7: Chapitre des particules (Iṭai-~Iyal) [249-296]


trsl_TC249c


iṭai ~eṉa+-paṭupa (1a)
peyaroṭu* -um viṉaiyoṭu* -um (1b)

naṭai-peṟṟu* iyalum^ (2a)
tamakku* iyalpu* ila -~ē (2b)


Celles qui sont appelées particules (1a)

N'ont pas d'autonomie, (2b)

[Mais] ont possibilité de s'employer, (2a)

En compagnie d'un nom ou d'un verbe, (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Selon l'ordre arrêté, voici qu'il a entrepris d'expliquer les particules (iṭai+ col). Aussi ce chapitre a pour nom «chapitre des particules». Bien qu'elles se rencontrent aussi avant et après les mots, comme, dans leur majorité, elles se rencontrent au milieu (iṭai), elles ont été [appelées] iṭai+ col «particules» (litt. «mots du milieu»).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Celles qu'il convient d'appeler particules peuvent (iyaṟal) être usitées (vaḻakku+ peṟutal) en compagnie des noms et des verbes. Elles n'ont pas le pouvoir (iyalpu) de s'employer (naṭattal) [seules] par elles-mêmes.


{{Par}}3{{/Par}}Comme on a obtenu comme conséquence du [sutra 159] iṭai+-coṟ kiḷavi -~um uri+-coṟ kiḷavi -~um // avaṟṟu -vaḻi maruṅkiṉ+ ^tōṉṟum{{V}}159{{/V}} que les particules sont attenantes (cārtal) aux noms et aux verbes, [le fait d'] avoir dit [ici] ``n'ont pas d'autonomie, mais ont possibilité de s'employer en compagnie d'un nom ou d'un verbe'' sert à dire qu'elles ne possèdent pas de valeur qui ne soit qu'à elles, mais accompagnent les valeurs qu'expriment noms et verbes et les rendent explicites (veḷi+-paṭuttal).


{{Par}}4{{/Par}}[On doit] par exemple remarquer comment dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii atu-ko ṟōḻi kāma nōyē «est-ce cela, amie, le mal d'amour?» (Kuṟun. 5-1){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii varuka-til l-amma eñ cēri cēra (Akam 276-7, voir 253-2){{/C}},

accompagnant un nom et un verbe, elles en rendent explicites les valeurs{{FNote}}Selon les formulations des sutras ultérieurs, kol qui accompagne le nom déictique atu «cela», a pour valeur le doute (voir 268), tandis que til et amma, qui accompagnent le verbe varuka «qu'il vienne», servent respectivement à renvoyer à un sous-entendu (voir 253) et à demander l'attention de l'auditeur (voir 276).{{/FNote}}.


{{Par}}5{{/Par}}Etant donné qu'être dépendant (cārntu varutal) vaut également pour les «mots propres» (uri-c col), ce qui est la caractéristique spéciale (ciṟapp-ilakkaṇam) des particules, c'est qu'elle n'ont pas une valeur «pour elles-même» (tamakkeṉa). [Le fait] d'avoir dit [ici] ``n'ont pas d'autonomie'' était un moyen d'insister (valiyuṟuttal) sur le fait qu'elles ne se rencontrent que [de manière] dépendante.


{{Par}}6{{/Par}}Comme il s'est exprimé de manière générale, en disant ``ont possibilité de s'employer en compagnie d'un nom ou d'un verbe'', [on doit] comprendre qu'hormis [le fait de] se rencontrer distinctes du mot dont elles dépendent, [on peut les] y rencontrer en tant que membre, comme dans

+#uṇṭ-aṉ-aṉ «il a mangé»,

+#uṇṭ-āṉ «il a mangé»,

+#eṉ-m-aṉ-ār «ils disent» (comme dans Tol.col. 1),

+#eṉṟ-iciṉ-ōr «ils ont dit, ceux qui ont dit» (voir 275),

+#{{C}}NOTEtrii aruṅ-kurai-ttu (Puṟam 5-8, voir 272-2){{/C}}


{{Par}}7{{/Par}}Et maintenant, un commentaire (urai) [supplémentaire]:{{FNote}}Il va mentionner l'opinion d'autres commentateurs.{{/FNote}}

--Etant donné que, dans [le sutra 159] iṭaic coṟ kiḷaviyum uriccoṟ kiḷaviyum // avaṟṟuvaḻi maruṅkiṟ ṟōṉṟum{{V}}159{{/V}}, le point de vue [du Maître] est [de dire] que [a.] les particules et les «mots propres» sont sans éminence (ciṟappu) parce qu'ils sont dépendants, et que [b.] si on les inclut, les parties du discours (col) sont quatre,

++on n'en déduit (peṟutal) pas cette diversité [qu'ils peuvent] dépendre aussi bien du nom que du verbe.

++Pourquoi? C'est parce que même si [cela voulait dire qu'] ils se rencontrent, les particules dépendant des noms et les «mots propres» dépendant des verbes,{{FNote}}C'est-à-dire avec une interprétation distributive: ``les particules et les mots propres apparaissent au côté [respectivement] des noms et des verbes''.{{/FNote}} leur absence d'éminence et le fait que les parties du discours sont quatre ne seraient pas perturbés{{FNote}}Cela prouve que l'interprétation distributive est possible, qu'il y a donc ambiguïté, et que ce sutra peut avoir pour rôle de lever cette ambiguïté, ce qui est un ressort constant dans les raisonnements des commentaires.{{/FNote}} (citaital).

++Et c'est pourquoi ils disent qu'il était nécessaire de mentionner au moyen de ce sutra que les particules peuvent se rencontrer dépendant ou des noms ou des verbes.


Ceux qui donnent ce commentaire, glosent aussi au [sutra 297] peyariṉ-um viṉaiyiṉ-u meytaṭu māṟi{{V}}297{{/V}} par «dépendant ou d'un nom ou d'un verbe».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC250c


avai tām (1)

puṇar-iyal* ^nilai ~iṭai+ (2a)
poruṇilaikku* utana -~um (2b)

viṉai-ceyal% maruṅkiṉ+ (3a)
kālamoṭu varuna -~um (3b)

vēṟṟumai+ poruḷ vayiṉ (4a)
urupu* ākuna -~um (4b)

acai-nilai+ kiḷavi ~āki-varuna -~um (5)

icai-niṟai+ kiḷavi ~āki-varuna -~um^ (6)

tattam^ kuṟippiṉ+ (7a)
poruḷ ceykuna -~um (7b)

oppu* il-vaḻiyāṉ+ poruḷ ceykuna -~um eṉṟu* (8)

a+ paṇpiṉa -~ē (9a)
nuvalum^-kālai (9b)


Celles-ci, (1)

S'il [faut les] décrire, (9b)

Ont ces qualifications [possibles], (9a)

[Elles peuvent être:]

Celles qui aident à [déterminer]
le statut du référent (2b)

Dans l'entre-deux d'une situation de sandhi, (2a)

Celles qui sont accompagnées du temps, (3b)

Lorsque se fabrique un verbe, (3a)

Celles qui sont morphèmes, (4b)

A l'occasion de ce qui a valeur casuelle, (4a)

Celles qui sont termes d'appoint syllabique, (5)

Celles qui sont termes de complément métrique, (6)

Celles qui, grâce à leurs visées respectives, (7a)

Produisent chacune leur effet de sens, (7b)

Celles qui, en l'absence
[du terme] oppu «ressembler», (8a)

Produisent le [même effet de] sens (8b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les particules, dont on vient de parler, peuvent avoir, lorsqu'on les emploie, sept comportements (iyalpu), [en étant]:

++[a.] celles qui, lorsque deux mots s'unissent, aident à [déterminer] le ``statut du référent'' (poruḷ nilai);

++[b.] celles qui, lorsque l'on achève (muṭittal) [de bâtir sur le plan morphologique] une forme verbale, ont valeur de temps;

++[c.] celles qui, sous la désignation (kuṟi) de urupu (morphème [casuel]), se rencontrent dans des valeurs casuelles, telles que l'objet (ceya-p-paṭu poruḷ);

++[d.] celles qui, n'étant pas détentrices d'une valeur [propre], ne se rencontrent que dans la mesure où on les emploie en les mettant en compagnie (cārttutal) [d'autres termes];

++[e.] celles qui, sans exprimer une valeur à part, se rencontrent avec comme seule valeur le fait de compléter le mètre (icai niṟaittal);

++[f.] celles qui font percevoir des valeurs (poruḷ uṇarttal) par [les effets de] leurs propres visées (kuṟippu) respectives;{{FNote}}Je donne ici une traduction de uṇarttal «faire comprendre» qui est plus explicitement causative que mon habituel (et anthropomorphique) «exprimer». On peut comparer avec les causatifs explicites uṇarvittal (276-3) et kēṭpittal (276-3) employés à propos des particules miyā et amma. La ligne à ne pas franchir, qui nous a été précisée en 249-3, est que les particules ne possèdent pas de référent qui ne soit qu'à elles (tamakku eṉa+ poruḷ uṭaiya alla). Cependant il y a bien des degrés dans la non-autonomie sémantique comme on le voit en comparant les types d. et e. et le type f.. Si un modèle binaire articulant le texte (les mots) et le monde (les choses) est concevable pour Cēṉā. en ce qui concerne le sémantisme des noms et peut-être celui des verbes (voir 158-3), la description sémantique des particules fait nécessairement apparaître un troisième pôle: le locuteur et sa visée (voir 250-7).{{/FNote}}

++[g.] celles qui, là où oppu «ressembler» (cf. infra, 250-8) n'apparaît pas, ont pour résultat (payattal) cette valeur [qu'est] le fait de ressembler (oppumai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[a.] L'expression ``situation de sandhi'' [désigne] le statut (nilai) du mode d'union (puṇar-iyal). Dans ce cas, le fait d' ``aider à [déterminer] le statut du référent'', c'est [par exemple], lorsque l'on dit:

+#ellā-vaṟṟ-ai-y-um «tous-NEUT.-ACC.»,

+$le fait que [la présence de] l'incrément vaṟṟ[u] permet d'inférer (paṭa-varutal) que le référent du mot pilier (nilai-moḻi) est un référent de la non-classe,

et lorsque l'on dit

+#ellā-nam-m-ai-y-um «nous tous» (litt. «tous-nous-ACC.»),

+$le fait que [la présence de] l'incrément nam entraîne que ce référent est de la première personne du pluriel.{{FNote}}Les deux formes ellāvaṟṟaiyum et ellānammaiyum ont a priori la même analyse, étant toutes deux constituées de ellām et du suffixe casuel -ai, avec apparition d'un incrément à la jointure. Celui-ci est précisé par les sutras 190 et 191 du Eḻuttatikāram (Iḷam.).{{/FNote}}

[Quant aux] autres [incréments], ils seront aussi à interpréter [ainsi] après avoir examiné la manière dont ils sont auxiliaires au référent du mot qu'ils accompagnent. Ou sinon, les incréments ne seraient pas des mots (voir 155-2).{{FNote}}Il vient de montrer sur un exemple quelle peut être la fonction d'un incrément. Il est important cependant de noter que la discussion semble très théorique car ellānammaiyum ne se rencontre pas dans la littérature ancienne qui nous a été conservée.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Bien qu'une forme verbale soit un [seul] mot, étant donné que l'on peut, en appliquant des règles (ceykai ceytal), la scinder et en exhiber le radical (muta-ṉilai, litt. «l'initiale), la finale (iṟuti nilai), et la particule médiane (iṭai-c col){{FNote}}Voir 249-1 où il est expliqué que les particules (iṭaiccol) par excellence sont celles qui sont en milieu (iṭai) de mot.{{/FNote}}, il a dit ``lorsque se fabrique un verbe''. La raison pour laquelle cette règle (muṭipu) [morphologique] n'est pas expliquée a été donnée à propos du [sutra] puṇar-iyal* ^nilai -~iṭai ~uṇara+ tōṉṟā ``n'apparaissent pas intelligiblement dans l'entre-deux d'une situation de sandhi'' (E482{{Q}}i{{/Q}}).{{FNote}}Ce sutra est l'avant dernier du Eḻuttatikāram et passe en revue des phénomènes non-traités dans ce premier livre du T. Nous serions là dans la problématique du sandhi interne (oru-moḻi puṇarcci), laquelle n'est pas couverte par le T (voir 114-4). La formulation puṇariyaṉilaiyiṭai est commune aux deux sutras (C250{{Q}}c{{/Q}} et E482{{Q}}i{{/Q}}) mais Cēṉā. fait de iyal un nom (voir 250-2: puṇariyalatu nilai) tandis que Iḷam. en fait un verbe (voir E482_{{Q}}i{{/Q}}: puṇarcci iyaṉṟa nilaimaikkaṇ).{{/FNote}} Comme certains parmi eux n'expriment pas la sous-classe, [mais] que tous expriment le temps, il a dit ``celles qui sont accompagnées du temps''.{{FNote}}Bien que cela ne soit pas au programme du T (voir 201-7), Cēṉā. nous donne quand même quelques détails sur les infixes en 202-7, 202-11, etc..{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}Comme il y a aussi d'autres mots qui se rencontrent avec une valeur de cas, afin de les écarter, il a dit: ``celles qui sont morphèmes'' (urupu* ākuna -~um). Les autres mots sont:

+*a. ceux qui, comme kaṇ, kāl etc. se rencontrent avec une valeur de septième cas dans:

+#{{C}}NOTEtrii kaṇ= akal% ñālam «le monde, vaste en étendue» (Puṟam 35-29, cité aussi en 82-2){{/C}},

+#{{C}}NOTEtrii ūr+ -kāl nivanta potumpar «le bosquet altier en contrebas du village» (Kali. 56-1){{/C}},


+*b. et ceux qui, comme māṟu et uḷi etc. se rencontrent avec une valeur de troisième cas (INST.) dans:

+#{{C}}NOTEtrii aṉaiyai ākaṉ māṟ-ē «puisque tu es tel, [le pays de tes ennemis se désole]» (litt. «tel-2e.PERS. par-le-fait-d'-être-INST.», Puṟam 4-17){{/C}},

+#{{C}}NOTEtrii ciṟantōṉ peyaraṉ piṟanta māṟ-ē «puisqu'est né de l'illustre [grand-père] celui qui a le nom» (i.e. le petit-fils, Naṟṟ. 40-12){{/C}},

+#{{C}}NOTEtrii iyalp-uḷi-k kōl ōccu maṉṉavaṉ «[dans le pays du] roi qui brandit son sceptre selon l'ordre du monde, [il y a pluie et récoltes sans pénurie]» (litt. «[un] roi@-(4) qui-dirige@-(3) [son] sceptre@-(2) selon-la-nature-INST.@-(1)», Kuṟaḷ 545){{/C}},


et d'autres qui sont tels.


S'il en est ainsi, si l'on dit que la formulation aurait alors dû [simplement] être «les morphèmes casuels» (vēṟṟumai-~urupu* -um), et qu'en formulant ainsi, ils auraient été écartés, [répondez que]:

--Cela vaut. [Mais], afin de les englober aussi,{{FNote}}Il faut montrer que l'on distingue les cas non-canoniques tout en les incluant.{{/FNote}} il a dit ``à l'occasion de ce qui a valeur casuelle'' (vēṟṟumai+ poruḷ vayiṉ). Etant donné que, lorsqu'ils se rencontrent, le mot pilier (nilai-moḻi) peut aussi être soumis, là où il convient, aux règles de sandhi (ceykai) qui conviennent aux morphèmes [casuels] (voir 82-5), il a dit ``celles qui sont morphèmes''. Comme cette dernière [ligne] exprime deux sens, [on doit] la considérer comme deux phrases (toṭar).


{{Par}}5{{/Par}}acaittal «mettre en appoint» [signifie] «faire accompagner» (cārttutal). Etant donné qu'ils n'expriment pas une valeur, mais qu'ils se trouvent employés mis en compagnie (cārtti) des noms et des verbes, ils ont été appelés appoints syllabiques (acainilai). Ce sont les termes comme antil (cf. 267), etc. Il y en a aussi qui disent qu'ils ont été [appelés] acai-nilai-c col, du fait qu'ils modifient (vēṟu-paṭuttu niṟṟal) les mots qu'ils accompagnent (cārnta moḻi) dans les exemples du type:

+#{{C}}NOTEtrXX pukaḻnt-ikum allar-ō perit-ē «n'a-t-il pas fait beaucoup de louanges?» (cité aussi en 275-2){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX uraitt-iciṉ-ōr-ē «ils ont dit, ceux qui ont dit»{{/C}}


{{Par}}6{{/Par}}Etant donné qu'ils se trouvent en poésie pour combler le mètre, les compléments métriques (icainiṟai) ont été [appelés comme ils le sont].


{{Par}}7{{/Par}}Bien que l'idée (kuṟippu) soit une chose qui est chez celui qui parle (colluvāṉ), étant donné que ce sont eux, [les mots], qui indiquent (kuṟittu niṟṟal) la valeur qu'il vise (avaṉ kuṟitta poruḷai), il a dit ``grâce à leurs visées respectives'' (tattam^ kuṟippiṉ).

Quand il est dit qu'ils mettent en lumière (viḷakkutal) la valeur que vise celui qui parle, nous obtenons comme conséquence le fait qu'en disant:

+#kūriyatu* -ōr vāḷ «[c'en est] une{{Q}}2{{/Q}} pointue{{Q}}1{{/Q}}, [d']épée{{Q}}3{{/Q}}!»,

il peut aussi apparaître non pas par [la particule] maṉ (cf. 252-3), [mais] par une [simple] différence d'intonation (ōcai vēṟupāṭṭāṉ) une valeur sous-entendue (oḻi-~icai+ poruḷ) comme:

+#oru-kāl+ ^tiṭpam iṉṟ[u] «elle ne donne plus l'assurance d'autrefois» (comparer avec 252-3).


