6: Chapitre des verbes (Viṉai-~Iyal) [198-248]


trsl_TC198c


viṉai ~eṉa+-paṭuvatu vēṟṟumai koḷḷātu

niṉaiyum^-kālai+ kālamoṭu tōṉṟum


Ce qui est appelé «verbe» ne prend pas le cas

Et, à la réflexion, se manifeste avec le temps


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Selon l'ordre arrêté il a entrepris d'expliquer la manière d'être des verbes (viṉai+ col). Aussi ce chapitre (ōttu) a pour nom «chapitre du verbe» (viṉai iyal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Ce qui est appelé «verbe» (viṉai) ne réside (poruntutal) pas avec le cas (vēṟṟumai) [et] se manifeste (pula-p paṭutal), lorsque l'on veut préciser (ārāytal), avec le temps (kālam).


{{Par}}3{{/Par}}Ici le terme employé vēṟṟumai (cas) [désigne] le morphème [casuel] (urupu).


{{Par}}4{{/Par}}[On peut] observer par exemple comment dans:

+#uṇṭāṉ «il a mangé»,

+#kariyaṉ «il est noir»,

ne prenant pas de cas, il apparaît avec le temps.


{{Par}}5{{/Par}}++Si, ne disant pas ``ne prend pas cas'' (vēṟṟumai koḷātu), on disait [simplement] ``se manifeste avec le temps'' (kālamoṭu tōṉṟum), comme [alors] il serait [selon cette définition] applicable (cēṟal) à un nom participial (toḻiṉilai oṭṭum^ toḻiṟ-peyar) d'être verbe (viṉai+ col),

++et si, ne disant pas ``se manifeste avec le temps'', on disait simplement ``ne prend pas le cas'', comme [alors] les particules (iṭai+ col) et les mots propres (uri+ col) seraient appelés verbes,

afin d'écarter ces deux partis (tiṟam), il a dit ``ne prend pas le cas, et [...] se manifeste avec le temps''.


{{Par}}6{{/Par}}Afin de dire que, parmi les verbes, il y en a qui ne mettent pas explicitement (veḷi-p paṭa) le temps en lumière, mais que eux aussi, lorsque l'on veut préciser (ārāytal), possèdent le temps, il a dit ``à la réflexion''. Quels sont ceux-ci et ceux-là? [cela] se déduira ultérieurement (muṉṉar) par des sutras.


{{Par}}7{{/Par}}[Ce sutra était] le moyen d'exprimer une caractérisation commune (potu v-ilakkaṇam) à tous les verbes qui seront expliqués.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC199c


kālam^ tām -ē mūṉṟu* eṉa moḻipa


Les temps, quant à eux, sont trois, dit-on


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les temps (kālam), qui viennent précédemment (mēl) d'être introduits (tōṟṟuvāy ceytal), sont trois, disent les lettrés (pulavar).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Le terme tām est là pour que le texte (kaṭṭurai) soit agrémenté (cuvai paṭutal).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC200c


iṟappiṉ* ^nikaḻviṉ etirviṉ eṉṟā (1)

~a+ mu+ kālam -um^ (2a)
kuṟippoṭu* -um^ koḷḷum* (2b)

meynnilai ~uṭaiya (3a)
tōṉṟal-āṟu* -ē (3b)


Dans leur manifestation (3b)

Les trois temps (2a)

De passé, de présent et de futur (1)

Possèdent, [malgré les apparences],
véritablement l'état (3a)

D'être à prendre en compte même avec
un [verbe] idéel (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les trois temps, qui sont appelés passé (iṟappu), présent (nikaḻvu) [et] futur (etirvu), ont ce statut réel (mey-n nilaimai) de résider (poruntutal) même avec le verbe idéel (kuṟippu viṉai) au cours (neṟi) de l'apparition des verbes.


Cela étant dit, nous apprenons:

++ que les trois temps sont le passé, le présent et le futur,

++ et que ceux [des verbes] qui ne mettent pas explicitement le temps en lumière (cf. 198-6) sont les verbes idéels (kuṟippu viṉai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#uṇṭāṉ «il mangea»,

+#uṇṇā-niṉṟāṉ «il est en train de manger»,

+#uṇpāṉ «il mangera».


{{Par}}3{{/Par}}++Le «passé» (iṟappu), [c'est] l'épuisement (kaḻivu) de l'acte (toḻil).

++Le «présent» (nikaḻvu), c'est la situation (nilaimai) où l'acte est commencé (toṭaṅkutal), mais n'est pas complet (muṟṟu-p peṟutal).

++Le «futur» (etirvu), c'est le fait que l'acte ne soit pas né (piṟattal).


+*Etant donné que l'«acte» (toḻil) est déplacement (puṭai-peyarcci) de la substance (poruḷ),

++étant donné que celui-ci tient (niṟṟal) un instant (kaṇam), mais ne tient pas deux instants,

++et bien que [donc] il n'existe rien pour lui qui puisse être appelé un se-produire (nikaḻcci),{{FNote}}L'argument semble être que l'on peut avoir une vision instantanée du mouvement à un point du temps, mais qu'à un autre instant la configuration aura changé. En conséquence, on ne sait pas de quel sujet l'on pourrait dire: «cela se produit».{{/FNote}}

++[cependant] étant donné que l'on considère (kōṭal) comme un seul acte tiṉṟal «mastiquer [de la viande]» et uṇṭal «manger [du riz]» qui sont des ensembles (tokuti) de plusieurs actes,

++quand on dit uṇṇāniṉṟāṉ «il est en train de manger» ou vārāniṉṟāṉ «il est en train de venir», on dit aussi qu'il y a un se-produire (nikaḻcci).


{{Par}}4{{/Par}}Lorsque les verbes idéels (viṉai-k kuṟippu){{FNote}}Les deux expressions kuṟippu viṉai et viṉai-k kuṟippu (cf. 200-1) semblent employées de façon équivalente.{{/FNote}} apparaissent avec le temps, [on doit] noter que dans:

+#paṇṭu kariyaṉ «autrefois{{Q}}1{{/Q}} [il était] noir-MASC.{{Q}}2{{/Q}}»

+#ippoḻutu kariyaṉ «maintenant{{Q}}1{{/Q}} [il est] noir-MASC.{{Q}}2{{/Q}}»

ils prennent appui (paṟṟi varutal) sur, respectivement (muṟaiyāṉ-ē), le passé (iṟanta kālam) et le présent (nikaḻ-kālam) et que, dans:

+#nāḷai-k kariyaṉ ām «demain{{Q}}1{{/Q}} il-sera{{Q}}3{{/Q}} noir-MASC.{{Q}}2{{/Q}}»

ils se rencontrent au futur (etir-kālam) avec la copule (ākkam) (voir 432).


{{Par}}5{{/Par}}L'expression employée ``possèdent [malgré les apparences] véritablement l'état'' est une manière d'insister (vali-~uṟuttal) sur le fait que, bien qu'il n'apparaisse pas mis en lumière, c'est une réalité (meymmai) que le temps est à prendre (kōṭal) avec le verbe idéel (viṉai+ kuṟippu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC201c


kuṟippiṉ -um viṉaiyiṉ -um* (1a)
neṟi+-paṭa+ tōṉṟi+ (1b)

kālamoṭu varūum (2a)
viṉai+-col ellām (2b)

uyartiṇaikku* urimai -~um (3a)
aḵṟiṇaikku* urimai -~um (3b)

āy iru tiṇaikku* -um ōr-aṉṉa ~urimai -~um (4)

a+ mū ~urupiṉa (5a)
tōṉṟal-āṟu* -ē (5b)


Tous les formes verbales qui, (2b)

Se manifestant dans l'expérience, (1b)

Soit du fait d'un [verbe] idéel,
soit du fait d'un verbe, (1a)

Se rencontrent accompagnées du temps, (2a)

Ont ces trois configurations [possibles] (5a)

Dans leur manifestation: (5b)

Appartenance à la classe supérieure, (3a)

Appartenance à la non-classe, (3b)

Appartenance égale à ces deux classes (4)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Il entreprend d'expliquer `par espèces' (ciṟappu vakaiyāṉ) les formes verbales (viṉai+ col), qu'il a [seulement] mentionnées génériquement (potu vakaiyāṉ).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Tous les formes verbales (viṉai+ col) qui se rencontrent avec le temps (kālam), apparaissant ou bien dans une suggestion d'avoir-valeur (kuṟippu+ poruṇmai) [d'acte] ou bien dans un avoir-valeur d'acte (toḻil+ poruṇmai), sont, dans le cours (neṟi) de leur apparition, de l'un de ces trois groupes (kūṟṟu):

++de ceux qui sont propres à la haute classe (uyar-tiṇai),

++de ceux qui sont propres à la non-classe (aḵṟiṇai),

++ou de ceux qui sont également propres aux deux classes (tiṇai).


{{Par}}3{{/Par}}Lorsque l'on dit

+#kariyaṉ «il est noir»,

+#ceyyaṉ «il est rouge»,

étant donné que l'être-acte (toḻiṉmai) n'est pas nettement (teṟṟ-eṉa) mis en lumière (viḷaṅkutal), mais qu'il est suggéré (kuṟittu+-koḷḷa+ -paṭutal), il a dit ``[verbe] idéel'' (kuṟippu).


{{Par}}4{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#uṇṭāṉ, kariyaṉ «il mangea-MASC., il est noir-MASC.»

+#ceṉṟatu, ceyyatu «cela partit-NEUTRE, cela est rouge-NEUTRE»

+#vantaṉai, veḷiyai «tu vins, tu es blanc»{{FNote}}Comme on le verra par la suite, ces trois exemples correspondent aux trois cas mentionnés en 201-2.{{/FNote}}.


{{Par}}5{{/Par}}Etant donné que [cela] s'enchaîne bien (iyaipu paṭutal) avec la précédente [occurrence de] ``[verbe] idéel'' (kuṟippu) [dans la ligne 2 du sutra 200] ``D'être à prendre en compte même avec un [verbe] idéel'' (kuṟippoṭu* -um koḷḷum), il a dit [dans ce sutra-ci] ``soit du fait d'un verbe [idéel], soit du fait d'un verbe'' (kuṟippiṉ -um viṉaiyiṉ -um).


{{Par}}6{{/Par}}Afin de mettre en lumière le fait que l'on doit comprendre en considérant l'usage (vaḻakku), [à propos] des verbes qui ultérieurement (muṉ) seront expliqués en se fondant sur (paṟṟi) leurs finales (īṟu), que:

++«celui-ci est propre au passé»,

++«celui-ci est propre au présent»,

++«celui-ci est propre au futur»,

il a dit ``Se rencontrent accompagnées du temps''.{{FNote}}Cette remarque, jointe à la suivante, signifie (comme celle de 250-3, citant Eḻutt. 482) que la morphologie verbale temporelle ne sera pas exposée dans le Tolkāppiyam (il y aura bien sûr quelques remarques par Cēṉā.) et que nous devrons nous contenter d'explications sur les finales.{{/FNote}}


{{Par}}7{{/Par}}Lorsque les verbes expriment le temps, afin de mettre en lumière le fait qu'ils possèdent quelques fluctuations (neṟi+ pāṭu), il a dit ``Se manifestant dans l'expérience'' (neṟi+ -paṭa+ tōṉṟi).

Ce que [nous appelons] fluctuation, c'est la diversité (vēṟu-pāṭu) des lettres qui se trouvent avant (micai) les finales{{FNote}}Ces «lettres» sont les infixes de temps.{{/FNote}}. Bien qu'on ne puisse pas les expliquer complètement (muṟṟa), lorsque nous expliquerons les finales, nous en parlerons un peu.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC202c


avai tām (1)


am= ām em= ēm eṉṉum^ (2a)
kiḷavi -~um (2b)

ummoṭu varūum^ (3a)
ka-ṭa-ta-ṟa ~eṉṉum (3b)

a+ nāl+ kiḷaviyoṭu* (4a)
āy eṇ kiḷavi -~um (4b)

paṉmai ~uraikkum^ (5a)
taṉmai+col= -ē (5b)


Elles, [les formes verbales,] sont [tout d'abord]: (1)


Les mots de première personne (5b)

Décrivant une pluralité (5a)

[C'est-à-dire] en tout huit [modèles de] termes: (4b)

Les [modèles de] termes (2b)

[A finales] am, ām, em et ēm, (2a)

Ainsi que les quatre [modèles de] termes, (4a)

[Dont les finales sont un] k, ṭ, t [ou] (3b)

Qui vient avec um (3a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Selon l'ordre arrêté [en 201-2], il explique la manière d'être des verbes de la haute classe. Ceux-ci possèdent deux subdivisions (vakai):

++les verbes de première personne (taṉmai viṉai)

++les verbes de troisième personne (paṭarkkai viṉai).


Les verbes de première personne ont deux divisions:

++la première personne du pluriel (paṉmai-t taṉmai),

++la première personne du singulier (orumai-t taṉmai).

Il est aussi acceptable de les appeler première personne seule (taṉi-t-taṉmai, litt. «identité à part») et première personne à inclusion (uḷa-p-pāṭṭu-t taṉmai).


Au moyen de ce sutra il explique [les finales de] la première personne du pluriel.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Les verbes, dont il a été dit précédemment qu'ils ont trois subdivisions, sont [entre autres] les huit mots de première personne exprimant le pluriel qui sont:

++les mots ayant les finales am, ām, em, ēm,

++et les mots ayant pour finales kum, ṭum, tum et ṟum, qui sont ``[un] k, , t ou qui vient avec um''.


{{Par}}3{{/Par}}Comme n'existe pour le soi (tāṉ) que le singulier (orumai), ce que [l'on appelle] pluriel de première personne (taṉmai-p paṉmai) [renvoie] au fait d'inclure (uḷa-p paṭuttal) d'autres [personnes] avec le soi.


Le fait d'inclure se subdivise en trois:

++inclure ceux qui sont en sa présence (muṉ-ṉiṟṟal, i.e. les deuxièmes personnes),

++inclure les absents (paṭarkkaiyār, i.e. les troisièmes personnes)

++inclure ces deux en même temps (oruṅku).


{{Par}}4{{/Par}}++Les termes am et ām incluent ceux qui sont présents (muṉ-ṉiṟṟal). Lorsqu'il s'agit de gens qui sont des siens (tamar), ils incluent aussi les absents.

++Les termes em et ēm incluent les absents{{FNote}}Selon ces explications, la différence entre ces deux finales est celle entre une première personne du pluriel inclusive (ām & am) et une une première personne du pluriel exclusive (ēm & em).{{/FNote}}.

++k, , t et se rencontrant avec um peuvent, ou bien les inclure tous deux en même temps (oruṅku), ou bien les inclure séparément (taṉi-t taṉi).


{{Par}}5{{/Par}}Ici aussi, donnez la même explication (uraittal), en ce qui concerne la conclusion (muṭipu) [syntaxique] du terme ``Elles, [les formes verbales], sont'' (avai-tām), que celle qui a été donnée [en 120-4] lorsqu'il était dit [au sutra 120] avai tām i u ai ō{{V}}120{{/V}}.{{FNote}}Ce paragraphe explique la manière dont nous avons réordonné les lignes du sutra. Il renvoie à un modèle d'explication antérieur. Mais en 223-2 et 299-2, c'est ce sutra lui-même qui servira de modèle.{{/FNote}}


{{Par}}6{{/Par}}Les termes am, ām, em et ēm ont pour support (paṟṟi varutal) les [marques des] trois temps (kālam). Les occurrences de k, , t et avec um ont pour support le futur (etir-kālam).


{{Par}}7{{/Par}}Lorsque les quatre finales qui sont en début [de liste] ont pour support le passé, en avant (muṉ) des quatre [consonnes] k, , t et {{FNote}}Il s'agit du sens spatial de muṉ; il faut donc comprendre (au sens temporel qui nous est plus habituel) après, i.e. après les radicaux de passé que nous voyons dans les exemples.{{/FNote}}

++[a.] am et em reçoivent (peṟutal) [l'incrément] aṉ,

++[b.] ēm reçoit ou ne reçoit pas [l'incrément] aṉ,

++[c.] ām ne reçoit pas [l'incrément] aṉ.


{{Par}}8{{/Par}}On rencontre par exemple:

[a.]

+#nakk-aṉ-am & nakk-aṉ-em «nous rîmes»,

+#uṇt-aṉ-am & uṇṭ-aṉ-em «nous mangeâmes»,

+#uraitt-aṉ-am & urait-aṉ-em «nous expliquâmes»,

+#tiṉṟ-aṉ-am & tiṉṟ-aṉ-em «nous mastiquâmes».


[b.]

+#nakk-aṉ-ēm & nakk-ēm «nous rîmes»,

+#uṇṭ-aṉ-ēm & uṇṭ-ēm «nous mangeâmes»,

+#uraitt-aṉ-ēm & uraitt-ēm «nous expliquâmes»,

+#tiṉṟ-aṉ-ēm & tiṉṟ-ēm «nous mastiquâmes».


[c.]

+#nakk-ām «nous rîmes»,

+#uṇṭ-ām «nous mangeâmes»,

+#uraitt-ām «nous expliquâmes»,

+#tiṉṟ-ām «nous mastiquâmes».


{{Par}}9{{/Par}}Ces quatre finales, à l'avant des lettres autres [que k, ṭ, t & ], en exceptant et ,{{C}}NOTEf TVG normalise (voir 216-3). Ā. Nā. avait «r et ».{{/C}} reçoivent iṉ.{{FNote}}Malgré la symétrie de la présentation, il faut noter qu'il s'agit cette fois-ci de la lettre finale de la racine, et non pas de celle du thème de passé, comme c'était le cas pour k, ṭ, t et dans nakk-, uṇṭ-, uraitt- et tiṉṟ-. Il y a donc en fait une dissymétrie entre aṉ et iṉ puisque le premier se surajoute à un thème de passé déjà constitué tandis que le second vient constituer un thème de passé.{{/FNote}}


{{Par}}10{{/Par}}On rencontre, par exemple:

+#añc-iṉ-am, añc-iṉ-ām, añc-iṉ-em, & añc-iṉ-ēm «nous craignîmes»,

+#uriñ-iṉ-am, uriñ-iṉ-ām, uriñ-iṉ-em & uriñ-iṉ-ēm «nous frottâmes»,

[On doit] s'y conformer aussi (oṭṭi-k kōṭal) avec les autres lettres.


Comme les termes [dont la série] commence par kalakk-iṉ-am «il troubla» et teruṭṭ-iṉ-am «il informa» sont des [radicaux dont la finale est en] u ultra-bref (kuṟṟukaram), cela aussi est un cas de lettres autres [que k, ṭ, t & ṟ].{{FNote}}Son auditeur aurait pu s'étonner de la différence de traitement entre nakkaṉam et kalakkiṉam, ou entre uṇṭaṉam et teruṭṭiṉam. Sa réponse, qui n'est sans doute pas très explicite pour nous, distingue les radicaux à u ultra-bref final kalakku et teruṭṭu de ce que nous expliciterons ici comme des thèmes de passé nakk- et uṇṭ- formés sur les radicaux naku et uṇ, le premier n'étant pas, à cause de sa structure CVCu, à u ultra-bref final.{{/FNote}}


{{Par}}11{{/Par}}En outre, lorsqu'elles ont pour support le présent (nikaḻ-kālam), on les rencontre avec nil et kiṉṟu. Le terme nil a son l changé en et reçoit .{{FNote}}Cet auxiliaire, qui sert à former un présent périphrastique, est au départ un verbe de posture «être debout». Ce que Cēṉā. ne dit pas, c'est que cet auxiliaire se combine avec un participe ad-verbal du type ceyyā (voir 228-9).{{/FNote}}


{{Par}}12{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#uṇṇā-niṉṟ-aṉ-am & uṇ-kiṉṟ-aṉ-am «nous sommes en train de manger»

+#uṇṇā-niṉṟ-ām & uṇ-kiṉṟ-ām (idem)

+#uṇṇā-niṉṟ-aṉ-em & uṇ-kiṉṟ-aṉ-em (idem)

+#uṇṇā-niṉṟ-ēm & uṇ-kiṉṟ-ēm (idem)

+#uṇṇā-niṉṟ-aṉ-ēm & uṇ-kiṉṟ-aṉ-ēm (idem)


Ici [on doit] considérer que les variations (vikaṟpam) [dans le fait de] prendre [ou de ne pas prendre] aṉ sont les mêmes que celles mentionnées pour le passé [au par. 7].


{{Par}}13{{/Par}}On rencontre aussi au temps présent de façon minoritaire les termes kiṭa «gésir» et iru «être assis»{{FNote}}On a donc pour le présent trois auxiliaires de posture. iru a depuis perdu sa valeur particulière et est devenu le nouveau verbe être.{{/FNote}} dans:

+#uṇṇā-kiṭa-nt-aṉ-am «nous sommes en train de manger» (litt. «nous sommes couchés à manger»)

+#uṇṇā-~iru-nt-aṉ-am «nous sommes en train de manger» (litt. «nous sommes assis à manger»){{FNote}}Comparer avec Akam:388-9: iṉ= icai ōrā iruntaṉam-āka.{{/FNote}}


{{Par}}14{{/Par}}Et si l'on dit que le terme nil, dont il a été dit qu'il est propre au présent{{FNote}}Le terme nikaḻ kālam que nous traduisons par «présent» se traduit littéralement par «temps qui se produit».{{/FNote}}, se rencontrerait aussi au futur dans [les exemples]

+#uṇṇā-niṟkum «il sera en train de manger»,

+#uṇṇā-niṟpal «je serai en train de manger»,

[répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi:

++de même que, lorsque l'on dit

+#{{C}}NOTEtrii paṇṭ-oru-nāḷ i-c-cōlai-k-kaṇ viḷaiyāṭā niṉṟēṉ a-n-nērattu oru tōṉṟal vantāṉ «un jour d'autrefois, je jouais dans ce bois; à ce moment arriva un roi» (approx. Iṟaiyaṉār Akapporuḷ, 14, urai){{/C}},

+$cela est fondé sur un déroulement (nikaḻvu) dans le passé,

++comme, dans ce cas, cela est fondé sur un déroulement dans le futur, [on doit] dire que là non plus, cela n'est pas éloigné (tīrtal) du présent (nikaḻ-kālam).


{{Par}}15{{/Par}}Lorsque [ces finales] ont pour support le futur, elles prennent (peṟutal) p ou v [selon les verbes].


Quand cela convient, v s'adjoint ku et u.


{{Par}}16{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#urai-pp-am «nous expliquerons»,

+#cel-v-am «nous irons»,

+#uṇ-ku-v-am «nous mangerons»,

+#uriñ-u-v-am «nous frotterons».

[On doit] se conformer (oṭṭi-k kōṭal) [à ces remarques] avec les autres lettres aussi.


[On doit] aussi inclure pour une minorité [de cas] le fait de recevoir, lorsque cela convient (ēṟp-uḻi), la consonne k comme dans

+#pāṭu-k-am «chantons!»

+#cel-k-am «allons!»


{{Par}}17{{/Par}}Les occurrences de k, , t et avec um se rencontrent dans:

+#uṇ-kum «pour que nous mangions» (cf. 202-18 et 203-6){{FNote}}Il s'agit de formes peu fréquentes dans le corpus littéraire. Elles sont souvent en position non prédicative, selon la remarque de 202-18 et comme dans l'exemple proposé en 203-6. Cependant, TVG fait observer qu'elles peuvent être formes finies comme le uṇkum rencontré en Akam 133-11.{{/FNote}},

+#uṇ-ṭum «nous mangerons»,

+#varu-tum «nous viendrons»,

+#cē-ṟum «nous irons».

Dans les exemples comme

+#uriñ-u-tum «nous frotterons»,

+#tirum-u-tum «nous retournerons»,

elles prennent, lorsque cela convient, u [en adjonction].


{{Par}}18{{/Par}}Du fait que les [formes à] finale kum achèvent [leur construction] au moyen d'un verbe (cf. 203-6), il convient de les considérer comme différentes (vēṟu) des autres finales en um.


Comme les éléments , t et ne sont pas des lettres propres au futur, il convient de considérer qu'ils se rencontrent seulement [dans le texte du sutra] en tant que composants (uṟuppu) de particules exprimant une sous-classe.{{FNote}}Il s'agit en fait de désinences de formes verbales de la haute classe, mais il ne distingue pas toujours strictement entre pāl «sous-classe» et tiṇai «classe».{{/FNote}} De ce fait, les finales qui les ont comme composants sont trois [mots distincts]. C'est pourquoi, étant donné qu'il ne pouvait les inclure dans une seule terminaison qui s'appellerait um, il a dit [dans son sutra] ``Ainsi que les quatre [modèles de] termes''.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC203c


ka-ṭa-ta-ṟa ~eṉṉum (1)

a+ nāṉku* ūrnta (2a)
kuṉṟu*-iyal-ukaramōṭu* (2b)

eṉ= ēṉ al= (3a)
eṉa-varūum ēḻ -um^ (3b)

taṉ-viṉai ~uraikkum^ (4a)
taṉmai+-col= -ē (4b)


[Et puis, elles sont]


Les mots de première personne (4b)

Décrivant l'action du soi (4a)

[C'est-à-dire] ces sept [modèles de termes]: (3b)

[Ceux aux trois finales] eṉ, ēṉ et al, (3a)

Ainsi que [ceux dont la finale est en] u ultra-bref

Que chevauche [l'un de] ces quatre: (2)

k, ṭ, t ou (1)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les mots qui ont pour finale un u ultra-bref (kuṟṟ-iyal ukaram), qui chevauche (ūrtal) les quatre consonnes k, , t et , ainsi que les mots qui ont les finales eṉ, ēṉ [et] al, ces sept sont les mots de première personne exprimant le singulier (orumai).{{FNote}}Il ne suit plus dans sa paraphrase la logique d'explication qu'il voulait mettre en place en 202-5, où ``Les mots de première personne'' devait apparaître comme le sujet.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Les quatre [finales en] u [ultra]-bref (kuṟṟ-ukaram) et al ont pour support (paṟṟi varutal) le futur (etir-kālam).


[En ce qui concerne] le u ultra-bref, lorsqu'il reçoit (peṟutal) les lettres temporelles (kāla v-eḻuttu), [son comportement] équivaut à celui de um (cf. 202-7).


La finale al prend p ou v [selon les verbes].


Les éléments eṉ et ēṉ ont pour support les trois temps.


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#uṇku «pour que je mange» (cf. 204),

+#uṇṭu «je mangerai»,

+#varutu «je viendrai»,

+#cēṟu «j'irai»,


+#uriñuku «pour que je frotte»,

+#tirumuku «pour que je retourne»,


+#uṇṭ-aṉ-eṉ «je mangeai»,

+#uṇṇāniṉṟ-aṉ-eṉ «je suis en train de manger»,

+#uṇ-ku-v-eṉ «je mangerai»,


+#uṇṭ-ēṉ «je mangeai»

+#uṇṇāniṉṟ-ēṉ «je suis en train de manger»

+#uṇp-ēṉ «je mangerai»


+#uṇp-al «je mangerai»

+#varuv-al «je viendrai»


{{Par}}4{{/Par}}Lorsqu'elles s'adjoignent (aṭuttal) aux lettres [infixes] de temps (kāla v-eḻuttu), la finale eṉ est comparable (ottal) [par son comportement] à la finale em, et la finale ēṉ à la finale ēm. Référez-vous et conformez-vous à toutes les variations (vikaṟpam) qui ont été mentionnées là-bas [en 202].


{{Par}}5{{/Par}}[On doit] donner pour le fait que le u ultra-bref n'est pas un mais quatre la même explication que celle qui a été donnée auparavant [en 202-18 à propos de um].


{{Par}}6{{/Par}}++Au lieu de placer [dans l'énumération] le u ultra-bref, qui a le futur pour support et n'est pas fréquent dans la langue ordinaire (vaḻakku), après al, lequel s'y rencontre{{FNote}}La désinence al est plus fréquente que u au futur, dans l'usage courant. Il aurait donc été normal de la mentionner d'abord.{{/FNote}},

++le fait qu'il l'ait placé avant eṉ et ēṉ, lesquels se rencontrent [pourtant] fréquemment avec les trois temps pour support, de façon qu'il se relie (iyaital) [par contiguïté] au um [du sutra précédent{{FNote}}L'élément um est mentionné en dernier dans le sutra précédent (202) et l'élément u est mentionné en premier dans celui-ci (203).{{/FNote}}],

+*[avait] pour fin d'annoncer que, de même que les termes [du modèle] ceyku (voir 204-1), les termes en ceykum, eux aussi, achèvent [de se construire] en prenant un verbe (voir aussi 202-18), comme dans:

+#kāṇkum vantēm «Nous-vînmes{{Q}}2{{/Q}} pour-voir-1ère-PERS.PLUR.{{Q}}1{{/Q}}».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC204c


avaṟṟu*-uḷ (1)

ceyku* eṉ kiḷavi (2a)
viṉaiyoṭu muṭiyiṉum (2b)

av= iyal* ^tiriyātu* (3a)
eṉmaṉār pulavar (3b)


Parmi ces derniers, (1)

Les termes [sur le modèle] ceyku, (2a)

Même s'ils se concluent avec un verbe, (2b)

Ne dévient pas de cette nature, (3a)

Disent les lettrés (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Parmi les sept [types de] verbe de la première personne du singulier (orumai+ taṉmai) mentionnés précédemment, les mots [de type] ceyku, bien qu'ils se concluent (muṭital) avec un verbe, ne dévient (tirital) pas du fait qu'ils sont des formes finies (muṟṟu+ col).{{FNote}}Comme c'était le cas avec uṇkum (cf. 202-17, note), TVG fait remarquer que uṇku peut être employé comme une forme finie. Il cite Akam 32-8, où il paraphrase uṇku par niṉṉai yāṉ nukarvēṉ «je te savourerai».{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple

+#kāṇku vantēṉ «je-vins{{Q}}2{{/Q}} pour-voir-1ère.PERS.SING.{{Q}}1{{/Q}}».


