4: Usages pour le vocatif (Viḷi-Marapu), [118-154]


trsl_TC118c


viḷi ~eṉa+-paṭupa (1a)
koḷḷum peyaroṭu (1b)

teḷiya+ tōṉṟum iyaṟkaiya (2a)
~eṉpa (2b)


Ceux qui sont appelés vocatifs (1a)

Ont pour nature de se manifester clairement (2a)

Avec les noms qui les acceptent (1b)

Dit-on (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Selon l'ordre arrêté, [voici qu'] il a entrepris d'expliquer le cas vocatif; aussi ce chapitre (ōttu) a-t-il pour nom «Usages pour le vocatif».

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Les Maîtres disent que ceux qui sont appelés «appel» (viḷi, désormais «vocatif») ont pour comportement (iyalpu) d'apparaître clairement (viḷaṅka+ tōṉṟal) avec [ceux des] noms qui les acceptent.


{{Par}}3{{/Par}}Comme il est mis en évidence par son nom même que le vocatif a pour valeur de transformer en vis-à-vis (etir-mukam), il ne l'a pas mentionné.


{{Par}}4{{/Par}}A cause de la diversité (vēṟu-pāṭu) [de ses réalisations qui sont]:

[a.] mutation (tirital) de la [lettre] finale (īṟu),

[b.] allongement (nīṭal) de l'avant-dernière [lettre] (īṟṟ-ayal),

[c.] adjonction (aṭaital) d'un extrinsèque{{FNote}}Il s'agit de l'adjonction d'une marque clitique de vocatif, opposée à une action sur le stock phonétique du mot.{{/FNote}} (piṟitu),

[d.] invariance (iyalp-ātal),

il a dit ``ceux qui sont appelés vocatifs''.{{FNote}}En face de ce pluriel, il faut se souvenir qu'il y a (théoriquement) pour chacun des autres cas un seul suffixe bien défini: -ai, -āṉ, etc.{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}Quand il est dit ``avec les noms qui les acceptent'' (koḷḷum peyarōṭu), [il s'ensuit] qu'il y a des noms qui ne les prennent pas.


{{Par}}6{{/Par}}Etant donné que dans le vocatif avec invariance (cf. 118-4-d), c'est la finale non transformée du nom qui est appelée «vocatif», pour signifier que là aussi, il est mis en lumière de manière nette, il a dit ``se manifester clairement''.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC119c


av= -ē (1)

iv= eṉa ~aṟitaṟku (2a)
mey-peṟa+ kiḷappa (2b)


Ceux-là (i.e ces [noms]-là), (1)

Pour que l'on reconnaisse: «les voici!», (2a)

Seront [ici] énoncés concrètement (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Afin qu'un étudiant comprenne: «Voici les noms qui prennent le vocatif et les noms qui ne le prennent pas!», ils sont expliqués (kiḷattal) dans ce chapitre-ci, d'une manière patente (poruḷ-paṭutal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ce dernier [sutra] est [une illustration] de la technique [d'exposition] (tantira ~utti) appellée «nous dirons» (kūṟuvām).


{{Par}}3{{/Par}}[Quand le texte de ce sutra] dit: ``ces [noms]-là'' (av=-ē, litt. ``ceux-là''),{{FNote}}La discussion sera de savoir à quoi renvoie ce déictique: aux noms (c'est la thèse qu'il défend d'abord, comme non-contradictoire, et que suit notre traduction), aux vocatifs (thèse qu'il examine ensuite et rejette), ou aux deux, à la fois. Il faut aussi décider si l'on veut enchaîner le sutra 119 plutôt au sutra 118 (qui parle des vocatifs) ou plutôt au sutra 120 (qui parle des noms qui se mettent au vocatif).{{/FNote}} si l'on [vous] dit que c'est [une construction syntaxiquement] embarrassée (iṭar uṭaittu) que [le déictique av] soit le signe (cuṭṭutal) du nom qui est le signe (cuṭṭutal) d'un vocatif{{FNote}}La présence d'une virgule après le mot cuṭṭiya dans certaines éditions permettrait de proposer une autre traduction: «cela pointe sur le nom afin de pointer sur le vocatif» (viḷiyaic cuṭṭiya, peyaraic cuṭṭutal). Du point de vue du sens, TVG pense que cela serait une erreur. Du point de vue du style, cela apparaîtrait comme un exemple atypique chez Cēṉā. d'emploi d'un participe ad-verbal en ceyyiya (cf. 228-13), le seul autre cas étant dans l'expression stéréotypée fréquente uṇarttiya eṭuttuk koṇṭār «il a entrepris d'expliquer».{{/FNote}} lequel se trouve être exprimé (uṇartta+-paṭutal) par le nom, selon [le sutra 118], ``[Ils] ont pour nature de se manifester clairement avec les noms qui les acceptent''{{V}}118{{/V}}, [répondez que]:

--Etant donné que les cas vocatifs ne sont pas distincts (vēṟu) des ``noms qui les acceptent'', mais qu'ils sont [identiques à] eux (tām), [on peut dire] qu'en même temps qu'on signifie (cuṭṭutal) ces noms, les vocatifs sont signifiés (cuṭṭa+-paṭutal). Aussi il n'y a pas d'embarras [de construction].


Si l'on ne l'explique pas ainsi, et que l'on dise que ce sur quoi l'on pointe quand [le texte] dit: ``ceux-là'', c'est le cas vocatif,{{FNote}}C'est-à-dire avec une interprétation différente de celle que j'ai choisie.{{/FNote}} [objectez que]:

--Ce qui, dans le sutra suivant (120), est désigné par ``Eux-mêmes'' (avai-tām), étant [toujours]{{FNote}}Les sutras se suivant, ce qui est désigné par ``ceux-là'' dans le 119 doit, pour qu'il y ait enchaînement, être identique à ce qui est désigné par ``eux-mêmes'' au début du sutra 120.{{/FNote}} le cas vocatif, ne pourrait s'accorder (iyaital) avec l'expression [en position de prédicat] ``Les noms prenant [ces] vocatifs, qui ne se signalent concrètement [qu'à la haute classe]''{{V}}120{{/V}}.

++Etant donné que, sauf pour ceux à l'entendement fin, il n'est pas possible de reconnaître (aṟital) [ainsi] [quels sont] les noms qui prennent le vocatif, [quels sont] les noms qui ne prennent pas le vocatif, ni [d'apprendre] que les noms mixtes de la haute classe (uyar-tiṇai viravu+-peyar) sont ici à inclure dans les noms de la haute classe (uyar-tiṇai+ peyar),

afin de dire qu'ils seront expliqués pour que les autres aussi les apprennent, il a dit ``pour que l'on reconnaisse: «les voici»''.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC120c


avai-tām, (1)

i u ai ō ~eṉṉum iṟuti (2)

~a+ pāl* ^nāṉku* -ē (3a)
~uyartiṇai maruṅkiṉ (3b)

mey poruḷ cuṭṭiya (4a)
viḷi koḷ peyar -ē (4b)


Eux-mêmes [sont], (1)

Les noms prenant [ces] vocatifs (4b)

Qui ne se signalent concrètement (4a)

Qu'à la haute classe, (3b)

[et qui sont premièrement] les quatre groupes, (3a)

A finales i, u, ai [et] ō, (2)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les noms qu'il convient d'expliquer, qui sont ceux des quatre groupes (kūṟṟu) [constitués] des noms qui ont pour finales i, u, ai et ō, [sont], parmi les noms de la haute classe (uyar-tiṇai+ peyar), ceux qui prennent le vocatif.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Lorsque des noms de la non-classe (aḵṟiṇai+ peyar), [employés] en tant que noms figurés (āku-peyar), se rencontrent à la haute classe, et, [également], lorsque les noms mixtes (viravu+ peyar) se rencontrent à la haute classe, afin de dire que là où ils acceptent le vocatif, ils sont de la haute classe, il a dit ``qui ne se signalent concrètement qu'à la haute classe''.


