8: Chapitre des mots propres (Uri-~Iyal) [297-396]


trsl_TC297c


uri+-col+ kiḷavi virikkum^-kālai (1)

~icaiyiṉ -um^ kuṟippiṉ -um paṇpiṉ -um^ (2a)
tōṉṟi+ (2b)

peyariṉ -um viṉaiyiṉ -um^ (3a)
mey-taṭumāṟi (3b)

~oru-col+ pala-poruṭku* (4a)
urimai tōṉṟiṉum (4b)

pala-col= oru-poruṭku* (5a)
urimai tōṉṟiṉum (5b)

payilātavaṟṟai+ payiṉṟavai cārtti+ (6)

tattam* marapiṉ+ (7a)
ceṉṟu-nilai maruṅkiṉ (7b)

e+ col= āyiṉum (8a)
poruḷ vēṟu kiḷattal (8b)


Lorsque l'on détaille (1b)

Les termes [qui sont] «mots propres» (1a)

[On peut dire que:]

Ils se manifestent (2b)

A propos d'un son, d'une idée ou d'une qualité; (2a)

Ils se confondent concrètement (3b)

Avec nom ou verbe; (3a)

[Il peut arriver]

Soit que soit manifeste l'appartenance (4b)

A plusieurs valeurs d'un [même et unique] mot, (4a)

Soit que soit manifeste l'appartenance (5b)

A une [même et unique] valeur de plusieurs mots; (5a)

[Et enfin]

En faisant s'appuyer les peu fréquents sur les fréquents (6)

De quelque mot que ce soit, (8a)

On doit expliquer distinctement les valeurs, (8b)

[Qui relèvent] d'une facette [correspondant
à un emploi] acceptable et permanent, (7b)

Selon l'usage spécial de chacun (7a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

[Explication du titre du chapitre]


{{Par}}1{{/Par}}Selon l'ordre arrêté, [voici qu'] il a entrepris d'expliquer les mots propres (uri+ col); aussi ce chapitre a pour titre «Chapitre des [mots] propres». A la différence des particules (iṭai+ col), qui ``n'ont pas d'autonomie'' (249){{V}}249{{/V}}, comme ce sont eux qui sont appropriés (uriya) pour les valeurs (poruḷ) de «son» (icai), d'«idée» (kuṟippu) ou de «qualité» (paṇpu), ils ont été [appelés] «mots propres» [à ces valeurs]. Il y a aussi ceux qui disent que c'est du fait que pour la plus grande part ils se rencontrent en poésie qu'ils ont été [appelés] «mots propres» [à la poésie].

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

[Explication du sutra]


{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Lorsque l'on commente en les paraphrasant (viritt-uraittal) ce que sont les mots propres, on en vient à dire que:

[a.] apparus à propos des choses que l'on appelle son (icai), idée (kuṟippu), et qualité (paṇpu),

[b.] confondant (taṭumāṟutal){{FNote}}Les uri-col ont souvent (cf. 297-4) un comportement de caméléon par rapport aux noms et aux verbes.{{/FNote}} leur apparence (urupu) avec les noms et les verbes,

[c.] qu'un même mot soit propre à plusieurs référents ou qu'un même référent soit propre à plusieurs mots,

[d.] en rapprochant les mots qui ne sont pas usités (payila-p paṭāta collai) par l'auditeur (kēṭpāṉ) de ceux qui sont usités,

[e.] sur le support (nilai-k kaḷam), nom ou verbe, qui est propre à chacun,

[f.] au moyen de quelque mot que ce soit, il convient que soit exprimée tour à tour chacune (vēṟu vēṟu) de leurs valeurs.{{FNote}}Il annonce ainsi ce qu'il va faire dans la plus grande partie de ce chapitre (90 sutras sur 100: de 299 à 388), qui est une sorte de fragment de dictionnaire (traitant de 120 termes).{{/FNote}}


C'est-à-dire:

+*[A.] En disant que sont des mots propres ceux qui se rencontrent:

++[a.] avec pour valeur un son, une idée, ou une qualité,

++[b.] prêtant à confusion [b1.] en ressemblant (pōṉṟu) aux noms ou aux actions, ou bien [b2.] en étant leur radical (muta-ṉilai),

++[c.] n'étant pas seulement [du modèle où] «un [seul] mot est propre à une [seule] valeur», [mais aussi de ceux où] «un mot [est propre] à plusieurs valeurs» ou bien «plusieurs mots sont propres à une valeur»,

+*[B.] et en disant que:

++étant donné qu'ils ne peuvent pas, comme [font] les noms et les actions, exprimer leur valeur en se fondant sur une finale,

++[d.] c'est seulement en les donnant en exemples dans la récitation (eṭutt-ōtal) et en rapprochant ceux qui sont non évidents de ceux qui sont évidents, que ces valeurs sont exprimées,


de cette manière sont exprimées:

[A.a.] la caractérisation générale des mots propres (cf. 297-6),

[B.] et la méthode (muṟaimai) pour expliquer leurs valeurs.


{{Par}}3{{/Par}}Une idée (kuṟippu), c'est ce qui est visé (kuṟittal) et perçu (uṇartal) par le sens interne (maṉam). Une qualité (paṇpu), c'est l'attribut (kuṇam) [d'une substance], perçu par les instruments des sens (poṟi).


{{Par}}4{{/Par}}Les termes kaṟuppu (372) et tava (299) sont [respectivement] un [quasi]-nom (peyar[+-pōli]) et un quasi-verbe (viṉai+ pōli). [Dans] les termes tuvaittal (358) et tuvaikkum, [on trouve un même mot propre comme] radical (mutaṉilai) [respectivement] d'un nom et d'un verbe. [Mais], étant donné que les termes comme uṟu, etc. ne se confondent pas [avec nom ou verbe], [on doit] comprendre que l'expression employée ``se confondent concrètement avec nom ou verbe'' n'a pour domaine de validité qu'une majorité d'entre eux.


{{Par}}5{{/Par}}La manière dont, selon ce que l'on vient de dire, on les rencontre appropriés à des valeurs sera vue ultérieurement.


{{Par}}6{{/Par}}Bien que, parce que les mots propres ont cela, il ait formulé:

[b.] le fait de prêter à confusion [avec noms et verbes],

[c.] l' ``appartenance à une [même et unique] valeur de plusieurs mots'' et l' ``appartenance à plusieurs valeurs d'un [même et unique] mot'',

ce qui est vraiment la caractérisation (ilakkaṇam) des mots propres, c'est d'être propres aux valeurs de son, d'idée, et de qualité.


{{Par}}7{{/Par}}Le fait qu'un mot soit propre à une [seule] valeur étant ce qui est normal (iyalpu), se conclut (muṭital) sans même le dire{{FNote}}Il justifie ce qu'il a explicité en 297-2-A-c.{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC298c


veḷi+-paṭu col= -ē (1a)
kiḷattal vēṇṭā (1b)

veḷi+-paṭa vārā (2a)
~uri+-col% mēṉa (2b)


Il n'est pas besoin d'explications (1b)

Des mots [propres] évidents, (1a)

[Etant donné que] celles-ci concernent
[seulement] les mots propres (2b)

Qui ne sont pas évidents (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Étant donné qu'il n'y a aucun bénéfice (payaṉ) à expliquer les mots propres qui sont évidents (veḷi-p paṭutal), il ne convient pas de les expliquer; le fait de formuler [un sutra d'] explication s'applique aux mots propres non évidents (veḷi-p paṭa vārā).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}En écartant (vilakkutal) ce qui pouvait être inféré (paṭṭu-niṉṟatu) à cause de ce qui était dit [au sutra 297] ``En faisant s'appuyer les peu fréquents sur les fréquents [...] de quelque mot que ce soit, on doit expliquer distinctement les valeurs''{{FNote}}Il s'agit de limiter les conséquences de l'expression trop forte ``quel que soit le mot'' (e-c-col-l-āyiṉum).{{/FNote}}, [et qui est] que:

++il convient que l'on fasse comprendre (uṇarttal) tous les mots propres, [fréquents et peu fréquents],

++bien que l'on n'ait [pourtant] pas à faire dépendre (cārttutal) [pour une explication de sa valeur] un fréquent d'un autre, mais qu'il s'explique (kiḷattal) lui-même,

++tandis que l'on fait dépendre l'explication des peu fréquents de ceux qui sont fréquents,

[ce sutra] sert à fixer une limite (varai-y-aṟuttal) en disant que:

++pour cause d'inutilité, il convient de ne pas expliquer les mots propres fréquents,

++mais d'expliquer exclusivement les mots propres peu fréquents.


{{Par}}3{{/Par}}Le terme mēla ``concernent'' se trouve sous la forme mēṉa.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC299c


avai tām (1)

uṟu tava naṉi ~eṉa-varūum* mūṉṟu* -um* (2)

mikuti ceyyum (3a)
poruḷa ~eṉpa (3b)


Ceux-là, [les mots propres non-évidents] (1)

[Sont, pour commencer,]

Les trois que sont uru, tava et naṉi (2)

Qui ont, dit-on, pour valeur (3b)

De provoquer [l'effet de] «haut-degré» (3a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}[A partir de maintenant], il paraphrase (virittal) en formulant de manière explicite (kiḷant-ōtal) [ce que sont] les mots propres qui ne sont pas évidents.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}L'expression employée ``ceux-là'' [désigne] les mots propres qui ne sont pas évidents. [Quant à] sa conclusion [syntaxique] (muṭipu), [on doit] la commenter (uraittal) comme on a commenté lorsqu'il était dit [au sutra 202] avai-tām am-m-ā m-em-m-ē m-eṉṉuṅ kiḷavi-y-um{{FNote}}Le commentaire du sutra 202 se contente en fait de renvoyer au texte du sutra 120, lequel est discuté en 119-3 et en 120-4. Il faut comprendre la phrase selon le modèle [Sujet + [Sujet+Prédicat]], i.e. «Ils [sont (entre autres)] A1, A2 & A3 [qui] sont a». Le sutra suivant pourra enchaîner en «B est b et C est c».{{/FNote}}{{V}}202{{/V}}.


{{Par}}3{{/Par}}glose du sutra: [Par exemple], dans:

+#{{C}}NOTEtrii uṟu puṉal tantu ulaku ūṭṭi «donnant beaucoup d'eau et nourissant le monde, [la rivière ...]» (Nālaṭi 185){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Pope traduit par: [The river] pours forth a mighty stream and feeds the world [...].{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii īyātu vīyum uyir tava+ pala -~ē «les vies qui meurent sans donner sont fort nombreuses» (Puṟam:235_20){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii vantu naṉi varuntiṉai vāḻi eṉ neñc-ē «arrivé, tu t'es fort attristé, ô mon cher c~oeur!» (Akam:19_1/2){{/C}}

Les termes uṟu, tava «fort [nombreuses]» et naṉi «fort [attristé]» expriment comme valeur l'idée (kuṟippu){{FNote}}Dans chacun des sutras explicatifs qui viennent maintenant, la valeur de paraphrase (ici mikuti) est catégorisée ou bien comme kuṟippu «idée» (c'est le cas ici), ou bien comme icai, ou bien comme paṇpu. Cela était annoncé en 297.{{/FNote}} de haut-degré (mikuti).


{{Par}}4{{/Par}}A cause de la [plus grande] extension (parappu) des mots [concernant] les idées (kuṟippu+ col), il les a mentionnés d'abord.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC300c


uru ~uṭku* ākum (1a)
purai ~uyarpu* ākum (1b)


uru est «crainte» (1a)

[Et] purai est «élévation» (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrXX uru-keḻu kaṭavuḷ «divinité qui emplit d'effroi»{{/C}},{{FNote}}Proche de Naṟṟiṇai:398_1: uru keḻu teyvam.{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrii puraiya maṉṟa puraiyōr kēṇmai «les sentiments des [âmes] dignes sont dignes, certes!» (Naṟṟ.:1_5){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Dans The eight anthologies (p. 341), la traduction de Marr est: [...] so is increased my love for that fine man [...].{{/C}}{{C}}NOTEk puraiya maṉṟa puraiyōr kēṇmai ([elle est] incomparable, l'amitié des incomparables, naṟṟ. 1); cette citation est peut-être ironique (comme «c'est impayable!»).{{/C}},

les termes uru et purai expriment [respectivement] la crainte (uṭku) et la supériorité (uyarpu).{{FNote}}Il n'est pas dit s'il s'agit de mots de kuṟippu, dans la triade icai/kuṟippu/paṇpu (son/idée/qualité) qui couvre les uri-c-col. C'est en tout cas le point de vue de Nacc.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC301c


kuru -~um^ keḻu -~um* niṟaṉ ākum= -ē


kuru et keḻu sont «couleur»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrXX kuru-maṇi+ tāli «pendentif aux pierres de couleur»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii cem^ kēḻ meṉ koṭi «lianes souples de couleur rouge» (Akam 80_9){{/C}}

les termes kuru et keḻu (c'est-à-dire, en fait, kēḻ){{FNote}}Sans doute pour une raison métrique (lui donner le même contour qu'à kuru), il cite sous la forme keḻu le lexème kēḻ, alors qu'il existe une particule keḻu fréquente (exemples en 266-1, 300-1, 405-5 et 463-7), bien distincte de kēḻ (exemples aussi en 456-2). Nacc. tente de expliquer ce fait sans contredire T.{{/FNote}} expriment la qualité (paṇpu){{FNote}}Voici un exemple du troisième terme de la triade icai/kuṟippu/paṇpu (son/idée/qualité, cf. 297-2-a).{{/FNote}} de couleur (niṟam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC302c


cellal iṉṉal iṉṉāmai -~ē


cellal et iṉṉal sont «malaise»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans les exemples