{{Par}}3{{/Par}}En disant ``Ne dévient pas de cette nature'', [on veut dire] que, dans

+#{{C}}NOTEtrii peyarttaṉeṉ muyaṅka yāṉ «alors que je voulais de nouveau l'embrasser» (litt. «étant-revenu-1ère.PERS.SING.{{Q}}1{{/Q}} afin-d'étreindre{{Q}}2{{/Q}} moi{{Q}}3{{/Q}}», Kuṟun. 84_1, repris en 457-6){{/C}},

+#{{C}}NOTEtrii taṅkiṉai ceṉmō «[ô barde], repars en ayant fait halte» (Puṟam 320_15){{/C}},

+#{{C}}NOTEtrii mōyiṉaḷ uyirtta kālai «lorsqu'elle poussa un soupir en la humant» (Akam 5_24, repris en 457-2){{/C}},

lorsque les autres (ēṉai) formes finies (muṟṟu-c col) prennent un verbe, elles dévient de cette nature. Le fait qu'après avoir dévié, elles deviennent des participes ad-verbaux (viṉai y-eccam){{C}}NOTEk ***REFERENCE: une certaine terminologie les qualifie alors de muṟṟ-eccam.{{/C}} sera obtenu [comme une conséquence] lorsque sera dit [au sutra 457] viṉai-~eñcu-kiḷavi -~um vēṟu-pal kuṟiya{{V}}457{{/V}}.


{{Par}}4{{/Par}}Si l'on demande quel est le point de vue (karuttu) [qui permet] de dire qu'alors que les éléments des deux groupes (iru cāraṉa) ne prennent pas un nom, mais prennent un verbe [pour se construire],

++[a.] les termes en ceyku ne muent (tirital) pas

++[b.] [mais] les autres muent,

[répondez]:

--Tu as bien parlé, [mais]

+*[a.] lorsque l'on dit

+#kāṇku vantēṉ «je-vins{{Q}}2{{/Q}} pour-voir-1ère.PERS.SING.{{Q}}1{{/Q}}»,

+$si le terme en ceyku s'était métamorphosé (tirital) en participe ad-verbal (viṉai y-eccam), étant donné qu'il ne convient pas (ēlāmai) pour être un participe ad-verbal [de type] ceytu, il serait nécessaire de dire qu'il s'est métamorphosé en un participe ad-verbal [de type] ceya{{FNote}}La raison de la convenance ou de la non-convenance est sans doute temporelle (cf. sutra 228). En effet, l'action de kāṇku «je vois» étant future par rapport à celle de vantēṉ «je vins», cela constitue une ressemblance avec ceya (type «pour faire») et une différence avec ceytu (type «ayant fait»).{{/FNote}}.

++Cela étant nécessaire, il lui serait applicable (cēṟal) de prendre [pour se construire] ou bien un verbe [exprimant une action] de [son] agent (viṉai-mutal) ou bien un verbe autre, ce qui est [également] approprié à un participe ad-verbal de type ceya{{FNote}}Cf. sutra 230. En d'autres termes, on devrait pouvoir former, en plus de «je suis venu pour voir», des phrases comme kāṇku vantāy «tu es venu pour que je voie», avec la même forme kāṇku.{{/FNote}}.

++[Mais] étant donné qu'il ne peut [en fait] prendre [pour se construire] qu'une action de [son] agent, il n'est pas cohérent (poruntutal) de dire qu'il s'est métamorphosé en participe ad-verbal en ceya.

++Etant donné qu'il n'y a pas d'autre voie (āṟu), il convient de dire qu'il se trouve là en tant que forme finie (muṟṟu+ col), [et] que c'est pour cela qu'il a dit ``Ne dévient pas de cette nature''.

++Ou sinon{{FNote}}Voici une autre argumentation possible pour aboutir au même résultat: justifier le Tolkāppiyam.{{/FNote}}, étant donné que les termes en ceyku ne prennent pas, sauf minoritairement, de noms [pour se construire], c'est le fait majoritaire (perum pāṉmai) de prendre un verbe [pour se construire] qui est leur comportement naturel (iyalpu).

++Cela étant, il ne faut [alors] pas dire que c'est une fois métamorphosés (tirital{{FNote}}Iyalpu «comportement naturel» et tiripu «métamorphose» sont les deux termes antinomiques, sur lesquels repose l'argumentation. Celle-ci se résume à: il y a apparence de tiripu, mais il y a en fait iyalpu. Elle suit de près la forme du troisième vers du sutra.{{/FNote}}) qu'ils prennent un verbe [pour se construire].

++Et [c'est] à cause de cela aussi [que l'on doit] reconnaître qu'il est logique (muṟaimai) de dire qu'il prennent un verbe [pour se construire] tout en restant des formes finies.

++[Et que l'on doit] comprendre ce que d'autres ont dit, que:

+${{C}}NOTEtrii muṟṟu-c-coṟ ṟām viṉaiyoṭu muṭiyiṉu // muṟṟu-c-col eṉṉu muṟaimaiyiṉ iṟavā «même si les formes finies s'achèvent avec un verbe, elles n'outrepassent pas la logique qui s'appelle forme finie» (Akattiyam){{/C}}.{{FNote}}L'identification de l'auteur est donnée dans le commentaire de Mayilainātar sur le Naṉṉūl (sutra 332). On y trouve 4 autres mentions de ce nom (dont 3 pour des citations){{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}+*[b.] Etant donné que les [exemples] de la série qui commence par peyarttaṉeṉ muyaṅka (204-3) expriment le passé,{{FNote}}Il semble s'agir d'un temps relatif, i.e. d'antériorité, l'action de se tourner (peyarttaṉeṉ) précédant l'action d'étreindre (muyaṅka).{{/FNote}} comme ils sont [donc] aptes à être considérés comme participes ad-verbaux (viṉai ~eccam) en ceytu{{FNote}}Lequel ne pourra pas être ensuite, comme l'a été ceya (cf. supra), réfuté pour des contraintes de co-référence d'agent.{{/FNote}}, il les a appelés formes mutantes (tiripu).


{{Par}}6{{/Par}}Il s'agissait [aussi] d'éviter ce qui doit s'appliquer (eytuvataṉai vilakkutal) ultérieurement (muṉṉar) [aux verbes en général], à cause [du sutra 429] e+-tiṟattāṉ-um peyar muṭipiṉa -~ē{{V}}429{{/V}}, [à savoir] le fait de se conclure avec un nom.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC205c


aṉ āṉ aḷ āḷ (1a)
eṉṉum* nāṉku* -um (1b)

oruvar maruṅkiṉ+ (2a)
paṭarkkai+-col= -ē (2b)


[Les formes verbales sont aussi (cf. 202)]


Les mots de troisième personne (2b)

Au singulier humain (2a)

[C'est-à-dire] ces quatre [modèles de termes]: (1b)

[Ceux aux finales] aṉ, āṉ, aḷ & āḷ (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Après avoir expliqué les verbes de première personne, à partir de maintenant il explique les verbes de troisième personne de la haute classe.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Les quatre [types de] mot qui ont pour finales aṉ, āṉ, aḷ et āḷ sont les mots de troisième personne qui expriment le singulier de la haute classe.


{{Par}}3{{/Par}}Ces quatre finales-ci ont pour support les trois temps.


{{Par}}4{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#uṇṭaṉaṉ, uṇṇāniṉṟaṉaṉ, uṇpaṉ «il mangea, il est en train de manger, il mangera»

+#uṇṭāṉ, uṇṇāniṉṟāṉ, uṇpāṉ (idem)

+#uṇṭaṉaḷ, uṇṇāniṉṟaṉaḷ, uṇpaḷ «elle mangea, elle est en train de manger, elle mangera»

+#uṇṭāḷ, uṇṇāniṉṟāḷ, uṇpāḷ (idem)


{{Par}}5{{/Par}}Lorsqu'elles prennent les lettres qui conviennent aux [différents] temps, [les finales] aṉ et aḷ sont comparables (ottal) [par leur comportement] avec la finale am, et [les finales] āṉ et āḷ [sont comparables] avec la finale ām. Référez-vous et conformez-vous à toutes les variations (vēṟu-pāṭu) qui ont été mentionnées là-bas [en 202-7].

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC206c


ar ār pa eṉa-varūum* (1a)
mūṉṟu* -um (1b)

pallōr maruṅkiṉ+ (2a)
paṭarkkai+-col= -ē (2b)


[Elles sont aussi (cf. 202)]


Les mots de troisième personne (2b)

Au pluriel humain, (2a)

[C'est-à-dire] ces trois [modèles de termes]: (1b)

[Ceux aux finales] ar, ār et pa (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les trois [types de] mot qui se rencontrent avec ar, ār et pa pour finales sont les mots de la troisième personne exprimant le pluriel humain (pallōr).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Les deux finales en r ont pour support (paṟṟi varutal) les [marques des] trois temps; pa a pour support le futur.


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#uṇṭaṉar, uṇṇāniṉṟaṉar, uṇpar «ils mangèrent, ils sont en train de manger, ils mangeront»

+#uṇṭār, uṇṇāniṉṟār, uṇpāṟ (idem)

+#uṇpa «ils mangeront»{{FNote}}Ce «futur» a, semble-t-il, dans les textes une valeur de présent habituel: cf. la remarque en 1-10 sur eṉmaṉār.{{/FNote}}.


{{Par}}4{{/Par}}Les lettres temporelles (kāla-v-eḻuttu) qui sont propres à la finale aṉ (cf. 205-5){{FNote}}Pour abréger, il renvoie aux explications de 205-5, qui renvoyaient à celles de 202-7.{{/FNote}} sont aussi [propres] à la finale ar et les lettres temporelles qui sont propres à la finale āṉ sont aussi propres à la finale ār.


{{Par}}5{{/Par}}La syllabe pa prend ou ne prend pas u [selon les verbes comme] dans

+#uriñ-u-pa «ils frotteront»

+#uṇ-pa «ils mangeront»

Dans une minorité de cas, elle prend ku, [comme] dans:

+#varu-ku-pa «ils viendront»

[On doit] reconnaître et se conformer (oṭṭi-k kōṭal) à ces variations (vēṟupāṭu), là où il convient.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC207c


mārai+ kiḷavi -~um (1a)
pallōr paṭarkkai (1b)

kāla+kiḷaviyoṭu (2a)
muṭiyum eṉpa (2b)


Les termes [faits sur le modèle
à finale] mār, eux aussi (1a)

Se concluent, dit-on, (2b)

Avec des expressions temporelles (2a)

De la troisième personne du pluriel humain (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Outre ceux qui précèdent (muṉṉaiyaṉa), les mots à finale mār expriment eux aussi la troisième personne du pluriel humain (pallōr). [Mais], au lieu de prendre (kōṭal) comme eux un nom (peyar), ils prennent pour achever [leur construction] un verbe (viṉai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Les lettres [infixes] de temps (kāla-~eḻuttu) qui sont propres à pa (voir 206-2 et 206-5) valent également (ottal) pour le terme mār.


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#eḷḷumār vantār «ils-vinrent{{Q}}2{{/Q}} pour-se-moquer-3e.PERS.PLUR.HUM.{{Q}}1{{/Q}}»

+#koṇmār vantār «ils-vinrent{{Q}}2{{/Q}} pour-apporter-3e.PERS.PLUR.HUM.{{Q}}1{{/Q}}»

Observez par vous-même les occurrences de ku.{{FNote}}Le modèle à suivre est varu-ku-pa (206-5). Il n'a peut-être pas trouvé d'exemple.{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné que le mot [suffixal] mār ne peut s'achever (muṭital) avec un nom, mais seulement avec un verbe, [on doit] reconnaître (aṟital) qu'il ne convient pas de dire que c'est après s'être transformé en participe (eccam) [ad-verbal] qu'il a pris un verbe [pour se construire].{{FNote}}En effet, comme il est expliqué en 427 et 429, les formes finies se construisent avec un nom.{{/FNote}}


Si cela est, si l'on dit que dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii pīṭu* iṉṟu perukiya tiruviṟ // pāṭu* il% maṉṉarai+ pāṭaṉmār emar-ē «que les Nôtres ne chantent pas le roi sans gloire dont la fortune s'est accru sans grandeur» (Puṟam, 375){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii kāmam paṭar aṭa varuntiya // nōy mali varuttam^ kāṇaṉmār emar-ē «la grande souffrance que cause ce mal, d'être tourmentée quand le souvenir de l'amour attaque, que les nôtres ne le voient pas» (Naṟ. 64_12/13){{/C}},

des mots à finale mār se rencontreraient [pourtant], prenant des noms [pour se construire], [répondez]:

--Ceux-là (pāṭaṉmār & kāṇaṉmār), étant les négations (etirmaṟai) des formes finies (muṟṟu+ col) à finale ār [que sont] pāṭuvār «ils chanteront» et kāṇpār «ils verront», ont reçu un m par sandhi interne (oru-moḻi+ puṇarcci).{{FNote}}Il semble proposer comme découpage pāṭ-aṉ-m-ār et kāṇ-aṉ-m-ār. Le aṉ est peut-être la forme devant nasale du négatif al. Le m pourrait être une marque d'impératif.{{/FNote}}

++[On doit] dire que si c'étaient des [formes] à finale mār, il n'y aurait aucun moyen qu'elles aient le sens d'ordre (ēval) de pāṭāt-oḻivār «ils s'abstiendront de chanter» ou kāṇāt-oḻivār «ils s'abstiendront de voir».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC208c


paṉmai -~um orumai -~um (1a)
pāl aṟi-vanta (1b)

~a+ nāl-aintu* -um* (2a)
mūṉṟu talai-~iṭṭa (2b)

muṉṉuṟa+ kiḷanta (3a)
~uyartiṇaiyav= -ē (3b)


Ils sont ceux de la haute classe, (3b)

Préalablement annoncés, (3a)

Ces quatre [fois] cinq, (2a)

Auxquels s'ajoutent trois, (2b)

A quoi l'on reconnaît les sous-classes (1b)

A pluralité et à unité (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les vingt-trois [modèles de] formes verbales (viṉai+ col), qui expriment les sous-classes (pāl) que sont le pluriel (paṉmai) et le singulier (orumai), sont ceux qui ont été annoncés (kiḷattal) par avance (muṉ=-uṟa) comme appartenant à la haute classe.{{FNote}}Les vingt-trois sont les (8 + 7 + 4 + 3 + 1) qui sont mentionnés aux sutras 202, 203, 205, 206 et 207. Parmi eux, les trois derniers groupes avaient déjà été mentionnés, avec moins de détail, aux sutras 5, 6 et 7.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Afin de dire que ce sont bien les formes verbales de troisième personne (paṭarkkai viṉai) mentionnées ici qui ont été mentionnées dans [le chapitre 1] «Préparation de la Parole»{{V}}Titre Chap. 1{{/V}}, et qu'ils ne sont pas distincts, il a dit ``Préalablement annoncés''.


L'utilité (payaṉ) de cela{{FNote}}C'est-à-dire, le bénéfice du pont établi entre les deux chapitres.{{/FNote}}, c'est:

++obtenir ici le fait que les éléments aṉ, āṉ, aḷ, āḷ expriment la sous-classe du masculin et la sous-classe du féminin,

++et obtenir là-bas le fait que les consonnes , etc., étant en finale des verbes de troisième personne, expriment la sous-classe.


Si cela est (aḵtēl), si l'on demande quelle est l'utilité d'avoir mentionné en deux emplacements (iṭam) ce qu'il suffisait (amaital) d'un emplacement pour mentionner complètement (muṟṟu+ peṟa), [répondez que]:

--[Pouvoir] expliquer les verbes de troisième personne de la haute classe, en se fondant sur les particules (iṭai-c col) qui expriment la sous-classe, est l'utilité du fait que cela ait été mentionné ici;

++et [l'on doit] dire que l'utilité du fait qu'ils aient été mentionnés là-bas était, afin de veiller aux écarts (vaḻu+ kāttal), en rassemblant (tokuttal) ces derniers, d'en expliquer les usages et caractéristiques (ilakkaṇa-vaḻakku).


+*De même que, en anticipant (nōkki) sur le «Chapitre des noms» (chap. 5){{C}}NOTEhar3 Titre chap. 5{{/C}}, il a dit [au sutra 11] ``L'élément [suffixé] à quoi l'on reconnaît une sous-classe, qui se manifeste dans le nom''{{V}}011{{/V}},

++si l'on dit que, [de même], il était suffisant, en anticipant sur le «Chapitre du verbe»{{C}}NOTEhar3 Titre chap. 6{{/C}}, qu'il dise ``Et l'élément [suffixé] à quoi l'on reconnaît une sous-classe, qui se manifeste dans le verbe [...] // Ne doivent pas être en mélange hétérogène'',{{FNote}}Le texte qu'il cite est une permutation du texte original du sutra 11.{{/FNote}} et qu'il n'était pas nécessaire de mentionner [les finales verbales] là-bas [dans les sutras 5 à 7],

[répondez]:{{FNote}}Il semble avoir peur que l'on considère le Tolk. comme mal organisé. Il faut peut-être voir là un écho de rivalités entre écoles. Beschi dit que le Naṉṉūl a été écrit parce que le Tolk. était difficile à comprendre: Adeo tamen brevitate obscurus est, ut operae pretium duxerit alter, cui nomen Pavaṇanti librum edere quem Naṉṉūl inscripserit.{{/FNote}}

--Il n'en est pas ainsi:

++S'il n'expliquait [là-bas] les mots [qui marquent] les cinq sous-classes et les deux classes, comme ne serait pas bien mise en lumière la valeur de tous les sutras qui servent à veiller aux écarts (vaḻu+ kāttal) en disant «ne commettez pas d'écart (vaḻuvaṟka) fondé sur la classe ou la sous-classe» ou bien [en disant] «que l'écart soit accepté» (vaḻīi ~amaika),

++et comme, parmi les verbes, ce sont les verbes de troisième personne (paṭarkkai viṉai) qui ont ce caractère éminent (ciṟappu) de mettre en lumière invariablement (tirip-iṉṟi) la sous-classe,

+*[pour ces deux raisons], il a mis à part (pirittal) ces [finales de troisième personne] et les a mentionnées là-bas.


++[Au contraire], étant donné que les finales des noms de troisième personne (paṭarkkai+ peyar) n'expriment pas invariablement la sous-classe, au lieu de les mentionner avec des lettres caractéristiques (ilakkaṇa ~eḻuttu) [d'une classe ou d'une autre], il les a fait comprendre (koḷḷa vaittal) par anticipation (etiratu nōkkutal).


{{Par}}3{{/Par}}Afin que soit bien mis en lumière que ceux qui ont été [désignés par] ``Ces quatre [fois] cinq, auxquels s'ajoutent trois'' sont ceux-ci, il a dit ``A quoi l'on reconnaît les sous-classes à pluralité et à unité''.


{{Par}}4{{/Par}}L'utilité de ce sutra, c'est la délimitation (varaiyaṟai) à vingt-trois [du nombre] des [finales de] verbes de la haute classe.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC209c


avaṟṟu*-uḷ (1)

paṉmai ~uraikkum^ (2a)
taṉmai+-kiḷavi (2b)

~eṇ=-iyal% maruṅkiṉ+ (3a)
^tiripavai ~uḷa -~ē (3b)


Parmi eux, (1)

[En ce qui concerne] les expressions de première personne (2b)

Qui décrivent une pluralité (2a)

Il y en a qui fluctuent (3b)

Lorsqu'ils ont pouvoir d'énumérations (3a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Parmi les vingt-trois mots mentionnés [précédemment], les mots de première personne (taṉmai+ col) qui expriment le pluriel peuvent fluctuer (tirital) en incluant (uḷa+ paṭuttal) [des termes de] la non-classe, lorsqu'ils consistent (iyalutal) en énumération (eṇ).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple

+#{{C}}NOTEtrXX yāṉ -um eṉ= eḵkam -um^ cāṟum «moi et mon arme, nous suffirons [à la tâche]» (voir 43-2){{/C}}


{{Par}}3{{/Par}}Etant donné que les verbes du pluriel de première personne sont des verbes de la haute classe, ils ont pour vocation (pālaṉa) de n'inclure [parmi leurs sujets] que [des termes de] la haute classe; bien qu'inclure [des termes de] la non-classe soit un écart (vaḻu), afin de dire que [cela doit] être accepté, il a dit ``Il y en a qui fluctuent''. C'est pourquoi, il a placé ce sutra après le sutra [208] ``Ils sont ceux de la haute classe, préalablement annoncés''{{V}}208{{/V}}.


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné qu'il n'a pas dit tiriyum «ils fluctuent», mais qu'il a dit ``il y en a qui fluctuent'' (tiripavai ~uḷa), cela signifie que tous ne fluctuent pas, mais que quelques-uns seulement fluctuent.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC210c


yāar eṉṉum viṉāviṉ kiḷavi (1)

~a+ tiṇai maruṅkiṉ (2a)
mu+ pāṟku* -um urittu* -ē (2b)


Le terme interrogatif yār (1)

Est adéquat pour les trois sous-classes (2b)

A cette classe (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le mot, exprimant une valeur d'interrogation (viṉā), qui se dit yār, est approprié aux trois sous-classes auprès de la haute classe.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#avaṉ yār «lui est qui?»,

+#avaḷ yār «elle est qui?»,

+#avar yār «eux sont qui?».

[Et] si l'on dit que, lorsqu'il est dit:

+#{{C}}NOTEtrXX ūtai kūṭṭ-uṇṇum uku paṉi yāmattu eṅ // kōtai kūṭṭu uṇṇiya tāṉ yār maṉ // pōt-ellām // tātōṭu tāḻun tār-k kacci vaḷa nāṭaṉ // ṟūtōṭu vārāta vaṇṭu «A l'heure de minuit où tombe la rosée et où la bise fait rage, qui est-il pour boire le miel de ma guirlande de fleurs, ce bourdon qui n'est pas venu en embassade du [roi] qui a le pays fertile de la ville de Kañci et dont la guirlande ploie du pollen de toutes les fleurs»{{/C}},

quand il est dit du bourdon{{C}}NOTEk ZOOLOGIE: vaṇṭu. De quel insecte s'agit-il?{{/C}} «qui est-il?» (tāṉ yār), on rencontrerait le terme yār dans le cas [d'un référent] de la non-classe, [répondez que]:

--Il convient d'appeler [cela] écart toléré (vaḻu v-amaiti) de classe (tiṇai).


{{Par}}3{{/Par}}Bien que ce dernier soit un verbe idéel{{FNote}}Et donc aurait pu être traité avec les autres verbes idéels, ultérieurement.{{/FNote}} (viṉai+ kuṟippu), étant donné que, par rapport à la finale ār{{C}}NOTEf Kaḻakam et Ku.Cu (Annamalai) ont «uṇarttum ār-īṟṟiṉ» alors que Ā.Nā. a «uṇarttummārīṟṟiṉ» avec un redoublement du m difficile à comprendre dans cette position, si l'on ne veut pas y voir mār.{{/C}} qui exprime [seulement] la troisième personne du pluriel humain, il y a [chez lui] cette différence (vēṟu-pāṭu) qu'il exprime trois sous-classes, au lieu de placer [yār] avec ces [finales en ār], il l'a placé ici.


{{Par}}4{{/Par}}Considérant l'harmonie métrique (ceyyuḷ-iṉpam), il y a eu allongement de mesure (aḷap-eḻutal) [de yār] [en yāar].


{{Par}}5{{/Par}}En disant ``le terme interrogatif'', c'est une manière d'exprimer sa valeur.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC211c


pāl aṟi marapiṉ (1a)
a+ mū ~īṟṟu* -um (1b)

ā ~ō ~ākum^ (2a)
ceyyuḷ-uḷ= -ē (2b)


Des trois finales, (1b)

Grâce auxquelles on reconnaît
normalement une sous-classe (1a)

Le ā devient ō, (2a)
En poésie (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans les trois finales qui ont pour tempérament (iyalpu) de mettre en lumière une sous-classe (pāl), le ā peut devenir ō en poésie (ceyyuḷ).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}A cause de l'expression employée ``Grâce auxquelles on reconnaît normalement une sous-classe'', la finale [de première personne du pluriel] ām qui en exprimant une sous-classe est susceptible de fluctuation (tiripu) est écartée (vilakk-uṇṇum). [De plus], comme mār est moins employé (ciṟu-vaḻakkiṟṟu* ātal) et comme ā n'y est pas susceptible (ēlāmai) de devenir ō, ceux qui sont [désignés par] ``trois finales'' sont exclusivement les termes āṉ, āḷ et ār.


{{Par}}3{{/Par}}[On doit] observer par exemple comment dans

+#{{C}}NOTEtrii viṉavi niṟṟantōṉ-ē «il était debout à nous interroger» (Akam. 48_14){{/C}},

+#{{C}}NOTEtrii nallai maṉ= eṉa nakūu+ peyarntōḷ -ē «[Mère], me disant ``tu étais bonne'', est repartie en riant» (Akam. 248_16){{/C}},

+#{{C}}NOTEtrii pāc-ilai // vāṭā vaḷḷiyaṅ kāṭ-iṟantōr-ē «il a franchi la forêt de vaḷḷi, aux feuilles vertes qui ne se fanent pas» (Kuṟun. 216_1/2, cité aussi en 257-2){{/C}},

le ā s'est transformé (tirital) en ō.


{{Par}}4{{/Par}}[Et] si l'on demande ce qu'il en est des [termes] qui se rencontrent dans la langue ordinaire (vaḻakku) [comme] dans:

+#vantōm «nous allons»

+#ceṉṟōm «nous venons»

[répondez que]:

--[On doit] les refuser (maṟuttal) en disant que ce sont des formes corrompues (citaivu) de la finale ēm{{FNote}}La différence entre ām et ēm semble, d'après les remarques de 202-4, être une différence entre un inclusif et un exclusif. Dans le tamoul contemporain, cette distinction ne se fait plus qu'au niveau des pronoms, et il n'y a plus qu'une finale verbale qui est ōm, celle qu'il qualifie de forme corrompue.{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC212c


āy eṉ kiḷavi -~um (1a)
avaṟṟoṭu koḷḷum (1b)


Les expressions [à finale] āy (1a)

Sont à inclure avec les précédentes (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Parmi les finales de seconde personne{{FNote}}Celles-ci ne seront énumérées que plus tard; il y a ici une anticipation, qui permet d'abréger un sutra, puisque l'on bénéficie d'un contexte que l'on évite de répéter. Cēṉā. donne une autre raison plus bas.{{/FNote}} (muṉṉilai), la finale āy, de même que les [finales de troisième personne] qui ont été mentionnées précédemment, [possède un] ā [qui] peut devenir ō, en poésie.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple

+#{{C}}NOTEtrii vantōy maṉṟa teṇ-kaṭaṟ cērppa «ô maître du froid rivage, tu es venu [la nuit aux rendez-vous]» (Akam. 80_3){{/C}}


{{Par}}3{{/Par}}Le fait que le ā des noms verbaux (toḻiṟ-peyar) qui ont les finales mentionnées{{FNote}}C'est-à-dire , ḷ, r, au sutra 211 et y ici.{{/FNote}} [peut] devenir ō est contenu (koḷḷa-p paṭutal) dans le «Chapitre du Nom» [au sutra 195].


{{Par}}4{{/Par}}Afin de signaler (aṟivittal) que le fait que le ā des ``expressions à finale āy'' devient ō a lieu majoritairement quand il se rencontre à la haute classe,{{FNote}}La deuxième personne est mixte; on peut s'adresser à des animaux, et ceux-ci appartiennent à la non-classe.{{/FNote}} il ne l'a pas mentionné dans le domaine (atikāram) consacré à la seconde personne, mais l'a mentionné ici.


{{Par}}5{{/Par}}L'expression employée, ``Sont à inclure avec les précédentes'', veut dire «Sont comparables (ottal) à eux».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC213c


atu+-col vēṟṟumai (1a)
~uṭaimai -~āṉum^ (1b)

kaṇ= eṉ vēṟṟumai (2a)
nilattiṉ -āṉum (2b)

oppiṉ -āṉum (3a)
paṇpiṉ -āṉum eṉṟu* (3b)

a+ pāl+ (4a)
kālam^ kuṟippoṭu tōṉṟum (4b)


C'est avec l'intention [à découvrir]
que le temps se révèle (4b)

De [toutes] ces parts: (4a)

Soit la possession, (1b)

[Valeur] du cas dont le mot est atu, (1a)

Soit de part le lieu (2b)

[Valeur] du cas kaṇ, (2a)

Soit de part la comparaison, (3a)

Soit de part la qualité (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: le temps, dans le cas de ces [quatre] subdivisions (pakuti), apparaît par idéation (kuṟippāṉ): dans [les mots qui ont] la valeur (poruḷ) de possession (uṭaimai) du sixième cas (cf. 213-4), dans [les mots qui ont] la valeur de lieu (nilam) du septième cas, dans [les mots de] comparaison (oppu) et dans [les mots de] qualité (paṇpu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ce que [nous désignons par] a+ pakuti+ kālam «le temps, dans le cas de ces [quatre] subdivisions»,{{FNote}}Il explicite la glose qu'il avait lui-même donnée en [1] et non pas le texte du sutra, qui était a+ pāṟ kālam ``le temps [se révèle] de toutes ces parts''.{{/FNote}} c'est le temps à l'intérieur des mots qui sont fondés sur les subdivisions (pakuti) [admettant] ces valeurs.