{{Par}}3{{/Par}}Remarquez par exemple comment dans

+#cuṭar+-toṭīi kēḷāy «écoute, ô [femme aux] bracelets brillants!» (Kali:51_1)

et dans:

+#Cāttī «ô Sātti!»,

ils acceptent le vocatif [quand ils sont employés] comme des noms de la haute classe{{FNote}}Selon Cēṉāvaraiyar, l'expression cuṭar-toṭī est un aṉ-moḻi-t tokai «composé exocentrique» (voir 418), mais également un irupeyaroṭṭu ākupeyar «nom figuré [formé sur la] fusion de deux noms» (voir 114-1-f et 114-2-f). Quant au mot Cātti (voir 180-4), c'est un nom simple (iyaṟ peyar), c'est-à-dire l'un des types de noms mixtes (viravu-p peyar).{{/FNote}}.


{{Par}}4{{/Par}}Les expressions ``Les noms prenant [ces] vocatifs, qui ne se signalent concrètement qu'[à la haute classe]'' et ``[et qui sont premièrement] les quatre groupes'' étant liées (iyaital) comme sujet (eḻuvāy) et prédicat (paya-ṉilai), sont [ensuite], ayant le comportement (nīrmai) d'un seul mot, prédicat pour le sujet ``eux-mêmes''.{{FNote}}Ce sutra a donc pour construction: [Sujet + [Prédicat + Sujet]]. Il sera utilisé comme modèle syntaxique par les sutras 202 et 299.{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}Cela étant, si l'on dit qu'il aurait inclus les noms mixtes de la haute classe parmi les noms de la haute classe, en se fondant sur leur valeur, si l'on dit de plus (piṟa ~eṉiṉ) qu'il ne serait pas nécessaire de dire par la suite [au sutra 150] ``suivent les chemins [déjà] exposés, si l'on appelle [au moyen d'eux]''{{V}}150{{/V}}, [répondez]:

--Tu as bien dit;

++a. [mais] lorsqu'il est dit [en 150] ``suivent les chemins [déjà] exposés, si l'on appelle [au moyen d'eux]'', comme il n'est pas dit ``les noms mixtes'' (viravu+ peyar), mais que, [le sutra] disant ``les noms mixtes de la non-classe'' (aḵṟiṇai-viravu+-peyar), il est précisément formulé (vitant-ōtal) [qu'il s'agit de] ceux qui se rencontrent à l'intérieur de la non-classe, [on doit dire] que c'est ce sutra [150] qui est témoin (kari) du fait que ceux [des noms mixtes] qui se rencontrent dans la haute classe sont à inclure parmi les noms de la haute classe.

++b. Ou encore (autre argument), c'est parce que, n'est-ce pas, les noms mixtes de la haute classe à finale consonantique étant à inclure parmi les noms de la haute classe de même finale, le fait de prendre le vocatif (viḷi kōṭal) s'applique (eytutal) [à eux], qu'il pourra, en disant [aux sutras 137 et 143] que les termes tāṉ et nīyir ne prennent pas le vocatif, écarter un résultat déjà atteint (eytiyatu vilakkutal); par cela aussi, nous déduisons (peṟutal) qu'ils sont à inclure.{{FNote}}Il faut qu'ils soient virtuellement inclus pour pouvoir être explicitement exclus.{{/FNote}}

++c. Ou encore, on le déduit aussi parce que la manière dont les noms de parenté (muṟai+-peyar){{FNote}}Ce sont des noms mixtes (voir 179).{{/FNote}} se mettent au vocatif est mentionnée [en 126, 136 & 147] dans le domaine (atikāram) [consacré à] la haute classe [qui va de 120 à 149].


Etant donné qu'il raccroche par un renvoi (māṭṭ-eṟital) les noms mixtes aux noms de la haute classe, [mais] étant donné que le fait que les noms de parenté se mettent au vocatif en prenant ā ou ē, n'est pas obtenu comme conséquence (eytutal) par l'effet de ce renvoi (māṭṭ-ēṟṟu),{{FNote}}Parce qu'il n'est pas situé après mais avant.{{/FNote}} si l'on dit que le Commentateur aurait dit que c'est ici que [le Maître] l'a mentionné, [répondez que]:

--S'il avait été de ce point de vue (karuttu), le Maître aurait formulé (ōtuvār maṉ):

++[1.] [tout d'abord le sutra 150] en omettant l'expression ``de la non-classe'' et en disant [simplement] «les noms mixtes [qui ont] celles des finales [déjà] expliquées suivent les chemins [déjà] exposés, si l'on appelle [au moyen d'eux]»{{V}}150{{/V}},

++[2.] [puis], après cela, [le sutra 126], en disant ``chez les noms de parenté, à finale ai, il y en a aussi qui ont le droit de se rencontrer accompagnés de ā''{{V}}126{{/V}},

++[3.] [puis,] après cela, il aurait dit «les finales consonantiques se rencontrent avec ē»,{{FNote}}L'édition kaḻakam rapproche ce sutra fictif du sutra 151.{{/FNote}} afin d'inclure [à la fois] les deux espèces de noms de relation de parenté à finales et .

Pourquoi? c'est parce que tout à la fois la faute (kuṟṟam) qui consiste à «confondre» (mayaṅka+ kūṟal) serait écartée (nīṅkutal) et que les sutras en seraient abrégés (curuṅkutal).


Comme [le Maître] ne l'a pas formulé de cette manière-là, et comme, outre les noms de relation de parenté, les termes tām et nīyir ont aussi été mentionnés ici, [on doit] dire que telle ne [saurait] être l'opinion du Commentateur.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC121c


avaṟṟuḷ

i ī ~ākum ai ~ā ~ākum


Parmi elles, [les finales],

i devient ī et ai devient āy


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Il dit la manière dont les quatre finales mentionnées plus haut se mettent au vocatif.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: L'expression ``parmi elles'' veut dire: «parmi ces quatre finales».

