2: "Chapitre des cas" ("Vēṟṟumai-~Iyal"), [62-83]


trsl_TC62c


vēṟṟumai tām -ē ~ēḻ eṉa moḻipa


Les cas, quant à eux, sont sept, dit-on.


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

[Explication de l'objet du chapitre]


{{Par}}1{{/Par}}Bien que l'ordre logique (muṟaimai) eût été que celui qui avait expliqué les caractérisations communes (potu ~ilakkaṇam) aux quatre parties du discours (col), expliquât immédiatement (iṭai-~īṭu* iṉṟi) leurs caractérisations particulières (ciṟapp-ilakkaṇam), il a [pourtant] entrepris d'expliquer la caractérisation des cas (vēṟṟumai ~ilakkaṇam) entre le chapitre 1: Préparation de la Parole{{V}}Titre Chap.1{{/V}} et le chapitre 5: Chapitre des Noms,

++[a.] parce qu'il n'y a pas d'autre emplacement (iṭam) pour expliquer la caractérisation des cas,

++[b.] à cause de ce point commun (oppumai) [avec ce qui précède] qu'il s'agit d'une caractérisation commune,

++[c.] parce que l'ordre (muṟai) [veut] que l'on explique le nom (peyar) après avoir expliqué le cas (vēṟṟumai), puisque accepter un morphème casuel (urup-ēṟṟal) est l'une des caractérisations (ilakkaṇam) du nom.

Ceux qui sont [appelés] vēṟṟumai «cas» étant à la fois un nom et une particule (iṭai+ col), leur caractérisation est vraiment caractérisation commune (cf. supra, argument b.).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Bien que la caractérisation des cas soit une, il l'a expliquée en trois chapitres (ōttu), parce qu'il y a un enchaînement [logique] (yāppu) dans cette diversité (vēṟupāṭu) qu'il convient d'expliquer séparément: les sept cas prééminents (ciṟappu) [au chap. 2], leurs mélanges (mayakkam) [au chap. 3], et le cas vocatif (viḷi vēṟṟumai) [au chap. 4],


{{Par}}3{{/Par}}Si l'on dit que le Commentateur (urai ~āciriyar) aurait dit que le lien (iyaipu) entre ce chapitre et le précédent est [ce qui suit]:

++puisque l'ordre (muṟai) veut qu'on explique les caractérisations particulières après avoir expliqué les caractérisations générales;

+*voulant [en fait] expliquer pour le nom qui se trouve en premier [parmi les quatre types de mots] ses caractérisations qui sont «la prise d'un prédicat» (payaṉilai kōṭal, voir 66), «l'acceptation de morphèmes casuels» (urup-ēṟṟal, voir 69), et «la non-apparition du temps» (kālan tōṉṟāmai, voir 70), [le Maître] a expliqué la caractérisation des cas, [simplement] parce que cela est en rapport (iyaipu paṭutal){{FNote}}C'est-à-dire que, selon la thèse du Commentateur, le thème réel du chapitre est d'étudier les noms.{{/FNote}},

[objectez que]:

--Il n'en est pas ainsi:

+*Si ce chapitre avait été entrepris en ayant pour thème (nutalutal) la caractérisation du nom,

++il [devait effectivement] formuler d'abord en sutras les caractérisations du nom [que sont] «l'acceptation de morphèmes casuels», «la non-apparition du temps» et «la prise d'un prédicat»,

++puis, parce que cela est en rapport, s'il était d'opinion d'expliquer [ce que sont] les cas, il [devait effectivement] expliquer quelles sont leurs caractérisations,

++[mais] il devait ensuite formuler [des sutras] fondés uniquement sur la caractérisation entreprise des noms,

++et cela devait s'accomplir (muṭital), n'est-ce pas, en un chapitre appelé «Chapitre des noms».


+*[Et cependant] tout au contraire,

++c'est la caractérisation des cas qu'il a mentionnée d'abord;

++[puis], dans [le sutra 66] aṉṟi y-aṉaittum peyar-p-paya ṉilai-y-ē{{V}}066{{/V}} et [le sutra 69] īṟu-peyark k-āku m-iyaṟkaiya v-eṉpa{{V}}069{{/V}}, en parlant de la caractérisation des cas, il fait inférer (uytt-uṇara vaittal) par ces [mêmes] sutras que «prendre un prédicat» et «accepter des morphèmes casuels» sont des caractérisations du nom;

++puis il ne parle plus que de la caractérisation des cas;

++il appelle [tout] ceci «Chapitre des cas» (vēṟṟumai ~ōttu);

++il appelle le chapitre expliquant leurs mélanges (mayakkam) «Chapitre du mélange des cas» (vēṟṟumai mayaṅk-iyal);

++il appelle le chapitre expliquant le cas vocatif, qui est moins éminent, «Usages pour le vocatif» (viḷi-marapu);

++ayant donné des noms [aux chapitres] en fonction ce qu'ils ont pour thème (nutalutal), il a fait trois chapitres;

++[enfin] il donne à un autre chapitre le nom de «Chapitre des noms» (peyar-iyal);


+*à cause de ce [qui vient d'être dit],

++et parce qu'il ne conviendrait pas que les cinq sutras commençant par ellā+ col= -um poruḷ kuṟittaṉa -~ē (sutra 155), au lieu de se trouver au début du chapitre sur la caractérisation des noms, se trouvent en son milieu{{FNote}}Cēṉāvaraiyar fait commencer la caractérisation des noms au chapitre 5, dont le premier sutra est le 155; Iḷampūraṇar la fait commencer ici, au sutra 62.{{/FNote}},

++[pour toutes ces raisons, on peut dire que] ce chapitre n'a pas été entrepris avec pour thème la caractérisation des noms; il a commencé (eḻutal) en ayant pour thème uniquement la caractérisation des cas.

+*Aussi, [on doit] dire que ce n'est pas là son point de vue{{FNote}}C'est-à-dire celui du Commentateur. Il réfute donc, non pas le point de vue du Commentateur, mais une mauvaise interprétation de celui-ci.{{/FNote}} (karuttu).


S'il en est ainsi, si l'on demande pourquoi avoir mentionné une caractérisation du nom{{FNote}}Les deux autres caractérisations du nom n'étaient pas l'objet principal des sutras 66 et 69; la première est conséquence d'une identification du nom au nominatif; la seconde a trait à la morphologie casuelle du nom; mais ici, il n'y a pas cette excuse.{{/FNote}} [au sutra 70] peyar-nilai-k kiḷavi kālan tōṉṟā{{V}}070{{/V}}, [répondez que]:

--Comme ici avaient déjà été obtenues [ces deux caractérisations du nom que sont] «la prise d'un prédicat» (cf. 66), et «l'acceptation de morphèmes casuels» (cf. 69), en relation avec elles, il a mentionné ici même [la propriété de] «non-manifestation du temps», à cause de ce point commun que ce sont [toutes] des caractérisations du nom.


[Explication du sutra]


{{Par}}4{{/Par}}glose du sutra: Les cas (vēṟṟumai) sont sept, au dire des maîtres anciens (tol= āciriyar).


{{Par}}5{{/Par}}Ils sont les vēṟṟumai «cas» (litt. «différences»), parce qu'ils expriment le référent (poruḷ) du nom, comme transformé (vēṟu-paṭuttal){{FNote}}On voit le caractère étymologique de cette explication: vēṟṟumai, tout comme vēṟu-paṭuttal, est formé sur vēṟu «autre». Nous allons rencontrer vēṟu-paṭuttal dès la phrase suivante, avec une traduction un peu différente.{{/FNote}} en objet (ceya-p paṭu poruḷ, cf. 112), [en instrument],  etc. [Mais], étant donné qu'il exprime le référent seul, et est donc [ainsi] manifesté comme différent (vēṟu-paṭuttal) par rapport à l'objet-qui-subit, etc., le [cas] sujet (eḻuvāy), lui aussi, est un vēṟṟumai. Ou sinon, il est aussi acceptable de dire que c'est un terme d'usage (vaḻakku) fondé sur la majorité (paṉmai, cf. 49).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC63c


viḷi koḷvataṉ-kaṇ viḷiyōṭu*
eṭṭu* -ē


Avec le vocatif, dans ce qui prend le vocatif,

[Ils sont] huit


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: En ajoutant le vocatif, qui est dans ce qui prend le vocatif{{FNote}}Cette formulation renvoie à deux éléments discutés en [3] et en 118-5.{{/FNote}}, les cas sont huit.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Le terme [que nous employons], «les cas», est venu par le contexte [gauche] (atikārattāṉ).


{{Par}}3{{/Par}}Etant donné qu'il dira plus tard [au sutra 118] ``Ceux qui sont appellés vocatifs, ont pour nature de se manifester clairement avec les noms qui les acceptent, dit-on''{{V}}118{{/V}}, le terme employé ``ce qui prend'' [désigne] le nom qui prend le vocatif. [Et] comme il a dit que le vocatif est ``dans ce [qui le prend]'', [cela signifie] que [ce qui est appelé] vocatif, n'étant pas le nom [mais] n'étant pas autre (vēṟu) que le nom, est la finale du nom, qu'elle soit métamorphosée (tirital) ou invariante (iyalp-ātal).


{{Par}}4{{/Par}}Après avoir, dans [le sutra 62] ``les cas, quant à eux, sont sept, dit-on''{{V}}062{{/V}}, mentionné les doctrines (matam) des autres, il a donné son avis (tuṇipu) dans ce dernier sutra.{{FNote}}Cette thèse sera reprise en 74-4.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC64c


avai-tām peyar ai oṭu ku (1)

iṉ atu kaṇ (2a)
viḷi ~eṉṉum īṟṟa (2b)


Ceux-ci [sont]: le nom[inatif], ai, oṭu, ku, (1)

iṉ, atu, kaṇ, (2a)

Et ont le vocatif comme fin [de leur énumération] (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les cas, dont il a été dit qu'ils sont huit, sont le nominatif (peyar){{FNote}}Dans son emploi le plus fréquent dans ce texte, peyar désigne la première partie du discours. Le nominatif est ici plus souvent appelé eḻuvāy vēṟṟumai «cas origine».{{/FNote}}, ai, oṭu, ku, iṉ, atu, kaṇ, [série] qui a pour fin le cas vocatif.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[La série] ``le nom[inatif], ai, oṭu, ku, iṉ, atu, kaṇ'' est un composé copulatif (ummai+ tokai) [formé] de plusieurs noms. [Ce composé], pris comme un seul mot, a été spécifié (vicēṭittal) par l'expression ``qui ont pour le vocatif comme fin [de leur énumération]''. Il se paraphrase (virital) en «le nominatif et ai et oṭu et ku et iṉ et atu et kaṇ».


{{Par}}3{{/Par}}Etant donné que c'est en vertu du principe `mieux vaut énoncer seulement l'essentiel' (ciṟapp-uṭai+ poruḷai+ tāṉ iṉitu kiḷattal) qu'il a formulé le sutra [en ne parlant que] des morphèmes casuels oṭu et atu, le morphème casuel āṉ et la lettre a doivent être considérés [comme compris dans la liste].{{FNote}}Ce sont, en première approximation, des variantes. Mais le cas de oṭu et āṉ est très particulier (cf. 74-4).{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}Afin de mettre en lumière la moindre importance (ciṟapp-iṉmai) du cas vocatif, il n'a pas dit «le nom, -ai, -oṭu, -ku, -iṉ, -atu, -kaṇ, [et] le [cas d'] appel» mais l'a mentionné à part en disant ``ont le vocatif comme fin [de leur énumération]''.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC65c


avaṟṟu*-uḷ

eḻuvāy-vēṟṟumai peyar tōṉṟum* nilai -~ē


Parmi eux,

Le cas origine est l'état où se manifeste le nom


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Parmi les cas, dont on vient de parler, le cas qui a été mentionné en premier, comme ``le nom[inatif]'' (64){{V}}064{{/V}}, est la situation (nilaimai) où apparaît seulement le nom.{{FNote}}C'est une forme sans aucune marque suffixée.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ce que [nous entendons par] «situation où apparaît seulement le nom», c'est la situation où, sans accepter (ēṟṟal) ni morphème casuel (urupu), ni [marque de] vocatif (viḷi), on le trouve qui n'est combiné (tokutal) avec rien d'autre.

En disant cela, cela veut dire que le nom qui a accepté un morphème casuel ou [une marque de] vocatif, ou qui s'est combiné avec autre chose, n'est pas au cas origine (eḻuvāy vēṟṟumai).


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#ā «vache»

+#avaṉ «lui».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC66c


poruṇmai cuṭṭal viyaṅkōḷ varutal (1)

viṉai-nilai ~uraittal viṉāviṟku* ēṟṟal (2)

paṇpu koḷa-varutal (3a)
peyar koḷa-varutal eṉṟu* (3b)

aṉṟi-~aṉaittu*-um (4a)
peyar+-payaṉilai-~ē (4b)


Etre signe de l'exister, exhorter, (1)

Décrire l'activité, se prêter à une interrogation, (2)

Prendre une qualité [pour prédicat], (3a)

Prendre un nom [pour prédicat], (3b)

Voici combien il y a (4a)

De prédicats [possibles] pour le nom[inatif] (4b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra:

+*[a.] ``Etre signe de l'exister'', [comme dans] la phrase:

+#ā ~uṇṭu «il y a une vache»


+*[b.] ``Exhorter'', [comme dans] la phrase:

+#ā celka «Que la vache aille!»


+*[c.] ``Décrire l'activité'', (viṉai-nilai) [comme dans] la phrase:

+#ā kiṭantatu «La vache gisait»


+*[d.] ``Se prêter à une interrogation'', [comme] dans:

+#aḵtu^ yātu, aḵtu* evaṉ «C'est laquelle/lequel? C'est quoi?»

+$c'est être suivi (toṭartal) d'un mot interrogatif (viṉā+ col).


+*[e.] ``Prendre une qualité [pour prédicat]'' (paṇpu), [comme dans] la phrase:

+#ā karitu «La vache est noire»

+$Par le principe [d'argumentation] `conclure par le genre' (taṉ= iṉa muṭittal), on doit comprendre [dans le cas e.], le fait d'être suivi par un verbe idéel (viṉai+ kuṟippu) qui n'a pas valeur d'attribut{{FNote}}Il est expliqué en 214-6 pourquoi ce ne sont pas des attributs de substances.{{/FNote}} (kuṇam) comme dans:

+#ā ~illai «il n'y a pas de vaches»,

+#ā ~alla «ce ne sont pas des vaches».


+*[f.] ``Prendre un nom [pour prédicat]'' (peyar), [comme dans] la phrase:

+#ā pala «Les vaches sont plusieurs»


L'expression ``Voici combien il y a de prédicats [possibles] pour le nom[inatif]'' [se glose par]: ces six en tout sont les applications (payaṉilai) du cas nominatif (peyar vēṟṟumai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Etant donné que la valeur (poruḷ) du mot concluant (muṭikkum^ col) est pour ces phrases (toṭar-moḻi) leur résultat (payaṉ), il l'a appelée payaṉilai «application» (litt. «lieu d'utilité»).{{FNote}}Cependant, comme on le verra par la suite, le terme payaṉilai désigne en général le terme qui permet de réaliser l'application; c'est pourquoi nous serons amenés à le traduire le plus souvent par «prédicat». Il s'agit d'une confusion entre le terme et sa fonction. Comparer avec 405-2.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Etant donné que le terme uṇṭu «il y a» n'est pas signe (cuṭṭutal) d'une qualité (paṇpu), etc., mais est signe de l'existence (uṇmai), il l'a mentionné à part. La différence entre les valeurs réelles (mey+ poruḷ) et les valeurs irréelles (poy+ poruḷ) étant l'existence (uṇmai), il l'a appelée ``exister'' (litt. «être-référent», poruṇ-mai, voir [a.]).