+#{{C}}NOTEtrii maṇaṅ kamaḻ viyaṉ mārpaṉ aṇaṅkiya cellal «Le malaise que fait ressentir celui à la large poitrine odorante de parfums» (Akam 22_3, idem en 389-2){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Ā.Nā. a mārpaṉ quand les autres ont mārpu. Dans Poets of the tamil anthologies (p. 110), Hart traduit par: `With his broad, sweet-smelling chest, // the man [from mountains ...] bewitched me. // [The people of my town did not know the cause of my] pain [...].{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii veyil puṟantarūum iṉṉal iyakkattu «[pendant que vous irez] par le chemin déplaisant qui est défendu par le soleil» (Malaipaṭu. 374){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Chelliah traduit (op. cit. p. 313) le passage par: [If thou dost wish to use] the painful path // Much heated by the sun [...]. Dans le pata-v-urai de Nacc. pour les Pattu-p pāṭṭu, on trouve: kuḷircci vārāmal veyil pātukākkum iṉṉāmai ceyyum vaḻiyiṭattiṟ pōm poḻutu, ce qui donne pour la citation: «par le trajet déplaisant que défend l'ardeur [du soleil]».{{/C}}

[les termes] cellal et iṉṉal expriment l'idée de malaise (iṉṉāmai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC303c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

mallal vaḷaṉ -ē


mallal est «fertilité»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC304c


ē peṟṟu* ākum


ē est «accroissement»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras: dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrXX mallaṉ māl varai «la grande montagne fertile»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii ē kal= aṭukkam «le grand empilement de pierres» (Naṟṟ. 116_10 et Akam 52_5, idem en 456-2){{/C}}

[les termes] mallal et ē expriment [respectivement] les idées de fertilité (vaḷam) et de grandeur (peṟṟu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[Le terme] peṟṟu [veut dire] accroissement (perukkam). Apparemment, ce dernier [terme] était fréquent à cette époque-là{{FNote}}Il a été dit que les mots rares doivent être expliqués au moyen de mots courants; il doit donc expliquer pourquoi ici ce n'est pas en apparence le cas; l'explication est que le terme servant à expliquer est lui-même tombé en désuétude.{{/FNote}}. Ces dernières [assertions] [constituent] deux sutras [distincts].{{FNote}}Il y a deux sutras de deux pieds que l'on risquait de fondre en un vers de quatre pieds.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC305c


ukappu* -ē ~uyartal (1a)
uvappu* -ē ~uvakai (1b)


ukappu est «élévation» (1a)

Et uvappu est «joie» (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrXX vicumpu ukantu āṭātu «il ne se meut pas haut dans le ciel»{{/C}}{{FNote}}Nacciṉārkkiṉiyar ajoute à cette citation anonyme: irai tērntu uṇṇāṭu «il ne se nourrit pas en cherchant une proie».{{/FNote}}{{C}}NOTEk Selon TVG, il pourrait s'agit de paruntu.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii uvant-uvan // t-ārva neñcamō ṭ-āy-nala ṉ-aḷaiiya «qui, se réjouissant fort, s'est uni avec un c~oeur plein d'ardeur à sa beauté ornée» (approx. Akam 35_11/12){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ C'est en fait une identification (ou une citation) approximative, puisque le texte des éditions de akam est: aṇintu aṇintu // ārva neñcamoṭu āy nalaṉ aḷaii.{{/C}}

[les termes] ukappu et uvappu expriment [respectivement] les idées d'élévation (uyartal) et de joie (uvakai).{{FNote}}Il semble étrange qu'il explique le mot uvappu par un mot de même racine (uvakai). On pourrait aussi penser qu'il s'agissait d'empêcher les débutants de confondre deux mots dont les prononciations devaient être proches: ukappu et uvappu (au bout de l'évolution, le tamoul parlé moderne prononce comme des v les k intervocaliques non géminés, quand ils ne sont pas complètement tombés. Exemple: cikappu, makaṉ, etc.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC306c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

payappu* -ē payaṉ ām


payappu est «bénéfice»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC307c


pacappu niṟaṉ ākum


pacappu est «couleur»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras: Dans les exemples

+#{{C}}NOTEtrii payavā-k kaḷar aṉaiyar kallātavar «ils sont tels un champ stérile, ceux qui ne sont pas instruits» (Kuṟaḷ 406){{/C}}{{C}}NOTEk Est-ce que kaḷar est pluriel de kaḷaṉ ?{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii mai-y-il vāṇ-mukam pacappu ūrum-m-ē «la pâleur chevauche le lumineux visage sans faute» (Kali 7_8){{/C}}

[les termes] payappu et pacappu expriment [respectivement] l'idée et la qualité, [respectivement] de bénéfice (payaṉ){{FNote}}Comme en 305, on peut penser qu'à côté de l'explication d'un mot par un mot (plus courant) de même racine, il y avait la distinction à maintenir entre deux termes: payappu (cf. 306) et pacappu (ici en 307) qui avaient une tendance à se confondre, du fait des dérives phonétiques inhérentes à la langue (il y a de nombreuses racines où y et c alternent, cf. P. Kothandaraman, 1972, Studies in tamil linguistics, p. 75, `A note on ai and au in tamil').{{/FNote}} et d'état altéré du teint (niṟa-vēṟupāṭu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC308c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

iyaipu* -ē puṇarcci


iyaipu est «union»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC309c


icaippu* icai ~ākum


icaippu est «son»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrXX iyaint-oḻukum «qui vivent joints»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX yāḻ icaiyū-p pukku «ayant pénétré [dans la maison] au son du yāḻ»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ Correction de TVG. Ā.Nā. avait pukkum.{{/C}}

[les termes] iyaipu et icaippu{{FNote}}Comme précédemment (306 & 307), il y a sans doute là phonétiquement une [quasi]-paire minimale difficile à préserver.{{/FNote}} expriment [respectivement] l'idée d'union (puṇarcci) et le sens (poruṇmai) de son (icai).{{C}}NOTEf C'est apparemment le second élément de la triade (cf. 297-2-a), mais l'exemple semble un peu redondant. Cet élément de la triade semble avoir moins d'autonomie, puisqu'il semble souvent accolé au terme poruṇmai.{{/C}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC310c


alamaral* ^terumaral (1a)
āy iraṇṭu* -um^ cuḻaṟci (1b)


alamaral et terumaral, (1a)

Ces deux sont «tourbillon» (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii alamaral āyam «[ne va pas avec] le groupe [des jeunes filles] qui se promènent partout» (Akam 7_3){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Dans The poems of ancient tamil (p. 93), Hart traduit ce passage par: `[Do not go anywhere with] your friends who love to wander about'.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX terumaral uḷḷamoṭu aṉṉai tuñcāḷ «avec de la confusion en l'âme, la mère ne dort pas»{{/C}}

[les termes] alamaral et terumaral expriment l'idée de tourbillonnement (cuḻaṟci).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC311c


maḻa -~um^ kuḻa -~um iḷamai+ poruḷa


maḻa et kuḻa ont pour valeur la jeunesse


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii maḻa-kaḷiṟu «jeune éléphanteau» (Puṟam 38_1 & Puṟam 103_7){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii kuḻa-k-kaṉṟu «jeune veau» (Nālaṭi. 101){{/C}}

[les termes] maḻa et kuḻa expriment cette valeur qu'est l'idée de jeunesse (iḷamai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC312c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}


cīrtti miku pukaḻ


cīrtti [veut dire] «grande gloire»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC313c


mālai ~iyalpu* -ē


mālai [veut dire] «nature»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrXX vayakkañ cāl cīrtti «renommée pleine d'éclat»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ TVG corrige Ā.Nā. qui avait vayakkal.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii ira varal% mālaiyaṉ-ē «lui qui a pour disposition de venir [au rendez-vous] le soir» (Kuṟiñci 239){{/C}}

[les termes] cīrtti et mālai expriment [respectivement] les idées de grande louange (perum-pukaḻ) et de nature (iyalpu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC314c


kūrppu* -um^ kaḻivu* -um (1a)
uḷḷatu ciṟakkum (1b)


kūrppu et kaḻivu (1a)

Mettent en valeur un étant [qui ne l'est déjà] (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii tuṉi-kū r-evvamoṭu «[tandis que la misère te conduit] avec un tourment extrêmement détestable» (Ciṟupāṇ. 39){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Chelliah traduit (op. cit. p. 149) le vers 239 (tuṉikūr evvamoṭu tuyar āṟṟup paṭuppa) par «Because thou art impelled // By hateful and distressing poverty».{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii kaḻi kaṇṇōṭṭam «l'indulgence excessive [est un obstacle pour le sceptre juste]» (Patiṟṟu 22_1){{/C}}

[les termes] kūrppu et kaḻivu expriment l'idée de l'éminence (ciṟappu) de quelque chose.

Le terme employé ``un étant'' (uḷḷatu) veut dire «un étant qui auparavant n'était pas éminent» (muṉ-ciṟavāt-uḷḷatu).{{FNote}}Formulation analogue en 330.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC315c


kataḻvu* -um^ tuṉaivu* -um viraiviṉ poruḷa


kataḻvu et tuṉaivu ont pour valeur la rapidité


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii kataḻ pari neṭun tēr «grand char aux chevaux impétueux» (Naṟṟ. 203_9){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX tuṉai paṟai nivakkum puḷḷiṉ māṉa «comme des oiseaux qui s'élèvent [dans le ciel] d'un vol pressé»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ Correction de TVG. Ā.Nā. avait pari au lieu de paṟai.{{/C}}

[les termes] kataḻvu et tuṉaivu expriment l'idée de hâte (viraivu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC316c


atirvu* -um vitirppu* -um* naṭukkam^ ceyyum


atirvu et vitirppu provoquent «tremblement»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii atira varuvat-ōr nōy «[il n'y a pas de] mal qui tonne soudain [pour ceux qui ont la sagesse de se prémunir contre les choses à venir]» (Kuṟaḷ 429){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii vitirppuṟavu aṟiyā ēma+ kāppiṉai «toi qui es garant d'un [état de] sécurité où l'on ne connaît pas le tremblement d'effroi, [même si de nouveaux oiseaux arrivent et d'anciens oiseaux s'en vont (mauvais augure)]» (Puṟam 20_19){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Il s'agit en fait d'une citation approximative (comparer cependant avec un problème symétrique pour une citation de puṟam 255 en 414-2). L'édition N.C.B.H. donne: vituppuṟavu aṟiyā ēmak kāppiṉai. Le poème est traduit par Hart dans Poets of the tamil anthologies (p. 140). Il donne pour ce vers: nothing threatens the benevolence of your rule.{{/C}}{{C}}NOTEk Il y a aussi une traduction par P.S.S.S.{{/C}}

[les termes] atirvu et vitirppu expriment l'idée qu'il y a tremblement (naṭukkam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Il y en a aussi qui, formulant [le sutra avec] la leçon (pāṭam ōtal) «atiḻv[u]» montrent comme exemple:

+#{{C}}NOTEtrXX atiḻ-kaṇ muracam «tambour dont l'~oeil vibre»{{/C}}.{{C}}NOTEtrXX_ Le terme kaṇ désigne l'emplacement que l'on frappe sur la membrane unique du muracam. C'est une correction de TVG. Ā.Nā. avait kaṇa (peyar eccam) au lieu de kaṇ. Il est à noter qu'on ne trouve pas d'exemple d'emploi du terme atiḻ dans la littérature (ni dans les dictionnaires).{{/C}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC317c


vārtal pōkal oḻukal% mūṉṟu* -um* (1)

nērvu* -um* neṭumai -~um^ (2a)
ceyyum poruḷa (2b)


Vārtal, pōkal [et] oḻukal, ces trois (1)

Ont pour valeur de produire (2b)

[Un effet de] «régularité» ou «longueur» (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii vārntu ilaṅku vai eyiṟṟu «[la jeune fille] aux dents pointues, qui brillent d'un éclat régulier» (Kuṟun.:14_2, aussi cité en 253-2){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii vār kayiṟṟu oḻukai «voiture [tenue par] de longues cordes» (Akam 173_9){{/C}}


+#{{C}}NOTEtrXX pōku koṭi maruṅkul «taille parfaite de liane»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ La paraphrase de TVG est nīṇṭa koṭi pōṉṟa iṭuppu, mais j'attends plutôt ici, selon le commentaire de Cēṉā., le sens de régularité.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii veḷvēl viṭattēroṭu kāruṭai pōki «[les plantes épineuses] veḷvēl, viṭattēr et kāruṭai s'y étendent, [le pays de tes ennemis est en ruine]» (Patiṟṟ. 13_14){{/C}}{{FNote}}La citation est approximative par rapport à la vulgate actuelle, puisque l'édition Rajam donne: tiri kāy viṭattaroṭu kāruṭai pōki «le viṭattēr, au fruit qui s'entortille, et le kār uṭai s'y étendent». Ce poème a été traduit par Marr, Ramanujan (2 fois) et Hart. Dans Poems of love and war (p. 189), la seconde traduction de Ramanujan pour ce vers est: `the thorny babul of the twisted fruit neck to neck with the giant black babul'.{{/FNote}}


+#{{C}}NOTEtrXX oḻuku koṭi maruṅkul «taille svelte de liane»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii māl varai oḻukiya vāḻai «les bananiers [plantés] régulièrement dans la grande montagne» (Ciṟupāṇ. 21){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ TVG paraphrase par periya malaiyilē uḷḷa nīṇṭa vāḻai, mais Chelliah traduit (p. 147) ce début de vers par: `plantain trees that grow on hills in rows'. Allant dans le sens de cette valeur de régularité, il faut noter que le mot vāḻai est à cet endroit répété deux fois (ainsi que d'autres mots). On a: kuṟaṅkiṟ kuṟaṅk-eṉa, ainsi que vāḻai vāḻai, et que ōti ōti, c'est-à-dire une régularité iconique du langage pour exprimer celle du monde.{{/C}}

les trois mots vārtal, pōkal, oḻukal expriment [chacun] les qualités de régularité (nērmai) et de longueur (neṭumai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC318c


tīrtal -um^ tīrttal -um viṭal+ poruṭṭu* ākum


Et tīrtal, et tīrttal, a pour valeur l'abandon


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les deux que sont tīrtal et tīrttal expriment l'idée d'abandon (viṭutal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrii tuṇaiyiṟ tīrnta kaṭuṅ kaṇ yāṉai «éléphant aux yeux enragés qui a quitté sa compagne [pour aller manger du millet]» (Naṟṟ.:108_2){{/C}}


{{Par}}3{{/Par}}[Il vous faut] observer par vous-mêmes les éventuelles occurrences de tīrttal dans le sens (poruṇmai) d'abandon.