En identifiant (oṟṟumai karututal) la valeur (poruḷ) et la perception (uṇarvu) qui possède la valeur pour objet de perception (pulaṉ), il a appelé la perception de la valeur (poruḷ-uṇarvu) «valeur» (poruḷ){{FNote}}Ce paragraphe 7 a été consacré à expliquer des abus de langage. Pour les comprendre, il faut se représenter les localisations des différents éléments: le kuṟippu est chez celui qui parle. La particule en est l'indication. C'est à ce titre qu'on peut expliquer l'abus de langage ta-t-taṅ kuṟippiṉ. La perception de cette indication se produit chez celui qui écoute et est la perception d'une valeur qui devient une évidence pour son esprit. C'est à ce titre qu'on peut expliquer ce deuxième abus de langage poruḷ ceykuna «ceux qui produisent une valeur» au lieu de poruḷ uṇarvai ceykuna «ceux qui produisent la perception d'une valeur».{{/FNote}}. Cette dernière [explication] vaut également pour les sutras comme [le sutra 299] mikuti ceyyum poruḷa, etc.


{{Par}}8{{/Par}}Ce qui exprime le fait qu'il y a ressemblance (oppumai), c'est, n'est-ce pas, le mot okkum «[cela] ressemble». Comme, du fait de l'absence de ce mot, le fait qu'il y a ressemblance ne peut apparaître, il a dit ``en l'absence du [terme] oppu «ressembler»''; il ne voulait pas dire «lorsque le terme de comparaison n'a pas de ressemblance avec le référent» (uvamaiyoṭu poruṭku opp-illai).{{FNote}}Il prévient une mauvaise interprétation possible, qui serait de confondre 1. «s'il n'y a pas ressemblance» et 2. «s'il n'y a pas action d'exprimer la ressemblance». A d'autres endroits (sutras 163, 168, 220), le terme oppu est utilisé pour faire référence à des expressions comme poṉ= aṉṉāṉ, etc.{{/FNote}}{{C}}NOTEf Paragraphe à revoir.{{/C}}


Il y a aussi ceux qui disent que c'est le mot okkum qu'il a désigné par ``oppu''.{{FNote}}Ceux-là prennent pour interprétation «s'il n'y a pas [le mot] `ressembler'». Ils préfèrent considérer oppu comme la forme de citation du paradigme plutôt que comme un nom verbal.{{/FNote}}


``Celles qui, en l'absence du [terme] oppu, produisent le [même effet de] sens'', ce sont, parmi les trente-six termes énumérés [au sutra 11 de uvama-~iyal] dans le «Livre des Matières», le terme okkum étant excepté, les termes comme aṉṉa, ēyppa, uṟaḻa, oppa, etc. (TP, uvama. 11).{{V}}TP, uvamam:11{{/V}}


{{Par}}9{{/Par}}Bien que les incréments (cāriyai), que les morphèmes casuels (vēṟṟumai y-urupu), que les morphèmes de comparaison (uvama v-urupu) eux aussi expriment une valeur indirectement (kuṟippāṉ), considérant ces bénéfices (payaṉ) [particuliers] que sont le fait [de pouvoir expliquer pour les incréments] qu'ils sont auxiliaire (upakāra+ paṭutal) au sandhi (puṇarcci), et de [pouvoir] énoncer la caractérisation (ilakkaṇaṅ kūṟutal) des composés casuels et des composés comparatifs en se fondant sur les morphèmes [casuels et de comparaison], il a mentionné ces derniers à part.{{FNote}}Ce type de raisonnement, où l'un des termes d'une classification en vient à pouvoir englober les autres termes, abolissant une distinction tout en la maintenant, se retrouve à plusieurs occasions. Voir par exemple: 174-3, 249-1, etc.{{/FNote}}


{{Par}}10{{/Par}}Parmi les sept [types de] particules, comme les trois qui se trouvent en premier ont été expliqués précédemment [dans le Livre des Lettres et dans les premiers chapitres de ce Livre des Mots], il les a placés d'abord. Étant donné que ``Celles qui, en l'absence de oppu, produisent le [même effet de] sens'' sont expliquées ultérieurement [dans le Livre des Matières], il les a placées en dernier. Étant donné que les trois [types] restants sont expliqués ici, il les a placés au milieu.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC251c


avai tām (1)

muṉ= -um piṉ= -um* (2a)
moḻi ~aṭuttu-varutal -um^ (2b)

tam= īṟu tirital -um (3a)
piṟitavaṇ* ^nilaiyal -um (3b)

aṉṉavai ~ellām (4a)
uriya ~eṉpa (4b)


On dit que sont permises (4a)

[A] celles-là (1)

Toutes [choses] telles que: (4b)

S'adjoindre à [un autre] mot, (2b)

En [son] avant ou [son] arrière, (2a)

Avoir leurs finales changées, (3a)

Et résider ailleurs [qu'en son site normal] (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les particules, dont il a été précédemment question, ne font pas que se rencontrer au milieu [des mots] (voir 249-1), mais elles ont droit à tous ces traits (taṉmai) [de comportement]:

++le fait de se rencontrer en avant ou en arrière du mot dont elles dépendent,

++le fait de se rencontrer avec une finale changée,

++et le fait qu'une particule se rencontre en avant d'une [autre] particule.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Dans atu-maṉ «cela peut-être» (voir 252-) et kēṇ-miyā (voir 274-2), [les particules maṉ et miyā] se sont adjointes (aṭuttu) en avant (muṉ) du mot dont elles dépendent.


Dans koṉ-ṉ-ūr (voir 254-2-d) et

+#ōo ~iṉitu* -ē «Oh, [comme] c'est doux!» (Kuṟaḷ 1176, cf. 256-2-f),

[les particules koṉ et ō (voir 256-)] se sont adjointes en arrière (piṉ).


Dans

+#{{C}}NOTEtrii uṭaṉ uyir pōkuka tilla «Puissent [nos] âmes partir [de ce monde] ensemble» (Kuṟun. 57-4){{/C}},

[la particule til (voir 253)] a eu sa finale modifiée.


Dans varuka-til l-amma v-eñ-cēri cēra (voir 253-2-c), [la particule amma (voir 276)] se rencontre avec une autre, [la particule til].


{{Par}}3{{/Par}}Bien qu'en disant ``celles-là'' (avai-tām) [au début du sutra], il [semblait] considérer [les particules] de manière générale, [on doit] comprendre que cette caractérisation vaut pour les trois [types de particules] expliqués dans ce chapitre (voir 250-10), à commencer par les appoints syllabiques.


{{Par}}4{{/Par}}A cause de l'expression employée ``toutes [choses] telles'', [on doit] comprendre:

++le fait que leur finale se transforme quand elles s'expriment elles-mêmes [comme la particule maṉ] dans maṉṉai+ col ``le mot maṉ'' (252){{V}}252{{/V}} ou [la particule koṉ] dans koṉṉai+ col ``le mot koṉ'' (254){{V}}254{{/V}},

++et le fait que la finale des incréments à lettres (eḻuttu+ cāriyai) se transforme, comme dans ṉakārai muṉṉar ``devant [la lettre] '' (E52{{Q}}i{{/Q}}).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC252c


kaḻivu* -ē ~ākkam (1a)
oḻiyicai+-kiḷavi ~eṉṟu* (1b)

a+ mūṉṟu* (2a)
eṉpa (2b)
maṉṉai+-col= -ē (2c)


Le mot maṉ (2c)

Est dit [avoir] (2b)

Ces trois [visées possibles]: (2a)

Un épuisement, un devenir (1a)

Ou [plus généralement]
une expression sous-entendue (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Parmi les trois [types de] particules qui sont expliqués dans ce chapitre, à cause de l'extension [plus] importante du [type que définit] ``Celles qui, grâce à leurs visées respectives, produisent chacun leur effet de sens'' (250){{V}}250{{/V}}, il l'explique d'abord.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: viser (kuṟittu niṟṟal) un épuisement (kaḻivu), viser un devenir (ākkam), viser un sens sous-entendu, le mot maṉ est [de] trois [types d'emploi].{{FNote}}Rappelons que selon nos observations en 250-1-f et 250-7, trouver la valeur d'une particule, c'est faire intervenir le locuteur et déterminer son kuṟippu «visée, idée» sur ce qui ne serait sinon qu'une relation bipolaire texte-monde. Nous avons donc trois kuṟippu proposés dans le cas de maṉ. Hormis la brièveté de présentation, la méthode n'est pas très différente de celle du grammairien qui chercherait à énumérer les valeurs de l'imparfait ou du conditionnel en français, sans se poser le problème de la synthèse.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}+*[a.] Lorsque [le poète] dit:

+#{{C}}NOTEtrii ciṟiya kaḷ+ peṟiṉ -ē ~emakku* īyum* maṉ= -ē «Si l'on trouv[ait] un peu de vin de palme, c'est à nous qu'il le donn[ait], hélas!» (Puṟam 235_1){{/C}}{{FNote}}S'il n'y avait pas le mot maṉ, tous les autres termes restant identiques, on pourrait traduire par: «si l'on trouve un peu de vin de palme, il nous le donnera». Le mot maṉ vient donner une valeur d'irréel, de «cela n'est plus», à la scène, d'où le terme employé pour désigner cet emploi: kaḻivu «épuisement». Le poème cité est l'élégie funèbre de Atiyamāṉ Neṭumāṉ Añci, l'un des «Sept Généreux» (eḻu vaḷḷal).{{/FNote}},

+$le mot maṉ indique cette valeur que «désormais, cela est révolu».


+*[b.]Lorsque l'on dit:

+#{{C}}NOTEtrXX paṇṭu kāṭu maṉ iṉṟu kayal piṟaḻum vayal āyiṟṟu «ce qui fut --- tout passe! --- une forêt est devenu aujourd'hui un champ inondé où s'agitent des carpes»{{/C}},

+$[maṉ] indique le devenir.


+*[c.] Lorsqu'il est dit:

+#kūriyat-ōr-vāṇ-maṉ «ce serait une épée pointue!»,

qu'il s'agisse de:

+#tiṭpam iṉṟu «elle ne donne plus l'assurance [d'autrefois]» (voir 250-7)

ou bien qu'il s'agisse de:

+#ilakkaṇam iṉṟu «elle n'a plus les caractéristiques [de jadis]».

[maṉ] est tourné (nōkki-niṉṟatu) vers le sens des paroles restées omises (eccam-āy oḻinta).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC253c


viḻaivu* -ē kālam (1a)
oḻiyicai+kiḷavi ~eṉṟu* (1b)

a+ mūṉṟu* (2a)
eṉpa (2b)
tillai+-col= -ē (2c)


Le mot til (2c)

Est dit [avoir] (2b)

Ces trois [visées possibles]: (2a)

Un souhait, une anticipation (1a)

Ou [plus généralement]
une expression sous-entendue (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Indiquer le souhait (viḻaivu), indiquer le temps (kālam), être tourné vers la valeur de paroles omises, le mot til a trois types d'emploi.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}++[a.] Dans

+#{{C}}NOTEtrii vārnt-ilaṅku vai-y-eyiṟṟu-c ciṉ-moḻi arivaiyai-p // peṟuka til l-amma yāṉ-ē «O puissé-je obtenir la jeune fille aux rares paroles, et aux dents pointues, brillantes et régulières!» (Kuṟun. 14-2-3){{/C}},

+$il se rencontre dans [l'expression] du désir qu'il a de l'obtenir.


++[b.] Dans

+#{{C}}NOTEtrii peṟṟ-āṅku aṟika-til l-amma iv v-ūr-ē «Que le village me l'attribue» (litt. «que le village la reconnaisse comme obtenue [par moi]», Kuṟun. 14-3-4){{/C}},

+$il indique le temps (kālam{{FNote}}A première vue, il s'agit dans les deux cas d'un souhait. Cependant, comme le sutra 260 le précisera, on ne peut parler de viḻaivu (comme en 253-2-a) que si le sujet de la phrase désigne le locuteur, i.e. est un sujet de première personne. Si le sujet n'est pas de première personne, la relation à décrire ne fait pas intervenir un désir/souhait de type viḻaivu, mais la comparaison entre un présent et un éventuel avenir. C'est sans doute là l'explication du terme kālam «temps», choisi pour expliquer la valeur de til dans ces exemples.{{/FNote}}), en voulant dire «qu'il le sache, au moment où je l'obtiendrai» (peṟṟa kālatt-aṟika).


++[c.] Dans

+#{{C}}NOTEtrii varuka-til l-amma eñ cēri cēra «Oh, qu'il vienne, écoutez! et pour appartenir à notre rue» (Akam 276-7, cité aussi en 249-4, 251-2 et 434-2-b){{/C}},

+$il est tourné vers une valeur sous-entendue qui est «s'il vient, je ferai telle et telle chose» (vanta-k-kāl iṉṉatu ceyval).{{FNote}}Dans la suite du poème, la courtisane, explicitant le sous-entendu, annonce qu'elle va le capturer comme s'il était un éléphant, à la manière des Aryens qui utilisent pour cela une éléphante, et le garder aux yeux de tous.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC254c


accam payam-ili (1a)
kālam perumai ~eṉṟu* (1b)

a+ pāl* ^nāṉku* -ē (2a)
koṉṉai+-col= -ē (2b)


Le mot koṉ (2b)

[A] ce groupe de quatre [visées possibles]: (2a)

La peur, l'à-quoi-bon? (1a)

L'intempestivité et la grandeur (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Ce qui a valeur de peur (accam), ce qui a valeur d'inutilité (payam-iṉmai), ce qui a valeur de temps (kālam) et ce qui a valeur de grandeur (perumai), le mot koṉ [a] quatre [types d'emploi].

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Observez de quelle manière le mot koṉ admet quatre valeurs:

++[a.] c'est dans la peur que vit le village, lorsqu'est dit:

+#{{C}}NOTEtrii koṉ-muṉai irav-ūr pōla-c // cila ākuka nī tuñcu nāḷ-ē «comme un village la nuit [qui est près] du champ de bataille, que les jours où tu dormiras soient peu nombreux, [si tu es sa femme]» (Kuṟun. 91-7-8){{/C}};


++[b.] il y a eu achèvement sans fruit, lorsqu'est dit:

+#{{C}}NOTEtrii koṉ-ṉ-ē kaḻintaṉṟu iḷamai «En vain s'est passée la jeunesse!» (Nālaṭi. 55){{/C}};


++[c.] [c'est] le vent froid qui arrive, sachant que c'est l'occasion du départ de l'amant, lorsqu'est dit:

+#{{C}}NOTEtrXX koṉ varal vāṭai niṉatu* eṉa+ koṇṭēṉ -ō «je pensais que ce vent qui vient à la male heure était envoyé par toi!»{{/C}};


++[d.] [il faut comprendre] «même si le grand village dort» (pēr ūr tuñciṉum), lorsqu'est dit:

+#{{C}}NOTEtrii koṉ= ūr tuñciṉum yān tuñc-alam -ē «Las! même si le village dort, nous ne dormons pas» (Kuṟun. 138-1){{/C}}.{{FNote}}Le point commun aux exemples cités semble être la polarisation négative. Plus nette est la particularité syntaxique de koṉ: c'est l'une des seules particules (avec certains emplois de ō et ē) qui soit employée en position initiale. C'est peut-être sa plus grande liberté syntaxique qui ne l'a pas fait ranger parmi les uri-c col au chapitre 8.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC255c


eccam^ ciṟappu* -ē (1a)
~aiyam etirmaṟai (1b)

muṟṟu* -ē ~eṇ= -ē (2a)
teri-nilai ~ākkam eṉṟu* (2b)

a+ pāl eṭṭu* -ē (3a)
~ummai+-col= -ē (3b)


Le mot um (3b)

[A] ce groupe de huit [visées possibles]: (3a)

Complément [coordinatif], éminence, (1a)

Hésitation, contraire, (1b)

Complétude, énumération, (2a)

Précision, devenir (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Commençant par ce qui vise un complément (eccam) [coordinatif] et finissant par ce qui vise un devenir (ākkam), le mot um a huit [types d'emploi].