{{Par}}3{{/Par}}Quand [nous] disons «le temps, dans le cas de ces [quatre] subdivisions, apparaît allusivement (kuṟippāṉ)», c'est un moyen de dire que des verbes idéels (kuṟippu viṉai) sont fondés sur ces valeurs.


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné qu'est appelé uṭaimai «possession» non seulement la propriété (taṉmai) de possession de celui qui possède (uṭaiyāṉ), mais aussi la chose possédée (uṭai+ poruḷ),{{FNote}}Le français «possession» possède aussi la même double valeur, bien que la seconde soit plus nette au pluriel (cf. «la possession [de quelque chose]» vs. «les possessions [de quelqu'un]»).{{/FNote}} [on doit] commenter (uraittal) [de façon non ambiguë] l'expression ``Soit la possession'' en uṭai+ -poruṭkaṇ= -um «Soit dans l'objet possédé».


Le commentant ainsi, lorsqu'il [est dit alors qu'il] se rencontre «dans l'objet possédé», on en déduit qu'il a pour support (paṟṟi varutal) un radical (muta-ṉilai) qui est le mot [désignant] l'objet possédé (cf. 213-5).{{FNote}}Dans le verbe idéel kaḻaliṉaṉ «il a un anneau de cheville», la partie initiale est le mot kaḻal «anneau de cheville».{{/FNote}}


Etant donné que le terme

+#karumaiyaṉ «il-possède-la-noirceur-MASC.»

est à inclure dans «la valeur de possession» (cf. 213-1), lorsqu'il est dit ``Soit de part la qualité'', on doit comprendre exclusivement le fait de relever (paṭa-varutal) de [la formule] «il-est-tel» (iṉṉaṉ), [comme] dans

+#kariyaṉ «[il est] noir-MASC.».{{FNote}}«Il-est-tel» est une formule déictique comme il y en a beaucoup, le déictique proche jouant le rôle de variable. Concernant la distinction faite entre karumaiyaṉ et kariyaṉ, il est à noter que l'on ne semble pas rencontrer dans les textes d'exemples du premier, lequel semble assez artificiel.{{/FNote}}


S'il était dit tout nûment (vāḷātu) ``Soit la possession'' (uṭaimai -~āṉum),{{FNote}}Le sutra précise: ``Par la possession [que marque] le cas du mot atu''.{{/FNote}} cela n'aurait pour extension (paṟṟi niṟṟal) que cette seule forme (vāypāṭu), comme c'est le cas pour l'expression aṉmaiyiṉ{{V}}214{{/V}} [au sutra 214].


Afin d'embrasser (taḻuvutal) toutes les formes (vāypāṭu) qui relèvent (paṭa-varutal) de [la formule] itaṉai iḵtu* uṭaittu «un-ceci{{Q}}2{{/Q}} possède{{Q}}3{{/Q}} un-ceci-ACC.{{Q}}1{{/Q}}»,{{FNote}}On a ici une formule déictique à deux variables, dont l'une (itaṉai) représente le radical (objet possédé) et l'autre (itu) la désinence (possesseur). Cette formule décrit la structure du verbe kacciṉaṉ «il-a-une-ceinture». Il est sans doute difficile de l'expliquer de manière plus simple.{{/FNote}} il a dit ``Soit la possession, [Valeur] du cas dont le mot est atu''. Ceci vaut également pour l'expression ``Soit de part le lieu, [Valeur] du cas kaṇ''.


S'il en est ainsi (āyiṉ), si l'on dit qu'il s'agit d'une valeur de second cas (ACC., voir 71-2), [répondez que]:

--Là-bas, [s'agissant du second cas], hormis dire que uṭaimai «possession» se rencontre en tant que terme que le morphème [casuel] attend (urupu nōkkiya col), il ne convient pas de dire que c'est une valeur du second cas.{{FNote}}En d'autres termes, bien que uṭaimai «posséder» gouverne l'accusatif (cf. 71-2, 71-7 et 72-7), la valeur de l'accusatif n'est pas «être objet de possession» mais «subir une action» (qui se trouve être dans ce cas particulier une action de possession).{{/FNote}}

[Et si l'on demande] pourquoi?

--[Il faut dire que c'est] du fait que celui-là a pour sens (poruṇmai) de subir le faire (ceya+ paṭutal).

C'est pourquoi seul convient de dire que uṭaimai est une valeur du sixième cas (GEN.){{FNote}}En résumé: les kuṟippu viṉai de ce modèle ont pour radical l'objet possédé, mais ils affirment quelque chose (uṭaimai «la possession») sur le possesseur, comme le fait le génitif.{{/FNote}}.


{{Par}}5{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrii kacciṉaṉ, kaḻaliṉaṉ «il a une ceinture, il a des anneaux de bravoure» (Tirumuru:208, Akam:76_7, cité aussi en 267-2){{/C}}


+#illattaṉ «il est dans la maison»

+#puṟattaṉ «il est dehors»


+#poṉ= aṉṉaṉ «il est tel l'or»

+#puli pōlvaṉ «il est pareil au tigre»


+#kariyaṉ «il est noir [de teint]»,

+#ceyyaṉ «il est rouge [de teint]».


{{Par}}6{{/Par}}Et si [quelqu'un] demande de quelle manière on obtient, au moyen de l'expression ``C'est avec l'intention (kuṟippoṭu) [à découvrir] que le temps se révèle de toutes ces parts'', qu'il s'agit des verbes idéels,{{FNote}}Bien que l'on soit dans le «Chapitre du Verbe», le texte du sutra ne dit pas qu'il s'agit de verbes plutôt que de noms.{{/FNote}} [arguant] du fait que [selon lui] des noms aussi mettent indirectement (kuṟippāṉ) le temps en lumière, dans

+#kacciṉāṉ «celui qui a une ceinture»{{FNote}}La voyelle finale est plus longue que dans l'exemple cité au paragraphe précédent.{{/FNote}},

+#illattāṉ «celui qui est dans la maison»{{C}}NOTEk peut-être traduire plus nominalement: the husband{{/C}},

[répondez que]:

--Comme il a été dit dans [le sutra 70] toḻiṉilai oṭṭum oṉṟu* alaṅ-kaṭai{{V}}070{{/V}} que les [noms] qui ne sont pas noms d'action (toḻiṟ-peyar) n'ont pas le temps qui apparaît, [et] étant donné [donc] que les termes kacciṉāṉ «celui qui possède une ceinture» et illattāṉ «celui qui est dans la maison» ne mettent pas le temps en lumière, nous obtenons ce résultat que ceux qui mettent le temps en lumière par idéation sont les verbes idéels (viṉai+-kuṟippu).

++Ou encore, étant donné que les verbes idéels sont bien des verbes, et possèdent [donc] cette caractéristique (ilakkaṇam) [des verbes] d'avoir le temps qui apparaît, bien qu'ils ne le mettent pas nettement (teṟṟ-eṉa) en lumière, il convient de dire qu'ils possèdent le temps.

++[Mais] étant donné que les noms ne possèdent pas une telle caractéristique, sauf à prendre ceux, s'il y en a, qui mettraient nettement le temps en lumière, il n'y a pas moyen de deviner (uytt-uṇartal) que des noms qui ne mettent pas le temps en lumière sont possesseurs du temps.

++Et c'est aussi pourquoi [on doit] dire qu'il en résulte que ceux qui expriment le temps par idéation sont exclusivement les verbes idéels (viṉai+-kuṟippu).


{{Par}}7{{/Par}}De par le principe `conclure par le genre' (taṉ= iṉa muṭittal), on doit comprendre que dans une minorité [de cas], [comme] dans

+#ai-yāṭṭaiyaṉ «il a cinq ans»{{FNote}}Le terme semble dérivé de yāṇṭu «année». Il n'est pas dans TL, mais on trouve dans l'Iṟaiyaṉār Akapporuḷ (1) un terme voisin: ivvūr Uppūri Kuṭikiḻār makaṉāvāṉ Uruttiracaṉmaṉ eṉpāṉ, paiṅkaṇṇaṉ, puṉmayiraṉ, aiyāṭṭaip pirāyattāṉ, oru mūṅkaippiḷḷai uḷaṉ.{{/FNote}}

+#tuṇaṅkaiyaṉ «il participe à la danse de tuṇaṅkai»{{FNote}}On semble avoir un emploi de muṟṟ-eccam pour la forme pluriel tuṇaṅkaiyar (se rapportant à un féminin) en Cilap. V-70: tuṇaṅkaiyar kuravaiyar aṇaṅk-eḻunt-āṭi «s'étant mises à danser la tuṇaṅkai et la kuravai et se mouvant en état de possession».{{/FNote}},

il y a aussi des occurrences [de verbe idéel] fondées sur le temps (kālam) ou sur l'action circonstante (viṉai cey y-iṭam){{FNote}}Au sutra 81, le T donnait trois grandes subdivisions pour les valeurs du 7ème cas (illustrées par Cēṉā. en 81-4). Seule la seconde (nilam) était mentionnée dans le sutra 213, mais les autres lui sont ici associées.{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC214c


aṉmaiyiṉ iṉmaiyiṉ (1a)
uṇmaiyiṉ vaṉmaiyiṉ (1b)

aṉṉa piṟa -~um^ (2a)
kuṟippoṭu koḷḷum (2b)

eṉṉa kiḷavi -~um^ (3a)
kuṟippu* -ē kālam (3b)


Le temps est seulement visée, (3b)

Du fait de la négation, de l'absence, (1a)

De l'existence [ou] de la puissance, (1b)

[Et du fait] d'autres analogues (2a)

Termes de toutes sortes, (3a)

Qui se comprennent allusivement (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [En ce qui concerne] les [termes] dont les occurrences sont fondées sur les valeurs de négation (aṉmai), d'absence/inexistence (iṉmai), d'existence (uṇmai), de pouvoir (vaṉmai) et d'autres qui leur sont semblables, pour tous ces mots qui résident (poruntutal) avec un sens idéel (kuṟippup poruṇmai), le temps est à comprendre par idéation (kuṟippāṉ).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Quand [nous] disons «le temps est à comprendre par idéation», cela veut dire que eux aussi sont des verbes idéels (viṉai+ kuṟippu).


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#allaṉ, allaḷ, allar «il n'est pas [X], elle n'est pas [X], ils/elles ne sont pas [X]»

+#ilaṉ, ilaḷ, ilar «il n'[y] est pas / il n'existe pas; elle n'[y] est pas / elle n'existe pas; ils (ou elles) n'[y] sont pas / ils (ou elles) n'existent pas»

+#uḷaṉ, uḷaḷ, uḷar «il [y] est, elle [y] est, ils (ou elles) [y] sont»

+#vallaṉ, vallaḷ, vallar «il peut, elle peut, ils (ou elles) peuvent».


{{Par}}4{{/Par}}Comme il s'est exprimé de manière générale, il convient aussi d'inclure [les emplois de] iṉmai comme contraire (maṟutalai) de uṭaimai «possession», dans:

+#poruḷ-ilaṉ «il n'a pas de richesses»,

+#poruḷ-ilaḷ «elle n'a pas de richesses»,

+#poruḷ-ilar «ils n'ont pas de richesses».


{{Par}}5{{/Par}}Etant donné que ces derniers [termes] prennent naissance (piṟattal) [chacun] à partir d'une unique forme (vāypāṭu), il les a mentionnés à part [du sutra 213].{{FNote}}Chaque terme de l'énumération du sutra précédent recouvrait une famille de termes.{{/FNote}}


{{Par}}6{{/Par}}[Et] si l'on demande quelle est la différence entre eux et les qualités (paṇpu, cf. 213-4), [répondez que]:

--Étant donné que iṉmai «l'inexistence» est pour la substance (poruḷ) son contraire (maṟutalai), il ne convient pas de dire que c'est une qualité (paṇpu), laquelle gît dans la substance.

++Etant donné que aṉmai «négation» et uṇmai «existence» valent (ottal) aussi pour les qualités (paṇpu),{{FNote}}On peut affirmer l'existence d'une qualité et on peut nier une qualité.{{/FNote}} ils ne convient pas de les appeler qualités (paṇpu).

[Si l'on demande] pourquoi?

--[Dire] que c'est du fait qu' «un attribut (kuṇam) n'a pas d'attribut».{{FNote}}Il passe de paṇpu «qualité» à kuṇam «attribut». Son brusque changement de terminologie doit s'expliquer par la nécessité de citer littéralement un principe (sanskrit) de logique faisant autorité.{{/FNote}}


++[Le terme] vaṉmai «pouvoir» [veut dire] āṟṟal «pouvoir». [Et] étant donné que cela aussi peut advenir pour un attribut (kuṇam), il ne convient pas de l'appeler attribut. [Mais] si cela concerne le [sens du] toucher (ūṟū), [alors] c'est à inclure dans les qualités (paṇpu).{{FNote}}Voir les exemples nilam valitu et nilam valitāyiṟṟu discutés longuement en 19-3 et 19-5.{{/FNote}}


+*Pour [toutes] ces [raisons], il convient de considérer les termes qui commencent par aṉmai «négation», etc. comme différents (vēṟu) des attributs (kuṇam), lesquels résident dans la substance (poruḷ), ne possédent pas d'attribut pour eux-mêmes, et sont distincts des actes (toḻil).


Que l'on dise paṇpu «qualité» ou que l'on dise kuṇam «attribut», cela est équivalent.{{FNote}}Sa terminologie est, comme souvent, fluctuante. Il fait ailleurs une distinction dans la discussion sur le sutra 297, où il définit paṇpu comme un cas particulier de kuṇam: «paṇpu est un attribut qui est perçu par les sens».{{/FNote}}


C'est en se fondant sur ces points de vue, n'est-ce pas, que le Maître aura légiféré (muṭittal) [à part] sur les mots qui expriment l'inexistence (iṉmai) et l'existence (uṇmai).{{FNote}}Il s'agit, selon TVG, d'une allusion aux sutras E373i (alias E372n) et E431i (alias E430n) qui commencent par illeṉ kiḷavi yiṉmai ceppiṉ et uṇṭeṉ kiḷavi uṇmai ceppiṉ.{{/FNote}}


{{Par}}7{{/Par}}[On doit] considérer l'expression employée ``Termes de toutes sortes'' comme [désignant] ceux-là mêmes qui sont désignés par ``[du fait] d'autres analogues''.{{FNote}}C'est-à-dire que ces deux expressions du sutra ne se coordonnent pas, mais se complètent; il n'y aura donc pas d'exemples distincts pour les deux.{{/FNote}}


{{Par}}8{{/Par}}Lorsqu'il est dit [dans le sutra] ``Le temps est seulement visée'', le terme employé ``visée'' [désigne] «ce qui est visé» (kuṟittal).{{FNote}}Il y avait ambiguïté comme en français: le terme désigne-t-il l'acte ou son objet? Le même type de distinction est fait en 213-4 pour uṭaimai.{{/FNote}}


{{Par}}9{{/Par}}Au moyen de l'expression employée ``[Et du fait] d'autres analogues'', on doit comprendre tous les termes [de la liste] qui commence par:

+#nallaṉ, nallaḷ, nallar «il est bon, elle est bonne, ils/elles sont bons»{{FNote}}Selon TVG, la bonté (naṉmai) fait partie des qualités (paṇpu). Cet exemple aurait donc pu dépendre de 213. Mais il rappelle qu'en 416-4-h, elle est classée sous la rubrique aṉṉa piṟavum ``et d'autres semblables''. Selon lui, les qualités les plus éminentes sont celles du type vaṇṇam «couleur», qui commence la liste en 416 et qui a droit à une mention spéciale au sutra 26.{{/FNote}}

+#tīyaṉ, tīyaḷ, tīyar «il est mauvais, elle est mauvaise, ils/elles sont mauvais»

+#uṭaiyaṉ, uṭaiyaḷ, uṭaiyar «il possède [...], elle possède [...], ils/elles possèdent [...]».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC215c


paṉmai -~um orumai -~um (1a)
pāl aṟi-vanta (1b)

~aṉṉa marapiṉ+ (2a)
kuṟippoṭu varūum^ (2b)

kāla+-kiḷavi (3a)
~uyartiṇai maruṅkiṉ (3b)

mēlai+ kiḷaviyoṭu (4a)
vēṟu-pāṭu* ila -~ē (4b)


A la haute classe, (3b)

Les expressions qui sont temporelles (3a)

En intention (2b)

[Et] qui sont ainsi instituées, (2a)

Que l'on reconnaît [grâce à elles] les sous-classes (1b)

A pluralité ou à unité, (1a)

Sont sans différence (4b)

Avec les expressions précédentes (4a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les verbes qui, mettant en lumière les sous-classes que sont le pluriel et le singulier, se rencontrent possédant un sens idéel (kuṟippu-p poruṇmai) [de temps], sont comparables aux verbes explicites (terinilai viṉai) qui, précédemment, ont été mentionnés dans le cas de la haute classe.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ce qu'est [pour nous] «équivaloir aux verbes explicites», c'est, lorsque l'on rencontre un verbe idéel avec celles qui lui conviennent parmi les finales formulées pour les verbes explicites de la haute classe, le fait que par chacune de ces finales, chacune des sous-classes et personnes correspondantes est mise en lumière.


{{Par}}3{{/Par}}Précédemment, mis à part dire qu'«un verbe idéel est fondé sur telle [ou telle] valeur», il n'avait pas dit qu'«il met en lumière telle [ou telle] sous-classe au moyen de telle [ou telle] finale»; c'est pourquoi il vient de le mentionner ici.


{{Par}}4{{/Par}}Bien qu'ils se rencontrent à propos des valeurs mentionnées, étant donné que les termes illai, il, iṉṟi (222-5) ne mettent pas la sous-classe en lumière, afin de les écarter [du champ d'application du sutra], il a dit: ``que l'on reconnaît [grâce à elles] les sous-classes à pluralité et à unité''.


{{Par}}5{{/Par}}Afin d'embrasser (taḻuvutal) sans en laisser de côté les [exemples] des deux cas (tiṟam) [que constituent]

++[celui] où plusieurs formes sont fondées sur une valeur (cf. 213),

++et [celui] où une forme est fondée sur une valeur (cf. 214),

il a dit ``et qui sont ainsi instituées''.


{{Par}}6{{/Par}}Parmi les finales des verbes explicites (teri-nilai viṉai) qui expriment la première personne (taṉmai) et la troisième personne (paṭarkkai), celles qui conviennent aux verbes idéels sont douze:

++les six finales de première personne am, ām, em, ēm, eṉ, ēṉ

++et les six finales de troisième personne aṉ, āṉ, aḷ, āḷ, ar, ār.


{{Par}}7{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#kariyam, kariyām, kariyem, kariyēm «nous sommes noirs»,

+#kariyeṉ, kariyēṉ «je suis noir»,

+#kariyaṉ, kariyāṉ «il est noir»,

+#kariyaḷ, kariyāḷ «elle est noire»,

+#kariyar, kariyār «ils sont noirs».


[On peut] observer comment chacune de ces finales met en lumière chacune des personnes (iṭam) ou des sous-classes (pāl). Dans le cas des autres valeurs, conformez-vous [à ces exemples]{{FNote}}Il n'a donné d'exemples que pour les verbes idéels formés sur une qualité (voir 213 et 214, pour les autres possibilités).{{/FNote}}.


{{Par}}8{{/Par}}Les termes āṉ, āḷ, ār, sinon dans le sens (poruṇmai) de lieu (nilam), ne se rencontrent pas fréquemment dans les autres valeurs.


{{Par}}9{{/Par}}De plus, à cause de l'expression employée ``Sont sans différence avec les expressions précédentes'', [on doit] comprendre que:

++de même que, dans vantaṉaṉ «il vint», le verbe explicite (teri-nilai viṉai), étant une forme finie (muṟṟu), exprime de manière prédominante (mēṟ-paṭa) l'être-acte (toḻiṉmai), et de manière subordonnée (kīḻ-paṭa) la substance (poruḷ) qui possède l'acte (toḻil),{{FNote}}C'est-à-dire l'agent.{{/FNote}}

++[de même] [on doit] comprendre que dans uṭaiyaṉ «il possède», le verbe idéel (kuṟippu viṉai), étant une forme finie, exprime de manière prédominante la possession (uṭaimai) et de manière subordonnée le possesseur (uṭaiyāṉ).


+*Quand, comme dans vantāṉ «celui qui est venu» [ou] uṭaiyāṉ «celui qui possède, le possesseur», il s'agit de noms (peyar), [on doit] réaliser comment la substance qui possède l'acte [ou] comment le possesseur apparaissent de manière prédominante{{FNote}}Ces différences sémantiques sont corrélées, selon 70-3, avec une différence d'intonation.{{/FNote}}.


Ce [raisonnement]-ci est vaut également pour le sutra [221] aḵṟiṇai-maruṅkiṉ // mēlai+ kiḷaviyoṭu vēṟupāṭu* ila -~ē{{V}}221{{/V}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}



trsl_TC216c


a ā va eṉa-varūum iṟuti (1)

~a+ pāl% mūṉṟu* -ē (2a)
palavaṟṟu+ paṭarkkai (2b)


[Les formes verbales sont aussi (cf. 202)]


[Les mots de] troisième personne
du pluriel neutre (2b)

[C'est-à-dire] les trois groupes [de termes] (2a)

Aux finales en a, ā ou va (1)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Après avoir expliqué les formes verbales de la haute classe (uyar-tiṇai), il explique désormais les formes verbales de la non-classe (aḵṟiṇai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Les trois groupe (kūṟṟu) [de mots], qui possèdent pour finales a, ā [ou] la voyelle-consonne (uyir-mey) va, constituent la troisième personne du pluriel de la non-classe.


{{Par}}3{{/Par}}La lettre a a pour support (paṟṟi varutal) les trois temps.


Bien que la lettre ā, étant [sur] les verbes négatifs (etir-maṟai viṉai), soit propre aux trois temps, elle se rencontre [le plus] fréquemment (payiṉṟu) au futur (etir-kālam).


++La lettre a, lorsqu'elle a pour support le passé, à l'avant des quatre [consonnes] k, , t et , peut prendre (peṟutal) ou ne pas prendre aṉ.

++A l'avant (muṉ) des autres lettres, et exceptées, elle prend iṉ (cf. 202-9).{{C}}NOTEf TVG a corrigé le texte de 202-9 en l'alignant sur ce passage.{{/C}}

++A l'avant de y, dans une minorité [de cas], au lieu de iṉ, elle peut prendre ou ne pas prendre aṉ.

++Dans le cas du présent, en compagnie des éléments nil et kiṉṟu, elle peut prendre ou ne pas prendre aṉ.

++Dans le cas du futur, en compagnie de p [ou] v, elle peut prendre ou ne pas prendre aṉ.


{{Par}}4{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#tokk-aṉ-a, tokk-a «ils s'élidèrent-NEUTRE»

+#uṇṭ-aṉ-a, uṇṭ-a «ils mangèrent-NEUTRE»

+#vant-aṉ-a, vant-a «ils vinrent-NEUTRE»

+#ceṉṟ-aṉ-a, ceṉṟ-a «ils allèrent-NEUTRE»


+#añc-iṉ-a «ils craignirent-NEUTRE»


+#pōy-iṉ-a, pōy-aṉ-a, pōy-a «ils partirent-NEUTRE»


+#uṇṇā-niṉṟ-aṉ-a, uṇṇā-niṉṟ-a, uṇ-kiṉṟ-aṉ-a, uṇ-kiṉṟ-a «ils sont en train de manger-NEUTRE»


+#uṇ-p-aṉ-a, uṇ-p-a «ils mangeront-NEUTRE»

+#varu-v-aṉ-a, varu-v-a «ils iront-NEUTRE»


[On doit] comprendre [dans cette liste] l'obtention (pēṟu) de lettres autres [que k, , t, ] en compagnie de u, là où [cela] convient, comme dans:

+#uriñ-u-v-aṉ-a, uriñ-u-v-a «ils frotteront-NEUTRE»


{{Par}}5{{/Par}}Nous avons mentionné dans [le chapitre 1] «Préparation de la Parole»{{V}}Titre Chap. 1{{/V}} [en 9-3], que les termes qui commencent par varuva, celva, etc. peuvent être à la fois à finale a et à finale va.


{{Par}}6{{/Par}}ā se rencontre, sans prendre de lettres [infixes] de temps (kāla-~eḻuttu), dans

+#uṇṇ-ā «ils ne mangent pas-NEUTRE»

+#tiṉṉ-ā «ils ne mastiquent pas-NEUTRE»


va se rencontre, propre au futur, en s'adjoignant (aṭuttal) ku, dans:

+#uṇ-ku-va «ils mangeront-NEUTRE»

+#tiṉ-ku-va «ils mastiqueront-NEUTRE»

et sans s'adjoindre ku dans:

+#ōṭu-va «ils courront-NEUTRE»

+#pāṭu-va «ils chanteront-NEUTRE»


[On doit] comprendre aussi [dans ces variantes], le fait de prendre u là où cela convient, [comme] dans

+#uriñ-u-va «ils frotteront-NEUTRE»

+#tirum-u-va «ils retourneront-NEUTRE»

[On doit] se conformer aussi [à cela] avec les lettres restantes.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC217c


oṉṟaṉ paṭarkkai (1a)
ta-ṟa-ṭa ~ūrnta (1b)

kuṉṟu*-iyal ukarattu* (2a)
iṟuti ~ākum (2b)


[Quant à la] troisième personne
du neutre singulier (1a)

Le u de ultra-bref (2a)

Qui chevauche t, ṟ ou (1b)

[En] est la finale (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Ce qui est [appelé] verbe de troisième personne qui exprime le neutre (oṉṟu), ce sont les mots qui ont pour finale un u ultra-bref qui chevauche (ūrtal) les éléments t, ou .

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}t [plus] u est approprié pour les trois temps.

[plus] u est approprié pour le passé.

[plus] u ne se rencontre qu'avec les verbes idéels (viṉai-k kuṟippu), lesquels sont appropriés pour les trois temps.


Si cela est, si l'on demande pourquoi le mentionner ici, au lieu de le mentionner au moment où l'on mentionnera les verbes idéels (viṉai-k kuṟippu) [en particulier], [répondez que]:

--Étant donné que, dans [le sutra 221] aḵṟiṇai maruṅkiṉ {SEMI-GRAPH} mēlai-k kiḷaviyoṭu vēṟupā ṭ-ila-v-ē{{V}}221{{/V}}, [à propos de] la manière dont les verbes idéels (kuṟippu viṉai) expriment la sous-classe, il est fait un renvoi (māṭṭ-eṟital) aux verbes explicites (teri-nilai viṉai), [mais] étant donné que le u ultra-bref qui chevauche ne peut être finale d'un verbe explicite, on ne pourrait pas en déduire par renvoi (māṭṭ-ēṟṟu vakaiyāṉ) qu'il exprime la sous-classe{{FNote}}On ne le pourrait pas si l'on ne mentionnait ici que ce qui concerne les verbes explicites.{{/FNote}}. C'est pourquoi il l'a placé ici.


{{Par}}3{{/Par}}Lorsque [la combinaison] t + u se rencontre au passé, elle se rencontre après (piṉ) les voyelle-consonnes ka, ṭa, ta & ṟa [d'une part] et ya [d'autre part] dans:

+#puk-ka-tu «cela pénétra»,

+#uṇ-ṭa-tu «cela mangea»,

+#van-ta-tu «cela vint»,

+#ceṉ-ṟa-tu «cela alla»,

+#pō-ya-tu «cela partit»,

+#uriñi-ya-tu «cela frotta».


[Et] si l'on demande si, dans

+#pōṉatu «cela partit»

elle ne se rencontre pas après la voyelle-consonne ṉa, [répondez que]:

--Etant donné que cette [forme] ne se rencontre pas dans les poèmes (ceyyuḷ) de Ceux-qui-sont-des-Exemples (cāṉṟōr), il convient de dire que c'est une forme corrompue (citaivu).


Dans le cas du temps présent, elle se rencontre, recevant a, en compagnie des éléments nil et kiṉṟ[u] dans

+#naṭavā-niṉṟ-a-tu «cela est en train de marcher»,

+#naṭa-k-kiṉṟ-a-tu (idem),

+#uṇṇā-niṉṟ-a-tu «cela est en train de manger»,

+#uṇ-kiṉṟ-a-tu (idem).


Dans le cas du futur, elle se rencontre prenant pa ou va dans:

+#uṇ-pa-tu «cela mangera»,

+#cel-va-tu «cela ira».


{{Par}}4{{/Par}}La combinaison  + u se rencontre en avant{{FNote}}En comparant cette phrase et le paragraphe 217-3, on a sur le vif un exemple d'une valeur spatiale de muṉ qui équivaut à la valeur temporelle de piṉ.{{/FNote}} (muṉ) des éléments k, , t [et] , prenant aṉ, dans:

+#pukk-aṉ-ṟu «cela pénétra»,

+#uṇṭ-aṉ-ṟu «cela mangea»,

+#vant-aṉ-ṟu «cela vint»,

+#ceṉṟ-aṉ-ṟu «cela alla».


En avant des autres lettres, elle se rencontre prenant iṉ [comme] dans:

+#kūy-iṉ-ṟu «cela chanta»,

+#kūy-iṟ-ṟu (idem),

+#pōy-iṉ-ṟu «cela partit»,

+#pōy-iṟ-ṟu (idem).

Dans ce cas-là, [on doit] comprendre que le de iṉ, peut se rencontrer métamorphosé (tirital) [en ] ou bien non métamorphosé.


