt. «les deux yeux sont aveugles»,

+#erutu* iraṇṭu* -um* mūri «les deux b~oeufs sont vieux»,

après que [le nombre] a pris (kōṭal) [pour prédicat] un nom, si l'on demande comment il [peut] prendre (peṟutal) [la particule] um, [répondez que]:

--Etant donné que ce qu'il a désigné par viṉai+-paṭutal ``être soumis à verbe'' est le fait d'admettre (paṭutal) un terme concluant (muṭikkum^ col), nom (peyar) ou verbe (viṉai), [on peut] dire qu'eux aussi sont ``total soumis à verbe''.


++[Mais] étant donné que pour les termes aim^-talai «[à] cinq têtes» et nāṉ-maṟai «quatre Védas», les termes nākam «serpent» et mutalvar «princes» ne sont pas mot concluants (muṭikkum^ col), [on doit] comprendre qu'ils ne sont pas ``total soumis à verbe''.


{{Par}}5{{/Par}}A cause du principe [d'argumentation] `mieux vaut énoncer seulement l'essentiel' (ciṟapp-uṭai+ poruḷai+ tāṉ iṉitu kiḷattal), bien qu'il ait dit ``termes de membres [ou] de principaux'', on peut comprendre [dans le champ d'application] ce qui n'est pas [aussi] éminent (ciṟattal), [comme] les qualités (paṇpu), etc.


{{Par}}6{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#cuvai ~āṟu* -um uṭaittu* iv= aṭicil «cette nourriture possède les six saveurs»,

+#kati ~aintu* -um uṭaittu* i+ kutirai «ce cheval possède les cinq allures».


{{Par}}7{{/Par}}[Et] si l'on dit que dans

+#{{C}}NOTEtrXX iru tōḷ tōḻar paṟṟa «tandis que ses amies la tiennent par [les] deux épaules»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ Cette citation se retrouve chez Teyvaccilaiyār (sūt. 31), mais combinée avec un autre fragment cité en 196-2: kaṭuvaṉ mutu makaṉ ...{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii oṇ kuḻai oṉṟu olki eruttu alaippa «agitant [sa] boucle d'oreille brillante [et] unique, de façon qu'elle heurte sa nuque»{{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Il s'agit (selon TVG) du Pārata Veṇpā attribué à Perun Tēvaṉar. Une citation plus longue se trouve dans Nēmiṉātam 12. Le personnage décrit est Bālarāmaṉ, qui est réputé pour sa boucle d'oreille unique (oru kuḻai oruvaṉ).{{/C}}

on aurait des occurrences sans [particule] um, [répondez que]:

--Dans ces cas-là, [les particules] um ont été élidées (tokku niṟṟal) par variation poétique (ceyyuḷ vikāram).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC34c


maṉṉā+ poruḷ -um aṉṉa ~iyaṟṟu* -ē


[Une] chose qui n'existe pas a même comportement


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [Quant aux] choses{{FNote}}Comme on le verra par les exemples, il peut s'agir aussi d'événements.{{/FNote}} inexistantes (illā poruḷ), quand on mentionne leur non-existence (iṉmai), [il faut] en parler en leur ajoutant (koṭuttal) [la particule] um après les avoir combinées (paṭuttal) avec un lieu (iṭam), un temps (kālam), ou une substance (poruḷ).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#pavaḷa-kōṭṭu nīla-yāṉai cātavākaṉaṉ kōyil -uḷ= -um illai «même dans le palais de Sādavāganan, il n'y a pas d'éléphant bleu à défenses de corail»

+#kuruṭu kāṇṭal pakal -um illai «le fait qu'un aveugle voie n'a pas lieu même en plein jour»,

+#{{C}}NOTEtrii uṟaṟ-pāla nīkkal uṟuvarkku* -um ākā «Ecarter [les choses] qui sont destinées à être éprouvées est impossible même à ceux qui font pénitence» (Nālaṭi. 104){{/C}}{{C}}NOTEk Cf. patumaṉār{{/C}}

Etant donné que les choses inexistantes ne persistent (nilai ~uṟutal) pas même un instant, il a dit ``chose qui n'existe pas''.


{{Par}}3{{/Par}}[Quand nous disons en [1]], «après les avoir combinés avec le lieu (iṭam), etc.», nous l'obtenons par le principe d'argumentation `interpréter là où il convient' (ēṟpuḻi+ kōṭal). [Cela signifie] que lorsqu'ils ne sont pas combinés avec eux, ils se rencontrent sans [la particule] um [comme] dans

+#pavaḷa+-kōṭṭu nīla-yāṉai ~illai «il n'y a pas d'éléphant bleu aux défenses de corail».


{{Par}}4{{/Par}}Bien que [les deux derniers sutras, le 33 et le 34], aient entre eux la différence [qu'il y a] entre le um de complétude{{FNote}}Il en était question en 33.{{/FNote}} (muṟṟ-ummai, cf. 255-2-e) et le um à complément [coordinatif] (ecca-~ummai, cf. 255-2-a){{FNote}}Les exemples donnés ici sembleraient pourtant plutôt se rapprocher du ciṟappu* ummai «um d'éminence» (voir 255-2-b). TVG interprète le fait en disant que malgré l'énumération de 8 valeurs en 255, il n'y a fondamentalement que deux types de um, le eccavummai et le muṟṟummai.{{/FNote}}, en raison de ce point commun (oppumai) [aux deux] qu'est le fait de prendre [la particule] um, il a dit ``a même comportement''.


{{Par}}5{{/Par}}Par ces deux sutras, [il expliquait] comment veiller (kāttal) aux écarts par rapport à la tradition (marapu vaḻu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC35c


e+ poruḷ āyiṉ-um allatu*-il= eṉiṉ

a+ poruḷ allā+ piṟitu poruḷ kūṟal


De quelque chose que ce soit, si l'on dit allat-il

Mentionner une chose autre, qui ne soit pas cette chose


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Si quelqu'un a besoin (uṟutal) de dire d'une chose (poruḷ) quelconque, au moyen de la forme (vāypāṭu) «allat-il{{FNote}}«Il n'y a rien sinon ...»; litt.: «il n'y a que ce ne soit ...»; allat-il est la combinaison de allatu, participe ad-verbal de la copule négative (de racine al) et du verbe idéel de racine il, qui exprime l'absence ou l'inexistence «il n'y a pas, il n'existe pas».{{/FNote}}», qu'il n'y en a pas (illai), [il doit], sans mentionner (kūṟutal) cette chose elle-même, mentionner une chose autre, qui ne soit pas cette chose{{FNote}}Le prétexte initial pour ce sutra semble être le hiatus apparent qu'il y a dans la réponse oblique que l'on fait à quelqu'un qui demandait: y a-t-il du A? en lui répondant: il n'y a que du B. P. S. Subrahmanya Sastri pense que c'est un sutra sur la psychologie des marchands, qui ne veulent jamais dire qu'il n'ont pas quelque chose.{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Observez par exemple comment, lorsque l'on interroge:

+#payaṟu* uḷa -~ō vaṇikīr «Y a-t-il des pois, ô marchand?»,

celui qui, dans [sa réponse]

+#uḻuntu* -allatu* illai «Il n'y a [rien] si ce n'est des [lentilles] uḻuntu»,

ou bien

+#koḷ= -allatu* illai «Il n'y a [rien] sinon des [lentilles] koḷ»,

emploie allat-il, mentionne un référent autre (piṟitu).


{{Par}}3{{/Par}}Etant donné qu'en disant ``si l'on dit allat-il'', il le formulait en se fondant sur la valeur (poruḷ paṟṟi ~ōtal){{FNote}}C'est-à-dire que l'expression allat-il n'est pas auto-référentielle (cf. 156), mais désigne toute expression de même valeur.{{/FNote}}, [on doit] comprendre non seulement la forme (vāypāṭu) «allatil», mais aussi toutes celles qui admettent cette [même] valeur (poruḷ paṭutal) [comme par exemple aṉṟi ~illai] dans

+#uḻuntu* -aṉṟi ~illai «il n'y a [rien] sinon du uḻuntu»

et [le ē de contraste (257-2-c) dans]

+#uḻuntu* -ē ~uḷḷatu «il n'y a que du uḻuntu».


[On doit] remarquer comment, si, au lieu de mentionner une chose autre comme dans

+#uḻuntu* -allatu* illai «il n'y a [rien] si ce n'est du uḻuntu»,

l'on dit, mentionnant la [même] chose,

+#payaṟu* -allatu* illai «il n'y a [rien] si ce n'est des pois»,

[ceci] admettant la valeur contraire (maṟutalai) «il y a des pois, des non-[pois] il n'y a pas» (payaṟu* uḷḷa allaṉa ~illai),

il y a un écart à l'affirmation (ceppu vaḻu).{{FNote}}Puisqu'on dit le contraire de ce qu'on voulait dire.{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}Si, de quoi que ce soit, l'on dit allat-il, afin d'insister (yāpp-uṟuttal), en incluant [tout] sans exception (eñcāmal+ ^taḻuvutal), [sur le fait que l'on doit] mentionner une chose autre, il a dit ``de quelque chose que ce soit''.


{{Par}}5{{/Par}}Si l'on dit que le Commentateur aurait expliqué (uraittal)

+*[a.] [le allatu dans] l'expression allatil par taṉ= -uḻai ~uḷḷatu* allatu «ce qui n'est pas ce qui est auprès de soi»{{FNote}}C'est-à-dire qu'au lieu de faire de allatu un participe ad-verbal (=«n'étant pas»), il en fait un nom (=«ce qui n'est pas»). Et alors l'expression allat-il-l-eṉiṉ devient «si l'on dit qu'est absent ce qui n'est pas [ce qui est auprès de soi]».{{/FNote}}, et

+*[b.] l'expression a+ poruḷ allā+ piṟitu poruḷ kūṟal «mentionner une chose autre, qui ne soit pas cette chose» par iṉa+ poruḷ kūṟuka «mentionnez une chose du [même] genre»,

[répondez que]:

--[a1.] Lorsque l'on demande

+#payaṟu* uḷa -~ō «y a-t-il du payaṟu?»,

+$comme aucun écart (vaḻu) n'est provoqué (paṭutal) en disant

+#payaṟu* illai «Il n'y a pas de payaṟu»,{{FNote}}Puisque selon Iḷam. il s'agira seulement d'un moyen d'exprimer l'absence et non pas du comportement de la locution allatil.{{/FNote}}

++[a2.] si [son] intention (karuttu) [en disant allatu] [était] de dire uḷḷat-allatu «ce qui n'est pas ce qu'il y a», étant donné que la chose qui est visée (kuṟittal) en disant allatu{{C}}NOTEf Variante: L'édition de Ā.nā. a ici alla; Je suis le texte de l'édition Kaḻakam.{{/C}} n'est pas mise [ainsi] en lumière (viḷaṅkutal), comme le Maître (āciriyar) n'aurait pas composé un sutra (cūttirittal) en étant hermétique (aka+ paṭutal),

++[b.] et comme, étant allé chez [quelqu'un] qui vend de cette pierre noire qui absorbe le [venin de] serpent (pāmp-uṇi+ karuṅ-kal) et des pois, lorsqu'on lui demande

+#payaṟu* uḷa -~ō «y a-t-il des pois?»,

+$s'il répond

+#pāmpuṇi+ karum^-kal -allatu* illai «il n'y a rien si ce n'est de la pierre noire mange-serpent»,

+$il n'y a aucune faute (iḻukku) à ce qu'il ne mentionne pas une chose de [même] genre (iṉam) [que les pois];

[on doit] dire que c'est un commentaire apocryphe (pōli y-urai).


Ou encore, si son intention était vraiment de dire «mentionnez une chose du [même] genre», le maître n'aurait pas dit ``Mentionner une chose autre'', au lieu de dire «une chose du [même] genre qui n'est pas cette chose» (a+ poruḷ allā iṉa+ poruḷ). Pour cette raison aussi, dites que ce n'est pas [cela] le [vrai] commentaire.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}



trsl_TC36c


a+ poruḷ kūṟiṉ+ cuṭṭi+ kūṟal


Si l'on mentionne la chose [même], la mentionner déictiquement


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Si celui qui emploie [l'expression] allat-il, au lieu de mentionner ``une chose autre'' (35){{V}}035{{/V}}, mentionne cette chose elle-même, qu'il la mentionne déictiquement (cuṭṭi+ kūṟal){{FNote}}Cette traduction globale renvoie 1. à l'utilisation de la lettre déictique (cuṭṭ-eḻuttu) i qui vient se greffer à l'initiale de payaṟu et 2. au geste qui accompagne probablement la phrase (et qui sera désigné en 37-1 par le verbe kāṭṭutal).{{/FNote}} en disant

+#i+ payaṟu* -allatu* illai «il n'y a que ces pois-ci».

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Si [quelqu'un] dit

+#payaṟu* uḷa -~ō «y a-t-il des pois?»,

si l'on dit non déictiquement

+#payaṟu* -allatu* illai «il n'y a que des pois»,

[cette réponse] introduisant ex nihilo (ēṟpittal) des choses autres [puisqu'elle veut dire]:

+#payaru* uḷa, uḻuntu mutalāyiṉa illai «il y a des pois, [mais] il n'y a pas de uḻuntu, etc.»,

c'est donc un écart à l'affirmation (ceppu vaḻu).{{FNote}}Puisqu'on répond à une question qui n'était pas posée (cf. 13-2 et 13-3).{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Le terme allatil [repris dans la glose en 1], nous l'avons obtenu par le contexte (atikārattāṉ).


{{Par}}4{{/Par}}Par le principe d'argumentation `conclure par le genre' (taṉ= iṉa muṭittal), [on doit] comprendre aussi le fait de mentionner en spécifiant (kiḷantu kūṟutal) [comme] dans

+#pacum-payaṟu* allatu* illai «il n'y a que des pois verts»

+#perum-payaṟu* allatu* illai «il n'y a que des grands pois».{{FNote}}Il assigne donc la même efficacité à cuṭṭi+ kūṟal (repérage spatial) et à kiḷantu kūṟal (spécification adjectivale).{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}Comme cette diversité (vēṟu-pāṭu) [des écarts par rapport à l'affirmation] n'est pas bien mise en lumière (viḷaṅkutal) par l'expression employée [au sutra 13] ceppu* -um viṉā -~um{{V}}013{{/V}} et comme, au sutra [suivant] poruḷoṭu puṇarā cuṭṭu{{V}}037{{/V}}, il fait accepter des écarts (vaḻu ~amaittal), il a mentionné ceux-ci distinctement (vitantu kūṟutal).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC37c


poruḷoṭu puṇarā+ (1a)
cuṭṭu+-peyar āyiṉum (1b)

poruḷ vēṟu-paṭāatu* (2a)
oṉṟu* ākum= -ē (2b)


Même si c'est le [pro]nom de deixis [qui la désigne], (1b)

Lequel n'est pas uni [fixement] à un référent, (1a)

La valeur [comprise] ne varie pas, (2a)

Elle est la même (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Même si ce n'est pas au moyen d'une [particule] déictique (cuṭṭu) [fixée sur le mot] mais au moyen d'un [pro]nom déictique (cuṭṭu+ peyar) que l'on mentionne [la chose], lequel [pronom déictique] n'exprime pas de façon circonscrite (varaiyaṟuttu* uṇarttal) un référent, le référent [compris] n'est pas différent, mais c'est le même référent que celui qui était ``mentionné déictiquement'' (36) en disant i+ payaṟu «ces pois-ci».


Et si l'on demande ce que cela veut dire, [répondez que]:

--Après que l'on a dit

+#ivai -~allatu* illai «il n'y a que ceux-ci»,

+$étant donné que le terme ivai «ceux-ci» n'est pas seulement capable d'être le signe (cuṭṭutal) des pois (payaṟu), mais est aussi commun (potu) aux [lentilles] uḻuntu, etc., c'est, n'est-ce pas, un écart (vaḻu) [que de vouloir qu'il signifie les pois];

++cependant, étant donné que c'est en montrant (kāṭṭutal) les pois qui se trouvent (kiṭattal) en face (muṉ) [de lui] qu'il dit

+#ivai «ceux-ci»,

comme [dans ces circonstances] cela n'est le signe (cuṭṭutal) que d'eux, en disant de l'accepter, [ce sutra] sert à faire accepter un écart à l'affirmation (ceppu vaḻu).{{C}}NOTEk TVG ne refuse pas de remplacer avaṟṟai-y-ē cuṭṭu mutal-ā ṉ-amaikka-v-eṉa-c ceppu-vaḻu v-amaitta-v-āṟu par ... cuṭṭum ākalāṉ ...{{/C}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Etant donné que [le nom déictique] n'exprime pas de façon circonscrite un référent en prenant appui sur une espèce (cāti), une qualité (paṇpu) ou une action (toḻil), etc.,{{FNote}}Au contraire, par exemple, des noms donnés en exemple en 165-2.{{/FNote}} mais qu'il peut se rapporter (mēṟ cēṟal) à tous les référents possibles, il a dit ``[pro]nom de déixis, lequel n'est pas uni [fixement] à un référent''.


{{Par}}3{{/Par}}Entre les expressions [rencontrées dans le sutra]: ``ne varie pas'' et ``est la même'', si l'on dit qu'une seule aurait suffi (amaital), [répondez que]:{{FNote}}Il répond au reproche de redondance.{{/FNote}}

--Entre les noms qui expriment limitativement (varaintu* uṇarttal) un référent et le [pro]nom déictique qui n'exprime pas limitativement un référent, il y ait une différence (vēṟu-pāṭu). Cependant, étant donné qu'ils se concluent (muṭital) à propos (mēl) d'une même chose, ils ont même référence (oru poruṭṭu* ātal). [Aussi], afin de mettre en lumière ce fait, il a dit ``la valeur [comprise] ne varie pas, elle est la même''.