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}++[a.] Etant donné que le um de

+#cāttaṉ -um vantāṉ» «et Sāttan est venu»,

+$est le signe d'un reste (eccam), qui est

+#koṟṟaṉ -um vantāṉ «et Koṟṟan est venu»,

+$[il est appelé] um à complément [coordinatif] (ecca-~ummai).{{FNote}}L'énoncé coordinatif complet, par rapport auquel ces fragments se comprennent, est: cāttaṉ-um vantāṉ, koṟṟaṉ-um vantāṉ «et Sāttan est venu, et Koṟṟaṉ est venu» (voir 436-3). Chacun des éléments coordonnés porte la particule um. Il y a bien sûr des variantes, discuttées notamment en 284-, 436-, 437-. La présentation générale des eccam «manque, reste, complément» sera faite en 430. Le eccavummai n'est que l'un des 10 types d'eccam: le sixième dans l'énumération de 430. C'est pourquoi il sera qualifié en 436, par une spécification inverse, de ummaiyeccam. L'un des autres emplois de um (ici le d.) tombe aussi sous la problématique du eccam (voir 435-2), d'où les précautions de Cēṉā. en 283-.{{/FNote}}

+$L'expression koṟṟaṉ -um vantāṉ, étant donné qu'elle vise un complément [coordinatif] qui est la venue de Sāttan, [dont l'énonciation est] «déjà passée» (iṟanta), est, elle aussi, [exemple de] «um à complément [coordinatif]».{{FNote}}Il annonce d'abord qu'il y a symétrie entre les deux membres coordonnés. La terminologie permet cependant de les distinguer comme on le voit au terme iṟanta ici employé ainsi qu'au plus explicite iṟantatu taḻīiya eccavummai rencontré en 457-4.{{/FNote}}


++[b.] La phrase

+#{{C}}NOTEtrii kuṟavar -um* maruḷum^ kuṉṟattu+ paṭiṉ -ē «si [vous vous] aventurez dans cette montagne [verticale] où même les montagnards se troublent» (Malaipaṭu. 275){{/C}},

+$[est un échantillon de] «um d'éminence» (ciṟapp-ummai), à cause de l'éminente spécialité qu'ont les montagnards de se déplacer en montagne sans être troublés.{{FNote}}Le ciṟappummai n'est peut-être pour Cēṉā. qu'un cas particulier du eccavummai. En effet, les exemples cités en 34-2 semblent analogue à 255-2b. Il dit cependant en 34-4 qu'il s'agit d'eccavummai.{{/FNote}}


++[c.] Lorsque l'on dit:

+#{{C}}NOTEtrii oṉṟu irappāṉ pōl iḷi-vant-uñ collum // ulakam // purappāṉ pōlvat-ōr matukai-y-um uṭaiyaṉ // vallārai vaḻi-paṭṭu oṉṟu aṟintāṉ pōl // nallār-kaṭ ṭōṉṟum aṭakkam-um uṭaiyaṉ // illōr puṉkaṇ īkaiyiṟ ṟaṇikka // vallāṉ pōlvat-ōr vaṇmai-y-um uṭaiyaṉ «`il parle humblement, comme s'il mendiait quelque chose; mais il possède une puissance pareille à celle de celui qui protège le monde; mais, honorant les savants, comme celui qui sait quelque chose, il a la réserve que l'on manifeste en présence des bons; mais, il a la générosité de celui qui peut apaiser par des dons la misère de ceux qui n'ont pas; [qui est-il donc?', se demande-t-elle]» (Kali. 47-1-6){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Variante: eḷivantu.{{/C}}

+$comme il se rencontre dans le fait de ne pouvoir prendre parti en disant «il est tel», c'est un «um d'hésitation» (aiya-~ummai).


++[d.] Etant donné que la phrase

+#cāttaṉ varutaṟku* -um uriyaṉ» «Sāttan peut tout aussi bien venir»

+$possède pour sous-entendu (oḻipu) son contraire qui est

+#cāttaṉ vārāmaikku* -um uriyaṉ» «Sāttan peut tout aussi bien ne pas venir»,

+#[c'est un exemple de] «um à contraire» (etirmaṟai ~ummai).{{FNote}}Par rapport à la classification donnée en 430, le etirmaṟai eccam est pour Cēṉā. un sous-cas du troisième type de eccam, comme il l'explique en 435-2. Il en mentionne des exemples dans le texte même du T (voir 25-3, 60-2, etc.).{{/FNote}}


++[e.] Dans

+#tamiḻ-nāṭṭu mū vēntar -um vantār «Les trois rois du pays tamoul vinrent»,

+$comme il a pour valeur que rien ne manque, [c'est un] «um de complétude» (muṟṟ-ummai).{{FNote}}Déjà présenté au sutra 33 (voir 34-4), il sera rediscuté en 285.{{/FNote}}


++[f.] Lorsque l'on dit

+#nilaṉ -um* nīr -um^ tī -~um vaḷi -~um ākāyam -um eṉa+ pūtam aintu «Et terre, et eau, et feu, et vent, et éther, les éléments sont cinq»,

+$comme il se rencontre dans le fait d'énumérer, [c'est un] «um d'énumération» (eṇ=-ummai).{{FNote}}Cette présentation sera raffinée à la fin du chapitre, à partir de 287.{{/FNote}}


++[g.] Quand on dit

+#{{C}}NOTEtrXX iru-nilam-aṭi tōytaliṟ ṟirumakaḷ-um-allaḷ aramakaḷ-um-allaḷ ivaḷ yār-ākum «étant donné que ses pieds touchent la vaste terre, elle n'est ni la déesse de la Fortune, ni une demoiselle céleste! qui peut-elle être?»{{/C}},{{FNote}}Comparer avec les explications sur aiyam en Iṟai-2.{{/FNote}}{{C}}NOTEk p.36 dans mon édition.{{/C}}

+$comme il se rencontre dans une valeur [qui est] l'acte de discerner (terital), [c'est un] «um de précision». Etant donné qu'on ne dit pas

+#tirumakaḷ -ō aramakaḷ -ō? «est-elle la déesse de la Fortune, est-elle une demoiselle céleste?»,

mais que l'on écarte ces [éventualités], comprenez que cela est distinct du um de doute (voir 255-2-c).{{FNote}}Si aiyam «doute» et terinilai «précision» sont ici opposés, ailleurs nous les trouvons liés (voir 55 et son commentaire): ils se suivent dans le temps puisqu'entre ignorance complète (aṟiyāmai) et reconnaissance / savoir (aṟital), il y a place pour le doute (aiyam), et pour le terinta kiḷavi (voir 32) ou ārāynta col (voir 32-1) qui permet de le dissiper (tīrtal).{{/FNote}}


++[h.] [Quand au] «um de devenir» (ākka-~ummai), observez-en à l'occasion.{{FNote}}S'il n'a pas pu trouver d'exemples qui lui conviennent, les exemples d'autres commentateurs qu'il cite ensuite ne le convainquent sans doute pas.{{/FNote}}


Le Commentateur a dit que, lorsqu'on dit

+#neṭiyaṉ -um valiyaṉ -um āyiṉāṉ «il est devenu grand et fort»,

um indique le devenir (ākkam).


Il y en a aussi qui disent qu'étant donné que la particule um dans

+#ceppu* -ē vaḻīiyiṉum varai-nilai ~iṉṟu* -ē «même si l'affirmation dévie, cela n'est pas interdit» (C15){{V}}015{{/V}}

est signe que l'on prend le point de vue qui fait devenir grammatical (ilakkaṇam) un [emploi] déviant (vaḻu), [il s'agit là d'un] um de devenir.{{FNote}}La terminologie semble, dans le cas de ces commentateurs, esquisser une description de ce qui est en jeu dans une construction concessive.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC256c


pirinilai viṉā -~ē (1a)
~etirmaṟai ~oḻiyicai (1b)

teri-nilai+-kiḷavi (2a)
ciṟappoṭu tokaii (2b)

~iru-mūṉṟu* (3a)
eṉpa (3b)
~ōkāram= -ē (3c)


Ō (3c)

Est dit [avoir] (3b)

Ces deux fois trois [visées possibles]: (3a)

Contraste, interrogation, (1a)

Contraire, sous-entendu, (1b)

Expression d'une précision (2a)

Regroupés avec éminence (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: En commençant par «avoir valeur de contraste» (piri-nilai), [la particule] ō admet six subdivisions [d'emploi].{{FNote}}Une septième valeur est mentionnée en E291_i, la valeur d'énumération (eṇ).{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}++[a.] [Dans le cas de] la phrase

+#{{C}}NOTEtrii yāṉ-ō tēṟēṉ avar poy vaḻaṅk-alar-ē «moi, je ne peux soutenir [cela]; il n'use pas de mensonge!» (Kuṟun. 21-5){{/C}},

+$étant donné qu'elle met [celle qui parle] à part des autres, de ceux qui soutiennent [cela], c'est un cas d'incomplet par contraste (piri-nilai ~eccam) (voir 431-1).{{FNote}}Le premier type d'eccam selon 430, reprécisé par 431.{{/FNote}}


++[b.] [Dans] la phrase

+#cāttaṉ-uṇṭāṉ-ō «est-ce que Sāttan a mangé?»,

+$[il s'agit] d'un ō «d'interrogation» (viṉā).


++[c.] Etant donné que la phrase

+#yāṉ-ō koḷvēṉ «est-ce que moi je vais prendre [...]?»

+$vise la négation qu'est koḷḷēṉ «je ne prendrai pas», c'est [un emploi de] ō «de contraire» (etirmaṟai) (voir 430, 435 et 255-2-d).


++[d.] La phrase

+#koḷal-ō koṇṭāṉ «prendre, lui? avoir pris?» (cf. 112-5)

+$étant tournée vers des sous-entendus comme

+#kōṇṭ-uyya-p pōyiṉāṉ-allaṉ «il n'est pas quelqu'un qui l'ait pris et en ait tiré profit!», etc.,

+$[on a affaire à] un ō «sous-entendu» (oḻi-y-icai).


++[e.] Lorsque l'on dit

+#tirumakaḷ-ō v-allaḷ aramakaḷ-ō v-allaḷ ivaḷ yār «Tirumagaḷ? elle ne l'est pas; Aramagaḷ?, elle ne l'est pas; qui est-elle?»,

+$comme [ō] se rencontre dans l'acte de discerner, [il s'agit d'un] ō de «discernement» (teri-nilai) (cf. 255-2-g).


++[f.] Etant donné que l'expression

+#ōo-periyaṉ «oh, [comme] il est grand!» (cf. 251-2)

+$exprime l'excès de grandeur, [il s'agit d'un] ō «d'éminence» (ciṟappu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC257c


tēṟṟam viṉā -~ē (1a)
piri-nilai ~eṇ= -ē (1b)

~īṟṟu*-acai (2a)
~iv= aintu* (2b)
ēkāram= -ē (2c)


Ē (2c)

[A] ces cinq [visées possibles]: (2b)

Affirmation emphatique, interrogation, (1a)

Contraste, énumération (1b)

Et ponctuation finale (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: A commencer par ``affirmation emphatique'' (tēṟṟam), la lettre ē [est de] cinq [types].{{FNote}}Il y aura des compléments en 272. Par ailleurs, en E276i, il est aussi question de māṟukoḷ eccam, laquelle valeur est aussi mentionnée en 435.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}++[a.] Par exemple, dans

+#uṇṭ-ēe maṟumai «il y a vraiment une autre vie»,

+$étant donné que [cet emploi] se rencontre dans le cas de certitude (teḷivu), [il est appelé] «ē emphatique» (tēṟṟ-ēkāram, litt. «ē qui assure»).


++[b.] Dans

+#nī-y-ē koṇṭāy «c'est toi qui l'a pris?»,

+$étant donné qu'il exprime une valeur d'interrogation, [il s'agit d'un] «ē interrogatif» (viṉā-v-ēkāram).


++[c.] Etant donné que dans

+#avaruḷ-ivaṉ-ē kaḷvar «parmi eux, c'est lui le voleur»,

+$[il sert à] mettre à part (pirittal), [il s'agit d'un] ē de «contraste» (pirinilai, voir 431).


++[d.] Etant donné que, dans

+#nilaṉ-ē nīr-ē tī-y-ē vaḷi-y-ē «la terre, l'eau, le feu, le vent»,

+$il se rencontre dans une énumération, [il s'agit d'un] ē «d'énumération» (eṇ).


++[e.] Etant donné que dans

+#{{C}}NOTEtrii kaṭal pōṟ-ṟōṉṟala kāṭ-iṟantōr-ē «ceux qui ont franchi la forêt, dont l'aspect est comme celui de la mer» (Akam. 1-19){{/C}},

+$il se rencontre en fin de poème, [il s'agit d'un] ē de «ponctuation finale» (īṟṟ-acai).


Etant donné que, dans

+#{{C}}NOTEtrii vāṭā vaḷḷiyaṅ kāṭu irantōr-ē «ils ont franchi la forêt de vaḷḷi, qui ne se fane pas» (Kuṟun. 216-2, aussi cité en 211-3){{/C}},

il se rencontre aussi en milieu de poème, le nom īṟṟ-acai «ponctuation finale» est une dénomination qui n'a cours qu'en considération du plus grand nombre (mikuti nōkki+ ceṉṟa kuṟi) (voir 49).


Bien que ce soit [un cas ] d'appoint syllabique (acainilai), comme c'est l'une des variantes (vēṟu-pāṭu) de ē, il l'a mentionnée ici (par exception au programme annoncé en 252-1).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC258c


viṉai -~ē kuṟippu* -ē (1a)
~icai -~ē paṇpu* -ē (1b)

~eṇ= -ē (2a)
peyarōṭu* (2b)
av= aṟu kiḷavi -~um^ (2c)

kaṇṇiya nilaittu* -ē (3a)
~eṉa ~eṉ kiḷavi (3b)


Le terme eṉa (3b)

A pour statut de supposer (3a)

[La présence de l'un de] ces six: (2b)

Action, ou idée, (1a)

Ou son, ou qualité, (1b)

Ou énumération, (2a)

Ou bien nom (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: La particule eṉa se rencontre visant six sens (poruṇmai), à commencer par ``action''.{{FNote}}Des explications syntaxiques seront données en 438.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Observez comment on rencontre le mot eṉa visant:

[a.] un il-y-a-valeur d'action (viṉai+ poruṇmai) dans

+#{{C}}NOTEtrii malai vāṉ koḷk-eṉa uyar pali tūuy «[les montagnards] ayant accompli des sacrifices sublimes, afin qu'il pleuve dans la montagne» (litt. «disant `que les nuages prennent la montagne'», Puṟam 143-1){{/C}}, {{FLUSH-RIGHT}}[Action]

[b.] un il-y-a-valeur d'idée (kuṟippu+-poruṇmai) dans:

+#tuṇ=-eṉa+ tuṭittatu maṉam «l'esprit tressaillit avec peur» (litt. «en disant tuṇ», idem en 438-2), {{FLUSH-RIGHT}}[Idée]

[c.] un il-y-a-valeur de son (icai+ poruṇmai) dans:

+#ol=-eṉa ~olittatu «cela retentit bruyamment» (litt. «en disant «ol», idem en 438-2), {{FLUSH-RIGHT}}[Son]

[d.] un il-y-a-valeur de qualité-sensible (paṇpu poruṇmai), dans:

+#veḷ=-eṉa viḷarttatu «cela blanchoyait» (litt. «en disant veḷ»), {{FLUSH-RIGHT}}[Qualité]

[e.] [visant] un il-y-a-valeur d'énumération (eṇṇu+ poruṇmai), dans:

+#nilaṉ eṉa nīr eṉa tī ~eṉa vaḷi ~eṉa «et la terre, et l'eau, et le feu, et le vent», {{FLUSH-RIGHT}}[Enumération]

[f.] et visant un il-y-a-valeur de nomination (peyar+ poruṇmai), dans

+#{{C}}NOTEtrii aḻukkāṟu* eṉa ~oru pāvi «un péché qui s'appelle `envie'» (litt. «disant `envie'», Kuṟaḷ 168){{/C}} {{FLUSH-RIGHT}}[Nomination]

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC259c


eṉṟu* eṉ kiḷavi -~um (1a)
ataṉ ōr-aṟṟu* -ē (1b)


Le terme eṉṟu, lui aussi, (1a)

Est semblable à cela (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: La particule eṉṟu, elle aussi, de même que la particule eṉa, se rencontre indiquant ces six valeurs.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}


{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#[a.{{C}}NOTEtrii narai varum eṉṟ-eṇṇi «pensant que le cheveu gris viendra, [les sages deviennent renonçants dès leur jeunesse]» (Nālaṭi. 11){{/C}} {{FLUSH-RIGHT}}[Action]

+#[b.viṇ-ṇ-eṉṟu vicaittatu «cela se hâtait vite» (litt. «en faisant viṇ», voir aussi 440-3){{FNote}}A comparer avec E482_i: viṇ viṉaittatu et E482_n: viṇ viṇaittatu.{{/FNote}} {{FLUSH-RIGHT}}[Idée]

+#[c.{{C}}NOTEtrii ol-l-eṉṟu olikkum oli puṉal ūraṟku «[mon c~oeur est emporté] contre celui du village où les flots sonores retentissent bruyamment» (litt. «en faisant ol», Aintiṇai Aimpatu 28){{/C}} {{FLUSH-RIGHT}}[Son]

+#[d.pacc-eṉṟu pacuttatu «Cela verdoyait tout vert» (litt. «en disant paccu») {{FLUSH-RIGHT}}[Qualité]

+#[e.nilam eṉṟu nīr eṉṟu tī eṉṟu «et la terre, et l'eau, et le feu» {{FLUSH-RIGHT}}[Enumération]

+#[f.pāri eṉṟu oruvaṉ uḷaṉ «Il n'y a qu'un Pāri» (litt. «un, disant `Pāri'») {{FLUSH-RIGHT}}[Nomination]

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC260c


viḻaiviṉ ^tillai (1a)
taṉ= iṭattu* iyalum (1b)


[C'est] à la personne du Soi
[qu'] il est possible, (1b)

Le til de souhait (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Parmi les trois [emplois de til] dont il a été question dans a+ pāl% mūṉṟu* -ē tillai+ col ``le mot til a ce groupe de quatre [visées possibles]'' (cf. sutra 253),{{FNote}}Ceci n'est pas une citation mot pour mot du sutra 253, puisqu'il y a là-bas a+ mūṉṟu* eṉpa tillai+ col= -ē. Il semble avoir suivi le modèle du sutra 254. Nous avons souvent constaté que les citations littéraires peuvent être peu fidèles (si nous les rapportons au texte considéré aujourd'hui comme canonique). Nous avons ici un exemple d'approximation plus frappant puisque l'original de la citation n'est que sept sutras en arrière.{{/FNote}} le til qui se rencontre dans [l'expression] du souhait (viḻaivu) ne se rencontre qu'à la première personne.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[On peut] observer le fait qu'il se rencontre à la première personne, [dans un] parmi les exemples donnés précédemment (voir 253-2a) et à d'autres endroits. Etant donné qu'il n'avait pas utilisé une formulation précisant les personnes, il se déduisait précédemment que le til de désir se rencontre aussi à la première personne. Il l'a [à l'instant] aussi mentionné ultérieurement, afin d'enforcer (niyamittal) [la règle] qu'il ne se rencontre pas aux autres personnes.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC261c


teḷiviṉ ē -~um^ ciṟappiṉ ō -~um (1)

aḷapiṉ eṭutta (2a)
~icaiya ~eṉpa (2b)


Le ē de certitude et le ō d'éminence, (1)

Ont un son, dit-on, (2b)

Qui monte en longueur (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les maîtres disent que le ē qui se rencontre dans la certitude (257-2-a) et le ō qui se rencontre dans l'éminence (256-2-f & 251-2), ont un son qui est supérieur par sa mesure.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[On peut] noter le fait qu'ils se rencontrent avec un sur-allongement (aḷap-eṭai) dans les exemples donnés (251-2, 256-2-f et 257-2-a) et à d'autres endroits.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC262c


maṟṟu* eṉ kiḷavi (1a)
viṉaimāṟṟu* (1b)
acainilai (1c)

~a+ pāl iraṇṭu* eṉa (2a)
moḻimaṉār pulavar (2b)


Les lettrés disent (2b)

Que le terme maṟṟu (1a)

[A] ce groupe de deux [visées]: (2a)

Inversion d'action (1b)

Et appoint syllabique (1c)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le mot maṟṟu [a] deux [types d'emploi]: l'inversion d'action (viṉai-māṟṟu) et [l'emploi] comme appoint syllabique (acai-nilai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Lorsqu'il est dit

+#{{C}}NOTEtrii maṟṟu aṟivām nal viṉai, yām iḷaiyam «mais si! nous l'apprendrons, l'action bonne! nous sommes jeunes!» (Nālaṭi. 19){{/C}},

comme, en disant «nous saurons plus tard pratiquer la vertu», [on annonce] qu'en ce temps-là l'action s'inverse (māṟṟutal), c'est une occurrence [de maṟṟu] dans [la valeur d'] inversion d'action (viṉaimāṟṟu).


