9: Chapitre du reste (Ecca-~Iyal) [397-463]


trsl_TC397c


iyal+-col+ ^tiri-col+ (1a)
^ticai+-col vaṭa-col eṉṟu* (1b)

aṉaittu* -ē (2a)
ceyyuḷ īṭṭa+ col= -ē (2b)


Mots simples, mots recherchés, (1a)

Mots régionaux et mots sanskrits, (1b)

Voilà tout [ce qui existe] (2a)

[Comme types de] mots pour accumulation poétique (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

[Explication du thème du chapitre]


{{Par}}1{{/Par}}[Voici qu'] il a rassemblé et entrepris d'expliquer toutes les caractérisations (ilakkaṇam) des mots, qui restaient (eñci niṟṟal) encore non-expliquées, parce qu'il n'y avait pas encore eu place pour les expliquer à l'intérieur des chapitres allant de «Préparation de la Parole» (chap. 1){{V}}Titre Chap.1{{/V}} au «Chapitre des ``mots propres''» (chap. 8). Aussi ce chapitre a pour nom «Chapitre du reste» (ecca-~iyal).{{FNote}}L'explication ici donnée repose sur le fait que le nom eccam et le verbe eñcutal (ici sous la forme eñci niṟṟal) sont liés. Une autre explication possible du titre sera écartée en 397-3.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Et si l'on demande pourquoi, dans des sutras comme ``kaṇṭīr eṉṟā'' (425){{V}}425{{/V}}, ``ceyyāy eṉṉu muṉṉilai viṉai+-col'' (450){{V}}450{{/V}}, ``uri+-col% maruṅkiṉ -um'' (456){{V}}456{{/V}}, ``orumai cuṭṭiya peyar-nilai+ kiḷavi'' (461){{V}}461{{/V}}, il y aura des explications sur les appoints syllabiques (acai-nilai), la caractérisation du verbe, l'acceptation des écarts (vaḻu-~amaiti), au lieu que [ces points] soient expliqués dans leurs chapitres respectifs, [répondez que]:

--Nous en dirons la raison (kāraṇam) aux moments respectifs où nous commenterons (uraittal) ces sutras.{{FNote}}Les explications pour les trois premiers seront données en 426-7, 451-5 et 456-3.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Lorsque l'on donne au rassemblement (tokuti) de plusieurs [sortes de] choses un nom (peyar koṭuttal) au moyen de l'une d'entre elles,

++comme il ne peut se donner d'aucune autre manière sinon en se fondant sur ``prééminence ou majorité'' (sutra 49){{V}}049{{/V}},

++mais comme les [sutras 430 à 441, qui traitent des] eccam «formes incomplètes» ne sont ni prééminents, ni plus nombreux,

[il faut] comprendre qu'il ne convient pas de dire que ce chapitre a reçu le nom de Ecca-~Iyal «Chapitre du reste» parce qu'ici sont expliqués les dix types de eccam (formes incomplètes).{{FNote}}Le titre ne renvoie donc pas à cet emploi particulier du couple lexical eñcutal/eccam. Ceci dit, cela n'empêche pas cet emploi particulier de n'être qu'une spécialisation technique de l'emploi ordinaire.{{/FNote}}

[Explication des premiers sutras du chapitre]@nohinge


{{Par}}4{{/Par}}Il explique dans ces préliminaires (eṭuttu-k kōṭal) [quels sont] les mots appropriés (uriya) à la langue poétique (ceyyuḷ), [quelles sont] leurs caractéristiques, les modifications (vikāram) qu'ils subissent (paṭutal) lorsque l'on compose de la poésie (ceyyuḷ ceytal), et les constructions poétiques (ceyyuḷ+ poruḷ-kōḷ).


[Explication du sutra]


{{Par}}5{{/Par}}glose du sutra: Les mots simples (iyaṟ-col), les mots recherchés (tiri-col),{{FNote}}Littéralement «mots mutants» (je n'ose pas dire «mots tordus»). Ils ne sont pas accessibles au commun des mortels (cf. 398 vs. 399).{{/FNote}} les mots régionaux (ticai+ col) et les mots sanskrits (vaṭa-col), [voilà à] combien [se monte la diversité des types de] mots [qui sont] appropriés pour qu'on les amasse (īṭṭutal) dans un poème.


{{Par}}6{{/Par}}A l'intention de celui qui aurait remarqué que Ceux qui sont des Exemples (cāṉṟōr) ne composent pas leurs poèmes seulement au moyen des mots naturels et des mots poétiques (ceyyuṭ-col) que sont les mots recherchés, [mais aussi] avec des mots régionaux et des mots sanskrits s'y entremêlant (iṭai-viravutal), et qui aurait hésité (aiyuṟal) [sur la question de savoir] si des mots des autres langues (ēṉai pāṭai) ne seraient pas eux aussi appropriés à la poésie, [ce sutra] sert à fixer une limite (varaiyaṟuttal), en disant que seuls ces quatre types de mots sont appropriés pour la poésie et que les mots des autres langues ne le sont pas.