[Le terme] nampi «seigneur», donnant nampī «ô seigneur!», [avec le] i devenant ī, et [le terme] naṅkai «Notre Dame», donnant naṅkāy «ô Notre Dame!», [avec le] ai devenant āy, se mettent au vocatif en ayant leur finale qui mue (tirital).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC122c


ō -~um u-v= -um ēyoṭu civaṇum


ō et u s'accompagnent de ē


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [Le terme] «roi», [donnant] kōvē «ô roi!», et [le terme] vēntu «roi», [donnant] vēntē «ô roi!», se mettent au vocatif [en ayant] le ō et le u qui reçoivent (peṟutal) ē.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC123c


ukaram^ tāṉ -ē kuṟṟu*-iyal_ukaram


Le u [mentionné] est le u ultra-bref


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le u qui a été mentionné ci-dessus, est le u ultra-bref (kuṟṟ-iyal ukaram).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Bien que, [comme par exemple] dans Tiru «la Fortune, Lakshmi»{{C}}NOTEb Le terme Tiru est l'adaptation du sanskrit Śrī.{{/C}} [qui donne] Tiruvē «ô Fortune», il y ait dans une minorité de cas des u pleins{{FNote}}Celui-ci, à la finale de Tiru, n'est pas tombé devant le ē comme le faisait le u ultra-bref de vēntu (cf. supra).{{/FNote}} (muṟṟ-ukaram), étant donné que selon la série (muṟai) formulée [en 120], ceux qui se mettent au vocatif sont seulement [ceux qui ont pour finale] un u ultra-bref (kuṟṟ-ukaram), il a dit ``le u ultra-bref''.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC124c


ēṉai ~uyir -ē ~uyartiṇai maruṅkiṉ+ (1)

^tām viḷi koḷḷā (2a)
~eṉmaṉār pulavar (2b)


[Quant aux] autres voyelles, à la haute classe, (1)

[Elles] ne prennent, par elles-mêmes,
pas le vocatif, (2a)

Disent les lettrés (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les lettrés disent qu'auprès de la haute classe, les [noms ayant des] finales vocaliques qui ne sont pas les quatre finales énumérées ci-dessus ne prennent pas le vocatif.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Du fait même que l'on a expliqué de façon délimitée (varaiyaṟuttu* uṇarttal) en disant [en 120] «ce sont ceux-ci qui [le] prennent», il se comprend que les autres ne [le] prennent pas, parce que cela est conséquence (payaṉ) de la limitation (varaiyaṟai).{{FNote}}Dans notre logique, on dirait qu'une proposition équivaut à sa proposition contraposée.{{/FNote}}

[Mais] si l'on dit que pour cette raison ce sutra n'était pas nécessaire, [répondez que]:

--Cet [argument] vaut; [mais on peut aussi dire qu'] il a mentionné cela même qui se déduisait (peṟutal) de la limitation, en vue d'une conséquence (payaṉ).{{FNote}}La redondance n'était pas gratuite.{{/FNote}}

Et si l'on demande quelle est cette conséquence, [dites que]:

--C'est, en disant que les autres voyelles ne prennent pas le vocatif, afin d'exprimer qu'il peut y avoir des voyelles mentionnées précédemment qui, outre la manière mentionnée, prennent le vocatif d'une autre manière.


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre, par exemple, kaṇi «astrologue» [qui donne] kaṇiyē, et kari «témoin» [qui donne] kariyē, et d'autres semblables.


{{Par}}4{{/Par}}A cause du ``par elles-mêmes'' (tām) employé [dans le sutra], [il est dit] que, bien que les autres voyelles ne le prennent pas spontanément (tam= iyalpāṉ), il y en a quand même qui [peuvent] le prendre par l'effet d'une spécificité de visée du locuteur (colluvāṉ kuṟippu vakaiyāṉ). Remarquez comment, bien que le terme maka «enfant» ne reçoive (peṟutal) pas [normalement] le vocatif, il peut, à cause de la visée (kuṟippu) du locuteur, se mettre au vocatif [en donnant] maka-v-ē «ô enfant!».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC125c


aḷapeṭai mikūum (1a)
ikara ~iṟu peyar (1b)

iyaṟkaiya ~ākum^ ceyaṟkaiya (2a)
~eṉpa (2b)


On dit (2b)

Que les noms qu'achève un i (1b)

[Et] qui [au vocatif]
excèdent [leur] sur-longueur [habituelle], (1a)

Subissent la transformation d'être invariants (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les noms à i final dont le sur-allongement (aḷap-eṭai) [naturel], excédant sa mesure habituelle (iyalpu māttirai) [qui est de trois mesures], se trouve avoir quatre ou cinq mesures (māttirai), ont [à subir] cette transformation (ceyaṟkai) qu'ils prennent le vocatif, avec un i qui sans devenir ī, reste invariant (iyalpu).{{FNote}}Le sutra TE198i a même formulation.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Bien qu'au lieu de dire [dans le prédicat] ``subissent la transformation d'être invariants'' «en excédant leur sur-allongement [habituel]» (aḷapeṭai mikk[u]), il ait [semblé] faire un rappel (anuvatittal) en disant [dans le sujet] ``les noms que finit un i, et qui [au vocatif] excèdent [leur sur-longueur habituelle]'' (mikūum ikara ~iṟu peyar), on en déduit qu'ils sont invariants en excédant la mesure.{{FNote}}Toute l'information fournie par le sutra devrait se trouver dans le prédicat, mais il apparaît à Cēṉā. qu'une partie de celle-ci nous est donnée dans le sujet. C'est pourquoi il parle de anuvātam.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple

+#{{C}}NOTEtrii toḻīii «ô servante» (Kali 103-40){{/C}}{{FNote}}La forme de base toḻīi «servante» de ce nom à surallongement naturel se rencontre en Ciṟu pañca mūlam 38.{{/FNote}}

ou

+#toḻīiii «ô servante».{{C}}NOTEf Ces variantes sont des corrections proposées par TVG. L'édition Kaḻakam donne tōḻīii et tōḻīiii. L'édition de Ā.Nā donne tōḻīiiii et tōḻīiiiii. Ce sont simplement de mauvaises lectures des manuscrits, ceux-ci ne distinguant pas to et .{{/C}}


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné que le i [final] ne devient pas ī, il a dit qu'ils sont ``invariants'' (iyaṟkaiya), et parce qu'ils ont [à subir] cette règle de transformation (ceyaṟkai) qu'est le fait d'excéder [la mesure habituelle], il a dit ``transformation''.{{FNote}}Les deux termes iyaṟkai et ceyaṟkai sont habituellement antinomiques comme la «nature» et l'«artifice» (cf. sutras 19 et 20). Le commentateur souligne le caractère apparemment paradoxal d'une formulation où l'on dit d'un même objet, en se plaçant à des points de vue différents, à la fois qu'il est objet d'une transformation et invariant. Si l'on suit la classification de 118-4, ces mots appartiennent à deux catégories à la fois. Cependant, l'invariance en question est avant tout un phénomène graphique. On aura des sutras analogues, renvoyant à celui-ci, en 135, 141 et 149.{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}L'expression ``noms qu'achève un i'' (ikara ~iṟu peyar) se paraphrase (viriyum) en ikarattāṉ iṟṟa peyar «noms qui se finissent par un i-INST.».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC126c


muṟai+-peyar maruṅkiṉ (1a)
ai ~eṉ iṟuti (1b)

~āvoṭu varutaṟku* (2a)
uriya -~um uḷa -~ē (2b)


Chez les noms de parenté, (1a)

[A] finale ai (1b)

Il y en a aussi qui ont le droit (2b)

De se rencontrer accompagnés de ā (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Chez les noms de parenté (muṟai-p peyar), il y a des finales en ai qui ont aussi le droit de se rencontrer avec ā, au lieu de devenir āy.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre, par exemple, aṉṉai «mère» (ou «s~oeur aînée») [qui donne] aṉṉā «ô mère!», et attai «belle-mère» (ou «s~oeur du père»){{C}}NOTEb Double possibilité à cause du système matrimonial.{{/C}} [qui donne] attā «ô belle-mère!».