Dans

+#{{C}}NOTEtrii atu-maṟṟ-avalaṅ-koḷḷātu «mais sans prêter attention à cela, [ce village indifférent bruit de commérages]» (Kuṟun. 12-5){{/C}},

c'est une occurrence comme appoint syllabique.


A l'intérieur d'un texte (kaṭṭurai-y-iṭai), il se rencontre [aussi] comme appoint syllabique sous la forme maṟṟ-ō.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC263c


eṟṟu* eṉ kiḷavi (1a)
~iṟanta poruṭṭu* -ē (1b)


Le terme eṟṟu (1a)
A valeur d'être révolu (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le mot eṟṟu possède le sens (poruṇmai) de révolu.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}L'expression

+#{{C}}NOTEtrXX eṟṟu* eṉ= uṭampiṉ eḻil*^nalam «feu la beauté de mon corps»{{/C}}

admet (paṭa-niṟṟal) la valeur: ma beauté est «révolue» (iṟantatu).


De même l'expression

+#{{C}}NOTEtrXX eṟṟu* ēṟṟam illār-uḷ yāṉ ēṟṟam illātēṉ «moi qui suis sans audace, parmi ceux qui sont sans feu leur audace»{{/C}} (même exemple en 337-1),

voulant dire: «maintenant, je suis sans résolution (tuṇivu) parmi ceux qui sont sans résolution», on infére que «la résolution est chose révolue».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC264c


maṟṟaiyatu* eṉṉum^ kiḷavi tāṉ-ē (1)

cuṭṭu-nilai ~oḻiya (2a)
~iṉam^ kuṟittaṉṟu* -ē (2b)


Quant au terme maṟṟaiyatu, (1)

Laissant de côté l'instance qui
fait signe [de présence], (2a)

Il vise [une instance du] [même] genre (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: La particule maṟṟai, à finale ai, qui, dans maṟṟaiyatu «un autre», se rencontre comme radical d'un nom, vise (kuṟittu niṟṟal), en exceptant [la chose] qui est signalée comme présente (cuṭṭa+ paṭṭatu), ce qui est du [même] genre qu'elle.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Lorsqu'on a apporté un vêtement, celui qui n'en veut pas dit:

+#maṟṟaiyatu koṇā «apportes-en un autre!».

Observez de quelle manière ce [terme] vise, exceptant ce vêtement qui est montré, les autres vêtements qui sont de son genre.


{{Par}}3{{/Par}}Etant donné que, majoritairement, la valeur de cette particule n'est mise en lumière que quand elle est radical (muta-ṉilai) [d'un [pro]nom], il a dit maṟṟaiyatu* eṉṉum^ kiḷavi ``Quant au terme maṟṟaiyatu''.


Dans une minorité [de cas], [comme] dans

+#maṟṟai ~āṭai «[un] autre vêtement»,

c'est [la particule] elle-même que l'on rencontre.


Les termes qui commencent par

+#maṟṟaiyaḵtu «un autre-NEUTRE»,{{FNote}}Variante phonétique, probablement devant un mot à initiale vocalique.{{/FNote}}

+#maṟṟaiyavaṉ «un autre-MASC.», etc.

sont aussi des noms qui ont cette particule pour radical.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC265c


maṉṟa ~eṉ kiḷavi (1a)
tēṟṟam^ ceyyum (1b)


Le terme maṉṟa (1a)

Produit une affirmation emphatique (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le mot maṉṟa exprime un sens de certitude (teḷivu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Par exemple, on le rencontre dans:

+#{{C}}NOTEtrii kaṭavuḷ āyiṉum -āka // maṭavai maṉṟa vāḻiya muruk-ē «bien que tu sois un dieu, tu es certes naïf, ô Murugan!» (Naṟṟ. 34_10/11){{/C}}.

Ce qui veut dire [la même chose que]

+#maṭavai -~ē «tu ES naïf!»

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC266c


tañca+ kiḷavi (1a)
~eṇmai+ poruṭṭu* -ē (1b)


Le terme tañcam (1a)

A pour valeur «l'être-facile» (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Dans

+#{{C}}NOTEtrii muracu keḻu tāyattu aracu* -ē tañcam «même ma royauté de naissance, associée au tambour, [serait] chose facile [à donner] [s'il venait la mendier]» (Puṟam 73_3){{/C}}{{FNote}}Dans The Poems of Ancient Tamil, Hart traduit le poème par: `If he would come gently, // prostrate himself before my good feet, // and beg, saying, «Give!» // then it would be a trifle // to give him my kingdom // and the right to it // conferred by the drum // [...]' (mella vantu, eṉ nal aṭi porunti, // «ī» eṉa irakkuvar āyiṉ, cīr-uṭai // muracu keḻu tāyattu aracō tañcam // [...]). Je donne cette citation longue car elle illustre bien la valeur (et ici le caractère insultant) du terme ī discuté au sutra 445.{{/FNote}},

observez comment le mot tañcam, [indiquant] que le roi fait facilement des dons, exprime une valeur de facilité (eṇmai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC267c


antil (1a)
āṅka (1b)
~acai-nilai+ kiḷavi ~eṉṟu* (1c)

āy iraṇṭu* ākum (2a)
iyaṟkaittu* eṉpa (2b)


[Quant à] antil, (1a)

On dit qu'il a pour nature (2b)

[D'avoir] ces deux [types d'emploi]: (2a)

[Ou bien être comme] āṅka, (1b)

[Ou bien être] terme d'appoint syllabique (1c)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le mot antil [a] deux [emplois]:

[a.] exprimer la [même] valeur de lieu [que] āṅku «là»,

[b.] [être] appoint syllabique (acai nilai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[a.] Par exemple, lorsque l'on dit

+#{{C}}NOTEtrii varum-ē // cēy iḻai antiṟ koḻunaṟ kāṇiya «elle viendra, celle aux parures dorées, [la] voilà, pour voir [notre] époux» (Kuṟun. 293-7-8){{/C}},

c'est comme si l'on disait

+#āṅku varum «elle viendra là».


[b.] Dans

+#{{C}}NOTEtrii antiṟ kacciṉaṉ kaḻaliṉaṉ «il a une ceinture! il a des anneaux de cheville!» (Akam 76-6-7, partiellement cité en 213-5){{/C}},{{FNote}}Début d'une description faite par Ātimanti partie à la recherche de son époux emporté par les flots de la Kāvēri (voir le commentaire de Aṭiyārkku Nallār sur Cilampu-12-11-15).{{/FNote}}

+$il est simplement là comme appoint syllabique.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC268c


kol= -ē ~aiyam


kol [est] hésitation


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}On rencontre le [terme] kol dans [l'expression du] doute dans:

+#kuṟṟi kollō makaṉ kollō «est-ce un poteau ou un garçon?» (cf. 24-1).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC269c


el= -ē ~ilakkam


el [est] brillance


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Bien que le terme el ait le comportement (nīrmai) d'un «mot propre» (uriccol) (voir chap. 8), comme le Maître l'a formulé en tant que particule, nous considérerons (kōṭum) que c'est une particule.{{FNote}}L'explication la plus probable est l'assonance (kollē/ellē) de type etukai entre ce sutra et le sutra précédent qui font chacun une ligne. On a d'autres exemples au chapitre 8 de groupements par assonance, à l'intérieur de catalogues.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre le terme el à propos du fait de briller (ilaṅkutaṟ-kaṇ) dans:

+#{{C}}NOTEtrii el-vaḷai «bracelets brillants» (comme dans Naṟṟ. 77_9 & 306, Puṟam 24_9, etc.){{/C}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC270c


iyal+-peyar muṉṉar (1a)
ārai+ kiḷavi (1b)

palarkku* uri ~eḻuttiṉ (2a)
viṉaiyoṭu muṭim -ē (2b)


A l'avant des noms simples, (1a)

Le terme ār, (1b)

Se conclut avec un verbe (2b)

Dont les lettres [finales]
appartiennent au pluriel humain (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: La particule ār qui se rencontre en avant (muṉṉar) des noms simples achève [sa construction] au moyen de mots pluriels.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ici, ce qui est appelé ``noms simples'' (iyaṟ-peyar), ce sont les noms appropriés aux deux classes (tiṇai), ou [ceux qui sont appropriés] aux deux sous-classes (pāl) de la non-classe.{{FNote}}Comme il va l'expliquer en 270-4, en disant cela, il étend tout d'abord au quatre premiers éléments de la liste donnée au sutra 174 (qui se retrouveront ensemble aux sutras 175 et suivants) ce qui ne devrait s'appliquer littéralement qu'au premier élément, et il intègre ensuite dans le même ensemble ceux qu'il appellait en 169-1 aḵṟiṇai y-iyaṟ peyar (le terme n'apparaît dans le T qu'en 171).{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre, par exemple:

+#peruñ-cēntaṉ-ār vantār «le grand Cēntaṉ-PLUR.[HON.] vint-PLUR.[HON.]» (cf. 176),

+#muṭavaṉ-ār vantār «l'infirme-PLUR.[HON.] vint-PLUR.[HON.]» (cf. 177)

+#muṭa-t-tāma-k-kaṇṇi-y-ār vantāṟ «l'infirme, celui à la guirlande-PLUR.[HON.] vint-PLUR.[HON.]» (ou peut-être «Kaṇṇi-PLUR.[HON.] à la guirlande courbe vint-PLUR.[HON.]»){{FNote}}Faire de Kaṇṇiyār un nom propre n'est que l'une des possibilités car tāmam (forme tamoulisée du sanskrit dāman) a le même sens que kaṇṇi «guirlande». L'expression tāma+-kaṇṇiyār serait une forme redoublée de kaṇṇiyār «celui à la guirlande». TVG ne propose la seconde interprétation donnée ici qu'en fonction du contexte car cette énumération d'exemples où l'on trouve un iyaṟ-peyar, un ciṉai+-peyar et un ciṉai-mutaṟ-peyar (avant un muṟai+ peyar) fait écho à celles qui illustrent les sutras 176, 177, 178, 179 et 169. TVG note cependant (et c'est ma première traduction) que cette locution est aussi le nom de l'auteur du Porunar Āṟṟuppaṭai (que Chelliah traduit par «the lame wearer or garlands»).{{/FNote}} (cf. 178),

+#tantai-y-ār vantār «père-PLUR.[HON.] vint-PLUR.[HON.]» (cf. 179),

+#nari-y-ār vantār «chacal-PLUR.[HON.] vint-PLUR.[HON.]» (cf. 169).{{FNote}}TVG signale un kiḷiyār dans Cintāmaṇi.{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné qu'à l'exception des cinq [que sont] tām, tāṉ, ellām, nīyir, (voir 174), la particule ār se rencontre en avant des autres [termes de la liste qui commence par] iyaṟ-peyar (174) et en avant de tous les iyaṟ-peyar de la non-classe (169-1), il a dit, visant la majorité, ``à l'avant des noms simples (iyaṟ-peyar)''.


{{Par}}5{{/Par}}Par le principe [d'argumentation] `conclure comme ne faisant qu'un' (oṉṟ-eṉa muṭittal), [on doit] comprendre [dans le champ de ce sutra] les occurrences [de ār] dans une minorité [de cas] en avant de mots de la haute classe [comme] dans

+#nampiyār vantār «le seigneur-PLUR.[HON.] vint-PLUR.[HON.]» (voir 163)

et

+#naṅkaiyār vantār «la dame-PLUR.[HON.] vint-PLUR.[HON.]» (idem)


{{Par}}6{{/Par}}Etant donné que le terme ār, de même que l'élément kaḷ (voir 169), est en finale de mot, en étant perçu comme une unité (oṟṟumai+ paṭutal) [avec lui], quand il a dit que ``le terme ār se conclut'' avec un mot pluriel, cela voulait dire que les noms qui l'ont pour finale achèvent [leur construction] avec un mot pluriel.


{{Par}}7{{/Par}}Quand le comportement du ``terme ār'' est exprimé en disant qu'il ``se conclut avec un verbe dont les lettres [finales] appartiennent au pluriel humain'', nous en déduisons que cela a une valeur honorifique, et qu'il y a acceptation d'un écart de classe ou de sous-classe.{{FNote}}Il y a écart puisqu'une forme comme vantār, qui ne devrait être utilisée qu'avec des termes de la haute classe, se trouve employée dans les exemples du paragraphe 270-3 avec des termes communs aux deux classes.{{/FNote}}


{{Par}}8{{/Par}}Etant donné [qu'il est dit ici] qu'à l'avant d'un mot singulier, sans que soit altéré (citaiyāmal) le singulier, le ``terme ār'' se conclut au moyen d'un pluriel, [on doit] réaliser que [l'objet de ce sutra] est différent de [celui du sutra 27] oruvarai+ kūrum paṉmai+-kiḷavi{{V}}027{{/V}}.{{FNote}}L'objet de ce sutra serait donc plutôt syntaxique.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}



trsl_TC271c


acai-nilai+ kiḷavi (1a)
~āku vaḻi (1b)
~aṟital (1c)


[Il faut] reconnaître (1c)

Les occasions où il est (1b)

Terme d'appoint (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [On doit] reconnaître les endroits où ``le terme ār'' est appoint syllabique.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre, par exemple

+#peyariṉ-ākiya tokai -~um -ār uḷa -~ē (C67)

ou

+#ellā ~uyiroṭu* -um^ cellum -ār mutal -ē (E61{{Q}}i{{/Q}}).{{FNote}}Ce sont des passages de deux sutras du T, cités non comme autorités mais comme exemples, où ār possède une valeur purement métrique.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Au moyen de l'expression employée ``reconnaître les endroits où il est'' (āku-vaḻi ~aṟital), [on doit] réaliser qu'il ne se rencontre qu'en avant (muṉṉar) de [la particule] um ou en avant d'un verbe à finale um.{{FNote}}Exemple en 86: oṉṟum-ār viṉai -~ē.{{/FNote}} Même si, dans une minorité [de cas], elle se rencontre aussi à d'autres emplacements, [ils sont aussi à] comprendre [dans cette remarque].{{FNote}}Le sutra ne donnait aucun contexte. C'est donc à sa propre interprétation qu'il apporte une restriction.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC272c


ē -~um^ kurai -~um (1a)
icai-niṟai (1b)
acai-nilai (1c)

~āy iraṇṭu* ākum (2a)
iyaṟkaiya (2b)
~eṉpa (2c)


On dit (2c)

Que ē et kurai (1a)

Ont pour nature (2a)

D'être [de] ces deux [types]: (2a)

Ou complément métrique, (1b)

Ou appoint syllabique (1c)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: La particule ē et la particule kurai [ont] chacune deux [emplois]: [être] complément métrique (icai-niṟai) et [être] appoint syllabique (acai-nilai){{FNote}}Un poème est constitué de lignes (aṭi), lesquelles sont constituées de cīr, eux-mêmes constitués de acai, ces derniers ayant pour constituants des eḻuttu (approx. «lettre»). Nous traduisons cīr par «pied», et les séparons par des blancs. Les sutras du Tolk. sont en général constitués de lignes de quatre pieds, comme le présent sutra. Quant au terme acai, il ne se laisse pas traduire par «syllabe», puisqu'il faut pour faire un acai ou bien deux syllabes dont la première est brève (c'est le modèle appelé nirai), ou bien une syllabe longue (c'est le modèle nēr). Ceci étant posé, il faut, selon les exemples donnés, qu'un mot occupe un cīr entier pour qu'il puisse être appelé icai-niṟai «complément métrique», sinon, il est seulement acai-nilai «appoint syllabique». Or, si la majorité des cīr font deux ou trois acai, il y en a quelques-uns qui n'en ont qu'un. Cela permet aux particules-chevilles ici examinées de pouvoir jouer ces deux rôles.{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}La phrase