Si l'on dit que le terme tīrttal [correspond à] une situation (nilaimai) où l'on exprime le fait de «faire faire» (ceyvittal), [répondez que]:

--S'il y avait [toujours] formulation à part de la situation où l'on exprime le fait de «faire faire», lorsqu'il est dit [au sutra 308] iyaipē puṇarcci{{V}}308{{/V}}, il faudrait également formuler à part [le cas de] iyaipp[u].{{FNote}}C'est l'effectif (à gémination) associé à l'affectif (à consonne non géminée) iyaipu.{{/FNote}} C'est pourquoi [on en déduit] que tīrttal aussi est un mot propre exprimant le fait de «faire» (ceytal).{{FNote}}Et non pas le fait de «faire faire»; l'argument apparaît peu convaincant et le fait qu'il ne donne pas d'exemple distinct pour tīrttal semble étrange.{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}[On doit] combiner (kūṭṭutal) [le prédicat singulier] ``a pour valeur l'abandon'' (viṭaṟ-poruṭṭu* ākum) aux deux [termes].{{FNote}}Ceux-ci réclameraient normalement un prédicat pluriel.{{/FNote}} Il est également acceptable de parler de mélange (mayakkam) pluriel-singulier.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC319c


keṭavaral paṇṇai ~āy iraṇṭu* -um viḷaiyāṭṭu


keṭavaral et paṇṇai ces deux sont «jeu»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrXX keṭavaral āyamoṭu «avec le groupe folâtre»{{/C}}{{FNote}}Ce sutra du T est le seul emploi connu de ce terme.{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrii paṇṇait tōṉṟiya eṇ nāṉku poruḷum «les huit fois quatre éléments qui apparaissent dans le jeu [d'amour]» (Tol. Poruḷ meyppāṭṭ-iyal 1){{/C}}{{V}}poruḷ. meyppāṭ. 1{{/V}}

[les termes] keṭavaral et paṇṇai expriment l'idée de jeu (viḷaiyāṭṭu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC320c


taṭa -~um^ kaya -~um* naḷi -~um perumai


taṭa, kaya et naḷi [sont] «grandeur»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii vali tuñcu taṭak kai vāy vāṭ kuṭṭuvaṉ «Kuṭṭuvaṉ à l'épée apte, aux longs bras dont la force dort» (Puṟam 394_3){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii kaya-vāy+ peruṅ-kai yāṉai «éléphant à la large bouche et à la grande trompe» (Akam 118_7/8){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii naḷi-malai nāṭaṉ «Celui dont le pays est une haute montagne» (Puṟam 150_28){{/C}}{{FNote}}L'épithète naḷi fait écho à son nom qui est Naḷḷi. Voir Marr.{{/FNote}}

[les termes] taṭa, kaya et naḷi expriment la qualité `être [de] grande [dimension]' (perumai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}Lo 2{{/C}}

trsl_TC321c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

avaṟṟu*-uḷ (1)


taṭa -~eṉ kiḷavi kōṭṭam -um^ ceyyum (2)


Parmi ces derniers, (1)


Le terme taṭa fait aussi «courbure» (2)

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC322c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

kaya ~eṉ kiḷavi meṉmai -~um ākum


Le terme kaya est aussi «douceur»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC323c


naḷi -~eṉ kiḷavi ceṟivu* -um ākum


Le terme naḷi est aussi «densité»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii taṭa maruppu* erumai «buffle aux cornes recourbées» (Naṟṟ. 120_1){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii kayan-talai maṭa+-piṭi «jeune éléphant femelle à la tête tendre» (Naṟṟ. 137_6){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii naḷi iruḷ «ténèbres épaisses» (Puṟam 172_7){{/C}}

les mots taṭa, etc., expriment non seulement la [qualité] de grandeur, mais aussi les qualités de courbure (kōṭṭam) et de douceur [au toucher] (meṉmai), ou l'idée d'être-resserré (ceṟivu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC324c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

paḻutu payam iṉṟu* -ē


paḻutu n'a pas de profit

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC325c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

cāyal% meṉmai


cāyal [est] «douceur»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC326c


muḻutu* eṉ kiḷavi ~eñcā+ poruṭṭu* -ē


Le terme muḻutu est de valeur qui ne manque pas


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrXX paḻutu-kaḻi vāḻ-nāḷ «la vie dépensée en vain»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii cāyaṉ-mārpu «la douce poitrine» (Patiṟ. 16_20){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX maṇ-muḻut-āṇṭa «qui a régné sur la terre entière»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ Comparable à Patiṟ. 14: kaṭalaka varaippiṉ ippoḻil muḻutāṇṭa.{{/C}}

[les termes] paḻutu, etc. expriment l'idée d'inutilité (payam-iṉmai), la qualité de douceur (meṉmai) et l'idée de non-incomplétude (eñcāmai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC327c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

vampu nilai-~iṉmai


vampu est «intempestivité»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC328c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

mātar kātal


mātar est «passion»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC329c


nampu* -um* mēvu* -um* nacai ~ākum= -ē


nampu et mēvu sont «affection»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii vampu māri «pluie intempestive» (Kuṟun 66_5){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Le contexte plus large est «Ayant pensé [à tort] que des pluies intempestives annonçaient la saison de Kār» (vampa māriyaik kār eṉa matittē). Il faut noter que les éditions du kuṟuntokai donnent vampa et non vampu, qui est la leçon des trois éditions de Cēṉā. consultées.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX mātar nōkku «regard de passion»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ On s'attendrait à regard de femme à cause du sens de mātar en sanskrit. Subrahmanya Sastri traduit par: Amorous look et rapporte la citation à Akam 130, où nous trouvons en fait mātar vāḷ mukam mataiiya nōkkē, qui sera cité en 378. On trouve aussi dans Cilap. V-74 un mātark kōlattu que le commentateur glose par kaṇṭu evaruṅ kātalikkappaṭum oppaṉai.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii nayantu nām viṭṭa naṉ moḻi nampi «confiante dans les bonnes paroles qu'avec plaisir nous avions laissé échapper, [elle est venue au rendez-vous]» (Akam 198_3){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii pēr-icai navira-mēe v-uṟaiyum «[Śiva,] qui aime à résider dans [les collines de] Naviram, au grand renom» (Malaipaṭu. 82/83){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ La traduction de Chelliah (op. cit. p. 297) pour ce passage est: `[By nature he is like the god whose food // is poison,] he who lives in the Naviram hill'. Il ne semble pas traduire pēr-icai «de grande réputation». On pourrait proposer: `qui aime résider', pour obéir à la définition du sutra commenté, bien que le pata-v-urai de Nacc. pour les Pattup Pāṭṭu glose simplement l'expression mēey uṟaiyum (avec la leçon différente mēey) par poruntiyirukkum. TVG propose de faire de mēvu un nom.{{/C}}

[les termes] vampu et mātar expriment [respectivement] les idées d'impermanence (nilai-y-iṉmai) et de passion (kātal), et [les termes] nampu et mēvu expriment l'idée d'affection.

[Le terme] mēvu [veut dire] nacai-y-āka (avec affection).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC330c


ōytal āytal* ^niḻattal cāay (1)

ā vayiṉ* ^nāṉku* -um (2a)
uḷḷataṉ* ^nuṇukkam (2b)


Ōytal, āytal, niḻattal et cāay, (1)

Ces quatre instances [de mots propres] (2a)

[Ont pour valeur]

La réduction d'un étant [qui ne l'est pas encore] (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii vēṉil uḻanta vaṟitu uyaṅku ōy kaḷiṟu «éléphant mâle, qu'afflige la saison chaude, qui souffre d'amaigrissement, et qui est à bout de forces» (Kali 7_1){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii pāyntu āynta tāṉai parintu āṉā maintiṉai «ô toi qui possède la force, dont le vêtement qui, [en le mettant], avait été [soigneusement] déployé puis froncé, maintenant froissé est indécent» (Kali 96_2){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ L'édition N.C.B.H. a tāṉai-p parintu.{{/C}}{{FNote}}Une femme jalouse et soupçonneuse demande: «d'où viens-tu?».{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrii niḻatta yāṉai mēy pulam paṭara «les éléphants épuisés, étant à la recherche de leurs pâturages» (Matu 303){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Le pata-v-urai de nacc. est ōynta yāṉaikaḷ tamakku mēyal ām iṭaṅkaḷilē pōka, et la traduction de Chelliah est: `the elephant // [deserts the woods] to find another feeding place'. J'ai pris la leçon de Kaḻakam et Annamalai, et des éditions des Pattup pāṭṭu. Mon édition habituelle de Cēṉā. a paṭā au lieu de paṭara.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii kayal aṟal etirak kaṭum puṉal cāay «tandis que les carpes se dirigent vers les parties pauvres en eau, le vif courant s'affaiblit» (Neṭunal 18){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Le patavurai de Nacc. fait une interversion (kaṭu puṉal cāay kayal aṟal etira) et donne: kaṭitāyōṭiṉa nīriṉiṉṟum orukāl paṟṟik kayalkaḷ aṟṟanīrkku etirēvarukaiyiṉālē; la traduction de Chelliah pour ce passage et son contexte est: `[The cranes ... and herons ..] devour the carps that live in streams and swim against the strong current'. U.V.S. a kaṭum-puṉaṟ cāay. TVG explique la différence comme celle entre un eḻuvāyt toṭar et un vēṟṟumait toṭar. Dans un cas, le courant se réduit; dans l'autre cas, [l'eau] se réduit dans le courant.{{/C}}

[les termes] ōytal, etc. expriment l'idée de réduction (nuṇukkam).{{C}}NOTEk Traduire pulavi nuṇukkam par «raffinement de la bouderie» est peut-être un rapprochement étymologique trompeur: la finesse n'est pas la maigreur.{{/C}}

[L'expression] āynta tāṉai «vêtement en retrait» [veut dire] «vêtement qui est réduit par le fait que son extension est repliée» (poṅkutal vicittalāṉ nuṇukiya tāṉai).

L'expression employée uḷḷatu ``un étant'' [veut dire] «un étant qui auparavant n'était pas réduit» (muṉ nuṇukātu uḷḷatu).{{FNote}}Formulation analogue à celle de 314.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC331c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

pulampu* -ē taṉimai


pulampu est «solitude»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC332c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

tuvaṉṟu niṟaivu* ākum


tuvaṉṟu est «plénitude»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC333c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

murañcal% mutirvu* -ē


murañcal est «être à terme»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC334c


vemmai vēṇṭal


vemmai est «désirer»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii puli+-pal+ kōtta pulampu-maṇi+ tāli «Le pendentif [fait] de dents de tigre enfilées [et] à la perle solitaire» (Akam 7_18){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ TVG comprend la solitude comme une unicité rapportée à tāli et non à maṇi: la jeune fille qui s'enfuit n'a que ce seul ornement, un collier de pierres avec des dents de tigre enfilées. Et ce tāli ne peut selon le contexte être nuptial.{{/C}}{{C}}NOTEk D'où la remarque de François Gros à ma soutenance: «C'est pour Mátyás».{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii āriyar tuvaṉṟiya pēr-icai mūtūr «Mūtūr, de grand renom, qui était pleine d'Aryens» (Naṟṟ. 170_6){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ L'édition N.C.B.H. de Naṟṟ. donne muḷḷūr. On peut comparer le passage avec Patiṟṟu. 11-23: āriyar tuvaṉṟiya pēricai y-imayam.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX cūṉ-murañc-eḻili «nuage dont la grossesse est à terme»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii veṅ kāmam «passion ardente» (Akam 15_1){{/C}}

[les termes] pulampu, etc. expriment les idées (kuṟippu) de solitude (taṉimai), de plénitude (niṟaivu), d'être à terme (mutirvu) et la qualité (paṇpu) de désir (virumputal).{{C}}NOTEf Concernant la distinction kuṟippu vs. paṇpu (idée vs. qualité), il n'est pas clair pourquoi ici virumputal (le fait de désirer) est distingué des trois autres et appelé paṇpu (qualité), sauf si l'on imagine que Cēṉā. a une théorie (non explicitée) des adjectifs, que le terme paṇpu y joue le rôle d'un critère et qu'il a rangé vem- dans leur liste.{{/C}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC335c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

poṟpu* -ē polivu


poṟpu est «éclat»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC336c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

vaṟitu ciṟitu* ākum


vaṟitu est «un peu»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC337c


ēṟṟam* niṉaivu* -um^ tuṇivu* -um ākum


ēṟṟam est «souvenir» et «audace»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii peru-varai ~aṭukkam poṟpa «de telle façon que les flancs de la grande montagne resplendissent» (Naṟṟ. 34_4){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii vaṟitu vaṭakku iṟaiñciya «[Vénus], qui incline un peu vers le Nord» (Patiṟṟ. 24_24){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii kāṉal-am^ cērppaṉ koṭumai ~ēṟṟi «en me rappelant la cruauté de celui [qui réside] sur le rivage boisé» (Kuṟun. 145_2){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Les éditions U.V.S. et N.C.B.H. de Kuṟun. ont la forme koṭumai eṟṟi; c'est aussi le cas du commentaire de ce sutra par Nacc.; par contre Iḷam. et Teyv. semblent d'accord avec Cēṉā.; on retrouve ici la plus grande affinité déjà mentionnée entre Nacc. et le corpus littéraire. On sait aussi bien sûr que les manuscrits ne distinguaient pas normalement le e et le ē.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX eṟṟ-ēṟṟam illār-uḷ yāṉ ēṟṟam illātēṉ «parmi ceux dont la résolution est chose passée, moi qui suis le plus irrésolu»{{/C}} (idem en 263-2).