{{Par}}4{{/Par}}Comme il n'a pas dit a+ poruḷ kūṟutaṟkaṇ «quand on mentionne cette chose» (cf. 36), [mais] s'est exprimé de manière générale, [cela veut dire] que, même quand on mentionne une chose autre, il est encore acceptable dans une minorité de cas de la mentionner au moyen d'un [pro]nom déictique en disant ivai -~allatu* illai «il n'y [en] a pas d'autres que ceux-ci».


{{Par}}5{{/Par}}Quand un expert (vallāṉ) en science des éléphants (yāṉai nūl) va dans une forêt, lorsque ayant vu la trace du pied (aṭi+ cuvaṭu){{C}}NOTEk Attention: ne pas confondre cuvaṭu «trace, cicatrice» et cuvaṭi «manuscrit de feuilles de palmier».{{/C}} d'un éléphant, il se dit:

+#iḵtu* arac-uvā ~ātaṟku* ēṟṟa ilakkaṇam uṭaittu «celui-ci possède les caractéristiques qui correspondent à [un] éléphant royal»,

[ou bien] lorsqu'il est dit

+#{{C}}NOTEtrii iḵtu* -ōr celvaṟku ottaṉam yām eṉa // mella ~eṉ makaṉ vayiṟ peyarntēṉ -ē «`[vous, vous convenez à vos belles et] nous nous convenons à ce [petit] trésor que voici', et, ce disant, doucement je retournai près de mon fils» (Akam 26_19/20){{/C}},

étant donné que le [pro]nom déictique n'est pas ``uni à un référent'' [présent], il y en a qui disent que ce sont ces [exemples]-là{{FNote}}Il s'agit d'une interprétation complètement différente du sutra puisqu'il s'agit de déixis évocatoire, c'est-à-dire l'emploi de déictiques avec des éléments qui ne sont pas présents dans la situation, comme l'éléphant dont on n'a que les traces et comme l'enfant qui est ailleurs.{{/FNote}} que ce sutra fait accepter (amaittal).{{C}}NOTEk Il dit amaikkiṉṟatu au présent moderne de amaittal (qui est souvent amaikkal!){{/C}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC38c


iyal+-peyar kiḷavi -~um^ (1a)
cuṭṭu+-peyar+ kiḷavi ~-um (1b)

viṉaikku* oruṅku* iyalum^ (2a)
kālam^ tōṉṟiṉ+ (2b)

cuṭṭu+-peyar+ kiḷavi (3a)
muṉ+-paṭa+ kiḷavār (3b)

iyal+-peyar vaḻiya (4a)
~eṉmaṉār pulavar (4b)


Si se manifeste l'occasion (2b)

Que s'accordent simultanément
avec [un (ou des)] verbe(s) (2a)

Un terme [qui est] nom simple, (1a)

Et un terme [qui est] nom déictique, (1b)

On n'énonce pas antérieurement (3b)

Le terme [qui est] nom déictique (3a)

[Mais] à la suite du nom simple, (4a)

Disent les lettrés (4b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Si ``se manifeste l'occasion'' où un nom simple (iyaṟ peyar){{FNote}}C'est-à-dire ici, pour nous, un «nom propre».{{/FNote}} et un [pro]nom déictique (cuṭṭu+ peyar), [tels que] l'un ne prend (kōṭal) pas [syntaxiquement] l'autre [dans une construction], mais qui prennent [syntaxiquement] à part cela (piṟitu) [un ou des] verbe(s), co-adviennent (oruṅku nikaḻtal) [sur un référent], ceux du monde (ulakattār) [non-lettré] n'emploient pas en premier (muṟ-kūṟutal) le [pro]nom déictique, [mais] ils l'emploient ``à la suite'' du nom simple; ainsi disent les lettrés (pulavar).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Lorsqu'[il est dit qu']``ils s'accordent simultanément avec [un (ou des)] verbe(s)'', on comprend tous les [cas possibles] où ces noms:

++soit sont [au cas] sujet (eḻuvāy),

++soit ont accepté des morphèmes casuels (urup-ēṟṟal).


{{Par}}3{{/Par}}Lorsqu'il est dit ``avec [un (ou des)] verbe(s)'', [on doit] comprendre ou bien le fait que ces deux noms prennent (kōṭal) [syntaxiquement] un [seul et même] verbe (viṉai), ou bien le fait qu'ils prennent un verbe chacun séparément (taṉi+ taṉi).


{{Par}}4{{/Par}}Par l'effet de l'expression employée ``s'accordent simultanément'', [on doit] comprendre le fait de faire référence (mēl varutal) à un [seul et même] référent.


{{Par}}5{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#cāttaṉ avaṉ vantāṉ «Sāttaṉ est venu» (litt. «Sāttan, lui, est-venu»){{FNote}}Selon TVG, le avaṉ est explétif et cet exemple est refusé par Nacciṉārkkiṉiyar.{{/FNote}}

+#cāttaṉ vantāṉ, avaṉ pōyiṉāṉ «Sāttan est venu [et] il est parti»,

+#cātti vantāḷ, avaṭku+ pū+ koṭukka «Sātti est venue, donnez-lui des fleurs».


{{Par}}6{{/Par}}Etant donné que, dans

+#avaṉ ^tāṉ vantāṉ «il lui-même est-venu»,

+#avaṉ oruvaṉ -um aṟam^ kūṟum «lui un-[seul]-aussi vertu dira»,

+#ītu* oṉṟu kuruṭu «ceci une-chose [est] aveugle»,

++pour des noms mixtes (viravu+ peyar) qui ne sont pas noms simples (iyaṟ peyar),

++pour des noms de la haute classe,

++pour des noms de la non-classe,{{FNote}}i.e. dans ces exemples, respectivement, tāṉ (cf. 174), oruvaṉ (cf. 165, 191), oṉṟu (cf.168).{{/FNote}}

le [pro]nom déictique peut sans restrictions (varaiyaṟai ~iṉṟi) s'énoncer en premier (muṟ-kiḷattal), il a dit ``nom simple''{{C}}NOTEk Pensait-il vraiment à tout cela?{{/C}}. [Mais] le fait qu'ils puissent ainsi être énoncés en position initiale ne se produit que lorsqu'ils prennent (kōṭal) [syntaxiquement] un [seul et même] verbe.{{FNote}}Il va maintenant devoir trouver une justification pour cette obéissance partielle à la règle.{{/FNote}}


S'il en est ainsi, dans:{{FNote}}Nous aurons successivement des exemples d'un nom mixte de type ciṉai+ peyar (174-4), d'un nom de la haute classe et d'un nom de type iyaṟ-peyar de la non-classe.{{/FNote}}

+#muṭavaṉ vantāṉ, avaṟku+ cōṟu koṭukka «l'infirme est arrivé, donnez-lui du riz» (174-4),

+#naṅkai vantāḷ avaṭku+ pū+ koṭukka «notre dame est arrivée; donnez-lui des fleurs» (163-2),

+#kutirai vantatu, ataṟku mutirai koṭukka «le cheval est arrivé, donnez-lui du mutirai» (169-2),

lorsqu'ils prennent séparément des verbes, le fait que le nom déictique soit énoncé en deuxième position (piṟ-kiḷattal) est à interpréter (kōṭal) dans le cas du premier (muṉṉaiyatu) (c'est-à-dire muṭavaṉ) comme [conséquence] du principe d'argumentation `conclure par le genre' (taṉ= iṉa muṭittal){{FNote}}Enumérés ensemble au sutra 174, les ciṉai-p-peyar «noms de membre» et les iyaṟ-peyar «noms simples» sont de même genre; ce qui vaut pour l'un vaut donc pour l'autre.{{/FNote}} et pour les deux autres (ēṉai), [comme ayant lieu] par l'effet du terme redondant (mikai) [qu'est] «iyaṟ-peyar» [au dernier vers].


{{Par}}7{{/Par}}++A cause de [notre explication en 38-1]: «qui prennent [syntaxiquement] à part cela [un ou des] verbe(s)» (piṟitu viṉai kōṭaṟkaṇ),{{FNote}}Il commente sa propre glose (cf. [1].{{/FNote}}

+*[a.] dans le cas où l'un est prédicat (payaṉilai) pour l'autre, [comme] dans

+#avaṉ cāttaṉ «celui-là est Sāttan»,

+#cāttaṉ avaṉ «Sāttan, c'est celui-là»,


++et à cause de [notre explication en 38-4]: «le fait de faire référence à un [seul et même] référent» (oru poruḷ% mēl* ^nikaḻtal),

+*[b.] dans le cas où ils se rencontrent avec des référents différents, [comme] dans

+#avaṉ -um^ cāttaṉ -um vantār «Celui-là et Sāttan vinrent»,

+#cāttaṉ -um avaṉ -um vantār «Sāttan et celui-là vinrent»,


+*[a.& b.] [dans ces deux cas] quel que soit le terme mentionné en premier, [les phrases] sont acceptables.


{{Par}}8{{/Par}}Ce qui a été désigné par viṉai «verbe» est le terme concluant (muṭikkum^ col).{{FNote}}On a une remarque analogue en 33-4. On pourrait donc avoir un nom là où il y a eu un verbe dans ces exemples.{{/FNote}}


{{Par}}9{{/Par}}Afin d'insister (yāpp-uṟuttal) [sur le fait qu'il faut] que le nom déictique soit partout énoncé (kiḷattal) ``à la suite du nom simple'', il a dit tout à la fois ``on n'énonce pas antérieurement'' et ``[mais] à la suite du nom simple''.


{{Par}}10{{/Par}}Bien qu'il dise ``nom déictique'', ne le prenez que comme [désignant] les noms déictiques en a et i.{{FNote}}Il élimine donc les déictiques en u.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC39c


muṉ+-paṭa+ kiḷattal (1a)
ceyyuḷ-uḷ urittu* -ē (1b)


[Mais] en poésie, il est permis (1b)

De l'énoncer antérieurement (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Lorsqu'un nom simple (iyaṟ peyar) et un [pro]nom déictique (cuṭṭu+ peyar) ``s'accordent simultanément avec [un (ou des)] verbe(s)'',{{V}}038{{/V}} il est possible en poésie (ceyyuḷ) de mentionner le nom déictique en premier.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrXX avaṉ aṇaṅku nōy ceytāṉ āy iḻāy vēlaṉ // viṟaṉ miku tār+ cēntaṉ pēr vāḻtti mukaṉ-amarntu // aṉṉai alar kaṭappan tār aṇiyil eṉṉai kol // piṉṉai ataṉ-kaṇ viḷaivu «ô toi aux belles parures, il m'a donné ce mal qui angoisse; le prêtre [de Murukaṉ] ayant loué le nom de [ce] Cēntaṉ à la guirlande victorieuse, si mère en souriant m'orne de la guirlande fleurie de kaṭampu, quelle en sera la conséquence par la suite?»{{/C}}{{FNote}}Cēntāṉ est à la fois le nom du héros qu'aime l'héroïne et du dieu Murukaṉ, à qui la fleur de kaṭampu est consacrée.{{/FNote}}.

Dans ce dernier [exemple] le terme Cēntaṉ est nom simple.{{FNote}}Il se trouve au second vers, et est précédé de avaṉ au premier vers.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Trouvez le cas échéant (vanta-vaḻi) pour vous-mêmes les exemples où, quand ils prennent un [même] verbe, le nom déictique est énoncé en premier (muṟ-kiḷattal).


{{Par}}4{{/Par}}Ce [sutra]-ci a servi à faire accepter des écarts à la tradition (marapu vaḻu), en poésie.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC40c


cuṭṭu mutal ākiya kāraṇa+ kiḷavi-~um^ (1)

cuṭṭu+-peyar iyaṟkaiyiṉ+ (2a)
ceṟiya+ tōṉṟum (2b)


Le terme causal qui a pour initiale
un déictique, [lui] aussi (1)

S'emploie selon [le modèle] (2b)

Du comportement d'un [pro]nom déictique (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le mot qui a pour initiale (mutal) un déictique (cuṭṭu) et qui exprime un sens de cause (kāraṇa+ poruṇmai), lui aussi, de même que les [pro]noms déictiques (cuṭṭu+ peyar), est énoncé (kiḷattal) après (piṉ) les mots exprimant la valeur-événement (poruḷ) par rapport auquel il est signe (cuṭṭa+paṭutal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ici la valeur-événement par rapport à laquelle [le mot] est signe, est la valeur d'une phrase (toṭar-moḻi+ poruḷ).


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#cāttaṉ kai-~eḻutum-āṟu vallaṉ; ataṉāṉ+ ^tantai ~uvakkum «Sāttan est expert pour écrire; en raison de cela son père se réjouit»,

+#cātti cāntaṟaikkum-āṟu vallaḷ; atanāṉ+ koṇṭāṉ uvakkum «Sātti est experte à broyer le sandal; en raison de cela son époux se réjouit».


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné que ``le terme causal qui a pour initiale un déictique'' est une particule (iṭai+ col) qui est comparable (ottal) à un ``[pro]nom à initiale déictique'' (cuṭṭu mutaṟ peyar) (137{{V}}137{{/V}}, etc.) qui aurait accepté un morphème casuel (urup-ēṟṟal), il a dit ``s'emploie selon le [modèle du] comportement d'un [pro]nom déictique''.


++De même que, bien que le participe ad-verbal (viṉai ~eccam) de type ceyaṟku (228-16) soit comparable à un nom verbal (toḻiṟ-peyar) qui aurait accepté un morphème casuel,{{FNote}}Il dit que le participe ad-verbal de but ceyaṟku est identique à ceyal (nom d'action) muni du suffixe ku de quatrième cas (datif).{{/FNote}} il est différent de lui car il se fait entendre (icaittal) en se manifestant comme une unité (oṉṟu paṭutal), au lieu de se faire entendre scindé (piḷavu paṭutal) de façon que l'on puisse établir une division (pakuttal), avec un morphème casuel et un nom qui ne deviennent pas un [seul mot],

de même, bien que ce dernier soit semblable à un [pro]nom à initiale déictique qui aurait accepté un morphème casuel, comme il ne se fait pas entendre scindé mais se fait entendre [comme] un [seul mot], il doit vraiment être considéré comme distinct de lui.


S'il en est ainsi, si l'on demande pourquoi avoir mentionné seulement le ``terme causal'' (kāraṇa+ kiḷavi) et ne pas avoir mentionné les [pro]noms déictiques qui eux aussi sont signes de la valeur d'une phrase, [comme] dans l'exemple

+#cāttaṉ vantāṉ, aḵtu* aracaṟku+ tupp-āyiṟṟu «Sāttan est venu; cela a été une aide pour le roi»,

[répondez que]:

--C'est par l'effet du principe `conclure par le genre' (taṉ=-iṉa muṭittal) que les exemples de ce type-là sont à inclure.

++[Mais] ici, étant donné que ce qui exprime la valeur signalée n'est pas un nom [mais une particule{{C}}NOTEk ***A NOTER!{{/C}}], ce qui a été désigné par ``comportement d'un [pro]nom déictique'' est uniquement le fait de se rencontrer,

+*dans la langue de tous les jours, après les mots exprimant la valeur signalée [par lui],

+*et en poésie avant lui.

Cherchez par vous-mêmes les cas éventuels où, en poésie, [la particule] précède (muṉ-^niṟṟal).


Si l'on [vous] dit que le Commentateur aurait dit que [ce sutra] a été formulé à part parce qu'il s'agit d'une déixis qui ne prend pas appui (paṟṟi varutal) sur une substance mais qui prend appui sur un attribut (paṇpu),{{FNote}}Pour Cēṉāvaraiyar, la distinction porte sur le type du mot déictique, qui est un nom (en 38-39) ou une particule (en 40), et non pas sur la nature du référent de ce mot. Si Cēṉāvaraiyar et Iḷampūraṇar ont un langage commun, nous avons ici une allusion à une dichotomie métaphysique effectuée sur l'ensemble de tout ce qui peut être l'objet d'une parole: les substances (poruḷ) d'un côté et les attributs (paṇpu) de l'autre. Selon TVG, ces derniers se subdivisent à leur tour en kuṇap paṇpu (qualités, i.e. attributs permanents) et toḻiṟ paṇpu (actions, i.e. attributs transitoires). A ce niveau d'abstraction, nous parlerions sans doute d'états et d'événements. Par ailleurs, nous pouvons noter que les états ou événements (désignés par le terme paṇpu «attribut») qui seront dans ce paragraphe les référents des déictiques correspondent aux prédicats des phrases données en exemple. Cela est sans doute à rapprocher de l'emploi du terme paṇpu au sutra 242.{{/FNote}} etc., dites qu'il s'agit d'un commentaire apocryphe parce que:

+*[a.] du fait que dans les exemples

+#cāttaṉ vantāṉ, aḵtu* aracaṟku+ tupp-āyiṟṟu «Sāttan est venu; cela a été une aide pour le roi»,

+#kiḻavaṉ pirintāṉ, ataṉai+ kiḻatti ~uṇarnt-ilaḷ «le héros partit; [mais] cela, l'héroïne ne l'avait pas compris»,

+$ce déictique se rencontre fréquemment,

++soit au [cas] origine (eḻuvāy),

++soit acceptant les autres cas (vēṟṟumai ~ēṟṟal),

+$comme cela serait une [faute de] `formulation insuffisante' (kuṉṟa+ kūṟal) de formuler [le sutra] en disant ``terme causal'' et en ne se fondant que sur la forme propre à certains (oru cār) cas, au lieu de mentionner `par le genre' (potu vakaiyāṉ) «les déictiques qui signalent la qualité, etc.» (paṇpu mutal āyiṉavaṟṟai+ cuṭṭum^ cuṭṭu);

+*[b.] et comme, si c'est un nom déictique, il ne convient ni de dire ``le terme causal qui a pour initiale un déictique'',{{FNote}}Où il n'est pas dit que c'est un nom.{{/FNote}}, ni de dire ``s'emploie selon [le modèle] du comportement d'un [pro]nom déictique'',{{FNote}}On aurait alors une assertion de caractère tautologique: le nom déictique ... est indissociable du comportement du nom déictique.{{/FNote}}

[pour ces raisons], [on doit] dire que c'est un commentaire apocryphe (pōli ~urai).