{{Par}}4{{/Par}}++Bien que ``exhorter'' (voir [b.]) soit un cas particulier (aṭaṅkutal) de ``décrire l'activité'' (voir [c.]),

++bien que ``se prêter à une interrogation'' (voir [d.]) soit un cas particulier, ou bien de ``prendre un nom [pour prédicat]'' (voir [.f]), ou bien, s'il s'agit d'un verbe idéel (viṉai+ kuṟippu), de ``prendre une qualité [pour prédicat]'' (voir [e.]){{FNote}}Parmi les interrogatifs, certains comme yāvaṉ, yāvaḷ, yāvar (cf. 137, 162), yātu, yā, yāvai (cf. 167) sont classés parmi les noms; d'autres, comme yār (cf. 210) et evaṉ (cf. 31, 219), sont mentionnés parmi les verbes idéels. Le rattachement à ``prendre une qualité'' semble un peu forcé, si l'on se reporte à la description de evaṉ en 31 et en 219.{{/FNote}},

+*cependant, comme verbe (viṉai) (c.), nom (peyar) (f.) et qualité (paṇpu) (e.) ne sont pas seulement mots concluants (muṭikkum^ col), mais peuvent aussi être des mots qui sont conclus (muṭikka+-paṭum^ col) [par d'autres], alors que optatif (viyaṅkōḷ) (b.) et interrogatif (viṉā) (d.) ne peuvent être que mots concluants, c'est pour informer (aṟivittal) de cette différence qu'il les a mentionnés par des termes distincts.


{{Par}}5{{/Par}}A cause de l'expression employée [au sutra 65] ``l'état où se manifeste le nom'' (peyar tōṉṟu nilai){{V}}065{{/V}} et de l'expression employée [dans ce sutra] ``voici combien il y a de prédicats [possibles] pour le nom[inatif]'' (aṉṟi ~aṉaitt-um peyar+-payaṉilai -~ē), nous obtenons [comme conséquence] que «apparaître simplement comme le nom» et «posséder un prédicat» (paya-ṉilaittu ātal){{FNote}}Pour le changement de traduction de paya-ṉilai, se reporter à la note en 66-2.{{/FNote}} est caractérisation (ilakkaṇam) du cas origine (eḻuvāy vēṟṟumai).


{{Par}}6{{/Par}}Lorsqu'il est dit

+#ā pala «les vaches [sont] plusieurs»,

si l'on demande quel est le prédicat (paya-ṉilai) du mot pala «plusieurs», [répondez que]:

--Etant donné qu'il se rencontre comme prédicat pour conclure [syntaxiquement] (muṭittal) le mot ā «vache», sans regarder (nōkkutal) lui-même vers un autre mot, venant à la suite de ā, il l'achève (muṭittal) et alterne avec lui (amaintu māṟutal){{FNote}}L'expression est ataṉai muṭittamaintu māṟumeṉpatu. Selon TVG, muṭittamaintumāṟum signifie tout simplement muṭikkum. Notre traduction, avec laquelle il n'est pas d'accord, est fondée sur un rapprochement avec 293-6.{{/FNote}}.


S'il en est ainsi, si l'on demande comment ce qui ne prend pas de prédicat (paya-ṉilai kōṭal) peut être au cas origine (eḻuvāy vēṟṟumai), [répondez que]:

--Bien qu'«accepter un morphème casuel» soit [une des] caractérisations du nom, même quand il ne reçoit pas de morphème casuel, il reste un nom; de même, le cas origine, même lorsqu'il ne prend pas de prédicat, est cas origine.


Et si l'on demande comment on peut avoir une caractérisation (ilakkaṇam) qui n'est pas applicable (cēṟal) à tous les caractérisés (ilakkiyam), [répondez que]:

--Etant donné que dans ces cas-là, la caractérisation, c'est la propriété (taṉmai) d'être apte (ēṟṟal) à recevoir un morphème casuel et la propriété d'être apte à prendre un prédicat, et étant donné que tous ont ces propriétés, ce sont bien des caractérisations.


{{Par}}7{{/Par}}La lettre démonstrative a- s'est transformée en aṉṟi.{{FNote}}La même formule aṉṟi aṉaittum (= avvaṉaittum) se retrouve aux sutras 137, 165, 425, 426 et 449.{{/FNote}} C'est quand il est dit ``voici combien il y a de prédicats [possibles] pour le nom[inatif]'' que nous obtenons [comme conséquence] que «prendre un prédicat» est une caractérisation du nom (peyar).{{FNote}}Nous avons déjà signalé que peyar désigne aussi bien la partie du discours «nom» que le cas origine. C'est cette équivoque qui est à l'~oeuvre ici.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC67c


peyariṉ ākiya (1a)
tokai -~um -ār uḷa -~ē (1b)

~av= -um uriya (2a)
~a+-pālāṉa (2b)


Il existe aussi des composés (1b)

Qui se forment à partir de noms, (1a)

Eux aussi ont droit [d'avoir un prédicat] (2a)

Selon ces subdivisions-là (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Il existe aussi des composés (tokai) où se combinent (tokutal) un nom et un nom; eux aussi peuvent, étant au cas origine (eḻuvāy vēṟṟumai), prendre un prédicat (paya-ṉilai kōṭal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#yāṉai+-kōṭu kiṭantatu «la défense d'éléphant gisait» [composé casuel, cf. 413]

+#mati-mukam viyarttatu «Visage-de-Lune transpirait» [composé comparatif, cf. 414]

+#kol-yāṉai niṉṟatu «l'éléphant meurtrier s'arrêta» [composé verbal, cf. 415]

+#karuṅ-kutirai ~ōṭiṟṟu «le cheval noir courut» [composé qualitatif, cf. 416]

+#uvā+-patiṉāṉku kaḻintaṉa «la pleine lune et les quatorze [jours] s'écoulèrent» [composé copulatif, cf. 417]

+#pol+^toṭi vantāḷ «[celle aux] bracelets d'or vint» [composé exocentrique, cf. 418]


{{Par}}3{{/Par}}A cause de la particule [coordinative] um «aussi» [qui est] dans ``il existe aussi des composés qui se forment à partir de noms'', [on peut dire] qu'à part les combinaisons de noms avec des noms, il y a [comme] dans:

+#nilam^ kaṭantāṉ «il traversa la terre»

+#mā+ koṇarntāṉ «il amena le cheval» (cf. 53-3),

des «composés à base de verbe» (viṉaiyiṉ-ākiya tokai) où un verbe (viṉai) est venue se combiner{{FNote}}Il parle de tokai («composé» mais aussi «élision»), parce qu'il y a absence de marque d'accusatif sur l'objet. Le problème est discuté en 420-3.{{/FNote}} avec un nom. Aussi, nous obtenons [comme conséquence] que les composés sont ce où avec un nom s'est combiné un nom, ou ce où avec un nom s'est combiné un verbe (toḻil).


{{Par}}4{{/Par}}Bien qu'il ait dit de manière générale ``eux aussi ont le droit'', de par le principe `interprétez là où il convient' (ēṟpuḻi+ kōṭal), il convient de ne comprendre [dans le ``eux aussi''] que ceux des composés de noms qui ont aptitude (ēṟpu) à être au cas origine.


{{Par}}5{{/Par}}Si l'on demande à quoi bon [pour le Maître] s'embarrasser (iṭar-paṭutal) à composer un sutra (cūttirittal) admettant deux sous-phrases (iru-toṭar paṭa); si l'on se demande s'il n'aurait pas été acceptable de formuler [le sutra] en disant «les composés de noms aussi [peuvent] être au cas origine», [répondez] que:

--S'il avait formulé ainsi, on n'aurait pas eu [au passage] comme conséquence une caractérisation (ilakkaṇam) des composés disant que les [expressions] qui combinent un nom avec un nom, [ou] un verbe avec un nom, sont les mots composés (tokai-c col); [c'est] pour exprimer cette caractérisation qu'il a formulé [son sutra] en le scindant (pirittal).


{{Par}}6{{/Par}}Si l'on dit que le Commentateur (urai ~āciriyar) aurait dit [ces deux choses]:

++[a.] à cause de la particule [coordinative] um{{FNote}}Après avoir en [3] exposé sa propre interprétation de um, il discute maintenant celle de iḷampūraṇar.{{/FNote}} ``aussi'' [qui est] dans ``[il existe] aussi des composés qui se forment à partir de noms'', le viṉai+-tokai qui se forme à partir d'une action{{FNote}}Cf. supra [2], kol-yāṉai «éléphant meurtrier».{{/FNote}} est inclus [dans l'interprétation du sutra],

++[b.] étant donné que, par [le sutra 420] ellā+ tokai -~um oru col% ^naṭaiya{{V}}420{{/V}}, on a comme conséquence que tous les composés [peuvent] être au cas sujet, le fait d'avoir dit ici ``eux aussi ont droit [d'avoir un prédicat] selon ces subdivisions'' [sert] seulement à faire s'appliquer (eytuvittal) aux mots composés le fait de pouvoir prendre un prédicat,

[répondez] que:

--Il n'en est pas ainsi:

++[a.] nous dirons plus tard, dans [le sutra 415] viṉaiyiṉ ^tokuti kālattu* iyalum{{V}}415{{/V}}, [pourquoi] le point de vue du Commentateur n'est pas que le mot pilier (nilai-moḻi) des composés verbaux (viṉai-t-tokai) est un verbe (viṉai).

++[b.] Maintenant, dans [le sutra 420] ellā+ tokai -~um oru-col% ^naṭaiya{{V}}420{{/V}} ``tous les composés se comportent comme un seul mot'', comme à part dire qu'ils se comportent comme un [seul] mot, il n'y a pas ce point de vue [de dire] qu'ils [peuvent] être au cas sujet; et comme, si ce point de vue y était, étant donné que [l'obtention d'] un prédicat s'appliquerait (eytutal) à eux aussi, en tant que cas sujet, à cause [du sutra 66] aṉṟi ~aṉaitt-um peyar-payaṉilai -~ē, cela aurait été une [faute de] répétition (kūṟiyatu kūṟal) de dire ``eux aussi ont droit [d'avoir un prédicat] selon ces subdivisions''; [aussi], dites que tel n'était pas le point de vue du Commentateur.


{{Par}}7{{/Par}}S'il en est ainsi, si le point de vue de ce sutra est simplement de dire que les composés aussi [peuvent] être au cas sujet, si l'on dit [qu'on devrait] le placer après [le sutra 65] eḻuvāy vēṟṟumai peyar tōṉṟum* nilai -~ē{{V}}065{{/V}}, [répondez] que:

--Afin de faire s'appliquer (eytuvittal) aux mots composés ces deux caractérisations du cas sujet que sont «le fait d'apparaître comme le nom seul» et «le fait de prendre un prédicat», il l'a placé ici après ces deux sutras-là. S'il l'avait placé là-bas, [un sutra plus tôt], le fait de prendre un prédicat, [que l'on obtient] par [le sutra 66] aṉṟi ~aṉaitt-um peyar+-payaṉilai -~ē{{V}}066{{/V}}, ne s'appliquerait (eytutal) qu'aux noms et pas aux composés.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC68c


ev-vayiṉ+ peyar-um (1a)
veḷi+-paṭa+ tōṉṟi (1b)

~av=-iyal* ^nilaiyal (2a)
cevvitu* eṉpa (2b)


Qu'un nom à n'importe quelle personne, (1a)

Apparaissant explicitement (1b)

Ait ce comportement, (2a)

C'est ce qui est normal, dit-on (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les Maîtres disent que le fait que les [pro]noms des trois personnes, apparaissant comme objets de l'ouïe (cevi-p pulaṉ, i.e. n'étant pas sous-entendus), prennent un prédicat (paya-ṉilai kōṭal), est ce qui est direct (cevvitu). Ce disant, [ils] veulent dire qu'il y a aussi possibilité [pour d'autres], n'apparaissant pas ainsi, de prendre un prédicat, [et que] cela n'est pas direct.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ce qui a été ici appelé nom (peyar), [c'est le nom au cas] sujet (eḻuvāy).


{{Par}}3{{/Par}}+*Lorsqu'il a été dit:

+#karuvūrkku-c cellāy-ō cāttā? «n'iras-tu pas à Karuvūr, Sāttan?»,

+$lorsque l'on répond en disant:

+#celval «j'irai»,

+*lorsqu'il a été dit:

+#yāṉ yātu ceyval? «que puis-je faire?»,

+$[lorsque l'on répond] en disant:

+#itu cey «fais ceci»,

+*lorsqu'il a été dit:

+#ivaṉ yār? «qui est-il?»,

+$[lorsque l'on répond] en disant:

+#patai-t-talaivan «le chef de l'armée»,

observez comment les sujets (eḻuvāy) [que sont] yaṉ «moi», «toi» et ivaṉ «lui», qui n'apparaissent pas explicitement (veḷi-p paṭātu) [dans les réponses], prennent pour prédicat celval «j'irai», itu cey «fais ceci» et paṭai-t talaivaṉ «chef de l'armée»{{FNote}}Comme dans de nombreuses langues, les pronoms sujets ne sont pas obligatoires.{{/FNote}}.


{{Par}}4{{/Par}}Si l'on demande pourquoi avoir dit ``un nom à n'importe quelle personne'', [répondez] que:

--Bien que le fait d'expliciter (veḷi-p paṭuttal) le [pro]nom en disant:

+#yaṉ celval «moi, j'irai»

+#nī y-itu cey «toi, fais cela»,

+$n'ait pas d'utilité (payam), puisque par les verbes de première personne (taṉmai) et de deuxième personne (muṉ-ṉilai) que sont celval «j'irai» et itu cey «fais ceci», les valeurs des termes yaṉ «je/moi» et «tu/toi» sont aussi exprimées,

+*étant donné qu'il possède la sanction (vali) de l'usage (vaḻakku),

il a dit ``nom à n'importe quelle personne'' afin de mettre en lumière qu'il ne convient pas de dire qu'il n'y a pas d'utilité à ce qu'[ils] se rencontrent ainsi.


[L'expression] ``avoir ce comportement'' (av= iyal* ^nilaiyal)] se paraphrase (virital) en av= iyalāṉ* ^nilaiyal «demeurer au moyen de ce comportement-INST.».


{{Par}}5{{/Par}}Comme les deux états{{FNote}}C'est-à-dire: être présent implicitement et être présent explicitement.{{/FNote}} n'ont pas été formulés pour le prédicat (payaṉilai), mais ont été formulés seulement pour le sujet (eḻuvāy), [cela signifie que] le prédicat ne peut être qu'explicite.


{{Par}}6{{/Par}}Si l'on dit que le Commentateur, donnant cette explication [au sutra] que, pour ``les noms à n'importe quelle personne'', prendre un prédicat ``est normal'', [mais qu'] accepter des morphèmes casuels n'est pas normal, aurait montré [comme exemples] les termes avvāy «là-bas» et nīyir «vous», en disant qu'ils n'acceptent pas de morphèmes [casuels], [répondez] que:

--Lorsque le terme avvāy, étant une particule (iṭai+ col), admet pour valeur (poruḷ paṭutal) «là» (āṇṭu), non seulement il n'accepte pas les morphèmes [casuels], mais encore [il n'accepte pas] les prédicats.{{FNote}}Le terme avvāy n'est pas mentionné à cet endroit dans le commentaire de Iḷampūraṇar tel qu'il est actuellement disponible. On le rencontre par contre dans le commentaire sur Eḻuttatikāram (362), cité comme une particule qui a le même sandhi qu'un morphème casuel, dans l'exemple avvāyk koṇṭāṉ «il l'a pris là-bas».{{/FNote}}

+*Maintenant, s'il [voulait] dire que nīyir, la forme métamorphosée (tiripu) en quoi se change (tirital) le terme num{{FNote}}Il y a une discussion plus détaillée au sutra 143.{{/FNote}} dans les positions non casuelles (al-vaḻi), étant considérée comme un nom, n'accepte pas de morphèmes [casuels], il lui aurait fallu aussi, le considérant comme un nom, mentionner que le terme niṉ en quoi se change le terme , ne prend pas de prédicat;

++ou sinon, le fait d'avoir placé le terme nīyir, qui est [théoriquement] une forme modifiée de num, en compagnie des ``noms simples'' (iyaṟ-peyar) [au sutra 174] dans ellā nīyir nī ~eṉa+ kiḷantu{{V}}174{{/V}}, peut, n'est-ce pas, [avoir été fait] avec le point de vue qu'il est aussi acceptable (amaital) de dire que la forme modifiée nīyir est la forme normale (iyalpu), et se métamorphose (tirital) en num dans [les positions] casuelles (vēṟṟumai).