Et quant au terme

+#vant-iṉ-ṟ[u] «cela n'est pas venu»

[dites que]:

++[On doit] le refuser en disant que c'est un verbe négatif (etir-maṟai viṉai), où le l du il, qui vient [comme auxiliaire] pour exprimer le fait de nier (etir-maṟuttal), s'est métamorphosé en .{{FNote}}Sa morphologie relève donc de celle du verbe idéel à base il.{{/FNote}}

++[On peut] reconnaître que c'est une négation (etirmaṟai) au moyen [d'une comparaison avec] les mots des autres sous-classes:

+#vant-il-a «ils ne sont pas venus-NEUTRE»,

+#vant-il-aṉ «il n'est pas venu»,

+#vant-il-aḷ «elle n'est pas venue»,

+#vant-il-ar «ils (ou elles) ne sont pas venus».


{{Par}}5{{/Par}}[La combinaison]  + u se rencontre dans

+#kuṇṭu-kaṭ-ṭu «cela a les yeux enfoncés» (cf. 8-2),

+#kuṟun-tāṭ-ṭu «cela a le pied court» (cf. 8-2).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC218c


paṉmai -~um orumai -~um (1a)
pāl aṟi-vanta (1b)

~a+ mū ~iraṇṭu* -um (2a)
aḵṟiṇaiyav= -ē (2b)


Ils sont ceux de la non-classe (2b)

Ces trois fois deux (2a)

A quoi l'on reconnaît les sous-classes (1b)

A pluralité et à unité (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les mots ayant les six finales [mentionnées en 216 et 217], qui expriment les sous-classes de singulier et de pluriel, sont de la non-classe.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Donnez la même explication que précédemment (voir 208) à l'expression ``A quoi l'on reconnaît les sous-classes à pluralité et à unité''.


{{Par}}3{{/Par}}[On doit] comprendre que l'utilité (payaṉ) de ce [sutra], c'est de fixer une limite (varai-y-aṟuttal), en disant qu'hormis ces six, il n'y en a pas d'autres.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC219c


a+ tiṇai maruṅkiṉ (1a)
iru pāl+ kiḷavikku* -um (1b)

okkum eṉpa (2a)
~evaṉ eṉ viṉā -~ē (2b)


L'interrogatif evaṉ (2b)

Vaut aussi bien, dit-on, (2a)

Pour les expressions des deux sous-classes, (1b)

A cette classe (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les maîtres disent que le mot interrogatif (viṉā-c col) qui se dit evaṉ est approprié pour les deux sous-classes de la non-classe qui viennent d'être mentionnées.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#aḵt-evaṉ «cela est quoi?»

+#avai y-evaṉ «ceux-là sont quoi?»


{{Par}}3{{/Par}}Etant donné qu'avec pour finale un , il se rencontre de manière commune aux deux sous-classes, il a mentionné ce dernier mot à part.{{FNote}}C'est une raison morphologique: il n'a pas les même finales que les autres termes de la même classe.{{/FNote}}

S'il en est ainsi, si l'on dit qu'il se rencontrerait aussi à la haute classe dans:

+#numakk-ivaṉ evaṉ ām ? «qu'est-ce qu'il est pour vous [en termes de parenté]?» (litt. «pour-vous{{Q}}1{{/Q}} lui{{Q}}2{{/Q}} est{{Q}}4{{/Q}} quoi{{Q}}3{{/Q}}?»),

[répondez que]:

--Étant donné que dans ce cas-là, il a pour support le degré de parenté (muṟai), il convient bien de dire que c'est une occurrence dans la non-classe.


S'il en est ainsi, si l'on dit qu'hormis dire

+#numakk-ivaṉ eṉṉa muṟaiyaṉ ām ? «il est pour vous quelqu'un qui a quel ordre de parenté?» (litt. «pour-vous{{Q}}1{{/Q}} lui{{Q}}2{{/Q}} est{{Q}}5{{/Q}} quel{{Q}}3{{/Q}} apparenté{{Q}}4{{/Q}}?»),

il n'est pas cohérent (poruntutal) de dire

+#[numakk-ivaṉ] eṉṉa muṟai y-ām ? «[il est pour vous] quel ordre de parenté?»,{{FNote}}Il applique une technique de commutation, car il est en train de chercher ce qui peut commuter avec evaṉ. Il trouve une phrase qui est incorrecte selon certains (à cause du désaccord sujet-prédicat entre ivaṉ et muṟai) quand il ne le fait pas commuter avec le terme de la haute classe muṟaiyaṉ «quelqu'un qui a un ordre de parenté» mais avec le terme de la non-classe muṟai «ordre de parenté».{{/FNote}}

[répondez que]:

--Étant donné que l'expression eṉṉa muṟai «quel ordre de parenté» ne représente pas (mē-ṉiṟṟal) le degré de parenté (muṟai), mais, par le principe d'unité (oṟṟumai nayam), représente celui qui possède le degré de parenté, [on doit] dire que c'est acceptable (amaital).


[En plus de ce verbe], il existe aussi un nom evaṉ;{{FNote}}Dans le commentaire de Nacc. sur Eḻuttatikāram (sutras 122 et 193), il est expliqué qu'il a comme formes casuelles evaṟṟai et evaṟṟoṭu, et qu'il se distingue du verbe idéel evaṉ par son intonation descendante (paṭuttal ōcai), ce qui est un comportement inverse de celui décrit pour d'autres couples nom-verbe (cf. 70-3).{{/FNote}} de nos jours (i-k-kālattu), il se trouve sous les formes eṉ et eṉṉai. [Mais] ce qui est mentionné ici, c'est la forme finie (muṟṟu) d'un verbe idéel (viṉai-k kuṟippu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC220c


iṉṟu* ila ~uṭaiya ~eṉṉum^ kiḷavi -~um (1)

aṉṟu* uṭaittu* alla ~eṉṉum^ kiḷavi -~um (2)

paṇpu-koḷ-kiḷavi -~um (3a)
uḷa ~eṉ kiḷavi -~um (3b)

paṇpiṉ ākiya (4a)
ciṉai mutal+ kiḷavi -~um (4b)

oppoṭu varūum^ (5a)
kiḷaviyoṭu tokaii (5b)

~a+ pāl+ pattu* -um^ (6a)
kuṟippoṭu koḷḷum (6b)


Les termes iṉṟu, ila & uṭaiya (1)

Les termes aṉṟu, uṭaittu & alla (2)

Les expressions de possession de qualité (3a)

Et le terme uḷa (3b)

Les expressions à membre et principal, (4b)

Qui procèdent d'une qualité, (4a)

Regroupées avec les expressions (5b)

Qui se rencontrent avec [valeur de] oppu, (5a)

Les dix de ce groupe (6a)

Se comprennent allusivement [quant au temps] (6b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les dix commençant par les deux termes iṉṟu et ila sont des verbes idéels (viṉai+-kuṟippu+ col).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Parmi eux, les termes iṉṟu, ila, uṭaiya, aṉṟu, uṭaittu, alla, uḷa s'expriment eux-mêmes (taṉṉai ~uṇarttal). Les autres expriment une valeur (poruḷ uṇarttal).


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#iṉṟu «il n'y a pas [cela]»,

+#ila «il n'y a pas [ceux-là]»,

+#kōṭ-uṭaittu «[cela] possède des défenses»,

+#kōṭ-uṭaiya «ceux-là possèdent des défenses»,

+#atu-v-aṉṟu «ce n'est pas cela»,

+#avai-y-alla «ce ne sont pas ceux-là»,

+#uḷa «il y a [ceux-là]».


Ici aussi [comme en 214-4], [on doit] comprendre les [exemples] qui ont pour support l'absence (iṉmai) qui est le contraire de la possession (uṭaimai) comme dans:

+#kōṭ-iṉṟu «[cela] n'a pas de défenses»,

+#kōṭ-ila «[ceux-là] n'ont pas de défenses».


{{Par}}4{{/Par}}Considérant l'harmonie métrique (ceyyuḷ iṉpam), il a mentionné [les termes] qui commencent au terme uṭaiya, en les mélangeant (mayaṅkutal).


{{Par}}5{{/Par}}Il n'a pas formulé [ce qui concerne] ces sept en se fondant sur des valeurs (poruḷ paṟṟi ~ōtal). Car même ainsi, après avoir formulé de manière explicite (kiḷant-ōtal), le sutra est concis (curuṅkutal).{{FNote}}L'alternative aurait été de trouver une formulation commune à tous ces termes ou bien plusieurs formulations pour plusieurs sous-groupes.{{/FNote}}


{{Par}}6{{/Par}}Etant donné que le terme [singulier]

+#uḷatu «il y a [cela]»

n'est pas très fréquent, il a mentionné uniquement [le pluriel] uḷa. Il peut être inclus au moyen du [principe d'argumentation] `conclure par le genre' (taṉ= iṉa muṭittal).{{FNote}}La forme fréquente est en fait la forme uṇṭu comme dans l'exemple de 66-1 ā uṇṭu commenté en 66-3. Mais celle-ci est utilisable aussi bien au singulier qu'au pluriel.{{/FNote}}


{{Par}}7{{/Par}}[Comme] ``expressions de possession de qualité'', on rencontre:

+#karitu «cela est noir»,

+#kariya «ceux-là sont noirs»,

+#ceyyatu «cela est rouge»,

+#ceyya «ceux-là sont rouges».


{{Par}}8{{/Par}}[Comme] ``expressions à membre et principal, qui procèdent d'une qualité'', on rencontre [les exemples]:

+#neṭuñ-cevittu «cela a les oreilles longues»,

+#neṭuñ-ceviya «ceux-là ont les oreilles longues».


Etant donné que ces verbes idéels (viṉai+ kuṟippu) peuvent seulement être fondés sur un membre (ciṉai) auquel est adjoint une qualité (paṇpu),{{FNote}}C'est-à-dire que l'on ne pourrait rencontrer cevittu tout seul pour dire «cela a des oreilles»; il faudrait dire cevi y-uṭaittu (cf. supra 220-3).{{/FNote}} il a, en disant ``qui procèdent d'une qualité'', mentionné la qualité en initiale (mutaṉilai).{{FNote}}Bien que cela aille à l'encontre de l'interprétation de tous les commentateurs, on pourrait proposer que dans l'expression paṇpiṉ ākiya ciṉai mutaṟ kiḷavi ainsi que dans l'expression ciṉai mutaṟ peyar du sutra 174, le terme mutal ne renvoie pas au principal mais signifie «qui a pour initiale, qui est précédé de».{{/FNote}}


Par le principe `conclure comme ne faisant qu'un' (oṉṟ-eṉa muṭittal), [on doit] comprendre aussi{{C}}NOTEf Ce paragraphe est entre crochets dans l'édition de Ā.Nā.{{/C}} les occurrences à la haute classe [de termes] avec adjonction de qualité, comme dans:

+#perum^ tōḷaṉ «il a de grandes épaules».


Lorsqu'ils sont fondés sur une valeur casuelle (vēṟṟumai-p poruḷ), étant donné que les verbes idéels de la non-classe ne sont fréquemment fondés ni sur la possession extrinsèque (piṟitiṉ kiḻamai), ni [sur] la possession intrinsèque (taṟ-kiḻamai) qui n'est pas possession (kiḻamai) de membre (uṟuppu), ni [sur] le sens de septième cas (LOC.), il a mentionné exclusivement la possession de membre (ciṉai-k kiḻamai){{FNote}}Ce sous-paragraphe est le pendant du sutra 213, où l'on considérait le cas de la haute classe.{{/FNote}}.


Ceux qui, dans des cas peu fréquents, sont fondés sur ces valeurs sont à inclure par le principe `interpréter dans le commentaire' (uraiyiṟ kōṭal). Il est aussi acceptable de dire qu'ils peuvent être inclus par le principe `mieux vaut énoncer seulement l'essentiel' (ciṟapp-uṭai+ poruḷai+ tāṉ iṉitu kiḷattal).


On les rencontre dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii aṟinta mākkaṭṭu ākuka tilla «que [le chemin] soit [plein] de visages connus» (Akam 15_8){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii mel viraṉ manti kuṟai kūṟuñ cemmaṟṟu* -ē «[la colline] a cette perfection que [même le singe non-instruit] y verbalise [sa] demande [en mariage] de la guenon aux doigts minces» (Kali 40_16){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii aṇittu* -ō cēyttu* -ō kūṟumiṉ emakku* -ē «dites-nous si [la maison] est proche ou lointaine» (Puṟam 173_12){{/C}}


Les termes

+#{{C}}NOTEtrii vaṭātu «[qui est] ce qui est au Nord» (Puṟam 6){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii teṉātu «[qui est] ce qui est au Sud» (Puṟam 6){{/C}}

sont des verbes idéels qui se rencontrent dans un sens de septième cas (LOC.); ce sont aussi des noms{{C}}NOTEtrii_ Dans le poème cité, il semble que l'on ait des noms participiaux qui se rattachent à des verbes idéels de formation locative. Le début du poème est: vaṭāatu paṉi paṭu neṭu varai vaṭakk-um // teṉātu uru keḻu kumariyiṉ teṟk-um // [...], i.e. «Au Nord des hautes montagnes enneigées, [qui sont pourtant] ce qui est [le plus] au Nord // Au Sud du cap Comorin qui remplit d'effroi, [et qui est pourtant] ce qui est [le plus] au Sud, // [...]». Dans «le Veda et la littérature tamoule ancienne», p. 296, J. Filiozat propose une traduction où le rôle des constituants de la phrase est différent.{{/C}}.


{{Par}}9{{/Par}}[Comme] ``expressions qui se rencontrent avec [valeur de] oppu'', on rencontre:

+#poṉ= aṉṉatu «cela est pareil à l'or»,

+#poṉ= aṉṉa «ceux-là sont pareils à l'or»,

Ce qui est [désigné par] ``se rencontrer avec [valeur de] oppu'' (litt. «venir avec oppu»), c'est «être fondé sur sa valeur».{{FNote}}C'est-à-dire que le mot oppu n'est pas ici auto-référentiel (cf. supra 220-2).{{/FNote}}


{{Par}}10{{/Par}}[Ce sutra était] un moyen, considérant les fréquences dans l'usage ordinaire, de fixer une limite (varaiyaṟuttal) de dix.{{FNote}}Après avoir ainsi justifié le sutra, il donnera en 224-5 une explication justifiant aussi l'emplacement choisi.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC221c


paṉmai -~um orumai -~um (1a)
pāl aṟi-vanta (1b)

~aṉṉa marapiṉ+ (2a)
kuṟippoṭu varūum^ (2b)

kāla+-kiḷavi (3a)
~aḵṟiṇai maruṅkiṉ (3b)

mēlai+ kiḷaviyoṭu (4a)
vēṟu-pāṭu* ila -~ē (4b)


A la non-classe, (3b)

Les expressions qui sont temporelles (3a)

En intention (2b)

[Et] qui sont ainsi instituées, (2a)

Que l'on reconnaît [grâce à elles] les sous-classes (1b)

A pluralité ou à unité, (1a)

Sont sans différence (4b)

Avec les expressions précédentes (4a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les verbes qui, mettant en lumière les sous-classes que sont le pluriel et le singulier, sont fondés sur une valeur idéelle (kuṟippu+ poruḷ) sont comparables aux verbes [explicites] de la non-classe mentionnés précédemment.{{FNote}}Ce sutra est presque identique au sutra 215.{{/FNote}}


{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Afin d'embrasser (taḻuvutal), sans qu'il en reste (eñcutal), les deux espèces [de termes] mentionnées,

++en se fondant sur une forme (voir début de 220),

++[ou] en se fondant sur une valeur (voir fin de 220),

il a dit ``[et qui sont] ainsi instituées''.


{{Par}}3{{/Par}}Ce qui est [appelé par nous] «être comparable», c'est le fait que, lorsque celles des finales formulées pour les verbes [explicites] de la non-classe qui leur conviennent (poruntutal) se rencontrent sur les verbes idéels, les personnes et temps respectifs sont mis en lumière par les finales respectives.


{{Par}}4{{/Par}}Celles [des finales] qui conviennent, [ce sont], en laissant à l'écart ā et va, les trois u brefs et a. Comme, parmi elles, le u [ultra]-bref monté sur est mentionné{{FNote}}Voir la discussion préparatoire en 217-2.{{/FNote}} lorsqu'est dit [au sutra 217] ``troisième personne du neutre singulier''{{V}}217{{/V}}, ce qui est à comprendre ici, ce sont les trois autres.{{FNote}}Cette remarque semble vouloir dire que, si l'on dit que le kuṟippu-viṉai se comporte comme le terinilai viṉai, étant donné qu'il a été expliqué au sutra 217 que la finale ṭu ne se rencontre pas avec les terinilai viṉai, ce qu'on peut attribuer au terme qui est comparé n'est pas un sous-ensemble de ce qu'on peut attribuer au terme de comparaison. Se reporter aussi à la discussion en 217-2.{{/FNote}}


[Quant au] fait qu'ils mettent ces sous-classes en lumière, on doit l'observer parmi les exemples donnés précédemment.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC222c


muṉṉilai viyaṅkōḷ (1a)
viṉai ~eñcu kiḷavi (1b)

~iṉmai ceppal (2a)
vēṟu* eṉ kiḷavi (2b)

ceymmaṉa ceyyum^ ceyta ~eṉṉum (3)

a+ muṟai niṉṟa (4a)
~āy eṇ kiḷavi -~um (4b)

tiripu vēṟu-paṭūum^ (5a)
ceytiya ~āki (5b)

~iru tiṇai+ coṟku* -um (6a)
ōr-aṉṉa ~urimaiya (6b)


[Les formes verbales sont aussi (cf. 202)]


Celles qui ont des droits égaux (6b)

Pour [être] mots des deux classes (6a)

Ayant pour facture (5b)

D'être sujet à des fluctuations, (5a)

[C'est-à-dire], se tenant dans cet ordre, (4a)

Ces huit [modèles de termes]: (4b)

La seconde personne, l'optatif, (1a)

Le participe ad-verbal, (1b)

L'assertion d'absence, (2a)

Le terme vēṟu (2b)

[Et les termes sur
les modèles] ceymmaṉa, ceyyum & ceyta (3)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les huit mots qui se trouvent dans l'ordre (muṟai) où la ``seconde personne'' (muṉṉilai) est mentionnée en premier et ``[les termes sur le modèle] ceyta'' en dernier, ont des titres équivalents (otta ~urimaiya) à être des deux classes (tiṇai), ayant une activité (toḻil) qui varie, se spécifiant par rapport au genre-commun (potumaiyiṉ+ pirital) [aux deux classe], tantôt (oru-kāl) exprimant la haute classe et tantôt exprimant la non-classe.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ce qui est [appelé] forme verbale de seconde personne (muṉṉilai viṉai+-col), c'est ce qui exprime (uṇarttal) l'acte (toḻil) de celui qui se tient en vis-à-vis (etirmukam-āy niṟṟal).


{{Par}}3{{/Par}}``L'optatif'' (viyaṅkōḷ), c'est ce qui a valeur de commandement (ēval+ poruṭṭu* ātal) (voir aussi 226-4).


[Mais] étant donné qu'il possède d'autres valeurs, à commencer par «former des v~oeux» (vāḻttutal) [pour quelqu'un] (voir 226-2), [on doit] comprendre que cette dénomination est une dénomination qui n'a cours qu'en considération du plus grand nombre (mikuti nōkki+ ceṉṟa kuṟi).


{{Par}}4{{/Par}}Le ``participe ad-verbal'' (viṉai ~eñcu kiḷavi) est un verbe (viṉai) auquel ce qui manque (oḻipu, voir 430) est un verbe.{{FNote}}Cēṉāvaraiyar l'appelle couramment viṉai ~eccam.{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}La formule ``assertion d'absence'' (iṉmai ceppal) [désigne] les termes illai «il n'y a pas» et il (idem).


{{Par}}6{{/Par}}Le terme vēṟu s'exprime lui-même.


{{Par}}7{{/Par}}Le terme ceymmaṉa, étant une forme finie (muṟṟu) à finale -maṉa, exprime le temps futur (etir-kālam).{{FNote}}Cette forme est mentionnée en TE211i: ceymmaṉa ~eṉṉum^ toḻil iṟu col= um. Iḷampūraṇar donne comme exemple uṇmaṉa kutirai, semblant en faire une sorte de participe ad-nominal. Les exemples de Cēṉāvaraiyar viendront en 225-3.{{/FNote}}


Le terme ceyyum, possédant les deux statuts (nilaimai) de forme finie et de forme participiale (eccam) [ad-nominale], exprime le temps présent (nikaḻ-kālam) au moyen de la finale -um.


Le terme ceyta, étant une forme participiale [ad-nominale] à finale a, exprime le temps passé (iṟanta kālam).


{{Par}}8{{/Par}}Au moyen des trois modèles (vāypāṭu) qui commençent par ceymmaṉa{{FNote}}Il s'agit de trois éléments du paradigme de cey «faire».{{/FNote}} sont embrassés (taḻuvutal) tous les termes qui, ayant ces [mêmes] finales, expriment un temps, comme [par exemple] uṇmaṉa, uṇṇum, uṇṭa.{{FNote}}Ce sont trois formes du paradigmes de uṇ «manger» qui correspondent aux trois formes modèles données dans le sutra: ceymaṉa, ceyyum et ceyta, lesquelles appartiennent au paradigme de cey «faire».{{/FNote}}


Et si l'on demande de quelle manière ils sont embrassés par eux, [répondez que]:

--Etant donné que tous les actes (toḻil) sont des variétés (vēṟu-pāṭu) de «faire» (ceytal), le fait de «faire» qui est [genre] commun (potu) [à tous] englobe (aka-p paṭuttal) [en soi] tous les actes; c'est pourquoi [on doit] dire qu'ils sont embrassés par eux. S'ils n'étaient pas, [respectivement], [genre] commun et espèce (ciṟappu), lorsque l'on questionne (viṉāvutal):

+#eṉ ceyyā-niṉṟāṉ «qu'est-il en train de faire?»,

il ne serait pas pertinent (iyaiyāmai) de dire en réponse (cepputal)

+#uṇṇā-niṉṟāṉ» «il est en train de manger».

Ceci vaut également pour les termes ``ceytu, ceypu [...]'' (voir 228).


{{Par}}9{{/Par}}S'il en est ainsi, si l'on demande pourquoi avoir exprimé [par la suite]{{FNote}}La remarque ne semble pas s'appliquer à ce sutra, mais plutôt à ceux qui vont le préciser.{{/FNote}} certains [éléments du paradigme] au moyen d'une finale (īṟu) et certains [éléments] au moyen d'un modèle (vāypāṭu), [répondez que]:

--Craignant que le sutra ne s'enfle (perukal) à cause de la pluralité (paṉmai) de modèles venant de la pluralité des temps (kālam) pour les mots à finale am, à finale aṉ, à finale ai, etc.,

++en les exprimant par leurs finales, il a fait comprendre (koḷḷa vaittal) facilement (ilēcāṉ) la pluralité des temps.

++Et [quant à] ceux qui ne présentent pas de pluralité de temps, il les exprime ou bien par des formes [modèles], ou bien par leurs finales.


{{Par}}10{{/Par}}Parce qu'elle a [ces caractéristiques] d'être une forme [verbale] finie (muṟṟu) et de se rencontrer fréquemment [et] avec plusieurs modèles, [le Maître] a placé ``La seconde personne'' à l'avant (muṉ) [du sutra].


++Parce qu'il y a un enchaînement sémantique [possible] (poruḷ iyaipu) du fait qu'il peut y avoir aussi un sens de commandement (ēval+ poruṇmai) dans les formes verbales de deuxième personne (muṉṉilai viṉai),

++et à cause de ce point commun (oppumai) que [tous deux] visent une personne (iṭam^ kuṟittal) et se rencontrent comme formes finies (muṟṟu),

il a placé [dans son énumération] l'optatif après lui.


Après ce dernier,

++bien que [cela eût été] un ordre logique (muṟaimai) de placer ``L'assertion d'absence'', le ``terme vēṟu'', et ``[Les termes sur le modèle] ceymmaṉa'', à cause de ce point commun (oppumai) [avec les précédentes] que ce sont des formes finies,

il a placé le participe ad-verbal (viṉai ~eccam)

++parce que, dans les formes finies, il y a le participe ad-verbal{{FNote}}Il semble vouloir dire qu'une forme finie comme ceytāṉ «il fit» contient la forme de participe ad-verbal ceytu «ayant fait», à laquelle sont ajoutées des désinences personnelles.{{/FNote}}

++et parce qu'elles se rencontrent fréquemment (payiṉṟu-varutal) avec une pluralité de finales (īṟṟu+ paṉmai),


Parce qu'il y a des participes ad-verbaux qui ont pour base (paṟṟi-varutal) [l'élément] iṉmai «absence», il a placé ``L'assertion d'absence'', de façon à [bien] s'enchaîner (iyaital) avec lui.


A cause de ce point commun que c'est aussi un verbe idéel (viṉai+ kuṟippu), et parce qu'il a plus grande fréquence (payiṟci) que ceymmaṉa, il a placé après lui ``Le terme vēṟu''.


A cause du point commun que ce sont [tous les deux] des formes finies, il a placé ensuite ``[Les termes sur le modèle] ceymmaṉa''.


Etant donné qu'il possède aussi le statut de ne pas être [forme] finie (muṟṟā nilaimai), il a placé après lui le terme ceyyum (voir 222-7).


A cause de ce point commun que ce sont [tous les deux] des participes ad-nominaux, il a placé après lui le terme ceyta.


Parce qu'il les a ainsi placés en se fondant sur ces enchaînements (iyaipu paṟṟi vaittal), il a dit ``se tenant dans cet ordre''.


{{Par}}11{{/Par}}Quand il est dit ``Ayant pour facture d'être sujet à des fluctuations'', nous en déduisons que, hormis le fait qu'il exprime tour à tour l'une ou l'autre (vēṟu vēṟu) [des classes], lorsque l'on prononce (collutal) un mot, il n'exprime pas [en même temps] les deux classes.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC223c


avaṟṟu*-uḷ (1)


muṉṉilai+ kiḷavi (2)

i ai āy eṉa-varūum* (3a)
mūṉṟu* -um (3b)

oppa+ tōṉṟum (4a)
oruvarkku* -um oṉṟaṟku* -um (4b)


Parmi les précédentes, (1)


Les expressions de seconde personne, (2)

[Que sont] les trois [modèles de termes] (3b)

[Aux finales] i, ai & āy, (3a)

S'emploient de façon qu'elles valent (4a)

Et pour le singulier humain et pour le neutre (4b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Parmi les verbes mixtes (viravu viṉai) qui ont été mentionnés, les formes verbales de seconde personne (muṉṉilai+ col), [ayant] ces trois [finales] que sont la finale i, la finale ai, et la finale āy, sont acceptables de façon équivalente (oppa+ cēṟal) au masculin (oruvaṉ), au féminin (orutti) et au neutre singulier (oṉṟu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[Quant au] concluant [syntaxique] (muṭipu) de l'expression ``expressions de seconde personne'', [on doit] commenter comme il a été commenté à propos de l'expression avai -tām lorsqu'il était dit [au sutra 202] avai -tām am= ām em= ēm.{{FNote}}Il s'était contenté alors de renvoyer au commentaire du sutra 120 (cf. 120-4).{{/FNote}}{{V}}202{{/V}}


{{Par}}3{{/Par}}La lettre i, chevauchant t, [et] , a pour domaine d'extension (paṟṟi-varutal) le futur (etir-kālam).


La lettre ai, prenant [à titre d'incrément] (peṟutal) les mêmes lettres que celles qui sont appropriées (uriya) pour la finale am, et la finale āy prenant les mêmes lettres que celles qui sont appropriées pour la finale ām (cf. 202-7), ont pour domaine d'extension les trois temps (mūṉṟu kālam-um).


{{Par}}4{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#uraitti, uṇṭi, tiṉṟi «tu expliques, tu manges, tu mastiques»

+#uṇṭaṉai, uṇṇāniṉṟaṉai, uṇpai «tu mangeas, tu es en train de manger, tu mangeras»

+#uṇṭāy, uṇṇāniṉṟāy, uṇpāy (idem)


Avec les lettres restantes (oḻinta), conformez-vous (oṭṭi+ kōṭal) [à ces modèles].


Dans une minorité de cas, la lettre i prend k, [comme] dans:

+#{{C}}NOTEtrii aiya ciṟitu eṉṉai ūkki «Seigneur! balance-moi un peu» (Kali. 37_15){{/C}}


{{Par}}5{{/Par}}[Et] si l'on demande de quelle manière sont obtenues les secondes personnes du singulier [de l'impératif] dont [la liste] commence par uṇ «mange!», tiṉ «mastique!», naṭa «marche!», kiṭa «gis!», [répondez que]:

--[On doit] dire que le fait que ce sont [en fait] des [formes] à finale āy sera l'un des résultats acquis dans le Chapitre du reste (chap. 9, sutra 450).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC224c


ir īr miṉ= (1a)
eṉa-varūum* mūṉṟu* -um (1b)

pallōr maruṅkiṉ -um palavaṟṟu maruṅkiṉ -um^ (2)

col= ōr-aṉaiya (3a)
~eṉmaṉār pulavar (3b)


[Quant aux expressions de seconde
personne (cf. 223)]

[Que sont] les trois [modèles de termes] (1b)

[Aux finales] ir, īr & miṉ, (1a)

Elles se disent semblablement (3a)

Au pluriel humain et au neutre pluriel, (2)

Disent les lettrés (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les trois [types de] mots, qui ont pour finales ir, īr [et] miṉ, ont des titres égaux à être employés (collutal) au pluriel humain (pallōr) et au pluriel neutre (pala).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}La finale ir, prenant les mêmes lettres que celles appropriées pour la finale ar, et la finale īr prenant les mêmes lettres que celles appropriées pour la finale ār, ont pour support les trois temps (cf. 202-7, 205-5 & 206-4).