{{Par}}5{{/Par}}Par ce dernier [sutra], il a exprimé des précautions [à prendre à l'encontre] des écarts à la tradition (marapu vaḻā nilai) dans l'usage courant (vaḻakku), et les tolérances d'écart à la tradition (marapu vaḻu ~amaiti) en langue poétique (ceyyuḷ).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC41c


ciṟappiṉ ākiya peyar-nilai+ kiḷavikku* -um

iyal+-peyar+ kiḷavi muṉ+-paṭa+ kiḷavār


Et pas non plus [par rapport] à un terme nominal (1b)

Qui a pour cause une distinction, (1a)

On n'énonce antérieurement (2b)

Un terme [qui est] nom simple (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Ceux du monde (ulakattār) [non-lettré] n'énoncent pas non plus antéposé (muṟ-paṭa) un nom simple (iyaṟ peyar) par rapport à un nom ``qui a pour cause une distinction'', si [ceux-ci] ``s'accordent simultanément avec [un (ou des)] verbe(s)'' (viṉaikku* oruṅku* iyalum, cf. 38),{{V}}038{{/V}} mais ils l'énoncent postposé (piṟ-paṭa).{{FNote}}Il s'agit du sens spatial de piṉ et muṉ.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Le fait que nous disions ``[s'ils] s'accordent simultanément avec [un (ou des)] verbe(s)'', nous l'avons obtenu par le principe [d'argumentation] `interpréter là où il convient' (ēṟpuḻi+ kōṭal).{{FNote}}Il n'y a en effet dans le sutra 41 rien qui corresponde à cet élément de sa paraphrase en 41-1. Il reprenait en fait une formulation du sutra 38.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Ici, ciṟappu «titre» [désigne] les privilèges (varicai){{FNote}}varicai peut désigner toutes sortes de présents.{{/FNote}} que l'on reçoit des rois, etc.


{{Par}}4{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#ēṉāti nallutaṭaṉ «le général Nallutaṭaṉ»,

+#kāviti kaṇṇantai «le ministre Kaṇṇantai».


{{Par}}5{{/Par}}A cause de [la présence de] [la particule] um [dans le sutra], les noms qui sont obtenus par

++les austérités (tavam),

++la science (kalvi),

++la noblesse (kuṭi),

++[une particularité d'] un membre du corps (uṟuppu), etc.

sont à inclure.


Ce sont par exemple:

+#muṉivaṉ akattiyaṉ «Agastya, le rishi»,

+#teyva+-pulavaṉ ^tiruvaḷḷuvaṉ «Tiruvaḷḷuvaṉ, le divin poète»,

+#cēramāṉ cēralātaṉ «Cēralātan, de la dynastie Cēra»,

+#kuṟuṭaṉ koṟṟaṉ «Koṟṟan l'aveugle».


{{Par}}6{{/Par}}Si l'on dit que dans

+#tiruvīra ~āciriyaṉ «le professeur Tiruvīraṉ»,{{FNote}}TVG corrige Ā.Nā. sur la fois de Ga.Ai., en tiruvīravāciriyaṉ; découpage: tiruvīraṉ + āciriyaṉ (iyaṟ-peyar + ciṟappup peyar); il s'agit d'un pōtaka āciriyar (maître d'école, `teaching by profession').{{/FNote}}

+#mānta+ koṅk-ēṉāti «le général Māntaṉ, du pays Koṅku»{{C}}NOTEk ***APPROFONDIR: Tout cela n'est pas clair; cf. note p.35 dans l'édition kaḻakam{{/C}},

on rencontrerait des noms simples préposés, [répondez que]:

--Comme ce sont des composés (tokai+ col), les considérations (ārāycci) présentes ne les concernent pas. Le fait que dans ce cas-là le nom simple soit antéposé (muṉ-ṉiṟṟal), nous l'obtiendrons dans les considérations sur les composés qualitatifs (paṇpu+ tokai) (voir 416).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC42c


oru poruḷ kuṟitta vēṟu peyar+ kiḷavi (1)

toḻil vēṟu kiḷappiṉ (2a)
oṉṟu*-iṭaṉ ila -~ē (2b)


Différents termes nominaux qui visent une [même] valeur (1)

Si on les énonce avec des verbes différents, (2a)

Ne peuvent être coréférents (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Si, dans le cas de plusieurs noms (peyar+ col) qui peuvent viser (kuṟittu-varutal) une [seule et même] valeur, l'on ne mentionne pas comme terme concluant (muṭipu) un [même] verbe (toḻil), mais qu'on les conclue (muṭittal) en employant (koṭuttal) des verbes (toḻil) différents avec chaque nom (peyar), ils ne pourront pas être identifiés (oṉṟutal) [l'un à l'autre] comme ayant [même] référent (poruḷ).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Lorsqu'au lieu de dire

+#āciriyaṉ pērūrkiḻāṉ ceyiṟṟiyaṉ iḷaṅkaṇṇaṉ cāttaṉ vantāṉ «Le maître, seigneur de Pērūr, expert en Ceyiṟṟiyam{{FNote}}Traité de dramaturgie. Nous suivons le point de vue de TVG et du commentateur de l'édition Kaḻakam, mais T.Lex. pense que c'est ceyiṟṟiyam qui vient de Ceyiṟṟiyaṉ.{{/FNote}}, [fils de] Iḷaṅkaṇṇan, [en un mot] Sāttan est venu»,

en disant

+#āciriyaṉ vantāṉ pērūrkiḻāṉ uṇṭāṉ ceyiṟṟiyaṉ ceṉṟāṉ «Le maître est venu, le seigneur de Pērūr a mangé, l'expert en Ceyiṟṟiyam est parti»,

on énonce (kiḷattal) avec des verbes (toḻil) tous distincts, observez comment celui qui est venu, celui qui a mangé et celui qui est parti n'apparaissent pas comme une [seule et même] personne (oruvaṉ) mais comme distincts (vēṟu).


{{Par}}3{{/Par}}[Mais] lorsqu'il est dit:

+#{{C}}NOTEtrxx entai varuka emperumāṉ varuka maintāṉ varuka maṇāḷaṉ varuka «O père, venez! O seigneur, venez! O fils, venez! O fiancé, venez!»{{/C}}{{C}}NOTEtrxx_ L'éditeur de K l'attribue à Cintāmaṇi. T.V.G. dément et rapproche d'un passage de Nēminātam (13).{{/C}},

[on peut] seulement [constater] qu'en se fondant sur l'affection, etc., un [seul et même] verbe s'est rencontré plusieurs fois, mais que ce ne sont pas des verbes distincts (vēṟṟu+ toḻil). Il s'agit donc bien ici d'énonciation d'un [seul et même] verbe.


{{Par}}4{{/Par}}Ici le terme employé toḻil «verbe» (litt. «action») [désigne] le mot concluant (muṭikkum^ col).


{{Par}}5{{/Par}}Si l'on dit à une occasion (oru-kāl):

+#āciriyaṉ vantāṉ «le maître est venu»,

puis que l'on laisse [passer] un intervalle (iṭai ~iṭutal) [de temps] et que plus tard, parlant de lui, on dit:

+#pērūr-kiḻāṉ ceṉṟāṉ «le seigneur de Pērūr est parti»,

comme ce n'est pas une seule phrase (toṭar), [on peut dire] que l'on n'a pas, dans ce cas-là, ce qui est [ici] pris en considération (ārāycci).{{FNote}}Et donc cela n'est pas exclu par ce sutra normatif.{{/FNote}}


S'il en est ainsi, si l'on ajoute (piṟa ~eṉiṉ) que ne devraient pas non plus être pris en considération [pour être refusés (cf. 42-2)] [les exemples] [prononcés] sans pause (itai-~īṭu* iṉṟi)

+#āciriyaṉ vantāṉ pērūrkiḻāṉ uṇṭāṉ ceyiṟṟiyaṉ ceṉṟāṉ «Le maître est venu, le seigneur de Pērūr a mangé, l'expert en Ceyiṟṟiyam est parti»

puisqu'ils ne constituent pas une [seule et même] phrase, [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi; bien que les sous-phrases (uṭ-ṭoṭar) soient plusieurs, il convient de dire que la grande phrase (perun-toṭar) qui est leur rassemblement (tokuti), et dont le sens (poruṇmai) est le fait de mentionner plusieurs des actions (toḻil) de [Sāttan], est une.


{{Par}}6{{/Par}}Comme ce n'est pas l'usage habituel (marapu) ``d'énoncer avec des verbes différents'' pour chaque nom en disant:

+#āciriyaṉ vantāṉ pērūrkiḻāṉ uṇṭāṉ ceyiṟṟiyaṉ ceṉṟāṉ «Le maître est venu, le seigneur de Pērūr a mangé, l'expert en Ceyiṟṟiyam est parti»

au lieu de dire:

+#āciriyaṉ pērūrkiḻāṉ ceyiṟṟiyaṉ iḷaṅkaṇṇaṉ cāttaṉ vant-uṇṭu ceṉṟāṉ «Le maître, Seigneur de Pērūr, l'expert en Ceyiṟṟiyam, le [fils de] Iḷaṅkaṇṇan, étant venu, ayant mangé, est parti»,

il s'est agi dans ce sutra de mettre en garde (kāttal) contre les écarts à la tradition (marapu vaḻu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC43c


taṉmai+-col=-ē (1a)
~aḵṟiṇai+-kiḷavi ~eṉṟu* (1b)

eṇṇu-vaḻi maruṅkiṉ (2a)
viravutal varaiyār (2b)


[Aux] mots de première personne (1a)

Et [aux] termes de la non-classe, (1b)

On n'interdit pas de se mêler, (2b)

A l'occasion d'une énumération (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: On peut avoir des mots de la première personne (taṉmai+ col) et des mots de la non-classe (aḵṟiṇai+ col), qui sont mêlés (viravutal) dans le cours d'énumérations (eṇṇutal).


Si l'on demande ce qu'il s'agissait de dire, [répondez que]:

--Des mots de la première personne et des mots de la non-classe, étant mêlés dans une énumération,

++rien qu'en disant [au sutra 11] ``ne doivent pas être en mélange hétérogène, [mais] ont leur usage [commun à l'un et à l'autre]''{{V}}011{{/V}} [pour interdire les écarts],

+*on obtient [déjà] comme résultat (eytutal) le fait qu'il ne convient pas de les énumérer mêlés.

+*En effet cela [constituerait] un écart (vaḻu),

++soit qu'ils prennent [un terme] concluant (muṭipu kōṭal) de la haute classe (uyar-tiṇai),

++soit qu'ils prennent [un terme] concluant de la non-classe (aḵṟiṇai).{{FNote}}Raisonnement par l'absurde, avec disjonction des cas.{{/FNote}}


+*[Mais] comme [en fait, dans le cas ici considéré], des mots de la non-classe peuvent eux aussi se conclure (muṭital) au moyen d'un mot à la première personne du pluriel, [il s'est agi ici] de mettre en garde (kāttal) contre les écarts de classe (tiṇai vaḻu), [en précisant] que c'est acceptable (amaital) si des mots de première personne et des mots de la non-classe, se rencontrant mêlés, prennent [un terme] concluant de la haute classe.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrXX yāṉ -um eṉ= eḵkam -um^ cāṟum «moi et mon arme, nous suffirons [à la tâche]»{{/C}}


{{Par}}3{{/Par}}Si l'on demande au moyen de quoi (eṟṟāṉ) nous pouvons déduire (peṟutal) le fait qu'ils prennent (kōṭal) [comme terme concluant] un verbe à la première personne du pluriel (paṉmai+-taṉmai viṉai),{{FNote}}Puisque cela n'est pas dit dans le sutra, qui ne s'occupe que des sujets.{{/FNote}} [répondez que]:

--Nous l'obtiendrons:

++[a.] par l'expression employée [ici] taṉmai+-col-lē ``mots de première personne'',

++[b.] et au moyen [du sutra 209] qui dit paṉmai ~uraikkum^ taṉmai+ kiḷavi // ~eṇ= iyaṉ maruṅkiṉ+ ^tiripavai ~uḷa -~ē{{V}}209{{/V}}.


S'il en est ainsi, étant donné que par l'expression [du sutra 209] eṇ= iyaṉ maruṅkiṉ+ ^tiripavai ~uḷa -~ē ``il y en a qui fluctuent, lorsqu'ils ont pouvoir d'énumération''{{V}}209{{/V}}, on obtient le fait que [des termes] étant [énumérés] mêlés, ils prennent leur [terme] concluant à la haute classe, si l'on dit que ce sutra n'est pas nécessaire, [répondez que]:

--[On doit] refuser (maṟuttal) [cette explication] en disant que cela serait s'embarasser (iṭar-paṭutal) à deviner (uytt-uṇartal), en l'absence de formulation explicite (eṭutt-ōttu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC44c


orumai-~eṇṇiṉ (1a)
potu+-piri-pāl+-col= (1b)

orumaikku* allatu* (2a)
eṇṇu-muṟai nillātu (2b)


Un mot à sous-classe différenciée (1b)

[Exprimant] le nombre unité (1a)

Si ce n'est à l'unité, (2a)

Ne se tient pas dans une série énumérante (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les mots oruvaṉ «quelqu'un-MASC.» et orutti «quelqu'un-FEM.», qui sont des ``mot[s] à sous-classe différenciée'' (potu+-piri-pāl+ col) exprimant (uṇarttal) le ``nombre unité'' (orumai ~eṇ), [se trouvent] seulement à l'unité (orumai) et ne se trouvent pas dans les ``séries énumérantes'' (eṇṇu muṟai) qui commençent par la dyade (irumai).


En disant cela, [il s'ensuit] que le potu+-piriyā+ pāl+ col «mot à sous-classe indifférenciée» qu'est le mot oruvar «une personne, quelqu'un-HON.» (voir 191) se trouve aussi dans les séries de nombres [commençant par]:

+#iruvar «deux personnes», mūvar «trois personnes», etc.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Bien qu'il ait dit ``mot à sous-classe différenciée'', ce qui est à comprendre, ce sont les finales exprimant une sous-classe (pāl uṇarttum īṟu) des termes oruvaṉ et orutti. [Et si l'on demande] pourquoi?

--C'est du fait que ce sont elles qui sont écartées (vilakkal) en disant ``ne se tient pas dans une série énumérante''.{{FNote}}En effet le radical oru figure dans la série: oruvar, iruvar, mūvar «une personne, deux personnes, etc.».{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Afin d'écarter (nīkkutal) les [autres] noms [qui sont] ``mot[s] à sous-classe différenciée'' [comme]

+#makaṉ «fils», makaḷ «fille», etc.,

il a dit ``[exprimant le] nombre unité'', [et] afin d'écarter les [autres] termes [exprimant l'unité] comme

+#oruvar «quelqu'un-HON.», oṉṟu «un-NEUT., quelque chose»,

il a dit ``mot[s] à sous-classe différenciée''.


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné qu'ils se détachent (pirital) par rapport à ce qui est commun (potu) au masculin (āṇmai) et au féminin (peṇmai), [et qui est le terme] «oruvar», il a dit ``mot[s] à sous-classe différenciée'' (litt. «mot[s] à sous-classe qui se sépare[nt] de l'indistinction»).


{{Par}}5{{/Par}}A cause de [cette] unité (oṟṟumai) [entre oruvaṉ et orutti] [du fait] qu'ils sont [tous deux des] ``mot[s] à sous-classe différenciée'', il les a mentionnés au singulier (orumai) [dans le sutra] en disant ``ne se tient pas''.


{{Par}}6{{/Par}}Observez comment on trouve les termes oruvaṉ et orutti au singulier et comment on ne trouve pas (nillāmai) les termes iruvaṉ «deux-MASC.SING.», mūvaṉ «trois-MASC.SING.», irutti «deux-FEM.SING.», mūtti «trois-FEM.SING.» dans les ``séries énumérantes''.{{FNote}}On ne les trouve d'ailleurs nulle part, puisqu'ils n'existent pas.{{/FNote}}


{{Par}}7{{/Par}}Par le principe `conclure comme ne faisant qu'un' (oṉṟ-eṉa muṭittal), [on doit] comprendre que les finales [des formes]

+#oruvēṉ «moi seul» (litt. «un-1ère PERS.»)

+#oruvai («toi seul» (litt. «un-2ème PERS.»)

de première personne (taṉmai) et de deuxième personne (muṉṉilai), ne se trouvent pas non plus dans des ``séries énumérantes'' .


{{Par}}8{{/Par}}Ce dernier [sutra] [est un sutra de] mise en garde (kāttal) contre les écarts de sous-classe (pāl vaḻu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC45c


viyaṅkōḷ eṇṇu+-peyar (1a)
tiṇai-viravu varaiyār (1b)


On n'interdit pas le mélange des classes (1b)

Pour les noms énumérés à l'optatif (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: On ``n'interdit pas'' que des ``noms énumérés'' qui sont suivis (toṭartal) d'un optatif (viyaṅkōḷ) aient des classes (tiṇai) qui soient mêlées (viravutal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#ā -~um āyaṉ -um^ celka «Que les vaches et les bergers aillent!»