++C'est pourquoi, dans la situation où il est est considéré comme la forme normale, s'il a dit du terme nīyir qu'il n'accepte pas les morphèmes casuels, il n'est pas cohérent (poruntutal) qu'il dise [ainsi] que ce qui accepte les morphèmes [casuels] en se changeant en num n'accepte pas les morphèmes [casuels].

Aussi, dites que c'est un commentaire apocryphe (pōli y-urai).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC69c


kūṟiya muṟaiyiṉ urupu (1a)
nilai-tiriyātu* (1b)

īṟu peyarkku* ākum (2a)
iyaṟkaiya ~eṉpa (2b)


Selon l'ordre mentionné, les morphèmes casuels, (1a)

Sans changer de statut [autonome] (1b)

Ont pour comportement naturel, dit-on (2b)

De convenir aux finales de noms (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Après avoir expliqué le cas sujet (eḻuvāy vēṟṟumai), il vient d'entreprendre d'expliquer la caractérisation des six autres espèces de cas.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Les morphèmes (urupu), qui ont l'ordre (muṟai) mentionné [en 64] ``nom[inatif], ai, oṭu, ku, iṉ, atu, kaṇ''{{V}}064{{/V}}, sans que leur état soit changé, ont pour comportement (iyalpu) d'être en finale du nom; [ainsi] disent les maîtres.


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#cāttaṉ-ai «Sāttan-ACC.»,

+#cāttaṉ-oṭu «Sāttan-COM.»,

+#cāttaṟ-ku «Sāttan-DAT.»,

+#cāttaṉ-iṉ «Sāttan-ABL.»,

+#cāttaṉ-atu «Sāttan-GEN.»,

+#cāttaṉ-kaṇ «Sāttan-LOC.».


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné qu'en prenant pour base cet ordre, ils sont couramment désignés (vaḻaṅka+-paṭutal) par des noms de nombre{{FNote}}C'est-à-dire que l'on dit «le 2è cas», «le 3è cas», etc.{{/FNote}} (eṇṇu+ peyar), il a dit ``selon l'ordre mentionné, les morphèmes casuels''.


{{Par}}5{{/Par}}Les particules qui sont en finale des verbes, n'étant pas, n'est-ce pas, perçues avec une identité distincte, sont constituants (uṟuppu) de ces mots-là; afin de dire que ces [particules]-ci, ne devenant pas ainsi membre des noms, sont perçues avec une identité distincte, en finale, il a dit ``sans changer de statut''.


{{Par}}6{{/Par}}Tout en disant que les morphèmes casuels sont attenants (cārtal) aux noms, on obtient aussi une caractérisation (ilakkaṇam) des noms: le fait d'accepter les morphèmes casuels.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC70c


peyar-nilai+ kiḷavi (1a)
kālam^-tōṉṟā (1b)

toḻil*^nilai oṭṭum (2a)
oṉṟu* alam^-kaṭai -~ē (2b)


Les termes nominaux (1a)

Ne manifestent pas le temps, (1b)

Sauf un [type de nominal] (2b)

Qui adhère au statut verbal (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les noms n'ont pas le temps (kālam) qui apparaît (tōṉṟal), sauf dans le cas d'un groupe (kūṟṟu), [constitué de ceux] qui sont comparables (ottal) au verbe.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Observez la non-apparition du temps dans:

+#Cāttaṉ «Sāttan», Koṟṟaṉ «Koṟṟan»,

+#uṇṭal «manger», tiṉṟal «mastiquer»,

et le fait que le temps apparaît dans

+#uṇṭāṉ «celui qui a mangé»,

+#tiṉṟāṉ «celui qui a mastiqué»,

chez ceux qui adhèrent (oṭṭal) à l'état de verbe (toḻi-ṉilai).{{FNote}}En 213-6, on verra que le temps n'entre pas en ligne de compte non plus pour la description de kariyāṉ et de illattāṉ.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Etant donné que les noms d'action (toḻiṟ peyar) qui sont prononcés avec une intonation descendante (paṭuttu-c collutal), dont [la série] commence par uṇṭāṉ «celui qui a mangé», tiṉṟāṉ «celui qui a mastiqué», etc., mettant en lumière, comme les verbes (viṉai-c col), la classe (tiṇai), la sous-classe (pāl), le temps (kālam), etc., se rencontrent avec les terminaisons aṉ, āṉ, etc., il a dit ``qui adhère au statut verbal''. Oṭṭum «qui adhère» est un mot de comparaison (uvama+ col).


{{Par}}4{{/Par}}En appelant peyar nilai «état de nom», ce qui possède l'état d'être nom, [on fait] un composé exocentrique (aṉ-moḻi-t tokai).{{FNote}}Il semble par cette phrase faire le lien entre la fonction de nomination et la classe de mots, la partie du discours «nom».{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}Peyar «nom» [désigne en fait] le référent (poruḷ). Même chose pour toḻi-ṉilai «état de verbe».{{FNote}}Cette remarque vient sans doute de la peur que l'on confonde le règne des choses (poruḷ), où l'on peut parler du temps, et celui des mots, qui est hors du temps.{{/FNote}}


{{Par}}6{{/Par}}Les termes kālan tōṉṟā ``ne manifestent pas le temps'', [pris] comme un seul mot, sont terme concluant (muṭipu) pour l'expression peyar-nilai+ kiḷavi ``terme nominaux''.{{FNote}}Il explique ainsi une construction à double sujet, où l'on dit tout à la fois «le temps n'apparaît pas» et «les termes nominaux ne temps-apparaissent pas».{{/FNote}}.


{{Par}}7{{/Par}}Etant donné qu'avaient été obtenues [au passage] ces [deux] caractérisations (ilakkaṇam) du nom que sont la «prise d'un prédicat» (payaṉilai kōṭal) et l'«acceptation de morphèmes casuels» (urupu ēṟṟal), comme cela est lié (iyaital) avec elles, il a aussi mentionné ici même [cette troisième] caractérisation du nom qu'est la «non-manifestation du temps». En se fondant sur la majorité (perum-pāṉmai) [des noms], la «non-manifestation du temps» est une caractérisation du nom{{FNote}}Malgré l'exception citée des noms tels que uṇṭāṉ «celui qui a mangé».{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC71c


iraṇṭu*-ākuvatu* -ē (1)

ai ~eṉa+ peyariya vēṟṟumai+-kiḷavi (2)

~ev-vaḻi variṉ-um (3a)
viṉai -~ē viṉai+-kuṟippu* (3b)

av= iru mutaliṉ+ (4a)
^tōṉṟum-atu -~ē (4b)


Le second, (1)

Le terme casuel qui a pour nom ai, (2)

Où qu'il se rencontre, (3a)

[Il est] ce qui se manifeste (4b)

Au titre de cause première de ces deux (4a)

Le verbe ou le verbe idéel (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le mot casuel qui a reçu le nom de ai dans le sutra [64] ``le nom[inatif] ai oṭu ku'' est le second. Où qu'on le rencontre, ses occurrences ont pour valeur [un de] ceux qui apparaissent comme [causes] premières{{FNote}}Cf. 112, pour la liste des huit causes premières.{{/FNote}} (mutal) des deux que sont le verbe (viṉai) et le verbe idéel (viṉai-k kuṟippu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#kuṭattai vaṉaintāṉ «il a pétri le pot-ACC.»

+#kuḻaiyai y-uṭaiyaṉ «il a une boucle d'oreille-ACC.»


{{Par}}3{{/Par}}Bien que, par l'ordre de l'énumération (eṇṇu muṟai), il se déduise qu'il est second, afin d'informer (aṟivittal) que cette désignation (kuṟi) est un terme d'usage (vaḻakku) chez les maîtres anciens (tol-l-āciriyar), il a dit que ``le terme casuel qui a pour nom ai'' est ``le second''. Ceci vaut également pour le troisième [cas] [au sutra 73], etc.


{{Par}}4{{/Par}}Le terme peyar-iya «qui a pour nom» est un participe ad-nominal (peyar eccam) qui se construit [morphologiquement] (muṭital) avec pour radical (mutal) le terme peyar «nom».{{FNote}}D'ordinaire, les participes ad-nominaux se forment sur des radicaux verbaux.{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}Etant donné qu'il convient d'appeler «noms» (peyar) [des choses] ceux qui les font connaître, il a dit ``qui a pour nom ai''.


{{Par}}6{{/Par}}Bien qu'il [n'] ait dit [que] ``le verbe ou le verbe idéel'', cela est à comprendre comme [voulant dire] leurs objets (ceya-p paṭu poruḷ){{FNote}}Le terme apparaîtra dans le Tolk. au sutra 112 comme troisième élément de la liste des antécédents (ou causes premières) d'un acte.{{/FNote}},

++parce qu'il a dit ``qui se manifeste au titre de [cause] première de ces deux'',

++[et] du fait qu'il n'y a qu'eux qui sont susceptibles d'être [cause] première et d'être valeur du cas.


Et si l'on demande en quoi ils sont susceptibles d'être [cause] première (mutal), [répondez que]:

--[C'est] parce que ceux dont [la liste] commence par l'objet sont des causes (kāraṇam) pour l'acte (toḻil),

++et parce que dans le sutra [112] āy eṭṭu* eṉpa toḻiṉ mutaṉilai -~ē{{V}}112{{/V}}, il les mentionne comme ``antécédents'' (mutaṉilai) [de l'acte].


S'il en est ainsi, comme l'objet (ceya+ -paṭu poruḷ) est ce qui éprouve (uṟutal) le bénéfice (payaṉ) de l'acte (toḻil), [et] comme, étant donné que cette caractérisation ne s'applique pas à kuḻai «boucle d'oreille»,{{FNote}}Voir supra, l'exemple kuḻaiyai ~uṭaiyaṉ «il a une boucle d'oreille». L'obstacle ne vient pas de kuḻai, mais de uṭaiyaṉ «il a», qui n'est pas un verbe explicite, mais un verbe idéel: voir chap. 6, sutras 200, 213, etc.{{/FNote}} etc., [celui-ci] n'est pas un objet, si l'on dit qu'il ne fallait pas dire [dans le sutra] ``le verbe idéel'', [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi; étant donné que le Maître (āciriyar) est d'avis (tuṇipu) que le verbe idéel (kuṟippu+ col) apparaît avec le temps et est un terme d'action (toḻiṟ-col), et que les boucles d'oreille, etc. éprouvent le bénéfice de l'action, puisqu'il a dit [au sutra 200] a+ mu+ kālam -um^ kuṟippoṭu* -um koḷḷum* meynnilai ~uṭaiya{{V}}200{{/V}}, elles aussi sont des objets.


S'il en est ainsi, si l'on dit qu'il aurait suffi de dire [dans le sutra] «[ce] qui apparaît dans l'objet», et qu'il n'était pas nécessaire de dire ``verbe [ou] verbe idéel'', répondez que:

--S'il l'avait mentionné ainsi, il y aurait eu hésitation (aiyam) [sur la question de savoir] s'il mentionnait seulement les objets des verbes explicites (teri-nilai viṉai), lesquels possèdent ce caractère éminent (ciṟappu) de mettre bien en lumière le fait de subir (ceya-p pāṭu), ou bien s'il s'exprimait de manière générale (potu vakaiyāṉ), en incluant les objets idéels (kuṟippu-p poruḷ). Pour que l'hésitation soit écartée (nīṅkutal), il a dit ``verbe [et] verbe idéel''. Ici, les termes ``verbe'' et ``verbe idéel'' sont des figures (āku peyar).


{{Par}}7{{/Par}}Voulant dire que, dans [les exemples]:

+#pukaḻai niṟuttāṉ «celui qui a établi [sa] gloire-ACC.»,

+#pukaḻai niṟuttal «établir [sa] gloire-ACC.»,

+#pukaḻai ~uṭaiyāṉ «celui qui possède la gloire-ACC.»,

+#pukaḻai ~uṭaimai «la possession de la gloire-ACC.»,

même lorsque le second [cas] est suivi par un nom{{FNote}}Dans les exemples donnés, on a deux types de noms verbaux: des nom d'agent ou des noms d'action proprement dits.{{/FNote}}, il se fonde sur l'objet d'un verbe (viṉai+ ceya+-paṭu poruḷ) ou l'objet d'un [verbe] idéel (kuṟippu+ ceya+-paṭu poruḷ), il a insisté (yāpp-uṟuttal) en disant ``Où qu'il se rencontre''.


{{Par}}8{{/Par}}L'objet [peut] être [de] trois [types]: celui qui est créé (iyaṟṟutal), celui qui est rendu autre (vēṟu-paṭuttal) et celui qui est atteint (eytutal).

++Créer, c'est faire advenir (uṇṭ-ākkutal) ce qui n'existait pas auparavant.

++Rendre autre, c'est métamorphoser (tirittal) ce qui existait déjà.

++Etre concerné, c'est, sans qu'il y ait création ou modification, se trouver simplement à éprouver (uṟutal) le bénéfice (payaṉ) de l'acte.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC72c


kāppiṉ oppiṉ (1a)
ūrtiyiṉ iḻaiyiṉ (1b)

ōppiṉ+ pukaḻiṉ+ (2a)
paḻiyiṉ eṉṟā (2b)

peṟaliṉ iḻaviṉ+ (3a)
kātaliṉ vekuḷiyiṉ+ (3b)

ceṟaliṉ uvattaliṉ+ (4a)
kaṟpiṉ eṉṟā (4b)

~aṟuttaliṉ+ kuṟaittaliṉ+ (5a)
^tokuttaliṉ+ pirittaliṉ* (5b)

^niṟuttaliṉ aḷaviṉ (6a)
eṇṇiṉ eṉṟā (6b)

~ākkaliṉ+ cārtaliṉ+ (7a)
celaviṉ+ kaṉṟaliṉ+ (7b)

^nōkkaliṉ añcaliṉ+ (8a)
citaippiṉ eṉṟā (8b)

aṉṉa piṟa-~um (9a)
a+ mutal+ poruḷa (9b)

~eṉṉa kiḷavi-~um (10a)
ataṉ pāla ~eṉmaṉār (10b)


Du fait du garder, du ressembler, (1a)

Du chevaucher, du construire, (1b)

Du fait du chasser, du louer (2a)

Ou du blâmer, (2b)

Du fait de l'obtenir ou du perdre, (3a)

De l'amour ou de la colère, (3b)

Du fait du haïr, du se réjouir (4a)

Ou de l'apprendre, (4b)

Du fait du couper, du diminuer, (5a)

Du rassembler ou du séparer (5b)

Du fait du peser, du mesurer (6a)

Ou de l'énumérer, (6b)

Du fait du constituer, de l'être attenant à, (7a)

De l'aller, de l'être passionné, (7b)

Du fait de l'observer, du craindre (8a)

Ou du ruiner, (8b)

Tous les expressions telles (10a)

Et d'autres semblables, (9a)

Qui sont [nuances de] valeur de cette cause première (9b)

Sont ses types [d'emploi], dit-on (10b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Il détaille (virittal) [maintenant] les modèles (vāypāṭu) que l'on rencontre, fondés sur les trois [types] d'objet.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Les lettrés (pulavar) disent que tous les mots qui se rencontrent à propos de cette valeur première (mutaṟ-poruḷ), à savoir les vingt-huit valeurs [dont la liste] commence par kāppu «le fait de garder» et s'achève par citaippu «le fait de ruiner», ainsi que d'autres, qui leur sont semblables, sont du ressort (pāl) du second cas. Le terme eṉṟā est une particule d'énumération (eṇ= iṭai+-col).