{{Par}}3{{/Par}}A cause du ``aussi'' (ummai), [il est impliqué] qu'ils peuvent aussi devenir āy, en donnant aṉṉāy et attāy. La particule um s'est détachée (pirital) [de son support]{{C}}NOTEb Au lieu d'avoir āvoṭ-um varutaṟku uriya uḷa «il y en a qui peuvent se rencontrer aussi avec ā», on a eu la formulation āvoṭu varutaṟku uriya-v-um uḷa «il y en a aussi qui peuvent se rencontrer avec ā».{{/C}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC127c


aṇmai+-col= -ē (1a)
~iyaṟkai ~ākum (1b)


Les mots [qui sont vocatifs] de proximité (1a)

Sont invariants (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les termes de proximité (aṇmai-c col) ayant ces quatre finales se mettent au vocatif en étant inchangés (iyaṟkaiya v-ātal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Il a appelé ``mots [qui sont vocatifs] de proximité'' ce qui prend le vocatif [quand son référent est] à proximité.{{FNote}}C'est-à-dire quand on appelle quelqu'un qui n'est pas loin.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#nampi vāḻi «vive le seigneur!» (litt. «seigneur, puisses-tu vivre!»),

+#vēntu vāḻi «vive le roi!»,

+#naṅkai vāḻi «vive la dame!»,

+#kō vāḻi «vive le roi!».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC128c


ṉa-ra-la-ḷa ~eṉṉum a+ nāṉku* eṉpa

puḷḷi ~iṟuti viḷi koḷ peyar -ē


ṉa, ra, la ou ḷa, [ce sont] ces quatre, dit-on,

Les noms à finale consonantique qui prennent le vocatif


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Après avoir expliqué comment les noms à finale vocalique (uyir) de la haute classe se mettent au vocatif, il explique désormais comment les noms à finale consonantique (puḷḷi) de la haute classe se mettent au vocatif.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Les maîtres disent que les noms à finale consonantique de la haute classe sont ceux qui ont l'une des quatre finales , r, l ou .


{{Par}}3{{/Par}}Il a désigné par [l'expression] ``ṉa, ra, la [ou] ḷa'', les mots qui ont pour finale les consonnes seules (oṟṟu) , r, l ou .

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC129c


ēṉai+ puḷḷi ~īṟu viḷi koḷḷā


Les finales à autres consonnes
ne prennent pas le vocatif


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les noms qui ont pour finales des consonnes autres que ces quatre ne prennent pas le vocatif.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ici aussi, [comme en 124-2], la conséquence (payaṉ) du fait que l'on dit [inutilement] ``ne prennent pas le vocatif'' (viḷi-koḷḷā), [est] d'exprimer qu'il y en a, parmi les finales consonantiques qui ont été mentionnées, qui peuvent prendre le vocatif de manière autre.


{{Par}}3{{/Par}}On a par exemple:

+#peṇṭir «femmes» [qui fait] peṇṭirō «ô femmes!»,

+#tammuṉ «frère aîné» [qui fait] tammuṉā «ô frère aîné!»,

et d'autres semblables.


{{Par}}4{{/Par}}On doit comprendre que, dans une minorité de cas, [les mots s'achevant par] les autres consonnes se mettent au vocatif, comme [le nom du chef Āy] dans:

+#{{C}}NOTEtrii viḷaṅku maṇi-k koṭum pūṇ Āay «ô Āy, aux bijoux recourbés et aux pierreries brillantes» (Puṟam 130-1).{{/C}}{{FNote}}Il y a eu sur-allongement. Noter cependant que la forme Āay n'est pas nécessairement un vocatif (voir KT 84).{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC130c


avaṟṟ-uḷ

aṉ= eṉ iṟuti ~ā ~ākum= -ē


Parmi elles,

La finale aṉ devient ā


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Parmi eux, [ceux qui ont la] finale aṉ, se mettent au vocatif, en devenant ā.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple

+#Cōḻaṉ «roi de la dynastie Chola» qui donne Cōḻā «ô roi Chola!»,

et

+#cērppaṉ «homme du rivage» qui fait cērppā «ô homme du rivage!».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC131c


aṇmai+ colliṟku* akaram ākum


Pour un mot de proximité, un a convient


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans le vocatif de proximité, la finale aṉ devient a.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On a par exemple

+#tuṟaivaṉ «homme du port» qui fait tuṟaiva «ô homme du port»,

et

+#ūraṉ «homme du village» qui fait ūra «ô homme du village!».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC132c


āṉ eṉ iṟuti ~iyaṟkai ~ākum


[Les mots à] finale āṉ sont invariants


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}[Les mots à] finale en āṉ se mettent au vocatif [en étant] invariants (iyalp-ātal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On peut observer comment, même quand on hèle (kūvutaṟ-kaṇ-ṇ-um), les termes

+#cēramāṉ «roi de la dynastie Céra»

et

+#malaiyamāṉ (titre de la dynastie Céra)

restent sous cette forme.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC133c


toḻiliṉ+ kūṟum (1a)
āṉ eṉ iṟuti (1b)

~āy ākum= -ē (2a)
viḷi vayiṉāṉa (2b)


Les finales āṉ, (1b)

Qui mentionnent [un référent] en relation
avec une action, (1a)

Deviennent āy, (2a)

Quand c'est à l'occasion d'un appel (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les noms à finale āṉ (MASC. SING.), qui désignent un référent (poruḷ) au moyen d'un acte (toḻil), deviennent au vocatif [des noms à] finale āy.{{FNote}}Le āy est aussi une désinence verbale de seconde personne.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On a par exemple:

+#vantāṉ «celui qui est venu» [qui donne] vantāy «ô toi qui es venu!»

+#ceṉṟāṉ «celui qui est allé» [qui donne] ceṉṟāy «ô toi qui es allé!».


{{Par}}3{{/Par}}Comme [on est dans] le domaine (atikāram) [où l'on traite] du vocatif, si l'on dit qu'il n'était pas nécessaire de dire [dans le sutra] ``quand c'est à l'occasion d'un appel'', [répondez que]:

--on doit refuser (maṟuttal), en disant [que ce serait] inférer (uytt-uṇarvatu) sans mot [pour le justifier] (col= il -vaḻi).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC134c


paṇpu koḷ peyar -um ataṉ ōr-aṟṟu* -ē


Les noms de détention de qualité sont semblables à cela


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les noms de possession de qualité (paṇpu-koḷ peyar), à finale āṉ, comme les noms d'action (toḻiṟ-peyar) qui ont cette même finale, se mettent au vocatif en devenant āy.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#kariyāṉ «le noiraud» [qui donne] kariyāy «ô noiraud!»,

+#ceyyāṉ «le rougeaud» [qui donne] ceyyāy «ô rougeaud!».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC135c


aḷapeṭai+ peyar -ē (1a)
~aḷapeṭai ~iyala (1b)


Les noms à sur-longueur [en ] (1a)

Ont le comportement des [précédents noms] à sur-longueur (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les noms à syllabe sur-longue et à finale āṉ, tout comme les noms à syllabe sur-longue et à finale i (cf. 125), durant (nīṭal) au delà de trois mesures, se mettent au vocatif d'invariance (iyalpu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#uḻāaaṉ «ô laboureur!» [à partir de uḻāaṉ]{{FNote}}La forme de base, uḻāaṉ, avec sur-longue, est apparemment un doublet de uḻavaṉ.{{/FNote}}

+#kiḻāaaṉ «ô maître!» [à partir de kiḻāaṉ].