{{Par}}3{{/Par}}Si l'on dit:

++Etant donné que dans ā -~um āyaṉ -um^ celka «Que les vaches et les bergers aillent!», il n'y a pas de faute, parce que, à la différence des verbes à la première personne du pluriel (taṉmai+ paṉmai viṉai), l'optatif est un mot qui est approprié (uriya) aux deux classes et peut, n'est-ce pas, conclure (muṭittal) les mots des deux classes,

++aussi cet [exemple]-là n'est pas de ceux que l'on a besoin de faire accepter (amaikkal) [en les mentionnant explicitement],

[répondez que]:

--Bien qu'il soit approprié pour les deux classes, étant donné que, dans le cas où l'on parle (collutal) d'un référent (poruḷ) d'une classe [donnée], on n'exprime (uṇarttal) pas [les] référents des deux classes, on est obligé de n'exprimer qu'une seule classe [à la fois];

++Etant donné que, lorsqu'il exprime une classe, il ne peut s'enchaîner (iyaital) [syntaxiquement] avec un nom de l'autre (ēṉai) classe, c'est [donc] un écart de classe (tiṇai vaḻu) [de le faire].

Donc, il fallait le faire accepter [par ce sutra].


{{Par}}4{{/Par}}Si l'on dit que le Commentateur aurait dit:

++Comme il y a une règle (ilakkaṇam) [qui dit]

+#{{C}}NOTEtrXX eṇ= eṉṟā uṟaḻ eṉṟā āy iraṇṭu* -um iṉaṉ oṉṟal vēṇṭum «L'énumération et le contraste doivent unir des termes de [même] genre»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ La localisation de la citation est indéterminée. L'éditeur de Kaḻakam renvoie à 16, qui traite spécifiquement de uṟāḻ et marginalement de eṇ (voir 16-5).{{/C}},

+*[il y a] écart,{{FNote}}Cēṉāvaraiyar est en désaccord avec Iḷampūraṇar sur ce par rapport à quoi la situation envisagée est exceptionnelle.{{/FNote}}

++[à la fois] lorsque l'on dit

+#yāṉ -um eṉ eḵkām -um^ cāṟum «Moi et mon arme, nous suffirons»,

++et lorsque l'on dit

+#ā -~um āyaṉ -um^ celka «Que les vaches et les bergers aillent!»,

+$étant donné que ce sont des [termes] qui ne sont pas du [même] genre (iṉaṉ) qui sont énumérés ensemble (uṭaṉ-eṇṇutal),

[répondez] que:

+*[a.] comme, bien qu'il y ait une différence de classe (tiṇai vēṟu-pāṭu), ils sont énumérés ensemble parce qu'il y a

++d'une part le lien (iyaipu) entre agent (viṉai-mutal) et instrument (karuvi), lorsque l'on dit yāṉ -um eṉ eḵkām -um^ cāṟum «Moi et mon arme, nous suffirons»,

++et d'autre part le lien entre «celui qui fait paître» (mēyppāṉ) et «ceux que l'ont fait paître» (mēykka+ paṭuvaṉa), lorsque l'on dit ā -~um āyaṉ -um^ celka «Que les vaches et les bergers aillent!»,

+*[b.] et comme ultérieurement (muṉṉar) il exhibe des exemples (utāraṇaṅ kāṭṭutal) [tels que]

+#yāṉai tēr kutirai kālāḷ eṟintāṉ «il détruisit éléphants, chars, chevaux et fantassins» (idem en 291-6)

+*[c.] et comme à [un] autre endroit (piṟāṇṭu) aussi, [au sutra 51] dans eṇṇu+-tiṇai viravu+-peyar aḵṟiṇai-muṭipiṉa{{V}}051{{/V}}, les investigations (ārāycci) du Maître (āciriyar) concernent [la manière de] prendre [syntaxiquement] un [terme] concluant (muṭipu kōṭal),

[pour ces trois raisons] [on doit] dire que tel ne peut être le point de vue (karuttu) du [Commentateur].


+*[d.] Ou sinon, si le point de vue était seulement de dire que c'est un écart (vaḻu) d'énumérer (eṇṇal) à classes mélangées (tiṇai viravutal),

++comme cela aurait été une [faute de] `formulation insuffisante' (kuṉṟa+ kūṟal) de particulariser la formulation (vitant-ōtal) aux mots de première personne (taṉmai+ col) en disant [au sutra 43] taṉmai+-col= -ē ~aḵṟiṇai+-kiḷavi{{V}}043{{/V}}, au lieu de formuler de manière générale uyar-tiṇai+ col= -ē ~aḵṟiṇai+-kiḷavi «les mots de la haute classe, [et] les termes de la non-classe»,

++parce qu'il y a une fréquence de l'usage (vaḻakku+ payiṟci) [qui consiste à] énumérer mêlés (virāy eṇṇutal) des mots de troisième personne (paṭarkkai+ col) [de la haute classe] et des termes de la non-classe (aḵṟiṇai+ kiḷavi), [comme] dans

+#{{C}}NOTEtrii neṭu-nal-yāṉai -~um^ tēr -um* mā -~um // paṭai ~amai maṟavar -um uṭaiyam yām «Nous avons, nous, de grands et bons éléphants, des chars et des chevaux, et des [guerriers] Maravar habitués aux armes» (Puṟam 72_4/5){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii iru-maṉa+_peṇṭir -um^ kaḷ= -um^ kavaṟu* -um «les femmes à l'esprit duplice, le vin [de palme] et les dés [sont amis de ceux abandonnés par la Fortune]» (Kuṟaḷ 920){{/C}},

comprenez que tel n'est pas le point de vue du [commentateur].


{{Par}}5{{/Par}}Si l'on demande de quelle manière (eṟṟāṉ) dans

+#{{C}}NOTEtrii ā-v-u m-āṉ-iyaṟ pārppaṉa mākkaḷ-um // peṇṭir-um piṇi-y-uṭai yīr-um pēṇi-t // teṉpula vāḻnark k-aruṅ-kaṭa ṉiṟukkum // poṉ-pōṟ putalvar-p peṟāa tīr-um-em // m-ampu kaṭitu-viṭutu num-m-araṇ cērmiṉ «1. ô vaches, peuples de brâhmanes de même essence que les vaches et // 2. femmes, il vous a protégés, vous qui souffrez, // 3-4 vous qui n'avez pas eu des fils [précieux] comme l'or pour accomplir le pénible devoir envers ceux qui vont vivre du côté du Sud (les morts), // 5. lorsqu'il a dit: `Nous allons bientôt lâcher nos flèches, ralliez vos remparts!' // [...]» (Puṟam 9-1/5, trad. J. Filliozat [1968]){{/C}},

nous obtenons, les classes étant mêlées (viravutal), que [ces termes] prennent [comme prédicat] un forme verbale de deuxième personne (muṉṉilai viṉai) [de l'impératif], [répondez] que:

--Il convient d'appeler les [exemples] semblables (nikar) à cela [applications de] règles poétiques (ceyyuṇ muṭipu). [On doit] les considérer comme des exceptions au chapitre (atikāra+ puṟaṉaṭai).


Et s'il y a dans l'usage (vaḻakku) [courant] des occurrences de noms énumérés avec des classes mêlées, suivis (toṭartal) de verbes mixtes (viravu viṉai) qui ne sont pas des optatifs (viyaṅkōḷ), [on doit] les inclure par le principe d'argumentation `conclure comme ne faisant qu'un' (oṉṟ-eṉa muṭittal).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC46c


vēṟu viṉai+ potu+-col (1a)
oru-viṉai (1b)
kiḷavār (1c)


On n'énonce pas (1c)

[Dans le contexte] d'une action [particulière] (1b)

Le mot commun
aux [objets de] diverses actions (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: ``On n'énonce pas'' [ce qui concerne] le mot commun (potu) à plusieurs [types d'] objets (poruḷ) qui relèvent d'actions (viṉai) qui diffèrent (vēṟu-paṭutal) [les unes des autres], au moyen d'un [verbe exprimant] une action qui est appropriée (uriya) à un [seul type d'objet].


C'est-à-dire: on l'énonce au moyen du [verbe exprimant] une action générique (potu viṉai).


Ces [mots communs] sont

+#aṭicil «nourriture»,

+#aṇi «ornement»,

+#iyam «instrument [de musique]»,

+#paṭai «arme», etc.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Etant donné:

+*[a.] que le terme aṭicil «nourriture» est commun (potu) aux quatre espèces (vakai) [de nourriture]:

+#uṇpaṉa «celles qui sont directement mangées [comme le riz]»,{{FNote}}Selon les explications de Cēṉā. en 47-2, uṇṭal est un verbe spécialisé, mais qui peut servir aussi à exprimer l'action de manger en général.{{/FNote}}

+#tiṉpaṉa «celles qui sont mastiquées [comme la viande]»,

+#parukuvaṉa «celles qui sont bues»,

+#nakkuvaṉa «celles qui sont sucées»{{FNote}}Exemple en Naṟṟ. 168-5: kuṟa kuṟumākkaḷ uṇṭa miccilai [...] vaṉ paṟaḻ nakkum «le petit singe suce les restes de la nourriture qu'ont mangée les petits enfants de montagnards». Ici, selon TVG, uṇṭa est potu-viṉai et nakkum est une action spécifique appropriée au miel (le commentaire le glose par vaḻittu uṇta «... en ramassant de la main». Voir aussi l'exemple cuṭṭupu nakkiyāṅku «suçant en pensée», en Kuṟun. 60-4, où l'objet est du miel (perun tēṉ).{{/FNote}},


+*[b.] que le terme aṇi «ornement» est commun

+#à ceux qui s'étendent (kavippaṉa),

+#à ceux qui s'attachent [de façon lâche] (kaṭṭuvaṉa),

+#à ceux qui s'attachent [de façon tendue] (ceṟippaṉa) [comme les cordelettes],

+#à ceux dont on se revêt (pūṇṭaṉa), etc.,


+*[c.] que le terme iyam «instrument» est commun

+#à ceux que l'on frappe (koṭṭuvaṉa),

+#à ceux dans lesquels on souffle (ūtuvaṉa),

+#à ceux que l'on éveille (eḻuppuvaṉa) [comme le yāḻ (173-3)], etc.,


+*[d.] que le terme paṭai «arme» est commun

+#à celles qui sont propulsées (eyvaṉa) [comme les flèches]

+#à celles qui sont lancées [à la main] (eṟivaṉa) [comme les lances],

+#à celles avec lesquelles on tranche (veṭṭuvaṉa),

+#à celles avec lesquelles on frappe (kuttuvaṉa), etc.,


[on doit] dire, avec le [verbe exprimant] une action générique (potu viṉai):

+#[a.] aṭicil ayiṉṟār, micaintār «il ingéra, il se nourrit de nourriture»,

+#[b.] aṇi ~aṇintār, mey+-paṭuttār «il s'orna des ornements, il les mit sur son corps»,

+#[c.] iyam iyampiṉār, paṭuttār «il joua de l'instrument, il le soumit»,

+#[d.] paṭai vaḻaṅkiṉār, toṭṭār «il employa l'arme», ou «la toucha».


[Mais] si l'on dit

+#[a.] aṭicil ^tiṉṟār, parukiṉār «il mastiqua la nourriture», ou «la but»,

+#[b.] aṇi kavittār, pūṇṭār «il étendit sur lui», ou «revêtit l'ornement»,

+#[c.] iyam^ koṭṭiṉār, ūtiṉār «il frappa sur l'instrument», ou «souffla [dedans]»,

+#[d.] paṭai ~eṟintār, eytār «il lança l'arme», ou «la propulsa»,{{FNote}}A la main ou avec un instrument.{{/FNote}}

en [le] disant avec [un verbe exprimant] une action (viṉai) qui est appropriée (uriya) pour quelques-uns (oru cār) [seulement], c'est un écart par rapport à la tradition (marapu vaḻu).


{{Par}}3{{/Par}}Attribuant (mēl ēṟṟal) au mot (col) la généricité (potumai) de sa valeur (poruḷ), il a dit ``mot commun [aux objets] de diverses actions''.{{FNote}}On parle généralement de potu viṉai mais le sutra 46 parle de potu+ col.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC47c


eṇṇum^-kāl -um (1a)
atu ~ataṉ marapu* -ē (1b)


Egalement lorsque l'on énumère, (1a)
Cela en est la coutume (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Lorsque que l'on ne mentionne pas [globalement] les [différents] objets (poruḷ) [qui correspondent aux] ``diverses actions'' (46) (vēṟu viṉai) au moyen du ``mot commun [aux objets] de diverses actions]''{{FNote}}C'est-à-dire au moyen des mots aṭicil «nourriture», aṇi «ornement», etc.{{/FNote}} {{V}}046{{/V}}(46) (potu+ col), mais qu'on les énumère séparément (pirittu* eṇṇutal), [dans ce dernier cas] également, on ne les ``énonce'' (kiḷattal) pas ``[dans le contexte] d'une action [particulière]'' qui serait la caractéristique (ilakkaṇam) de l'un d'eux, mais on l'énonce au moyen du [verbe exprimant] une action générique (potu viṉai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#cōṟu* -um^ kaṟi -~um ayiṉṟār «il ingéra du riz et des légumes»,

+#yāḻ -um^ kuḻal -um iyampiṉār «il joua du yāḻ et de la flûte».


Si l'on dit:

+#cōṟu* -um^ kaṟi -~um^ tiṉṟār «il mastiqua du riz et des légumes,

+#yāḻ -um^ kuḻal -um ūtiṉār «il souffla dans le yāḻ et la flûte»,

c'est un écart [par rapport à la tradition].


S'il en est ainsi, lorsqu'il est dit:

+#{{C}}NOTEtrii ūṉ ṟuvai kaṟi cōṟ-uṇṭu varuntu-toḻil allatu «[les mains de ceux qui te louent n'ont] pas de travail pour les affliger sinon [celui] de manger du ūṉ tuvai kaṟi cōṟu» (Puṟam 14_13/14){{/C}}{{FNote}}Cette préparation devait comporter de la viande (ūṉ), des lentilles (tuvai), des légumes (kaṟi) et du riz (cōṟu). TVG considère que tuvai désigne une sorte de chutney et kaṟi des légumes, ce qui peut être approprié pour l'époque du Puṟam sans l'être pour celle de Cēṉāvaraiyar. Ces différents composants, on l'a vu précédemment, ne se mangent pas avec le même verbe. Exemple: perumpāṇ.118: ūṉ tiṉṟu maḻuṅki.{{/FNote}},

étant donné que le terme «uṇṭu» n'est verbe (viṉai) approprié (uriya) que pour un seul [des aliments] (cf. 46-2), si l'on dit par ailleurs (piṟa ~eṉiṉ) que c'est un écart (vaḻu), [répondez que]:

--Lorsque l'on mentionne en les séparant uṇpaṉa «ceux qui sont directement mangés» et tiṉpaṉa «ceux qui sont mastiqués», le terme uṇṭu [désigne] une action particulière;

++[mais] étant donné que sont appelés uṇavu «nourriture» toutes les choses (poruḷ) qui sont consommées (nukartal) pour supprimer le mal qu'est la faim, [alors il peut] aussi [être] verbe générique (potu viṉai).

Aussi dites qu'il ne s'agit pas d'un écart.


[Autre explication]: il est aussi acceptable (amaital) de dire qu'étant donné que l'action (toḻil) [désignée par] uṇṭal est, en exceptant (oḻittal) les légumes (kaṟi), appropriée à toutes les autre [choses],{{C}}NOTEk Même la viande?{{/C}} [le poète] l'a dit en prenant appui sur le plus grand nombre (paṉmai).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC48c


iraṭṭai+-kiḷavi (1a)
~iraṭṭiṉ+ pirintu (1b)
icaiyā (1c)


Les mots jumeaux, (1a)

S'ils se départissent du redoublement, (1b)

Ne sont pas intelligibles (1c)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les mots qui expriment une valeur (poruḷ uṇarttal) en étant redoublés (iraṭṭittu niṟṟal), ne peuvent se départir (pirintu niṟṟal) du fait d'être redoublés (iraṭṭittu niṟṟal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Observez par exemple comment ceux qui se rencontrent redoublés

+*en se fondant (paṟṟutal) sur un son (icai), dans:

+#curucuruttatu «cela siffle [en brûlant]» (litt. «cela fait curu curu», verbe onomatopéique)

+#moṭumoṭuttatu «cela fait un bruissement [comme les étoffes]» (litt. «cela fait moḍumoḍu», verbe onomatopéique),

+*en se fondant sur une idée (kuṟippu) dans:

+#koṟukoṟuttār «il rugissait» (litt. «il faisait koṟukoṟu», verbe onomatopéique)

+#moṟumoṟuttār «il murmurait» (litt. «il faisait moṟumoṟu», verbe onomatopéique),

+*ou en se fondant sur une qualité{{FNote}}Nous retrouverons cette triade son-idée-qualité au chapitre 8 dans la définition des uri-c col.{{/FNote}} (paṇpu) dans

+#kuṟukuṟuttatu «cela est très court» (litt. «cela est court-court»)

+#kaṟukaṟuttatu «cela est très noir» (litt. «cela est noir-noir»),

ne peuvent être séparés.


S'il en est ainsi, si l'on dit qu'ils [pourraient] aussi se rencontrer séparés (pirital) en

+#kuṟuttatu kuṟuttatu «cela est court, cela est court»,{{FNote}}Cela ne semble pas un vrai exemple, mais plutôt une proposition d'analyse. La forme kuṟukuṟuttatu serait une forme condensée de la répétion (aṭukku) qu'est kuṟuttatu kuruttatu. Il rejettera successivement au cours de ce paragraphe l'analyse et la possibilité de la forme répétée.{{/FNote}}

[répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi.

++Si un mot, kuṟuttatu «cela est court», après s'être adjoint (aṭuttal) un [autre] mot, kuṟu «court», prenant la forme de kuṟu-kuṟuttatu, exprime le haut degré (mikuti) de kuṟumai «être-court», il faut que, tandis que le terme kuṟuttatu «cela est court» exprime (uṇarttal) [la] kuṟumai «[qualité d'] être-court», le terme kuṟu ait exprimé le haut degré{{FNote}}En d'autre termes, si kuṟu + kuṟuttatu = «cela est très court», et si kuṟuttatu = «cela est court», alors, par soustraction, kuṟu = «très». Ce raisonnement met en évidence une théorie additive du sens.{{/FNote}}

++Etant donné que le terme kuṟu n'exprime pas le haut degré, [la] seule [chose] qu'il convienne de dire, c'est que le terme kuṟukuṟuttatu «cela est très court», comme un [seul] mot, a exprimé cette valeur.