{{Par}}3{{/Par}}[Les particules] iṉ,{{FNote}}Il explique pourquoi tous les termes de l'énumération ont la finale iṉ.{{/FNote}} toutes [tant qu'elles sont], n'[ont] pas [pour fonction] d' ``aider à déterminer le statut du référent, dans l'entre-deux d'une situation de sandhi''{{V}}250{{/V}} (250), [mais] se rencontrent à propos de l'énumération. Ceci vaut également pour celles que l'on rencontrera ultérieurement [dans d'autres sutras].


{{Par}}4{{/Par}}L'expression employée, ``qui sont [nuances de] valeur de cette cause première'' renvoie à l'«objet» (ceya+-paṭu poruḷ) déjà mentionné [en 71].


{{Par}}5{{/Par}}Par exemple,

+*la phrase:

+#eyilai-~iḻaittāṉ «il construisit un fort»

[illustre] ce qui est créé (cf. 71-8);


+*les phrases:

+#kiḷiyai ~ōppum «il/elle{{FNote}}Nous n'insisterons pas par la suite sur le genre du sujet, mais on peut choisir d'utiliser indifféremment «il» ou «elle» dans la traduction de la plupart des exemples où la forme verbale se termine par um.{{/FNote}} chasse les perroquets»

+#poruḷai ~iḻakkum «il dilapide sa fortune»

+#nāṇai ~aṟukkum «il coupe la ficelle»

+#marattai+ kuṟaikkum «il taille l'arbre»

+#nellai+ tokukkum «il amasse le riz»

+#vēliyai+ pirikkum «il sépare [en deux] la clôture»

+#aṟattai ~ākkum «il pratique la charité» (ou bien: «il [se] constitue des mérites, i.e. du karma positif»)

+#nāṭṭai+ citaikkum «il ruine le pays»

+$[illustrent] ceux qui sont rendus autres (cf. 71-8)

++kuṟaittal «tailler, raccourcir», c'est à la fois curukkutal «rendre [plus] court» et ciṟit-iḻakka+ citaittal «détruire de telle façon qu'un peu se perd» (voir définition parallèle en 453-3);{{FNote}}Il semble considérer successivement le point de vue du tout, auquel on enlève quelque chose, et celui de la partie enlevée, qui, elle, est perdue; le terme citaittal «disperser», qui est apparu dans cette glose, vient d'apparaître dans l'exemple nāṭṭai+ citaikkum «il ruine le pays». Il s'agit donc d'une transformation négative, poussée à son terme (le contraire de la création) ou non.{{/FNote}}

++aṟuttal «couper, trancher», c'est, sans rien perdre (ciṟit-iḻavāmaṟ), qu'il s'agisse d'une [partie] membre [d'un tout] (ciṉai), ou bien qu'il s'agisse d'un tout (mutal), en faire deux parts (kūṟu);{{FNote}}Il semble répondre à une objection non explicitée, reprochant la présence de deux termes quasi-synonymes dans la liste.{{/FNote}}


+*les phrases:

+#ūrai+ kākkum «il garde le village»,

+#tantaiyai ~okkum «il ressemble à [son] père»

+#tērai ~ūrum «il conduit le char»

+#kuricilai+ pukaḻum «il loue le chef»

+#nāṭṭai+ paḻikkum «il blâme le pays»

+#putalvarai+ peṟum «elle obtient un fils»

+#maṉaiviyai+ kātalikkum «il est amoureux de sa femme»

+#pakaivarai vekuḷum «il est irrité par son adversaire»

+#ceṟṟārai+ ceṟum «il hait ses ennemis»

+#naṭṭārai ~uvakkum «il réjouit ses amis»

+#nūlai+ kaṟkum «il étudie le livre»

+#poṉṉai niṟukkum «il pèse l'or»

+#ariciyai ~aḷakkum «il mesure le riz»

+#aṭaikkāyai ~eṇṇum «il compte les noix de bétel»

+#ūrai+ cārum «cela est attenant au village»

+#neṟiyai+ cellum «il va son chemin»

+#cūtiṉai+ kaṉṟum «il est passionné par le jeu» (voir aussi 86-2)

+#kaṇaiyai nōkkum «il regarde le onzième astérisme lunaire»

+#kaḷvarai ~añcum «il craint les voleurs»

+$[illustrent] ceux qui sont concernés (eytutal, cf. 71-8).

++Lorsque vekuḷal «être irrité par» et ceṟal «haïr» admettent pour valeur le meurtre, ils [illustrent] ceux qui sont rendus autres.

++ceṟal «haïr» est la conséquence (kāriyam) de vekuḷi «colère».


{{Par}}6{{/Par}}Etant donné qu'être créé n'est que d'un seul type, il n'a mentionné qu'un [seul] modèle (vāypāṭu) pour cela. Etant donné que les autres ont plusieurs caractérisations, il les a mentionnés de manière détaillée au moyen de plusieurs modèles.


{{Par}}7{{/Par}}Parce qu'il a dit aṉṉapiṟavum «et d'autres semblables», [on doit] inclure les [exemples] qui commencent par:

+#pakaivarai+ paṇittāṉ «il a honoré son adversaire»

+#cōṟṟai ~aṭṭāṉ «il a cuit le riz»

+#kuḻaiyai ~uṭaiyāṉ «il a [une] boucle d'oreille»

+#poruḷai ~ilaṉ «il n'a pas de biens»


{{Par}}8{{/Par}}Comme la formulation [au moyen de termes comme] kāppu ``du fait de garder'', etc. est fondée sur la valeur{{FNote}}Il veut dire que les mots choisis ne sont pas importants et que d'autres mots de même valeur feront aussi bien l'affaire.{{/FNote}} (poruḷ paṟṟi ~ōtal), [on doit] inclure tous les exemples qui sont semblables, comme:

+#ūrai+ purakkum «il protège le village»

+#ūrai ~aḷikkum «il est bienveillant envers le village»

+#tantaiyai nikarkkum «il est pareil à son père»

+#tantaiyai ~oṭṭum «il adhère [au comportement de] son père»

+#tērai+ celuttum «il fait aller le char»

+#tērai+ kaṭāvum «il conduit le char»


{{Par}}9{{/Par}}[On doit] comprendre que les distinctions (vēṟu-pāṭu) entre «ce qui est créé», [«ce qui est rendu autre»], etc. conviennent [aussi] dans le cas des objets des verbes idéels (kuṟippu viṉai).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC73c


mūṉṟu* ākuvatu* -ē (1)

oṭu ~eṉa+ peyariya vēṟṟumai+-kiḷavi (2)

viṉai-mutal karuvi ~aṉai (3a)
mutaṟṟu* atu -~ē (3b)


Le troisième, (1)

Le terme casuel qui a pour nom oṭu, (2)

Possède [pour valeurs] des causes premières (3b)

Telles que l'agent et l'instrument (3a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le mot casuel, auquel une formulation antérieure a donné le nom de oṭu, est le troisième. Il a pour valeurs les deux [causes] premières (mutal) que sont l'agent (viṉai mutal) et l'instrument (karuvi).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Comme, lors de la formulation antérieure, [au sutra 64] ``ai, oṭu, ku'', le morphème āṉ était lui aussi embrassé (taḻuvutal), il est à comprendre ici aussi de la même manière. De ce fait, être le troisième [cas] et admettre pour valeur l'agent et l'instrument s'appliquent (eytutal) aussi au morphème (urupu) [casuel] āṉ.{{FNote}}Comme le point de vue défendu par notre commentateur est que oṭu et āṉ sont le même cas (cf. 74-4), nous les notons ici tous les deux par «-INST.» dans la paraphrase, mais en les distinguant par des numéros: INST1 pour les occurrences de oṭu, et INST2 pour celles de āṉ. Ceci n'est donc pas notre notation habituelle avec INST. et COM.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}L'agent (viṉai-mutal), c'est ce qui met en action (toḻiṟ paṭuttal) les causes (kāraṇam) comme l'instrument (karuvi), etc.; l'instrument, c'est ce qui fait passer (uyttal) le bénéfice (payaṉ) de l'action de l'agent dans l'objet.


{{Par}}4{{/Par}}Le terme ``telles'', voulant dire les causes premières «qui sont de telles propriétés» (taṉmai), sert à introduire leurs caractérisations.


{{Par}}5{{/Par}}Nous avons donné un commentaire (uraittal) pour le terme mutal précédemment (cf. sutra 71-6).


{{Par}}6{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#koṭiyoṭu tuvakkuṇṭāṉ «il s'est emmêlé avec une liane-INST1».

+#ūciyoṭu kuyiṉṟa tūcum paṭṭum «de la toile de coton et de la soie cousues [ensemble] avec une aiguille-INST1».

+#Akattiyaṉāṉ+ ^tamiḻ uraikka+ -paṭṭatu «la langue tamoule a été expliquée par Agasthya-INST2».

+#vēlāṉ eṟintāṉ «il détruisit avec une lance-INST2»


{{Par}}7{{/Par}}Bien qu'il y ait d'autres valeurs, comme l'agent et l'instrument sont les plus éminentes (ciṟattal), il a dit ``possède [pour valeurs] des causes premières telles que l'agent et l'instrument''.


{{Par}}8{{/Par}}A notre époque (i-k kālattu), le morphème casuel oṭu ne se rencontre pas, sinon rarement (aruki), à propos de l'agent ou de l'instrument.{{FNote}}Cet aveu est à rapprocher de la discussion de 74-4. Cependant, l'exemple des sutras 92 et 401 où apparaissent ākkamoṭu puṇarnta et eḻuttoṭu puṇarnta nous rappellent que la distinction n'est pas simple.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC74c


ataṉiṉ iyaṟal (1a)
ataṉ+ ^taku kiḷavi (1b)

~ataṉ viṉai+ paṭutal (2a)
ataṉiṉ ātal (2b)

ataṉiṉ+ kōṭal (3a)
ataṉoṭu mayaṅkal (3b)

ataṉōṭu* iyainta ~oru-viṉai+ kiḷavi (4)

~ataṉōṭu* iyainta vēṟu-viṉai+ kiḷavi (5)

~ataṉōṭu* iyainta ~oppu*-al-oppu*-urai (6)

~iṉ=-āṉ ētu (7a)
~īṅku* eṉa-varūum (7b)

aṉṉa piṟa_~um (8a)
ataṉ pāla ~eṉmaṉār (8b)


Le consister en un cela, (1a)

L'énoncé de la convenance en un cela, (1b)

Le subir l'action d'un cela, (2a)

L'avoir un cela pour cause (voir 92), (2b)

Le détenir du fait d'un cela, (3a)

Le s'enmêler avec un cela, (3b)

L'énoncé de même action
où l'on relie avec un cela, (4)

L'énoncé d'action autre
où l'on relie avec un cela, (5)

Le comparatif de non-comparaison
où l'on relie avec un cela, (6)

La cause en iṉ ou āṉ, (7a)

Et d'autres semblables, (8a)

Qui se rencontrent ainsi, (7b)

Sont ses types [d'emploi], dit-on (8b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra:

+*[a.] ``Le consister en un cela'' (ataṉiṉ-iyaṟal) [est illustré] par:

+#maṇṇāṉ iyaṉṟa kuṭam «un pot fait en terre-INST2»

+$La terre est la cause première (mutaṟ-kāraṇam). La cause première est ce qui est doué d'unité (oṟṟumai) avec sa conséquence (kāriyam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

+*[b.] ``L'énoncé de la convenance en un cela'' (ataṉ+ ^taku kiḷavi) [est illustré] par les expressions:

+#vāyāṉ+ ^takkatu vāycci «la doloire convient par son tranchant-INST2»

+#aṟivāṉ amainta cāṉṟōr «[homme] exemplaire qui est compétent par ses connaissances-INST2».

+$Ces [deux]-ci tombent du côté de l'instrument (karuvi).


+*[c.] ``Le subir l'action d'un cela'' (ataṉ-viṉai+ paṭutal) [est illustré par] l'expression:

+#cāttaṉāṉ muṭiyum i+ karumam «cette affaire sera menée à bien par Sāttan-INST2»

+$Celui-ci tombe du côté de l'agent.


+*[d.] ``L'avoir un cela pour cause'' (ataṉiṉ-ātal) [est illustré par]:

+#vāṇikattāṉ āyiṉāṉ «Il est devenu [riche] par le commerce-INST2»{{FNote}}Idem en 78-3 mais avec vāṇikattiṉ.{{/FNote}}


+*[e.] ``Le détenir du fait d'un cela'' (ataṉiṟ kōṭal) [est illustré par]:

+#kāṇattāṟ koṇṭa ~arici «riz acheté avec un kāṇam-INST2 (pièce d'or)»

+$Ces [deux]-ci aussi tombent du côté de l'instrument.


Bien que ces cinq valeurs soient, dans une minorité de cas (ciṟu pāṉmai), appropriées aussi pour le morphème oṭu, en se fondant sur la majorité [des usages], il les a mentionnées comme si elles n'étaient appropriées que pour le morphème āṉ.


+*[f.] ``Le s'enmêler avec un cela'' (ataṉoṭu mayaṅkal) [est illustré par]:

+#eṇṇoṭu virāya ~arici «riz mélangé avec du sésame-INST1»


+*[g.] ``L'énoncé de même action où l'on relie avec un cela'' (ataṉoṭu* iyainta ~oru-viṉai+ kiḷavi) [est illustré par]:

+#āciriyaṉoṭu vanta māṇākkaṉ «étudiant venu avec le maître-INST1»

+$Comme l'action de venir est la même pour les deux, cela a été [appelé] oru-viṉai+ kiḷavi ``énoncé de même action''.


+*[h.] ``L'énoncé d'action autre où l'on relie avec un cela'' (ataṉoṭu* iyainta vēṟu-viṉai+ kiḷavi)

+#malaiyoṭu poruta māl-yāṉai «éléphant en délire qui a combattu avec la montagne-INST1»

+$Comme l'action de combattre n'existe pas, sinon chez l'éléphant, cela a été [appelé] vēṟu-viṉai+ kiḷavi ``énoncé d'action autre''.


+*[i.] ``Le comparatif de non-comparaison où l'on relie avec un cela'' (ataṉōṭu* iyainta ~opp-al opp-urai)

+#{{C}}NOTEtrXX poṉṉōṭu* irumpu* aṉaiyar niṉṉoṭu piṟar -ē «[Tel] avec l'or-INST1 le fer, tels avec toi-INST1 les autres»{{/C}}

+$Etant donné que ce qui n'est pas un terme de comparaison{{FNote}}Puisqu'il y a contraste.{{/FNote}} est mentionné comme terme de comparaison, cela a été [appelé] opp-al opp-urai.


Afin d'exprimer que le fait de se produire simultanément (uṭa-ṉikaḻtal) est commun à ces trois, et qu'ils sont appropriés uniquement pour le morphème casuel oṭu, il a employé [l'expression] ``relier avec un cela'' (ataṉoṭ-iyaital) pour les trois. Ceci vaut également pour [le type f.] ``Le s'enmêler avec un cela'' (ataṉoṭu mayaṅkal).


Dans le cas de toutes les valeurs [du 3e cas], le terme atu qui a été employé{{FNote}}Sous les formes: ataṉiṉ, ataṟ, ataṉ, ataṉiṟ, ataṉoṭ[u], dans les différentes gloses proposées: ataṉiṉ iyaṟal.{{/FNote}} [représente] le référent du nom qui accepte le morphème casuel. Ceci vaut également pour [le sutra 76] ataṟku viṉai-y-uṭaimaiyiṉ.