La finale miṉ, sans prendre de lettres autres, [mais] prenant u lorsque cela convient, a pour domaine d'extension le futur (etir-kālam).


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#uṇṭ-aṉ-ir, uṇṇāniṉṟ-aṉ-ir, uṇ-ku-v-ir «vous mangeâtes, vous êtes en train de manger, vous mangerez»

+#uṇṭ-īr, uṇṇāniṉṟ-īr, uṇkuv-īr (idem)

+#uṇ-miṉ, tiṉ-miṉ, uriñu-miṉ «mangez! mastiquez! frottez!»{{FNote}}Formes fréquentes dans Maṇi.{{/FNote}}

Avec les lettres qui restent, conformez-vous [à ces modèles].


{{Par}}4{{/Par}}[Quant au] formes verbales idéelles de seconde personne (muṉṉilai viṉai+-kuṟippu), elles se fondent sur [les mêmes] valeurs (poruḷ) [que celles] qui ont été formulées pour les verbes idéels de la haute classe, et a pour finales les quatre que sont ai, āy, ir, īr, comme dans:

+#kaḻaliṉai «tu as un anneau de cheville»,

+#nāṭṭai «tu es au pays»,

+#poṉṉaṉṉai «tu es tel l'or»,

+#kariyai «tu es noir»,

+#kaḻaliṉāy, nāṭṭāy, poṉṉaṉṉāy, kariyāy (idem),

+#kaḻaliṉir «vous avez un anneau de cheville»,

+#nāṭṭir «vous êtes au pays»,

+#poṉṉaṉṉir «vous êtes tel l'or»,

+#kariyir «vous êtes noirs»,

+#kaḻaliṉīr, nāṭṭīr, poṉṉaṉṉīr, kariyīr (idem)


Avec les autres valeurs{{FNote}}Parmi celles qui peuvent donner naissance à un verbe idéel (cf. 213, 214 & 220).{{/FNote}}, conformez-vous [à ces modèles].


[Et] si l'on dit que, dans

+#pōṟi «tu ressembles»,

on aurait un verbe idéel à finale i, [répondez que]:

--[On doit] refuser [cette interprétation], [et dire que], de même que les termes

+#pōṉṟaṉaṉ «il ressemblait»

+#pōṉṟāṉ (idem),

il est verbe explicite (teri-nilai viṉai).


{{Par}}5{{/Par}}Etant donné que les verbes idéels de la non-classe{{FNote}}Il parle du sutra 220, ce qui semble ici déplacé. Mais il veut d'abord expliquer pourquoi on a donné une liste explicite au sutra 220, avant d'expliquer en [6] pourquoi on n'en donnera pas ici.{{/FNote}} se rencontrent fondés sur les [mêmes] valeurs [que celles] formulées pour les verbes idéels de la haute classe, si l'on demande pourquoi avoir [re]-donné des exemples dans la récitation (eṭutt-ōtal) [du sutra 220], [répondez que]:

--Comme, en formulant explicitement (kiḷant-ōtal) et en disant qu'ils sont fondés sur les valeurs qui commencent par aṉmai, ils possèdent la concision (curukkam),{{FNote}}Le passage semble corrompu. Les éditions divergent dans le texte qu'elles proposent et dans les corrections qu'elles suggèrent. On attendrait une concessive: «Bien qu'en les formulant explicitement et en disant qu'ils sont fondés sur les valeurs qui commencent par aṉmai, on ne les exprime pas de façon concise.»{{/FNote}}

++comme le fait que les ``expressions à membre et principal''{{V}}220{{/V}} (ciṉai-mutaṟ-kiḷavi, 220) peuvent aussi se rencontrer avec adjonction (aṭuttu-varutal) d'une qualité (paṇpu) n'est pas [l'un des résultats] acquis dans le domaine [consacré à] la haute classe (uyar-tiṇai ~atikāram),

++voulant réciter (ōtutal) [en mentionnant] ceux-là (i.e. les ``termes à membre et principal''), il a récité [en mentionnant] simultanément (uṭaṉ-ōtutal) les autres valeurs.


{{Par}}6{{/Par}}Comme les formes verbales idéelles de deuxième personne sont plusieurs, et comme aucune reproche de déficience (kuṟai-pāṭu) n'est encouru (paṭutal) si l'on ne récite pas avec des exemples (eṭutt-ōtal), [on peut dire] qu'il a [seulement] fait deviner (uytt-uṇara vaittal) [quels sont] ces derniers.


Ou encore, il est aussi acceptable (amaital) de dire qu'en l'absence d'exemples dans la récitation (eṭutt-ōttu* il-vaḻi), il s'agit de deviner (uytt-uṇartal).{{FNote}}Si cette dernière répétition n'est pas une erreur dans le texte, la différence avec l'interprétation précédente serait que la divination est laissée à l'initiative individuelle, au lieu d'avoir été voulue par le Maître.{{/FNote}}


{{Par}}7{{/Par}}Ayant placé [respectivement] en premier [dans le sutra 223] et en dernier{{FNote}}A ce point de l'exposé, il traite les sutras 223 et 224 comme un seul bloc.{{/FNote}} [dans le sutra 224] i et miṉ qui se rencontrent à la finale des verbes de deuxième personne, avec le temps futur comme domaine d'extension, il a placé au milieu (iṭai vaittal), s'enchaînant (iyaital) entre elles, les quatre finales qui ont pour domaine d'extension les trois temps.


Ou sinon, [autre explication], il est aussi acceptable de dire que, sans se préoccuper du sens (poruṇmai karututal), il les a placées d'une façon qui convienne pour la texture [métrique] du sutra (cūttira yāppu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC225c


eñciya kiḷavi (1a)
~iṭattoṭu civaṇi (1b)

~aim-pāṟku* -um uriya (2a)
tōṉṟal-āṟu* -ē (2b)


Les [sept sortes d'] expressions restantes, (1a)

Dans leurs manifestations, (2b)

Appartiennent aux cinq sous-classes, (2a)

[Celles-ci] s'accompagnant des [trois] personnes (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: En exceptant (oḻittu) les verbes de seconde personne, les sept formes verbales (viṉai+ col) restantes sont appropriés pour les trois personnes et les cinq sous-classes, lorsqu'elles apparaissent dans leurs valeurs respectives.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Bien que de façon générique (potu vakaiyāṉ) soient prédiqués (eytutal) d'eux [tous], le fait d'être approprié pour toutes les personnes et [le fait d'être approprié] pour toutes les sous-classes, ce qui est [en fait] ici montré c'est comment, en exceptant celles qui seront exemptées (vilakkutal) ultérieurement (muṉṉar), ils ont pour domaine [d'extension] les personnes et les sous-classes restantes.{{FNote}}Il prévient donc qu'il y aura des exceptions à cette règle apparemment très générale.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#avaṉ celka, avaḷ celka, avar celka, atu celka, avai celka «qu'il aille, qu'elle aille, qu'ils aillent, qu'il-NEUTRE aille, qu'ils-NEUTRE aillent»,


+#uḻutu vantēṉ, uḻutu vantēm, uḻutu vantāy, uḻutu vantīr, uḻutu vantāṉ, uḻutu vantāḷ, uḻutu vantār, uḻutu vantatu, uḻutu vantaṉa «je labourais, nous labourions, tu labourais, vous labouriez, il labourait, elle labourait, ils (ou elles) labouraient, cela labourait, ceux-là labouraient»,{{FNote}}Le verbe «labourer» est ici à une forme participiale invariable, qui convient donc à toutes les sous-classes et toutes les personnes. Ce qui varie, ce sont les formes de varutal «venir», employé comme auxiliaire duratif.{{/FNote}}


+#yāṉ illai, yām illai, nī y-illai, nīyir illai, avaṉ illai, avaḷ illai, avar illai, atu v-illai, avai illai «il n'y a pas moi, nous, toi, vous, lui, elle, elles, lui-NEUTRE, eux-NEUTRE»,


+#yāṉ vēṟu, yām vēṟu, nī vēṟu, nīyir vēṟu, avaṉ vēṟu, avaḷ vēṟu, avar vēṟu, atu vēṟu, avai vēṟu «je suis, nous sommes, tu es, vous êtes, il est, elle est, ils (ou elles) sont, cela-NEUTRE est, ceux-là-NEUTRE sont autre[s]»


+#yāṉ uṇmaṉa, yām uṇmaṉa, nī uṇmaṉa, nīyir uṇmaṉa, avaṉ uṇmaṉa, avaḷ uṇmaṉa, avar uṇmaṉa, atu uṇmaṉa, avai uṇmaṉa «je mange, nous mangeons, tu manges, vous mangez, il mange, elle mange, ils/elles mangent, cela mange, ils-NEUTRE mangent»{{FNote}}Traduction proposée par TVG. La forme icaikkumaṉa du sutra 1 est sans doute à rattacher à ce paradigme. Nacciṉārkkiṉiyar y voit un participe ad-nominal et donne des exemples comme yāṉ uṇmaṉa ūṇ «la nourriture que je mange», etc. Le modèle ceymmaṉa apparaît aussi mentionné en E211i: ceymmaṉa eṉṉum^ toḻil iṟu col.{{/FNote}}


+#yāṉ uṇṇum-ūṇ, yām uṇṇum-ūṇ, nī uṇṇum-ūṇ, nīyir uṇṇum-ūṇ, avaṉ uṇṇum-ūṇ, avaḷ uṇṇum-ūṇ, avar uṇṇum-ūṇ, atu uṇṇum-ūṇ, avai uṇṇum-ūṇ «la nourriture que je mange, la nourriture que nous, que tu, que vous, qu'il, qu'elle, qu'ils, qu'il-NEUTRE, qu'ils-NEUTRE mangent»


+#avaṉ varum, avaḷ varum, atu varum, avai varum «il vient, elle vient, il-NEUTRE vient, ils-NEUTRE viennent»,

+#yāṉ uṇṭa-v-ūṇ, yām uṇṭa-v-ūṇ, nī uṇṭa-v-ūṇ, nīyir uṇṭa-v-ūṇ, avaṉ uṇṭa-v-ūṇ, avaḷ uṇṭa-v-ūṇ, avar uṇṭa-v-ūṇ, atu uṇṭa-v-ūṇ, avai uṇṭa-v-ūṇ «la nourriture que j'ai mangée, la nourriture que nous avons, que tu as, que vous avez, qu'il a, qu'elle a, qu'ils ont, qu'il-NEUTRE a, qu'ils-NEUTRE ont mangée».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC226c


avaṟṟu*-uḷ (1)

muṉṉilai taṉmai (2a)
~āy īr iṭattoṭu (2b)

maṉṉātu*-ākum (3a)
viyaṅkōḷ+ kiḷavi (3b)


[Mais] parmi ces [sept]-là, (1)

Les expressions d'optatif (3b)

Ne résident pas (3a)

En compagnie de ces deux personnes: (2b)

La seconde et la première (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Parmi les sept qui ont été appelés précédemment [au sutra 225] ``expressions restantes'', les ``expressions d'optatif'' ne demeurent (nilai peṟutal) pas avec les deux personnes que sont la deuxième personne (muṉṉilai) et la première personne (taṉmai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Comme, au lieu de dire āy īr iṭattoṭu koḷḷātu «n'est pas à prendre avec ces deux personnes», il a dit ``ne résident pas'', [on doit] comprendre que, dans une minorité [de cas] (ciṟu-pāṉmai), il [peut] se rencontrer avec ces personnes.


Maṉṉutal «résider» [veut dire] perum-pāṉmai nikaḻtal «se produire majoritairement».{{FNote}}Il a dit en 222-3 que l'emploi majoritaire de l'optatif est avec une valeur de commandement (ēval).{{/FNote}}


Les occurrences minoritaires [en question] sont:

++les occurrences avec un sens de former des v~oeux (vāḻttutal) [pour quelqu'un] [comme] dans:

+#nī vāḻka «Puisse-tu vivre!»,

++les occurrences avec un sens de prière (vēṇṭi+kōṭal) [comme] dans:

+#{{C}}NOTEtrXX yāṉ-um* niṉṉoṭu uṭaṉ-uṟaika «Puissé-je moi aussi habiter avec toi!»{{/C}}.


La phrase

+#{{C}}NOTEtrXX kaṭāvuka pāka niṉ kāl val neṭun tēr «dirige, ô cocher, ton grand char aux roues solides»{{/C}},

est aussi une occurrence dans un sens de prière.


{{Par}}3{{/Par}}Dans le cas de la première personne, il ne [peut] y avoir d'ordre (ēval). S'il y a des occurrences d'ordre [avec l'optatif] dans le cas de la deuxième personne, observez-les par vous-mêmes.


{{Par}}4{{/Par}}S'il en est ainsi, si l'on demande pourquoi il n'a pas mentionné les finales de l'optatif, [répondez que]:

-- Il peut bien être dit qu'il a mentionné aussi les finales de l'optatif, étant donné que l'on obtient [par déduction] (peṟutal):

++[1#] le fait qu'il puisse avoir la finale a, chevauchant une consonne convenable (poruntiya mey),{{FNote}}Les consonnes possibles sont apparemment k et y, comme dans celka, maṉṉiya.{{/FNote}} parce qu'il est cité en exemple (eṭuttal) parmi les termes à a final dans le Livre des Lettres, [au sutra E211i] ēval kaṇṇiya viyaṅkōṭ kiḷavi-y-um «les termes d'optatif qui ont visée de commandement»{{V}}E211i{{/V}},{{FNote}}Dans le chapitre Uyir Mayaṅk-Iyal, une série de sutra passe en revue les mots à finale a, puis ceux à finales ā, i, ī, etc.{{/FNote}}

++[2#] le fait qu'il se rencontre comme al final, ou comme āl final, parce qu'on l'unit (puṇarttal) avec une consonne (uṭampu), comme on le voit dans:

+#cepp-um viṉā-v-um vaḻāal ōmpal,

+#col-varain t-aṟiya-p pirittaṉar kāṭṭal,

+#maṟaikkuṅ kālai marīiya t-orāal{{FNote}}Ce sont les sutras 16, 463 et 443 qui sont cités, non pas comme autorité, mais comme exemples de la finale al pour les deux premmiers (ōmpal et kāṭṭal) et de la finale āl pour le troisième (orāal).{{/FNote}},

Et s'il y en a d'autres, incluez-les.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC227c


pallōr paṭarkkai (1a)
muṉṉilai taṉmai (1b)

~av vayiṉ mūṉṟu* -um* (2a)
nikaḻum^ kālattu+ (2b)

ceyyum eṉṉum^ kiḷaviyoṭu (3a)
koḷḷā (3b)


[Et de même]

Ces trois places [de paradigme, que sont] (2a)

La troisième personne du pluriel humain, (1a)

La seconde personne [et] la première personne, (1b)

Ne s'acceptent pas (3b)

En compagnie des expressions
[sur le modèle] ceyyum (3a)

De temps présent (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Ces trois places (vayiṉ) [de paradigme] que sont la troisième personne du pluriel-HUMAIN, la deuxième personne et la première personne ne résident pas avec les mots [de type] ceyyum que l'on rencontre au présent (nikaḻ-kālam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}L'expression employée ``Ces [...] places'' [veut dire] dans les valeurs que sont les personnes et sous-classes qui sont propres aux ``expressions restantes'' (voir 225).


{{Par}}3{{/Par}}En disant ``expressions [sur le modèle] ceyyum de temps présent'', c'est une manière d'expliquer le temps qui apparaît par lui.{{FNote}}Une information peut être le thème d'un sutra, ou bien elle peut être donnée au passage (exemple: 83-6).{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}Ces deux derniers sutras (226 & 227) [ont servi] à éliminer (vilakkutal) des [conséquences] qui résultent (eytutal) génériquement (potu vakaiyāṉ) [d'une application du sutra 225].

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC228c


ceytu ceyyū+ ceypu ceytu*-eṉa+ (1)

ceyyiyar ceyyiya ceyiṉ ceya+ ceyaṟku* eṉa (2)

~av vakai ~oṉpatu* -um (3a)
viṉai-~eñcu-kiḷavi (3b)


ceytu, ceyyū, ceypu, ceytu*-eṉa, (1)

ceyyiyar, ceyyiya, ceyiṉ,
ceya et ceyaṟku, (2)

Ce sont [les termes formés sur]
ces neuf sortes [de modèles] (3a)

Qui sont les participes ad-verbaux (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Après avoir, parmi celles [des conséquences] qui avaient été obtenues génériquement (potu vakaiyāṉ eytiyavai), écarté celles qui ne s'appliquent pas aux ``expressions d'optatif'' (226){{V}}226{{/V}} et aux ``expressions sur le modèle ceyyum'' (227){{V}}227{{/V}}, il explique désormais, selon l'ordre arrêté (niṟutta muṟai) [au départ], les subdivisions (pāku-pāṭu) des participes ad-verbaux (viṉai ~eccam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Les neuf qui sont énoncés, en commençant par ceytu, sont les participes ad-verbaux.


{{Par}}3{{/Par}}L'expression employée ``ces neuf sortes [de modèles]'', veut dire: les neuf [formes verbales] qui diffèrent (vēṟu-paṭutal) [entre elles] par l'effet des particules (iṭai+-col) qui se trouvent en leurs finales (iṟuti). Ces particules sont les lettres u, ū, pu{{FNote}}Le tamoul s'écrit avec un syllabaire, et pu s'écrit en une seule «lettre».{{/FNote}}, [les mots] eṉa, iyar, iya, iṉ, et les lettres a, iṉ et ku.


{{Par}}4{{/Par}}++De même qu'en disant [au sutra 204] ceyku* eṉ kiḷavi viṉaiyoṭu muṭiyiṉum{{V}}204{{/V}} et [au sutra 450] ceyyāy eṉṉum* muṉṉilai viṉai+-col{{V}}450{{/V}}, il a formulé [ses sutras] [en utilisant] des modèles (vāypāṭu) de façon que l'on comprenne [quelles elles sont] en séparant (pirittal) de manière appropriée [du radical] les particules finales (iṟuti ~iṭai+-col),

ici aussi il a formulé [son sutra] en prenant pour base des modèles de façon que l'on comprenne, en les séparant de manière appropriée, [quelles sont] les particules finales.


{{Par}}5{{/Par}}La lettre u,

++[1#] ou bien étant invariante (iyalpu* ātal), lorsqu'elle chevauche (ūrtal) [les consonnes] k, , t et ,

++[2#] ou bien se métamorphosant (tirital) en i, lorsqu'elle chevauche les autres lettres,

++[3#] ou bien disparaissant (keṭutal), tandis qu'à l'avant d'un radical (muta-ṉilai) à finale longue (neṭil īṟu), arrive [la consonne] y,

a pour domaine d'extension (paṟṟi varutal) le passé (iṟanta kālam).{{FNote}}En pratique, il s'agit souvent du passé relatif, c'est-à-dire de l'antériorité.{{/FNote}}


Le fait que cette finale u se métamorphose en i, ou bien disparaît tandis qu'on rencontre y, se déduit (peṟutal) [comme conséquence] du [sutra 457] viṉai-~eñcu_kiḷavi -~um vēṟu-pal kuṟiya{{V}}457{{/V}}.


{{Par}}6{{/Par}}On rencontre par exemple:

++[1#] nakku, uṇṭu, vantu, ceṉṟu «ayant ri, ayant mangé, étant venu, étant allé»{{C}}NOTEk Un peu différent de 202-8.{{/C}}

++[2#] eñci, uriñi, ōṭi «ayant manqué, ayant frotté, ayant couru»

++[3#] āy, pōy «étant advenu, étant parti»


[Et] si l'on demande ce qu'il en est des termes

+#ciṉaii «s'étant fâché»

+#uraii «ayant parlé»,

+#irīi «ayant arrêté»,

+#uṭīi «ayant habillé»,

+#parāay «ayant adoré»,

+#tūuy «ayant répandu»,

+#tāay «ayant bondi»,

[répondez que]:

--On doit dire que ce sont des [applications de] règles poétiques (ceyyuṇ muṭipu).


[Et] lorsqu'on dit

+#āki «étant devenu»,

+#pōki «étant parti»,

+#ōṭi «ayant couru»,

+#malartti «ayant fleuri»,

+#āṟṟi «ayant conforté»{{FNote}}Où l'on a les consonnes k, ṭ, t & ṟ, mentionnées pour la classe 228-5-1.{{/FNote}},

étant donné que le radical (muta-ṉilai) a pour finale un u ultra-bref (kuṟṟ-ukaram) [qui est tombé devant i], [on doit] réaliser qu'[ils sont du cas 228-5-2] «autres lettres».


{{Par}}7{{/Par}}[On doit] discerner (terintu* uṇartal) entre d'une part les cas où k, , t et se rencontrent avec un u ultra-bref et d'autre part les cas où ils se rencontrent comme consonnes isolées (taṉi-mey).


{{Par}}8{{/Par}}S'il en est ainsi, si l'on demande pourquoi, au lieu de considérer le terme āy comme ayant une finale (īṟu) en y, et le terme ōṭi comme ayant une finale en i, on dit qu'ils ont une finale en u, [répondez]:

--Tu as bien dit (naṉṟu coṉṉāy), [mais]:

+*si la finale i était une particule (iṭai+-col) [à part entière],

++étant donné qu'une particule finale (iṟuti ~iṭai+-col) [doit] avoir pour domaine d'extension (paṟṟi-varutal) tous les verbes (toḻil+-col), il faudrait qu'elle se rencontre aussi avec celavu «aller» et varavu «venir».{{FNote}}Mais ceux-ci forment leur participes ad-verbaux ceṉṟu et vantu en u et non en i.{{/FNote}}

++En outre (iṉi), étant donné que le u du [participe ad-verbal] ceytu [serait lui aussi] une particule finale [à part entière], il faudrait aussi qu'il prenne pour support les verbes (toḻil) [que sont] ākutal et ōṭutal.{{FNote}}Mais ceux-ci font leurs participes ad-verbaux en y et en i.{{/FNote}}


+*Comme la lettre i ne prend pas pour support celavu et varavu,

++et comme la lettre u ne prend pas pour support ākutal et ōṭutal,

++la particule finale, tout en étant bien i et tout en étant bien u, est seulement une [particule], et il ne convient pas de dire qu'il y a deux [particules]


+*Comme la lettre u, étant seule, est fréquente dans les verbes affirmatifs (viti-viṉai), chevauchant [les consonnes] k, , t et ,

++comme tous les participes négatifs (etir-maṟai ~eccam), dans leur [grande] majorité (perum-pāṉmai){{FNote}}Les exceptions sont sans doute les verbes idéels iṉṟi et aṉṟi (prédication d'inexistence et copule négative).{{/FNote}}, ne se rencontrent qu'avec, en finale, la lettre u,

++[on doit] dire qu'il est logique (muṟaimai) de dire que, u étant la forme normale (iyalpu), i en est une forme mutante (tiripu). Ceci vaut également pour la finale y.


{{Par}}9{{/Par}}La lettre ū se rencontre dans [les exemples]

+#uṇṇū-vantāṉ «il mangeait»

+#tiṉṉū-vantāṉ «il mastiquait»,{{FNote}}Je fais l'hypothèse que varutal (sous la forme vantāṉ) est employé comme auxiliaire aspectuel (duratif).{{/FNote}}

sans suffixe intermédiaire (iṭai-~iṉṟi) par rapport au verbe (toḻil) qui précède (piṉ-varutal), [et] ayant pour support (paṟṟi-varutal) le passé (iṟanta kālam) sur (mēl) le verbe qui suit (muṉ-varutal).{{FNote}}Cette description de deux verbes qui se suivent et ne peuvent être séparés semble être celle d'une construction auxiliante à valeur durative.{{/FNote}}


Elle se rencontre aussi, devenue ā, dans uṇṇā.{{FNote}}Dans le texte ici étudié, ū ne se rencontre pas (sinon dans le texte du sutra 173), mais on a effectivement la forme en ā, employée à l'époque de Cēṉā. dans des constructions périphrastiques de présent duratif, comme par exemple en 222-7: eṉ ceyyā-niṉṟāṉ?{{/FNote}}


{{Par}}10{{/Par}}p + u se rencontre dans les exemples

+#nakupu vantāṉ «il vint en riant, (ARCHAIQUE)»,

ayant pour support le présent (nikaḻ-kālam).


[Cet exemple] veut dire:

+#nakā-niṉṟu vantāṉ «il vint, tout en riant».


Ici, ce qui est appelé [par nous] «présent», c'est le fait de se produire simultanément (uṭa-ṉikaḻtal) avec l'acte (toḻil) exprimé par le terme concluant (muṭikkum^-col). [On doit] noter ce fait que [la particule pu] reçoit (peṟutal) [en complément phonique], lorsque cela convient (ēṟṟa-vaḻi),

++[la lettre] u, comme dans:

+#uriñ-u-pu «en frottant»

++ou [la lettre] ku, comme dans:

+#kaṟ-ku-pu «en apprenant».


{{Par}}11{{/Par}}[La particule] eṉa, chevauchant [les consonnes] k, , t ou , et ayant pour support le passé, permet d'inférer (paṭa-varutal) ce fait que l'acte (toḻil) [qui est exprimé par] le radical (muta-ṉilai) [du mot dont elle est particule finale] est cause (kāraṇam) de l'acte exprimé par le terme concluant.


{{Par}}12{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#cōlai pukk-eṉa veppam* nīṅkiṟṟu «parce qu'[on avait] pénétré le bosquet, la chaleur disparut»;

+#uṇṭ-eṉa+ paci keṭṭatu (litt. «parce qu'ayant mangé, [sa] faim fut détruite»);

+#uraitt-eṉa uṇarntāṉ (litt. «parce que [quelqu'un] ayant commenté, il comprit»);

+#maruntu tiṉṟ-eṉa+ piṇi nīṅkiṟṟu (litt. «parce que [lui] ayant avalé le médicament, la maladie disparut»).


Quant autres lettres (ēṉai ~eḻuttu), [on doit] réaliser (aṟital) comment [eṉa] se rencontre avec elles et s'y conformer (oṭṭi+ kōṭal) [au vu d'exemples] comme:

+#eñciyeṉa «parce que manquant»,

+#uriñiyeṉa «parce qu'ayant frotté».


{{Par}}13{{/Par}}Les éléments iyar et iya se rencontrent dans:

+#uṇṇiyar, tiṉṉiyar «pour manger, pour mastiquer»,

+#uṇṇiya et tiṉṉiya (idem),

ayant pour support le futur.


[On doit] comprendre [aussi] le fait que, lorsque cela convient (ēṟṟa vaḻi), ils prennent k [comme] dans:

+#pōkiyar et pōkiya «pour partir».


{{Par}}14{{/Par}}[La particule] iṉ a pour support le futur et une valeur de cause (kāraṇam).{{FNote}}La condition est donc considérée comme une cause dans le futur.{{/FNote}}


On rencontre par exemple:

+#maḻai peyyiṉ+ kuḷam* niṟaiyum «du fait qu'il pleut, le réservoir se remplira»;

+#mey= uṇariṉ vīṭu* eḷitu* ām «du fait que l'on comprend la vérité, la délivrance devient facile».

[On doit] comprendre aussi qu'il se rencontre, lorsque cela convient, prenant p [comme] dans:

+#naṭappiṉ «si l'on marche»,

+#uraippiṉ «si l'on explique».


{{Par}}15{{/Par}}La lettre «a» a pour support les trois temps{{FNote}}Comme on le voit dans les exemples, il s'agit ici de temps relatifs: antériorité, simultanéité & postériorité, plutôt que de passé, présent & futur.{{/FNote}} dans

+#maḻai peyya+ kuḷam* niṟaintatu «la pluie étant tombée, le réservoir s'est rempli»,

+#ñāyiṟu paṭa vantāṉ «le soleil se levant, il arriva»,

+#uṇṇa vantāṉ «il vint pour manger».

[On doit] noter qu'on la rencontre, lorsque cela convient, prenant la lettre p ou la lettre k [comme] dans:

+#uraippa «tandis qu'on explique»,

+#uraikka (idem).


{{Par}}16{{/Par}}La lettre ku a pour support le futur comme dans:

+#uṇaṟku vantāṉ «il vint pour manger»,

+#tiṉaṟku vantāṉ «il vint pour manger».


{{Par}}17{{/Par}}[Et] si l'on dit que pu et ku sont à inclure (aṭaṅkutal) dans la lettre u, et [que] eṉa et iya [sont à inclure] dans a, [répondez que]:

--On [doit] donner le même commentaire (uraittal) que celui qui a été donnée [en 7-3] au fait que mār n'est pas à inclure dans la finale ār.


{{Par}}18{{/Par}}Nous avons dit [en 40-4] dans [le chapitre 1] Kiḷavi Ākkam que le participe ad-verbal en ceyaṟku est distinct (vēṟ-ātal) d'un nom verbal (toḻiṟ-peyar) portant (ēṟṟu-niṟṟal) le morphème [casuel] (urupu) du quatrième cas (DAT.).