+#{{C}}NOTEtrii ēe y-iḵt-otta ṉāṇilaṉ ṟaṉṉoṭu «Oh! voilà quelqu'un de sans pudeur! [il saisit et embrasse même ceux qui] avec lui [disent `nous n'embrassons pas']» (Kali. 62-1){{/C}}{{FNote}}Citation corrigée par rapport à nos éditions de référence. L'édition que je suis normalement (Aṟumuka Nāvalar, réimpression 1934) donne comme texte ēeyiḵtottaṉeṉap poṟāṉ kēṭṭaikkāṇ, ce qui ne donne pas un cīr entier à la particule ēe (il est acai-nilai et non pas icai-niṟai) et qui est pratiquement un mélange de Kali. 61-1 et de Kali. 62-1, c'est-à-dire ellā viḵtotta ṉeṉpeṟāṉ kēṭṭaikkāṇ (Kali. 61-1) et ēe yiḵtotta ṉāṇilaṉ ṟaṉṉoṭu (Kali. 62-1). Je donne ici Kali 62-1 avec le découpage que l'on trouve dans la reproduction (Tanjore 1984) de l'édition 1925 du Kalittokai (p.369 et p.376). L'édition N.C.B.H. donne le même texte, mais ponctué, ce qui masque le découpage en cīr. L'édition Kaḻakam de Cēṉā. donne encore une autre version: ēe yiḵtotta ṉeṉpeṟāṉ kēṭṭaikkāṇ. L'édition d'Annamalai (due à Ku. Cuntaramūrtti) donne le texte de Kali. 62-1 (avec un sandhi simplifié): ou bien elle est fondée sur un autre manuscrit, ou bien elle a corrigé d'autorité la citation. Quant aux éditions de Nacc., elles suivent Kali. 62-1. Il semble, à l'examen d'autres cas analogues de variantes, que le phénomène soit général, et que l'on ait (à l'heure actuelle) une plus grande homogénéité (ou homogénéisation réalisée) entre le corpus littéraire (établi) et le commentaire de Nacc. (si nous le comparons à celui de Cēṉā.). Indépendamment du fait que Nacc. a été édité le premier (il a donc pu y avoir plus de corrections depuis les premières éditions), cela n'est pas étonnant si nous pensons qu'il était aussi commentateur du corpus littéraire.{{/FNote}}

[est un exemple de] complément métrique. La phrase

+#{{C}}NOTEtrXX ēe-y-eṉ colluka «dîtes ce qu'il y a»{{/C}}

[est un exemple d'] appoint syllabique.


La phrase

+#{{C}}NOTEtrii aḷit-ō tāṉ-ē y-atu-peṟal-aruṅ kurai-tt-ē «[protège tes sujets comme une mère ses enfants]; cela est miséricordieux! recevoir cela est rare» (Puṟam 5-8){{/C}}

[est un exemple de] complément métrique et la phrase

+#{{C}}NOTEtrii pal-kurai-t tuṉpaṅkaḷ «[à la souffrance de la pauvreté], beaucoup d'autres souffrances [s'ajoutent]» (Kuṟaḷ 1045){{/C}}

[est un exemple d'] appoint syllabique.


{{Par}}3{{/Par}}Etant donné que, dans la majorité des cas, ē ne peut être complément métrique ou appoint syllabique que s'il est détaché (pirintu niṟṟal) à l'initiale d'un syntagme (toṭar-moḻi), il ne l'a pas mentionné [au sutra 257] en même temps que le ē d'emphase (tēṟṟ-ēkāram), lequel se fait entendre en ne faisant qu'un (oṉṟu-paṭutal) avec le mot dont il dépend, en position médiane ou finale [dans l'énoncé], mais il l'a mentionné à part [dans ce sutra].


{{Par}}4{{/Par}}S'il en est ainsi, si l'on dit que le Commentateur, prenant ce [sutra]-ci comme ayant une interprétation distributive (nira-ṉiṟai), aurait dit que ē est complément métrique et kurai appoint syllabique, [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi:

++comme pour maṟṟu et antil [respectivement en 262 et 267], l'on dit seulement (allatu) [ici] de ceux qui sont distingués [les uns des autres] par une classification des valeurs (poruḷ vakaiyāṉ) qu'ils sont ``deux'',

+*mais n'y aurait aucun utilité à dire de mots qui sont deux par une classification des mots (col vakaiyāṉ) qu'ils sont ``deux'',

et donc, en conséquent, [on doit] dire que tel n'est pas son point de vue.{{FNote}}Le sutra 267 sert de modèle pour élucider 272, qui comporte un fragment analogue: āy iraṇtu ākum ``[nature] d'être [de] ces deux [types]''. Avec l'interprétation distributive, ``deux'' devient pléonastique.{{/FNote}}

++Ou sinon, [autre argument], si l'on ne disait pas qu'il les a mentionnés simultanément (uṭaṉ-kūṟutal) parce que [dans leur cas] le même mot peut être complément métrique ou appoint syllabique, comme [dans l'interprétation distributive] complément métrique et appoint syllabique seraient mentionnés ensemble de façon confuse (oruṅku mayaṅka-k kūṟal), [on doit] dire que tel n'est pas son point de vue.{{FNote}}Un second reproche viendrait s'ajouter à celui de pléonasme, celui d'expression confuse (voir Marapu Iyal 110_4) puisqu'au lieu de dire «A et B sont [respectivement] C et D», il serait plus simple de dire «A est B, et C est D».{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC273c


mā ~eṉ kiḷavi (1a)
viyaṅkōḷ acai+-col (1b)


Le terme (1a)

[Est] mot d'appoint [en cas d'] optatif (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: La particule se rencontre comme appoint syllabique (acai-nilai) accompagnant un optatif (viyaṅkōḷ).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrXX puṟkai ~uṇka-mā koṟkaiyōṉ-ē «ô Seigneur de Koṟkai, mange de la simple bouillie».{{/C}}{{FNote}}Citation (anonyme) plus longue en E238i_ et E237n_: upp-iṉṟu puṟkai ~uṇkamā koṟkaiyōṉē «..., mange de la simple bouillie sans sel». Elle fait peut-être référence à une scène d'humiliation en prison (à rapprocher de Puṟam:84_1).{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC274c


miyā y-ika mō mati ~ikum^ ciṉ= eṉṉum

ā-vayiṉ āṟu*-um* (2a)
muṉṉilai ~acai+-col (2b)


[Elles sont] mots d'appoint
de deuxième personne (2b)

Les six instances [de particules] (2a)

Que sont miyā, ika, mō, mati, ikum et ciṉ (1)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les six qui commencent par miyā sont des mots d'appoint syllabique (acai+ col) qui se rencontrent accompagnant un mot de deuxième personne (muṉ-ṉilai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#kēṇ-miyā «écoute»,

+#ceṉ-miyā «va»,

+#{{C}}NOTEtrXX kaṇ-paṉi ~āṉṟika ~eṉṟi tōḻi «ô amie, tu me dis `écarte ces pleurs'»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii kāmañ-ceppātu kaṇṭatu moḻi-mō «sans chercher à me faire plaisir, dis [tout simplement] ce que tu as vu» (Kuṟun.:2_2){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX urai-mati vāḻi-y-ō valava «ô cocher, dis moi des `vivat!'»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX mellam pulampa kaṇṭ-ikum «ô toi qui es du rivage beau et tendre, regarde!»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii kāpp-um pūṇṭiciṟ, kaṭaiyum pōkal «[tu n'es plus une petite fille, tu es une grande fille], tu es maintenant gardée; ne sors pas dehors!» (Akam:7_5){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Dans The poems of ancient tamil, p. 93, Hart traduit par: `You are under [our] protection [now that you have reached puberty], and you should not go outside'. L'édition Kaḻakam de Cēṉā. a pōkalai, tout comme les éditions de Akam consultées.{{/C}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC275c


avaṟṟu*-uḷ (1)

ikum -um^ ciṉ= -um (2a)
ēṉai ~iṭattoṭu* -um^ (2b)

taku-nilai ~uṭaiya (3a)
~eṉmaṉār pulavar (3b)


Parmi elles, (1)

ikum et ciṉ (2a)

Ont convenance (3a)

Avec les autres personnes aussi; (2b)

[Ainsi] disent les lettrés (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: En disant que, parmi les six qui viennent d'être mentionnés, ikum et ciṉ peuvent résider avec les mots de troisième personne (paṭarkkai) et avec les mots de première personne (taṉmai), il s'agit de donner une règle particulière concernant un [résultat] déjà atteint (eytiyataṉ-mēṟ ciṟappu-viti vakuttal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Exemples d'occurrences à la première personne:

+#{{C}}NOTEtrii kaṇṭikum allam-ō «ne l'avons-nous pas vue?» (Aiṅkuṟu:121-130_1){{/C}}{{FNote}}Si ce n'était pour cette citation, qui fait partie du refrain de la décade 13 et une autre rencontrée en 403-2, on pourrait penser que Cēṉā. ne connaît pas l'Aiṅkuṟunūṟu. Il est à noter que la forme kaṇṭikum se rencontre plusieurs fois dans Aiṅkuṟu. et dans Patiṟṟu. (là aussi dans un environnement répétitif: [...] iṉitu kaṇṭikumē) mais une seule fois dans Akam, Puṟam et Naṟṟ. Dans Poems of love and war, A. K. Ramanujan traduit le refrain (kaṇṭikum allamō, koṇka! niṉ kēḷē?) par: `O yes, we've seen // your girl friend, // haven't we?'.{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrii kaṇṇ-um paṭum-ō eṉṟiciṉ yāṉ-ē «`[chez ceux qui pensent à lui], est-ce que les yeux se reposent?', ai-je dit» (Naṟṟiṇai:61_10){{/C}}


Exemples d'occurrences à la troisième personne:

+#{{C}}NOTEtrXX pukaḻnt-ikum-allar-ō perit-ē «n'a-t-il pas fait beaucoup de louanges?» (cité aussi en 250-5){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii yār aḵt-aṟint-i-ciṉ-ōr-ē «qui sont ceux qui le savent?» (Kuṟun:18_3){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Dans The interior landscape, A. K. Ramanujan traduit par: `No one knows of her state'.{{/C}}{{FNote}}Sur le même modèle, la forme eṉṟiciṉōr est mentionnée en 1-10 comme «forme finie de passé» (iṟanta kāla muṟṟuc col). et reprise en 249-6. Si eṉṟiciṉōr n'est pas attesté dans le corpus classique, les exemples parallèles comme aṟinticiṉōr, pirinticiṉōr, etc. semblent plus souvent nominaux que prédicatifs.{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC276c


amma kēṭpikkum


amma fait écouter


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: La particule amma{{FNote}}Il en a déja été question au sutra 153, ainsi qu'en E211i: amma ~eṉṉum urai+ poruḷ+ kiḷavi.{{/FNote}} se rencontre dans le cas où quelqu'un dit à quelqu'un d'écouter quelque chose.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrii amma vāḻi tōḻi «Ecoute! ô amie chère!» (comme dans Kuṟun:77_1){{/C}}.


{{Par}}3{{/Par}}Bien que les appoints syllabiques (acai-nilai) comme miyā, ika, etc. n'expriment pas une valeur [définie] (oru poruḷ), comme ils ne se rencontrent qu'à la deuxième personne, il font comprendre (uṇarvikkum) [qu'il s'agit de] cette personne. De manière semblable, bien que le terme amma n'exprime pas une valeur [définie], comme il ne se rencontre qu'aux endroits où l'on veut faire [que quelqu'un] écoute quelque chose (oṉṟaṉai kēṭpikkum iṭattu), afin de mettre en lumière le fait qu'ils font comprendre cette valeur, il a dit ``fait écouter''.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC277c


āṅka ~urai-~acai


āṅka est appoint textuel


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: La particule āṅka se rencontre dans un texte (kaṭṭurai) comme appoint syllabique (acai-nilai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrXX āṅka+ kuyil -um* mayil -um^ kāṭṭi «et puis, [lui] ayant montré le kuyil et le paon»{{/C}}.{{FNote}}TGV propose plusieurs débuts: 1. kēḷvaṉai viṭuttup pōkiyōḷē; 2. kēcavaṉai ... Il interprète le fragment en disant qu'elle s'en va en lui disant: «si tu veux voir ma beauté quand je ne serai plus là, regarde le paon; et si tu veux entendre ma voix, écoute le kuyil.»{{/FNote}}{{C}}NOTEtrXX_ Comme je l'ai expliqué à propos du sutra 272, il semble y avoir certaines inconsistances en ce qui concerne le découpage des aṭi en cīr dans l'édition habituellement suvie (qui donne ici āṅka-k kuyil-u mayil-uṅ kāṭṭi). Pour cette raison, j'ai suivi les éditions de kaḻakam et d'Annamalai. Ce choix (normalisateur) est bien sûr lié à mon interprétation de la différence entre icai-niṟai et acai-nilai, et s'appuie sur les indices rencontrés jusqu'à présent (voir par exemple 272-4). Par ailleurs, il faut aussi noter que si Cēṉāvaraiyar glose urai-~acai par acai-nilai, Nacc. lui substitue l'expression moins figée acaitta nilai ~āy -varum. Dans les deux éditions de Nacc. consultées, le découpage en cīr est: āṅka-k kuyil-u mayil-uṅ kāṭṭi. Le problème reste donc ouvert de déterminer l'extension exacte des distinctions à faire et ne pas faire entre les différents types de mots explétifs.{{/C}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC278c


oppu*-il pōli -~um (1a)
a+ poruṭṭu* ākum (1b)


Un [terme de] semblance sans comparaison,
lui aussi, (1a)

A cette [même] valeur (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les termes de semblance (pōli+-col) qui n'expriment pas le fait de ressembler (oppumai) sont appoints textuels (urai-~acai), tout comme le terme āṅka.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#maṅkalam eṉpatu* -ōr ūr uṇṭu pōlum «il y a un village du nom de Maṅgalam, semble-t-il».


{{Par}}3{{/Par}}Il a employé [le terme] pōli afin d'embrasser plusieurs formes: pōlum «il paraît», pōlvatu, etc. [L'exemple]

+#{{C}}NOTEtrii nerupp-aḻaṟ cērnta-k-kāl ney-pōl vatūum «de même que le ghee s'il est joint au feu [peut brûler]» (Nālaṭi 124){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Pope traduit par: Even things (soft and soothing) like ghee, when joined with the fierce heat of fire, [...].{{/C}}

en est aussi.


{{Par}}4{{/Par}}C'est du fait que les appoints syllabiques, non plus [que les autres mots], ne peuvent [être employés] que renvoyant à une valeur (poruḷ kuṟittal, voir 155), qu'il a dit: ``a cette [même] valeur''.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC279c


yā kā (1)

piṟa piṟakku* arō pō mātu* (2a)
eṉa-varūum (2b)

āy ēḻ col= -um (3a)
acai-nilai+ kiḷavi (3b)


Les sept mots (3a)

Que sont (2b)

yā, kā, (1)

piṟa, piṟakku, arō, pō et mātu, (2a)

Sont termes d'appoint syllabique (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les sept particules [dont la liste] commence par sont appoints syllabiques (acai-nilai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrXX yā-paṉṉiruvar māṇākkar uḷar akattiyaṉārkku «Agastya a[vait] douze disciples»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii puṟa niḻaṟ paṭṭāḷ-ō ivaḷ ivaṭ kāṇṭi-kā «s'est-elle trouvée en dehors de l'ombre [de ton parasol]? daigne poser ton regard sur elle» (Kali. 99-9){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Les éditions de Kali. ont: puṟa niḻaṟ kīḻppaṭṭāḷō ...{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii tāṉ piṟa varicai aṟitaliṟ ṟaṉ-ṉ-un tūkki «étant donné qu'il connaît le rang, et ayant aussi pesé sa position, [Nāñcil Vaḷḷuvaṉ m'a fait cadeau d'un éléphant quand je lui demandais du riz]» (Puṟam 140_5/6){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Dans The golden anthology of ancient tamil literature, Vol. II. (p. 82), on a la traduction: `[... I asked him for some dholl]. Since he knows to rightly judge the worth of donees and with due consideration to his high estate, [he gave me as a gift a giant male elephant ...]'.{{/C}}

+#atu piṟakku «et puis, ...»{{FNote}}Paroles pour rien; on dirait maintenant: atu vantu. Exemple littéraire en Naṟṟ. 98-6: mella mella piṟakkē peyarntu.{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrii nō taka iruṅ kuyil ālum arō «le noir coucou chante à m'attrister» (Kali 33_24/25){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX piriyiṉ vāḻātu eṉ pō teyya «s'il est séparé [de sa compagne], il ne peut vivre»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ Les trois termes eṉ, et teyya sont des chevilles. TVG cite de mémoire une version plus longue: neruppiṉ aṉṉa ciṟu talai antil piriyiṉ vāḻātu eṉ pō teyya «l'[oiseau] antil à la petite tête comme une flamme, s'il est séparé ...».{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii viḷintaṉṟu mātu avar-t teḷinta eṉ neñc-ē «il a été détruit, mon c~oeur qui avait confiance en lui» (Naṟṟiṇai:178_10){{/C}}


{{Par}}3{{/Par}}Etant donné qu'il n'exclut pas de personne, [cela signifie que] ces [particules]-ci sont appropriées pour les trois personnes.{{FNote}}Il compare avec les particules mentionnées en 274. En 276-3, il avait expliqué en quoi les particules qui sont associées à la deuxième personne expriment une valeur. Pour ces particules-ci, l'argument ne tiendrait pas, mais on peut se reporter à 1-2 pour connaître leur valeur: «donner du goût au texte» (kaṭṭurai-c cuvai paṭa).{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné que [le terme] āṅka (voir 277) et les termes de ``semblance sans comparaison'' (voir 278) s'employent [respectivement] en début de discours (urai toṭaṅkutaṟkaṇ) et s'il y a absence de prise en charge (ātaram il vaḻi), il les a mentionnés [dans des sutras] à part (et non avec ces 7).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC280c


āka ~ākal eṉpatu* eṉṉum (1)

ā-vayiṉ mūṉṟu* -um (2a)
pirivu*-il acai-nilai (2b)


Elles sont appoints syllabiques inséparables, (2b)

Les trois instances [de particules] (2a)

[Que sont] āka, ākal et eṉpatu (1)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Les trois particules āka, ākal et eṉpatu, lorsqu'elles sont appoints syllabiques (acai-nilai), sont redoublées.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}En disant ``appoints syllabiques inséparables'', ce qu'il dit, c'est qu'isolées elles ne sont pas appoints syllabiques.