+*[j.] L'expression ``La cause en iṉ ou āṉ'' [est illustrée par] la phrase:

+#{{C}}NOTEtrXX muyaṟciyiṟ piṟattalāṉ oli nilaiyātu «comme il naît [dans] l'effort-INST2, le son est impermanent»{{/C}}{{FNote}}Indépendamment de l'analyse grammaticale, on peut noter qu'une telle assertion appartient aux connaissances logiques (tarukka nūl) ou métaphysiques: tout ce qui possède un début possède aussi une fin. Il y a dans Maṇimēkalai (25/26) une expression qui renvoie aux mêmes considérations: cattam anittiyam, c'est-à-dire la forme tamoulisée de la phrase sanskrite śabda anitya.{{/FNote}}

Comme, [en 1-d.], en disant ``L'avoir un cela pour cause'' (ataṉiṉ ātal), [c'est] la cause efficiente (kāraka-~ētu) [qui] a été mentionnée précédemment, ceci [désigne] la ñāpaka ~ētu «cause de la connaissance».{{FNote}}Le nom verbal piṟattal est au second cas et cela nous donne une causale, laquelle est la cause de la déduction (et donc de la connaissance).{{/FNote}} Afin de mettre en lumière le fait que cette valeur est appropriée à la fois pour le morphème casuel āṉ et pour le morphème casuel iṉ, au lieu de dire ētu, il a dit ``La cause en iṉ ou āṉ''.{{FNote}}En 92-6, il apportera des précisions sur les fréquences respectives des deux suffixes.{{/FNote}} Le terme iṉ=-āṉ est un composé copulatif (ummai+ tokai). [L'expression iṉ=-āṉ ētu veut dire:] le sens (poruṇmai) de cause [qui est exprimé par] eux.


{{Par}}2{{/Par}}Changez [de place] (māṟṟutal) le terme eṉa,{{FNote}}Il semble considérer que la licence poétique a perturbé la position de certaines particules, et il propose une reconstruction de la phrase finale.{{/FNote}} en le plaçant après le terme ētu, et liez [les autres termes] en īṅku varūum aṉṉa piṟa -~um ``et d'autres semblables qui se rencontrent ainsi''. Il y en a aussi qui formulent [le texte] avec la leçon (pāṭam ōtal) «īṅṅaṉam»{{FNote}}L'alternative pour le dernier vers du sutra est, sans découpage, entre yiṉṉā ṉētu vīṅkeṉa varūu et yiṉṉā ṉētu vīṅṅaṉa varūu; on peut noter que cela violerait peut-être une règle phonétique du tamoul ancien, interdisant d'avoir une longue devant une double nasale. Cf. M. Shanmugam Pillai, Reconstruction of āṅkanam in Early Tamil Texts, in Collected Papers-1, pp. 44-49, Madurai, 1978.{{/FNote}}.


{{Par}}3{{/Par}}Si l'on dit que le Commentateur aurait donné comme exemple

+#{{C}}NOTEtrii taccaṉ ceyta ciṟu mā vaiyam «le petit char à chevaux fait par le charpentier» (Kuṟun. 61_1){{/C}}

+$pour ataṉiṉ-iyaṟal (=[a.] ``Le consister en un cela''),{{FNote}}Qu'il faudrait dans cette interprétation traduire par: ``être fait par ce[lui]-là''.{{/FNote}}

et [aurait donné]

+#kaṇṇāṟ kottai «aveugle des deux yeux» (litt. «qui-a-un-défaut{{Q}}2{{/Q}} des-yeux-INST2{{Q}}1{{/Q}}»),

+#kālāṉ-muṭavaṉ «infirme d'une (ou des deux) jambe(s)-INST2»,

+$[comme exemples] pour le terme iṉṉāṉ{{FNote}}Qu'il n'aurait pas décomposé en iṉ+āṉ, mais qu'il aurait pris comme un déictique signifiant: «qui a ces qualités-ci».{{/FNote}},{{FNote}}Selon TVG, il s'agit là de la bonne interprétation, car l'énumération du T suivrait de près une énumération de Pāṇini.{{/FNote}}

[répondez] que:

--Il n'en est pas ainsi:

++parce que l'exemple taccaṉ ceyta ciṟu mā-vaiyam «le petit char à chevaux fait par le charpentier» est à inclure lorsqu'il est dit [au sutra précédent] viṉai-mutal karuvi ~aṉai mutaṟṟu ``Possède [pour valeurs] des causes premières telles que l'agent, et l'instrument'', comme il n'est [donc] pas nécessaire de l'attribuer (pāṟ-paṭuttal) à ce sutra-ci,{{FNote}}Le sutra précédent donnait les emplois principaux et celui-ci répartit (pāṟ-paṭuttal) les emplois secondaires qui s'y rattachent, qui «sont du côté de». C'est ainsi que j'explique l'expression qui conclut le sutra: ataṉ-pāla ~eṉmaṉār.{{/FNote}}

++et comme la valeur qui mentionne la modification (vikāram) d'un membre (ciṉai) en la faisant porter par le principal (mutal) ne peut s'obtenir au moyen du terme iṉṉāṉ «celui qui est comme ceci»{{FNote}}L'incompatibilité qu'il voit entre iṉṉāṉ et kaṇṇāṟ kottai est sans doute de forme: iṉṉāṉ représente un certain schéma formel (fait sur un déictique, comme en 19).{{/FNote}}, dites qu'il s'agit d'un commentaire apocryphe (pōli y-urai).


{{Par}}4{{/Par}}Si l'on dit que oṭu et āṉ ont pour vocation (pāla) d'être deux cas [distincts], [répondez] que:

--Il n'en est pas ainsi. Le mélange des cas (vēṟṟumai mayakkam), c'est, n'est-ce pas, le fait que dans une valeur ou dans plusieurs valeurs d'un cas, d'autres cas [puissent] être employés (cēṟal).

++[a.] [Mais] comme, au lieu de cela, en en exceptant quelques-uns, les deux morphèmes casuels sont employés dans toutes les valeurs,

++[b.] et comme, dans la littérature sanskrite (vaṭa nūl), s'il n'y a une différence de valeur (poruḷ vēṟṟumai), on formule [l'existence d'] un [seul] cas, [même] à partir d'une différence de morphème (urupu vēṟṟumai){{FNote}}Il faut se représenter la différence entre la morphologie de langues flexionnelles comme le sanskrit ou le latin, où les descripteurs ont dû distinguer plusieurs «déclinaisons» et celle d'une langue agglutinante comme le tamoul, où l'on a pu dire qu'il n'y avait qu'une déclinaison, pour voir que cet argument est peu convaincant.{{/FNote}},

+*[on doit] dire que [c'est pour cela] qu'ici tous les maîtres ont formulé [qu'ils] ne [sont] qu'un seul cas{{FNote}}Se souvenir pourtant ici de la remarque de 73-8.{{/FNote}}.


Si s'exprimer sans contredire (māṟu-kōṭal) la littérature sanskrite [était] l'une des marques (mēṟkōḷ) du Maître, si l'on dit que lui qui aurait dû être partisan (aṭakkaṟ-pālar āvar) d'inclure le cas vocatif dans le cas origine (eḻuvāy vēṟṟumai) ne l'a pas ainsi inclus (av-v-āṟ-aṭakkal-ilar), [répondez] que:

--Il n'en est pas ainsi: le fait d'inclure le cas vocatif dans le cas origine n'est pas là-bas ce qui est également conclu (muṭital) par tous; [au contraire], étant donné qu'ils disent:

+${{C}}NOTEtrii ēḻ-iyaṉ muṟaiya t-etir-muka vēṟṟumai // vēṟ-eṉa viḷampāṉ peyaratu vikāram-eṉ // ṟ-ōtiya pulavaṉ-u m-uḷaṉ-oru vakaiyā // ṉ-intira ṉ-eṭṭām vēṟṟumai y-eṉṟaṉaṉ «[le cas] a pour logique d'être de sept natures; il y a aussi un lettré qui ne mentionne pas le vocatif à part mais le formule comme une variante du nom[inatif]; par une subdivision, Intiraṉ a dit que c'est le huitième cas»{{/C}}{{C}}NOTEtrii_ L'un des éditeurs attribue ce sutra au Pērakattiyam. Ce n'est pas le même procédé de composition que pour les sūtras du T., puisqu'il faut reconnaître ici trois phrases distinctes, la première étant la continuation d'une strophe précédente: [...] ēḻ iyal muṟaiyatu; etirmuka vēṟṟumai vēṟu eṉa viḷampāṉ peyaratu vikāram eṉṟu ōtiya pulavaṉum uḷaṉ; oru vakaiyāṉ Intiraṉ eṭṭām vēṟṟumai eṉṟaṉaṉ.{{/C}},

il s'ensuit que les grammairiens de [l'école] Aindra (aintira nūlār) ont accepté (nērtal) le cas vocatif comme huitième cas; [et] étant donné que le Maître s'est exprimé en se fondant sur leurs doctrines (matam), [on peut en conclure] qu'il ne va pas les contredire. C'était, n'est-ce pas, pour mettre en lumière ce point de vue que, dans la préface (pāyiram), il est dit {{C}}NOTEtrii Aintira nirainta Tolkāppiyaṉ «Tolkāppiyaṉ rempli de[s doctrines de l'école] Aindra» (Tolk. Pāyiram){{/C}}.


{{Par}}5{{/Par}}A cause de l'expression ``et d'autres semblables'' employée, incluez des exemples comme:

+#kaṇṇāṟ kottai{{FNote}}Il avait signalé auparavant, en 74-3, que Iḷampūraṇar avait la lecture iṉṉāṉ au lieu de iṉ-ṉ-āṉ et qu'il proposait cet exemple pour l'illustrer; mais cela ne lui convenait pas comme explication.{{/FNote}} «qui-a-un-défaut des yeux-INST2»

+#{{C}}NOTEtrii tūṅku kaiyāṉ ōṅku naṭaiya «[jeunes éléphants] avec une [longue] trompe-INST2 pendante et à la démarche altière» (Puṟam 22-1).{{/C}}

+#matiyoṭu* okkum* mukam «visage qui ressemble à la pleine lune-INST1»

+#cūloṭu kaḻutai pāram^ cumantatu «avec un embryon-INST1 [dans le ventre], l'ânesse portait un fardeau».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}



trsl_TC75c


nāṉku*-ākuvatu* -ē (1)

ku eṉa+ peyariya vēṟṟumai+-kiḷavi (2)

~e+ poruḷ āyiṉum^ (3a)
koḷḷum-atu -~ē (3b)


Le quatrième (1)

Le terme casuel qui a pour nom ku (2)

Pour n'importe quelle chose, (3a)

Il est ce qui accepte (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le mot casuel, auquel une formulation antérieure a donné le nom de ku, est le quatrième. Que ce soit n'importe quelle chose (poruḷ), il la reçoit{{FNote}}En d'autres termes, le «datif» n'est pas défini comme le cas du destinataire, mais comme celui du récepteur.{{/FNote}} (ēṟṟal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#antaṇaṟku* āvai+ koṭuttāṉ «il donna une vache aux brahmanes».


{{Par}}3{{/Par}}Afin de pouvoir inclure

++[a.] tous ceux qui, [comme] dans:

+#māṇākkaṟku nūṟ-poruḷ uraittāṉ «il a expliqué à l'étudiant la valeur [d'interprétation] du livre»,

+$ne sont pas mentionnés au moyen de mots ayant pour valeur (poruḷ) le don (koṭai), [mais] au moyen d'autres formes{{FNote}}Uraittal «expliquer» n'est pas l'un des verbes qui veulent dire «donner».{{/FNote}} (vāypāṭu),

++[b.] et les choses qui, comme dans [le cas de]

+#māṇākkaṟku aṟivu koṭuttāṉ «il a donné le savoir à l'étudiant»,

+$ne sont pas transférées (cēṟal) chez le récepteur (koḷvāṉ), après avoir été chose (poruḷ) [propriété] du donneur (koṭuppāṉ), mais apparaissent [directement] là-bas [chez le récepteur],

il a dit e+ poruḷ āyiṉum ``pour n'importe quelle chose''.


{{Par}}4{{/Par}}Même s'il y a d'autres valeurs [possibles], étant donné que la valeur de réception (kōṭal) est la plus éminente (ciṟappu), il a dit: ``Pour n'importe quelle chose, [il est ce] qui accepte''.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC76c


ataṟku viṉai ~uṭaimaiyiṉ (1a)
ataṟku* uṭampaṭutaliṉ (1b)

ataṟku+ paṭu poruḷiṉ (2a)
atu ~āku kiḷaviyiṉ (2b)

ataṟku^ yāppu*-uṭaimaiyiṉ (3a)
ataṉ+ poruṭṭu*-ātaliṉ* (3b)

^naṭpiṉ+ pakaiyiṉ+ kātaliṉ+ ciṟappiṉ eṉṟu* (4)

a+ poruḷ+ kiḷavi -~um (5a)
ataṉ pāla ~eṉmaṉār (5b)


Le fait qu'il y ait action
[dirigée] vers un cela, (1a)

Le consentir à un cela (1b)

La valeur du coïncider avec un cela, (2a)

L'expression du devenir un cela, (2b)

L'avoir lien avec un cela, (3a)

L'avoir un cela pour but, (3b)

L'amitié, l'inimitié,
l'amour et l'importance, (4)

Toutes les expressions [ayant] ces valeurs (5a)

Sont de ses types [d'emploi], dit-on (5b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}[glose du sutra:]

+*[a.] ``Le fait qu'il y ait action [dirigée] vers un cela'' (ataṟku viṉai ~uṭaimai) [est illustré par]:

+#karumpiṟku vēli «une clôture pour la canne à sucre»

+$L'action ici est le service rendu (upakāram).


+*[b.] ``Le consentir à un cela'' (ataṟku* uṭampaṭutal) [est illustré par]:

+#cāttaṟku makaḷ uṭampaṭṭār «il a consenti sa fille à Sāttan»


+#cāṉṟōr kolaikku* uṭampaṭṭār «Ceux-qui-sont-des-Exemples ont consenti au meurtre»

+$[en est] aussi une.


+*[c.] ``La valeur du coïncider avec un cela'' (ataṟku+ paṭu poruḷ), [c'est], lorsque l'on distribue (pakuttal) une chose commune (potu), la valeur du tomber dans l'une des subdivisions (paṅku); [comme dans] l'exemple:

+#cāttaṟku+ kūṟu koṟṟaṉ «Koṟṟaṉ est l'alter ego de Cāttaṉ» (litt. «son [autre] moitié»){{FNote}}Koṟṟaṉ participe des qualités de Cāttaṉ. TVG glose: cāttaṟku+ kūṟa+-paṭṭa kuṇaṅkaḷil koṟṟaṉum pāti paṅku uṇṭu. Il rapproche de cette expression du Tēvāram (V-64): maṭantai kūṟu tāṅkiya, où Śiva est dit avoir pour moitié (kūṟu) de sa personne «la jeune femme».{{/FNote}}


+*[d.] ``L'expression du devenir un cela'' (atu ~āku kiḷavi) [est illustré par]:

+#kaṭicūttirattiṟku+ poṉ «de l'or pour [faire] une ceinture»

+$Etant donné que l'or se métamorphose (tirital) en ceinture, il a dit ``l'expression du devenir un cela'' (litt. «l'expression qui devient un cela»).


[Le mot] ``expression'' (kiḷavi) [désigne en fait] la chose (poruḷ).{{FNote}}C'est l'or qui devient ceinture et non pas le mot «or».{{/FNote}}


+*[e.] ``l'avoir lien avec un cela'' (ataṟku^ yāppu* uṭaimai) [est illustré par]:

+#kaikku^ yāppu* uṭaiyatu kaṭakam «le bracelet tient [bien] au bras».