{{Par}}3{{/Par}}[On doit] comprendre qu'ils n'ont pas été inclus lorsque l'on disait [en 132] āṉ-e ṉ-iṟuti y-iyaṟkai y-ākum{{V}}132{{/V}}, parce qu'ils recèlent cette modification (vikāram) que le sur-allongement (alap-eṭai) s'entend (icaittal) en durant (nīṭal) plus de trois mesures (māttirai).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC136c


muṟai+-peyar+ kiḷavi (1a)
~ēyoṭu varum -ē (1b)


Les termes [qui sont] noms de parenté (1a)

Se rencontrent accompagnés de ē (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les noms de parenté (muṟai-p peyar) à finale , se mettent au vocatif en prenant ē.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#makaṉ «fils» [qui donne] makaṉē «ô fils!»,

+#marumakaṉ «gendre» [qui donne] marumakaṉē «ô gendre!».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC137c


tāṉ eṉ peyar -um^ (1a)
cuṭṭu-mutal+ peyar -um (1b)

yāṉ eṉ peyar -um (2a)
viṉāviṉ peyar -um (2b)

aṉṟi-~aṉaittu*-um (3a)
viḷi kōḷ-ila- ~ē (3b)


Ils ne prennent pas le vocatif, (3b)

Tous autant qu'ils sont: (3a)

Le [pro]nom tāṉ «soi», (1a)

Et les [pro]noms à initiale déictique, (1b)

Le [pro]nom yāṉ «je», (2a)

Et les [pro]noms interrogatifs (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le [pro]nom tāṉ «soi», les [pro]noms à initiale déictique avaṉ «celui-là», ivaṉ «celui-ci», uvaṉ «celui intermédiaire», le [pro]nom yāṉ «je», et le [pro]nom interrogatif yāvaṉ «lequel», [aucun de] tous ceux-là, bien qu'ils aient pour finale , ne prend le vocatif.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC138c


ār -um ar-u -~um īroṭu civaṇum


[Les termes en] ār et ar s'accompagnent
de īr [en remplacement]


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Selon l'ordre arrêté [en 128], il explique comment [les noms à] finale r, se mettent au vocatif.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Parmi [les noms à] finale r, les deux [sous-groupes de ceux] qui ont ār et ar, se mettent au vocatif en devenant īr{{FNote}}Ceci est aussi une désinence verbale de seconde personne du pluriel. Comparer avec 133 et 139.{{/FNote}}.


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#pārppār «brahmanes» (litt. «[clair]voyant») [qui donne] pārppīr «ô brahmanes!»,

+#kūttar «danseurs» [qui donne] kūttīr «ô danseurs!».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC139c


toḻil+-peyar āyiṉ (1a)
ēkāram varutal -um (1b)

vaḻukku* -iṉṟu* (2a)
eṉmaṉār vayaṅkiyōr -ē (2b)


Si ce sont des noms d'action, (1a)

Même l'occurrence de ē (1b)

Est sans faute, (2a)

Disent Ceux-qui-Brillent (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Pour les noms verbaux (toḻiṟ-peyar) [ayant] les deux [types de] finales mentionnées ci-avant, le fait de rencontrer ē avec īr n'est pas une faute (kuṟṟam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#vantār «ceux qui sont venus» [qui donne] vantīrē «ô vous qui êtes venus!»

+#ceṉṟār «ceux qui sont allés» qui donne ceṉṟīrē «ô vous qui êtes allés!»


{{Par}}3{{/Par}}On [doit] noter, s'il s'en rencontre, les occurrences [sur ce modèle] de noms d'action à finale ar.


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné qu'il a été dit [dans le sutra] ``même l'occurrence de ē est sans faute'', [cela signifie] que le fait de résider (civaṇal) avec īr seulement, sans prendre ē, vaut pour la majorité des cas.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC140c


paṇpu koḷ peyar -um (1a)
ataṉ ōr-aṟṟu* -ē (1b)


Les noms de détention de qualité (1a)

Sont semblables à cela (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les noms de possession de qualité (paṇpu-koḷ peyar) [ayant] ces deux finales, tout comme les noms d'action, se mettent au vocatif en résidant avec īr, et, dans une minorité de cas, en prenant ē avec īr.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#kariyār «noirauds» [qui donne] kariyīr «ô noirauds!»,

+#iḷaiyar «jeunes» [qui donne] iḷaiyīr «ô jeunes!»,

ainsi que:

+#kariyīrē «ô noirauds!»

+#iḷaiyīrē «ô jeunes!».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC141c


aḷapeṭai+ peyar -ē (1a)
~aḷapeṭai ~iyala (1b)


Les noms à sur-longueur [en r] (1a)

Ont [même] comportement
que les [précédents noms] à sur-longueur (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les noms à syllabe sur-longue (aḷap-eṭai-p peyar) de finale r, de même que les noms à syllabe sur-longue mentionnés auparavant [en 125 & 135], se mettent au vocatif en excédant (mikal) trois mesures (māttirai) et en étant invariants (iyalp-ātal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrii ciṟāaar «ô enfants» (Puṟam 291-1){{/C}} [à partir de ciṟāar «enfants» (exemple: Kuṟun. 129-1)]

+#{{C}}NOTEtrii [pāṭu val] makāaar «ô gens [doués pour le chant]!» (Puṟam 291-1){{/C}} [à partir de makāar].

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC142c


cuṭṭu-mutal+-peyar -ē (1a)
muṉ+kiḷanta* aṉṉa (1b)


Les [pro]noms à initiale déictique [et r final] (1a)

Sont comme ceux expliqués précédemment (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les [pro]noms à initiale déictique et à finale r: avar, ivar et uvar, tout comme les [pro]noms à initiale déictique et à finale , ne prennent pas le vocatif.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC143c


nummiṉ ^tiri peyar (1a)
viṉāviṉ peyar eṉṟu* (1b)

a+ muṟai ~iraṇṭu* -um (2a)
avaṟṟu* iyalpu* iyalum (2b)


La série des deux que sont (2a)

Le nom en quoi se métamorphose num (1a)

Et le [pro]nom interrogatif [en r final], (1b)