++Et pour cette raison, [on peut dire que] ce qui exprime seulement (māttiram) l'être-court (kuṟumai) est distinct de lui.{{FNote}}C'est-à-dire: le lexème kuṟuttatu est distinct du lexème kuṟukuṟuttatu.{{/FNote}} Ceci vaut aussi pour kaṟukaṟuttatu «cela est très noir».

++Etant donné que l'on ne rencontre pas de mots intégralement (muḻuvatum) [répétés] deux fois (iru-muṟai), comme

+#kaṟuttatu kaṟuttatu (anti-exemple),

+#kuṟuttatu kuṟuttatu (idem),

[on doit] réaliser (aṟital) qu'il ne s'agit pas d'une répétition (aṭukku).


{{Par}}3{{/Par}}On doit comprendre que ceux qu'il a désignés par ``mots jumeaux'' (iraṭṭai+ kiḷavi),

++ne possèdent pas [seulement] l'altérité (vēṟṟumai) comme les makkaḷ-iraṭṭai «humains jumeaux», ou comme les vilaṅk-iraṭṭai «animaux jumeaux»,

++mais possèdent [à la fois] l'unité (oṟṟumai) et l'altérité comme les ilai-~iraṭṭai «feuilles doubles» ou les pū-~iraṭṭai «fleurs doubles».


{{Par}}4{{/Par}}[En résumé], comme ce n'est pas l'usage habituel (marapu) d'employer (vaḻaṅkal) en les scindant (pirittal) des [termes] qui expriment une valeur [seulement] en étant redoublés, [il s'est agi ici] de mettre en garde (kāttal) contre les écarts à la tradition (marapu vaḻu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}



trsl_TC49c


oru-peyar+ (1a)
potu+-col (1b)
uḷ-poruḷ oḻiya+ (1c)

teripu (2a)
vēṟu kiḷattal* (2b)

^talaimai -~um paṉmai -~um (2c)

uyartiṇai maruṅkiṉ -um aḵṟiṇai maruṅkiṉ -um (3)


A la haute classe ou à la non-classe (3)

Le mot commun [à plusieurs choses] (1b)

qui est le nom d'une [seule], (1a)

[On peut] l'énoncer distinctement, (2b)

en discriminant selon (2a)

prééminence ou majorité, (2c)

en omettant des choses incluses. (1c)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: C'est ou bien par la prééminence (talaimai), ou bien par le [plus] grand nombre (paṉmai), que l'on peut, dans [le cas de] la haute classe ou dans [celui de] la non-classe, prononcer non génériquement (potumaiyiṉ vēṟu* -āka+ collutal) un mot qui est générique (potu-~ātal) pour plusieurs choses, devenu [apparemment] le nom d'une seule (oru peyar), en discriminant (terintu kōṭal) de telle façon que les autres choses présentes (uḷ-poruḷ) sont [apparemment] omises (oḻital).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ce sont talaimai «prééminence» et paṉmai «majorité» qui sont les objets (ceya+-paṭu_poruḷ) du [participe ad-verbal] teripu «en discriminant»


{{Par}}3{{/Par}}Même si d'autres [castes] aussi y vivent, le fait de dire

+#pārppaṉa+-cēri «le hameau des brahmanes»

est pour la haute classe un usage (vaḻakku) qui est fondé (paṟṟiya) sur la prééminence (talaimai). L'expression

+#eyiṉar nāṭu «pays des Eyiṉar»

est dans cette [même] classe un usage qui est fondé sur le plus grand nombre (paṉmai).


Même s'il y a d'autres plantes non ligneuses (pul) ou [d'autres] arbres (maram), le fait de dire

+#kamukan tōṭṭam «la plantation d'aréquiers»

est, dans le cas de la non-classe, un usage qui est fondé sur l'éminence, et le terme

+#oṭuvaṅ-kāṭu «forêt d'oḍu»

est dans le cas de cette [même] classe un usage qui est fondé sur le plus grand nombre.


Et si les brahmanes sont [aussi] [plus] nombreux, si les aréquiers sont [aussi] [plus] nombreux, ces termes eux-mêmes sont des usages fondés sur le plus grand nombre.


{{Par}}4{{/Par}}Afin d'écarter les mots polysémiques (pala poruḷ oru col), il a dit ``nom d'une [seule]'' (oru peyar, litt. «un nom»).


{{Par}}5{{/Par}}Par le principe d'argumentation `conclure comme ne faisant qu'un' (oṉṟ-eṉa muṭittal), on doit comprendre aussi les [termes] qui se rencontrent sans mot générique (potu+ col) comme dans:

+#aracar-perun-teru «grande rue du roi»,{{FNote}}On y trouve sans doute le palais du roi et les habitations des gens de la famille royale. Il n'y a pas de «mot commun» parce qu'il n'y a pas la même relation de consubstantialité entre spécifiant et spécifié que dans le cas de la forêt, considérée comme constituée d'arbres.{{/FNote}}

+#vayira-kaṭakam «bracelet de diamants» (et autres pierres),

+#ā-tīṇṭu kuṟṟi «poteau pour que les vaches puissent se gratter»,{{FNote}}Il est installé spécialement pour les vaches mais utilisé aussi par d'autres animaux.{{/FNote}}

+#āṉ-atar «chemin des vaches»

+#erutt-il «étable pour b~oeufs».


{{Par}}6{{/Par}}Etant donné que ce n'est pas l'habitude (marapu), sans mentionner tous les référents contenus, de n'en choisir qu'un pour le mentionner (eṭuttu+ kūṟal), [il s'est agi ici] sous prétexte (mukattāṉ) d'expliquer, à propos des mots générique (potu+ col), la manière dont les mots adviennent (nikaḻtal) [sur les référents], de mettre en garde (kāttal) par rapport aux écarts à la tradition (marapu vaḻu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC50c


peyariṉ -um^ toḻiliṉ -um (1a)
piripavai ~ellām* (1b)

mayaṅkal kūṭā (2a)
vaḻakku vaḻi+-paṭṭaṉa (2b)


Tous ceux qui s'auto-spécifient (1b)

[Que ce soit] à partir d'un nom
ou à partir d'un verbe, (1a)

Sont incapables d'être ambigus; (2a)

[En effet] ils sont courants dans l'usage (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans le cas de la haute classe et dans le cas de la non-classe, les [termes] qui, s'auto-spécifiant par rapport à l'être-commun (potumaiyiṉ+ pirital), que ce soit à partir d'un nom (peyar) ou que ce soit à partir d'un verbe (viṉai), sont appropriés [uniquement] (uritt-ātal) à la masculinité (āṇmai) ou à la féminité (peṇmai), ne constituent pas des écarts (vaḻu), parce qu'ils sont courants (vaḻi+ paṭutal) dans l'usage (vaḻakku).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[Dans la glose], l'expression «dans le cas de la haute classe et dans le cas de la non-classe», nous est venue (du sutra précédent) par l'effet du contexte (atikārattāṉ).


{{Par}}3{{/Par}}Dans le cas de la haute classe, l'expression:

+#{{C}}NOTEtrii toṭiyōr koy kuḻai ~arumpiya kumari ñāḻal «le jeune jasmin dont repoussent les tiges qu'ont cueillies celles/ceux qui ont des bracelets» (Naṟṟ. 54_8/9){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ La version standard a taḻaiyōr «celles qui ont des jupes de feuilles» au lieu de toṭiyōr.{{/C}}{{C}}NOTEk kumari ñāḻal: jasmin (cf. T.Lex.). Comparer avec 27/8: kaṉṉi ñāḻal.{{/C}} (i.e. «[...] celles qui ont [...]»),

est [l'exemple d'un] terme [à première vue] excessif [en extension] [mais] où le masculin est [en fait] omis (āṇ-oḻi miku-col), qui ``s'auto-spécifie à partir d'un nom'' (peyariṉ+ pirital).

+#vaṭuk-aracar āyiravar makkaḷai ~uṭaiyar «le roi des Vaḍugar a mille hommes/femmes» (litt. «êtres humains»), c'est-à-dire «a mille hommes»;

est [l'exemple d'un] terme excessif où le féminin est omis (peṇ=-oḻi miku-col), qui ``s'auto-spécifie à partir d'un nom'' (peyariṉ+ pirital);

+#ivar vāḻkkai+-paṭṭār «elles/ils sont entrées dans la vie [domestique]» (i.e. «elles se sont mariées»)

est [l'exemple d'un] terme excessif où le masculin est omis (āṇ-oḻi miku-col), qui ``s'auto-spécifie à partir d'un verbe'' (viṉaiyiṉ+ pirital).{{FNote}}Pour les hommes, ce que j'ai traduit par «se marier» s'exprimerait par une autre expression (comme «prendre femme»).{{/FNote}};

+#ivar kaṭṭil ēṟiṉār «ils/elles sont montés sur le trône» (i.e. «ils sont montés sur le trône»)

est [l'exemple d'un] terme excessif où le féminin est omis (peṇ=-oḻi miku-col), qui ``s'auto-spécifie à partir d'un verbe'' (viṉaiyiṉ+ pirital).{{FNote}}Monter sur le trône est inapplicable aux femmes.{{/FNote}}


Dans le cas de la non-classe:

+#nampi nūṟu* erumai ~uṭaiyar «Le seigneur a cent buffles/bufflonnes» (i.e. «[...] a cent buflonnes»)

est [l'exemple d'un] terme excessif où le masculin est omis (āṇ-oḻi miku-col), qui ``s'auto-spécifie à partir d'un nom'' (peyariṉ+ pirital);{{FNote}}Seules les femelles sont utiles à posséder en grand nombre.{{/FNote}}

+#nam= aracaṉ āyiram yāṉai ~uṭaiyaṉ «notre roi possède mille éléphants/éléphantes» (i.e. «mille éléphants»)

est [l'exemple d'un] terme excessif où le féminin est omis (peṇ=-oḻi miku-col), qui ``s'auto-spécifie à partir d'un nom'' (peyariṉ+ pirital);


Comme le fait de pouvoir porter des bracelets (toṭi ceṟittal), le fait d'être-humain (makkaṭ-ṭaṉmai), le fait de vivre la vie domestique (il-vāḻkkai+_paṭutal), le fait de monter sur un trône (kaṭṭil-ēṟutal), le fait d'être-buffle (erumai+ taṉmai), et le fait d'être-éléphant (yāṉai+ taṉmai) appartiennent [aussi potentiellement] aux référents (poruḷ) qui sont exclus (oḻittal), étant donné que des [termes] qui devraient avoir vocation (pālaṉa) à être employés comme génériques (potu ~āy-niṟṟal) sont [ici] appropriés (uriya ~āy-varutal) [exclusivement] à une seule sous-classe (oru pāl), il s'agit ici de [faire] accepter (amaittal) des écarts à la tradition (marapu vaḻu).


{{Par}}4{{/Par}}[Quant à] ceux qui s'auto-spécifient (pirital) par l'effet d'autres [types de] mots (piṟa col), comme il y aura récitation (ōta+-paṭutal) [à leur sujet] ultérieurement (muṉṉar) dans [le sutra 53] vēṟupaṭu viṉaiyiṉ -um iṉattiṉ -um^ cārpiṉ -um{{V}}053{{/V}}, dans [le sutra 171] terinilai ~uṭaiya ~aḵṟiṇai ~iyaṟ-peyar{{V}}171{{/V}}, et dans [le sutra 172] niṉaiyum^ -kālai+ tattam* marapiṉ // viṉaiyōṭu* allatu pāl*^terip-ila -~ē{{V}}172{{/V}}, et comme, dans ces cas-là (āṇṭu), il n'y a pas écart (vaḻu), [on doit] ne comprendre ici que ceux qui s'[auto]-spécifient eux-mêmes (tām-ē pirivaṉa).{{FNote}}C'est un pur usage arbitraire qui, ici, constitue la seule cause de restriction, à l'exclusion de tout contexte local dans la phrase, comme on le voit en 6.{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}Voulant dire que «eux s'[auto]-spécifient par l'effet d'eux-mêmes» (tammāṉ+ ^tām piriyum), il a dit ``à partir d'un nom ou à partir d'un verbe''. Il aurait aussi été acceptable de dire peyarkkaṇ= -um viṉaikkaṇ= -um^ tām-ē pirivaṉa «ceux qui s'[auto]-spécifient d'eux-mêmes en un nom ou en un verbe».


{{Par}}6{{/Par}}Si, dans le cas de la non-classe, il y a des [exemples] qui ``s'auto-spécifient à partir d'un verbe'', examinez-les par vous-mêmes. Si l'on dit que le Commentateur en aurait donné exemple (kāṭṭutal) dans

+#iṉṟu* iv= ūr+ peṟṟam -ellām aṟam^ kaṟakkum «aujourd'hui tous/toutes les buffles/bufflonnes de ce village donnent du lait par charité (aṟaṅ kaṟattal)» (i.e. «aujourd'hui toutes les bufflonnes [...]»),

+#[...] uḻa ~oḻintaṉa «[aujourd'hui tous/toutes les buffles/bufflonnes de ce village] ont cessé le labourage» (i.e. «aujourd'hui tous les buffles [...]»),

[répondez que]:

--Etant donné que ce n'est pas du ressort de ce sutra-ci (īṇṭaikku eytāmai), pour la bonne raison qu'écarter la généricité (potumai nīkkutal) du nom générique (potu+ peyar) qu'est peṟṟam «buffle/bufflonne» au moyen des verbes spécifiques (ciṟappu viṉai) que sont «donner du lait» (kaṟattal) et «labourer» (uḻutal) ne constitue pas un écart (vaḻu), cela veut dire que tel n'était pas son point de vue (karuttu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC51c


pala-vayiṉāṉ -um (1a)
eṇṇu+ tiṇai-viravu+ peyar (1b)

aḵṟiṇai muṭipiṉa (2a)
ceyyuḷ-uḷ= -ē (2b)


En de nombreuses occasions (1a)

Des noms que l'on énumère,
dont les classes sont mêlées, (1b)

Ont un [terme] concluant de non-classe, (2a)

En poésie (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: En langue poétique (ceyyuḷ), les noms qui sont énumérés (eṇṇutal) de façon que les classes se mêlent (tiṇai viravutal) se concluent (muṭital) en majorité (perum-pāṉmai) au moyen (koṇṭu) d'un mot de la non-classe (aḵṟiṇai+ col) [pris comme prédicat].

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrXX vaṭukar aruvāḷar vāṉkaru nāṭar // cuṭu kāṭu pēy erumai eṉṟivai āṟuṅ // kuṟukār aṟivuṭaiyār «les gens d'expérience ne s'approcheront pas de ces six choses: les télougous, les gens du pays Aruvā, ceux du pays Vāṉkaru, les champs crématoires, les vampires et les buffles»{{/C}}{{FNote}}Le pays Aruvā est l'un des douze pays cités en 400-2, où l'on parle le koṭun-tamiḻ.{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrii kaṭuñ ciṉatta kol kaḷiṟ-uṅ // kataḻ pariya kali mā-v-um // neṭuṅ koṭiya nimir tēr-um // neñc-uṭaiya pukaṉ maṟavar-um eṉa // nāṉk-uṭaṉ māṇṭatu āyiṉum «même s'il excelle par [un armée qui a] les quatre: des éléphants meurtriers à la colère vive, des chevaux à l'allure rapide, de hauts chars avec de longs étendards, des fantassins qui ont le c~oeur au combat, [c'est la conduite vertueuse du roi qui est cause de sa victoire]» (Puṟam 55_7-9){{/C}}.{{FNote}}C'est l'énumération des quatre parties d'une armée: éléphants, chevaux, chars et fantassins.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Quand nous disons que les noms énumérés en mêlant les classes, se concluent «en majorité» au moyen d'un mot de la non-classe, [cela veut dire] qu'ils peuvent dans une minorité de cas (ciṟu pāṉmai) se conclure au moyen d'un mot de la haute classe (uyar-tiṇai+ col).


{{Par}}4{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrii pārppār aṟavōr pacu+ pattiṉi-peṇṭir // mūttōr kuḻavi ~eṉum ivarai+ kai-viṭṭu «[va du côté des méchants et détruis-les], en épargnant ceux-là-HUMAIN: les brahmanes, les vertueux, les vaches, les femmes chastes, les anciens et les enfants» (Cilapp. XXI-53/54){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii pārppār tavar-ē cumantār piṇi-p-paṭṭār // mūttār iḷaiyār pacu-p peṇṭir eṉṟivarkaṭku // āṟṟa vaḻi vilaṅkiṉār-ē piṟapp-iṭai-p // pōṟṟi eṉa-p-paṭuvār «Ceux qui laissent tout le chemin aux brahmanes, aux porteurs de lourdes charges, aux malades, aux personnes âgées, aux enfants, aux vaches et aux femmes, seront respectés pendant leur existence» (Ācāra-k Kōvai 64){{/C}}


{{Par}}5{{/Par}}Bien que le fait pour des mots des deux classes, se rencontrant mêlés, de se conclure au moyen d'un mot d'une [seule des deux] classe, soit un écart (vaḻu), en disant [que cela doit] être accepté (amaital) en poésie, il s'agissait ici de faire accepter (amaittal) des écarts de classe (tiṇai vaḻu).