+*[f.] ``l'avoir un cela pour but'' (ataṟ-poruṭṭ-ātal):

+#kūḻiṟku+ kuṟṟ-ēval ceyyum «il fait de menus travaux pour du kūḻ».{{FNote}}Il est soit payé en nature, soit nourri.{{/FNote}}


+*[g.] ``L'amitié'' (naṭpu) [est illustré par]:

+#avaṟku naṭṭāṉ «c'est un ami à lui»

+#avaṟku+ tamaṉ «c'est un des siens»


+*[h.] ``L'inimitié'' (pakai) [est illustré par]:

+#avaṟku+ pakai «il est ennemi envers lui»

+#avaṟku māṟṟāṉ «il est son rival»


+*[i.] ``L'amour'' (kātal) [est illustré par]:

+#naṭṭārkku+ kātalaṉ «il a de l'amour pour ses amis»

+#putalvaṟku* aṉp-uṟum «il éprouve de l'affection pour son fils»


+*[j.] ``L'importance'' (ciṟappu) [est illustré par]:

+#Vaṭuk-aracarkku+ ciṟantār Cōḻiya-~aracar «les rois Chola sont importants [comme alliés] pour les rois Vaḍugar»

+#kaṟpārkku+ ciṟantatu cevi «pour ceux qui étudient, [le sens qui] importe, [c'est] l'ouïe».

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}L'expression employée, ``ces valeurs'' (a+ poruḷ), [veut dire] «les valeurs telles» (aṉṉa poruḷai). De même que dans l'expression:

+#iv= āṭai -~um a+ nūlāṉ iyaṉṟatu «ce vêtement-ci aussi est fait de ce fil-là».{{FNote}}Voulant dire «d'un tel fil». Le fil est semblable et non pas identique.{{/FNote}}

C'est-à-dire qu'elle veut dire aṉṉa piṟa -~um «et d'autres semblables».{{FNote}}Expression fréquente à la fin des énumérations, pour se prémunir verbalement contre les oublis.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Etant donné qu'il a dit ``les expressions [ayant] ces valeurs'', [on doit] inclure tous les exemples comme:

+#piṇikku maruntu «remède pour la maladie»

+#naṭṭāṟku+ tōṟkum «il se laisse convaincre par son ami-DAT.» (litt. «il perd à son ami-DAT.»){{FNote}}TVG rapproche ce passage de Kali 43-10/11; taṉ naṭṭārkkut tōṟṟalai nāṇātōṉ «il n'a pas honte de la défaite devant ses amis [dans la discussion]».{{/FNote}}

+#avaṟku+ takkāḷ ivaḷ «elle est celle qui lui convient»

+#{{C}}NOTEtrii uṟṟārkk-uriyar poṟ-ṟoṭi makaḷir «elles appartiennent à ceux à qui les ont éprouvées [corporellement], les filles aux bracelets d'or» (Iṟaiyaṉār akapporuḷ urai, 14){{/C}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC77c


aint-ākuvatu* -ē (1)

iṉ= eṉa+ peyariya vēṟṟumai+-kiḷavi (2)

~itaṉiṉ-iṟṟu*-itu (3a)
~eṉṉum-atu -~ē (3b)


Le cinquième (1)

Le terme casuel qui a pour nom iṉ (2)

[Est] ce qui dit que (3b)

«ceci est tel que ceci par rapport à ceci» (3a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le mot casuel, auquel une formulation antérieure a donné le nom de iṉ, est le cinquième. Il exprime pour sens (poruṇmai): «cette chose-ci (poruḷ) a cette propriété-ci (taṉmai) par rapport à cette chose-ci».

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Le cinquième [cas] possède quatre sens: la comparaison (poruvu), la limite (ellai), l'éloignement (nīkkam), la cause (ētu);

+*[a1.] parmi elles, la comparaison se subdivise en deux: la comparaison de contraste (uṟaḻ-poruvu){{FNote}}C'est le cas où les deux référents comparés diffèrent: comparatif d'inégalité. On peut faire le rapprochement avec la terminologie employée en 16-2 pour désigner les termes de comparaison: uṟaḻ-poruḷ et tuṇai-poruḷ.{{/FNote}} et la comparaison de ressemblance (uvama-p-poruvu).


+*[a2.] La cause tombe aussi sous deux divisions: la raison (ñāpaka-~ētu) et la cause efficiente (kāraka-~ētu).

++[b1.] Parmi elles, le sens de raison (ñāpaka-~ētu) a été mentionné précédemment [en 74.1.j] [et] le sens de cause efficiente (kāraka-~ētu) s'obtient [quand il est dit au sutra 78] ``crainte'' (accam) et ``[origine d'un] devenir'' (ākkam).{{FNote}}Il lui faut une autorité dans le T pour justifier sa classification. Selon 74.1.j, on l'obtient aussi en 74.1.d.{{/FNote}}


+*[b2.] Le sens d'éloignement (nīkkam) est obtenu [quand il est dit au sutra 78] ``séparation'', ``détachement''.


+*[b3.] Les deux autres [sens] sont à inclure dans [la formule] ``ceci est tel que ceci par rapport à ceci'' (itaṉiṉ iṟṟu* itu), parce que cette [formule] exprime ces deux-là en deux fois{{FNote}}Selon le commentateur de l'édition Kaḻakam, il faut lire la formule deux fois, une fois comme un comparatif d'égalité: «ceci est aussi X que ceci», et une fois comme un comparatif de supériorité: «ceci est plus X que ceci».{{/FNote}} (muṟai).


+*La valeur de limite (ellai) se rencontre par exemple dans:

+#Karuvūriṉ kiḻakku «à l'Est par rapport à Karuvūr»

+#itaṉiṉ ūṅku «plus haut que ceci».

Bien que les termes kiḻakku «à l'Est» et ūṅku «haut» ne soient pas des verbes idéels (viṉai-k kuṟippu), étant donné qu'ils admettent pour valeur (poruḷ paṭutal) «est-tel-NEUTRE» (iṟṟu), on peut les désigner par iṟṟu{{FNote}}Rappelons que iṟṟu figure dans la formule «itaṉiṉ iṟṟ-itu» qui figure dans le sutra pour représenter la forme générale des comparaisons; il y a des considérations analogues en 19-4.{{/FNote}}.

Pour la valeur de comparaison (porūu), nous obtiendrons des exemples ultérieurement [au sutra suivant].

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC78c


vaṇṇam vaṭivu* -ē ~aḷavu* -ē cuvai -~ē (1)

taṇmai vemmai ~accam eṉṟā (2)

naṉmai tīmai ciṟumai perumai (3)

vaṉmai meṉmai kaṭumai ~eṉṟā (4)

mutumai ~iḷamai ciṟattal iḻittal (5)

putumai paḻamai (6a)
~ākkam eṉṟā (6b)

~iṉmai ~uṭaimai nāṟṟam^ tīrtal (7)

paṉmai ciṉmai paṟṟu-viṭutal eṉṟu* (8)

aṉṉa piṟa -~um ataṉ pāla ~eṉmaṉār (9)


Couleur, forme, mesure, saveur, (1)

Fraîcheur, chaleur et crainte, (2)

Bonté, méchanceté, petitesse, grandeur, (3)

Force, douceur, et vivacité, (4)

Vieillesse, jeunesse, prééminence, infériorité, (5)

Nouveauté, ancienneté, (6a)

Et [origine d'un] devenir (voir 92), (6b)

Indigence, possession, odeur, séparation, (7)

Abondance, paucité et détachement, (8)

Et d'autres semblables,
sont ses types d'emploi, dit-on (9)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Ceux dont l'énumération commence par ``couleur'' (vaṇṇam) et finit par ``détachement'' (paṟṟuviṭutal), et d'autres qui leur sont semblables, sont de la compétence (tiṟam) du cinquième cas.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}++``Couleur'' (vaṇṇam), [cela veut dire] veṇmai «blancheur», karumai «noirceur», etc.;

++``forme'' (vaṭivu), [cela veut dire] vaṭṭam «rond», caturam «carré», etc.;

++``mesure'' (aḷavu), [cela veut dire] neṭumai «fait d'être long», kuṟumai «fait d'être court», etc.;

++``saveur'' (cuvai), [cela veut dire] kaippu «amertume», puḷippu «acidité», etc.;

++``odeur'' (nāṟṟam), c'est naṟu-nāṟṟam «bonne odeur», tī-nāṟṟam «mauvaise odeur», etc.


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#kākkaiyiṟ karitu kaḷam-paḻam «Le fruit du Carissa est [aussi/plus] noir que le corbeau» (voir 17-4)

+#itaṉiṉ vaṭṭam itu «Ceci est [aussi/plus] rond que ceci»

+#itaṉiṉ* ^neṭitu* itu «aussi long»{{FNote}}On a dans tous les cas la possibilité d'une comparaison égale ou inégale (cf. 77-2-b3). Pour alléger la traduction, je ne mentionne que la première et ne répéte pas dans les traductions les «ceci» qui sont comparés.{{/FNote}}

+#itaṉiṉ+ ^tīvitu* itu «aussi doux [de goût]»

+#itaṉiṉ+ ^taṇṇitu* itu «aussi froid»

+#itaṉiṉ veytu* itu «aussi chaud»

+#itaṉiṉ* ^naṉṟu* itu «aussi bon»

+#itaṉiṉ+ ^tītu* itu «aussi mauvais»

+#itaṉiṉ+ ciṟitu* itu «aussi petit»

+#itaṉiṉ+ peritu* itu «aussi grand»

+#itaṉiṉ valitu* itu «aussi ferme»

+#itaṉiṉ melitu* itu «aussi doux [au toucher]»

+#itaṉiṉ+ kaṭitu* itu «aussi vif»

+#itaṉiṉ mutitu* itu «aussi vieux»

+#itaṉiṉ iḷaitu* itu «aussi jeune»

+#itaṉiṉ+ ciṟantatu* itu «aussi important»

+#itaṉiṉ iḻintatu* itu «aussi vil»

+#itaṉiṉ+ putitu* itu «aussi nouveau»

+#itaṉiṉ+ paḻaitu* itu «aussi ancien»

+#ivaṉiṉ ilaṉ ivaṉ «Il est aussi dépourvu que lui»

+#ivaṉiṉ uṭaiyaṉ ivaṉ «Il est aussi possédant que lui»

+#itaṉiṉ* ^nāṟum itu «Ceci sent autant que ceci»

+#itaṉiṉ+ pala ~ivai «Ces [groupes]-ci sont aussi nombreux que celui-ci»

+#itaṉiṉ+ cila ~ivai «Ces [groupes]-ci sont aussi peu nombreux que celui-ci»


+*``la crainte''{{FNote}}Il a été dit en 77.2.b1 que cela représente le sens de cause.{{/FNote}} (accam) [est illustrée par]:

+#kaḷḷariṉ añcum «il a peur des voleurs»


+*``[l'origine d'un] devenir'' (ākkam) [est illustré par]:

+#vāṇikattiṉ āyiṉāṉ «il est devenu [riche] du fait du commerce»{{FNote}}Cf. 74.1.d.{{/FNote}}


+*``la séparation'' (tīrtal) [est illustrée par]:

+#ūriṉ+ ^tīrntāṉ «il a quitté le village»


+*``le détachement'' (paṟṟuviṭutal) [est illustré par]:

+#kāmattiṟ paṟṟuviṭṭāṉ «il s'est détaché de la passion»


{{Par}}4{{/Par}}En exceptant les quatre qui commencent par ``la crainte'', les vingt-quatre restants sont un moyen de détailler (virittal) la valeur de comparaison (porūu) fondée sur une différence dans des qualités qui sont comparables (ottal).


{{Par}}5{{/Par}}Parce qu'il a dit ``et d'autres semblables'', [on doit] inclure des exemples comme:

+#avaṉiṉ aḷiyaṉ ivaṉ «il est plus compatissant que lui»,

+#ataṉiṟ cēyttu* itu «ceci est plus loin que cela»

+#ikaḻcciyiṟ keṭṭaṉ «il s'est perdu par le mépris»

+#makiḻcciyiṟ maintuṟṟāṉ «il était ivre de joie»


{{Par}}6{{/Par}}Parce qu'elle se rencontre [le plus] fréquemment dans l'usage, avec plusieurs formes (vāypāṭu), étant donné que c'est la valeur de comparaison (porūu-p poruḷ) qui est la plus éminente (ciṟappu), c'est elle qu'il a détaillée majoritairement.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC79c


āṟu* ākuvatu* -ē (1)

atu ~eṉa+ peyariya vēṟṟumai+-kiḷavi (2)

taṉṉiṉ -um piṟitiṉ -um (3a)

itaṉatu* itu ~eṉum (3b)

aṉṉa kiḷavi+ (4a)

kiḻamaittu* atu -~ē (4b)


Le sixième (1)

[Est] le terme casuel qui a pour nom atu (2)

[Il] a [pour valeur] la possession (4b)

Par rapport à soi, ou à ce qui est autre, (3a)

[Formulée] en expressions telles, (4a)

Qu'elles disent «un ceci d'un ceci» (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le mot casuel, auquel une formulation antérieure a donné le nom de atu, est le sixième. Il a pour valeur la [relation de] possession (kiḻamai) qui se manifeste du fait d'une expression (kiḷavi) où l'on a l'intuition (paṭa niṟṟal) d' ``un ceci d'un ceci'' (itaṉatu* itu),{{FNote}}J'hésitais pour cette formule (itaṉatu* itu) entre deux traductions: 1# un énoncé complet «ceci est de ceci», exprimant la possession, avec un sujet postposé (itu) venant compléter un prédicat noyau (itaṉatu «est de ceci»); 2# un syntagme ne constituant pas un énoncé complet mais fournissant le modèle syntaxique des constructions où figure le sixième cas «ceci de ceci». TVG choisit la seconde interprétation.{{/FNote}}, à cause de soi (tāṉ) ou d'un autre (piṟitu), qui est [là] comme possesseur (uṭaiyatu). C'est dire que le sixième [cas] a pour valeur la possession (kiḻamai), et que cette possession est [de] deux [genres]: la possession intrinsèque (taṟ-kiḻamai), [c'est-à-dire] qui vient par le soi, et la possession extrinsèque (piṟitiṉ-kiḻamai), [c'est-à-dire] qui vient par un autre.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}L'expression employée ``par rapport à soi'' [veut dire] une chose (poruḷ) qui ne fait qu'un (oṟṟumai ~uṭaimai) avec le soi (tāṉ). L'expression employée ``[par rapport] à ce qui est autre'' [veut dire] une chose qui est autre (vēṟu) par rapport au soi.


{{Par}}3{{/Par}}S'il en est ainsi, si l'on demande pourquoi, au lieu de dire «à lui est la possession qui a pour cause le soi ou ce qui est autre» (taṉṉiṉ -um piṟitiṉ -um ākiya kiḻamaittu), avoir dit ``il a pour valeur la possession, par rapport à soi, ou à ce qui est autre, formulée en expressions telles, qu'elles disent «un ceci d'un ceci»'', [répondez que]:

--Possession d'objet (poruḷ+ kiḻamai), possession de qualité (paṇpu+ kiḻamai), possession d'action (toḻil+ kiḻamai), et [d'autres] qui leurs sont semblables, les possessions sont plusieurs. Au lieu d'en signaler une [particulière] parmi elles, afin de dire qu'il signale (cuṭṭutal) seulement la possession qui est manifestée (tōṉrutal) par les mots ``un ceci d'un ceci'', il a dit: ``[il] a [pour valeur] la possession, par rapport à soi, ou à ce qui est autre, formulée en expressions telles, qu'elles disent «un ceci d'un ceci»''


{{Par}}4{{/Par}}Afin d'inclure aussi les syntagmes (toṭar) avec morphèmes [casuels] (urupu) de pluriel (paṉmai), qui sont [du type] «itaṉa ~ivai» «ceux-ci de ceci», il a dit ``en expressions telles''.