[les termes] poṟpu, etc. expriment respectivement les idées d'éclat (polivu), d'«un peu» (ciṟitu),{{FNote}}La glose concerne simultanément les plans sémantique et morphologique puisqu'il glose un participe ad-verbal par un autre.{{/FNote}} de souvenir (niṉaivu) et de résolution (tuṇivu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC338c


piṇai -~um pēṇ -um peṭpiṉ poruḷa


piṇai et pēṇ ont valeur de peṭpu


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrXX arum-piṇai ~akaṟṟi vēṭṭa ñāṭpiṉ-um «plus que les combats entrepris après avoir écarté le désir rare»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ TVG pense qu'il s'agit du désir de vivre la vie domestique.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii amarar+ pēṇi -~um ākuti ~arutti -~um «chérissant les immortels et les nourrissant d'offrandes, [ils ont régné sur le pays]» (Puṟam 99_1){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ L'édition N.C.B.H. donne la forme āvuti, au lieu de ākuti, les deux étant des formes tamoules du sanskrit āhuti. Winslow explique: `offering oblations with ghee and fire to a deity'. Pour des remarques sur l'emploi de ce genre de termes dans le corpus classique, on peut se reporter à Le Veda et la littérature tamoule ancienne, J. Filiozat, p. 299.{{/C}}

[les termes] piṇai et pēṇ expriment l'idée de protéger (puṟantarutal) qui est l'une [des] valeurs (poruḷ) de peṭpu.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}A cause de l'expression employée ``ont valeur de peṭpu'', [on doit] comprendre que [par ce sutra] est aussi exprimé «désirer» virumputal, qui est l'une des valeurs (poruḷ) de peṭpu.{{FNote}}L'implication de cette remarque est que, si le terme qui sert à expliquer un autre terme est polysémique, l'explication ne sera pas ambiguë mais multiple.{{/FNote}} [On peut] l'observer si cela se rencontre.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC339c


paṇai -~ē piḻaittal peruppu* -um ākum


paṇai est «rater [la cible]» ou «être développé»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans

+#{{C}}NOTEtrii paṇaittu-vīḻ pakaḻi «la flèche qui est tombée en ratant [sa cible]» (Naṟṟ. 165_2){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Identification approximative, puisque l'édition N.C.B.H. donne paṇaitta pakaḻi «flèche qui a raté [sa cible]».{{/C}},

le terme paṇai exprime l'idée d'échouer (piḻaittal).

Outre cela, dans

+#{{C}}NOTEtrii vēy maruḷ paṇai-t tōḷ «bras/épaules bien développés, qui se confondent avec des bambous» (Akam 1_8){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Le poème est traduit par Hart dans The relation between Tamil and Classical Sanskrit Literature (p. 325), ce qui donne pour cette expression: bamboo-like arms. Le terme maruḷ est à traiter comme un simple morphème de comparaison: on a ici une meyyuvamai. Ce serait, selon TVG, une exagération étymologique de voir dans maruḷ un signe du trouble ou du vertige qu'engendrerait la ressemblance. Il préfère donc «bras qui ressemblent à des bambous».{{/C}},

il exprime aussi l'idée de peruppu «croissance».{{C}}NOTEk peruppu «croissance»; Fab. renvoie pour peru `to grow thick' à la forme paru.{{/C}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Voulant dire qu'il n'exprime pas la qualité (paṇpu) de perumai «grandeur» mais l'idée (kuṟippu) de peruttal «grandir, forcir», il a dit peruppu «croissance».{{FNote}}Il y a une remarque analogue en 372-2.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC340c


paṭar -ē ~uḷḷal celavu* -um ākum


paṭar est «penser» et «aller»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii vaḷḷiyōr+ paṭarntu puḷḷiṟ pōki «étant en quête de mécènes, [et] partant comme des oiseaux» (Puṟam 47_1){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Traduction de Hart dans The poems of ancient tamil (p. 150): `[The life of suppliants such as us // consists of] discovering benefactors, // going like birds [across many wastelands ...]'.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii kaṟavai kaṉṟu vayiṟ-paṭara «tandis que les vaches laitières vont songeant à leur veau» (Kuṟun 108_2){{/C}}

le terme paṭar exprime [simultanément] les idées de penser (uḷḷutal) et d'aller (celavu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC341c


paiyuḷ -um^ ciṟumai -~um* nōyiṉ poruḷa


paiyuḷ et ciṟumai ont pour valeur la souffrance


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii paiyuṇ-mālai «soir qui angoisse» (Kuṟun 195_2){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii ciṟumai uṟupa ceypu aṟiyalar-ē «il ne saurait faire des choses empreintes de mesquinerie» (Naṟṟ. 1_9){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ L'édition N.C.B.H. a la leçon: uṟupa-v-ō. Cela change l'interprétation du poème, puisque uṟupa qui était objet (et neutre) devient prédicat (et humain), tandis que ariyalar qui était prédicat devient sujet. Dans sa traduction du poème, Marr (op. cit. p. 341) rend ce vers par: `Could he, [wanting me as he does, and fearing that my fair brow would become pallid (with grief),] contemplate anything so mean?'.{{/C}}

[les termes] paiyuḷ et ciṟumai expriment l'idée de souffrance (nōy).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC342c


eyyāmai -~ē ~aṟiyāmai -~ē


eyyāmai est «ignorance»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans

+#{{C}}NOTEtrii eyyā maiyalai nī -~um varuntuti «et toi, [ô nourrice], tu te tourmentes, saisie par le trouble, à ignorer [son état amoureux]» (Kuṟiñci 8){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Selon la préférence de TVG, c'est la version de l'édition Kaḻakam de Cēṉā. et de l'édition N.C.B.H. de Pattu-p pāṭṭu (au lieu de eyyā maiyallai pour Ā.Nā.). Le patavurai de Nacc. pour ce passage de Kuṟiñci. donne: innōyai yaṟiyāta mayakkattai yuṭaiyaiyāy varuntāniṉṟāy. Chelliah (op. cit.  p. 201) traduit le passage par: `Thou didst with pain grieve knowing not the cause'.{{/C}}

[le terme] eyyāmai exprime l'idée d'absence de connaissance (aṟiv-iṉmai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Etant donné que, dans les poèmes de Ceux-qui-sont-des-Exemples (cāṉṟōr), on ne rencontre ni eytal, ni eyttal, avec pour valeur «savoir» (aṟital), on doit réaliser que [ce] eyyāmai n'est pas une négation (etir-maṟai).{{FNote}}Selon la morphologie tamoule, eytal «lancer [une flèche]» et eyttal «se fatiguer», qui ne semblent pas être un affectif et un effectif associés, doivent donner tous deux le négatif eyyāmai, dont on vient d'apprendre ici la (ou une) valeur. Cependant Fab. donne pour une des valeurs de eyttu: `know, understand'.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC343c


naṉṟu peritu* ākum


naṉṟu est «grandement»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans

+#{{C}}NOTEtrii naṉṟ-um aritu tuṟṟaṉai-y-āṟ peruma «parce que, ô seigneur, tu as entrepris quelque chose de très difficile» (Akam 10_6/7){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Ā.Nā. a arituṟṟaṉai. TVG propose ce découpage avec tuṟṟaṉai, en accord avec l'édition kaḻakam de Akam.{{/C}},

le terme naṉṟu exprime l'idée de «grandement» (peritu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Comme il a employé, non pas perumai «grandeur», mais peritu «grandement», [on doit] comprendre que naṉṟu est un participe ad-verbal (viṉai ~eccam).{{FNote}}Remarque analogue en 336; on retrouve l'importance de la forme sous laquelle le lexème est cité.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC344c


tā -~ē vali -~um varuttam -um ākum


est «force» ou «détresse»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii tā-v-il naṉpoṉ taiiya pāvai «poupée faite dans un bon or flexible (i.e. sans force)» (Akam 212_1){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii karuṅ-kaṭ tā-k-kalai perum-piṟitu uṟṟ-eṉa «Parce que le singe souffrant aux yeux noirs a éprouvé le grand Autre [qu'est la mort], [la guenon a renoncé à la vie]» (Kuṟun. 69_1){{/C}}{{FNote}}C'est une traduction en harmonie avec le commentaire de Cēṉā. Si l'on veut se fonder sur le point de vue de Nacc. ou de U.V.S., il vaut mieux parler de «singe bondissant».{{/FNote}}

[le terme] exprime les idées de force (vali) et de souffrance (varuttam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC345c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

tevu+ koḷal+ poruṭṭu* -ē


tevu a valeur de «prendre»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC346c


tevvu+ pakai ~ākum


tevvu est «hostilité»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii nīr tevu nirai-t toḻuvar «ceux qui travaillent en files à puiser de l'eau» (Matu. 89){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Les éditions des pattup pāṭṭu consultées donnent ici tevvu! Le patavurai de nacc. est nīrai [iṭāvāṉ] mukantukoḷḷum niraiyāka niṉṟu toḻil ceyvār. Selon TVG, il faut distinguer entre tev «ennemi», qui est un peyarc col, et tevu, qui est un muṟṟukara īṟu et un viṉai uric col. Le premier peut prendre la forme tevvu s'il est muni du cāriyai `u'. Les deux peuvent parfois se confondre pour des raisons métriques, comme ici pour conserver un rythme de vañcip pā.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii tevvu+ pulam «le territoire de l'ennemi» (Ciṟupāṇ. 246){{/C}}

[les termes] tev[u] et tevv[u] expriment, dans cet ordre, les idées de prendre (koḷḷutal) et d'hostilité (pakai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC347c


viṟappu* -um uṟappu* -um veṟuppu* -um^ ceṟivu* -ē


viṟappu, urappu & veṟuppu sont «être serré»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrXX viṟanta kāppōṭu uḷ* ^niṉṟu vali-~uṟuttum «qui est contraint d'être à l'intérieur, avec une garde stricte»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX uṟanta ~iñci «muraille étanche»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii veṟutta kēḷvi viḷaṅku pukaḻ-k kapilaṉ «Kapilaṉ, à l'entendement sans faille et à la renommée brillante» (Puṟam 53_12){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Traduction de Marr (op. cit. p. 170): [it would indeed be good if] Kapilan of bright fame, amazing wisdom [and golden tongue were still alive].{{/C}}

[les termes] viṟappu, etc. expriment l'idée d'être-serré (ceṟivu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC348c


avaṟṟuḷ (1)

viṟappu* -ē verūu+ poruṭṭu* -um ākum (2)


Parmi ces derniers, (1)

viṟappu a aussi valeur de frayeur (2)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [l'exemple]

+#{{C}}NOTEtrii aval eṟi y-ulakkai-p pāṭu viṟantu ayala «[les perroquets] qui sont alentour sont effrayés du bruit du pilon, avec lequel on pile du aval» (Perumpāṇ. 226){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Le patavurai de Nacc. est avalai yiṭikkum ulakkaiyiṉatu ōcai ceṟikaiyiṉālē, ataṟku ayaliṭattaṉavākiya [... kiḷikaḷ ... añcum]. Il est en contradiction avec Cēṉā. puisque cela montre que pour lui viṟantu a ici le sens (de densité sonore) que lui attribue le sutra précédent. Chelliah (op. cit. p. 119) traduit par: they pound with pestles rice, // And aval make [...]. This noise // The neighbouring [parrots] scares [... because they fear some harm].{{/C}},

le terme viṟappu exprime non la densité (ceṟivu), mais l'idée d'être-effrayé (veruvutal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC349c


kampalai cummai kali -~ē ~aḻuṅkal (1)

eṉṟivai nāṉku* -um arava+ poruḷa (2)


kampalai, cummai, kali & aḻuṅkal, (1)

Ces quatre ont valeur de «bruissement» (2)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii kampalai mūt-ūr «la ville ancienne pleine de clameurs» (Puṟam 54_1, Maṇi. 3_126){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX oru peruñ cummaiyoṭu «avec une grande acclamation»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii kali-koḷ āyam malipu tokupu eṭutta «[comme des lampes] qu'un groupe sonore [de femmes], rassemblées et joyeuses, tient» (Akam 11_4){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ C'est la leçon (conforme aux éditions de akam) de ñā.tē. et ku.cu. (pour Cēṉā.) contre ā.nā. qui donne malitoku peṭutta. Le poème est traduit par Ramanujan (Poems of love and war, p. 55), ce qui donne: `[like a long array // of red lamps] // in the month of Kārttikai // lit happily // by bustling women'.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii uyavu+ puṇarntaṉṟu iv= aḻuṅkal ūr -ē «ce village bruyant est uni à [ma] souffrance» (Naṟṟ. 203_11){{/C}}

les quatre [termes] kampalai, etc. expriment un sens (poruṇmai) de son [de type] rumeur (aravam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC350c


avaṟṟu*-uḷ (1)

aḻuṅkal irakkam -um^ kēṭu* -um ākum (2)


Parmi eux,

aḻuṅkal est aussi «pitié» ou «perte»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii paḻam^ kaṇōṭṭam -um* naliya ~aḻuṅkiṉaṉ allaṉ -ō «son ancienne bienveillance venant tourmenter [son souvenir], il eut regret, n'est-ce pas» (Akam 66_25/26){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Le poème est traduit par Hart (Poets of the tamil anthologies, p. 112), ce qui donne: `He remembered how he had been nice to me // [the day I and my friends played kaḻaṅku,] // and in his guilt // [he gave up the thought of seeing his women]'.{{/C}},