{{Par}}19{{/Par}}Bien que les participes ad-verbaux (viṉai-~eccam) aux cinq finales [que sont] le ū non métamorphosé (tiriyātu niṟṟal) [en ā] (cf. [9]), [la particule] pu, [les termes] eṉa, iyar et iya ne se rencontrent pas dans l'usage [courant] de nos jours (i+-kālattu vaḻakku), [on peut] observer (kaṇṭu-kōṭal) toute leur variété de formes (vāypāṭṭu vēṟṟumai) dans les ~oeuvres poétiques (ceyyuḷ) de Ceux-qui-sont-des-Exemples (cāṉṟōr).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC229c


piṉ muṉ kāl kaṭai vaḻi ~iṭattu* eṉṉum (1)

aṉṉa marapiṉ+ kālam^ kaṇṇiya (2)

~eṉṉa kiḷavi -~um (3a)
avaṟṟu* iyalpiṉa -~ē (3b)


Elles ont [même] comportement
que les précédents (3b)

Les expressions de toutes sortes (3a)

Où le temps entre selon un canon analogue
en considération (2)

[Et qui ont des finales] en piṉ, muṉ,
kāl, kaṭai, vaḻi & iṭattu (1)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les termes qui se rencontrent avec comme finales piṉ, muṉ, kāl, kaṭai, vaḻi ou iṭattu, ainsi que d'autres qui, comme eux, supposent (kaṇṇi-varutal) le temps (kālaṅ), sont participes ad-verbaux (viṉai ~eccam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:


piṉ ayant pour support (paṟṟutal) le passé (iṟappu) ou le présent (nikaḻvu) dans:

+#nīyir poy kūṟiya-piṉ mey kūṟuvār yār? «Après que vous avez dit un mensonge, qui va dire la vérité?»,

+#nī ~ivvāṟu kūṟukiṉṟa-piṉ uraippatu* uṇṭu* -ō? «après ce que tu dis ainsi [maintenant], peut-on parler?»,


muṉ ayant pour support le passé dans:

+#maruntu tiṉṉā-muṉ ṉōy tīrntatu «avant que le remède n'eût été absorbé, le mal fut guéri»,


la finale kāl ayant pour support les trois temps dans:

+#{{C}}NOTEtrii valaṉ āka viṉai! eṉṟu vaṇaṅki nām viṭutta+-kāl «lorsque nous l'avons laissé partir en lui disant: `que votre action soit un succès!', [...]» (Kali. 35_15){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii akaṉṟavar tiṟattu* iṉi nāṭuṅ-kāl «lorsque [je me] concentre sur celui qui est parti, [une seule idée me vient à l'esprit]» (Kali. 16_3/4){{/C}},


kaṭai ayant pour support le passé dans:

+#{{C}}NOTEtrii toṭar kūra+ tūvāmai vanta+-kaṭai «quand la relation est extrême, lorsque la non-jouissance se produit, [comment vous empêcher de partir]» (Kali. 22_21/22){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ L'édition N.C.B.H. a tuvvāmai.{{/C}},


la finale vaḻi et la finale iṭattu ayant pour support les trois temps dans:

+#uraitta-vaḻi, uraikkum-vaḻi «lorsqu'on a dit», «lorsqu'on dit/dira»,

+#uraitta-~iṭattu, uraikkum-iṭattu (idem).


[On doit] réaliser (aṟital) que les formes [à valeur] de présent des termes kāl, vaḻi, iṭattu, conviennent (ēṟṟal) aussi pour le futur.{{FNote}}C'est-à-dire que dans les paires ci-dessus, les exemples nāṭuṅ-kāl, uraikkum vaḻi et uraikkum-iṭattu ont double interprétation.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Lorsque les termes piṉ, etc. se rencontrent avec des participes ad-nominaux (peyar eccam) [comme] dans

+#kūtir pōya-piṉ vantāṉ «il vint après la fin de la saison de kūtir»,{{FNote}}La différence avec l'exemple de 229-2 est qu'ici piṉ a un statut de nom à part entière, et non de postposition. C'est ce qu'il explique au moyen de l'opposition entre 1. kālaṅ kaṇṇiya (voir sutra) et kālaṅ kaṇṇāmai (voir ici même). TVG cite un autre exemple du cas 1., le vers du Kuṟaḷ qui commence par kaṟka kacaṭ-aṟa et où l'expression kaṟṟa piṉ a même valeur que kaṟṟāl «si l'on apprend». Dans le cas de certains noms/particules (mais pas dans celui de piṉ), il peut y avoir une différence de sandhi, le cas 1. se distinguant du 2. par un doublement (mikutal) de l'occlusive initiale, comme dans vantak kaṭai.{{/FNote}}

+#niṉṟa-~iṭattu niṉṟāṉ «il se tenait à l'endroit où il se tient [d'habitude]»,{{FNote}}iṭattu a une valeur locative et non pas temporelle.{{/FNote}}

étant donné qu'[alors] ils ne supposent pas (kaṇṇāmai) l'un de ces temps dont la liste commence par le passé, etc., afin de les écarter (nīkkutal), il a dit ``où le temps entre [...] en considération''.


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné qu'il était impossible d'embrasser (taḻuval) par un modèle (vāypāṭu) toute la pluralité (paṉmai) des formes qui se rencontrent avec les différents temps, il a pris pour support de sa récitation les finales{{FNote}}Au lieu de donner une liste avec les formes correspondantes du verbe faire (ceyta-piṉ, ceykiṉṟa-piṉ, etc.) comme au sutra 228.{{/FNote}} (īṟu paṟṟi ~ōtal).


{{Par}}5{{/Par}}Etant donné qu'il a dit ``les expressions de toutes sortes, où le temps entre, selon un canon analogue, en considération'', [on doit] aussi comprendre [dans la liste]

++la finale pākku, qui se rencontre dans

+#uṇ-pākku «[craignant] que ne mange»,

+#{{C}}NOTEtrii vē-pākku «[craignant] que ne brûle» (Kuṟaḷ 1128){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Kuṟaḷ 1128: veyt-uṇṭa v-añcutum vē-pākk-aṟintu.{{/C}},


++la finale āṉ dans

+#uṇ-p-āṉ «voulant manger»{{FNote}}Cette forme est attestée assez fréquemment dans notre texte (cf. 1-2, eṉpār); mais il faut noter qu'au contraire des autres, elle s'accorde partiellement avec le verbe principal.{{/FNote}}

+#varu-v-āṉ «voulant venir»,


++la finale um dans

+#{{C}}NOTEtrii naṉaviṟ puṇarcci naṭakkal-um āṅk-ē «dès que l'union à l'état de veille aura lieu, aussitôt [nous renoncerons à l'union en rêve]» (Kali. 39_35){{/C}},


++la finale āl dans

+#{{C}}NOTEtrii aṟṟāl aḷavu aṟintu uṇka «ne manger, et avec mesure, que si [la nourriture] est digérée» (Kuṟaḷ 943){{/C}},


++la finale mal qui, ayant pour support la négation (etir-maṟai), se rencontre dans

+#{{C}}NOTEtrii kūṟāmaṟ kuṟittataṉ mēṟ cellum (Kali. 1-3){{/C}},


++et la finale en m + ai, dans

+#{{C}}NOTEtrii kūṟāmai nōkkik kuṟippu aṟivāṉ «[le ministre] qui, sans que lui soit parlé, [simplement] en regardant comprend l'intention [du roi, est un ornement pour le monde]» (Kuṟaḷ 701){{/C}}.


{{Par}}6{{/Par}}Comme il a dit ``les expressions de toute sorte'', [on doit] comprendre aussi les participes ad-verbaux idéels (kuṟippu viṉai ~eccam), que l'on rencontre dans:

+#iṉṟi, aṉṟi, allatu, allāl «sans qu'il y ait», «sans que ce soit», «si ce n'est», «hormis»

Et d'autres semblables.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC230c


avaṟṟu*-uḷ (1)

mutaṉilai mūṉṟu* -um (2a)
viṉai-mutal% (2b)
muṭipiṉa (2c)


Parmi les précédents, (1)

Les trois en première position (2a)

Ont pour [terme] concluant (2c)

[Un verbe exprimant une action de] [leur] agent (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Parmi les quinze participes ad-verbaux (viṉai ~eccam) mentionnés plus haut, les trois qui se disent ceytu, ceyyū, ceypu (cf. 228), et qui sont au début [dans la liste], se concluent (muṭital) par un verbe [exprimant une action] de leur agent (tam viṉai-mutal viṉai).{{FNote}}Pour prendre une terminologie plus familière, ils se construisent avec un verbe qui a même sujet qu'eux.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#uṇṭu vantāṉ «Il est venu ayant mangé»,

+#uṇṇū vantāṉ «il mangeait»,{{FNote}}Nous avons en 228-9 fait l'hypothèse qu'il s'agissait d'une construction auxiliante à valeur durative.{{/FNote}}

+#uṇkupu vantāṉ «il est venu en mangeant»,

+#kaṟṟu vallaṉ-āyiṉāṉ «ayant étudié, il est devenu expert»,

+#kallū vallaṉ-āyiṉāṉ «en étudiant, il est devenu expert»,

+#kaṟkupu vallaṉ-āyiṉāṉ «en étudiant, il est devenu expert».{{FNote}}On a eu d'abord des exemples avec un verbe explicite, puis avec un verbe idéel. Voir la remarque en [4] sur le fait que l'on anticipe sur le sutra 432.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}[Et] si l'on dit que, dans l'exemple

+#{{C}}NOTEtrii uraṟ-kāl yāṉai ~oṭittu* uṇṭu* eñciya yāa viri-niḻal+ ^tuñcum «[...] qui dort à l'ombre étendue de ce qui reste de [l'arbre] , l'éléphant au pied [comme un] mortier l'ayant brisé et mangé» (Kuṟun-Tokai:232_4/5, cité aussi en 231-4 et 457-2){{/C}}{{C}}NOTEk ***VERIFIER: qui dort? l'ombre reste-t-elle étendue après la brisure?{{/C}}

un participe ad-verbal en ceytu (i.e. oṭittu «ayant brisé») s'est conclu (muṭital) par [un verbe exprimant] une action (i.e. eñciya: «qui reste») qui n'est pas action de [son] agent{{FNote}}Dansl'expression uṇṭ-eñciya, qui se décompose en uṇṭu + eñciya, le participe ad-verbal uṇṭu «ayant mangé» exprime une action de l'éléphant, alors que eñciya «qui est de reste» exprime une action de l'arbre yāa.{{/FNote}}, [répondez que]:

--Cela sera déduit (peṟutal) [comme conséquence] lorsque sera dit [au sutra 457] viṉai-~eñcu-kiḷavi -~um vēṟu-pal kuṟiya{{V}}457{{/V}}.


{{Par}}4{{/Par}}Ce [sutra]-ci, anticipant (etiratu nōkkutal) sur les [choses] sur lesquelles il sera légiféré (muṭital) ultérieurement de façon générique (potu vakaiyāṉ) [au sutra 432] dans ``C'est ou bien un verbe [explicite] ou bien un [verbe] idéel [...] qui peuvent être le concluant''{{V}}432{{/V}}, sert à rendre impératif (niyamittal) le fait que ces trois ont ``pour [terme] concluant [un verbe exprimant une action de] [leur] agent''. S'il en est ainsi, si l'on dit qu'[on devait] le mentionner là-bas, [répondez que]:

--Comme, là-bas, on peut seulement réciter explicitement (kiḷant-ōtal) [en disant] «les trois que sont ceytu, ceyyū, ceypu», mais qu'on ne peut réciter en totalisant (tokutt-ōtal) [en disant comme ici] ``les trois en première position'',

++et comme, ici [par contre], cela s'enchaîne bien (iyaipu* uṭaimai) [avec les sutras précédents],

il ne l'a pas énoncé là-bas, mais ici.{{FNote}}La raison est donc une économie de mots.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}



trsl_TC231c


a+ mu+ kiḷavi -~um^ (1a)
ciṉai-viṉai tōṉṟiṉ+ (1b)

ciṉaiyoṭu muṭiyā (2a)
mutaloṭu muṭiyiṉum (2b)

viṉai ~ōr-aṉaiya (3a)
~eṉmaṉār pulavar (3b)


Dans les cas où ces trois
[types d'] expressions [participiales] (1a)

Sont employées au titre d'action d'un membre, (1b)

Même si elles se concluent
avec [un verbe qui a] le principal [comme agent] (2b)

Au lieu de se conclure avec [ce] membre, (2a)

[Les situations] sont équivalentes
du point de vue de l'action, (3a)

Disent les lettrés (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Même si les mots de ces trois [modèles], dont il a été dit que [normalement] ils ``Ont pour [terme] concluant [Un verbe exprimant] une action de] [leur] agent'' (230), étant formes verbales [attachées à] une partie d'un tout (ciṉai viṉai), se concluent avec une forme verbale attachée au tout (mutal viṉai) au lieu de se conclure avec une forme verbale [attachée à] la partie, ils sont de même essence (oru taṉmaiya) par l'action (viṉaiyāṉ),

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}L'expression employée [par nous en 1]: «ils sont de même essence par l'action» veut dire que:

++même s'ils se concluent avec une forme verbale attachée au tout (mutal-viṉai),

++comme il y a unité (oṟṟumai) entre le tout et la partie,

ils ne sont pas des [verbes] qui prennent (kōṭal) [syntaxiquement] un verbe [exprimant l'action] d'un autre (piṟa viṉai) [pour se conclure], mais ils sont bien (comme les autres) des [verbes] qui prennent [syntaxiquement] un verbe [exprimant une action] du [même] agent (viṉai-mutal viṉai).


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#kai-~iṟṟu vīḻntāṉ «il s'est cassé la main en tombant» (litt. «la-main{{Q}}1{{/Q}} se-cassant{{Q}}2{{/Q}}, il-est-tombé{{Q}}3{{/Q}}»),{{FNote}}La partie est «main» et le tout est le possesseur de la main.{{/FNote}}

+#kai-~iṟū vīḻntāṉ (idem),

+#kai-~iṟupu vīḻntāṉ (idem).


{{Par}}4{{/Par}}Si l'on dit qu'[ici], comme lorsqu'il est dit uraṟ-kāl yāṉai ~oṭittu* uṇṭu* eñciya (Kuṟun:232-4, voir 232-30), il suffisait de dire que le participe ad-verbal en ceytu [qu'est] kai-~iṟṟu (litt. «la main se cassant») a la valeur d'un participe ad-verbal en ceya{{FNote}}Celui-ci, ne faisant pas partie de la liste des trois, n'est pas soumis à la contrainte discutée.{{/FNote}} [comme] kai-~iṟa «tandis que la main se casse», et que ce sutra-ci n'était pas nécessaire, [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi: c'est, n'est-ce pas, lorsqu'il ne prend pas [syntaxiquement] un verbe [exprimant une action] du [même] agent (viṉai-mutal viṉai) qu'il a la valeur d'un autre (piṟa-poruḷ);

++[mais] comme il ne convient pas de dire de ce qui, prenant [syntaxiquement] un verbe [exprimant une action] du [même] agent, exprime (uṇarttutal) bien sa valeur à soi (taṉ poruḷ), qu'il renvoie à (mēl*^ṉiṟṟal) la valeur d'un autre (piṟa poruḷ),

[on doit] dire que ce n'est pas une [bonne] remise en question (kaṭā).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC232c


ēṉai ~eccam (1a)
viṉai-mutalāṉ -um (1b)

āṉ vantu* iyaiyum (2a)
viṉai-nilaiyāṉ -um^ (2b)

tām iyal%-maruṅkiṉ (3a)
muṭiyum (3b)
eṉpa (3c)


Quant aux autres participes, (1a)

[C'est]

Ou bien par [leur propre] agent, (1b)

Ou bien par une instance d'activité (2b)

Venant là s'accorder (2a)

Qu'ils se concluent (3b)

Là où ils le peuvent, (3a)

Dit-on (3c)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Hormis les trois premiers [de la liste], les autres participes ad-verbaux (viṉai ~eccam) se concluent (muṭital), sans restriction (varaiyaṟai), comme ils le peuvent (iyalum āṟṟāṉ), soit par un verbe [exprimant une action] du même agent (viṉai-mutal viṉai), soit par un verbe [exprimant l'action] d'un autre (piṟa viṉai) qui, se rencontrant là, convient (poruntutal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#maḻai peyt-eṉa+ pukaḻ peṟṟatu «parce que la pluie était tombée, [la pluie] reçut des louanges»,

+#maḻai peyt-eṉa maram^ kuḻaittatu «parce que la pluie était tombée, l'arbre reverdit»{{FNote}}Tous ces exemples s'opposent deux à deux, selon que les sujets des deux verbes sont les mêmes ou non.{{/FNote}}

+#maḻai peyyiyar eḻuntatu «afin que la pluie tombe, [la pluie] se leva»,

+#maḻai peyyiyar pali koṭuttār «afin que la pluie tombe, il offrit un sacrifice»,


+#maḻai peyyiya muḻaṅkum «afin que la pluie tombe, elle gronde»,

+#maḻai peyyiya vāṉ paḻiccutum «afin que la pluie tombe, nous prierons le ciel»,


+#maḻai peyyiṟ pukaḻ peṟum «si la pluie tombe, elle en recevra de la gloire»,

+#maḻai peyyiṟ kuḷa niṟaiyum «si la pluie tombe, le réservoir se remplira»,


+#maḻai peyya+ pukaḻ peṟṟatu «la pluie tombant en reçut de la gloire»,

+#maḻai peyya maraṅ kuḻaittatu «la pluie tombant, l'arbre reverdit»,


+#maḻai peytaṟku muḻaṅkum «pour que la pluie tombe, elle gronde»,

+#maḻai peytaṟku+ kaṭavuḷ vāḻttutum «pour que la pluie tombe, nous formerons des v~oeux [à] la divinité»,


+#iṟanta-piṉ= iḷamai vārātu «après qu'elle est passée, la jeunesse ne viendra pas»

+#kaṇavaṉ-iṉit-uṇṭa-piṉ kātali muka-malarntatu «après que l'époux eut bien mangé, l'amante eut le visage réjoui»


[On doit] observer comment ils prennent [pour se conclure] [un verbe exprimant] une action de [leur] agent ou bien une action autre. [Et] quant aux autres{{FNote}}C'est-à-dire ceux du sutra 229 qui n'ont pas été mentionnés et les éléments supplémentaires du paragraphe 229-5.{{/FNote}}, [on doit] observer dans l'usage [courant] (vaḻakku) comment ils prennent aussi des verbes [exprimant des actions] de ces deux espèces.


{{Par}}3{{/Par}}Etant donné que, sans restriction (varaiyaṟai ~iṉṟi), ils prennent des actions de ces deux espèces, si l'on dit qu'il n'était pas nécessaire de mentionner ici ceux pour lesquels on obtiendra le terme d'achèvement par la règle générale [du sutra 432] ``C'est ou bien un verbe [explicite] ou bien un [verbe] idéel [...] qui peuvent être le concluant'' (viṉai -~um^ kuṟippu* -um* niṉaiya+ tōṉṟiya muṭipu* ākum= -ē){{V}}432{{/V}}, [répondez que]:

--Comme il a été dit que certains (oru-cāraṉa) parmi les participes ad-verbaux prennent [toujours] [un verbe exprimant] une action de [leur] agent, il y a hésitation (aiyam) [sur la question de savoir] si les autres (ēṉai) participes ad-verbaux peuvent prendre exclusivement [comme terme concluant] des verbes [exprimant l'action] d'un autre [agent] (piṟa viṉai), ou bien s'ils peuvent prendre des verbes [exprimant des actions] des deux types; c'est pourquoi, afin que l'incertitude soit écartée (nīṅkal), il était nécessaire de le mentionner ainsi.


{{Par}}4{{/Par}}S'il en est ainsi,{{FNote}}Après avoir examiné la nécessité de ce sutra-ci, on examine celle du sutra auquel il fait écho.{{/FNote}}

++étant donné que le fait [pour les participes ad-verbaux] de se conclure avec un verbe est mentionné ici,

++si l'on dit qu'il aurait suffi dans le «Chapitre du Reste» (ecca-~iyal, chap. 9{{V}}Titre chap. 9{{/V}}) de dire [au sutra 432] kuṟippu* -um* muṭipu* ākum ``c'est aussi bien un [verbe] idéel qui peut être le concluant''{{V}}432{{/V}},

++et qu'il n'était pas nécessaire de dire viṉai-~um ``c'est ou bien un verbe [explicite] [ou bien un verbe idéel]''{{V}}432{{/V}},

[répondez que]:

--Étant donné que ce qui serait embrassé (taḻuvutal) par [la particule coordinative] um «aussi» en disant ``c'est aussi bien un [verbe] idéel'' [au sutra 432] est loin (cēyttu), comme cela ne mettrait pas nettement en lumière (viḷakkutal) [la coordination],

++et comme le terme de viṉai-mutal «agent» est commun au nom et au verbe{{C}}NOTEk ***PAS CLAIR; ***HARMONISER avec la discussion qui se trouve là-bas.{{/C}}, il était nécessaire de dire [au sutra 432] viṉai-~um.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC233c


pal% muṟai -~āṉum (1a)
viṉai ~eñcu kiḷavi (1b)

col% muṟai muṭiyātu* (2a)
aṭukkuna variṉum (2b)

muṉṉatu muṭiya (3a)
muṭiyum* -maṉ poruḷ -ē (3b)


Même si se rencontrent empilés, (2b)

Ne se concluant pas dans l'ordre
[d'occurrence] des mots, (2a)

Des participes ad-verbaux, (1b)

Même s'ils sont de plusieurs séries
[morphologiques], (1a)

C'est à la conclusion de celui
qui est en tête, (3a)

Que se conclut la valeur [de l'ensemble] (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Même si des ``participes ad-verbaux'' (voir 228), qu'il n'y en ait que d'un modèle (vāypāṭu), ou bien qu'il y en ait de plusieurs modèles, ne se concluent (muṭital) pas selon l'ordre (muṟai) de ces mots, mais sont empilés (aṭukkutal), le participe ad-verbal qui est à l'avant (muṉ-ṉiṟṟal){{FNote}}C'est-à-dire le dernier. C'est la valeur spatiale de muṉ.{{/FNote}} se concluant, les autres (ēṉaiya) aussi ont leur valeur qui se conclut (poruḷ muṭital).{{FNote}}Reformulé autrement: si l'énoncé est de la forme ABCDE, on n'a pas A qui est conclu par B, B qui est conclu par C, etc. mais A, B et C qui sont conclus par le même terme que D, à savoir E.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#uṇṭu tiṉṟ-ōṭi-p pāṭi vantāṉ «il vint ayant mangé, mastiqué, couru [et] chanté»,

+#uṇṭu parukū-t tiṉkupu vantāṉ «il vint en mastiquant [de la viande] et en buvant, ayant mangé [du riz]».{{FNote}}Les participes sont ici de «modèles» différents au contraire du précédent exemple. L'exemple est sans doute très artificiel. Une glose proposée par TVG est: mutalil uṇṭāṉ, parukiṉāṉ, tiṉṟu koṇṭē vantāṉ «tout d'abord il mangea, [puis] il but, [puis] il vint en mastiquant».{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Bien qu'il ait dit ``c'est à la conclusion de celui qui est en tête que se conclut [...]'', lorsque l'on dit:

+#uṇṭu tiṉṟu maḻai peyya+ kuḷam* niṟaiyum (anti-exemple: «Ayant mangé [du riz], ayant mangé [de la viande], la pluie tombant, le réservoir se remplira»),

étant donné qu'au moyen de l'acte (toḻil) [exprimé par le verbe] ``qui est en tête'', les autres ne peuvent se conclure, [on ne peut], si [des verbes] s'empilent (aṭukkutal) [qui sont] ``de plusieurs séries [morphologiques]'', inclure que ceux qui sont aptes (ēṟṟal) à s'achever par l'action de celui qui est à l'avant.


{{Par}}4{{/Par}}Ce qui est [désigné par] ``ne se concluant pas dans l'ordre [d'occurrence] des mots'', c'est le fait que ne se concluent avec eux ni eux-même, ni des mots autres (piṟa col).


{{Par}}5{{/Par}}L'usage habituel (marapu), c'est que, à chaque mot, les actions s'enchainent (iyaital), comme dans:

+#uṇṭu vantāṉ «il vint ayant mangé [du riz]»,

+#tiṉṟu vantāṉ «il vint ayant mangé [de la viande]».


En disant qu'il n'y a pas faute (iḻukkātu) même si, ne se tenant pas de cette manière, des termes qui n'ont pas de lien (iyaipu) entre eux et sont empilés (aṭukkutal), se concluent tous au moyen du mot qui est terme concluant (muṭipu) pour le dernier participe ad-verbal, [ce sutra] sert à faire accepter (amaittal) [un écart à la tradition].


{{Par}}6{{/Par}}Du fait que c'est de participes ad-verbaux que l'on dit que s'ils sont empilés ``même s'ils sont de plusieurs séries [morphologiques]'', il se concluent par un seul mot, [il s'ensuit] que le participe ad-nominal (peyar eccam) se conclut par un [seul] mot en étant empilé selon une [seule] série [morphologique] (oru muṟaiyāṉ).{{FNote}}On trouve un exemple d'empilement de participes ad-nominaux en 4 (voir discussion en 4-12 sur une autre possibilité).{{/FNote}}


{{Par}}7{{/Par}}Dans le poème (pāṭṭu) du Recueil Extérieur{{FNote}}Le recueil est appelé aujourd'hui plus couramment Puṟanāṉūṟu «Quatre cents [poèmes] extérieurs». Il est cité environ cinquante fois dans notre commentaire, mais c'est la seule fois qu'il est mentionné par son nom.{{/FNote}} (Puṟa+ Tokai) dont le [commencement] dit: {{C}}NOTEtrii nel= ariyum irum^ toḻuvar «les noirs ouvriers qui moissonnent le riz» (Puṟam 24-1){{/C}}, [on doit] observer comment dans:

{{C}}NOTEk $$$${{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii teṇ kaṭaṟ tirai micai-p pāyuntu «où [ils] se jettent sur les vagues de la mer claire», // [...] // taṇ kuravai-c cīr tūṅkuntu «où l'on tient le rythme de la fraîche [danse de] kuṟavai», // [...] // el vaḷai makaḷir talai-k kai tarūuntu «où l'on donne le signal pour commencer [la danse] aux filles aux bracelets brillants, // [...] // mun-nīr-p pāyum «où coulent à flot les trois eaux (de palmier, de canne à sucre et de cocotier)», (Puṟam 24-3/6/9/16){{/C}},

des participes ad-nominaux de type ceyyum{{C}}NOTEk Il ont tous pris la marque tu, sauf le dernier.{{/C}} sont empilés (aṭukkutal) et se concluent en prenant un [même] élément (poruḷ) qui est:

+#{{C}}NOTEtrii ōmpā īkai mā vēḷ evvi // puṉal am putaviṉ miḻalai «Miḻalai où des barrages [retiennent] les flots et qui est au grand Evvi, [du clan] Vēḷ, dont la générosité n'épargne rien» (Puṟam 24-18-19){{/C}}.


[Et] dans ce cas-là, le participe ad-nominal {{C}}NOTEtrii tāṅkā viḷaiyuḷ nal-l-ūr keḻīiya «[Miḻalai, dont le district] est dense en bons villages qui croulent sous les récoltes» (Puṟam 24-17){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ L'édition N.C.B.H. donne uṟaiyuḷ au lieu de viḷaiyuḷ.{{/C}} se rencontre en position intermédiaire (iṭai-nilai).


Et [il y en a] d'autres semblables.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC234c


nilaṉ -um poruḷ -um^ kālam -um^ karuvi -~um (1)

viṉai-mutal+ kiḷavi -~um viṉai -~um uḷa+-paṭa (2)

~av= aṟu poruṭku* -um ōr-aṉṉa ~urimaiya (3)

ceyyum^ ceyta ~eṉṉum^ col= -ē (4)


Le lieu, l'objet, le temps et l'instrument, (1)

En incluant le terme d'agent et l'action, (2)

Ils ont des droits équivalents à ces six instances, (3)

Les mots [qui ont pour modèles] ceyyum et ceyta (4)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Après avoir expliqué les participes ad-verbaux (viṉai ~eccam), [à partir de] maintenant il explique les participes ad-nominaux (peyar eccam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Les mots en ceyyum ou ceyta ont, parmi les huit ``antécédents d'un acte'' (toḻil% mutaṉilai) {{V}}112{{/V}}(112), en exceptant (oḻittu) les deux que sont le destinataire (iṉṉataṟku, litt. ``pour une telle chose'', 112){{V}}112{{/V}} et le but (itu payaṉ āka, litt. ``avec un ceci comme bénéfice'', 112){{V}}112{{/V}}, des titres qui sont équivalents (otta ~urimai) vis-à-vis des six autres (ēṉai) instances (poruḷ) [antécédentes par rapport à un acte].


{{Par}}3{{/Par}}Quand il est dit qu'ils ``ont des droits équivalents'' à ceux-ci, cela veut dire qu'ils n'ont pas droit de manière équivalente aux deux restants, mais que, dans une minorité (ciṟu-pāṉmai) de cas, ils y ont [quand même] droit.