{{Par}}7{{/Par}}Comme composer de la poésie consiste à mobiliser (koṇartal) et à amasser (īṭṭal) sur une même valeur (poruḷ) plusieurs mots (col), il a dit ``accumulation''.{{FNote}}La conception à laquelle il est fait ici écho, d'une poésie au style sans doute très orné, est à l'antipode de la concision (beaucoup de sens exprimé en peu de lettres) qui doit régir la composition des cūttiram selon TP (marap-iyal: 102).{{/FNote}}


{{Par}}8{{/Par}}+*[A] Comme [nous verrons que] les mots naturels se subdivisent en noms, verbes, particules et «mots propres» (uri+-col), [on peut déjà préciser qu'] ils sont appropriés à la poésie par ces quatre subdivisions (pāku-pāṭu).

+*[B1] [Quant aux] mots recherchés, il ne s'y rencontrent pas sinon comme noms.

+$++[B2] Il y a [cependant] aussi des [gens] qui disent que eṉmaṉār{{FNote}}Ce terme a été longuement discuté en 1-10.{{/FNote}} «ils disent» est un mot recherché [qui est] verbe. [Mais], [tout] comme pour les mots eṉṟiciṉōr (voir 1-10 et 249-6), peṟalaruṅkuraittu (Puṟam:5_8, voir 272-2), ce qu'il convient (poruttam uṭaittu) de dire c'est simplement qu'ils se rencontrent comme conséquences de règles spécifiques à la poésie (ceyyuḷ muṭipu).

+$++[B3] [Dans le cas de] la particule til (253), lorsqu'elle est métamorphosée (tirintu -niṟṟal), soit en tilla (voir 251-2), soit en tillai (voir 253), comme ces [prononciations] appartiennent (uritt-ātal) aussi à l'usage courant (vaḻakku), il ne convient pas de parler de ``mot recherché'' (tiri-col).{{FNote}}Refus de la justification étymologique: il ne suffit pas qu'il y ait eu tirital pour que l'on puisse parler de tiri-col; il y a d'autres conditions à remplir (voir 399). De même pour nous, tout ce qui brille n'est pas un «brillant».{{/FNote}}

+$++[B4] Lorsque l'on dit kaṭuṅ-kāl «fort vent», le mot propre kaṭi (cf. 383-2-g) étant, par [l'autorité du sutra 297] ``Ils se confondent concrètement avec nom ou verbe'' (peyariṉ-um viṉaiyiṉ-um* meytaṭumāṟi{{V}}297{{/V}}), devenu nom de qualité (paṇpu+ peyar) et s'étant combiné (tokutal) avec un nom, comme [cela] est fréquent (payiṉṟu -varutal) dans l'usage courant, il ne convient pas de parler de ``mot recherché''.


+*[C] Bien que parmi les mots régionaux (ticai+ col) les autres types de mots existent, ce qui est approprié pour la poésie, c'est seulement le nom.


+*[D] [Enfin,] parmi les mots sanskrits (vaṭa-col) aussi, il ne s'en rencontre pas d'appropriés à la poésie sinon les noms. [On doit] remarquer qu'il en est bien ainsi, en considérant les poèmes de Ceux-qui-sont-des-Exemples.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC398c


avaṟṟuḷ (1)

iyal+-col+ ^tām-ē (2)

cem^-tamiḻ nilattu (3a)
vaḻakkoṭu civaṇi+ (3b)

tam poruḷ vaḻāmai (4a)
~icaikkum^ col= -ē (4b)


Parmi eux, (1)

Les mots simples, (2)

Sont les mots qui se font entendre (4b)

Sans dévier de leur valeur (4a)

Conformément à l'usage (3b)

Du pays du tamoul pur (3a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Parmi ces quatre, ceux que l'on appelle ``mots simples'' (iyaṟ-col) sont ceux qui, convenant (poruntutal) pour être en usage (vaḻakku*-ātal) dans le pays du tamoul pur (cen-tamiḻ nilam){{FNote}}Dans sa traduction de la vie de Kāraikkālammaiyār, Vinson rend l'expression cen-tamiḻ par «pur tamoul» (strophe 43). Je rends l'expression plus descriptive qu'appréciative en intervertissant les termes. On a pu aussi parler de chaste tamoul. Il faut enfin noter que l'expression cen-tamiḻ (litt. tamoul droit, tamoul parfait) semble émuler peut-être le sanskrit saṃskṛta (et le latin confectum).{{/FNote}}, expriment (uṇarttal) sans dévier (vaḻuvutal) leur valeur (poruḷ) dans les pays du tamoul déviant (koṭun-tamiḻ nilam){{FNote}}Dans le texte de Cēṉāvaraiyar, l'opposition entre cen-tamiḻ et koṭun-tamiḻ apparaît géographique (même si elle est aussi hiérarchique). Mais nous voyons plus tard, chez quelqu'un qui a eu accès à des sources traditionnelles, les deux mêmes expressions qui s'opposent dans une autre dimension. En effet les titres de deux des grammaires du jésuite Beschi sont: Grammatica Latino-Tamulica, ubi de elegantiori linguae tamulicae dialecto centamiḻ dicta (trad. angl. A grammar of the high dialect of the tamil language termed Shen-tamil) et Grammatica Latino-Tamulica, in qua de vulgari tamulicae linguae idiomate koṭuntamiḻ dicto, fusius tractatur (trad. angl. A grammar of the common dialect of the tamul language called koṭuntamiḻ). Dans la auctoris praefatio de ce second ouvrage, datée du 4. Kal. Jan. 1728 (29 janvier 1728), Beschi consacre un paragraphe à discuter ces deux termes. S'il traduit koṭuntamiḷ par communem, il préfère rendre centamiḻ par sublimem plutôt que par poeticam, car il n'est, dit-il, pas employé seulement dans les oeuvres en vers mais aussi dans leurs commentaires savants en prose.{{/FNote}} aussi.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ce sont [par exemple] les mots comme