{{Par}}6{{/Par}}Si l'on dit que le Commentateur aurait dit que dans:

+#{{C}}NOTEtrii pāṇaṉ paṟaiyaṉ ^tuṭiyaṉ kaṭampaṉ eṉṟu* a+ nāṉku* -allatu kuṭi -~um illai «[Dans ce pays], il n'y a de castes que ces quatre-NEUTRE: ménestrels, joueurs de [tambour] paṟai, joueurs de [tambour] tuṭi, [prêtres de Murugan à la guirlande] de kaṭampu» (Puṟam. 335){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Il est question de castes de musiciens spécialisés dans des instruments différents: luth & chant, tambours. Le poème est fragmentaire. Notre traduction s'appuie sur l'interprétation de Hart [1975], p. 121, où il propose, comme description d'une région pauvre: «[...] // Except for the Tuṭiyaṉ, the Pāṇaṉ, // The Paṟaiyaṉ, and the Kaṭampaṉ, // there are no clans. // [...]», après avoir d'abord discuté le sens incertain de kaṭampaṉ (p. 120). Il présente ensuite un panorama des différents types de musiciens (p. 138 ss.) et critique les opinions d'autres auteurs comme Kailasapathy sur le statut des musiciens. L'interprétation de TVG semble se rapprocher de celle de Kailasapathy, puisqu'il pense que nous avons ici une description générale du pays tamoul à époque très ancienne et non pas une description d'une région particulière.{{/C}},

sans que des mots des deux classes soient mêlés (viravutal), on rencontre en poésie des [groupes de] noms, uniquement de la haute classe, qui prennent un [terme] concluant (muṭipu) de non-classe, [répondez que]:

--Si l'on signale (cuṭṭutal) en tant que kuṭi «caste», les pāṇaṉ «joueurs de luth», etc., comme ce n'est [alors] pas un écart que de donner le total (tokai koṭuttal) qui convient à kuṭi, [on doit] dire que ce commentaire est un commentaire apocryphe (pōli ~urai). Si on ne les signale pas en tant que kuṭi, on dit simplement:

+#pāṇaṉ paṟaiyaṉ ^tuṭiyaṉ kaṭampaṉ eṉṟu an-nālvar-um allatu kuṭi ~illai «Il n'y a pas de caste [de musicien] sinon ces quatre-PLUR.HUMAIN: ménestrels, etc.».


{{Par}}7{{/Par}}Et si l'on demande de quelle manière ils se rencontrent dans:

+#{{C}}NOTEtrii tammuṭaiya taṇ=-aḷi -~un tām -um^ tam māṉ-^tēr -um // emmai niṉaiyātu viṭṭaṉar -ēl viṭṭ-akalka «Si sa compassion, lui-même, et son char à chevaux sont partis-PLUR.HUM. sans penser à nous, [eh bien] qu'ils partent!» (Cilapp. VII-32){{/C}}

et dans

+#{{C}}NOTEtrXX yāṉ -um^ tōḻi -~um āyam -um āṭum^-tuṟai naṇṇi+ // tāṉ -um^ tēr -um pākaṉ -um vantu eṉ ^nalaṉ uṇṭāṉ «s'étant approché du rivage où [nous] jouions, moi, mon amie et notre groupe, lui, son char et son cocher, a-MASC.SING. consommé ma beauté»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ Citation plus longue dans l'édition kaḻakam et dans Yāpparuṅkala Virutti.{{/C}}

[répondez que]:

--Ces [exemples]-là sont fondés (paṟṟi-varutal) sur une logique (muṟaimai) [qui dit la chose suivante]: quand, énumérant mêlés (virāy eṇṇutal) un référent avec prééminence (talaimai+ poruḷ) et des référents sans prééminence (talaimai-~il poruḷ), on attribue le verbe (viṉai koṭuttal) au référent qui a la prééminence, les référents sans prééminence se concluent (muṭital) eux aussi [au moyen du même verbe]. [Mais ces exemples] ne sont pas du ressort de ce sutra-ci (īṇṭaikku* eytāmai). C'est aussi le cas pour [l'exemple]

+#{{C}}NOTEtrXX tāṉ -um^ taṉ puravi -~um^ tōṉṟiṉāṉ «lui et son cheval apparut-MASC.SING».{{/C}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC52c


viṉai vēṟu-paṭūum pala-poruḷ-oru-col

viṉai vēṟu-paṭāa+ pala-poruḷ-oru-col= eṉṟu*

āy iru vakaiya pala-poruḷ-oru-col


Mot à plusieurs valeurs, discriminables par des verbes

Mot à plusieurs valeurs, non-discriminables par des verbes

Ils sont de ces deux espèces, les mots à plusieurs valeurs


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les [emplois des] mots polysémiques (pala poruḷ oru col, litt. «mots uns à plusieurs valeurs») se subdivisent en deux: mots polysémiques discriminés par un verbe (litt. «mot un à plusieurs valeurs que différencient des verbes») et mots polysémiques non discriminés par un verbe (litt. «mot un à plusieurs valeurs que ne différencient pas des verbes»).{{FNote}}Comme il sera rappelé en 54-3, il s'agit dans les deux cas des mêmes mots. Ce sont les contextes d'emploi qui font la différence.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Bien qu'il [puisse] y avoir aussi [discrimination grâce à] un [élément de même] genre (iṉam) ou [grâce à] un contexte (cārpu), étant donné que dans la discrimination (vēṟu-paṭuttal), c'est le verbe (viṉai) qui est le plus éminent (ciṟappu* uṭaimai), c'est au moyen de lui qu'il a donné un nom (peyar koṭuttal) [aux emplois des mots polysémiques]; de même que l'on dit «poteau où se grattent les vaches» (cf. 49-5).


{{Par}}3{{/Par}}Si l'on dit que les sutras de caractérisation (ilakkaṇa cūttiram) [qui suivent] suffisent (amaital) et que ce sutra n'est pas nécessaire (vēṇṭā), [répondez que]:

--Comme ce n'est pas au moyen d'eux que s'obtient (peṟutal) la délimitation (varaiyaṟai) disant qu'il y a deux espèces et comme une chose (poruḷ) est mieux mise en lumière (iṉitu viḷaṅkutal) si, après l'avoir subdivisée (vakuttal), on en mentionne les caractérisations (ilakkaṇaṅ kūṟutal), [on peut dire] que ce sutra est nécessaire (vēṇṭum).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC53c


avaṟṟu*-uḷ (1)

viṉai vēṟu-paṭūum pala-poruḷ-oru-col (2)

vēṟu-paṭu viṉaiyiṉ -um (3a)
iṉattiṉ -um^ cārpiṉ -um^ (3b)

tēṟa+ tōṉṟum (4a)
poruḷ*^teri-nilai -~ē (4b)


Parmi ceux-là, (1)

[Dans le cas] des mots à plusieurs valeurs,
discriminables par des verbes (2)

La distinction de valeur (4b)

Se manifeste clairement, (4a)

Soit grâce à un verbe discriminant, (3a)

Soit grâce à un genre, soit grâce à un contexte (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Parmi ces deux, les mots polysémiques discriminés par un verbe se manifestent clairement (teḷiya+ tōṉṟutal) dans le fait d'être de valeur définie (poruḷ*_^teri-nilai) en ce que l'indétermination (potumai) [due à l'ambiguïté] s'éloigne (nīṅkutal), soit par l'effet d'un verbe spécifique (ciṟappu viṉai) d'une seule des valeurs [du mot], soit par l'effet de [la présence d'un élément de même] genre (iṉam), soit par l'effet d'un contexte (cārpu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Le terme est commun (potu) à certaines (oru-cār) bêtes (vilaṅku), à une [espèce d'] arbre (i.e. au manguier), à [un insecte] vaṇṭu et à d'autres choses (poruḷ){{FNote}}Cēṉā. ne mentionne pas les emplois adjectivaux de comme dans les exemples cités en 233-7 (mā vēḷ evvi «grand Evvi [du clan] Vēḷ») et 355-1 (mā maḻai «grand nuage»). Quant aux bêtes (ou mammifères) concernés, il s'agit dans le corpus d'exemples de Cēṉā. de chevaux: 45-9 (mā), 51-2 (kali-mā), 74-3 (mā-vaiyam), 108-2 (kali-mā) [TVG: `majestic horses'], 399-2 (kavari-mā «yack»). Cependant le terme voisin māṉ, qui en est selon TVG un doublet et que l'on rencontre avec la même valeur dans des citations en 51-7 (māṉ-ṟēr), 368-1 (vaya-māṉ) et 383-2 (kaṭu māṉ), est généralement utilisé dans le corpus classique pour désigner le cerf. D'autres animaux concernés sont l'éléphant vaṉ māṉ (Kuṟun. 141-4), le lion (ou tigre) arimā/arimāṉ (Naṟṟ. 112-4, Cilap. XXVI-188, XII-(10)-2).{{/FNote}}.


Le terme kuruku est commun à une [espèce d'] oiseau, à l'orifice du soufflet de forge (ulaimūkku), au bracelet (vaḷai) et à d'autres objets.


Le terme nākam est commun à la montagne, à quelques [espèces d'] arbres, à l'éléphant, au serpent et à d'autres.


Le terme est commun à quelques bovidés (cf. 377-1), à une [espèce d'] arbre et à d'autres.


{{Par}}3{{/Par}}Dans [les exemples]

+#mā+ pūttatu «le a fleuri»,

+#mā -~um* marutu* -um ōṅkiṉa «le et le marudu se dressaient»,{{FNote}}Il y a un exemple ressemblant en Cilap. XII-(2)-2/3.{{/FNote}}

le terme (ici «manguier») est mis en lumière [respectivement] par un verbe discriminant (vēṟu-paṭu viṉai) [qui est «fleurir»] et par [un objet du même] genre (ici l'arbre marutu).


Lorsqu'ayant revêtu une armure (kavacam), on a dit

+#mā+ koṇā «amène le »,

le fait qu'il s'agisse d'un cheval «kutirai» a été mis en lumière par le contexte.


[Les cas des termes] kuruku, etc. sont semblables.


{{Par}}4{{/Par}}Bien qu'il ait dit [dans le sutra] ``grâce à un verbe discriminant'', par le principe d'argumentation `conclure comme ne faisant qu'un' (oṉṟ-eṉa muṭittal), sont à inclure (koḷḷa+ paṭutal) aussi les noms qui discriminent (vēṟu-paṭukkum peyar) comme dans

+#i+ mā vayiram «ce est de c~oeur compact»,

+#[i+ mā] veḷiṟu «ce a un tronc creux».


{{Par}}5{{/Par}}Si l'on demande quelle est la différence (vēṟṟumai) entre iṉam «[qui est de même] genre» et cārpu «contexte», [répondez que]:

+*une espèce (cāti) qui est incluse (aṇaital) dans une [même] [sur]-espèce [qu'une espèce donnée] est appelé iṉam («[de même] genre») [par rapport à cette espèce]{{FNote}}Par exemple, au par. 3, et marutu sont les noms de deux espèces du même genre «arbre» (maram).{{/FNote}}.

+*ce qui n'est pas englobé dans une [même] [sur]-espèce, mais possède d'une certaine manière un lien (iyaipu) est appelé cārpu.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC54c


oṉṟu-viṉai maruṅkiṉ oṉṟi+ tōṉṟum (1)

viṉai vēṟu-paṭāa+ (2a)
pala-poruḷ-oru-col% (2b)

^niṉaiyum^ kālai+ (3a)
kiḷantāṅku* iyalum (3b)


Les mots à plusieurs valeurs, (2a)

Non discriminables par des verbes, (2b)

Qui en un verbe confondant paraissent confondus, (1)

Lorsqu'on y regarde de près (3a)

Sont susceptibles d'explication (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Quant aux mots polysémiques non discriminés par un verbe, qui apparaissent non discriminés lorsqu'ils ont pris [pour se construire] un verbe qui ne les discrimine pas, lorsque l'on veut préciser (ārāytal), on les mentionne explicativement (kiḷantu collutal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#mā-maram vīḻntatu «l'arbre est tombé»

+#vilaṅku-mā vīḻntatu «l'animal est tombé»


{{Par}}3{{/Par}}Afin de faire réaliser (aṟivittal) qu'en disant mots polysémiques non discriminés par un verbe (litt. «mots à plusieurs valeurs que ne différencie pas un verbe»), il ne s'agit pas de termes à part, mais que ce sont ceux mêmes qui [peuvent] être discriminés au moyen de verbes discriminants qui, lorsqu'ils prennent un verbe commun (potu viṉai), deviennent des mots polysémiques non discriminés par un verbe, il a dit: ``qui en un verbe confondant paraissent confondus''.


Si l'on dit que le Commentateur aurait détaché (pirittal) comme un sutra [à part] [l'affirmation] oṉṟu-viṉai maruṅkiṉ oṉṟi+-tōṉṟum ``En un verbe confondant [ils] paraissent confondus'',{{FNote}}Je change légèrement de traduction, car alors tōṉṟum doit être forme verbale finie et non pas participe ad-nominal.{{/FNote}} [répondez que]:

++[a.] comme, si on le sépare ainsi, on a cette contradiction (māṟu-kōṭal) que le fait d'apparaître ``confondus'' ``en un verbe confondant'', devient lui aussi un trait bien caractéristique (ilakkaṇam) des ``mots à plusieurs valeurs, discriminables par des verbes'',

++[b.] et comme il ne s'en déduit (peṟutal) pas [cette conséquence] que ce sont ceux-là même que des verbes permettent de différencier, qui deviennent, lorsqu'ils prennent un verbe commun, des [mots] non discriminés par un verbe,

[pour ces deux raisons] [on doit] dire qu'il s'agit d'un commentaire apocryphe (pōli ~urai).


{{Par}}4{{/Par}}Afin d'obliger (yāpp-uṟuttal) à ce que, si la valeur qui est visée (kuṟitta poruḷ) n'est pas mise en lumière (viḷaṅkutal) par le contexte avant ou arrière (muṉ= -um piṉ= -um varum^ cārpu), etc., on les mentionne vraiment explicativement (kiḷantu* -ē collutal), il a dit ``lorsqu'on y regarde de près'' (niṉaiyuṅ-kālai).{{FNote}}La même formule est employé au sutra 198, où le même travail est demandé à l'auditeur ou au locuteur.{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}Le terme «āṅku» est appoint textuel (urai-~acai).


{{Par}}6{{/Par}}Comme il est inhabituel (marapu*-aṉmai) de mentionner la valeur qui est visée sans qu'elle soit mise en lumière, [il s'agissait dans ce sutra] de mettre en garde (kāttal) contre les écarts à la tradition (marapu vaḻu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC55c


kuṟittōṉ kūṟṟam^
terittu-moḻi kiḷavi


[Que] le dire de celui qui vise [à dire quelque chose]

[Soit] parole prononcée de façon à faire discerner


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Celui qui a en visée (kuṟittōṉ) l'état distinct (vēṟu-pāṭu) d'une valeur [précise] (oru poruḷ) [doit], si celle-ci n'est pas mise en lumière (viḷaṅkutal) par l'efficience (āṟṟal), etc. [de ses mots], parler (collutal) en forçant [l'auditeur] à la discerner (terittal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

++{{C}}NOTEtrXX aritāra+ cāntam^ kalantatu pōla // ~uru-keḻa+ tōṉṟi varum -ēmuruku* uṟaḻum // aṉpaṉ malai+ peyta nīr «Comme si y était mêlée de la pâte de santal dorée, elle apparaît colorée, l'eau qui tombe de la montagne de notre aimé, pareil à Murukaṉ»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX vāru matu+ cōlai vaṇṭu utirtta nāṇ malarā // ṉāṟum aruvi naḷi malai naṉ ṉāṭa «O toi qui es du bon pays, à la grande montagne dont les torrents sont parfumés par les fleurs du jour, qu'ont fait tomber les abeilles du bosquet où coule le miel»{{/C}}


Lorsque l'on ne parle pas en forçant à discerner [ce que l'on veut dire], comme dans:

+#kalantatu pōla varum -ē ilaṅku aruvi // aṉpaṉ malai+ peyta nīr «Elle arrive comme mêlée [de quelque chose], l'eau qui tombe de la montagne de l'aimé, aux torrents brillants»

et

+#nāṟum aruvi naḷi malai naṉ ṉāṭa «O toi qui es du bon pays à la montagne riche en torrents parfumés»,

ce qui est visé n'étant pas mis en lumière, étant donné qu'un [reproche] d'écart peut alors être encouru (vaḻu+ paṭutal), [il s'agissait dans ce sutra] de mettre en garde (kāttal) contre des écarts à la tradition (marapu vaḻu). Les auteurs du Nord (vaṭa nūlār) appellent cela nēyam.{{FNote}}Nous n'avons pu identifier le terme dans Renou. Mais dans le Kleines Petersburger Wörterbuch, on trouve neyārtha: `dessen Sinn erst errathen werden muss, ein best. Fehler des Ausdrucks' et neya `5. zu errathen, was erst errathen werden muss'. Cēṉāvaraiyar fait donc sans doute référence à un type de faute répertorié.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Si l'on dit outre cela (piṟa ~eṉiṉ) que, lorsqu'il est dit

+#{{C}}NOTEtrii ūṭṭiyaṉṉa ~oṇ-ṭaḷir+ ceyalai «le ceyalai aux pousses luisantes comme si elles étaient imbibées» (Akam 68-5){{/C}},

étant donné que l'on ne s'exprime (moḻital) pas en forçant à discerner (terittal) «une qui est telle», il y a écart (vaḻu), [répondez que]:

--S'il s'agit, n'est-ce pas, de cet ornement (alaṅkāram) qui s'appelle «comparaison» (uvamai), il est requis (vēṇṭuvatu) que l'on dise d'une chose (oṉṟu) qu'elle est «une qui est telle» (iṉṉatu).{{FNote}}Il faut qu'il y ait un terme comparé et un terme de comparaison.{{/FNote}}

++Mais si le point de vue (karuttu) du [poète] est de présenter la couleur non fabriquée (ceyyāta) des pousses du ceyalai comme si elle était artificielle (ceytatu pōla), alors il s'agit d'un autre ornement.

+*Aussi ce n'est pas [là] une [bonne] remise en question (kaṭā).