{{Par}}4{{/Par}}[On peut voir] par exemple la manière dont la finale um du participe ad-nominal en ceyyum, sans prendre de lettres [infixes] de temps (kāla ~eḻuttu), se rencontre de manière appropriée aux six choses dans:

+#1. vāḻum il «la maison où [l'on] vit» {{FLUSH-RIGHT}}[Lieu]

+#2. kaṟkum* nūl «le livre que [l'on] lit» {{FLUSH-RIGHT}}[Objet]

+#3. tuyilum^ kālam «le moment où [l'on] dort» {{FLUSH-RIGHT}}[Temps]

+#4. vaṉaiyum^ kōl «la tige avec laquelle [le potier] tourne [un pot]» {{FLUSH-RIGHT}}[Instrument]

+#5. ōtum pārppāṉ «brahmane qui lit» {{FLUSH-RIGHT}}[Agent]

+#6. uṇṇum ūṇ «le manger que [l'on] mange»{{FNote}}Le terme ūṇ devrait logiquement être un nom d'action («le fait de manger»), mais il semble plutôt désigner l'objet générique de cette action («la nourriture»). C'est pourquoi j'ai choisi une traduction ambiguë.{{/FNote}} {{FLUSH-RIGHT}}[Action]


Et la manière dont le a final des participes ad-nominaux en ceyta, chevauchant (ūrtal) k, , t ou , ou bien y ou , se rencontre de manière appropriée à ces choses dans:

+#1. pukka ~il «la maison où [l'on] a pénétré» {{FLUSH-RIGHT}}[Lieu]

+#2. uṇṭa cōṟu «le riz que [l'on] a mangé» {{FLUSH-RIGHT}}[Objet]

+#3. vanta nāḷ «le jour où [l'on] est venu» {{FLUSH-RIGHT}}[Temps]

+#4. veṉṟa vēl «la lance au moyen de laquelle [on] a vaincu» {{FLUSH-RIGHT}}[Instrument]

+#5. āṭiya kūttaṉ «le danseur qui a dansé» {{FLUSH-RIGHT}}[Agent]

+#6. pōyiṉa pōkku «la démarche avec laquelle on allait» (litt. «la [manière d'] aller que l'[on] allait») {{FLUSH-RIGHT}}[Action]


Le sens de cause (ētu+ poruṇmai) de

+#nōy tīrum* maruntu «médicament grâce auquel on enlève le mal»

+#nōy tīrnta maruntu «médicament grâce auquel on a enlevé le mal»

est à inclure dans ``l'instrument'' (karuvi).


[On a des exemples de] la manière dont, minoritairement, les deux autres se rencontrent, dans:

+#aracaṉ ā koṭukkum pārppaṉ «le brahmane à qui le roi donne une vache»,

+#[aracaṉ] ā koṭutta pārppaṉ «le brahmane à qui [le roi] a donné une vache» {{FLUSH-RIGHT}}[Destinataire]

+#āṭai ~olikkum^ kūli «le salaire pour lequel [on] lave les vêtements»

+#āṭai ~olitta kūli «le salaire pour lequel [on] a lavé les vêtements» {{FLUSH-RIGHT}}[But]


{{Par}}5{{/Par}}++Etant donné que l'instance de limite (ellai+ poruḷ) n'a pas ce [caractère] éminent (ciṟappu) d'avoir pour domaine d'utilisation (paṟṟi-varutal) de nombreux actes (toḻil), et que [pour cette raison] elle n'est pas mentionnée [au sutra 112] avec les causes premières d'un acte (toḻil% mutal),

++[mais], étant donné qu'il l'a embrassée [au sutra 78] au moyen des sens (poruṇmai) que sont iṉmai ~uṭaimai nāṟṟam^ tīrtal{{V}}078{{/V}},

[on doit] comprendre que, dans une minorité [de cas] [les participes ad-nominaux] sont appropriés aussi à la valeur de limite{{FNote}}Après avoir construit des relatives sur des accusatifs, etc., nous sommes autorisés à le faire parfois sur des ablatifs.{{/FNote}}, comme dans:

+#paḻam utirum^ kōṭu «la branche d'où tombent des fruits»,

+#paḻam utirnta kōṭu «la branche d'où sont tombés des fruits».


{{Par}}6{{/Par}}Lorsqu'il est dit:

+#{{C}}NOTEtrii niṉ-mukaṅ kāṇu-maruntiṉē ṉ-eṉṉum-āl «s'il dit: J'ai pour remède [que] de voir ton visage» (Kali 60_19){{/C}},

étant donné que [le poète] appelle «remède» (maruntu) le fait de voir (kāṭci), l'expression kāṇu-maruntu «remède [que] de voir» a pris [pour sa construction] le nom de l'action (viṉai+-peyar).{{FNote}}Il s'agit donc, selon les modèles donnés en [4], d'un exemple du type 6, comme pōṉa pōkku. La différence est que l'on n'a pas ici deux fois la même racine verbale. Le principe de la construction semble être que l'on identifie par cette construction relative deux actions au niveau notionnel: voir, c'est guérir.{{/FNote}}


Lorsqu'il est dit:

+#{{C}}NOTEtrii poccāvā+ karuviyāṉ+ pōṟṟi+ ceyiṉ «[Rien n'est impossible], si l'on veille à le faire de l'instrument qu'est [le fait] de ne pas être négligent», (litt. «l'instrument qui ne paresse pas», Kuṟaḷ 537){{/C}},{{C}}NOTEtrii_ Pope traduit par: Though things are arduous deemed, there's nought may not be won, // When work with mind's unslumbering energy and thought is done.{{/C}}

il en est de même pour l'expression poccāvā+ karuvi «instrument que de n'être pas négligent».


Lorsqu'il est dit:

+#āṟu ceṉṟa viyar «la sueur que d'aller par le chemin», comme la sueur est la conséquence (kāriyam) qui vient du fait d'aller par le chemin, elle est à inclure dans l'[instance d'] objet (ceya+-paṭu poruḷ).


[L'étoffe du pays de] Kalingam, qui est fabriquée avec (iyaṟal) du nūṟṟa nūl «fil qui a été filé» est aussi{{C}}NOTEk le um est placé étrangement {SEMI-GRAPH} non, c'est en plus du nom simple: kalingam.{{/C}} appelée nūṟṟa kaliṅkam «kalingam filé» par le principe d'identité (oṟṟumai nayam).

Dans [l'exemple]:

+#{{C}}NOTEtrii nūlā+ kaliṅkam vāl arai+ koḷīi «ayant revêtu la blanche taille d'une [étoffe de] Kalingam qui n'est pas filée» (i.e. une étoffe de soie, Patiṟṟ. 12-21){{/C}},

la négation du participe ad-nominal (peyar-eccattiṉ etir-maṟai) a pris [pour se conclure] un nom [désignant cet antécédent de l'action qu'est l'] «objet» (poruḷ).{{FNote}}Cet exemple se ramène donc au cas 2.{{/FNote}}


Quant à d'autres, après que l'on a reconnu (aṟital) la manière dont ils sont à inclure (aṭaṅkutal) [comme cas particuliers] dans les instances (poruḷ) [antécédentes par rapport à un acte] déjà mentionnées, on doit les y inclure.{{FNote}}Il nous a donné l'exemple; à nous de l'imiter en cas de besoin.{{/FNote}}


++De la même manière que, lorsqu'il est dit

+#uṇṭāṉ cāttaṉ «il a mangé, Sāttan»,

+#meḻukiṟṟu tiṇṇai «il s'est nettoyé, le tiṇṇai» (voir 246-3),

+$les formes [verbales] finies (muṟṟu+-col) [que sont] uṇṭāṉ «il a mangé» [ou] meḻukiṟṟu «il s'est nettoyé» sont [respectivement] appropriées (uriya ~ātal) aux instances (poruḷ) que sont l'agent (viṉai-mutal) et l'objet (ceya+-paṭu poruḷ) (voir 246-3),

++[de même], en disant que ces deux types de participes ad-nominaux sont appropriés aux [six] instances (poruḷ) que sont ``le lieu, [l'objet, ...],'' etc., [ce sutra] sert à expliquer leur titre (urimai) par rapport à ces six instances.

+*[Quant à] ce qui concerne la conclusion [syntaxique] (muṭipu) [des participes ad-nominaux], cela sera obtenu (peṟutal) [comme résultat] dans le «Chapitre du Reste»{{C}}NOTEhar3 Titre chap. 9{{/C}} (Ecca-~Iyal){{FNote}}Bien qu'il semble avoir tout dit sur les participes ad-nominaux, il fait une distinction entre deux points de vue, sémantique et syntaxique, caractérisés par urimai «titre» et muṭipu «achèvement». Cela lui permettra aussi de défendre le Tolk. de l'accusation de redondance.{{/FNote}}.


{{Par}}7{{/Par}}Ce qu'il a désigné [dans le sutra] par ``terme'' [d'agent] ([viṉaimutal+] kiḷavi), c'est l'instance (poruḷ) [d'agent].


{{Par}}8{{/Par}}++Au lieu de dire que ``le lieu, [l'objet, ...],'' etc. sont instances pour les participes ad-nominaux (peyar-ecca+ poruḷ), si l'on dit [qu'il faut comprendre] que ce sont leurs termes concluants (muṭikkum^-col),

+*[on doit penser qu'alors] au lieu de dire ``à ces six instances'' (av= aṟu poruṭku* -um), il aurait récité [le sutra] en disant «à ces six noms» (av= aṟu peyarkku* -um).

++Et, tandis qu'on le récite (ōtutal) ainsi, le sutra [433] peyar-eñcu kiḷavi peyaroṭu muṭim-ē{{V}}433{{/V}} ne sera [alors] pas nécessaire.

C'est pourquoi le [bon] commentaire (urai) est bien d'appeler (eṉṟal) «instances» (poruḷ) ces [six].


{{Par}}9{{/Par}}++Même si les lettres [infixes] de temps (kāla ~eḻuttu) qui ont été mentionnées [comme support] pour les particules finales (iṟuti ~iṭai+-col) [présentées en début de chapitre], dont les premières sont am et ām (voir 202-7), et la dernière est la lettre a (voir 216-3), peuvent, pour quelques-unes d'entre elles (ciṟiya), être déformées (citaital) [dans le cas des participes ad-nominaux],

++ou même si, dans une minorité d'occasions, on obtient (peṟutal), [dans le cas des participes ad-nominaux], des lettres autres (piṟa ~eḻuttu),

c'est à ceux qui possèdent un entendement fin (nuṇ=-uṇarvu* uṭaiyōr) d'en comprendre [le détail] en observant l'usage (vaḻakku nōkki).{{FNote}}Nous n'aurons donc pas d'explications morphologiques détaillées comme en 202.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC235c


avaṟṟoṭu varu-vaḻi+ (1a)
ceyyum eṉ kiḷavi (1b)

mutaṟkaṇ varainta (2a)
mū vīṟṟu* -um urittu* -ē (2b)


Lorsque c'est en compagnie de ces [instances]
qu'elle se rencontre, (1a)

Une expression [sur le modèle] ceyyum (1b)

Est permise même dans les trois variétés (2b)

Qui ont été précédemment (en 227) écartées (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: lorsqu'ils se rencontrent avec ces ``instances'' dont la liste commence par ``le lieu'', etc., les mots [du modèle] ceyyum sont aussi appropriés pour les trois subdivisions (vakai) [de l'ensemble des formes verbales] que sont la troisième personne du pluriel-HUMAIN (pallōr paṭarkkai), la deuxième personne (muṉṉilai) et la première personne (taṉmai), lesquelles avaient été écartées (vilakkutal) [par le sutra 227].{{FNote}}Il s'agissait alors de la forme finie en ceyyum, et non pas du participe ad-nominal ceyyum. Mais les deux sont ici considérées simultanément.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}La manière dont ils se rencontrent de manière appropriée, nous l'avons montrée au sutra [225] eñciya kiḷavi{{V}}225{{/V}}.


{{Par}}3{{/Par}}Quand il est dit ``lorsque c'est en compagnie de ces insances qu'elle se rencontre'', nous déduisons (peṟutal) que le mot ceyyum possède deux statuts (nilaimai):

++[a.] être attitré par rapport à leur présence (poruṇmai),

++[b.] ou bien ne pas être attitré.


+*[a.] Le statut où il se rencontre avec eux est [celui de] ``participe ad-nominal'' (peyar-eñcu+ kiḷavi, 236, 433).

+*[b.] Le statut où il ne se rencontre pas avec eux est celui de forme verbale finie (muṟṟu+ col).


S'il en est ainsi, si l'on demande quelle est la différence (vēṟṟumai) pour lui entre le fait d'être forme finie et le fait d'être ``participe ad-nominal'', [répondez que]:

--[On doit] dire que c'est la même différence que celle qu'il y a entre les autres [formes verbales] finies (muṟṟu) et les autres participes (eccam) qui est ici la différence.


[Et] si l'on demande quelle est la différence entre formes finies et participes, [répondez que]:

+*les formes finies (muṟṟu, litt. «complètes» ou «pleines»), ce sont les formes verbales (viṉai+ col) qui, sans s'enchaîner (iyaital) à un autre mot, sont susceptibles de constituer par elles-mêmes une phrase (toṭar).

+*les participes (eccam, litt. «manque»), ce sont les forme verbales qui ne peuvent (āṟṟal) que prendre appui (paṟṟi-niṟṟal) sur un mot autre (piṟitu* -ōr col).

[On peut dire] que ceci est la différence entre eux.


Cela étant, le terme uṇṭāṉ «il a mangé» peut se trouver désirer [syntaxiquement] (avāvi-niṟṟal), n'est-ce pas, le nom Cāttaṉ; si l'on demande [alors] pourquoi avoir dit qu'il constitue une phrase (toṭar) à lui seul, [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi;

+*on peut seulement dire que:

++tout comme, lorsque l'on dit

+#uṇṭāṉ cāttaṉ «Sāttan{{Q}}2{{/Q}} a-mangé{{Q}}1{{/Q}}»,

+$dans le cas de ce désir (avāy-nilai) [syntaxique] qui se dit «quoi?» (ettai), l'expression

+#cōṟṟai «du riz-ACC.»

+$s'enchaîne bien (iyaital),

++[de même], lorsque l'on dit

+#uṇṭāṉ «il a mangé»,

+$dans le cas de ce désir [syntaxique] qui se dit «qui?» (yār), l'expression

+#cāttaṉ «Sāttan»

s'enchaîne bien.

+*[Mais] on ne peut pas dire que ce mot (c'est-à-dire uṇṭāṉ) a pour statut (nilaimai) de ne pouvoir [subsister] qu'en prenant appui sur ces noms (c'est-à-dire cāttaṉ ou cōṟṟai).


C'est afin que cette différence [entre eux] soit mise en lumière (viḷaṅkutal) que le maître leur a donné les noms (peyar koṭuttal) de muṟṟu+-col «forme finie» (litt. «mot plein») et de eccam «participe» (litt. «reste/manque»).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC236c


peyar eñcu kiḷavi -~um (1a)
viṉai ~eñcu kiḷavi -~um (1b)

etirmaṟuttu moḻiyiṉum (2a)
poruḷ* ^nilai-tiriyā (2b)


Même si l'on parle en niant, (2a)

Ils ont une situation de valeur
qui ne s'altère pas (2b)

Les participes ad-nominaux (1a)

Et les participes ad-verbaux (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Même si les participes ad-nominaux (peyar eccam) et les participes ad-verbaux (viṉai ~eccam) n'ont pas valeur de «faire» (ceytal+ poruḷ), mais sont employés en niant (etir-maṟuttal) un avoir-valeur de «faire» (ceytal+ poruṇmai), ils ne dévient (tirital) pas de l'avoir-valeur des participe (ecca+ poruṇmai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[L'expression] ``situation de valeur [qui ne s'altère pas]'' [renvoie à] leur statut (nilaimai) de ne pouvoir être acceptables (amaital) [dans une phrase] qu'en prenant [pour se conclure] le nom (peyar) ou le verbe (viṉai) qui est ce qui leur manque (eccam). [Et] si l'on demande ce que cela veut dire, [répondez que]:

--Comme, en disant ``[qui ont pour modèles] ceyyum, ceyta'' [au sutra 234], ou ``ceytu, ceyyū, ceypu'' [au sutra 228], [les explications sur] les participes ad-nominaux et ad-verbaux ont été formulées (ōtutal) au moyen de formes affirmatives (viti-vāypāṭu),

++étant donné que là-bas les formes négatives (etirmaṟai vāypāṭu) que sont ceyyā «qui ne fait pas» et ceyyātu «ne faisant pas» ne sont pas incluses (aṭaṅkutal),

++on n'a pas [encore] déduit (peṟutal) [ce résultat] que ce sont des participes (eccam).

++Aussi, [ce sutra a pour objet], en disant qu'eux aussi, sans dévier de l'avoir-valeur des participe (ecca+ poruṇmai), prennent [respectivement] (kōṭal) des noms et des verbes,{{FNote}}Il nous donne ici en passant l'information qu'il annonçait en 234-8 pour 433.{{/FNote}} de faire s'appliquer [une règle] à ce à quoi elle ne s'appliquait pas (eytātatu eytuvittal).


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple (cf. 234-4):

+#1. uṇṇā ~illam «maison où [l'on] ne mange pas» {{FLUSH-RIGHT}}[Lieu]

+#2. uṇṇā cōṟu «riz que [l'on] n'a pas mangé» {{FLUSH-RIGHT}}[Objet]

+#3. uṇṇā kālam «moment où [l'on] ne mange pas» {{FLUSH-RIGHT}}[Temps]

+#4. vaṉaiyā kōl «tige qui ne [sert] pas [au potier à] tourner [un pot]» {{FLUSH-RIGHT}}[Instrument]

+#5. ōtā pārppāṉ «brahmane qui ne lit pas» {{FLUSH-RIGHT}}[Agent]

+#6. uṇṇā ~ūṇ «manger que [l'on] ne mange pas» {{FLUSH-RIGHT}}[Action]


ainsi que (voir 228-6 & 228-16):

+#uṇṇātu vantāṉ «il vint sans avoir mangé»

+#uṇṇāmaikku pōyiṉāṉ «il partit pour ne pas manger, pour éviter de manger».


{{Par}}4{{/Par}}Le terme uṇṇā «qui-ne-pas-manger» est la négation (etir-maṟai) des deux: uṇṇum «qui mange» et uṇṭa «qui a mangé». Le terme uṇṇāta aussi.


Le terme uṇṇātu «sans manger» est la négation des termes uṇṭu, uṇṇū, uṇkupu (voir 228-6, 228-9, 228-10).


Le terme uṇṇāmaikku «pour ne pas manger» est la négation, [d'une part] de uṇṇiyar, uṇṇiya et uṇaṟku (voir 228-13 & 228-16), et d'autre part, de uṇṇa (voir 228-15), participe ad-verbal en ceya, où l'on décèle (paṭutal) [la valeur de postériorité du modèle en] ceyaṟku.{{FNote}}Parmi les trois possibilités mentionnées en 228-15, c'est celle de futur, illustrée par uṇṇa vantāṉ.{{/FNote}}


Les termes uṇṇāmai «sans manger» et uṇṇāmal (idem), eux aussi, lui sont contraires.{{FNote}}Il semble s'agir des emplois associés en 228-15 aux deux autres valeurs (antériorité et simultanéité.{{/FNote}}


S'il existe encore d'autres formes négatives (etir-maṟai vāypāṭu), [on doit] les inclure [dans la liste].


{{Par}}5{{/Par}}Etant donné qu'une forme [verbale] finie peut elle aussi nier (etir-maṟuttal), [comme] dans:

+#uṇṭ-ilaṉ «il n'a pas mangé»,

+#uṇṇā-niṉṟ-ilaṉ «il n'est pas en train de manger»,

+#uṇṇ-alaṉ «il ne mange pas» (générique),

+#uṇṇāṉ «il ne mange pas» (générique ou futur),

si l'on demande pourquoi en disant que la ``situation de valeur'' ``ne s'altère pas'', il ne l'a pas formulé aussi pour [les formes finies], [répondez que]:

--étant donné qu'il n'a pas formulé [ses sutra] en s'appuyant sur des modèles (vāypāṭu) [des formes finies] mais qu'il a pris pour support de la récitation les finales (īṟu paṟṟi ~ōtal) (cf. 222-9), celles-ci étant communes (potu) aux verbes affirmatifs (viti-viṉai) et aux verbes négatifs (etir-maṟai viṉai),

++[on doit] dire que, dans ce cas-là, il n'y a pas [matière à] dissertation (kaṭṭurai ~illai).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC237c


tattam eccamoṭu (1a)
civaṇum^ kuṟippiṉ (1b)

e+ col= āyiṉ-um (2a)
iṭai-nilai varaiyār (2b)


On n'interdit pas
les interpositions [entre A et B] (2b)

Dans le cas des mots [I], quels qu'ils soient (2a)

Dont la visée est de tenir compagnie (1b)

A ce [B] qui fait défaut à chaque [type de A] (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [Dans le cas d'un participe ad-verbal ou ad-nominal, les lettrés] n'interdisent pas qu'un mot, quel qu'il soit, [mais] possèdant une visée (kuṟippu) par laquelle il s'enchaîne (iyaital) avec le verbe ou avec le nom, qui est ce qui lui manque (à ce participe), s'interpose (iṭai-niṟṟal) entre ce [nom ou verbe qui sont] manque (eccam) et eux-mêmes qui se concluent (muṭital) au moyen d'eux.{{FNote}}Si j'appelle A le participe (ad-verbal ou ad-nominal) et B le nom ou verbe, ce que nous apprenons ici c'est que un terme I peut s'interposer entre A et B pour donner AIB, si ce terme I s'enchaîne avec B. On a donc A(IB). Le terme de eccam «manque», qui désignait en 235-3 les participes, désigne dans ce paragraphe le nom ou le verbe par lesquels ils se concluent. La formulation de 235-3 était exocentrique. En reprenant la notation que je viens de définir (A est le participe; B est le nom ou le verbe), le point de vue exocentrique est de désigner A par «ce dont l'eccam est de type B» alors qu'ici l'on dit que B est «l'eccam de A».{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#uḻutu cāttaṉ vantāṉ «ayant-labouré{{Q}}1{{/Q}}, Sāttan{{Q}}2{{/Q}} vint{{Q}}3{{/Q}}»,

+#uḻutu* ēroṭu vantāṉ «il-vint{{Q}}3{{/Q}} avec-la-charrue{{Q}}2{{/Q}}, ayant labouré{{Q}}1{{/Q}}»

+#kollum^ kāṭṭuḷ yāṉai «éléphant{{Q}}3{{/Q}} dans-la-forêt{{Q}}2{{/Q}}, qui-tue{{Q}}1{{/Q}}»,

+#koṉṟa kāṭṭuḷ yāṉai «éléphant{{Q}}3{{/Q}} dans-la-forêt{{Q}}2{{/Q}}, qui-a-tué{{Q}}1{{/Q}}»


{{Par}}3{{/Par}}Quand il est dit ``[dans le cas des mots] dont la visée est de tenir compagnie'' ``on n'interdit pas'', [cela veut dire] qu'«on l'interdit (varaital) [dans le cas de ceux] «dont la visée n'est pas de tenir compagnie» (civaṇā+ kuṟippiṉ).


Ceux «dont la visée n'est pas de tenir compagnie» (civaṇā+ kuṟippiṉa), ce sont ceux qui ne s'enchaînent (iyaital) pas exclusivement (oru-talai -~āka) avec ce [nom ou verbe qui sont] manque (eccam), [et] qui, étant eux-mêmes liés au mot pilier (niṉṟa col), subissent une attraction sémantique (kavar-poruḷ+ -paṭutal).{{FNote}}Reprenant les convention de la note du paragraphe 1, le syntagme AIB (où A est appelé «mot pilier») est acceptable si I n'est relié qu'à B mais inacceptable s'il y a attraction sémantique entre I et A, auquel cas il vaudrait mieux avoir IAB.{{/FNote}}


Lorsque l'on dit:

+#uṇṭu viruntoṭu vantāṉ «ayant-mangé avec-les-invités, il-vint»,

+#{{C}}NOTEtrXX Valla m-eṟinta nal-l-iḷaṅ-kōcar tantai mallal yāṉai-p peru-vaḻuti «[...] père des braves jeunes Kōcar, qui a/ont détruit [la ville de] Vallam [...]»{{/C}}{{FNote}}Le père comme le fils peuvent avoir lancé.{{/FNote}},

++étant donné que [le terme viruntoṭu «avec les invités»] s'enchaîne aussi (iyaital) avec le participe ad-verbal, dans

+#viruntoṭu* uṇṭ[u] «ayant mangé avec les invités»,

cela produit une attraction sur la valeur (poruḷ kavarttal),

++[Et] étant donné que [l'action de] «détruire Vallam» convient aussi aux jeunes et braves Kōcar, là aussi cela produit une attraction sur la valeur.


Tels sont «ceux dont la visée n'est pas de résider» (civaṇā+ kuṟippiṉa).


{{Par}}4{{/Par}}A cause de l'expression employée ``des mots, quels qu'ils soient'', [on doit] comprendre que des participes (eccam) aussi peuvent être dans la position intermédiaire (iṭai-nilai) comme dans:

+#uḻutu* ōṭi vantāṉ «ayant labouré, il vint en courant»,

+#kavaḷam^-koḷḷā+ cuḷitta yāṉai «éléphant en colère, qui ne prend pas de nourriture».{{FNote}}Leçon proposée par TVG (remplacement de ka par cu), à qui la leçon des éditions publiées kavaḷaṅ-koḷḷā-k kaḷitta yāṉai «éléphant joyeux, qui ne prend pas de nourriture» semble contradictoire et qui rapproche ce passage de Cintāmaṇi 1076.{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}Bien que le fait que d'autres mots puissent se trouver en position intermédiaire vale également pour d'autres [types de] phrases (toṭar), [comme] dans:

+#cāttaṉ uṇṭu vantāṉ «Sāttan, ayant mangé, vint»,

+#aṟattai ~aracaṉ virumpiṉāṉ «la vertu, le roi la chérissait»,

+#uṇṭāṉ vanta cāttaṉ «il a mangé{{Q}}1{{/Q}}, le Sāttan{{Q}}3{{/Q}} qui-est-venu{{Q}}2{{/Q}}»,

il a mentionné [ce cas] parce que ce qui est en cours d'examen (ārāycci ~uṭaimai), c'est le cas de ceux qui peuvent s'interposer dans une phrase à participe (ecca+ toṭar).{{FNote}}Outre les ecca+ toṭar, nous avons eu ici comme exemples: cāttaṉ vantāṉ, qui est un eḻuvāy toṭar «phrase à sujet»; arattai virumpiṉāṉ, qui est un vēṟṟumai+ toṭar «phrase à cas»; uṇṭāṉ cāttaṉ, qui est un muṟṟu+ toṭar «phrase à forme verbale finie». Chacun des types de phrase tire son nom de son premier constituant.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC238c


avaṟṟu*-uḷ, (1)

ceyyum eṉṉum (2a)
peyar eñcu kiḷavikku (2b)

meyyoṭu -um^ keṭum -ē (3a)
~īṟṟu micai ~ukaram (3b)

av= iṭaṉ aṟital (4a)
eṉmaṉār pulavar (4b)


Parmi ces derniers, (1)

Pour les participes ad-nominaux (2b)

[Sur le modèle] ceyyum, (2a)

Il se perd, et même avec [sa] consonne, (3a)

Le u d'avant la finale, (3b)

[Et] l'endroit en est à noter, (4a)

Disent les lettrés (4b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Parmi les participes (eccam) mentionnés précédemment, le participe ad-nominal en ceyyum a par endroits son u d'avant-finale (īṟṟu-micai) qui disparaît (keṭutal) avec la consonne (mey) qui est chevauchée (ūrtal) par lui, [et il faut savoir] reconnaître (aṟital) [ces endroits].

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}L'expression employée [par nous dans la glose] «[savoir] reconnaître [les] endroits où [...] disparaît» (keṭum-iṭam aṟika) veut dire que ce u d'avant-finale ne disparaît pas partout, mais que, sans qu'il convienne de délimiter (varaiyaṟuttal) [trop précisément le phénomène], [on doit] en observer les occurrences éventuelles dans l'usage (vaḻakku) de Ceux-qui-sont-des-Exemples (cāṉṟōr), et dans leurs oeuvres poétiques (ceyyuḷ).


{{Par}}3{{/Par}}Par exemple, les termes

+#vāvum puravi «cheval galopant»,

+#pōkum puḻai «sortie» (litt. «passage par où partir»),

quand le u qui est avant la finale disparaît avec sa consonne, ont la forme

+#vām puravi

+#pōm puḻai.

Et s'il s'en rencontre d'autres, examinez-les.


{{Par}}4{{/Par}}En disant que ``pour les participes ad-nominaux, [sur le modèle] ceyyum'', ``le u d'avant la finale [...] se perd, et même avec sa consonne'',{{FNote}}Il réordonne dans sa citation les éléments de la seconde ligne.{{/FNote}} [cela entraîne] que, pour la forme verbale finie (muṟṟu+ col) en ceyyum,{{FNote}}Voir le sutra 235 pour la distinction entre les deux.{{/FNote}} le u qui est avant la finale [peut] disparaître avec la consonne, ou bien disparaître en laissant [subsister] (oḻittal) la consonne.


{{Par}}5{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrii ampal ūr -um avaṉoṭu moḻim -ē «et le village aux rumeurs [te] mentionne avec lui» (Kuṟun. 51_6){{/C}}{{FNote}}Au lieu de moḻiyum -ē. Le y a disparu avec le u.{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrXX cāral* ^nāṭa eṉ ^tōḻi -~um^ kaluḻm -ē «ô toi dont le pays est montagneux, mon amie aussi se désole»{{/C}}{{FNote}}Au lieu de kaluḻum -ē. Le est resté.{{/FNote}}

Et d'autres semblables.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC239c


ceytu* eṉ eccattu* (1a)
iṟanta kālam (1b)

eytu* iṭaṉ uṭaittu* -ē (2a)
vārā+ kālam (2b)


La [forme de] passé (1b)

Des participe [sur le modèle] ceytu (1a)

Peut s'appliquer, par endroits, (2a)

Au temps non encore venu (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Il y a des endroits (iṭam) [dans la parole] où [la forme de] temps passé (iṟanta kālam) des participes ad-verbaux [du modèle] ceytu peut s'appliquer (eytutal) à du temps non révolu (vārā+ kālam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ici, l'expression employée [dans le sutra], ``la [forme de] passé des participes [sur le modèle] ceytu'', [renvoie au] fait que l'acte (toḻil) exprimé par ce participe est antérieur (muṉ-^nikaḻtal) à l'acte exprimé par la forme verbale (viṉai+ col) qui est terme concluant (muṭipu).{{FNote}}Il s'agit donc de «temps passé» relatif. Voir aussi le commentaire du sutra 202, sur une valeur de «temps présent» (ou plutôt valeur de déroulement) relative à une situation passée.{{/FNote}}


Le fait de ``s'appliquer'' ``au temps non encore venu'', c'est le fait que, sans que cette antériorité (muṉ-^nikaḻvu) soit altérée (citaital), le participe se rencontre dans [une occasion où l'on fait référence à] un temps futur (etir-kālam).