{{Par}}3{{/Par}}Que quelqu'un dise ou bien «moi, je-suis-tel» (yāṉ iṉṉēṉ),{{FNote}}Cette formule représente en fait n'importe quelle phrase qui suit le même modèle, c'est-à-dire avec un verbe de première personne. L'énumération qui suit montre que le grammairien n'avait pas trouvé le moyen de mettre la personne en facteur pour éviter des redites. On peut aussi considérer que c'est un moyen de montrer à ceux qui découvrent le système qu'il s'agit de formules.{{/FNote}} ou bien «toi, tu-es-tel» (nī iṉṉai), ou bien «lui, il-est-tel» (avaṉ iṉṉaṉ), [son] auditeur peut alors dire:

+#āka āka «ah oui?» (litt. «soit, soit»)

++ākal ākal (idem)

+$ces [termes] se rencontrent soit quand il y a désaccord (uṭampaṭāmai),{{FNote}}On peut dire oui, oui par antiphrase.{{/FNote}} soit quand il n'y a pas prise en charge (ātaram il vaḻi).{{FNote}}On est sceptique. On ne se porte pas caution de l'assertion d'autrui. On dit: «cela se peut». Voir 279-4.{{/FNote}}


Celui qui a entendu quelqu'un raconter (uraittal) quelque chose dit

+#eṉpatu eṉpatu «certes» (litt. «[c'est] ce qui est dit, [c'est] ce qui est dit».

+$Cela se produit dans le bien-parler (naṉk-uraittal) et dans la condamnation (iḻittal). Et si cela se rencontre en d'autres contextes, [on doit] le comprendre au vu de l'usage.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC281c


īr aḷapu* icaikkum (1a)
iṟuti ~il (1b)
uyir -ē (1c)

~āy iyal* ^nilaiyum^ (2a)
kālattāṉ -um (2b)

aḷapeṭai nilaiyum^ (3a)
kālattāṉ -um (3b)

aḷapeṭai ~iṉṟi+ (4a)
tāṉ varuṅ kālai -~um (4b)

uḷa ~eṉa moḻipa (5a)
poruḷ vēṟu-paṭutal (5b)

kuṟippiṉ icaiyāṉ* (6a)
^neṟi+-paṭa+ tōṉṟum (6b)


Quant à la voyelle [au] (1c)

Qui retentit deux mesures (1a)

Et qui n'existe pas en finale, (1b)

Soit dans les circonstances (2b)

Où elle a ce comportement [de redoublement],

Soit dans les circonstances (3b)

Où elle est en excédent de longueur, (3a)

[Soit] même si elle se rencontre (4b)

Sans excédent de longueur, (4a)

Il y a [pour elle], dit-on, (5a)

Des variations de valeur; (5b)

Elles se manifestent
dans [notre] expérience (6b)

Au moyen d'une intonation
[appropriée] à la visée (6a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Celle qui fait deux mesures, et dont il a été dit qu'elle ne peut être finale de mot, [c'est-à-dire] la voyelle au{{FNote}}Au contraire du commentaire, le texte du sutra ne dit pas qu'il s'agit de au; nous le savons par déduction (cf. [4]).{{/FNote}} (au-kāram),

++[i.] lorsque, de même que les [termes] qui viennent d'être mentionnés [au sutra 280] comme piriv-il acai-nilai ``appoints syllabiques inséparables'', elle est redoublée,

++[ii.] ou lorsque, sans être redoublée, elle est allongée [au delà de deux mesures],

++[iii.] ou lorsque, sans allongement, elle se rencontre elle-même [telle quelle],

est susceptible de différentes valeurs. La variante de valeur (poruḷ vēṟu-pāṭu) est manifestée (pula+ paṭutal) par la variante d'intonation (ōcai vēṟu-pātu) qui convient (takutal) à l'intention de celui qui parle (colluvāṉ kuṟippu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Au vu de l'usage, [on peut dire que] les variantes de la valeur sont l'éminence (ciṟappu) et l'inversion (māṟu-pāṭu).


{{Par}}3{{/Par}}Par exemple, la [valeur] d'éminence apparaît lorsque quelqu'un, en accomplissant une ascèse, dit:

+#au au «Oh! Oh!».


[La valeur d'] inversion apparaît lorsque celui qui fait un travail dit:

+#au au ~iṉi+ cālum «Oh! oh! maintenant cela suffit!».


On doit observer comment ces valeurs apparaissent également, soit quand [la particule au] est sur-allongée (aḷap-eṭuttal), [comme] dans

+#auu, quand quelqu'un fait des dons à des mendiants,

+#auu ~iṉi vekuḷal «oh! maintenant ne te fâche plus!»,


soit quand elle n'est pas sur-allongée, comme dans]

+#au «Oh!», quand il fait des efforts

+#au ~iṉi taṭṭu+-puṭaiyal «oh! maintenant plus de combat [entre vous]!».


De nos jours, on emploie couramment cette [particule]-ci [sous la forme] ō. Et si elle admet d'autres valeurs, apprenez-les par vous-mêmes.


{{Par}}4{{/Par}}++Si l'on se contentait de dire seulement ``qui retentit deux mesures'', comme cela pourrait s'appliquer à toutes les lettres longues,

++et si l'on se contentait de dire ``voyelle qui n'existe pas en finale'', [comme cela pourrait s'appliquer] à e et o{{FNote}}Il fait allusion à des informations sur la distribution des phonèmes données dans le chapitre moḻi-marapu du Livre des Lettres (iḷam. eḻut. 71&72).{{/FNote}},

il a dit ``la voyelle qui retentit deux mesures et qui n'existe pas en finale''.


{{Par}}5{{/Par}}Bien que cette [particule]-ci soit une de celles qui ``grâce à leurs idées respectives, produisent chacune leur effet de sens''{{V}}250{{/V}} (250), comme elle peut être répétée (aṭukki-varutal), il a placé ici [le sutra qui la concerne] (à côté du 280).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC282c


naṉṟu*-īṟṟu* ē -~um (1a)
aṉṟu*-īṟṟu* ē -~um (1b)

antu*-īṟṟu* ō -~um (2a)
aṉ=-īṟṟu* ō -~um (2b)

aṉṉa piṟa -~um^ (3a)
kuṟippoṭu koḷḷum (3b)


ē [en] finale [de] naṉṟu (1a)

Et ē [en] finale [de] aṉṟu, (1b)

ō [en] finale [de] antu (2a)

Et ō [en] finale [de] aṉ, (2b)

Et d'autres semblables (3a)

Se comprennent allusivement (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Ceux qui sont [désignés] par ``ē [en] finale [de] naṉṟu'' et ``ē en finale de aṉṟu'', ce sont les termes naṉṟē et aṉṟē.

Ceux qui sont [désignés] par ``ō en finale de antu'' et ``ō en finale de aṉ'', ce sont les termes antō et aṉṉō.

Cela se paraphrase (viriyum) en naṉṟiṉatu īṟṟiṉ-kaṇ ē «ē sur la finale-LOC. de naṉṟu-GEN.». Cette dernière paraphrase vaut également pour les [trois] autres.

De même que, lorsque l'on disait [au sutra 163] nam= ūrntu-varūum ikara ~aikāram -um ``[Les expressions] où nam chevauche i et ai'', au moyen de l'expression naṉṟu* -īṟṟu* ē -~um ``ē [en] finale [de] naṉṟu'', c'est le mot tout entier (coṉ-muḻuvat-um) qui est à comprendre. Les [trois] restants sont semblables.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}L'expression employée ``se comprennent allusivement'' (kuṟippoṭu koḷḷum) veut dire que, comme précédemment, ceux-ci aussi expriment une valeur par l'intonation [correspondant] à l'idée (kuṟipp-ōcaiyāṟ).


{{Par}}3{{/Par}}Lorsque quelqu'un a parlé de quelque chose, [il peut] se rencontrer que celui qui n'est pas en accord avec ce [qui a été dit] répète

+#naṉṟē naṉṟē «bien, bien!»{{C}}NOTEk naṉṟē naṉṟē «bien, bien!»; VERIFIER s'il s'agit d'ironie (sinon cela semble paradoxal).{{/C}}

+#aṉṟē aṉṟē «ce n'est pas, ce n'est pas!».

Ces termes mettent en lumière une idée de désaccord (mēvāmai).


Lorsqu'il se rencontre non redoublé, dans

+#avaṉ -aṉṟē ~itu ceyvāṉ «c'est lui, n'est-ce pas, qui a fait cela»,

``ē en finale de aṉṟu'' admet d'autres valeurs [comme] la certitude (teḷivu), etc.

Les deux autres, répétés ou non répétés, explicitent une idée de supplication (iraṅkaṟ-kuṟippu).

Ceux-ci aussi [sont à mettre sous le titre] tattaṅ kuṟippiṟ poruḷ ceykuvaṉa{{V}}250{{/V}} (cf. 250).


{{Par}}4{{/Par}}A cause de l'expression employée ``et d'autres semblables'', on doit comprendre ceux [dont la liste] commence par:

+#atō atō «et voilà! et voilà!» (interjection de désapprobation d'un acte ou d'une parole)

+#cō cō «taratata!»{{FNote}}Selon TVG, c'est la graphie traditionnelle pour représenter un clic de la langue, exprimant l'énervement.{{/FNote}}.

+#okkum okkum «mais oui! mais oui!» (incrédulité, litt. «cela concorde, cela concorde»){{C}}NOTEk Exemple (TVG): Pari. 6-71{{/C}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}



trsl_TC283c


ecca-~ummai -~um (1a)
etirmaṟai-~ummai -~um^ (1b)

tattam-uḷ% mayaṅkum (2a)
uṭaṉ*^nilai ~ila -~ē (2b)


Il n'existe pas de situation de coexistence (2b)

Où se mêleraient entre eux (2a)

Le um à complément [coordinatif] (1a)

Et le um à contraire (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Désormais, il explique les variantes des caractérisations (ilakkaṇa vēṟupāṭu) qui sont en évidence (paṭutal) dans le cas des particules mentionnées précédemment.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Il n'y a pas [de situation où], à la suite d'un um à complément [coordinatif] (cf. 255-2-a.), on rencontrerait un um à contraire (cf. 255-2-d.), qui serait le terme [associé] au référent manquant [de la coordination] (eñcu poruṭ kiḷavi), [et où, donc,] ils se mélangeraient (mayaṅkutal) entre eux.{{FNote}}Voir note en 255-2.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Remarquez comment, si l'on dit

+#cāttaṉ-um vantāṉ koṟṟaṉ-um varal-um uriyaṉ «Sâttan aussi est venu, Koṟṟan aussi est même susceptible de venir» (anti-exemple),{{C}}NOTEf TVG corrige Ā.Nā. qui a varal uriyaṉ (sans um sur le prédicat); cf. 255-2-d; l'édition kaḻakam donne: koṟṟaṉ-um varal-um uriyaṉ «Koṟṟan aussi est même susceptible de venir»{{/C}}

il y a non-enchaînement (iyaiyāmai).


{{Par}}4{{/Par}}[Et] si l'on demande pourquoi il n'a pas écarté (vilakkār) [la possibilité de] se mélanger avec les autres [emplois de la particule] um, [répondez que]:

--C'est à cause du fait que ces [autres] ne possèdent pas un terme complémentaire (eñcu-poruḷ+ kiḷavi).{{FNote}}Seuls ces deux emplois de um apparaissent dans la classification des 10 types d'eccam qui sera donnée en 430. Ils sont peut-être d'ailleurs qualifiés tous les deux en 436 de ummai eccam iru vīṟṟu ``les deux variétés d'ummai eccam'' (cependant 436-6 rejette cette interprétation). Rappelons donc qu'il ne faut pas confondre d'une part eccavummai (255-2-a), qui se distingue de etirmaṟai ummai (255-2-d), et d'autre part ummai eccam, qui peut désigner collectivement ces deux précédents.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC284c


eñcu-poruḷ+ kiḷavi (1a)
cem^-col āyiṉ+ (1b)

piṉ+-paṭa+ kiḷavār (2a)
muṉ+-paṭa+ kiḷattal (2b)


On n'énonce pas postérieurement (2a)

Mais il faut énoncer antérieurement (2b)

Le terme complémentaire (1a)

S'il est mot pur [de tout coordonnant] (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Si le terme complémentaire (eñcu-poruṭ-kiḷavi) [de la coordination], qui est embrassé (taḻuva+ paṭum) par un um à complément coordinatif, est mot sans [particule] um, [on doit] énoncer ce mot sans um, non pas après le syntagme avec um, mais avant.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#cāttaṉ vantāṉ koṟṟaṉ-um vantāṉ «Sāttan est venu, Koṟṟan aussi est venu»

Si, en disant

+#koṟṟaṉ-um vantāṉ cāttaṉ vantāṉ «Koṟṟan aussi est venu, Sāttan est venu»,

on l'énonce après, [il faut] noter que la valeur ne s'interprète pas (poruḷ koḷḷāmai) [correctement], semblant exclure ce qui est mentionné avant. Il en est de même pour

+#{{C}}NOTEtrXX aṭaku pulāl-pāku pāḷitam-um uṇṇāṉ // kaṭal pōluṅ kalviyavaṉ «lui dont le savoir est comme l'océan ne mange [ni] feuilles, [ni] viandes, [ni] betel, ni riz au lait».{{/C}}{{FNote}}On coordonne apparemment ici quatre noms, mais seul le dernier porte la particule um.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Etant donné que l'on n'adjoint pas um, [mais que] le mot est seul, il a dit ceñ-col ``mot pur [de tout coordonnant]''.


{{Par}}4{{/Par}}En disant ceñ-col āyiṉ muṟ-paṭa+ kiḷakka ``il faut l'énoncer antérieurement, si c'est un mot pur [de tout coordonnant]'', c'est une manière de dire que, si le mot dont la valeur manque se rencontre avec um, [on doit normalement] l'énoncer après.{{FNote}}Cette remarque semble contredire le principe de symétrie entre les deux fragments coordonnés de l'énoncé (voir 255-2-a).{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC285c


muṟṟiya ~ummai+ (1a)
tokai+-col% maruṅkiṉ (1b)

ecca+kiḷavi (2a)
~urittu* -um ākum (2b)


Auprès d'un mot de somme (1b)

Avec um de complétude, (1a)

Il est même permis (2b)

[D'avoir] un terme complémentaire (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Auprès d'un mot de total auquel est adjoint un um de complétude (cf. 255-2-e), un mot complémentaire (ecca+ col) peut également être approprié.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[On doit] par exemple observer comment, lorsque l'on dit:

+#patt-uṅ koṭāl «ne [les] donne pas tous les dix»,

+#aṉaitt-uṅ koṭāl «ne [les] donne pas tous»,

le um de complétude n'exprime pas sa valeur [habituelle{{FNote}}Celle-ci serait d'avoir les dix pris comme un tout, comme c'est le cas avec un verbe affirmatif: «refuse-les tous les dix»; le problème se poserait de manière identique à notre grammairien et à son commentateur, s'ils décrivaient le français. Un logicien le décrirait en termes d'interaction entre la négation et la quantification: la négation d'une universelle est une particulière.{{/FNote}}], [mais] fait apparaître comme valeur [complémentaire]:

+#cila ~eñca+ koṭu «donne de façon qu'il en reste quelques-uns».


{{Par}}3{{/Par}}L'attribut (paṇpu) «être complet» (muṟṟutal), qui est celui du référent (poruḷ), est, dans [l'expression] ``um de complétude'' (litt. «um qui est complet»), monté (ēṟi-niṟṟal) sur le mot par le principe d'identité (oṟṟumai nayam).


{{Par}}4{{/Par}}[Le sutra] disant ``il est même permis'', cela veut dire que, dans la majorité [des cas], il n'y a pas renvoi à un sens d'incomplétion.


{{Par}}5{{/Par}}Par le principe de raisonnement `interpréter là où il convient' (ēṟpuḻi+ kōṭal), [on doit] comprendre que [le fait] d'admettre (paṭutal) un terme complémentaire (eccam) a lieu dans le cas des verbes négatifs (etirmaṟai viṉai).