Tous [les exemples] semblables comme:

+#{{C}}NOTEtrii paṭuttu vaitt-aṉṉa pāṟai maruṅkiṉ // eṭuttu niṟutt-aṉṉa iṭṭ-aruñ ciṟu neṟi «un petit chemin étroit et difficile qui, près d'un rocher que l'on a comme couché là, est comme dressé [à la verticale]» (Malaipaṭu 15){{/C}}

sont fondés (paṟṟi-varutal) sur ce [même] ornement.


{{Par}}4{{/Par}}A part cela, lorsqu'il est dit

+#{{C}}NOTEtrXX ollēṅ kuvaḷai-p pulāaṉ makaṉ-mārpiṟ // pul-l-erukkaṅ kaṇṇi naṟitu «par rapport au torse masculin, que nous n'étreindrons pas, orné de nymphéas, mais qui sent la charogne, la couronne de viles [fleurs] erukkam est odorante» (veṇpā non identifié){{/C}},

étant donné que ne sont pas mentionnées les raisons (kāraṇam) pour lesquelles les nymphéas (kuvaḷai) sentent la charogne ou pour lesquelles les couronnes de [fleurs] erukkam sont odorantes, si l'on dit que c'est un écart, [répondez que]:

--Etant donné que la jeune femme à la chevelure fleurie qui vient de donner naissance à un fils, parle en se lamentant avec le héros (kiḻavaṉ) qui vient de quitter la courtisane, et étant donné que l'on en déduit que la raison de l'odeur de charogne est sa passion pour celle avec laquelle il s'est uni fautivement, et que la raison du fait que les couronnes de erukkam sont odorantes, est l'affection qui croît (perukum) à chaque instant (oru-kālaikku*-oru-kāl) envers [son] fils, qui apaise, par son visage où s'épanouit un sourire, l'ardeur extrême du chagrin provoqué par le héros (makiḻnaṉ), il ne s'agit pas d'un écart.


{{Par}}5{{/Par}}De même que lorsque l'on dit mī+-kūṟṟam, le [mot] kūṟṟu «expression» est sous la forme kūṟṟam.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC56c


kuṭimai ~āṇmai ~iḷamai mūppu*-ē (1)

~aṭimai vaṉmai viruntu*-ē kuḻu-~ē (2)

peṇmai ~aracu*-ē maka-~ē kuḻavi (3)

taṉmai-tiri-peyar uṟuppiṉ-kiḷavi (4)

kātal ciṟappu*-ē (5a)

ceṟal+-col viṟal+-col eṉṟu* (5b)

ā ~aṟu-mūṉṟu*-um uḷa+-paṭa+ tokaii (6)

~aṉṉa piṟa-~um avaṟṟoṭu civaṇi (7)

muṉṉattiṉ (8a)
uṇarum^ kiḷavi ~ellām (8b)

uyartiṇai maruṅkiṉ* ^nilaiyiṉa ~āyiṉum (9)

aḵṟiṇai maruṅkiṉ+ kiḷantāṅku* iyalum (10)


Lignée, masculinité, jeunesse, vieillesse, (1)

Servitude, puissance, hôtes, groupe, (2)

Féminité, royauté, enfants, petits, (3)

Nom à essence métamorphosée, (4a)

Termes ayant trait à un membre, (4b)

[Termes] affectueux, [termes] d'importance, (5a)

Mots insultants et mots [pour louer la] bravoure, (5b)

Et d'autres semblables qui sont en leur compagnie (7)

Une fois inclus et totalisés les six fois trois, (6)

Toutes ces expressions qui se comprennent (8b)

Grâce à une interprétation de l'intention (8a)

Bien qu'elles aient demeure à la haute classe (9)

Se comportent comme si elles s'énonçaient à la non classe (10)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Tous les mots [de la liste] des dix-huit, dont le commencement (mutal) est ``lignée'' et la fin (īṟu) [est] ``mots [pour louer] la bravoure'', avec, s'y incluant (uḷa+-paṭa) d'autres semblables qui sont en conformité (poruntutal) avec eux et se joignent (tokutal) [à la liste], eux qui se comprennent grâce à une interprétation de l'intention (muṉṉattiṉ uṇartal), bien qu'ils renvoient à (mēl niṟṟal à des référents de la classe supérieure (uyar-tiṇai+ poruḷ), ne prennent (kōṭal) que des [termes] concluants de la non-classe (aḵṟiṇai muṭipu), comme s'ils faisaient percevoir (uṇarttal) des référents de la non-classe (aḵṟiṇai+ poruḷ).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#kuṭimai naṉṟu «la lignée est bonne»,

+#kuṭimai tītu «la lignée est mauvaise»,

+#āṇmai naṉṟu «la gent mâle est bonne»,

+#āṇmai tītu «la gent mâle est mauvaise».

A ceux qui sont omis (oḻital) aussi, ajoutez (talai-peytal) de cette façon le verbe (viṉai) qui convient (poruntutal).


{{Par}}3{{/Par}}[Ce qui est désigné par] ``nom à essence métamorphosée'' (taṉmai tiri peyar), c'est ali «eunuque, asexué». On doit comprendre aussi avec ce dernier, ceux qui en sont synonymes (oru poruṭ kiḷavi).


{{Par}}4{{/Par}}[Ce qui est appelé] ``termes ayant trait à un membre'' (uṟuppiṉ kiḷavi), ce sont [les termes]

+#kuruṭu «aveugle»,

+#muṭam «infirme».


[Ce qui est appelé] ``termes affectueux'' (kātaṟ col), ce sont ceux qui se rencontrent [comme] dans

+#pāvai «[ma] poupée»

+#yāṉai «[mon] éléphant»,

où l'on ne considère (karututal) pas la ressemblance (oppumai), [mais] qui sont fondés sur l'affection.


[Ce qui est appelé] ``[termes d']importance'' (ciṟappu), c'est

++le fait d'appeler kaṇ «~oeil» celui qui est aussi important (ciṟattal) que l'~oeil

++et le fait d'appeler uyir «vie» celui qui est aussi important que la vie, etc.


[Ce qui est appelé] ``mots insultants'' (ceṟaṟ-col), ce sont les termes

+#poṟiyaṟai «insensé»,

+#keḻīiyili «asocial»{{C}}NOTEk TVG glose: jaṉaṅkaḷōṭu paḻakuṟa taṉmai illātavaṉ.{{/C}}, etc.,

qui manifestent la haine.


[Ce qui est appelé] ``mots [pour louer la] bravoure'' (viṟaṟ-col) ce sont les termes

+#peruviṟal «grande bravoure»,

+#aruntiṟal «courage rare», etc.,

qui expriment la bravoure.


A partir de ``nom à essence métamorphosée'', il y a eu répartition en six [rubriques] par une classification au niveau des valeurs (poruḷ vakaiyāṉ).{{FNote}}Sur les 18 éléments de l'énumération, les 12 premiers étaient des mots individuels, alors que les 6 derniers renvoient à des groupes de mots.{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}Les termes kuṭimai ``lignée'', āṇmai ``masculinité'', iḷamai ``jeunesse'', mūppu ``vieillesse'', aṭimai ``servitude'', vaṉmai ``puissance'', peṇmai ``féminité'', uṟuppiṉ-kiḷavi ``termes ayant trait à un membre'', ciṟappu+-col ``[termes] d'importance'', viṟaṟ-col ``mot pour louer la bravoure'' ne se rencontrent dans la haute classe que comme noms figurés (āku-peyar). [Quant aux] autres, on doit considérer qu'ils sont également appropriés (otta ~urimaiya) dans les deux classes.


[Et] si l'on demande si le fait d'appeler en se fondant sur l'affection (kātal paṟṟi) un petit garçon yāṉai «éléphant» ne serait pas lui aussi [un cas de] nom figuré,{{FNote}}Les kātaṟ-col n'ont pas été mentionnés dans la liste précédente.{{/FNote}} [répondez que]:

--le fait qu'en prenant appui (paṟṟutal) sur une relation (iyaipu), quelle qu'elle soit, le nom d'une chose convienne (ātal) à une [autre] chose, c'est cela [que l'on appelle] āku-peyar «nom figuré»; lorsque, sans considérer (karututal) une relation [entre les deux choses], on appelle par affection, etc. [un petit garçon] yāṉai «éléphant», [on peut dire] que cela n'est pas à inclure parmi les noms figurés.


[Cependant], il y en a aussi qui disent, à cause de cette ressemblance (oppumai) que le nom d'une [chose] est attribué à une [autre], qu'appeler yāṉai «éléphant» un petit garçon est aussi un [cas de] nom figuré.


{{Par}}6{{/Par}}Etant donné que la différence de classe (tiṇai vēṟu-pāṭu) ne se comprend pas par les mots, mais en se mettant à la place de celui qui parle (colluvāṉ kuṟippoṭu paṭuttu), il a dit ``expressions qui se comprennent grâce à [une interprétation de] l'intention''.


{{Par}}7{{/Par}}Parce qu'il n'a pas dit aḵṟiṇai-muṭipiṉa «ont un achèvement de non-classe», mais, de manière [plus] générale (potu+-paṭa) ``se comportent comme si elles s'énonçaient à la non-classe'', il se comprend que, là où cela convient, ils sont communs (potu) au singulier (orumai) et au pluriel (paṉmai), [comme] dans

+#kuṭimai naṉṟu «la lignée est bonne»,

+#kuṭimai nalla «les lignées sont bonnes»,

+#aṭimai naṉṟu «la domesticité est bonne»,{{FNote}}Je change de terme car «la servitude est bonne» a un autre sens.{{/FNote}}

+#aṭimai nalla «les domesticités sont bonnes».


{{Par}}8{{/Par}}A cause de l'expression employée ``et d'autres semblables'', [on doit] inclure

+#vēntu «royauté»,

+#vēḷ «noblesse»,

+#kuricil «titre princier»,

+#amaiccu «ministère»,

+#purōcu «prêtrise», etc.


{{Par}}9{{/Par}}Lorsque [les termes] kuṭimai «noblesse», etc. expriment la haute classe, bien que le fait qu'ils achèvent [leur construction] avec la non-classe soit un écart, en disant [que cela doit] être accepté, on fait accepter un écart de classe (tiṇai vaḻu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC57c


kālam ulakam uyir -ē ~uṭampu* -ē (1)

pāl-varai-teyvam viṉai -~ē pūtam* (2)

ñāyiṟu tiṅkaḷ col= eṉa-varūum (3)

āy īr-aintoṭu piṟa-~um aṉṉa (4)

~ā-vayiṉ varūum^ kiḷavi ~ellām (5)

pāl-pirintu*-icaiyā (6a)
~uyartiṇai mēṉa (6b)


Le [dieu du] temps, le monde, l'âme et le corps, (1)

La divinité qui répartit le sort,
l'acte et les éléments, (2)

Le soleil, la lune,
et la [déesse de la] parole, (3)

Ces deux fois cinq et d'autres semblables, (4)

Tous les termes qui se rencontrent
dans ces occasions-là (5)

Ce n'est pas par sélection
d'une sous-classe [de la haute classe]
Qu'ils se font entendre [sur le prédicat], (6a)

Même quand ils renvoient à [des êtres
de] la haute classe (6b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Bien que les dix [mots] énumérés (collutal), dont ``temps'' est le premier (mutal), et tous les autres mots du même type (taṉmai) qui se rencontrent dans cette subdivision (pakuti), soient des mots de la haute classe (uyar-tiṇai+ col), ils ne se font pas entendre au titre d'une sous-classe dans la haute classe,{{FNote}}Cette formulation fait écho à une formulation contraire, au sutra 4.{{/FNote}} [mais] se font entendre comme étant de la non-classe.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#ivaṟku+ kālam āyiṟṟu «Le Temps est advenu-NEUTRE pour lui [de mourir]»,

+#ulakam pacittatu «le Monde eut-NEUTRE faim»,

+#uyir pōyiṟṟu «l'Ame s'en alla-NEUTRE»,

+#uṭampu nuṇukiṟṟu «le Corps maigrit-NEUTRE»,

+#teyvam^ ceytatu «[c'est] la Divinité [qui l'] a fait-NEUTRE»,

+#viṉai viḷaintatu «l'Action{{FNote}}Il s'agit du karma. Voir aussi 242-2.{{/FNote}} porte-NEUTRE ses fruits»,

+#pūtam puṭaittatu «le Génie frappa-NEUTRE»,{{FNote}}TVG rapproche cet exemple de Cilap. 5-134.{{/FNote}}

+#ñāyiṟu paṭṭatu «Le Soleil se leva-NEUTRE»,

+#tiṅkaḷ eḻuntatu «la Lune se leva-NEUTRE»,

+#coṉ-ṉaṉṟu «la Parole [est] bonne-NEUTRE».


{{Par}}3{{/Par}}A cause de l'expression employée piṟāvum «et d'autres», on doit inclure des [exemples] comme:

+#poḻutu naṉṟu «le Jour est-NEUTRE bon»

+#yākkai tītu «le Corps est-NEUTRE mauvais»

+#viti valitu «le Destin est-NEUTRE fort»

+#kaṉali kaṭukiṟṟu «le Soleil est-NEUTRE ardent»

+#mati niṟaintatu «la Lune est devenue-NEUTRE pleine»

+#veḷḷi ~eḻuntatu «Vénus s'est-NEUTRE levée»

+#viyāḻa naṉṟu «Jupiter est-NEUTRE bon»


{{Par}}4{{/Par}}Ce qui a été désigné par kālam «temps», [c'est] le dieu du temps [et de la mort]. Ce qui a été désigné par ulakam «monde», c'est ici l'ensemble (tokuti) des êtres humains (makkaḷ).


{{Par}}5{{/Par}}Bien qu'il se soit exprimé de manière générale (potu vakaiyāṉ) en disant ``âme, corps'', c'est seulement l'âme et le corps des humains qui sont à comprendre. [Et si l'on demande] pourquoi?

--[C'est] du fait que quand on dit «ne prennent pas (kōṭal) un [terme] concluant de la haute classe (uyartiṇai muṭipu)», ce sont eux qui sont écartés (vilakkal).


[Et] si l'on dit qu'eux non plus ne sont pas éligibles{{FNote}}Pour pouvoir être écarté par une règle, il faut d'abord être «écartable».{{/FNote}} (ēlāmai) pour l'état d'exclusion (vilakkaṟ-pāṭu), étant donné que lorsqu'il est dit [au sutra 1] aḵṟiṇai ~eṉmaṉār avar-ala piṟā -~ē{{V}}001{{/V}} ``on appelle non-classe, eux exceptés, les autres'', un achèvement de haute classe ne leur est pas applicable (eytāmai) à eux, [qui sont] inclus (aṭaṅkutal) dans la non-classe, [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi: comme ils peuvent être indices [de la présence] d'humains (makkaḷ+ cuṭṭu), ils sont bien de la haute classe.


[Et] si l'on se demande de quelle manière ils peuvent bien être indices [de la présence] d'humains? [dites] que:

--Dans [l'exemple]

+#aṟañ ceytu tuṟakkam pukkāṉ «ayant pratiqué la vertu, il entra-MASC. au paradis»{{FNote}}C'est l'âme qui pénètre au paradis.{{/FNote}}

+$et dans

+#uyir nīttu* oru makaṉ kiṭantāṉ «son âme l'ayant quitté, un homme gisait-MASC.»{{FNote}}C'est le corps qui gît.{{/FNote}},

+$étant donné que l'âme et le corps ne sont pas distincts (vēṟu) de lui mais sont appréhendés (uṇartal) comme [étant] lui, ils prennent un terme concluant qui convient à la haute classe. Et donc ils peuvent être indices de la présence d'humains.


[Et] si l'on se dit:

++de même que l'on dit d'une vache

+#emmaṉai vantāḷ «notre [petite] mère est-FEM. arrivée» (voir 27-8)

+$ou d'un b~oeuf

+#entai vantāṉ «notre [petit] père est-MASC. arrivé»,

+$au moyen d'une forme de la classe supérieure (uyartiṇai vāypāṭu), ne considérerons-nous pas (kōṭal) que uyir «vie» et uṭampu «corps» sont employés de la même façon?,

[que l'on réponde]:

--[Non], nous ne les considérerons pas [comme tels]; là-bas, c'est considérant le bénéfice (payaṉ) qui [lui] vient par eux, que [celui qui parle] emploie par affection (kātal) [les termes] emmaṉai «notre [petite] mère» ou entai «notre [petit] père»; ici, étant donné qu'il n'y pas affection, etc., [on peut seulement] dire qu'ils peuvent être indices de la présence d'humains.


{{Par}}6{{/Par}}Ce qui est appelé ``divinité qui répartit le sort'', c'est ce qui répartit (vakuttal) à tous [le fruit des] deux actes{{FNote}}C'est-à-dire les bons et les mauvais.{{/FNote}} (viṉai) qui sont causes (kāraṇam) du plaisir (iṉpam) et de l'affliction (tuṉpam).


Ce qui est appelé ``acte'' (viṉai), c'est la divinité de la vertu.{{FNote}}Dans la phrase précédente, le même terme viṉai «acte», dans iru-viṉai «les deux actes», englobait le vice et la vertu.{{/FNote}}


Ce qui est appelé ``parole'' (col), c'est la divinité qu'est Nāmakaḷ.{{FNote}}Ou «fille de la langue», un des noms de celle qui est appelée aussi Sarasvati, vāṇi, etc. déesse des sciences et des arts.{{/FNote}}


{{Par}}7{{/Par}}S'il en est ainsi, si l'on demande quelle est la différence (vēṟṟumai) entre ces termes-ci et les termes ``lignée, masculinité''{{V}}056{{/V}} [du sutra précédent], [répondez] que:

--Ceux-là ont pour nature (mālai) d'être acceptables (cēṟal) dans le cas des référents des deux classes; ceux-ci ne sont pas tels.