Ont même comportement que les précédents (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: nīyir «Vous-NOM.», qui est métamorphose (tiripu) de num «Vous-OBLIQUE»{{FNote}}Il s'agit du radical sur lequel on forme tous les cas sauf le cas sujet (premier cas).{{/FNote}}), et le [pro]nom interrogatif yāvar «lesquels-HUMAIN», ces deux, de même que les [pro]noms déictiques qui viennent d'être mentionnés, ne prennent pas le vocatif.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Comme, dans le Livre des Lettres (eḻutt-ōttu), en prenant comme point de départ (niṟuttal) [la forme] num «vous-OBLIQUE», il l'avait métamorphosé [en nīyir «vous»]{{FNote}}Cf. le sutra «allataṉ maruṅkiṟ ...» (sutra 326 dans le commentaire de Nacciṉārkkiṉiyar). La dérivation semble tout à fait ad hoc. Au départ on a un mot de deux «lettres (syllabiques)»: num = nu + m. Le u de nu disparaît et est remplacé par ī. Un autre i apparaît. Le m tombe et un r apparaît. Ce qui fait qu'on a nī + i + r. Finalement, il y a sans doute un y de liaison entre le i et le ī pour donner nīyir.{{/FNote}}, par ce point de vue (karuttu) qu'il n'y a pas faute à métamorphoser le terme num en nīyir, plutôt que de métamorphoser le terme nīyir en num{{FNote}}Au sutras 174, 188 et 190, il semble au contraire considérer nīyir comme la forme de base.{{/FNote}}, en se fondant sur cet [argument] il a désigné le terme nīyir par ``nom en quoi se métamorphose num''.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC144c


eñciya ~iraṇṭiṉ iṟuti+ peyar -ē (1)

niṉṟa ~īṟṟu* ayal* ^nīṭṭam vēṇṭum (2)


Les noms qui ont pour finale les deux restantes, (1)

Requièrent l'allongement de l'avant-dernière [lettre] (2)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Selon l'ordre arrêté [en 128], il a entrepris d'expliquer comment les noms qui ont pour finales l ou prennent le vocatif.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Les noms qui ont pour finales les deux consonnes (puḷḷi) l et , qui restaient à expliquer, se mettent au vocatif en ayant l'avant-dernière lettre (īṟṟ-ayal eḻuttu) qui s'allonge (nīṭal).


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#kuricil «chef» [qui donne] kuricīl «ô chef!»

+#makkaḷ «enfants»{{FNote}}On pourrait aussi traduire par «êtres humains», mais l'exemple est à rapprocher d'un autre en 150-3.{{/FNote}} [qui donne] makkāḷ «ô enfants!».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC145c


ayal* ^neṭitu* āyiṉ iyaṟkai ~ākum


Si l'avant-dernière est longue, ils sont invariants


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Si l'avant-dernière lettre est une lettre longue (neṭṭ-eḻuttu), [le nom] se met au vocatif d'invariance (iyalpu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#peṇpāl «gent féminine» (ou bien «ô gent féminine!»),

+#kōmāḷ «reine» (ou bien «ô reine!»).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC146c


viṉaiyiṉ -um (1a)

paṇpiṉ -um (1b)

niṉaiya+ tōṉṟum āḷ eṉ iṟuti (2)

~āy ākum= -ē viḷi vayiṉāṉa (3)


La finale āḷ qui, comme on peut
l'observer, est employée, (2)

Soit en relation avec une action (1a)

Soit en relation avec une qualité (1b)

Devient āy, quand c'est à l'occasion d'un appel (3)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les noms à finale āḷ (FEM. PLUR.) qui se rencontrent dans le cas d'actions (viṉai) ou de qualités (paṇpu) ne sont pas invariants (iyalp-ātal), [mais] se mettent au vocatif en devenant āy{{FNote}}Ils se comportent donc comme les masculins mentionnés en 133 et 134.{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#niṉṟāḷ «celle qui se tient debout» [qui donne] niṉṟāy «ô toi qui te tiens debout!»,

+#kariyāḷ «la noiraude» [qui donne] kariyāy «ô noiraude!».


{{Par}}3{{/Par}}Combinez (kūṭṭutal) l'expression ``quand c'est à l'occasion d'un appel'' aux [sutras] auxquels cela convient (takutal) en avant et en arrière (muṉ= -um piṉ= -um).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC147c


muṟai+-peyar+ kiḷavi (1a)
muṟai+-peyar iyala (1b)


Les termes [qui sont] noms de parenté [à finale ] (1a)

Ont même comportement que les [précédents] noms de parenté (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les noms de parenté (muṟai-p peyar) à finale , tout comme les noms de parenté à finale [mentionnés en 136], se mettent au vocatif en prenant ē.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#makaḷ «fille» [qui donne] makaḷē «ô fille!»

+#maru-makaḷ «belle-fille» [qui donne] maru-makaḷē «ô belle-fille!».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC148c


cuṭṭu-mutal+-peyar -um (1a)
viṉāviṉ-peyar -um (1b)

muṉ+ kiḷanta* aṉṉa (2a)
eṉmaṉār pulavar (2b)


Les [pro]noms à initiale déictique (1a)

Et les [pro]noms interrogatifs (1b)

Sont comme [les termes à final]
expliqués précédemment, (2a)

Disent les lettrés (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les [pro]noms à finale (FEM.) et à initiale déictique, avaḷ «celle-là», ivaḷ «celle-ci» et uvaḷ «celle- INTERMEDIAIRE», et le [pro]nom interrogatif yāvaḷ «laquelle», tout comme les [pro]noms déictiques et les [pro]noms interrogatifs mentionnés plus haut, ne prennent pas le vocatif.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC149c


aḷapeṭai+-peyar -ē (1a)
~aḷapeṭai ~iyala (1b)


Les noms à sur-longueur [en l ou ] (1a)

Ont même comportement
que les [précédents noms] à sur-longueur (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Ceux des noms à syllabe sur-longue (aḷap-eṭai-p peyar) qui ont les finales l ou , tout comme les noms à syllabe sur-longue déjà mentionnés [en 125, 135 & 141], en s'allongeant d'une mesure (aḷapu nīṭal), se mettent à un vocatif qui est invariance (iyalpu){{FNote}}Cf. la discussion en 125, sur la compatibilité entre l'invariance et le changement.{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#māaal «ô [dieu] Māl!» [à partir de māal]

+#kōooḷ «ô planète!» [à partir de kōoḷ].


{{Par}}3{{/Par}}Si ceux-ci sont des noms à syllabe [normalement] sur-longue, [on peut expliquer que] les occurrences sans sur-allongement que sont māl «[dieu] Māl»{{FNote}}Les exemples choisis étaient apparemment sujets à discussion. Il s'agit de décider quelle est leur forme normale (forme de base). Si quelqu'un les refuse, il suggére au contestateur éventuel de trouver ses exemples lui-même. Cela sera peut-être difficile.{{/FNote}} et kōḷ «planète» sont des occurrences qui se sont abrégées d'une mesure pour des considérations métriques (ceyyu ṇōkki). Si ceux-ci ne sont pas des noms à syllabe [normalement] sur-longue, [vous devez] trouver par vous-mêmes des occurrences de noms à syllabe sur-longue.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC150c


kiḷanta ~iṟuti (1a)
~aḵṟiṇai viravu+-peyar (1b)

viḷampiya neṟiya (2a)
viḷikkum^-kālai (2b)


Les noms mixtes de la non-classe, (1b)

[Qui ont] celles des finales [déjà] expliquées, (1a)

Suivent les chemins [déjà] exposés, (2a)

Si l'on appelle [au moyen d'eux] (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Après avoir expliqué comment les noms de la haute classe (uyar-tiṇai+ peyar) et les noms mixtes [employés] à la haute classe (uyar-tiṇai viravu+-peyar) prennent le vocatif, il explique désormais comment les noms mixtes [employés] à la non-classe (aḵṟiṇai viravu+-peyar) prennent le vocatif.{{FNote}}Cette récapitulation renvoie aux discussions du sutra 120, sur les types de mots qui étaient concernés par les règles sur les vocatifs.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Les ``finales [déjà] expliquées'', ce sont les quatre finales vocaliques [mentionnées en 120] et les quatre finales consonantiques [mentionnées en 128]. Les noms mixtes (viravu+ peyar) qui les ont pour finales et qui ont [des référents à la non-classe (aḵṟiṇai) se mettent au vocatif au moyen des voies (neṟi) déjà mentionnées.