Il y en a aussi qui disent qu'étant donné que de l'expression patt-uṅ koṭu «donne aussi ces dix [et ...]» on infère (paṭa-niṟṟal) l'expression piṟa -~um^ koṭu «[... et] donne les autres», dans le cas des verbes affirmatifs aussi, il vise [la référence de um] incomplet.{{FNote}}Rappelons qu'il n'y a pas d'article défini en tamoul. L'ambiguïté ici envisagé est conséquence du fait que si l'on coordonne l'énoncé «donnes-en [d'abord] dix» (pattuk koṭu) avec l'énoncé «[et puis] tu en donneras d'autres» (ou bien «et puis tu donneras les autres»), il faut lui ajouter la particule um, ce qui le rend formellement identique avec l'énoncé «donne-les tous les dix» (patt-uṅ koṭu).{{/FNote}}


++Si le point de vue est de dire

+#ippoḻutu [anta] patt-uṅ koṭu{{FNote}}Le anta est une suggestion/correction de TVG.{{/FNote}} «donne maintenant ces dix [et tu donneras les autres plus tard]»,

+$quand on dit, sans um,

+#ippoḻutu pattu-k koṭu «donnes-en maintenant dix»,

+$la [même] valeur s'obtient.{{FNote}}Hormis l'effet de coordination, bien sûr.{{/FNote}}


++[Et] si le point de vue est de dire

+#patt-uṅ koṭu piṟa-v-uṅ koṭu «donne les dix et donne aussi les autres»,

+$étant donné qu'il s'agit d'un um à complément [coordinatif] (ecca-v-ummai), ce n'est pas du ressort de ce [sutra]-ci.


C'est pourquoi cette [interprétation] est sans vraisemblance (poruttam-iṉṟu).


{{Par}}6{{/Par}}En disant au moyen de ces trois derniers sutras de ne pas commettre d'écart, il s'agissait [ici] [d'expliquer] comment se garder des écarts par rapport à l'usage (marapu vaḻu), qui se fonderaient sur les particules.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC286c


īṟṟu niṉṟu* icaikkum (1a)
ē ~eṉ iṟuti (1b)

kūṟṟu vayiṉ (2a)
ōr aḷapu* ākal -um urittu* -ē (2b)


La finale ē, (1b)

Celle qui se fait entendre en finale, (1a)

A aussi droit de n'être que d'une mesure, (2b)

Pendant une récitation (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le ē de ponctuation finale (cf. 257 e.), qui se fait entendre en fin de poème, peut aussi [ne durer qu'] une mesure, dans la récitation (kūṟṟu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Observez comment il fait une mesure (ōr-aḷapu) dans l'exemple:

+#{{C}}NOTEtrii kaṭal pōṟ tōṉṟala kāṭu iṟantōr-ē «ceux qui ont franchi la forêt, dont l'aspect est comme celui de la mer» (Akam 1, cf. 257-2-e){{/C}}.


{{Par}}3{{/Par}}Afin d'écarter [du champ de ce sutra] le ē emphatique (tēṟṟ-ēkāram), etc., et de n'embrasser que celui de ponctuation finale (īṟṟ-acai), il a dit [dans le sutra] ``qui se fait entendre en finale''. Afin d'écarter ceux qui se trouvent en milieu de poème,{{FNote}}On a vu, en 257-2, que la désignation «ē de ponctuation finale» peut s'appliquer à des ē non finaux.{{/FNote}} ne se contentant pas de dire seulement ``qui se fait entendre en finale'', il a dit ``la finale [ē]''. Afin de dire que [cela se produit] quand on le récite de façon à être en accord (porunta) avec les éléments métriques (ceyyuḷ-uṟuppu) antécédents{{C}}NOTEk TRADUCTION DU COMMENTAIRE A VERIFIER: mē-ṉiṉra ceyyuḷ-uṟuppōṭu porunta-k kūṟutaṟ-kaṇ eṉpār `kūṟṟu-vayiṉ' eṉṟār.{{/C}}, il a employé [dans le sutra] [l'expression] kūṟṟu-vayiṉ ``Pendant une récitation''.


{{Par}}4{{/Par}}Le um [est] un um de contraire (etir-maṟai ~ummai).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC287c


ummai-~eṇ= -um (1a)
eṉa-~eṉ-eṇ= -um^ (1b)

tam-vayiṉ+ (2a)
^tokuti (2b)
kaṭappāṭu* ila -~ē (2c)


L'énumération en um (1a)

Et l'énumération en eṉa (1b)

N'ont pas obligation (2c)

[D'avoir] chez elles (2a)

Un total (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: L'énumération qui se fait avec um et l'énumération qui se fait avec eṉa ne sont pas soumises à la contrainte de prendre [un terme de] somme. C'est-à-dire qu'elles peuvent se rencontrer avec ou sans terme de somme.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Par exemple, [dans les phrases suivantes], ces deux espèces d'énumération se rencontrent avec ou sans terme de somme:

+#uyar-tiṇaik k-urimai-y-u m-aḵṟiṇaik k-urimai-y-u // m-āy-iru tiṇaikk-um-ō r-aṉṉa v-urimai-y-u // m-am-mū-v-urupiṉa (Tol. Cēṉā. 160){{V}}160{{/V}}{{FNote}}Ce sutra est cité comme exemple d'une énumération de trois termes, coordonnés par um, avec la somme indiquée en finale (ces trois).{{/FNote}}

+#icaiyiṉ-uṅ kuṟippiṉ-um paṇpiṉ-un tōṉṟi (Tol. Cēṉā. 297){{V}}297{{/V}}{{FNote}}Ce sutra est cité comme un exemple de trois termes, coordonnés par um, sans total indiqué.{{/FNote}}

+#nilaṉ-eṉa nīr-eṉa-t tī-y-eṉa vaḷi-y-eṉa nāṉk-um «la terre, l'eau, le feu et le vent, ces quatre [...]»,

+#uyir-eṉa v-uṭal-eṉa v-iṉṟi y-amaiyā «à qui sont indispensables et l'âme et le corps»{{FNote}}Le total (deux) n'est pas indiqué.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Comme il s'est exprimé de manière générale, en disant [dans le sutra] tokai «somme»,{{FNote}}Il a en fait employé le terme synonyme tokuti ``total''.{{/FNote}} [on doit] comprendre non seulement les noms de nombre, mais aussi aṉaittum, ellām «tous», etc.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC288c


eṇ=-ēkāram (1a)
iṭaiyiṭṭu+ koḷiṉum (1b)

eṇṇu+ kuṟittu* iyalum (2a)
eṉmaṉār pulavar (2b)


Le ē d'énumération, (1a)

Même s'il est espacé, (1b)

A pouvoir de viser une énumération, (2a)

Disent les lettrés (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Même si, sans se rencontrer sur chaque terme, le ē d'énumération se rencontre espacé, il a valeur d'énumération.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrXX malai-nilam pū-v-ē tulā-k-kōl-eṉṟ-iṉṉar «il est tel la montagne, [tel] la terre, [tel] la fleur, [tel] les bras de la balance»{{/C}}{{FNote}}Dans cette énumération, seul «fleur» porte ē. Ce vers, accompagné d'un second qui donne le sujet de la phrase: ulaiv-il uṇarv-uṭaiyōr «ceux qui possèdent un entendement sans défaut», apparaît dans le commentaire de la préface de Tolk. par Nacciṉārkkiṉiyar. Il s'agit d'une description du bon professeur, analogue à celle de Nannūl 26 et sqq.{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrXX tōṟṟam icai-y-ē nāṟṟañ cuvai-y-ē // y-uṟalōṭu āṅku aim pulaṉ eṉa moḻipa «ils disent que les sensations sont cinq: l'aspect, le son, l'odeur et le toucher, avec le goût»{{/C}}


{{Par}}3{{/Par}}Bien que ce soit l'habitude (marapu) que les termes qui sont signes de l'énumération se rencontrent avec chacun des noms qui sont énumérés, en disant «même s'ils se rencontrent ``espacés'', [on doit] l'accepter», ce sutra sert à faire accepter [un écart].


{{Par}}4{{/Par}}[Et] si l'on dit que [les termes] eṉa et eṉṟu, même quand ils se rencontrent, non pas sur chaque terme (comme en 258-2-e et 259-2), [mais] à un seul endroit (oru-vaḻi),{{FNote}}Comme eṉṟu au sutra 3 ou eṉa au sutra 206.{{/FNote}} seraient eux aussi signes d'énumération, [répondez que]:

--Étant donné que, lorsqu'ils sont à un seul endroit, ils s'unissent (oṉṟutal) [quand même] à tous [les termes],{{FNote}}Il anticipe ici sur le sutra 294.{{/FNote}} il ne s'agit pas là des [mêmes] considérations.


{{Par}}5{{/Par}}[Et] si l'on dit que le Commentateur aurait donné comme commentaire [au sutra] que: même si, pendant qu'un autre énumérateur (eṇ) est en cours [d'utilisation], la [particule] ē s'intercale, il s'agit toujours de l'autre énumérateur, [répondez que]:

--Si, lorsque l'on énumère de cette manière-là, en mélangeant, on donne un nom [à l'énumération] au moyen de l'autre énumérateur, comme cela n'écarte pas (vilakkāmai) [l'argument de] ceux qui disent que c'est une énumération en ē, et comme on ne tire aucun bénéfice (payaṉ) [pour la problématique du ē] du fait de dire que c'est l'autre énumérateur, [on doit] dire que tel n'est pas son point de vue.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC289c


ummai tokka (1a)
~eṉā ~eṉ kiḷavi -~um (1b)

ā ~īṟu* ākiya ~eṉṟu* eṉ kiḷavi -~um (2)

āy iru kiḷavi -~um (3a)
eṇṇu vaḻi+-paṭṭaṉa (3b)


L'expression eṉā (1b)

Où un um est élidé (1a)

Et l'expression [où] eṉṟu a ā en finale
(i.e. le terme eṉṟā), (2)

Ces deux expressions (3a)

Se rencontrent en cours d'énumération (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: La particule eṉā, dont le um est élidé, et la particule eṉṟā, se rencontrent toutes deux lorsque l'on énumère.{{FNote}}Nous avions jusqu'à présent rencontré dans ce chapitre quatre énumérateurs: um (cf. 255), ē (cf. 257), eṉa (cf. 258) et eṉṟu (cf. 259). Il y a aussi les énumérations par juxtaposition simple (cev-v-eṇ, cf. 284 et 290). Deux nouvelles particules sont annoncées: eṉā et eṉṟā, mais il sera dit qu'elles dépendent en fait d'un um caché (parce qu'élidé) qu'elles portent.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#nilaṉ -eṉā nīr -eṉā «la terre, l'eau»,

+#nilaṉ -eṉṟā nīr -eṉṟā «la terre, l'eau».


{{Par}}3{{/Par}}En disant ``l'expression eṉā où un um est élidé'', [le Maître veut dire] que, sous la forme eṉāvum, ce mot peut aussi se rencontrer avec um. S'il se rencontre avec um, ce type d'énumération est à inclure dans les énumérations en um (255.2.f).


{{Par}}4{{/Par}}En disant ``se rencontrent en cours d'énumération'', [le sutra veut dire] qu'au lieu de se rencontrer sur chaque mot, elles se rencontrent espacées (iṭai-y-iṭṭu), comme par exemple dans:

+#piṉ cār ayal puṭai tēvakai y-eṉā (Tol. Cēṉā. 82){{V}}082{{/V}}

+#oppiṟ pukaḻiṟ paḻiyiṉ eṉṟā (Tol. Cēṉā. 72){{V}}072{{/V}}


++Comme ceux-ci ne se rencontrent pas lorsque l'on compte,{{C}}NOTEf Il n'est pas clair s'il s'agit de dénombrer ou bien d'énumérer sans compter.{{/C}}

++et à cause de l'importance qu'il y a à ce que le sutra [suivant] avaṟṟiṉ varūum eṇṇiṉ-iṟuti-y-um{{V}}290{{/V}} s'abrège [par enchaînement],

il les a placées [avec leur sutra] ici.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC290c


avaṟṟiṉ varūum (1a)
eṇṇiṉ iṟuti -~um (1b)

peyarkku* uri marapiṉ+ (2a)
cev=-eṇ iṟuti -~um (2b)

ēyiṉ ākiya (3a)
~eṇṇiṉ iṟuti -~um (3b)

yā vayiṉ variṉum^ (4a)
tokai ~iṉṟu*-iyalā (4b)


Les finales des énumérations (1b)

Qui se font grâce aux [deux] précédents, (1a)

La finale de l'énumération par juxtaposition, (2b)

Qui relève de l'usage nominal, (2a)

Et la finale de l'énumération (3b)

Qui a ē pour cause [instrumentale] (3a)

En quelque place qu'elles se rencontrent (4a)

Sont impossibles sans total (4b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [a.] La finale des énumérations qui se font au moyen des termes eṉā et eṉṟā, qui viennent d'être mentionnés, [b.] la finale des énumérations directes (cev-v-eṇ), où l'on n'énumère pas au moyen de particules, mais avec des noms [seuls], [c.] la finale des énumérations qui se font au moyen de ē,

ne peuvent être sans [indication de] somme (tokai), où que celle-ci se rencontre.{{FNote}}Cela ne semble pourtant pas toujours vrai, comme le montre l'exemple de eṉṟā au sutra 72.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Par exemple, elles ont [l'indication de] somme dans:

+#nilaṉ-eṉā nīr-eṉā v-iraṇṭ-um «l'eau, la terre, tous deux»,

+#nilaṉ-eṉṟā nīr-eṉṟā v-iraṇṭ-um «l'eau, la terre, tous deux»,

+#nila-nīr-eṉa-v-iraṇṭ-um «l'eau, la terre, tous deux»,

+#nilaṉ-ē nīr-ē y-eṉa v-iraṇṭ-um «l'eau, la terre, tous deux».


{{Par}}3{{/Par}}Bien qu'il ait dit qu'une énumération par juxtaposition (cev-v-eṇ) n'est pas une énumération à particule, à cause de ces ressemblances (oppumai) que sont le fait d'être une énumération et le fait de [devoir] prendre une indication de somme, il l'a mentionnée ici.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC291c


ummai ~eṇṇiṉ (1a)
urupu tokal varaiyār (1b)


[C'est seulement] dans les énumérations en um, (1a)

[Que] l'on n'interdit pas que s'élident
les morphèmes casuels (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans une énumération en um, il ne convient pas d'interdire (varaital) que les morphèmes [casuels] (urupu) s'élident (tokutal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}++Parce qu'au moyen de la règle générale [énoncée au sutra 104] piṟitu piṟit-ēṟṟal-um urupu toka varutal-u // neṟi-paṭa vaḻaṅkiya vaḻi-maruṅk-eṉpa{{V}}104{{/V}}, on peut déduire l'élision des morphèmes [casuels] (urupu) dans une énumération en um,

++comme la répétition d'un résultat déjà acquis (peṟṟatu) a pour valeur d'obliger (niyama-poruṭṭu),

[on doit] considérer que le bénéfice [tiré] de ce sutra, c'est d'édicter (niyamittal) que l'élision de morphèmes [casuels] dans les énumérations en um n'est pas interdite, mais que ces [élisions] sont interdites dans les autres énumérations{{FNote}}Le raisonnement se résume ainsi: comme on ne dit pas sans raison qu'une chose A n'est pas interdite alors qu'on le savait déjà, cela peut seulement signifier que tout ce qui n'est pas A est interdit. Pour faire apparaître cette valeur dans le sutra, j'en explicite la focalisation.{{/FNote}}.


{{Par}}3{{/Par}}Si l'on dit que dans des énumérations autres le morphème pourrait s'élider, comme dans:

+#{{C}}NOTEtrXX kuṉṟi kōpaṅ koṭi viṭu pavaḷam // oṇ ceṅ kāntaḷ okku niṉ ṉiṟam «ton teint est comme [la pierre rouge] kuṉṟi, comme [l'insecte rouge] intirak kōpa, comme le corail qui pousse en buissons, comme la lumineuse et rouge [fleur de] kāntaḷ»{{/C}}{{FNote}}Proposé apparemment comme exemple d'énumération par juxtaposition (cev-v-eṇ).{{/FNote}}{{C}}NOTEk Même exemple en 403-2. Voir P.S.S.S.{{/C}}

[répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi. Etant donné qu'il ne peut y avoir d'énumération par juxtaposition (cev-v-eṇ) sans [indication de] total (cf. 290), c'est un [seul] mot qui est développé (virikka+ paṭum) en eux; [et] dans le cours de ce développement, les termes kuṉṟi, etc. sont [au cas] origine (eḻuvāy).{{FNote}}Il semble dire que ce n'est pas une énumération par juxtaposition mais un composé copulatif (voir 417), où les noms combinés sont sous leur forme de base, identique à celle du cas origine (voir 65). Il n'y a donc pas de morphème casuel à élider; c'est ce que l'on voulait prouver.{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}Observez comment, dans ces énumérations en um, le morphème s'est élidé:

+#{{C}}NOTEtrXX pāṭṭ-uṅ kōṭṭi-y-um aṟiyā-p payam-il // tēkku maram-pōl nīṭiya v-oruvaṉ «quelqu'un qui a poussé comme l'arbre tek, [mais] qui ne connaît ni [le savoir théorique des] chants, ni [l'expérience des] assemblées, et qui est [donc] sans utilité»{{/C}}{{FNote}}Il y a élision du second cas puisqu'on devrait avoir pāṭṭaiyuṅ kōṭṭiyaiyum aṟiyā ... avec l'accusatif en ai.{{/FNote}}

+#icaiyiṉ-uṅ kuṟippiṉ-um paṇpiṉ-un tōṉṟi{{V}}297{{/V}} (sutra 297){{FNote}}C'est le septième cas («locatif» en kaṇ) qui se trouve élidé.{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}A cause de l'expression employée ``on n'interdit pas'', on doit comprendre que, là non plus, tous les morphèmes [casuels] ne s'élident pas, mais que ce sont ai et kaṇ seuls qui s'élident.