{{Par}}8{{/Par}}Comme le terme ulakam «monde» exprime le lieu, et, par métaphore (āku-peyarāṉ), la chose qui se produit en ce lieu (iṭattu-nikaḻ poruḷ) qu'est l'ensemble (tokuti) des humains, si l'on se demande si lui n'est pas un [terme] qui est acceptable (cēṟal) dans le cas des deux classes, [répondez] que:

--Il n'en est pas ainsi:

++étant donné qu'à l'intérieur de la littérature sanskrite (vaṭa nūl), il est formulé que le terme ulakam est approprié (uritt-ātal) pour ces deux valeurs,

++également quand il exprime l'ensemble des humains, étant donné qu'il est simplement un nom propre (uriya peyar) [à ce qu'il désigne], ce n'est pas un nom figuré.

++C'est pourquoi, il ne convient pas de dire qu'un [seul et même] mot est acceptable (cēṟal) en deux valeurs, mais il convient de dire qu'il y a deux mots [distincts] parce qu'ils sont appropriés pour deux valeurs [distinctes].


Bien que, du fait qu'ils expriment des valeurs différentes, [notre] conclusion (tuṇivu) doive être que ce sont des mots différents, lorsqu'il parle (comme en 52) de ``mots à plusieurs valeurs'' (pala poruḷ oru col, litt. «mot un à plusieurs valeurs»), c'est en prenant appui sur l'homographie (eḻuttu*-oppumai) qu'il dit «mot un».


{{Par}}9{{/Par}}Etant donné que le terme mēl est une particule exprimant une valeur de septième cas (ēḻām vēṟṟumai) (locatif), il a [ici] la forme mēṉa, sa finale se métamorphosant (tirital).


{{Par}}10{{/Par}}Ce dernier [sutra] aussi [portait sur] l'acceptation des écarts de classe (tiṇai-vaḻu-~amaiti).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC58c


niṉṟāṅku* icaittal (1a)
ivaṇ iyalpu* iṉṟu*-ē (1b)


S'y faire entendre inchangés (1a)

Ne leur est pas possible (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Il n'y a pas ici (īṇṭu) [chez ces derniers] la possibilité (iyalpu) de se faire entendre (icaittal) comme étant de la haute classe sans mutation de finale (īṟu tirital).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Quand il est dit [par nous] īṇṭu «ici»,{{FNote}}Il glose sa propre glose, puisque le sutra comporte un autre déictique, qui est ivaṇ.{{/FNote}} [cela désigne] ``temps, [monde,]''{{V}}057{{/V}}, etc. Etant donné que, sans qu'il y ait un intervalle (iṭai-~īṭu), ils viennent d'être énumérés précédemment, il a dit [dans le sutra] ivaṇ.


{{Par}}3{{/Par}}Quand il est dit ``ne leur est pas possible'', [cela veut dire qu'au contraire] dans le cas des termes [examinés en 56] ``lignée, masculinité'', etc., [comme] dans

+#kuṭimai nallaṉ «[celui de] la lignée est-MASC bon»

+#vēntu ceṅkōlaṉ «[celui de] la royauté a-MASC. un sceptre juste»,

se trouvant ``inchangés'', ils ont ce pouvoir (iyalpu) de se faire entendre comme [termes de la] haute classe.{{FNote}}Il se font entendre au moyen des finales du verbe.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC59c


icaittal -um uriya
vēṟu*-iṭattāṉa


[Mais] il leur est permis de s'y faire entendre,
S'[ils sont] à l'autre endroit


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les mots ``temps, [monde,]''{{V}}057{{/V}}, etc. (cf. 57) ont aussi le droit (uriya) de se faire entendre comme [étant de la] haute classe, lorsque leur forme (vāypāṭu) est changée, par métamorphose de finale (īṟu tirital).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Observez comment, dans

+#kālaṉ koṇṭāṉ «le temps-MASC{{FNote}}C'est-à-dire le dieu de la mort.{{/FNote}} a-MASC. pris»

+#ulakar pacittār «le monde-PLUR.HUM.{{FNote}}C'est-à-dire les habitants du monde.{{/FNote}} eut-PLUR.HUM. faim»,

lorsque leur forme est changée, ils se font entendre comme étant de la haute classe.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC60c


eṭutta moḻi (1a)
~iṉam^ ceppal-um urittu*-ē (1b)


A un mot présenté [en exemple] (1a)

Il est aussi bien permis d'affirmer son genre (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Lorsque, parmi plusieurs choses (poruḷ) qui sont d'un même genre (iṉam ātal), on en prend (vāṅkutal) une et la mentionne (kūṟutal), ce mot (col) a aussi le droit (urittu) d'exprimer indirectement (kuṟippāṉ uṇarttal) des choses autres qui sont du même genre que [la chose qui est] son référent (poruḷ).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[La particule] ``aussi bien'' étant un um à contraire (etirmaṟai ~ummai) (cf. 255-2-d), [cela veut dire qu'] il a aussi le droit de ne pas en exprimer.


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrXX aṟañ ceytāṉ ṟuṟakkam pukum «celui qui a pratiqué la vertu pénétrera au paradis»{{/C}},

+#{{C}}NOTEtrii iḻiv-aṟint-uṇpāṉ-kaṇ iṉpam eytum «le bien-être est atteint chez celui qui [ne] mange [que] sachant [que] la digestion [est faite]» (cf. Kuṟaḷ 946){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Citation abrégée.{{/C}}.

Observez comment,

+*s'il y a chez les locuteurs (colluvār) une intention (kuṟippu) d'expliquer (uraittal) le principe (iyalpu) des choses du [même] genre (iṉa+ poruḷ), [alors ces paroles] affirment (cepputal) [ce qui est de même] genre, à savoir que:

+#maṟañ ceytāṉ ^tuṟakkam pukāṉ «celui qui fait le mal ne pénétrera pas au paradis»

+#kaḻi-pēr-iraiyaṉ iṉpam eytāṉ «le glouton n'atteindra pas le bien-être»

+*et que, si cette visée n'y est pas, [alors] elles n'affirment pas [ce qui est du même] genre.


{{Par}}4{{/Par}}Il a appelé ``mot présenté [en exemple]'' le mot qui exprime la chose que l'on présente (eṭuttal) [en exemple].


{{Par}}5{{/Par}}Il a dit ``genre'' afin d'écarter (nīkkutal) les choses qui ne sont pas du même genre.


{{Par}}6{{/Par}}S'il en est ainsi, si l'on dit que le Commentateur aurait dit que:

+*[A] le fait qu'en disant

+#mēl+-cēri+ kōḻi ~alaittatu «le coq du village Ouest a vaincu»,

+$on dise [aussi]

+#kīḻ+-cēri+ kōḻi ~alaipp-uṇṭatu «le coq du village Est a subi la défaite»,{{FNote}}Litt. «a subi la victoire».{{/FNote}}

++et le fait qu'en disant

+#kuṭaṅ-koṇṭāṉ vīḻntāṉ «celui qui tenait un pot est tombé»

+$on dise [aussi]

+#kuṭam vīḻntatu «le pot est tombé»,

+$ont des [exemples] qui ``affirment leur genre'' (iṉañ cepputal),


+*[B] mais que les phrases

+#ā vāḻka «Vivent les vaches!»,

+#antaṇar vāḻka «Vivent les brahmanes!»,

+$n'affirment pas leur genre,


[répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi:

+*[A] comme le fait que le coq du village Est soit vaincu et le fait que le pot tombe sont déduits non pas par l'efficience des mots (col=-āṟṟal), mais par l'efficience des choses (poruḷ-āṟṟal) qu'est l'indispensabilité (iṉṟi-~amaiyāmai),

++[a.] parce que le coq du village Ouest ne peut vaincre sans que le coq du village Est ne soit vaincu,

++[b.] et parce que celui qui tenait le pot ne peut tomber sans que le pot ne tombe,

+$[ces exemples] ne sont pas du ressort de ce sutra-ci (īṇṭaikku* eytāmai), puisqu'il [n']y a ici [dans ce Livre des Mots] [que] des considérations sur les mots (col=-ārāycci).{{FNote}}La suggestion du Commentateur est donc hors-sujet, elle concerne une autre discipline.{{/FNote}}


[Et] si l'on dit que quelques autres semblables ont été obtenus par l'efficience des mots, [répondez que]:

--Il s'agit [des cas où] après avoir dit

+#pukai ~uṇṭu «il y a de la fumée»,

+$on déduit la présence de feu (eri y-uṇmai) par l'efficience des mots.{{FNote}}Cet exemple semble renvoyer aux théories indiennes du syllogisme.{{/FNote}}


+*[B] Maintenant, lorsqu'il est dit

+#ā vāḻka, antaṇar vāḻka «vivent les vaches! vivent les brahmanes!»,

++si celui qui parle a pour intention de dire

+#oḻinta vilaṅku* -um oḻinta makkaḷ -um cāka «à mort les autres animaux! à mort les autres humains!»,

+$ces derniers [exemples] n'affirment-ils pas, eux aussi, leur genre?


Aussi, [on doit] dire qu'il s'agit de commentaires apocryphes (pōli ~urai).


{{Par}}7{{/Par}}Bien que le fait qu'une phrase (toṭar) ne se contente (amaital) pas d'exprimer (uṇarttal) une [seule] valeur, mais vise aussi (kuṟittu niṟṟal) une autre valeur, soit un écart (vaḻu), en disant que cela doit être accepté (amaital), [il s'est agit ici] de veiller aux écarts à la tradition (marapu vaḻu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC61c


kaṇ= -um^ tōḷ -um* mulai -~um piṟa -~um (1)

paṉmai cuṭṭiya ciṉai-nilai+ kiḷavi (2)

paṉmai kūṟum^ kaṭappāṭu* ila -~ē (3)

tam viṉaikku* iyalum eḻuttu* (4a)
alam^-kaṭai -~ē (4b)


Il n'y a pas obligation de mentionner au pluriel (3)

~Oeil, épaule, sein, et d'autres (1)

Termes à statut de membre
qui signalent une pluralité [intrinsèque], (2)

En l'absence [sur le prédicat] (4b)

D'une lettre qui convienne à leur action (4a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Parmi les deux [types] de conclusion [syntaxique] (muṭipu) que peuvent avoir les ``termes à statut de membre'' (ciṉai-nilai+ kiḷavi):

++se conclure (muṭital) [sur le prédicat] au moyen d'une ``lettre qui convienne à leur action'',

++ou se conclure [sur le prédicat] par une lettre qui convient à l'action de leur principal (tam-mutal-viṉai),{{FNote}}C'est-à-dire le tout dont ils sont une partie.{{/FNote}}

afin de dire: «lorsqu'ils s'achèvent par une lettre qui convient à l'action du principal», il a dit: ``en l'absence d'une lettre qui convienne à leur action''.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Les [termes comme] kaṇ «~oeil», etc., et d'autres [analogues] sont des ``termes à statut de membre'' qui renvoient à (kuṟittu-niṟṟal) une pluralité (paṉmai). Lorsqu'ils ne s'achèvent pas par ``une lettre qui convienne à leur action'', mais s'achèvent par une lettre qui convient à l'action du principal, il n'y a pas obligation (yāpp-uṟāvu) à ce qu'on les ``mentionne au pluriel'' (paṉmai kūṟal). Ils sont mentionnés au moyen du singulier (orumai), si le principal (mutal) est un (oṉṟu), et au moyen du pluriel (paṉmai), s'il y en a plusieurs (pala).


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#kaṇ-^nallaḷ «elle est belle des yeux» (litt. «~oeil elle-est-belle-FEM.»){{FNote}}On aurait dû avoir: kaṇ nalla «[ses] yeux sont beaux-NEUT.PLUR.»{{/FNote}}

+#tōḷ* ^nallaḷ «elle est belle des épaules»

+#mulai nallaḷ «elle est belle des seins»

+#kaṇ-^nallar «elles sont belles des yeux» (litt. «~oeil elles-sont-belles-PLUR.HUM.){{FNote}}Rappelons qu'il n'y a pas de différence entre masculin et féminin au pluriel. Notre choix du féminin n'est donc pas déterminé par la morphologie des mots.{{/FNote}}

+#tōḷ*^nallar «elles sont belles des épaules»

+#mulai nallar «elles sont belles des seins»{{FNote}}Malgré la formulation du sutra, qui semblait laisser un degré de liberté en disant ``il n'y a pas obligation'', le choix du singulier ou du pluriel ne dépend apparemment que du nombre de «principaux», i.e. ici de jeunes femmes, à moins qu'on ne le rattache aux «membres» en considérant le nombre des paires d'yeux, etc.{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}A cause de l'expression employée ``et d'autres'', [on doit] inclure les [termes] puruvam «sourcil[s]», kātu «oreille[s]», etc.


{{Par}}5{{/Par}}Il a fait accepter (amaittal) [ici] un écart de sous-classe (pāl vaḻu), parce qu'il a dit ``il n'y a pas obligation de mentionner au pluriel'', et [a fait accepter] un écart de classe (tiṇai vaḻu), du fait qu'il a dit ``en l'absence d'une lettre qui convienne à leur action''.{{FNote}}Le Maître a donc fait d'une pierre deux coups.{{/FNote}}


{{Par}}6{{/Par}}Etant donné que pour ceux qui prennent (kōṭal) un pluriel, il y a [simplement] un écart de classe, sans confusion pluriel-singulier (paṉmai-~orumai_mayakkam), cela est accepté au moyen de l'expression ``en l'absence d'une lettre qui convienne à leur action''.


{{Par}}7{{/Par}}+*Les exemples comme:

+#mūkku nallaḷ «elle est belle du nez», (litt. «nez elle-est-belle»)

+#koppūḻ nallaḷ «elle est belle du nombril», (litt. «nombril elle-est-belle»),

+$où des noms singuliers de membre (orumai+ ciṉai+-peyar) prennent [comme terme concluant] [des termes de] la haute classe,

+*et les exemples comme:

+#niṟam^ kariyaḷ «elle est noire de couleur» (litt. «couleur elle-est-noire»)

+#kavavu+ kaṭiyaḷ «elle est vive dans l'étreinte» (litt. «étreinte elle-est-vive»),

+$où des qualités (paṇpu) et des actions (toḻil) prennent [comme terme concluant] [des termes de] la haute classe,

sont aussi acceptés en vertu du principe [d'argumentation] `conclure par le genre' (taṉ=-iṉa muṭittal).


{{Par}}8{{/Par}}[Et] si l'on demande quel est le moyen que soient [présentés comme] acceptables (amaital) [grâce à ce sutra] les noms neutre pluriel de membre (aḵṟiṇai+-paṉmai+ ciṉai+-peyar) qui se concluent (muṭital) au moyen d'un singulier qui est forme verbale attachée au tout (mutal viṉai), [comme] dans

+#kōṭu kūritu kaḷiṟu «l'éléphant a les défenses pointues» (litt. «défense[s] il-est-pointu-NEUTRE l'éléphant»{{FNote}}On pourrait proposer: «l'éléphant est pointu quant aux défenses».{{/FNote}}

+#kuḷampu kūritu kutirai «le cheval a les sabots pointus» (même explication),

[répondez] que:

--Etant donné que [dans ces exemples]-là, il y a confusion pluriel-singulier (paṉmai-~orumai mayakkam), mais pas écart de classe (tiṇai vaḻu), ils ne sont pas du ressort de ce sutra-ci (īṇṭaikku* eytā).


[Notons que] cette confusion pluriel/singulier peut être rendue acceptable au moyen du principe d'argumentation `conclure comme ne faisant qu'un' (oṉṟu* eṉa muṭittal).{{FNote}}Il semble découler de la suite de ce paragraphe que le principe «conclure comme ne faisant qu'un» utilisé ici s'applique à des analogies plus éloignées que le principe «conclure par le genre» mentionné en [7].{{/FNote}}


S'il en est ainsi, si l'on demande de quelle manière nous obtenons que, par la vertu de ce sutra, on rend acceptable un écart de sous-classe qui est combiné (kūṭutal) avec un écart de classe (cf. supra [5]), [répondez] que:

--Pour les ``termes à statut de membre'', les ``lettres qui conviennent à leur action'', sont les lettres (eḻuttu) qui sont propres (uriya) à des formes verbales de la non-classe (aḵṟiṇai viṉai); ce qui ne l'est pas ne peut être qu'une lettre qui est propre à la haute classe.


[Si vous demandez] pourquoi? [répondez que:]

--C'est parce que le contraire (maṟutalai) de la non-classe, c'est la haute classe. C'est ainsi que nous obtenons aussi [comme conséquence] le fait qu'il y ait un écart (vaḻuvutal) en ce qui concerne la classe (cf. [5]).


S'il en est ainsi, [on peut], pour celles qui sont [appelées] ``lettre qui convienne à leur action'', donner comme explication (uraittal): «lettres (eḻuttu) qui sont propres (uriya) à une forme verbale [attachée] à une partie [d'un tout] (ciṉai-viṉai)» et pour celles qui ne sont pas elles: [donner comme explication] «lettres qui sont propres à une forme verbale [attachée au] tout (mutal viṉai)».

Donnant cette explication, si l'on dit que cela inclut et les membres [de référents] de la haute classe (uyar-tiṇai+ ciṉai) et les membre [de référents] de la non-classe (aḵriṇai+ ciṉai), [répondez] que:

--[Non], il n'en est pas ainsi;

++étant donné que, dans la non-classe, il n'y a pas de différence (vēṟu-pāṭu) entre les lettres qui sont propres à une forme verbale [attachée] à une partie d'un tout et les lettres qui sont propres à une forme verbale attachée au tout et que toutes sont des lettres de la non-classe (aḵṟiṇai ~eḻuttu),

++comme cela ne peut convenir (ēlāmai) à l'expression [du sutra] ``en l'absence d'une lettre qui convienne à leur action'', les [termes] ``~oeil, [épaule]'', etc. [mentionnés dans le sutra] sont seulement membres de [référents de] la haute classe (uyar-tiṇai+ ciṉai).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}