{{Par}}5{{/Par}}Possession intrinsèque (taṟ-kiḻamai) de plusieurs choses groupées (kuḻuvutal) qui sont unies, possession intrinsèque de plusieurs choses groupées qui diffèrent, possession intrinsèque de ce qui est co-naturel (oṉṟ-iyaṟal), possession de membre (uṟuppu), possession intrinsèque qui a pour cause une transformation physique (mey-tirintu*_āya taṟ-kiḻamai) (voir infra 80-3-E), la possession intrinsèque se subdivise en cinq (voir infra 80-3-ABCDE).


{{Par}}6{{/Par}}Possession de chose (poruḷ), possession de lieu (nilam), possession de temps (kālam), la possession extrinsèque (piṟitiṉ kiḻamai) se subdivise en trois. Nous en montrerons des exemples ultérieurement (cf. 80-3-FGH).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC80c


iyaṟkaiyiṉ uṭaimaiyiṉ (1a)
muṟaimaiyiṉ+ kiḻamaiyiṉ+ (1b)

ceyaṟkaiyiṉ mutumaiyiṉ viṉaiyiṉ eṉṟā (2)

karuviyiṉ+ ^tuṇaiyiṉ+ kalattiṉ mutaliṉ (3)

oru-vaḻi ~uṟuppiṉ+ (4a)
kuḻuviṉ eṉṟā (4b)

terintu-moḻi+ ceytiyiṉ* (5a)
^nilaiyiṉ vāḻcciyiṉ+ (5b)

^tirintu vēṟu-paṭūum piṟa -~um aṉṉa (6)

kūṟiya maruṅkiṉ+ (7a)
^tōṉṟum^ kiḷavi (7b)

~āṟaṉ pāla (8a)
~eṉmaṉār pulavar (8b)


Du fait de la nature, de la propriété, (1a)

De la parenté, de la possession [par excellence], (1b)

De l'artificialité, de la vieillesse, ou de l'action, (2)

Du fait de l'instrument, du compagnon,
du document ou du principal, (3)

Du fait du membre qui est aspect partiel [d'un tout], (4a)

Ou du fait du groupe, (4b)

Du fait de la composition
qui se dit en mots choisis, (5a)

Du fait du lieu, de l'habitat, (5b)

Ou d'autres analogues, métamorphosés ou variants, (6)

Les expressions qui sont employés (7b)

Dans ces occasions qui viennent d'être mentionnées, (7a)

Du sixième [cas], sont les types d'emploi, (8a)

Disent les lettrés (8b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les mots dont l'énumération commence par iyaṟkai ``nature'' et finit par vāḻcci ``habitat'', ainsi que d'autres qui [sous une forme] modifiée [leurs sont] analogues, tous mots qui apparaissent avec pour valeur la possession (kiḻamai), laquelle a été mentionnée précédemment, sont de la compétence (tiṟam) du sixième cas, ainsi disent les lettrés (pulavar).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Bien qu'il ait dit ``ou d'autres analogues, métamorphosés ou variants'', [on doit] comprendre que le fait d'être métamorphosés (tirital) ou d'être variants (vēṟu-paṭutal) [ne s'applique] qu'à certains (oru-cāraṉa) de ceux qui sont embrassés (taḻuvutal) par l'expression employée ``ou d'autres analogues''.


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#eḷḷatu kuppai «le tas de sésame»,

+#paṭaiyatu kuḻām «l'ensemble de l'armée»,

+*[A&B] expressions [qui illustrent] la possession par un groupe (kuḻūu+ kiḻamai). Elles sont, respectivement (muṟaiyāṉ-ē), le groupement de plusieurs choses identiques, et le groupement de plusieurs choses différentes{{FNote}}Cf. 79-5. Tous les grains du tas sont semblables, mais dans l'armée il y a des fantassins, des cavaliers, etc.{{/FNote}}.


+#cāttaṉat-iyaṟkai «le caractère de Sāttan»,

+#nilattat-akalam «la largeur de la terre»,

++[C1] expressions [qui illustrent] la possession de nature (iyaṟkai-k kiḻamai).


+#cāttaṉatu nilaimai «la situation de Sāttan»

+#cāttaṉat-illāmai «l'absence de Sāttan»

++[C2] expressions [qui illustrent] la possession de statut (nilai+ kiḻamai).


+*[C] Ces derniers [groupes d'exemples illustrent] la possession de ce qui est co-naturel (oṉṟ-iyaṟ-kiḻamai).


+#yāṉaiyatu kōṭu «la défense de l'éléphant»

+#puliyat-ukir «la griffe du tigre»

+*[D] expressions [qui illustrent] la possession de membre (uṟuppiṉ kiḻamai). Afin d'informer que le membre (uṟuppu) est partiel (ēkatēcam) par rapport à la chose, il a dit ``membre, qui est aspect partiel [d'un tout]''.{{FNote}}Selon TVG, l'explication de cette redondance est rythmique. Il fallait un pied de plus.{{/FNote}}


+#cāttaṉatu ceyaṟkai «ce qui est non naturel chez Sāttan»,

+#cāttaṉatu kaṟṟ-aṟivu «la connaissance apprise par Sāttan»,

++[E1] expressions [qui illustrent] la possession d'artificialité (ceyaṟkai-k kiḻamai).


+#aracaṉatu mutumai «le grand âge du roi»,

+#aracaṉatu mutirvu «la maturité du roi»,

++[E2] expressions [qui illustrent] la possession de vieillissement (mutumai-k kiḻamai). Etant donné que ce qui est appelé «vieillissement» (mutumai) est ce qui, sans se fonder sur une cause extrinsèque (piṟitu), [mais] étant fondé sur le temps (kālam), est l'âge (paruvam) qui irréversiblement (orutalai-y-āka) apparaît dans le référent, au lieu de l'inclure dans l'artificialité, il l'a mentionné à part{{FNote}}Le vieillissement n'est donc ni naturel, ni artificiel.{{/FNote}}.


+#cāttaṉatu toḻil «le travail de Sāttan»

+#cāttaṉatu celavu «le départ de Sāttan»

++[E3] ces expressions [illustrent] la possession d'action (viṉai-k-kiḻamai).


+*[E] Ces derniers [illustrent] la possession intrinsèque de matière transformée (mey tirint-āya taṟ-kiḻamai, voir 79-5).{{FNote}}Il semble que les exemples cités dans ces cas correspondent à des phrases nominalisées, dont le sujet serait devenu possesseur et le prédicat objet de la possession.{{/FNote}}


+#cāttaṉat-uṭaimai «[les] possession[s] de Sāttan»

+#cāttaṉatu tōṭṭam «le jardin de Sāttan»

++[F1] ces expressions [illustrent] la possession de propriété (uṭaimai-k kiḻamai).


+#maṟiyatu tāy «la mère du chevreau»,

+#maṟiyatu tantai «le père du chevreau»,

++[F2] ces expressions [illustrent] la possession de parenté (muṟaimai-k kiḻamai).


+#icaiyatu karuvi «instrument de musique»,

+#vaṉaikalattatu tikiri «tour [de potier] [qui a servi à la fabrication] du pot pétri»,

++[F3] ces expressions [illustrent] la possession d'instrument] (karuvi-k kiḻamai).


+#avaṉatu tuṇai «sa compagne»

+#avaṉat-iṇaṅku «celle avec qui il s'entend» (litt. «sa bonne entente»)

++[F4] ces expressions [illustrent] la possession de compagnie (tuṇai-k kiḻamai).


+#nilattat-oṟṟi-k-kalam «l'acte d'hypothèque du terrain»,

+#cāttaṉatu vilai-t-tīṭṭu «l'acte de la vente par Sāttaṉ»,

++[F5] ces expressions [illustrent] la possession de document (kala-k kiḻamai).


+#oṟṟiyatu mutal «le capital de l'hypothèque»

+#oṟṟiyatu poruḷ «la chose sous hypothèque»

++[F6] ces expressions [illustrent] l'appartenance de principal (mutaṟ-kiḻamai).


+#kapilaratu pāṭṭu «le poème de Kapilar»

+#paraṇaratu pāṭṭiyal «le traité poétique de Paraṇar»

++[F7] ces expressions [illustrent] la possession d'[une] ~oeuvre [par son auteur] (ceyyuṭ kiḻamai). Comme elles sont constituées de mots, choisis avec discernement, elles ont été [désignées par l'expression] ``composition qui se dit en mots choisis''.{{FNote}}Selon TVG, dans l'expression terintu moḻi ceyti, il faut comprendre terintu moḻi comme le nom formé sur terintu moḻital «s'exprimer avec discernement» (il y a un phénomène analogue chez Cēṉā. en 462-3 avec l'expression koṇṭu muṭipu). Quant à ceyti «composition», c'est un dérivé nominal de cey «faire, composer».{{/FNote}}


+*[F]Celles-ci, [qui viennent d'être citées], [illustrent] la possession extrinsèque (piṟitiṉ kiḻamai) d'objet (poruḷ).


+#murukaṉatu kuṟiñci-nilam «la région de Kuriñji [qui est le domaine] du [dieu] Murugan»

+#veḷḷiyat-āṭci «le règne de [la planète] Vénus»

++[G1 & H1] ces expressions [illustrent] la possession par excellence (kiḻamai-k kiḻamai){{FNote}}Nous traduisons ce terme redoublé par un superlatif; kuṟiñci est le lieu par excellence de murukaṉ. Il s'agit de la relation la plus arbitraire, celle que l'on ne peut justifier qu'en renvoyant à elle-même. C'est une relation quintessenciée.{{/FNote}}.


+#kāṭṭat-i-yāṉai «l'éléphant de la forêt»,

+#yāṉaiyatu kātu «la forêt de l'éléphant»,

++[G2 & F8] ces expressions [illustrent] la possession d'habitat (vāḻcci-k kiḻamai).


+*[G] Parmi elles, les expressions murukaṉatu kuṟiñci-nilam et yāṉaiyatu kāṭu [illustrent] l'appartenance extrinsèque de lieu (nilam),

+*[F] [mais] l'expression kāṭṭat-i-yāṉai [illustre] la possession extrinsèque d'objet.

+*[H] [et] l'autre (i.e. «le règne de Vénus») [illustre] l'appartenance extrinsèque de temps.


{{Par}}4{{/Par}}A cause de l'expression employée ``Ou d'autres analogues, métamorphosés ou variants'', [on doit] inclure [la série] d'expressions commençant par:

+#eṭ-cāntu «pâte de sésame»

+#kōṭṭu-nūṟu «poudre de défense [d'éléphant]»{{FNote}}Il n'y a curieusement pas de marque de 6ème cas ici. On attendrait: eḷḷatu cāntu et kōṭṭatu nūṟu.{{/FNote}}

+#cāttaṉat-oppu «l'égal de Sâttan»

+#tokaiyatu viri «le détail du total»

+#poruḷatu kēṭu «la perte de l'objet»

+#collatu poruḷ «le référent du mot»

Parmi elles, les expressions [comme] eṭ-cāntu, kōṭṭu nūṟu,{{C}}NOTEf Version de GA. Ā.Nā a kōṭṭatu nūṟu.{{/C}} etc. étant complètement transformées,{{FNote}}En d'autre termes, l'objet de la transformation a été perdu; il est donc délicat de le considérer comme lui survivant pour la qualifier.{{/FNote}} il les a mentionnées à part [de E].


{{Par}}5{{/Par}}Ainsi sont détaillées (virittal) les possessions intrinsèque et extrinsèque énumérées plus haut.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC81c


ēḻākuvatu* -ē (1)

kaṇ= eṉa+ peyariya vēṟṟumai+-kiḷavi (2)

viṉai-cey=_iṭattiṉ* ^nilattiṉ+ kālattiṉ (3)

aṉai vakai+ kuṟippiṉ+ (4a)
^tōṉṟum-atu -~ē (4b)


Le septième, (1)

[Est] le terme casuel qui a pour nom kaṇ: (2)

Il est ce qui se manifeste (4b)

Grâce à des visées, qui se répartissent
selon les subdivisions (4a)

D'action circonstante, de lieu ou de temps. (3)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le mot casuel auquel une formulation antérieure a donné le nom de kaṇ est le septième. Il apparaît dans les ``visées'' (kuṟippu) de ces trois: la localisation (iṭam) que constitue le fait qu'une action soit en train de se faire{{FNote}}C'est-à-dire, comme on va le voir en 81-4 dans un exemple, une action qui sert de repère à une autre action.{{/FNote}}, la localisation que constitue l'emplacement (nilam), et la localisation que constitue le temps (kālam). C'est-à-dire que le septième [cas] a pour valeur la localisation (iṭam){{FNote}}Le premier sutra consacré à chaque cas donne toujours la caractérisation la plus générale possible, avant que le second n'entre dans les détails.{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}L'expression employée ``ce qui se manifeste grâce à des visées'' veut dire que ce cas apparaît [sur les noms de lieu, de temps ou d'événement] lorsqu'on les considère (kuṟittal) comme des localisations (iṭam). C'est-à-dire que s'ils ne sont pas considérés comme localisations, le [septième] cas n'apparaît pas dans ces noms.


{{Par}}3{{/Par}}De par le principe `conclure par le genre' (taṉ= iṉa muṭittal), [on doit] comprendre que les mots des autres cas, eux aussi, lorsqu'il n'y a pas visée de leurs valeurs respectives, ne se rencontrent pas dans les noms [qui les acceptent] respectivement.{{FNote}}On imagine cependant moins facilement un nom qui soit spécialisé dans les valeurs d'objet, d'instrument, etc. Cela peut expliquer que la distinction n'ait été faite qu'ici pour les noms de lieu, etc.{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#taṭṭu+-puṭaikkaṇ vantāṉ «il arriva au cours du combat singulier»,

+#māṭattiṉ-kaṇ iruntāṉ «il était dans la maison à étage»,

+#kūtir+-kaṇ vantāṉ «il arriva pendant [la saison de] Kūdir».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC82c


kaṇ kāl puṟam akam (1a)
uḷ= uḻai kīḻ mēl (1b)

piṉ cār ayal puṭai (2a)
tēvakai ~eṉāa (2b)

muṉ= iṭai kaṭai talai (3a)
valam iṭam eṉāa (3b)

~aṉṉa piṟa -~um (4a)
ataṉ-pāla ~eṉmaṉār (4b)


En présence, au pied, dehors, à l'intérieur, (1a)

dedans, auprès, dessous, dessus, (1b)

Derrière, au bord, à côté, sur le flanc, (2a)

Ou aux points cardinaux, (2b)

Devant, entre, en bout, en tête, (3a)

au pouvoir ou à l'endroit, (3b)

Et d'autres semblables, (4a)

Sont ses types d'emploi, dit-on (4b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les dix-neuf valeurs énumérées en commençant par ``En présence'' et en finissant par ``à l'endroit'', et d'autres qui leur sont semblables, sont de la compétence (tiṟam) du septième [cas].

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}La valeur ``en présence'' (kaṇ, litt. «dans les yeux»){{FNote}}Il ne faut pas oublier que kaṇ est le morphème ordinaire de locatif. La présence de kaṇ dans cette liste de valeurs particulières est donc à justifier.{{/FNote}} est le sens de localisation qui est exprimé par la particule kaṇ dans:

+#{{C}}NOTEtrii kaṇ ^niṉṟu kūṟutal āṟṟāṉ avaṉ āyiṉ «s'il est incapable de [me] parler en face» (ou «dans les yeux» Kali 37-8){{/C}}{{FNote}}Comparer avec Kali:47_4: nallārkaṇ+ ^tōṉṟum aṭakkam (c'est-à-dire, selon TVG: nallavarkaḷ muṉṉar), cité en 255-2-c.{{/FNote}}

et dans:

+#{{C}}NOTEtrii kaṇ= akal% ñālam «le monde aux vastes espaces» (Puṟam:35-29, Tirikaṭukam: K.V.){{/C}} (idem 250-4){{FNote}}Le rapprochement entre ces deux exemples semble forcé. J'ai choisi le premier pour la traduction du sutra.{{/FNote}}


Le terme tēvakai ``points cardinaux''{{FNote}}Le terme n'est pas dans T.Lex. On peut le découper en tēm «pays» + vakai «subdivision».{{/FNote}} [désigne] les subdivisions directionnelles (ticai+ kūṟu) [Nord, Sud, etc.]. [On doit] comprendre, en observant l'usage, la variété de valeur des termes ``En présence, au pied, dehors, à l'intérieur, dedans, etc.''