{{Par}}6{{/Par}}Si l'on dit que le Commentateur aurait dit que le point de vue de ce sutra est que, dans

+#{{C}}NOTEtrXX yāṉai tēr kutirai kāl-āḷ eṟintār «il anéantit éléphants, chars, chevaux et fantassins» (idem en 45-4){{/C}},

lorsque [la particule] um et le morphème casuel{{FNote}}Il s'agit de -ai, morphème du second cas.{{/FNote}} s'élident simultanément, on ne doit pas dire que c'est un composé copulatif (ummai+ tokai) mais un composé casuel (urupu-tokai), [répondez que]:

--Etant donné que c'est un composé copulatif, ``se comportant comme un seul mot''{{V}}420{{/V}}, ou bien il est chargé de morphèmes [casuels], ou bien il prend un prédicat. Le fait qu'au milieu de ce composé il n'y a pas de morphème [casuel] est une évidence même pour ceux qui ont peu de connaissances (ciṟṟ-aṟiviṉārkk-um). Aussi, [on peut se demander] s'il est [vraiment] nécessaire de dire que tel n'est pas son point de vue.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC292c


um= untu* ākum (1a)
iṭaṉ -um -ār uṇṭu* -ē (1b)


Il y a aussi des emplacements (1b)

um devient untu (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Parmi les éléments ``qui sont accompagnés du temps, lorsque se fabrique un verbe''{{V}}250{{/V}}, la finale um peut se transformer en untu.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrii nīr-k-kōḻi kū-p peyarkkuntu «[Uṟaiyūr] où la poule d'eau se déplace en chantant» (Puṟam 395_11){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii nār-ari naṟaviṉ* ^nāḷ% makiḻ tūṅkuntu «[Nallūr] où l'on danse, avec des jours réjouis par le callou filtré avec l'écorce de palmier» (Puṟam 400_14){{/C}}


{{Par}}3{{/Par}}Le fait qu' [il s'agisse] du um qui ``est accompagné du temps, lorsque se fabrique un verbe'' (col:250), nous le déduisons par le principe de raisonnement `interpréter là où il convient' (ēṟpuḻi+ kōṭal).


{{Par}}4{{/Par}}L'expression employée ``il y a aussi des emplacements'' est apparemment à l'intention (karuti+ pōlum) du [seul] cas où [um] est finale de participe ad-nominal (peyar-eccam).{{FNote}}Cela est conforme avec les exemples (comme Puṟam:24, cité en 233-7) que nous avons ici. Cependant, dans le PILC 2:1, R.Kothandaraman consacre un article (`A broken paradigm in Pondy Tamil') à des formes finies que l'on rencontre sur ce modèle dans certains dialectes modernes.{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}C'est encore le cas, même par ce dernier [sutra], que [l'affirmation du sutra 251 sur] le fait d' ``avoir leurs finales changées''{{V}}251{{/V}}, [ne s'applique] qu'aux particules mentionnées dans ce chapitre. Bien qu'il eût été convenable de le mentionner dans le chapitre du verbe, comme il s'agit d'une métamorphose (tiripu) d'une particule, il est également pertinent (iyaip-uṭaittu) de le mentionner ici.{{FNote}}On peut noter que Cēṉāvaraiyar a cité en 233-7 un poème de Puṟam contenant de telles formes participiales en untu.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC293c


viṉaiyoṭu nilaiyiṉum (1a)
eṇṇu nilai-tiriyā (1b)

niṉaiyal vēṇṭum (2a)
avaṟṟu*-avaṟṟu* iyalpu* -ē (2b)


Même si c'est avec des verbes qu'ils résident, (1a)

Les énumérateurs ne changent pas de statut; (1b)

[Mais] on doit examiner [au coup par coup] (2a)

Leurs comportements respectifs (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Même si elles se trouvent avec un verbe, les particules d'énumération ne changent pas de statut; lorsqu'elles se rencontrent avec eux, il faut examiner [au coup par coup] leurs comportements respectifs.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#uṇṭ-un tiṉṟ-um pāṭi-y-um vantāṉ «il vint ayant mangé [du riz], mangé [de la viande] et chanté»

+#uṇṇa-v-eṉa tiṉṉa-v-eṉa pāṭa-v-eṉa vantāṉ «il vint afin de manger [du riz], manger [de la viande] et chanter»


{{Par}}3{{/Par}}S'il y a de telles occurrences avec les autres particules d'énumération, examinez-les par vous-mêmes.


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné qu'en majorité, les particules d'énumération ne se trouvent qu'avec les noms, c'est ce qu'il a mentionné d'abord. [Mais] comme, dans une minorité de cas, elles peuvent aussi se trouver avec les verbes, il a mentionné ce dernier [fait] ici.


{{Par}}5{{/Par}}A cause de l'expression employée ``on doit examiner [au coup par coup] leurs comportements respectifs'', [on doit] comprendre:

++[a.] le fait qu'on ne rencontre pas de particules d'énumération prenant pour support des formes [verbales] finies (muṟṟu+ col) ou des participes ad-nominaux (peyar eccam),

++[b.] le fait que ne se rencontrent [avec eux] que celles [des particules] qui sont acceptables en compagnie des participes ad-verbaux (viṉai ~eccam),

++[c.] le fait que, dans ce contexte-là, le phénomène d'élision [de la particule] est minoritaire.


{{Par}}6{{/Par}}Si l'on dit que le Commentateur aurait dit que dans:

+#cāttaṉ vantāṉ koṟṟaṉ vantāṉ vēṭaṉ vantāṉ eṉa mūvar-um vantamaiyāṟ kaliyāṇam polintatu «Sāttan est venu, Koṟṟan est venu, Vēḍan est venu: par la venue de tous les trois, le mariage a eu de l'éclat»,

on rencontre une énumération par juxtaposition (cev-v-eṇ) munie d'un total (tokai), [répondez que]:

--Comme [i.] ils ne sont pas énumérés (eṇṇutal), étant donné qu'ils alternent (amaintu māṟutal) comme sujets (eḻuvāy) et comme prédicats (paya-ṉilai), et comme [ii.] le terme mūvar-um est l' [indication de] total pour Sāttan, [Koṟṟan et Vēḍan], [on doit] dire que c'est un commentaire apocryphe.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC294c


eṉṟu* -um eṉa -~um oṭu -~um^ (1a)
tōṉṟi (1b)

~oṉṟu-vaḻi ~uṭaiya (2a)
~eṇṇiṉ-uḷ+ pirintu* -ē (2b)


Eṉṟu, eṉa et oṭu (1a)

Se manifestant [une fois] (1b)

Sont en position de coordonner, (2a)

En se disséminant à l'intérieur d'une énumération (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les termes eṉṟu, eṉa et oṭu, apparaissant à un [seul] endroit, en essaimant aux autres endroits (piṟa-vaḻi-y-um pirintu) à l'intérieur d'une énumération, peuvent unir [les termes].

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Observez comment en n'apparaissant qu'à un seul endroit, comme, par exemple, dans:

+#{{C}}NOTEtrii viṉai pakai eṉṟu iraṇṭiṉ eccam «Action et inimitié, de ces deux le reliquat, [tout comme celui du feu, détruit]» (Kuṟaḷ 674){{/C}}

+#{{V}}eḻuttu. iḷam. 007{{/V}}{{C}}NOTEtrii kaṇ-ṇ-imai noṭi eṉa «clignement d'~oeil, claquement des doigts, [telle est la durée d'un māttirai]» (Tol. Eḻutt. Iḷam. 7){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Dans le J.T.S., Zvelebil traduit: [According to the view of those who have // understood accurately // one māttirai is] the time taken by a wink of the eyes // [or] a snap of the fingers.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii poruḷ karuvi kālam viṉai iṭaṉoṭu aint-um «le prix, l'instrument, le temps, l'acte et le lieu, [on ne doit agir qu'après avoir éliminé par la réflexion l'obscurité de] ces cinq» (Kuṟaḷ 675){{/C}}

ils unissent [les termes] en essaimant à partir d'un endroit dans les autres [ce qui donne]:

+#«viṉai-y-eṉṟu pakai-y-eṉṟu»

+#«kaṇ-ṇ-imai-y-eṉa noṭi-y-eṉa»

+#«poruḷoṭu karuviyoṭu kālattoṭu viṉaiyoṭu iṭattoṭu».{{FNote}}Ces phrases sont des gloses, et non des exemples réels. Elles sont supposées être des équivalents des exemples paraphrasés.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}A cause de l'expression ``Sont en position de coordonner'' (oṉṟu-vaḻi ~uṭaiya), [on peut dire] que ce sont les [énumérations avec] occurrence sur chaque mot qui [devraient être] la majorité.

[Mais], de nos jours, les énumérations avec occurrence sur chacun des mots sont rares.

A cause de ce [sutra], on doit comprendre [qu'il y a] une particule oṭu, qui se rencontre dans les énumérations.{{FNote}}Celle-ci, apparemment identique au morphème du troisième cas, vient s'ajouter à um, ē, eṉa, eṉṟu, eṉā, eṉṟā, qui servent à former les énumération qui ne sont pas de pure juxtaposition (cevveṇ).{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}Il y en a qui disent que le point de vue du Commentateur est que ces trois-ci peuvent, en se séparant de leur valeur [habituelle], se rencontrer comme appoints syllabiques (acai) dans une énumération. Comme [a.] le terme acainilai «appoint syllabique» ne se trouve pas dans ce sutra, comme [b.] dans le sutra [qui commence par] kaṇṇimai noṭi (cf. supra exemple), il donne comme commentaire [qu'il faut] joindre eṉa au terme kaṇṇimai, [on doit] dire que tel n'est pas son point de vue.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC295c


avva+ colliṟku* (1a)
avai-~avai poruḷ eṉa (1b)

meypeṟa+ kiḷanta (2a)
~iyala ~āyiṉ-um (2b)

viṉaiyoṭu* -um peyaroṭu* -um* (3a)
niṉaiya+ tōṉṟi+ (3b)

tirintu vēṟu-paṭiṉum^ (4a)
terintaṉar koḷal-ē (4b)


On doit discerner et comprendre
[cette double possibilité]: (4b)

Ou bien [les particules] ont un comportement (2b)

[Qui peut être] expliqué effectivement (2a)

En disant que telle ou telle valeur (1b)

[Vaut] pour tel ou tel mot (1a)

Ou bien elles sont [d'une nature]
fluctuante et variable, (4a)

[Ne] se révélant qu'[après coup],
à la réflexion, (3b)

En compagnie d'un verbe ou d'un nom (3a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [En ce qui concerne] les particules qui ont été mentionnées précédemment,

+*[a.] qu'elles possèdent de façon stable (nilai-peṟa) les comportements (iyalpu) qui ont été décrits, en disant «pour ces mots respectifs, ce sont les valeurs (poruḷ) respectives»,

+*[b.] [ou bien] qu'elles puissent se transformer,

+$++[i.] en ayant d'autres référents, apparaissant quand on les examine [jointes] avec des noms ou avec des verbes,

+$++[ii.] ou bien en étant appoint syllabique (acai-nilai),

cela [doit] se comprendre à l'examen (ārāyntu kōṭal).


[Le sutra] disant cela, c'est une manière de dire que le fait de se rencontrer selon la méthode (muṟai) qui a été mentionnée [dans les sutras] [concerne] la majorité, et que le fait de se rencontrer différemment [concerne] la minorité.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}L'expression employée ``En compagnie d'un verbe ou d'un nom'' est une manière de parler (kūṟiya ~āṟu) du contexte (cārpu) [nécessaire] pour que l'on comprenne qu'elles ont [encore] d'autres valeurs.


{{Par}}3{{/Par}}Par exemple, [la particule] ō s'est rencontrée comme ponctuation finale (īṟṟ-acai) et comme [particule d'] énumération (eṇ) dans:

+#{{C}}NOTEtrii ceṉṟī peruma niṟ takaikkunar yār-ō «va, seigneur! qui donc va t'en empêcher?» (Akam:46_16){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX kala-k-koṇṭaṉa kaḷ-ḷ-eṉkō kāḻ-kottaṉa cūṭ-eṉk-ō «dirai-je que ce qui était contenu dans des récipients était du vin de palme? dirai-je que ce qui était embroché sur des tiges était de la viande grillée?»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ Faisant révérence à Yā.Vi., TVG corrige la version de Ā.Nā. qui était: kala-k-koṇṭēṉ kaḷ= eṉkō kāḻ-koṟṟaṉ cūṭu* eṉkō.{{/C}}.


[La particule] a été [employée] comme mot d'appoint de deuxième personne (muṉ-ṉilai ~acai+-col) dans:

+#{{C}}NOTEtrXX ōrka-mā tōḻi-y-avar tēr-maṇi-k kural-ē «guette, ô amie, la voix des clochettes de son char!»{{/C}}.


[La particule] maṉ est appoint syllabique (acai-nilai) dans:

+#{{C}}NOTEtrXX atu maṟ koṇkaṉ ^tēr -ē «voilà le char de notre seigneur» (idem en E334i_){{/C}}.


Et d'autres semblables.


{{Par}}4{{/Par}}En considération de l'harmonie métrique (ceyyuḷ-iṉpam), il a dit viṉaiyoṭ-um peyaroṭ-um{{FNote}}Il explique l'interversion: peyar «nom» a normalement la préséance sur viṉai «verbe», cf. 158-3.{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC296c


kiḷanta ~alla (1a)
vēṟu piṟa (1b)
tōṉṟiṉum^ (1c)

kiḷantavaṟṟu* iyalāṉ (2a)
uṇarntaṉar koḷal-ē (2b)


Et si se manifestent (1c)

Non expliquées, (1a)

D'autres encore, (1b)

On doit les interpréter (2b)

Selon le comportement de celles
qui ont été expliquées (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Si, outre celles qui ont été énumérées auparavant, d'autres semblables à elles apparaissent, [on doit] les comprendre grâce au comportement (iyalpu) de celles qui ont été expliquées.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}L'expression employée ``Selon le comportement de celles qui ont été expliquées'' veut dire [ceci]:

++Outre l'autorité (āṇai) du Maître, apprendre (aṟital) que celles qui ont été expliquées sont «telles» (iṉṉa) se fait, n'est-ce pas, en se fondant dans l'usage sur le contexte (cārpu), le lieu (iṭam),{{FNote}}Le terme iṭam peut désigner les localisations, les personnes, mais aussi, semble-t-il, les types de discours (poésie ou langue ordinaire). C'est sans doute de cela qu'il s'agit.{{/FNote}} la visée du locuteur (kuṟippu).

++de la [même] manière, [on doit] comprendre [à propos de] celles qui n'ont pas été expliquées [dans les sutras], en se fondant sur le contexte, le lieu ou la visée, que «celle-ci est appoint syllabique», que «celle-ci est complément métrique», que «celle-ci exprime tel référent par l'effet d'une visée (kuṟippāṉ)».


{{Par}}3{{/Par}}Dans les exemples:

+#{{C}}NOTEtrXX ciṟitu tavirnt-īka māḷa niṉ paricilar uymmār «fais-nous la grâce de rester un peu, pour que bénéficient [de ta présence] ceux à qui tu fais des présents»{{/C}},

+#{{C}}NOTEtrXX collēṉ ṟeyya niṉṉoṭu peyarnt-ē «je ne parlerai pas, avec toi, de nouveau»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ Ā.Nā. a colleṉ.{{/C}},

+#{{C}}NOTEtrXX aṟivār yār? aḵtu iṟuv-uḻi iṟuk-eṉa «qui sait [le jour]? qu'il se rompe quand [il sera temps qu'] il se rompe!»{{/C}},

+#{{C}}NOTEtrii paṇiyum ām eṉṟ-um perumai «la grandeur s'incline toujours, [mais la petitesse se rengorge]» (Kuṟaḷ 978){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Pope traduit: `Greatness humbly bends, [but littleness] always // [Spreads out its plumes, and loads itself with praise]'.{{/C}},

+#{{C}}NOTEtrii īṅku ākuna-v-āl eṉṟiciṉ yāṉ-ē «[Montrant le tison de santal, je dis `c'est d'ici qu'ils viennent, [les insectes]'» (Naṟṟiṇai:55_12),{{/C}}{{C}}NOTEtrii_ L'édition N.C.B.H. a āyiṉavāl.{{/C}}

les termes māḷa, teyya, eṉa, ām, āl se rencontrent comme appoints syllabiques.


Dans:

+#{{C}}NOTEtrii kuṉṟu-toṟu āṭal-um niṉṟataṉ paṇp-ē «il a une disposition propre qui consiste dans la danse sur chaque montagne» (Tirumuru. 217, trad. J. Filliozat){{/C}},

le terme toṟu «sur chaque» exprime pour le référent du mot dont il dépend la pluralité et le fait d'être un lieu.


Les termes āṉam, ēṉam, ōṉam sont des incréments à lettres (eḻuttu+ cāriyai) [servant à nommer ā, ē & ō].


Toutes les particules qui, outre celles-là, ne sont pas données en exemple dans la récitation, sont à inclure dans ce [sutra des] exceptions.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}