+#{{C}}NOTEtrii kuṇaṉ aḻuṅka-k kuṟṟam uḻai-niṉṟu kūṟuñ ciṟiyavarkaṭku «[De quoi ont-ils la langue faite] les mesquins qui peuvent, en face, négliger les qualités et dire les défauts?» (Nālaṭi 353){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Traduction de Pope: [Lord of the goodly land of mountain chains! It is hard to stand before a man and publish even his praise. How then can] mean men's [tongues] depreciate a man's good qualities and proclaim his faults while standing before him?{{/C}},

[le terme] aḻuṅkal exprime non pas la rumeur (aravam), mais les idées de pitié (irakkam) ou de perte (kēṭu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC351c


kaḻum eṉ kiḷavi mayakkam^ ceyyum


Le terme kaḻum provoque «confusion»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: dans

+#{{C}}NOTEtrii kaḻumiya ñāṭpu «champ de bataille où se sont mêlées [deux armées]» (Kaḷavaḻi 11){{/C}},

le terme kaḻum exprime l'idée de confusion (mayakkam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC352c


ceḻumai vaḷaṉ -um^ koḻuppu* -um ākum


ceḻumai est «fertilité» et «graisse»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii ceḻum pal kuṉṟam «collines fertiles et nombreuses» (Kuṟun. 287_7){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX ceḻun taṭi tiṉṟa cen-nāy «chien-rouge, qui a mangé un morceau de viande grasse»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ Chez Nacc., la citation, plus longue, précise que c'est un mâle (ēṟṟai).{{/C}}

[le terme] ceḻumai exprime les qualités (paṇpu) de fertilité (vaḷaṉ){{FNote}}Terme déjà utilisé en 303, mais il était alors appelé «idée» (kuṟippu).{{/FNote}} et d' «être-gras» (koḻuppu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC353c


viḻumam^ cīrmai -~um^ ciṟappu* -um iṭumpai -~um


viḻumam est «excellence»,
«éminence» et «malheur»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii viḻumiyōr-k kāṇ-ṭoṟuñ ceyvar ciṟappu «Les Meilleurs, chaque fois qu'ils voient [quelqu'un], le traitent avec honneur» (Nālaṭi 159){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Traduction de Pope: [They who are destitute off kindly courtesy, even after the lapse of many days, will contemn (those that visit them), saying, «they will ask something of us».] The excellent will treat them with distinction whenever they see them, [saying, «if they ask something of us, it is well»].{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii vēṟṟumai ~illā viḻu+-tiṇai+ piṟantu «étant né dans la classe supérieure, où il n'y a pas de différence [entre haut et bas]» (Puṟam 27_3){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii niṉ= uṟu viḻumam^ kaḷaintōḷ «[qui aidera] celle qui a arraché le mal que tu éprouvais?» (Akam 170_13){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ En nous conformant aux éditions de akam, nous avons pris la leçon de ku.cu. (contre «kaḷaintōṉ» pour ā.nā. et ñā.tē.). Le poème est traduit par Hart (The relation between tamil and classical sanskrit literature, p. 318): [... Will she cross over the grief she feels] // who many times dispelled your sadness [...]?{{/C}}

[le terme] viḻumam exprime, dans cet ordre, les idées d'excellence (cīrmai), d'éminence (ciṟappu) et de malheur (iṭumpai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC354c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

karuvi tokuti


karuvi est «rassemblement»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC355c


kamam* niṟaintu* iyalum


kamam peut être empli


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii karuvi vāṉam «ciel d'orage» (Puṟam 159_19 et Perumpāṇ. 24){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Le terme vāṉam est tout à la fois «ciel», «pluie» et «nuage». La rassemblement est celui des nuages, de l'éclair et du tonnerre. La traduction de Puṟam 159 par Ramanujan (Poems of love and war, p. 134) est: `[... I know you are known for giving, // like] a raincloud // [that pours] with thunder and lightning // [on wide fields ...]'.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii kamañ cūṉ mā maḻai «le grand nuage, dont la grossesse est pleine» (Kuṟun 158_3 & Akam 43_1){{/C}}

[les termes] karuvi et kamam expriment les idées de rassemblement (tokuti) et de plénitude (niṟaivu).

Lorsque l'on dit karuvi-vāṉam, [le terme] karuvi exprime le rassemblement de l'éclair, du tonnerre, etc.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC356c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

ari -~ē ~aimmai


ari est «minceur»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC357c


kavavu* akattiṭum -ē


kavavu étreint


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii ari mayir+ tiraḷ% muṉ-kai «avant-bras potelés dont le duvet est fin» (Puṟam 11_1){{/C}}{{C}}NOTEk Je pense avoir suivi la traduction de Gros, du 9/04/91.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii kaḻūu viḷaṅku āraṅ kavaiiya mārp-ē «la poitrine que j'ai embrassée, à la guirlande pure et éclatante» (Puṟam 19_18){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Identification ou citation approximative de Ā.Nā., qui a kaḻu viḷaṅku ... en face de la leçon kaḻūu-viḷaṅ k-āraṅ kavaiiya mārpē donnée par les éditions de Puṟam et suivie par Ku.Cu. Le poème est traduit par Hart (Poets of the tamil anthologies, p. 139): `[...] Your chest [is like ...], and so I embraced [you] // with your polished, glittering necklace of pearls. [...]'.{{/C}}

[les termes] ari et kavav[u] expriment les idées de minceur (aimmai{{C}}NOTEk Pour aimmai, T.Lex. donne: 1. thinness and flatness, as of a plate; 2. closeness, crowdedness; j'ai choisi «minceur».{{/C}}) et d'étreinte (akatt-īṭu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC358c


tuvaittal -um^ cilaittal -um (1a)
iyampal -um iraṅkal -um (1b)

icai+ poruḷ+ kiḷavi (2a)
~eṉmaṉār pulavar (2b)


tuvaittal, cilaittal, (1a)

iyampal & iraṅkal, (1b)

Sont termes à valeur sonore, (2a)

Disent les lettrés (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrXX vari vaḷai tuvaippa «tandis que les conches rayées sonnent»{{/C}}{{FNote}}Cf. puṟam 158-1: vāl vaḷai tuvaippa «tandis que les conches blanches sonnent, [les rois livrent bataille]».{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrii āmā nal-l-ēṟu cilaippa «[tandis que] les beaux taureaux gaurs [aux cornes noires] mugissent» (Tirumuru. 315, trad. J. Filliozat [1973]){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii kaṭi-maran taṭiyum ōcai taṉ-ṉ-ūr // neṭu matil varaippiṟ kaṭi maṉai y-iyampa «tandis que retentit dans le palais gardé, limité par de hautes enceintes, dans sa ville, le son des arbres tutélaires que l'on abat» (Puṟam 36_9/10){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Le poème est traduit par Pope (op. cit. p. 77).{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii ēṟu iraṅku iruḷ iṭai «à travers l'obscurité, où retentit le tonnerre» (Kali 46_10){{/C}}

[les termes] tuvaittal, etc. expriment une valeur de son (icai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC359c


avaṟṟu*-uḷ (1)

iraṅkal kaḻinta poruṭṭu* -um ākum (2)


Parmi ces derniers (1)

iraṅkal a aussi valeur de «ce n'est plus» (2)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [l'exemple]

+#{{C}}NOTEtrii ceytu* iraṅkā viṉai «[O Toi Grand ... dont] les actes sont sans regret» (Puṟam 10_11){{/C}}{{C}}NOTEk Voir cours Gros du 26/03/91.{{/C}},

[le terme] iraṅkal exprime non pas le son (icai), mais l'idée de l'épuisement (kaḻivu) d'une chose (poruḷ).{{FNote}}Notre interprétation de la valeur de poruḷ dans le sutra diffère de celle de Cēṉāvaraiyar (voir note suivante). Le même terme kaḻivu était employé en 252 pour décrire l'une des valeurs de la particule maṉ. Si l'on veut combiner les deux valeurs de iraṅkal, la ``valeur sonore'' (358) et le regret (359), on peut proposer «lamenter un objet perdu», qui combine les deux aspects.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Il a appelé ``valeur de «ce n'est plus»'' la souffrance mentale (kavalai) qui vient, fondée sur une chose qui n'est plus.{{FNote}}Pour éviter cette acrobatie paraphrastique, j'ai proposé de traduire poruḷ par ``valeur (de `ce n'est plus')'' et non par ``chose (qui n'est plus)''.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC360c


ilampāṭu* oṟkam āy iraṇṭu* -um vaṟumai


ilam-pāṭu & oṟkam, ces deux sont «pauvreté»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra:Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii ilampaṭu pulavar ēṟṟa kai niṟaiya «de façon à remplir les mains tendues de poètes démunis» (Malaipaṭu. 576){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Le patavurai de Nacc. est: illāmaiyuṇṭāṉa pulavar ēṟṟa kain niṟaiyumpaṭi.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii okkal oṟkañ coliya «afin d'écarter la misère de sa famille» (Puṟam 327_5){{/C}}

[les termes] ilampāṭu et oṟkam expriment l'idée de pauvreté (vaṟumai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Etant donné qu'en majorité, le mot propre ilam ne se rencontre que prenant appui (paṟṟutal) sur l'acte (toḻil) [dont le nom est] pāṭu «état», il a dit ilam-pāṭu.{{FNote}}Le sutra E317i traite de ilam eṉ kiḷavikku paṭu varu-kālai.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC361c


ñemirtal -um pāytal -um parattal+ poruḷa


ñemirtal & pāytal ont «s'étendre» pour valeur


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii taru maṇaṉ ñemiriya tiru-nakar muṟṟattu «dans la cour de la belle demeure, où l'on a étendu du sable apporté» (Neṭunal. 90){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Citation normalisée (Ñā.Tē. et Ku.Cu., en accord avec les éditions de Pattuppāṭṭu) contre Ā.Nā. qui donne: karumaṇaṉ. Le patavurai de U.V.S. (suppléant celui manquant de Nacc.) est: koṇṭu vantiṭṭa maṇal paranta aḻakiya vīṭṭiṉ muṉṉiṭattai. Chelliah (op. cit. p. 179) traduit par: `The palace yard is strewn with sand'.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii pāy puṉal «flot qui déborde» (Paripāṭal 7_39){{/C}}{{FNote}}François Gros traduit par: «[Les laboureurs des champs se sont égaillés dans] les flots bondissants».{{/FNote}}

les [termes] ñemirtal et pāytal expriment l'idée de s'étendre (parattal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC362c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

kavarvu viruppu* ākum


kavarvu est «désir»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC363c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

cēr -ē tiraṭci


cēr est «rassemblement»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC364c


viyal eṉ kiḷavi ~akala+ poruṭṭu -ē


Le terme viyal a «largeur» pour valeur


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii kavar naṭai-p puravi «chevaux à la démarche plaisante à voir» (Akam 130_10){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii cērntu ceṟi kuṟaṅku «[celle qui a des] cuisses qui se serrent ensemble» (Naṟṟ. 170_2){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX viyal-ulakam «le vaste monde»{{/C}}

[les termes] kavarvu, etc. expriment, dans cet ordre, les idées de désir (viruppu), de rassemblement (tiraṭci) et d'être-ample (akalam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC365c


pēm* nām urum eṉa varūum^ kiḷavi (1)

~ā muṟai mūṉṟu* -um acca+ poruḷa (2)


Les termes pēm, nām & urum, (1)

Les trois de cette série ont «peur» pour valeur (2)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii maṉṟa marāatta pēm* mutir kaṭavuḷ «[elle] qui [habite] l'arbre marāam de la place publique, la divinité qui inspire la crainte» (Kuṟun 87_1){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Leçon de Ñā.Tē. et Ku.Cu. (conforme à l'édition N.C.B.H. du Kuṟun-Tokai) contre Ā.Nā. qui a maṉra mārtta (ce qui n'est pas si étonnant puisque sur un manuscrit sans points mār et marā s'écrivent de la même façon).{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii nāma nal-l-arā «cobra terrifiant» (Akam 72_14){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Correction de TVG. La leçon de Ā.Nā. est: nā-nallār.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii urum-il cuṟṟam «entourage sans crainte» (Perumpāṇ. 447){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Je donne ici la leçon des trois éditions de Cēṉā. contre celle des éditions des Pattuppāṭṭu qui ont urumpu il cuṟṟam (le patavurai de Nacc. est koṭumaiyillāta mantirac cuṟṟattōṭē «entourage sans malignité» et la traduction de Chelliah (op. cit. p. 131) est: [The bounteous king whose] counsellors [are] wise). Le terme urum est fréquent, mais urumpu est rare (peut-être 4 occurrences). S'il s'agit de deux doublets, l'alternance urum vs. urumpu peut être phonétiquement rapprochée de celle entre, d'une part, porun et uriñ, que Naṉṉūl 137 cite comme verbes à finale n et ñ, et, d'autre part, poruntu et uriñcu qui sont sans doute leurs réalisations plus courantes. On pourrait aussi voir dans ces formes les notations hésitantes d'une occlusive prénasalisée finale. On pense aussi à certaines alternances du tamoul contemporain, comme par exemple dans les réalisations modernes du pronom nām (voir dans le recueil de nouvelles Oru ūril reṇṭu maṉitarkaḷ de Pirapañcaṉ, p. 54, le passage, d'une ligne à l'autre, de namma āḷu à nampa āḷu). Cependant, TVG distingue urum (= accam, ou plutôt un bruit qui fait peur) et urumpu (= koṭumai). Dans ce cas, Cēṉā. et Nacc. sont irréconciliables.{{/C}}

les trois [termes] pēm, etc. expriment l'idée de crainte.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC366c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

vaya vali ~ākum


vaya est «force»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC367c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

vāḷ oḷi ~ākum


vāḷ est «éclat»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC368c


tuyavu* eṉ kiḷavi ~aṟiviṉ ^tiripu* -ē


Le terme tuyavu est «altération du savoir»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras: Dans les exemples