{{Par}}3{{/Par}}[On doit] observer comment, par exemple, dans:

+#nī ~uṇṭu varuvāy «tu viendras après avoir mangé»,

+#uḻutu varuvāy «[tu] viendras après avoir labouré»,

sans que la valeur (poruḷ) [d'antériorité] des participes (eccam) en ceytu soit altérée, ils se rencontrent dans [un énoncé concernant un] futur.


{{Par}}4{{/Par}}A cause de l'expression employée, ``peut s'appliquer, par endroits, au temps non encore venu'', [nous déduisonsl que le fait que ces [formes] incomplètes se rencontrent au passé est la norme (ilakkaṇam), [comme] dans:

+#uṇṭu vantāṉ «il vint après avoir mangé»,

+#uḻutu vantāṉ «il vint après avoir labouré».


{{Par}}5{{/Par}}En disant que, même si un mot de passé se rencontre en [un énoncé concernant un] futur, [cela doit] être accepté (amaital), [ce sutra] sert à faire accepter (amaittal) les écarts de temps (kāla vaḻu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC240c


mu+ nilai+ kālam -um^ (1a)
tōṉṟum iyaṟkai (1b)

~e+ muṟai+ col= -um* (2a)
nikaḻum^-kālattu (2b)

meynnilai+ potu+-col+ (3a)
kiḷattal vēṇṭum (3b)


Il faut énoncer (3b)

Par le mot qui en vérité
est commun [aux trois temps] (3a)

[Même s'il est] de temps présent (2b)

Les mots de quelque sorte qu'ils soient (2a)

[Qui renvoient aux choses] dont la nature
est de se manifester (1b)

Dans le temps aux trois états (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [On doit] énoncer au moyen de ceux des mots en ceyyum qui possèdent l'avoir-fonction (poruḷ*^nilaimai) de présent (nikaḻ-kālam) les phénomènes (poruḷ) qui ont pour nature (iyalpu) d'exister (uḷatātal) dans tous les trois temps (mūṉṟu kālattu* -um).{{FNote}}C'est-à-dire: ce qui vaut perpétuellement (ou éternellement?) s'énonce avec les formes de présent du modèle ceyyum.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ceux qui [peuvent] être [désignés par] ``dont la nature est de se manifester dans le temps aux trois états'', les phénomènes (poruḷ) ``de quelque sorte qu'ils soient'', ce sont [par exemple] la situation statique (nilai) d'une montagne, le mouvement (iyakkam) du soleil ou de la lune, etc.


On ne doit pas parler d'eux au moyen des mots de passé, des mots de futur, ou des autres (ēṉai) mots de présent, mais [on doit] en parler au moyen des mots en ceyyum, qui, englobant (aka+ paṭuttal) le passé et le futur, sont communs (potu) aux trois temps.


{{Par}}3{{/Par}}En disant ``il faut énoncer par le mot qui [...] est commun'', [le sutra dit]: il faut énoncer, ou bien avec la forme verbale finie (muṟṟu), ou bien avec le participe ad-nominal (peyar eccam).{{FNote}}Rappelons que les formes du modèle ceyyum sont capables des deux emplois. Voir discussion en 235-3.{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#malai niṟkum «la montagne se dresse»

+#ñāyiṟu* iyaṅkum «le soleil se meut»

+#tiṅkaḷ iyaṅkum «la lune se meut»

+#{{C}}NOTEtrii veṅ-katir-k kaṉaliyoṭu mati-valan tiritarun taṇ-kaṭal vaiyattu «Dans ce monde aux fraîches mers où la lune dextrogyre tourne en compagnie du soleil aux rayons brûlants» (Perumpāṇ. 17){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Citation approximative (NCBH a ven teṟal ... varaippiṉ); Autre leçon (K): ceṅ katir «rayons dorés»? «rayons droits»?{{/C}}


{{Par}}5{{/Par}}Bien que ce soit un mot de présent, comme il peut être de temps en temps (oru-kāl) commun (potu), il a dit ``le mot qui est commun''.


{{Par}}6{{/Par}}Bien que ce soit un écart (vaḻu) qu'un mot de présent exprime le passé ou le futur, en disant que [cela doit] être accepté, [ce sutra] sert à faire accepter [les écarts de temps].

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC241c


vārā+ kālattu* -um* (1a)
nikaḻum^ kālattu* -um (1b)

ōr-āṅku varūum (2a)
viṉai+-col+ kiḷavi (2b)

~iṟanta-kālattu+ kuṟippoṭu kiḷattal (3)

virainta poruḷa (4a)
~eṉmaṉār pulavar (4b)


Elles ont valeur de hâte, (4a)

Disent les lettrés, (4b)

Les occasions où l'on énonce, avec une intention
[particulière], au passé (3)

Des expressions verbales (2b)

Qui pourraient [en fait] se rencontrer aussi bien (2a)

Au temps non encore survenu (1a)

Ou bien au temps présent (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les cas où l'on exprime au moyen [d'une forme] de passé les types d'événements (poruṇmai) [correspondant] à des formes verbales (viṉai+-col) qui pourraient tout aussi bien (oru-paṭi_~āka) se rencontrer, soit de futur, soit de présent, ont valeur (poruḷ) de hâte.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Alors que le riz se fait attendre, [il y a] quelqu'un qui est sous le coup d'une nécessité (kuṟai-~uṭaiyāṉ) qui lui fait vouloir que quelqu'un [d'autre] qui n'a pas [encore] mangé parte.

Alors qu'il dit [impatiemment]:

+#iṉṉum uṇṭ-ilai -~ō «n'as-tu pas [encore] mangé ?»,

[l'autre] peut dire:

+#uṇṭēṉ, pōntēṉ: «je finis de manger», «j'arrive» (litt. «j'ai mangé», «je suis arrivé»).

Et celui qui est en train de manger peut dire aussi:

+#uṇṭēṉ, pōntēṉ (idem).

[On doit] observer comment, dans ces cas-là, des valeurs (poruḷ) qui appartiennent au futur ou au présent sont mentionnées, à cause de la hâte (viraivu paṟṟi), au moyen du temps passé.


{{Par}}3{{/Par}}Même si les actes (toḻil) ne sont pas achevés (iṟattal), étant donné que, par l'effet de la classification [implicite dans le] point de vue du locuteur (colluvāṉ karuttu vakaiyāṉ), ils sont prononcés (collutal) comme s'ils étaient passés, [le Maître] a dit ``énoncer avec une intention''.


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné qu' ``énoncer'' un événement (poruṇmai) futur et ``énoncer'' un événement présent sont deux [choses distinctes], il a dit [au pluriel] ``elles ont valeur de hâte''.


{{Par}}5{{/Par}}Ce dernier [sutra] aussi [concerne] l'acceptation (amaiti) des écarts de temps (kāla vaḻu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC242c


mikkataṉ maruṅkiṉ (1a)
viṉai+-col+ cuṭṭi (1b)

~a+ paṇpu kuṟitta (2a)
viṉai-mutal+ kiḷavi (2b)

ceyvatu* il-vaḻi (3a)
nikaḻum^-kālattu (3b)

mey-peṟa+ tōṉṟum (4a)
poruṭṭu* ākum= -ē (4b)


Une expression agentive (2b)

Qui, en signalant un verbe, (1b)

Dans [la catégorie de] ce qui prévaut, (1a)

En vise la rétribution [inexorable] (2a)

A pour valeur, (4b)

Au présent, (3b)

En l'absence de facteur [particulier], (3a)

D'être manifestée comme vérité permanente (4a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Un mot ``agentif'' (viṉai-mutaṟ col) qui, considérant (nōkki) un verbe [désignant un acte] (viṉai+ col) qui a lieu (nikaḻtal) dans [le domaine de] ``ce qui prévaut'' (mikkatu), vise (kuṟittu-varutal) la ``rétribution'' (paṇpu) (litt. «l'attribut») de ``ce qui prévaut'', laquelle [rétribution] en résulte invariablement (tirip-iṉṟi payattal), lorsqu'il n'y a pas d'agent (viṉai-mutal) dont la présence soit signalée (cuṭṭi+ colla+-paṭutal), possède, par l'effet du temps présent (nikaḻ-kālam), la valeur (poruḷ) d'être inévitablement déterminé (yāpp-uṟuttal).{{FNote}}Les interprétations sont très divergentes chez les commentateurs pour ce sutra mystérieux. A travers les contresens possibles des uns ou des autres (et les miens), on doit sans doute distinguer entre la problématique du sutra et les mots-à-mots qui en sont donnés. Si l'on tient que les exemples illustrant le sutra ont pu être conservés même quand il y avait des divergences dans sa paraphrase mot-à-mot, je serais tenté de dire que l'objet initial du sutra est d'expliquer que le présent est utilisé dans les énoncés qui expriment une loi, bien que l'énoncé de la loi ne fasse référence à aucun individu particulier spécifié. Une complication vient du fait que le terme viṉai «acte», qui nous renvoie généralement au verbe (viṉai+ col) se trouve ici, du fait de la proximité des exemples illustrant la «Loi du Karma», pris dans la zone d'attraction sémantique de l'expression iru viṉai «les deux [types d'] actes, [les bons et les mauvais]». Plusieurs explications ont un caractère de «tour de force» par rapport au mystérieux texte original et les paraphrases proposées pour certains termes techniques diffèrent de celles que nous rencontrons ailleurs. Ainsi il semble difficile de comprendre comment viṉaimutaṟ kiḷavi (ici ``expression agentive'') peut désigner un prédicat verbal. Je me borne bien sûr dans cette traduction à essayer de restituer la logique interne du raisonnement de Cēṉāvaraiyar, sans chercher à retrouver l'interprétation originelle. Pour une tentative dans ce sens, on peut consulter Ca. Pālacuntaram [1988], Tolkāppiyam Collatikāram, Ārāyccik Kāṇṭikaiyurai.{{/FNote}}


{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Comme parmi les deux causes (kāraṇam) que sont l'effort (muyaṟci) [humain] et le Destin (teyvam), le Destin est [la plus] éminente (ciṟattal), il a appelé mikkatu ``ce qui prévaut'' les actes (toḻil) qui sont la cause de ce [Destin], [comme, par exemple]:

+#tavam^ ceytal «accomplir des pénitences»,

+#tāyai+ kōṟal «tuer [sa] mère».


Ceux qui sont [désignés par] ``verbe'' ``dans [la catégorie de] ce qui prévaut'', [c'est-à-dire] les deux [types d'] actes (iru-viṉai) qui sont [cause du] Destin, ce sont ceux qui commencent par:

+#tavam^ ceytāṉ «celui qui a fait pénitence»,

+#tāyai+ koṉṟāṉ «celui qui a tué [sa] mère».


Ce qui est [désigné par] ``expression agentive, qui vise la rétribution [inexorable]'' (a+ paṇpu kuṟitta viṉai-mutal+ kiḷavi, litt. «qui vise l'attribut»), [ce sont] les expressions

+#cuvarkkam pukum «[...] va au paradis»,

+#nirayam pukum «[...] va en enfer».


[On doit] observer comment dans:

+#yāvaṉ ^tavam^ ceytāṉ avaṉ cuvarkkam pukum «qui a fait pénitence, celui-là va au paradis»,

+#yāvaṉ ^tāyai+ koṉṟāṉ avaṉ* ^nirayam pukum «qui a tué [sa] mère, celui-là va en enfer»,

+#oruvaṉ ^tavam^ ceyyiṉ+ cuvarkkam pukum «si quelqu'un fait pénitence, il va au paradis»,

+#[...] tāyai+ kolliṉ* ^nirayam pukum «si [quelqu'un] tue [sa] mère, il va en enfer»,

elle se rencontre au présent (nikaḻ-kālattu), l' ``expression agentive'' qui, en considérant (nōkki) un ``verbe'' [de la catégorie de] ``ce qui prévaut'', vise la ``rétribution [inexorable]'' de ``ce qui prévaut''.


{{Par}}3{{/Par}}Il est aussi acceptable d'expliquer l'expression ``qui visent la rétribution [inexorable]'' (litt. «l'attribut») par la paraphrase: qui visent le fait qu'il est de la nature (iyalpu) d'un agent (viṉai-mutal) d'éprouver la conséquence (payaṉ-uṟutal) des deux [types] d'action (iru-viṉai) qui sont ``ce qui prévaut''.{{FNote}}On peut comparer cette paraphrase de paṇpu par iyalpu avec celle que nous donne U.V.S. en Kuṟun.99: ulakattu+ paṇpu = ulakattu* iyalpu.{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné que quand on ne s'exprime pas génériquement (potu vakai -~āka) mais que c'est un [individu donné] (oruvaṉ) qui se signale [comme présent] (cuṭṭutal), on en parle au moyen des autres (ēṉai) temps [comme] dans

+#avaṉ ^tavañ ceytu cuvarkkam pukkāṉ [(resp.] pukuvāṉ[)] «ayant accompli des pénitences, il est allé (resp. ira) au paradis»,

afin d'écarter (nīkkutal) ces cas où un [individu donné] se signale [comme présent], il a, [dans le sutra], bien qu' [il y ait] ``expression agentive'', dit ``en l'absence de facteur [particulier]''. Il y en a aussi qui disent que c'est l'action (ceykai) que le terme ceyvatu [désigne].


{{Par}}5{{/Par}}Bien qu'il ait dit viṉai+-col ``verbe'', [on doit] aussi inclure les occurrences de noms verbaux (viṉai+ peyar) [comme] dans

+#tavam^ ceytāṉ cuvarkkam pukum «celui qui a accompli des pénitences va au paradis»,

+#tāyai+ koṉṟāṉ* ^nirayam pukum «celui qui a tué sa mère va en enfer».


{{Par}}6{{/Par}}Bien que cela soit un écart (vaḻu) d'exprimer au moyen du présent ce qu'il conviendrait d'exprimer au moyen du futur en disant

+#tavam^ ceyyiṉ+ cuvarkkam pukuvaṉ «si [quelqu'un] accomplit des pénitences, il ira au paradis»,

en disant que [cela doit] être accepté, [ce sutra est du type] acceptation d'écart (vaḻu amaiti).


{{Par}}7{{/Par}}S'il en est ainsi, si l'on dit que, lorsque [le sutra 245] dira iyaṟkai -~um^ teḷivu* -um^ kiḷakkum^-kālai{{V}}245{{/V}} ``Quand on énonce ce qui est normal ou ce qui est certain'', les [exemples qui ont été envisagés] ici seront à inclure dans ``ce qui est certain'' (teḷivu), [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi.

++Comme iyaṟkai «nature» et teḷivu «certitude» sont douées de variabilité (tirital), pouvant advenir soit par l'effet de la cause prééminente (ciṟanta kāraṇam) qu'est le Destin, soit par une [cause] autre (piṟitu),

++[alors que] ceci est invariable (tirip-iṉṟu),

++et comme il ne convient pas de l'exprimer au moyen du passé,

+*[ce sutra-ci] ne peut être inclus [dans ce qui est traité] là-bas [au sutra 245].


C'est, n'est-ce pas, afin de mettre en lumière l'invariabilité de ceci, et la variabilité de ceux-là, que le Maître aura formulé [ce sutra] en disant ``dans [la catégorie] de ce qui prévaut'' et [le sutra 245] en disant ``Quand on énonce ce qui est normal ou ce qui est certain''{{V}}245{{/V}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC243c


itu ceyal vēṇṭum (1a)
eṉṉum^ kiḷavi (1b)

~iru-vayiṉ* ^nilaiyum (2a)
poruṭṭu*-ākum= -ē (2b)

taṉ-pāl āṉum (3a)
piṟaṉ-pāl āṉum (3b)


Les expressions [sur le modèle] (1a)

«Il faut faire un ceci» (1b)

Ont leur valeur (2b)

Qui peut résider en deux places: (2a)

Soit du côté du soi, (3a)

Soit du côté d'un autre (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les [groupes de] mots qui relèvent (paṭutal) de [la formule] itu ceyal vēṇṭum ``il faut faire un ceci'' (litt. «ceci faire il-est-voulu») ont un avoir-valeur (poruṇmai) qui [peut] demeurer en deux lieux (iṭam): ``du côté du soi'' (tāṉ pāl) ou ``du côté d'un autre'' (piṟaṉ pāl).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Le terme ``soi'' [désigne] l'agent (viṉai-mutal) de l'action (ceyal).


{{Par}}3{{/Par}}Lorsque l'on dit

+#ōtal vēṇṭum «il faut lire» (litt. «lire est-voulu»),

[on peut] observer comment le terme vēṇṭum «il est voulu» [peut] convenir (ēṟṟal)

++à celui qui est agent pour ōtal «lire»

++ou à son père qui désire (virumputal) qu'il lise.


{{Par}}4{{/Par}}Par ces [sutras]-ci, il a expliqué la variété (vēṟu-pāṭu) qui se manifeste (paṭutal) en ce qui concerne les valeurs [d'interprétation] (poruḷ) de certaines formes verbales; [et cela], pour la raison que s'il ne les avait pas expliquées, elles ne seraient pas nettement mises en lumière (teṟṟ-eṉa viḷaṅkutal).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC244c


vaṉpuṟa-varūum viṉā (1a)
~uṭai viṉai+-col (1b)

etirmaṟuttu* uṇarttutaṟku* (2a)
urimai -~um uṭaittu* -ē (2b)


Une forme verbale munie (1b)

D'une [particule] interrogative qui renforce, (1a)

Est aussi habilitée (2b)

A exprimer négativement [une valeur] (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les formes verbales (viṉai+ col) munies d'une [de ces particules] interrogatives (viṉā), qui, en résolvant (tuṇital) [une hésitation] [servent à] atteindre une certitude (tiṭpam eytutal), peuvent aussi, au lieu d'exprimer le déroulement (nikaḻvu) d'une action, être appropriés à l'exprimer en la niant (etirmaṟuttal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Celles qui sont [marques d'] interrogation, ce sont les [particules] ā, ē [et] ō.


{{Par}}3{{/Par}}Etant dans un délire de rage (katattāṉ) ou étant pris par l'ivresse (kaḷiyāṉ), quelqu'un (oruvaṉ), sans en avoir pleine conscience (teruḷutal), a insulté (vaital) quelqu'un [d'autre]; lorsqu'il a repris pleine conscience, quand celui qui a été insulté [lui] dit:

+#nī ~eṉṉai vaitāy «tu m'as insulté!»,

lui, parce qu'il ne perçoit pas qu'il l'a insulté, dit:

+#vaitēṉ -ē «je t'ai insulté?!» (ton d'incrédulité);

dans ce cas, [on doit] remarquer comment la forme verbale (viṉai+ col) qui se rencontre avec [une marque d'] interrogation admet (paṭutal) une valeur de négation (etir-maṟai+ poruḷ) qui est:

+#vait-ilēṉ «je ne t'ai pas insulté».


[Et] si l'on demande de quelle manière, alors qu'il se rencontre avec une [marque d'] interrogation, il admet une valeur de négation, [répondez que]:

--On doit dire que c'est par l'effet d'une spécificité de visée du locuteur (colluvāṉ kuṟippu vakaiyāṉ) qu'il a pu exprimer une valeur de négation.


Et si [quelqu'un argumente en disant que] cela ne tient pas (nirampātu) de dire qu'une ``forme verbale'' ``est aussi habilitée à exprimer négativement [une valeur]'', étant donné que là c'est la [particule] ē qui a exprimé la valeur de négation, [répondez que]:

--Etant donné que [le Maître] a dit [explicitement] que ce qui donne ce résultat (payaṉ ^tarutal) qu'est la négation, c'est une ``forme verbale munie d'une [particule] interrogative'', [on doit] refuser [l'objection] en demandant «où y a-t-il à contredire?».


{{Par}}4{{/Par}}Bien que ce soit un écart (vaḻu) que ce qui a [normalement] pour rôle (pālatu) d'exprimer le déroulement d'une action (viṉai nikaḻvu) exprime le non-déroulement (nikaḻāmai) de l'action, en disant que cela doit être accepté (amaital), [ce sutra rentre dans la catégorie de ceux qui] servent à faire accepter des écarts à la tradition (marapu vaḻu) concernant des verbes.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC245c


vārā+ kālattu (1a)
viṉai+-col+ kiḷavi (1b)

~iṟappiṉ -um* nikaḻviṉ -um^ (2a)
ciṟappa+ tōṉṟum (2b)

iyaṟkai -~um^ teḷivu* -um^ (3a)
kiḷakkum^-kālai (3b)


Les expressions verbales (1b)

[Qui renvoient] à un temps non encore survenu, (1a)

Peuvent se manifester de façon spéciale (2b)

Grâce aux [formes de] passé ou [de] présent, (2a)

Quand on énonce (3b)

Ce qui est normal, ou ce qui est certain (3a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: L'avoir-valeur (poruṇmai) des formes verbales qui sont propres au futur (etir-kālam) apparaît clairement (viḷaṅka+ tōṉṟal) par l'effet de mots au passé (iṟanta kālam) ou de mots au présent (nikaḻ-kālam), lorsque l'on prononce (collutal)

++[par expérience] [que quelque chose] est normal (iyaṟkai ~ātal)

++[ou par science livresque] que l'on en est certain (teḷiya+ paṭutal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Le terme iyaṟkai «normalité» (litt. «nature») [désigne] ce qui est exprimé par les termes comme «caractère» (peṟṟi), etc.


[Le terme] teḷivu «certitude [d'esprit]» [désigne] ce qui vient par l'effet d'une science livresque (nūl+^teḷivu).


{{Par}}3{{/Par}}Celui qui, considérant [par expérience] comme une certitude (oru-talai) le fait que ceux qui vont dans une [certaine] forêt se feront dérober leurs vêtements, s'est convaincu (tuṇital) que c'était dans l'ordre des choses (iyaṟkai), dira, avant même qu'on ne se soit fait dérober les vêtements:

+#i+ kāṭṭu* -uḷ+ pōkiṉ+ kūṟai kōṭ-paṭṭāṉ (litt. «s'il va dans cette forêt, il s'est fait dérober ses vêtements»)

+#[i+ kāṭṭu* -uḷ+ pōkiṉ+] kūṟai kōṭ-paṭum (litt. «[s'il va dans cette forêt], il se fait dérober ses vêtements»).


Celui qui est certain (teḷital), par [sa connaissance] des traités, qu'il va pleuvoir si les fourmis, portant leurs ~oeufs, montent sur le teṟṟi, dira avant même qu'il ne pleuve, lorsque celles-ci, portant leurs ~oeufs, montent sur le teṟṟi:

+#maḻai peytatu «il s'est mis à pleuvoir»,

ou bien

+#maḻai peyyum «il pleut».


Observez comment, dans ces contextes-là, une valeur propre au futur apparaît au moyen du passé ou du présent.


{{Par}}4{{/Par}}Ce [sutra]-ci sert à faire accepter les écarts par rapport au temps (kāla vaḻu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC246c


ceya+-paṭu-poruḷai+ (1a)
ceytatu pōla+ (1b)

toḻiṟpaṭa+ kiḷattal -um (2a)
vaḻakku* iyal% marapu* -ē (2b)


C'est une habitude qui est en force dans l'usage (2b)

Que d'énoncer, mis en action, (2a)

L'objet qui subit [le faire], (1a)

Comme [s'il était] ce qui a fait (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: C'est une habitude (marapu) qui est en force (iyaṟal) dans l'usage [courant] (vaḻakku) que de parler de l'objet (ceya+-paṭu poruḷ), l'acte [lui] incombant (toḻiṟ-paṭutal) comme [s'il était] l'agent (viṉai-mutal) qui a effectué (ceytal) [l'action].

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}En disant ``habitude qui est en force dans l'usage'', cela veut dire que ce n'est pas [selon] les règles (ilakkaṇam).


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#tiṇṇai meḻukiṟṟu «le tiṇṇai s'est enduit [de bouse de vache]»

+#kalaṅ kaḻīiyiṟṟu «le récipient s'est lavé»


{{Par}}4{{/Par}}Ce qui devrait [normalement] (pālatu) être acceptable (ākal), c'est:

+#tiṇṇai meḻuka+-paṭṭatu «le tiṇṇai a été enduit [de bouse de vache]»,

+#kalaṅ kaḻuva+-paṭṭatu «le récipient a été lavé»;

[mais] comme, dans l'usage [courant] (vaḻakku), il y a le fait qu'outre cette forme (vāypāṭu), il se rencontre aussi sous la forme de l'agent, ce [sutra]-ci, en disant que cela doit être accepté, sert à faire accepter les écarts à la tradition (marapu vaḻu) concernant les verbes.


{{Par}}5{{/Par}}Le Maître

++n'a pas dit seulement que l'on ``énonce'' (kiḷattal) ``l'objet'' «sous la forme (vāypāṭu) [casuelle] d'un agent»,

+*mais il a dit que l'on ``énonce'' [l'objet] ``mis en action'' afin d'expliquer qu'une ``habitude qui est en force dans l'usage'' est d'énoncer l'objet [comme si] l'action de l'agent lui incombait (paṭutal),

++[comme] quand on dit, considérant qu'il a été cuit facilement,

+#arici tāṉ-ē ~aṭṭatu «le riz a cuit tout seul».


On appelle ceci [en sanskrit] «objet-agent» (karuma-karuttaṉ).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC247c


iṟappu* -ē ~etirvu* -ē (1a)
~āy iru kālam -um^ (1b)

ciṟappa+ tōṉṟum* (2a)
mayaṅku moḻi+ kiḷavi (2b)


Les deux temps (1b)

De passé et futur, (1a)

Sont manifestés de façon spéciale, (2a)

[A l'occasion] des paroles aux mots qui s'entremêlent (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les deux temps que sont le passé et le futur apparaissent clairement (viḷaṅka+ tōṉṟutal) en tant que valeur (poruḷ) [même] des ``mots qui s'entremêlent'' (mayaṅku-moḻi).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#ivar paṇṭu* i+ poḻil -akattu viḷaiyāṭuvar «autrefois, il avait l'habitude de jouer dans ce bosquet» (litt. «autrefois il jouera dans ce bosquet», futur-habituel)

+#nāḷai ~avaṉ vāḷoṭu vekuṇṭu vantāṉ, piṉ nī ~eṉ ceykuvai «[imagine que,] demain, le voilà qui est arrivé, en rage, avec une épée, toi, ensuite, qu'est-ce que tu feras?»


{{Par}}3{{/Par}}[Quand nous disons en 1] que ces «deux temps apparaissent en tant que valeur [même] des mots qui s'entremêlent», cela veut dire que ces sont les mots qui les expriment qui s'entremêlent.

Etant donné qu'ils s'entremêlent (mayaṅkutal) noms ou verbes, au lieu de dire «paroles aux verbes entremêlés», il a dit de manière générale (potu+ paṭa) ``paroles aux mots qui s'entremêlent''.


{{Par}}4{{/Par}}Même si l'on pense que le terme tōṉṟum ``sont manifestées'' (alternativement «qui sont manifestées», voir 235-3) est un participe ad-nominal (peyar eccam), il n'y a pas faute (iḻukkātu).{{FNote}}Cēṉāvaraiyar a fait de tōṉṟum une forme finie.{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}Ce qui devrait normalement (pālatu) se dire, c'est, n'est-ce pas (voir 11-1 & 11-6),

+#paṇṭu viḷaiyāṭiṉār «autrefois il jouait»,

+#nāḷai varuvāṉ «demain il viendra».

En disant que même dans le cas contraire, si [les temps] se mêlent entre eux, cela doit être accepté, ce [sutra]-ci sert à faire accepter des écarts par rapport au temps (kāla vaḻu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC248c


ēṉai+ kālam -um (1a)
mayaṅkutal varaiyār (1b)


L'autre temps, non plus, (1a)

On n'interdit pas qu'il se mêle [à eux] (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Non seulement le passé et le futur [s'entremêlent], [mais] le présent aussi se mélange avec eux.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#ivaḷ paṇṭu* i+ poḻil -akattu viḷaiyāṭum «autrefois elle joue dans ce bosquet»,

+#nāḷai varum «demain il vient».


{{Par}}3{{/Par}}Il a dit [au sutra précédent] ``sont manifestés de façon spéciale''{{V}}247{{/V}} et [à ce sutra] ``on n'interdit pas qu'il se mêle [à eux]''; on doit dire que c'est

++parce que le fait que s'entremêlent (mayaṅkutal) passé et futur est fréquent (payiṉṟu-varutal),

++et parce que le mélange (mayakkam) avec le présent n'est pas fréquent dans la même mesure (tuṇai).


{{Par}}4{{/Par}}Bien qu'il ait dit que les trois temps se mélangent entre eux, [on doit] ne le comprendre que là où cela convient (ēṟp-uḻi).

Ne le comprendre que là où cela convient [signifie] que tous les [exemples comme]:

++dire de celui qui est venu (vantāṉ)

+#varum «il vient»

++et dire de celui qui viendra (varuvāṉ)

+#vantāṉ «il est venu», etc.

sont des écarts (vaḻu) [inacceptables].

Et d'autres semblables.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}