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#cātti [qui donne] cāttī «ô Sātti!» [comme en 121],

+#pūṇṭu [qui donne] pūṇṭē «ô Pūṇṭu» [comme en 122],

+#tantai [qui donne] tantāy «ô père!» [comme en 121],

+#cāttaṉ [qui donne] cāttā «ô Sāttan!» [comme en 130],

+#kūntal [qui donne] kūntāl «ô chevelure!» [comme en 144],

+#makkaḷ [qui donne] makkāḷ «ô petits [d'un animal]!» [comme en 144].

[On doit] inclure aussi les occurrences de:

+#cātti, pūṇṭu & tantai [comme en 127],

+#cātta [comme en 131],

comme vocatifs de proximité (aṇmai viḷi).


{{Par}}4{{/Par}}S'il se rencontre des noms mixtes à finale ō ou à finale r, [on doit les] comprendre [dans le champ d'application du sutra]. Et d'autres semblables.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC151c


puḷḷi -um uyir -um (1a)
iṟuti ~ākiya (1b)

~aḵṟiṇai maruṅkiṉ (2a)
ellā+ peyar -um (2b)

viḷi-niḷai peṟūum^ (3a)
kālam^ tōṉṟiṉ+ (3b)

^teḷi-nilai ~uṭaiya (4a)
~ēkāram varal -ē (4b)


Quant à tous les noms qui, (2b)

A la non-classe, (2a)

Ont pour finale (1b)

Une consonne pointée ou une voyelle, (1a)

Si se manifeste pour eux une occasion, (3b)

D'acquérir le statut d'être appelés, (3a)

La [solution] à statut net qu'il y a [pour ce cas], (4a)

C'est leur occurence avec ē (4b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Tous les noms de la non-classe, à finale consonnantique ou vocalique, si l'occasion (kālam) se présente pour eux de prendre le vocatif, ont certainement (teṟṟ-eṉa) la possibilité de prendre ē.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#maram «arbre» [qui donne] maramē «ô arbre!»],

+#aṇil «écureuil» [qui donne] aṇilē «ô écureuil!»,

+#nari «renard» [qui donne] nariyē «ô renard!»

+#puli «tigre» [qui donne] puliyē «ô tigre!».


{{Par}}3{{/Par}}Parmi les noms de la non-classe, hormis

++[a.] les noms de certains (oru-cār) animaux (vilaṅku) qui [peuvent] écouter un appel (viḷi kēṭkal)

++[b.] et ceux qui se mettent au vocatif, [seulement] dans la mesure où le locuteur (colluvār) considère [des animaux] qui ne [peuvent] écouter un appel comme pouvant écouter un appel,

étant donné qu'aucun des noms restants ne se met au vocatif, il a dit: ``Si se manifeste pour eux une occasion d'acquérir le statut d'être appelés'' (viḷi-nilai peṟūum^ kālam^ tōṉṟiṉ).

C'est par ce même [argument] que l'on [doit] comprendre que les [pro]noms déictiques [neutres], etc. ne peuvent se mettre au vocatif{{FNote}}Ce n'est donc pas la peine de donner pour la non-classe le correspondant des sutras 137 (MASC.SING.), 142 (FEM.SING.) & 148 (PLUR.HUM.){{/FNote}}.


{{Par}}4{{/Par}}Tout en présentant comme obligatoire (yāpp-uṟuppa) le fait de se mettre au vocatif en prenant ē, [par les mots] ``La [solution à] statut net qu'il y a [pour ce cas], c'est leur occurrence avec ē'', [il est pourtant sous-entendu] qu'il y a dans une minorité de cas, échappant à cette obligation (yāpp-uṟavu), des [termes] qui se mettent au vocatif de manière autre. Ce sont [les exemples comme]:

+#{{C}}NOTEtrii varuntiṉai vāḻi ~eṉ ^neñcam «Tu souffres, ô mon c~oeur!» (Akam 19_2){{/C}},

+#{{C}}NOTEtrii karuṅ-kāl veṇ-kuruku* oṉṟu kēṇmati «ô héron blanc aux pattes noires, veuille écouter!», (Naṟṟi. 54_4){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Variante Rajam: eṉava kēṇmati.{{/C}},{{FNote}}Ce sont deux exemples de vocatifs invariants (iyalpu) avec les mots neñcam «c~oeur» et kuruku «héron».{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrXX kāṭṭu-c-cār ōṭuṅ kuṟu muyāl «ô petit lièvre-VOC., qui cours le long de la forêt!»{{/C}},

+#{{C}}NOTEtrXX oṇ-ṭūvi nārāy «ô grue-VOC. aux plumes brillantes!»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ Demi-vers d'un veṇpā de 4 lignes cité dans le commentaire sur Iṟaiyaṉār Akapporuḷ (30) ainsi qu'en TP111n_.{{/C}}{{FNote}}Ceux-là sont des vocatifs avec allongement de l'avant-dernière lettre (voir 144); muyal «lièvre» est devenu muyāl et nārai «grue» ou «héron cendré» est devenu nārāy.{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC152c


uḷa ~eṉa+-paṭṭa (1a)
~ellā+ peyar -um (1b)

aḷapu* iṟantaṉa -~ē (2a)
viḷikkum^-kālai+ (2b)

cēymaiyiṉ icaikkum (3a)
vaḻakkattāṉa (3b)


Tous les noms (1a)

Pour lesquels [des vocatifs] ont été dits exister, (1b)

Dépassent la mesure, (2a)

Lorsque l'on appelle, (2b)

Si c'est dans une interpellation (3b)

Qui [doit] se faire entendre de loin (3a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Tous les noms qui, dans la haute classe et dans la non-classe, ont été énumérés comme pouvant se mettre au vocatif, [peuvent], lorsque l'on appelle (viḷittal), se faire entendre (icaittal) en dépassant (iṟattal) leurs mesures respectives, dans le cas d'une interpellation (vaḻakkam) qui retentit (olittal) à distance (cēymai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#nampīi «ohé! seigneu-eu-eur!» (vs. 121-2)

+#cāttāa «ohé! Sāttan-an-an!» (vs. 130-2).


{{Par}}3{{/Par}}Comme il a été dit [auparavant au sutra 125] ``qui excèdent [leur] sur-longueur [habituelle]''{{V}}125{{/V}}, [on doit] comprendre [qu'il s'agit] des [autres] noms, en exceptant (oḻittal) les noms [qui sont naturellement] à syllabe sur-longue (aḷap-eṭai+ peyar).