+#{{C}}NOTEtrii tuṉ= arum^ tuppiṉ vaya-māṉ «les puissantes bêtes, dont la force n'est pas facile à approcher» (Puṟam 44_10){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Nous suivons Ñā.Tē. et Ku.Cu., conformes à Puṟam (N.C.B.H.), contre Ā.Nā. qui a tuṉṉan tuppiṉ vayamāṉ. Selon TVG, il s'agit de chevaux.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii vāṇ mukam «visages lumineux» (Puṟam 6_24, trad. J. Filliozat [1968], p. 297){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX tuyav-uṟṟēm yām-āka «tandis que nous éprouvions un trouble»{{/C}}{{FNote}}Il est à noter que tuyavu est un hapax. Il s'agit peut-être d'une variante d'un emploi de tuyalvu «balancement». On se souvient que les termes alamaral et terumaral, concernant des états mentaux, étaient expliqués en 310 par cuḻaṟci «[mouvement de] tourbillon». Il peut aussi y avoir un lien avec tuyar «détresse».{{/FNote}}

[les termes] vaya, etc. expriment les idées de force (vali) et de confusion (aṟivu vēṟupaṭutal) et la qualité (paṇpu) d'éclat (oḷi).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC369c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

uyā -~ē ~uyaṅkal


uyā est «souffrir»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC370c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

ucā -~ē cūḻcci


ucā est «délibération»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC371c


vayā -~eṉ kiḷavi vēṭkai+ perukkam


Le terme vayā est «crue du désir»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii paruntu iruntu uyā viḷi payiṟṟum i-yā uyar naṉan talai «le vaste espace aux hauts [arbres] , où l'[oiseau] paruntu s'est posé et répète constamment son cri qui tourmente» (Akam 19_2/3){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii ucā+ tuṇai «compagnon des pensées» (Kuṟun. 207_4){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Comme il s'agit dans ce poème du cri d'un oiseau solitaire qui accompagne les voyageurs en un lieu désertique, le terme désigne un peu leur conscience. Nous avons suivi la leçon des éditions de Cēṉā. contre celles de Kuṟun., qui ont uyavu-t-tuṇai. Cependant, dans son patavurai, U.V.S. utilise ucā-t-tuṇai, que T.Lex. traduit par `best adviser, reliable friend, faithful companion'.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii vayav-uṟu makaḷir «femmes éprouvant des envies [pendant la grossesse]» (Puṟam 20_14){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Traduction de Hart [1979], p. 140: `[no enemies eat the soil of your land, // only] women compelled by the longings of pregnancy'.{{/C}}

[les termes] uyā, etc. expriment, dans cet ordre, les idées de souffrir (uyaṅkal), de réflexion (cūḻcci), et d'accroissement du désir (vēṭkai-p perukkam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC372c


kaṟuppu* -um^ civappu* -um (1a)
vekuḷi+ poruḷa (1b)


Kaṟuppu «noircissement»
et civappu «rougissement» (1a)

Ont «colère» pour valeur (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrXX niṟ kaṟuppat-ōr aruṅ kaṭi muṉaiyaḷ «c'est une forteresse bien gardée, [digne de] te courroucer»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii nī civantu iṟutta nīr-aḻi pākkam «les villages aux points d'eau détruits après que tu t'y es arrêté et qu'y a rougi [ta colère]» (Patiṟṟ. 13_12){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Traduction de Ramanujan (Poems of love and war, p. 190): `[...] your anger // touched them, [brought them terror, // left their beauty in ruins, // bodies consumed by Death.] // The districts are empty, parched; // [...]'.{{/C}}

[les termes] kaṟuppu «noircissement» et civappu «rougissement» expriment l'idée de colère (vekuḷi).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Comme, au lieu de dire karumai «noirceur» ou cemmai «rougeur», il a dit kaṟuppu{{FNote}}On peut comparer avec la remarque analogue faite en 339-2.{{/FNote}} «noircissement» et civappu «rougissement», [on doit] comprendre que ce n'est que lorsqu'ils sont mis en actes (toḻiṟ-paṭa) qu'ils expriment la colère.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC373c


niṟattu* uru (1a)
~uṇarttaṟku* -um uriya ~eṉpa (1b)


Ils leur est aussi permis d'exprimer (1a)

L'apparence de la couleur, dit-on (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrXX kaṟutta kāyā «la sombre [fleur de] kāyā»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii civanta kāntaḷ «la [fleur de] kāntaḷ qui rougeoie» (Patiṟṟ. 15_11){{/C}},

ils sont appropriés pour exprimer, outre la colère, la variété de couleur (niṟa-vēṟupāṭu).{{C}}NOTEf Peut-être les «nuances de couleurs». Ce sont apparemment des couleurs habituelles pour ces fleurs. uru serait le sanskrit rūpa.{{/C}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Bien que ceux-ci soient des mots évidents,{{FNote}}C'est-à-dire de ces mots dont il a été dit, au sutra 298, qu'ils n'ont pas besoin d'être expliqués.{{/FNote}} étant donné qu'à cause de ce qui a été dit [au sutra précédent] que ``kaṟuppu et civappu ont «colère» pour valeur'', on peut inférer qu'hormis quand ils sont qualité (paṇpu), [comme] dans karum^ kaṇ «~oeil noir», cev vāy «bouche rouge», ils ne devraient pas pouvoir exprimer la variété de couleur quand ils sont verbes (cf. 372-2), il a mis en garde à ce sujet.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC374c


nocivu* -um* nuḻaivu* -um* nuṇaṅku* -um* nuṇmai


nocivu, nuḻaivu & nuṇaṅku sont «finesse»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii noci maṭa maruṅkul «taille mince innocente» (Kali. 60_3){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Identification approximative chez Ā. Nā. qui a seulement noci maruṅkul. On trouve en Kali. 60 nuḻai noci maṭa maruṅkul avec deux synonymes apparents accolés.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii nuḻai nūṟ kaliṅkam «des [étoffes de] Kaliṅkam, dont le fil est fin» (Malaipaṭu. 561){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Le patavurai de Nacc. est nuṇṇiya nūlāṟ ceyta puṭaivaikaḷai. La traduction de Chelliah (op. cit. p. 325) est: `[He will thee give] some pretty clothes // Whose fine [web is not visible]'.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii nuṇaṅku tukil* ^nuṭakkam pōla «comme le balancement d'un voile léger» (Naṟṟ. 15_2){{/C}}

[les termes] nociv[u], etc. expriment la qualité (paṇpu) de finesse (nuṇmai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC375c


puṉiṟu* -eṉ kiḷavi ~īṉṟa* aṇimai+ poruṭṭu* -ē


Le terme puṉiṟu a pour valeur «accouchement récent»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans

+#{{C}}NOTEtrii puṉiṟṟ-ā-p pāynt-eṉa-k kalaṅki «effrayé parce qu'une vache ayant mis bas récemment fondait sur lui, [le barde, abandonnant son yāḻ, pénétra dans ma maison]» (Akam 56_11){{/C}}

le terme puṉiṟ[u] exprime l'idée de la proximité de [l'action de] mettre bas.{{FNote}}Selon Hart (The poets of ancient tamil, p. 94), le terme puṉiṟu désigne pour les femmes une période d'impureté rituelle après la naissance. Il fait l'hypothèse, citant ce poème, que la notion pouvait aussi s'appliquer aux animaux, ici une vache (puṉiṟṟ-ā) qui aurait effrayé un musicien et l'aurait fait se réfugier dans la maison de l'héroïne du poème. Pour TVG, l'explication est psychologique: la vache veut simplement protéger son veau nouveau né, et c'est pourquoi elle attaque. Il me signale cependant le sutra de TP-kaṟpu:5 où l'expression putalvaṟ payanta puṉiṟu tīr poḻutiṉ semble indiquer que puṉiṟu est quelque chose dont on doit se débarasser (ou se purifier?).{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC376c


naṉavu* -ē kaḷaṉ -um akalam -um^ ceyyum


naṉavu fait «lieu» ou «largeur»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii naṉavu-p puku viṟaliyiṟ ṟōṉṟu nāṭaṉ «lui, du pays où, telle une danseuse qui pénètre sur scène, [un paon] apparaît [devant un auditoire de guenons]» (Akam 82_10){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Traduction de Ramanujan (Poems of love and war, p. 7): `In his country // [... an audience of female monkeys // watches in wonder // the peacock in the bamboo hill // sway and strut] // like a dancer // making an entrance // on a festival stage'.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii naṉan-talai ulakam «le monde, aux vastes espaces» (comme dans Kuṟun. 6_3 ou Patiṟṟ. 63_18){{/C}}

[le terme] naṉavu exprime les idées de lieu (kaḷaṉ) ou d'être-ample (akalam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC377c


mata -~ē maṭaṉ -um vali -um ākum


mata est «naïveté» et «force»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii patavu mēynta matavu naṭai nal-l-āṉ «de bonnes vaches, à la démarche jeune, qui paissent du patavu» (Akam 14_9){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ C'est la leçon des éditions de cēṉā. contre celles de akam, lesquelles donnent: patavu mēyal aruntu matavu naṭai nal āṉ.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii kayiṟ-iṭu kata-c-cē-p pōla mata-mikku «comme un taureau furieux, surabondant de force, que l'on maintient par une corde» (Akam 36_7){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Traduction de Marr (op. cit. p. 333): like a bull fretting at the end ot its tether.{{/C}}

le terme mata exprime les idées de naïveté (maṭam) ou de force (vali).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC378c


mikuti -~um vaṉappu* -um ākal -um urittu* -ē


Il lui est aussi permis d'être
«haut-degré» ou «beauté»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii mata viṭai «[ayant abattu un] taureau parfait» (Perumpāṇ 143){{/C}}{{FNote}}La paraphrase de Nacciṉārkkiṉiyar est: valiyaiyuṭaiya ēṟṟai [aṟuttuttiṉṟu] «[abattant et mangeant] un taureau en pleine force (et non pas une bête faible)». La force et le haut degré ne sont pas ici contradictoires, chez ce `super-taureau' (voir note plus bas).{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrii mātar vāṇ muka mataiiya nōkk-ē «le fier aspect de ce visage lumineux de femme» (Akam 130_14){{/C}}

[le terme mata], au lieu d'[exprimer] l'ignorance ou la force, exprime dans une minorité [de cas] les idées de haut-degré (mikuti) ou de beauté (vaṉappu).

Lorsque l'on dit mata viṭai, le haut-degré est un haut-degré de ce qui est (uḷḷa mikuti).{{FNote}}L'interprétation de cette remarque reste incertaine, mais il est tentant de la rapprocher des remarques sur la valeur de uḷḷatu en 314-1 et 330-1. On aurait donc ici le haut degré du taureau.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC379c


putitu-paṭal+ poruṭṭu* -ē yāṇar+ kiḷavi


Il a pour valeur «être nouveau», le terme yāṇar


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans

+#{{C}}NOTEtrii mīṉoṭu peyarum yāṇar ūra «toi, du village aux ressources toujours nouvelles», où [le récipient parti vide] revient avec [de nombreux] poissons» (Naṟṟ. 210_4){{/C}},{{C}}NOTEtrii_ La leçon de Ñā.Tē. est «yāṇar-ūr».{{/C}}

le terme yāṇar exprime l'idée que le revenu (vāri) est récent.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC380c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

amartal% mēval


amartal est «désirer»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC381c


yāṇu+ kaviṉ ām


yāṉu est «beauté»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii akaṉ amarntu ceyyāḷ uṟaiyum «le c~oeur satisfait, la déesse de la Fortune résidera [chez celui qui a le sens de l'hospitalité]» (Kuṟaḷ 84){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii yāṇatu pacalai «elle est belle, ta pâleur» (Naṟṟ. 50_7){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Selon TVG, yāṇatu est un kuṟippu viṉai muṟṟu.{{/C}}

[les termes] amartal et yāṇ expriment, dans [cet] ordre, les idées de désirer (mēvutal){{FNote}}Notons que mēvu qui sert à expliquer amartal a lui-même été expliqué en 329.{{/FNote}} et de beauté [du teint] (kaviṉ).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC382c


paravu* -um paḻiccu* -um vaḻuttiṉ poruḷa


paravu & paḻiccu ont valeur de louange


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii nel= ukuttu+ paravum^ kaṭavuḷ -um ila -~ē «il n'y a pas [là] même un dieu que l'on adore en répandant du riz (en hommage)» (Puṟam 335_12){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Le poème, déjà cité en 51-6, est traduit par Hart (The poems of ancient tamil, p. 121): `[Except for stones worshiped ...], there are no gods worshiped with offering of paddy'. TVG pense que ce n'est pas la description d'une autre région mais d'une autre époque (il est donc d'accord avec Kailasapathy contre Hart.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii kai toḻūu+ paḻicci «en [le] louant, mains jointes» (Matu. 694){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Le patavurai de Nacc. est: kaiyāṟ toḻutu vāḻtti. Chelliah (op. cit. p. 271) traduit: [The jewels brought as tributes, day by day, // To the king to whom his foes] obeisance make.{{/C}}

[les termes] parav[u] et paḻicc[u] expriment l'idée de louer (vaḻuttutal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC383c


kaṭi ~eṉ kiḷavi (1)

varaivu* -ē kūrmai kāppu* -ē putumai (2)

viraivu* -ē viḷakkam* mikuti ciṟappu* -ē (3)

~accam* muṉ-^tēṟṟu* (4a)
āy īr-aintu* -um* (4b)

mey+-paṭa+ tōṉṟum (5a)
poruṭṭu* ākum= -ē (5b)


[Quant au] terme kaṭi: (1)

«Interdiction», «acuité»,
«garde», «nouveauté», (2)

«Vitesse», «éclat», «excès», «éminence», (3)