{{Par}}3{{/Par}}En disant à «celui qui [vous] a parlé dans les yeux» (kaṇṇiṉṟu colliyāṉ):

+#eṉkaṇ ^niṉṟu* ivai collaṟ -pālai ~allai{{C}}NOTEf L'édition de Ā.Nā. donne kaṇṇiṉiṉṟivai ... et celle de kaḻakam le texte que nous avons choisi.{{/C}} «il ne t'appartient pas de dire ces choses en te tenant [devant] moi-LOC.»,


en appellant «le champ en contrebas du village» (ūr -kāṟ cey, litt. «au pied du village»):

+#ūrkkaṇ+ cey «le champ au village-LOC.»{{FNote}}Il est impossible de rendre avec une seule préposition (comme dans) en français toutes les nuances de sens que Cēṉā., par un tour de force, veut faire exprimer à kaṇ en montrant qu'il peut remplacer tous les termes de la liste donnée dans le sutra. Plus modestement, nous nous essayons lorsque cela est possible de remplacer les prépositions ayant un contenu plus concret et précis par des prépositions plus «abstraites» comme dans, à, chez, en, sur, etc.{{/FNote}},


en disant de «celui qui a pénétré à l'intérieur du fort» (eyil -akattu pukuntāṉ):

+#eyiṟkaṇ+ pukkāṉ «il pénétra [dans] le fort-LOC.»,


en appelant «l'arbre qui est à l'extérieur du village» (ūr puṟattu niṉṟa marattai):

+#ūrkkaṇ maram «l'arbre [hors] le village-LOC.»


en disant de «celui qui était à l'intérieur de la maison» (il= -uḷ iruntāṉ):

+#iṟkaṇ iruntāṉ «il était [en] la maison-LOC.»,


en disant de «celui qui était auprès du roi» (aracaṉ -uḻai ~iruntāṉ):

+#aracaṉkaṇ iruntāṉ «il était [près] le roi-LOC.»,


en disant de «la vache qui était couchée au pied de [l'arbre] banyan» (āliṉ -kīḻ+ kiṭanta ~ā, litt. «en bas du banyan»):

+#āliṉkaṭ kiṭantatu «elle était couchée [au] banyan-LOC.»,


en disant du «singe qui était sur l'arbre» (marattiṉ -mēl irunta kuraṅkai):

+#marattiṉkaṇ iruntatu «il était [dans] l'arbre-LOC.»,


en disant de «celui qui allait derrière la charrue» (ēr -piṉ ceṉṟāṉ)

+#ērkkaṭ ceṉṟāṉ «il allait [après] la charrue-LOC.»,


en disant de «ce qui court en bordure de forêt» (kāṭṭu+ -cār ōṭuvatu)

+#kāṭṭiṉkaṇ ōṭum «cela court [lès] la forêt-LOC.»,


en appellant «la colline aux ermitages qui est adjacente à Uṟaiyūr» (Uṟaiyūrkku* -ayal* ^niṉṟa cirā+-paḷḷi+ kuṉṟu):

+#uṟaiyūrkaṭ kuṉṟu «la colline [près] Uṟaiyūr-LOC.»,


en disant de «ceux qui se tiennent sur le flanc du fort» (eyiṟ -puṭai niṉṟār)

+#eyiṟkaṇ* ^niṉṟār «ils sont [sur] le fort-LOC.»,


en disant de ceux qui sont «[entre] Vēngaḍam côté Nord et Kumari côté Sud» (vaṭa-pāl vēṅkaṭam teṉ-pāl+ kumari):

+#vaṭakkaṇ vēṅkaṭam teṟkaṇ+ kumari «[avec] Vēngaḍam au Nord-LOC. et Kumari au Sud-LOC.»,{{FNote}}On peut aussi traduire: «[ce qui est à la fois] au Sud de Vēṅgaḍam et au Nord de Kumari».{{/FNote}}


en disant de «celui qui s'est trouvé devant le tigre» (puli -muṉ paṭṭāṉ):

+#pulikkaṭ paṭṭāṉ «il est tombé [sur] le tigre-LOC.»,


en appelant «la formule faste qui se trouve au milieu, à la fin et à la tête d'un livre» (nūliṉ -iṭai -~um^ -kaṭai -~um^ -talai -~um* niṉṟa maṅkalam):

+#nūṟkaṇ maṅkalam «formule faste [dans] le livre-LOC.»,{{FNote}}TVG cite par exemple la formule ulakelām «tous les mondes» qui se trouve ainsi 3 fois dans le Periya Purāṇam.{{/FNote}}


en disant de «ce qui est dans le pouvoir de la main [droite]» (kai -valattu* uḷḷatu):{{FNote}}Le terme valam peut désigner la force et/ou la droite. Par ailleurs il est suivi dans le sutra du T par le terme iṭam qui peut désigner la gauche. TVG cite Akam:38_3: am cilai iṭavatu āka `with a beautiful bow on his left' (trad. V.S. Rajam [1992], p.872). Il est donc tentant de penser que les deux termes forment série. Cependant ce n'est pas l'interprétation de Cēṉāvaraiyar, si l'on en croit l'exemple donné pour iṭam.{{/FNote}}

+#kaikkaṇ uḷḷatu «[il a] cela [en] main-LOC.»,


en disant de «ce qui a lieu à son endroit»{{C}}NOTEk Dans le tamoul écrit courant, c'est en fait iṭam le morphème de locatif.{{/C}} (taṉ= -iṭattu nikaḻvatu):

+#taṉkaṇ* ^nikaḻvatu «cela a lieu [chez] soi-LOC.»,


[on doit] observer comment le septième cas se rencontre en s'appuyant sur ces valeurs de localisation.


{{Par}}4{{/Par}}Le terme eṉāa est une particule d'énumération (eṇ= iṭai+-col).


{{Par}}5{{/Par}}Si l'on dit que le Commentateur aurait dit que tous les termes [de l'énumération] commençant par kaṇ sont des morphèmes [casuels], [répondez que]:

--Si ce sont des morphèmes,

++[a.] comme il y aurait [faute de] répétition (kūṟiyatu kūṟal) à dire de nouveau (peyarttum) ``En présence, au pied, [...]'' (kaṇ kāl [...]), parce que le fait que le terme kaṇ est morphème du septième [cas] a [déjà] été obtenu précédemment{{FNote}}Rappelons que pour Cēṉā. les éléments kaṇ, etc. ne sont pas ici mentionnés comme morphèmes mais comme valeurs du morphème kaṇ.{{/FNote}},

++[b.] et comme, dans

+#ūr -puṟattu* iruntāṉ «il était en dehors du village»,

+#ūr -akattu* iruntāṉ «il était à l'intérieur du village»,

+#kai -valattu* uḷḷatu koṭukkum «il donne ce qui est dans sa main droite»,

[il] a donné des exemples en employant l'incrément (cāriyai) attu à la suite de puṟam, akam, valam{{FNote}}Un vrai morphème casuel ne peut pas être suivi (mais seulement précédé) d'un incrément.{{/FNote}}, [on doit] dire que ce n'est pas là son point de vue.


[Mais] si ce ne sont pas des morphèmes [casuels], si l'on demande comment dans eṉ-ṉ-uḻai «à côté de moi» et eṉ-muṉ «devant moi», le terme pilier (nilai-moḻi) peut être soumis aux règles [phonétiques] (ceykai peṟutal) qui ont été formulées pour les morphèmes [casuels]{{FNote}}Le problème soulevé est: comment se fait-il que le mot eṉ se comporte phonétiquement avec les postpositions uḻai et muṉ comme avec des morphèmes casuels? Comparer avec eṉ-ṉ-ai au deuxième cas et eṉ-kaṇ au septième cas; les deux cas illustrés correspondent aux initiales vocaliques ou consonantiques.{{/FNote}}, [répondez que]:

--Étant donné que, même lors des occurrences d'autres mots qui admettent une valeur casuelle{{FNote}}Comme poruṭṭu et uṭaiya, qui vont être cités en 6, et qui sont des «équivalents» des morphèmes casuels du quatrième et du sixième cas.{{/FNote}} comme dans

+#{{C}}NOTEtrii ataṟ-poruṭṭ-ākaliṉ «d'être en vue de cela» (Tolk. Cēṉā. 76){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Légère variation: à l'endroit cité, nous trouvons ātaliṉ au lieu de ākaliṉ.{{/C}}

ou dans

+#{{C}}NOTEtrii tam= -uṭaiya taṇ= aḷi -~um^ tām -um «sa fraîche compassion et lui» (Cilampu, VII-32, idem en 51-7){{/C}},

ces règles [phonétiques] s'appliquent au mot pilier (nilai moḻi) [du syntagme]{{FNote}}On a, respectivement, ataṉ, qui devient ataṟ devant poruṭṭu, et tam, qui gémine son m devant uṭaiya.{{/FNote}}, [on doit] dire que ce n'est pas une obligation (yāpp-uṟavu) que ces règles [soient réservées] aux seules jonctions casuelles (urupu puṇarcci).


{{Par}}6{{/Par}}A cause de l'expression employée ``et d'autres semblables'', [on doit] inclure les [exemples]:

+#poruṭkaṇ uṇarvu «la faculté de sentir [qui existe] dans une chose»{{FNote}}TVG propose comme illustration: nāykkaṇ uḷḷa naṉṟi uṇarvu «le sentiment de gratitude qui existe chez un chien». Il dit explicitement que dans cet exemple poruḷ ne peut pas désigner l'objet de la faculté de sentir.{{/FNote}},

+#eṉkaṇ aṉpu* uṭaiyaṉ «il a [de l'] affection à mon [endroit]»,

+#malarkaṇ* ^nāṟṟam «[le] parfum dans la fleur»,

+#ākāyattukkaṭ paruntu «[un] milan dans le ciel»,

etc.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC83c


vēṟṟumai+ poruḷai (1a)
virikkum^ kālai (1b)

~īṟṟu niṉṟu* iyalum^ (2a)
tokai vayiṉ+ pirintu (2b)

pal= āṟu*_āka+ poruḷ puṇarntu* icaikkum (3)

ellā+ col=_um uriya ~eṉpa (4)


Lorsqu'il y a paraphrase (1b)

[De ceux des composés qui ont] valeur casuelle, (1a)

On dit que tous les mots sont possibles, (4)

De ceux qui, de diverses manières, (3a)

se font entendre unis à la [même] valeur, (3b)

En se détachant de ces composés (2b)

qui se constituent à partir des finales (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Lorsque l'on explicite (virittal) les composés casuels (vēṟṟumai-t tokai), il convient que soit explicité non seulement le [suffixe de] cas, [mais aussi] tous les mots qui, lorsque l'on explicite les composés exocentriques, se rencontrent de multiples manières, unis à la valeur des composés exocentriques (aṉ-moḻi+ tokai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Etant donné qu'alors que le morphème disparaît, la valeur (poruḷ) reste, [le Maître] a désigné les composés casuels (vēṟṟumai+-tokai) par ``[ceux des composés qui ont] valeur casuelle'' (vēṟṟumai+ poruḷ). Il désigne (āḷutal) partout les composés (tokai) par vēṟṟumai+ poruḷ «[ce qui a] valeur casuelle»{{FNote}}Exemple: les sutras 302 et 332 de Eḻuttu (Nacc.).{{/FNote}} ou bien par poruḷ «[ce qui a] valeur».{{FNote}}Exemple: les sutras 95 et 100.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Etant donné que les composés exocentriques se constituent sur la finale des composés qualitatifs (paṇpu+ tokai), etc., il a dit ``ces composés qui se constituent à partir des finales'' (īṟṟu-niṉṟu* iyalum^ tokai) (voir aussi 418).


{{Par}}4{{/Par}}Observez comment [les termes] uṭaimai «possession», aṇital «se parer», iyaṟal «être constitué» qui apparaissent, lorsque les composés exocentriques

+#tāḻ-kuḻal «Longue chevelure»,

+#poṟ-ṟoṭi «Bracelets d'or»,

+#maṭ-kāraṇam «De cause terrienne»,

sont paraphrasés (virittal) en:

+#tāḻ-kuḻalai ~uṭaiyāḷ «celle qui possède une longue chevelure»,

+#poṟ-ṟoṭiyai ~aṇintāḷ «celle qui se pare de bracelets d'or»,

+#maṇ= ākiya kāraṇattāṉ iyaṉṟatu «ce qui est constitué par l'effet d'une cause [première] qui est la terre»

apparaissent aussi lorsque les composés casuels

+#karuṅ-kuḻal+ pētai «jeune fille à la noire chevelure»,

+#poṉ+^toṭi ~arivai «jeune femme aux bracelets d'or»,

+#maṭ-kuṭam «pot de terre»

sont paraphrasés en:

+#karuṅ-kuḻalai ~uṭaiya pētai «jeune fille qui possède une noire chevelure»,

+#poṟ-ṟoṭiyai ~aṇinta ~arivai «jeune femme qui se pare de bracelets d'or»,

+#maṇṇāṉ iyaṉṟa kuṭam «pot constitué au moyen de terre».


{{Par}}5{{/Par}}Quand il est dit ``qui se font entendre unis à la [même] valeur'', cela veut dire que cela se rencontre dans le cas des deux types de composés, [casuels et exocentriques], non seulement par une forme (vāypāṭu), mais par toutes les formes susceptibles de l'exprimer sans que la valeur soit déformée (citaital). [On peut] constater qu'il en est ainsi parmi les exemples montrés précédemment.


{{Par}}6{{/Par}}Si l'on demande où nous avons pu obtenir [cette information] que [l'on doit] paraphraser les composés exocentriques en leur ajoutant (peytal) un mot, [répondez que]:

--[On doit] dire que c'est ici même que nous l'avons obtenu sous prétexte de rappel (anuvāta-mukattāṉ). Et quand nous l'obtenons, est mentionnée la différence qui se rencontre en paraphrasant les deux [types de] composés.


{{Par}}7{{/Par}}[Et] si l'on dit que l'on devrait placer [ce sutra] après le sutra [412] ``composé casuel, composé comparatif''{{V}}412{{/V}} (vēṟṟumai+ tokai -~ē ~uvama+ tokai -~ē),{{C}}NOTEf J'harmonise en uvama+ tokai alors qu'il y a uvamai-t-tokai-y-ē dans mon édition.{{/C}} [répondez que]:

--Bien que cela aussi soit un ordre [logique] (muṟai), comme il va désormais par les sutras suivants exprimer les mélanges (mayakkam) qui se fondent sur la paraphrase (viri) des composés casuels, le fait d'expliquer les méthodes (muṟaimai) qui s'imposent (paṭutal) là-bas est pertinent (iyaip-uṭaimai) ici aussi.


{{Par}}8{{/Par}}Le Commentateur, ayant découpé (aṟuttal) [ce sutra] en deux sutras, et ayant [ainsi] mentionné les différences d'opinions (mata vikaṟpam) des maîtres, a dit qu'il y a des [gens] qui le commentent comme un seul sutra, de façon qu'il s'ensuit (pōtara) que son opinion est ceci{{FNote}}Le sutra est bien coupé en deux fois deux vers dans le commentaire de Iḷampūraṇar tel qu'il a pu être édité aujourd'hui, mais cette affirmation ne s'y trouve pas. Il est donc difficile de prendre parti sur la pertinence du raisonnement de Cēṉā.{{/FNote}}. Etant donné que, lorsque les deux sont devenus un, il n'y a pas un commentaire différent, ce ne peut être que ceci le point de vue du Commentateur.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}