{{Par}}4{{/Par}}L'expression employée ``dépassent la mesure'' veut dire «se faire entendre avec un allongement», en fonction de la distance, [c'est-à-dire] une lettre longue (neṭṭ-eḻuttu) devenant sur-allongement (aḷapeṭai) [ordinaire], ou bien le sur-allongement dépassant trois mesures.{{C}}NOTEb Plus la personne appelée est loin, plus il y aura de mesures.{{/C}}


{{Par}}5{{/Par}}Lorsque les avant-dernières [lettres] de cēramāṉ et malaiyamāṉ dépassent la mesure [pour donner cēramāaṉ ou malaiyamāaṉ{{FNote}}En contradiction avec 132-2.{{/FNote}}], au lieu de l'appeler vocatif avec invariance (iyalpu), [on doit] le considérer comme [un vocatif avec] allongement de l'avant-dernière lettre{{FNote}}Il s'agit de savoir à quel élément du catalogue de 118-4 on a à faire. Le point de vue graphique est dominant dans toutes ces considérations: ici le mot cēramāṉ, qui est constitué de 4 lettres syllabiques: cēramāṉ =  + ra +  + , va faire son vocatif à distance en cēramāaṉ =  + ra +  + a + ; toutes ses lettres sont invariantes, puisque l'on se contente d'en ajouter une, mais il est dit ici qu'on le considère pourtant comme un mot avec modification de l'avant-dernière lettre (cas 118-4-b).{{/FNote}}.


Etant donné que celles qui se sont allongées d'une mesure, ce sont les lettres, c'est par le principe d'identité (oṟṟumai nayam) qu'il a dit que des ``noms [...] dépassent la mesure''.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC153c


amma ~eṉṉum acai+-col% ^nīṭṭam (1)

a+ muṟai+ peyaroṭu (2a)
civaṇātu* āyiṉum (2b)

viḷiyoṭu koḷpa (3a)
teḷiyumōr -ē (3b)


L'allongement du mot d'appoint amma, (1)

Bien que celui-ci ne fasse pas partie de la compagnie (2b)

De cette série de noms, (2a)

Ils l'incluent avec [celui des] vocatifs, (3a)

Ceux qui sont clairs [de pensée] (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Bien que l'allongement (nīṭṭam) du mot d'appoint (acai-c col) amma (cf. 276), ne soit pas quelque chose qui apparaît auprès d'un nom qui prend le vocatif, [mais] quelque chose qui apparaît auprès d'une particule (iṭai-c col), ceux qui savent (teḷital) le considéreront comme un vocatif (viḷi).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#ammā cāttā «dis donc, ô Sāttan!».


{{Par}}3{{/Par}}Bien que seul le terme cāttā «ô Sāttan» transforme [la personne désignée] en un interlocuteur (etir-mukam), étant donné que le terme ammā «dis-donc!» lui aussi ne renvoie (kuṟittu niṟṟal) qu'à l'acte de transformer en interlocuteur, afin de dire qu'il est considéré comme vocatif (viḷi), il a dit «le prennent avec le vocatif».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC154c


ta na nu e eṉa (1a)
~avai mutal āki+ (1b)

taṉmai kuṟitta (2a)
ṉa ra ḷa ~eṉ iṟuti ~um (2b)

aṉṉa piṟa ~um (3a)
peyar-nilai variṉ -ē (3b)

~iṉmai vēṇṭum (4a)
viḷiyoṭu koḷal -ē (4b)


S'il se rencontre un de ces nominaux (3b)

[De ceux qui ont pour] finale ṉ, r, ou , (2b)

Et qui, ayant pour initiales (1b)

ta, na, nu ou e, (1a)

Visent l'appartenance [à un groupe], (2a)

Ou bien [l'un de] ces autres [qui sont] semblables, (3a)

[Sachez qu'] il ne leur faut jamais (4a)

Les inclure avec [les preneurs de] vocatif.


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: S'il se rencontre, ayant pour initiale (mutal) les voyelle-consonnes (uyir-mey) ta, na, nu ou la voyelle e, des noms qui ont pour finale l'une des trois consonnes (puḷḷi) , r et , et qui visent le sens (poruṇmai) d'appartenance (kiḻamai) de quelqu'un, ou bien [s'il se rencontre] d'autres [termes] qui leur sont semblables, [il faut savoir qu'] ils ne peuvent résider (poruntutal) avec le vocatif.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#tamaṉ, tamar, tamaḷ «celui, ceux, celle qui sont des siens»

+#namaṉ, namar, namaḷ «celui, ceux, celle qui sont des nôtres-INCLUSIF»

+#numaṉ, numar, numaḷ «celui, ceux, celle qui sont des vôtres»

+#emaṉ, emar, emaḷ «celui, ceux, celle qui sont des nôtres-EXCLUSIF»

+#tammāṉ, tammār, tammāḷ «celui, ceux, celle qui sont des siens»{{FNote}}Selon TVG, il n'y a pas de différence entre les deux séries.{{/FNote}}

+#nammāṉ, nammār, nammāḷ «celui, ceux, celle qui sont des nôtres-INCLUSIF»

+#nummāṉ, nummār, nummāḷ «celui, ceux, celle qui sont des vôtres»

+#emmāṉ, emmār, emmāḷ «celui, ceux, celle qui sont des nôtres-EXCLUSIF»


{{Par}}3{{/Par}}A cause de l'expression employée ``ces autres [qui sont] semblables'', on doit inclure les occurrences [de termes] comme:

+#maṟṟaiyāṉ, maṟṟaiyār, maṟṟaiyāḷ «l'autre-MASC., l'autre-PLUR.HUM., l'autre-FEM.» (voir 166-3)

+#piṟaṉ, piṟar, piṟaḷ «l'autre-MASC., l'autre-PLUR.HUM., l'autre-FEM.» (voir 166-3)


{{Par}}4{{/Par}}S'il en est ainsi, si l'on demande pourquoi avoir expliqué [ces termes] ici, au lieu de les expliquer là où [l'on a expliqué ce qui concerne] leurs finales respectives,{{FNote}}On se souvient que, des sutras 130 à 137, on s'est occupé des noms à finale qui étaient principalement masculins, que, de 138 à 143, il s'agissait des pluriels en r et que, de 144 à 149, il a été question des féminins en .{{/FNote}} [répondez que]:

--Etant donné que s'ils avaient été expliqués parmi [les termes possédant] leurs terminaisons, il aurait fallu les expliquer en trois sutras, [un avec les , un avec les r, et un avec les ], les sutras auraient été plus nombreux (palkutal); c'est pourquoi il les a expliqués ici.

S'il en est ainsi, si l'on dit [qu'on devait] le placer à la suite du domaine (atikāram) [réservé] à la haute classe{{FNote}}Après le sutra 149, au lieu de le placer en fin de chapitre, isolé.{{/FNote}}, [répondez que]:

--Si on l'avait placé là-bas, le renvoi (māṭṭ-ēṟṟu) [inter-sutra fait au sutra 150] ``Suivent les chemins [déjà] exposés, si l'on appelle [au moyen d'eux]''{{V}}150{{/V}} ne prendrait pas bien son sens (poruḷ-kōṭal){{FNote}}En effet, ce sutra serait venu comme un intrus entre deux sutras dont l'un doit renvoyer à l'autre.{{/FNote}}; c'est pourquoi, n'y ayant pas d'autre emplacement (iṭam) [possible], il l'a placé ici.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}