«Crainte», «engagement», (4a)

Ces deux fois cinq, (4b)

En sont les valeurs (5b)

Qui se manifestent effectivement (5a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le mot propre kaṭi exprime dix idées, à commencer par «interdiction» (varaivu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Observez comment il exprime, par exemple,

[a.] l'interdiction (varaivu) dans:

+#{{C}}NOTEtrii kaṭinta kaṭintu orār ceytārkku «pour ceux qui les choses interdites ne s'interdisent ni n'évitent mais accomplissent, [même le succès apporte la souffrance]» (Kuṟaḷ 658){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Traduction de Pope: `To those who hate reproof and do forbidden thing, // [What prospers now, in after days shall anguish bring]'.{{/C}}

[b.] l'acuité (kūrmai) dans:

+#{{C}}NOTEtrXX kaṭi nuṉai-p pakaḻi «flèche à la pointe acérée»{{/C}}

[c.] la garde (kāppu) dans:

+#{{C}}NOTEtrii kaṭi-kā «bosquet surveillé» (Kaḷavaḻi 29){{/C}}

[d.] la nouveauté (putumai) dans:

+#{{C}}NOTEtrii kaṭi-malar «fleur fraîche» (Cilapp. 29_21){{/C}}

[e.] la vitesse (viraivu) dans:

+#{{C}}NOTEtrii kaṭu-māṉ «cheval» (Akam 134_13, litt. māṉ velox){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Le terme māṉ (dont un doublet est selon TVG ), qui semble désigner généralement le cerf, entre aussi dans la désignation de différents animaux (en kuṟun. 141-4, l'éléphant est appelé vaṉ māṉ, littéralement n fortis). On a aussi ailleurs vaya māṉ, kali mā, qui semblent être d'autres désignations du cheval et ari mā «lion». La traduction ici donnée pour kaṭu māṉ s'appuie sur le contexte que construit le poème 134 d'akam (traduit par Ramanujan dans Poems of love and war, p. 77): [... Think of the stag, ..., // think of the lovely bamboo-legged doe // if they hear the clatter // of] horse [and chariot // how can they mate // at their usual dead of night?]. En conclusion, disons qu'il est probable qu'un certain nombre d'épithètes, traités comme des ornements poétiques, sont en fait les éléments de spécification d'une nomenclature, et que tout se passe comme si l'ordre fixe des mots en tamoul nous empêchait de voir la différence entre Arabia felix et felix culpa.{{/C}}

[f.] l'éclat (viḷakkam) dans:

+#{{C}}NOTEtrii kaṭum-pakal «plein jour» (Akam 148_10){{/C}}

[g.] le haut-degré (mikuti) dans:

+#{{C}}NOTEtrii kaṭuṅ kāl oṟṟaliṉ «du souffle d'un fort vent» (Patiṟṟ. 25_6){{/C}}

[h.] l'éminence (ciṟappu) dans:

+#{{C}}NOTEtrXX kaṭu-naṭpu «vive amitié»{{/C}}

[i.] la crainte (accam) dans:

+#{{C}}NOTEtrii kaṭiyai-y-āl neṭun takai ceruvattāṉ-ē «parce que tu es terrible, ô valeureux, sur le champ de bataille» (Patiṟṟ. 51_37){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Leçon de Ñā.Tē. et Ku.Cu. (conforme à Patiṟṟu. N.C.B.H.) contre Ā.Nā. qui a kaṭiyaiyā ṉeṭuttakai.{{/C}}

[j.] l'engagement (muṉṟēṟṟu) dans:

+#{{C}}NOTEtrii koṭuñ cuḻi-p pukār-t teyva nōkki-k kaṭuñ-cūḷ tarukuval niṉakk-ē «devant la divinité de Pukār, [ville maritime] aux tourbillons cruels, je t'offre ce serment solennel» (Akam 110_4/5){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ C'est la leçon des éditions de Cēṉā. contre celles de Akam, qui ont pukāar avec allongement. Le poème est traduit dans Hart [1979] (p. 120): [...] Before the god at Pukār with swift whirlpools, // I swear this is all that happened. [...].{{/C}}.


{{Par}}3{{/Par}}[Le terme] muṉṟēṟṟu [veut dire] affirmer clairement (teḷittal), non pas en un lieu extérieur (puṟattil){{C}}NOTEtrii_ Correction TVG: puṟattilaṉṟi au lieu de puṟattiṉṟi chez Ā.Nā.{{/C}} mais en se tenant devant la divinité, etc.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC384c


aiyam -um^ karippu* -um ākal -um urittu* -ē


Il est aussi permis qu'il soit «doute» ou «piquant»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrXX kaṭuttaṉaḷ allaḷ-ō v-aṉṉai «est-ce que Mère n'a pas commencé à soupçonner»{{/C}}{{C}}NOTEk ku.cu. veut y voir aiṅkuṟu. 194, mais il y a seulement le terme kaṭuttaṉaḷ (autre occurrence en akam. 138-4).{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ Les termes kaṭuttaṉaḷ et aṉṉai se retrouvent aussi en Aiṅk. 194-4 et Akam 138-4.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX kaṭi-miḷaku tiṉṟa kallā manti «la guenon ignorante qui a mangé du poivre piquant»{{/C}},

le terme kaṭi, outre les valeurs qui viennent d'être mentionnées, exprime, dans une minorité [de cas], l'idée de doute (aiyam) et la qualité (paṇpu) d' «être-piquant» (karippu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC385c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

ai viyappu* ākum


ai est «étonnement»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC386c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

muṉaivu muṉivu* ākum


muṉaivu est «colère»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC387c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

vai -~ē kūrmai


vai est «acuité»

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC388c


eṟuḻ vali ~ākum


eṟuḻ est «force»


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras: Dans [les exemples]

+#{{C}}NOTEtrii ait-ē kāmam yāṉ-ē «il est étonnant, l'amour» (Naṟṟ. 143_1){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ C'est la leçon des éditions de Cēṉā. et de l'édition de PNA contre l'édition N.C.B.H. de Naṟṟ. qui donne: aitē kamma yāṉē.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii cēṟṟu nila muṉaiiya ceṅkaṭ kārāṉ «le taureau aux yeux rouges, qui s'est dégouté de rester dans la boue» (Akam 46_1){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ C'est la leçon des éditions de Cēṉā. contre celles d'Akam, qui ont cēṟṟu nilai muṉaiiya.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii vai nuṉai-p pakaḻi «flèches à la pointe acérée» (Mullai 73){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Le patavurai de Nacc. est: kūriya muṉaiyiṉaiyuṭaiya ampukaḷ.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii par ēr eṟuḻ-t-tiṇi-tōḷ «épaules développées, belles, fortes et fermes» (Perumpāṇ. 60){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Citation corrigée en suivant la leçon des éditions des Pattuppāṭṭu (U.V.S. et N.C.B.H.). Celle des éditions de Cēṉā, dont deux donnent des localisations fausses (et différentes) pour la citation, l'autre (ā.nā.) s'abstenant, est pōr-eṟuḻ-t-tiṇi-tōḷ. Si l'on suppose un manuscrit qui ne distingue pas les marques de e et ē d'une part, ni le ra et la marque de ā d'autre part, l'erreur consiste à avoir interverti deux signes. Le patavurai de Nacc. est pariya aḻakiṉaiyum valimaiyu muṭaiya iṟukiṉa tōḷiṉaiyum. La traduction de Chelliah (op. cit. p. 109) est: large, fine shoulders strong.{{/C}}

[les termes] ai, etc. expriment, dans cet ordre, les idées de s'étonner (viyappu), de colère (muṉivu), d'acuité (kūrmai) et de force (vali).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC389c


mey-peṟa+ kiḷanta (1a)
~uri+-col= ellām* (1b)

muṉ= -um piṉ= -um (2a)
varupavai nāṭi (2b)

~otta moḻiyāṉ+ (3a)
puṇarttaṉar uṇarttal* (3b)

^tattam* marapiṉ+ (4a)
^tōṉṟum* maṉ poruḷ -ē (4b)


[Pour] tous les «mots propres» (1b)

Qui ont été expliqués concrètement: (1a)

On doit par combinaison faire comprendre
[leur valeur] (3b)

Au moyen de mots [qui leur sont] proportionnés, (3a)

[Trouvés] en examinant ceux qui se rencontrent (2b)

Avant ou après eux; (2a)

[Ainsi] se révèlent les valeurs (4b)

Qui sont traditionnelles pour chacun (4a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Pour tous les «mots propres» qui viennent d'être mentionnés dans [des affirmations sur le modèle] `ce mot est propre à cette valeur' (i+ col i+ poruṭku* urittu),{{FNote}}C'est-à-dire pour les 120 mots examinés dans les 90 sutras dont les numéros sont compris entre 299 et 388.{{/FNote}} après avoir examiné (ārāyntu) les mots qui se rencontrent avant ou après eux, [on doit] en faire comprendre la valeur au moyen du mot qui convient [le mieux] parmi ces mots.{{FNote}}On peut déterminer la valeur d'un terme inconnu, si l'on connaît celles de ceux qui l'accompagnent.{{/FNote}} Si on les explique ainsi, par la méthode du contexte (varalāṟṟu muṟaimai), la valeur qui est propre à chacun apparaît.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Si l'on demande pourquoi il a dit cela ainsi, [dites que]:{{FNote}}La question logique semble: pourquoi ne pas avoir dit cela avant le sutra 299 plutôt qu'après le 388?{{/FNote}}

++Lors de la formulation [des sutras 299 & 302] uṟu-tava naṉi-y-eṉa varūu mūṉṟu // mikuti ceyyum poruḷa v-eṉpa{{V}}299{{/V}} et cellal iṉṉal iṉṉāmai-y-ē{{V}}302{{/V}}, comme [les mots uṟu, tava, naṉi & cellal] ne sont pas des mots usités (payiṉṟa col), à celui qui hésiterait, [se disant] que, sinon qu'ils s'interprètent (koḷvatu) par le commandement (āṇai) du Maître qui nous dit qu'ils expriment [pour valeur] «haut-degré» (voir 299) et «malaise» (voir 302), leur valeur ne se fait pas comprendre au moyen du contexte (varalāṟu),{{FNote}}Ce qui est en jeu ici c'est la normalité des uric col, leur appartenance à la classe des mots naturels (iyaṟ col) et leur rejet possible dans la classe des argots, des vocabulaires codés, auquels on accède par une clef mais qu'on ne peut apprendre naturellement.{{/FNote}} [répondez que]:

{{C}}NOTEk $$$${{/C}}

++lorsque que l'on dit uṟu-kāl «fort vent» (Naṟṟiṇai:300_3, voir 392-1), tava+-pala «fort nombreux» (Puṟam:235_20, cité en 456-2 et, plus complètement, en 299-3), naṉi cēyttu «fort loin» (Aiṅkuṟu:443_1, idem en 456-2), maṉaṅ-kamaḻ viyaṉ-mārpa ṉ-aṇaṅkiya cellal (Akam:22_3, idem en 302-1),

+*étant donné que la valeur convenant aux mots auxquels on les a unis (puṇarttal) est mise en lumière,

++tandis que l'on maintient (kaṭai+-piṭikka) que parmi eux le mot propre [en question] s'accorde (iyaital) avec tel mot particulier,

++après avoir examiné (nāṭi) les mots qui viennent avant et après,{{FNote}}L'acquisition de la langue des poèmes peut se faire, d'après cette argumentation, selon une méthode naturelle, comme l'acquisition du langage par les enfants selon la théorie de l'anvitābhidhāna (voir Kunjunni Raja [1969]).{{/FNote}}

++[on doit] comprendre que [ce sutra est] un moyen de dissiper cette hésitation (aiyam-akaṟṟal) puisqu'il s'ensuit que les mots propres eux aussi expriment leur valeur par le contexte.

++S'il n'exprimaient pas leur valeur au moyen du contexte, à l'instar des argots de groupes (kuḻuviṉ vanta kuṟi-nilai vaḻakku),{{FNote}}Déjà mentionnés en 17-4.{{/FNote}} ils ne pourraient être appelés mots naturels (iyaṟkai+ col).{{FNote}}Il n'y a donc (théoriquement!) pas besoin d'initiation particulière pour les comprendre. Le tableau sera reprécisé en 397-8.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC390c


kūṟiya kiḷavi+ poruṇmai ~alla (1)

vēṟu piṟa tōṉṟiṉum (2a)
avaṟṟoṭu* -um^ koḷal -ē (2b)


Outre les sens [déjà] mentionnés des termes, (1)

Même s'il s'en révèle d'autres, différents, (2a)

[On doit] les inclure avec les précédents (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Après avoir examiné les [mots] qui se rencontrent avant ou après [un mot propre donné], même si, en plus des valeurs énoncées [dans les sutras] pour le mot propre, il apparaît d'autres valeurs, [on doit] les inclure aussi avec celles [déja] énoncées.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Voyez comment, lorsque l'on dit:

+#{{C}}NOTEtrXX kaṭi nāṟum pūn tuṇar «grappes de fleurs à l'odeur vive»{{/C}},

le mot kaṭi, à l'examen des mots qui se rencontrent avant et après lui, ne convenant pas aux valeurs qui commencent par varaivu (cf. 383), a pour valeur maṇam «parfum».{{FNote}}La liste donnée en 383 et continuée en 384 n'est donc pas close.{{/FNote}} Et ainsi de suite.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC391c


poruṭku+ poruḷ* ^teriyiṉ (1a)
atu varampu* iṉṟu* -ē (1b)


Si l'on cherchait la valeur de la valeur, (1a)

Cela n'aurait pas de limite (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Il explique [ici] la méthode qui s'impose (paṭum* muṟaimai) lorsque l'on explique la valeur [des mots propres] ``En faisant s'appuyer les peu fréquents sur les fréquents'' (297){{V}}297{{/V}}.{{C}}NOTEk On passe donc, après la longue illustration des lignes 2 à 6 du sutra 297, à l'explication de la ligne 6.{{/C}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Lorsque l'on a glosé (poruḷ-uṇarttal) un mot au moyen d'un [autre] mot, si, en demandant aussi quelle est la valeur du mot venu pour exprimer cette valeur, on cherchait (terital) la valeur de la valeur (poruṭku+ poruḷ), comme cela vaudrait (ottal) également pour tous ceux qui se rencontreraient ensuite, ces questions et réponses se poursuivraient sans limite (varampu); aussi [la consigne donnée est]: ne cherchez pas la valeur de la valeur.


{{Par}}3{{/Par}}Et si l'on demande comment, pour expliquer (uraittal) la valeur d'un mot, on peut la faire comprendre, si ce n'est au moyen d'un autre mot, à quelqu'un qui ne connaît pas la valeur de ce mot:

--[Sachez que] c'est de cela qu'il est question au sutra suivant.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC392c


poruṭku+ tiripu* illai (1a)
~uṇartta valliṉ (1b)


La valeur n'a pas d'altération, (1a)

Si l'on sait l'expliquer (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Lorsque l'on dit

+#{{C}}NOTEtrii uṟu-kāl «fort vent» (comme dans Naṟṟ. 300_3){{/C}},

+*si [l'étudiant à qui on l'explique] est un naïf (maṭavōṉ) qui ne connaît pas non plus la valeur du mot mikuti ``haut-degré'' qui est [donné comme] valeur du mot uṟu «fort»,

+*si [celui qui tente de le lui faire comprendre], sans pouvoir lui expliquer en mobilisant (koṇartal) un synonyme (oru-poruṭ kiḷavi koṇarntu), est capable de lui expliquer, ayant reconnu (aṟintu) le point d'entrée (vāyil) grâce auquel cet étudiant comprend:

++soit en disant la phrase (toṭar-moḻi): «Tu as vu la force (vali) d'un grand vent (kaṭuṅ-kāl), c'est là qu'est la valeur de uṟu»,

++soit en montrant un grand vent s'il y en a,

alors, sans que la valeur subisse une altération (tiripu paṭāmal), cet [étudiant] comprend.


Et si l'on demande comment expliquer à celui qui ne comprend pas même par de tels [moyens], [dites que]:

--C'est, n'est-ce pas, pour [répondre à] cette [question] que le sutra suivant est apparu.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC393c


uṇarcci vāyil (1a)
uṇarvōr valittu* -ē (1b)


L'accès à la compréhension, (1a)

[A pour mesure] l'aptitude de
celui qui veut comprendre (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Celui qui ne comprend pas [la valeur d'un mot] lorsqu'on lui explique, soit en employant une phrase avec des termes évidents, soit en lui montrant la chose, il n'y a pas de point d'entrée (vāyil) pour lui expliquer. Car, en effet, le point d'entrée d'[un acte de] compréhension (uṇarcci), c'est le fait que celui qui entreprend de comprendre (uṇarvōr) possède [suffisamment] puissamment (vali-y-āka) l'aptitude à comprendre (uṇarvu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}C'est dire que, s'il ne possède en aucune manière la faculté de comprendre (uṇarun-taṉmai), il n'est pas d'un type (pālaṉ allaṉ) tel qu'on puisse lui expliquer.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC394c


moḻi+-poruḷ+ kāraṇam (1a)
viḻippa+ tōṉṟā (1b)


Les explications pour les valeurs des mots (1a)

Ne se révèlent pas [simplement] au regard (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Hormis le fait que les mots uṟu, tava, etc. ont les valeurs de «beaucoup», etc. puisse se comprendre par la méthode du contexte (varalāṟṟu muraimai), la cause (kāraṇam) pour laquelle ils ont ces valeurs n'est pas de [nature à] apparaître clairement (viḷaṅkat tōṉṟā).{{FNote}}C'est-à-dire de manière que tout un chacun puisse les connaître immédiatement.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Le lien (iyaipu) entre la valeur et le mot étant de nature (iyaṟkai), certains (oru cārār) disent que le mot exprime une valeur par ce lien de nature. [Cependant] certains disent que c'est par d'autres causes qu'il l'exprime. Parmi celles-ci, étant donné que la cause qu'est la réalité (meymmai){{FNote}}Le terme mey désigne le corps, mais aussi la vérité, la réalité (comme en 228-14), auquel cas il s'oppose à poy «mensonge». En 155-4, on opposait les meypporuḷ «choses vraies, réelles, qui existent», et les poypporuḷ, celles qui n'existent pas.{{/FNote}} est une évidence sensible (pulaṉ) seulement (-allatu) pour le Maître, mais n'est pas une évidence sensible pour les gens tels que nous, il n'a pas dit [qu']«il n'y a pas» d' ``explications pour les valeurs des mots'', mais il a dit [qu'elles] ``ne se révèlent pas [simplement] au regard''.{{FNote}}Il ne dit donc pas que la valeur des mots est arbitraire.{{/FNote}} Bien que, `par le genre' (potu vakaiyāṉ), cette cause soit une, elle est, `par l'espèce' (ciṟappu vakaiyāṉ), comme elle existe en chaque mot, plurielle. C'est pourquoi il l'a mentionnée au pluriel en disant ``ne se révèlent pas [simplement] au regard''. Bien qu'il l'ait [ici] formulé à propos des mots propres, cela vaut également pour les valeurs des autres types de mots.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC395c


eḻuttu+ pirintu* (1a)
icaittal (1b)
ivaṇ iyalpu* iṉṟu* -ē (1c)


Il n'est pas possible, dans ce cas-ci, (1c)

Que se fasse entendre [une valeur] (1b)

Après séparation des lettres [d'un mot] (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Cela ne convient pas (iyaipu uṭaittu aṉṟu) dans le cas des mots propres, de [vouloir leur] faire exprimer différentes valeurs, en en séparant les lettres en initiales et en finales.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[Le sutra] disant ``il n'est pas possible, dans ce cas-ci'', [cela veut dire] qu'exprimer des valeurs après séparation des lettres{{FNote}}Pour les répartir entre plusieurs morphèmes.{{/FNote}} est un comportement qui se rencontre dans d'autres cas. C'est le cas des formes verbales (viṉai+ col) et celui des noms participiaux (oṭṭu-peyar). Etant donné que le fait d'être séparable (pirital) ou d'être non séparable (piriyāmai) n'appartient qu'à ceux qui expriment une valeur [par eux-même], [on doit] réaliser que ces considérations (ārāycci) ne s'appliquent pas (eytāmai) aux particules, de même que le fait de se faire dérober ses vêtements ne s'applique pas aux kaṭavuḷār (voir 101-2).


{{Par}}3{{/Par}}Etant donné que les [mots propres] comme tava, naṉi (cf. sutra 299), etc., expriment une valeur de la même manière que des participes ad-verbaux idéels (kuṟippu viṉai y-eccam), [ce sutra est] un moyen de dissiper une incertitude, pour qu'on n'hésite pas [en se demandant] si, comme eux, ils peuvent être scindés.{{C}}NOTEf Les points communs permettant le rapprochement ne me sont pas complètement clairs: il s'agit peut-être de leur comportement syntaxique. En effet, en 457-4, où il fait écho à 455 et 456, il fera de nouveau des rapprochements. Il est à noter par ailleurs que les kuṟippu viṉai eccam n'ont en principe qu'une forme, puisqu'ils ne marquent pas «explicitement» le temps.{{/C}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC396c


aṉṉa piṟa -~um^ (1a)
kiḷanta ~alla (1b)

pal% muṟaiyāṉ-um parantaṉa varūum (2)

uri+-col= ellām (3a)
poruḷ+-kuṟai (3b)
kūṭṭa (3c)

~iyaṉṟa maruṅkiṉ (4a)
iṉaittu* eṉa ~aṟiyum (4b)

varampu tamakku* iṉmaiyiṉ (5a)
vaḻi naṉi kaṭai+-piṭittu (5b)

ōmpaṭai ~āṇaiyiṉ+ (6a)
kiḷantavaṟṟu* iyalāṉ+ (6b)

pāṅku*-uṟa ~uṇartal (7a)
eṉmaṉār pulavar (7b)


Quant aux autres, semblables, (1a)

Qui n'ont [pu] être expliqués, (1b)

[L'ensemble de] tous les mots propres, (3a)

Qui se déployent multiformément, (2)

Tandis que s'additionnent (3c)

Les [compagnons] indispensables [des mots]
[que sont] les valeurs (3b)

Etant donné qu'il n'y a pas pour elles
de limite, (5a)

Qui permettrait de savoir qu'elles «sont tant», (4b)

Dans le domaine [des sons, idées
et qualités] où ils ont leur possibilité, (4a)

En persévérant dans les voies [prescrites], (5b)

Et selon les commandements
de mise en garde [donnés], (6a)

Par [analogie avec] le comportement
de ceux expliqués, (6b)

[On doit] méthodiquement les comprendre, (7a)

Disent les lettrés (7b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra:

L'expression ``Quant aux autres, semblables, qui n'ont [pu] être expliqués, [l'ensemble de] tous les mots propres, qui se déploient multiformément'' veut dire:

+$«Hormis ceux qui ont été énumérés, tous les mots propres, qui leur sont semblables, et qui se déploient (parattal) de plusieurs manières»;


l'expression ``Tandis que s'additionnent les [compagnons] indispensables [des mots] [que sont] les valeurs, Etant donné qu'il n'y a pas pour elles de limite, Qui permettrait de savoir qu'elles «sont tant», Dans le domaine [des sons, idées et qualités] où ils ont leur possibilité'' veut dire:

+$«étant donné qu'il est difficile (aritu) de les expliquer sans qu'il y ait déficit (eñcāmai+ kiḷattal) [d'explication], parce que, dans le domaine où ils sont possibles (tām iyaṉṟa nilattu), fondés sur [leurs valeurs de] sons, idées et qualités, [valeurs] que l'on ``doit faire comprendre par combinaison'' avec les valeurs [de mots qui leurs sont proportionnés] (voir 389: puṇarttaṉar uṇarttal), ils n'ont pas de limites qui permettraient de les circonscrire en disant `ils sont tant'»;


l'expression ``En persévérant dans les voies [prescrites], Et selon les commandements de mise en garde [donnés], Par [analogie avec] le comportement de ceux expliqués, [On doit] méthodiquement les comprendre, Disent les lettrés''veut dire:

+$«en se maintenant sans faillir dans les voies mentionnés dans icaiyiṉ -um^ kuṟippiṉ -um paṇpiṉ -um^ tōṉṟi // peyariṉ -um viṉaiyiṉ -um* mey-taṭumāṟi (sutra 297){{V}}297{{/V}} et dans muṉ= -um piṉ= -um varupavai nāṭi (sutra 389){{V}}389{{/V}}, et selon les commandements de mise en garde donnés par moi{{FNote}}C'est la première fois que quelqu'un dit «je» dans ce texte.{{/FNote}} dans e+ col= āyiṉum poruḷ vēṟu kiḷattal (297){{V}}297{{/V}} et dans otta moḻiyāṉ+ puṇarttaṉar uṇarttal* // ^tatta marapiṉ+ ^tōṉṟum* -maṉ poruḷ -ē (389){{V}}389{{/V}}, [on doit] méthodiquement comprendre ceux qui ont été omis, dont le comportement embrasse celui de ceux qui ont été énoncés».

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Comme [a.] le sens d'idée est de plusieurs types, comme [b.] on les rencontre, se confondant ou ne se confondant pas, avec les noms ou les actions, et le même mot pouvant avoir plusieurs référents, et comme [c.] ils n'ont pas de finales qui permettraient de les regrouper et de les expliquer [collectivement], [pour ces trois raisons] il a dit ``qui se déploient multiformément''.


{{Par}}3{{/Par}}Du fait du caractère indispensable (iṉṟiyamaiyāmai) de la valeur (poruḷ) pour le mot, il a appelé celle-là (c'est-à-dire la valeur) ``[compagnon] indispensable [du mot]'' (kuṟai, litt. «besoin»). De la même manière que, étant donné que l'action (viṉai) et le résultat (payaṉ) sont indispensables pour quelqu'un, on peut dire:

+#{{C}}NOTEtrii viṉai+ kuṟai tīrntāriṉ+ ^tīrntiṉṟu* ulaku «le monde s'écarte de ceux qui se sont écartés de cet indispensable que sont les actes» (Kuṟaḷ 612){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii paya+-kuṟai ~illai tām vāḻu nāḷ -ē «Les jours qu'ils ont vécu n'ont pas [cet] indispensable qu'est le résultat, [pour ceux qui n'ont pas d'enfants]» (Puṟam 188_7){{/C}}.{{FNote}}Selon TVG, kuṟai = tēvai = `essentials' (i.e. ce qui peut le plus faire défaut). Traduction de A.K. Ramanujan (Poems of love and war, p. 160): [Even when a man has earned much ..., if he does not have // children ...], all his days // have come to nothing.{{/FNote}}


[Les parties 3b et 5a du sutra] s'enchaînent en: ``Tandis que s'additionnent ces [compagnons] indispensables [des mots] [que sont] les valeur (3b), Etant donné qu'il n'y a pas pour elles de limite (5a)''.{{FNote}}La relation syntaxique entre 3b et 5a se fait donc en enjambant la ligne 4.{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}[Ainsi par exemple], le terme irumai exprime les qualités de noirceur (karumai) et de grandeur (perumai). Le terme cēṇ exprime l'idée d'éloignement (cēymai). Le terme toṉmai exprime l'idée d'ancienneté (paḻamai). Tous [les termes comme] ces derniers [doivent] se comprendre au moyen de l'expression aṉṉa piṟa -~um^ kiḷanta -~alla ``Quant aux autres, semblables, qui n'ont [pu] être expliqués''. Et ainsi de suite.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}