+#nilam, nīr, , vaḷi, cōṟu, kūḻ, pāl, tayir, makkaḷ, , teṅku, kamuku «terre, eau, feu, vent, riz [cuit], céréale, lait, yaourt, gens, animal, cocotier, aréquier».


{{Par}}3{{/Par}}Les pays du tamoul chaste sont ceux qui sont au Nord de la rivière Vaigai (vaikai), au Sud de la rivière Marudam (marutam), à l'Est de [la ville de] Karuvūr (karuvūr) et à l'Ouest de [la ville de] Maruvūr (maruvūr).


{{Par}}4{{/Par}}Comme ce sont des mots qui sont naturels (iyalpu* ātal) et sans métamorphose (tiripu), ils ont été [appelés] iyaṟ-col «mots simples».{{FNote}}On retrouve iyal chaque fois que l'on a quelque chose d'indécomposable, au delà duquel on ne peut pas aller. Comparer avec iyaṟ-peyar «les noms simples».{{/FNote}} Il est aussi acceptable de dire [qu'ils sont appelés ainsi] parce qu'ils sont communs (potu) aussi aux pays du tamoul déviant.{{FNote}}L'argument n'est pas clair, mais il rappelle celui rencontré en 174-3 qui concernait iyaṟ-peyar.{{/FNote}}

Bien que le mot nīr «eau» soit une corruption d'un mot aryen (āriya+ citaivu),{{FNote}}Il semble plutôt que ce soit l'inverse. Dans le Dravidian Etymological Dictionnary, le terme est l'entrée 3690. Notons aussi que Caldwell, dans sa Comp. Gram. consacre une page à démontrer que ce mot est commun à toutes les langues dravidiennes, et qu'il a dû leur être emprunté par le sanskrit (p. 573 dans l'édition citée).{{/FNote}} comme c'est lui qui est employé (vaḻaṅkutal) comme le mot pour cette chose à la fois dans les pays du tamoul pur et dans les pays du tamoul déviant, il est [à considérer comme] «mot simple». [On doit] aussi considérer comme mots simples les autres termes qui ont le même type d'occurrence.


{{Par}}5{{/Par}}Le terme tām est là pour l'harmonie rythmique (kaṭṭurai+ cuvai).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC399c


oru-poruḷ kuṟitta vēṟu-col= āki -~um

vēṟu-poruḷ kuṟitta ~oru-col= āki -~um

iru-pāṟṟu* eṉpa (3a)
tiri-col+ kiḷavi (3b)


Un terme [qui est] «mot recherché» (3b)

[Peut] être de [l'un de] deux types, dit-on: (3a)

Soit que différents mots (1b)

Visent une [même et unique] valeur, (1a)

Soit qu'un [même et unique] mot (2b)

Vise différentes valeurs (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Il y a chez les mots recherchés (tiri-col) deux subdivisions:

++[le cas où] plusieurs mots (col) visent (kuṟittu-varutal) une [même] valeur (poruḷ)

++et [le cas où] un [seul] mot vise plusieurs valeurs.{{FNote}}Un raffinement en poésie tirant partie de ces «mots recherchés» consiste à employer le même mot successivement dans ses différentes valeurs.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Les termes veṟpu «montagne, colline», vilaṅkal «montagne, colline» (litt. «ce qui fait obstacle, ce qui est en travers, ce qui entrave»), viṇṭu «montagne» sont différents termes nominaux (peyar+ kiḷavi) visant une [même] valeur.


++Comme le terme ekiṉam [peut] exprimer le «cygne» (aṉṉam),{{FNote}}Plutôt une espèce d'oie. C'est la forme tamoulisée du sanskrit hamsa.{{/FNote}} le «yak» (kavari-mā), le «tamarinier» (puḷimā) ou le «chien» (nāy),

++et comme le terme unti [peut] exprimer un [trou qui est] constituant (uṟuppu) du résonateur (pattal) d'un yāḻ «luth», le nombril (koppūḻ), la roue d'un char (tēr-taṭṭu) ou une rivière dans la jungle (kāṉ-yāṟu),

ces derniers [termes] [illustrent] ``un [même et unique] mot visant différentes valeurs''.


{{Par}}3{{/Par}}La métamorphose (tirivu) des mot recherchés (tiri-col) se subdivise en deux [types qui sont]:

++le fait que [seul] un composant (uṟuppu) [du mot] soit métamorphosé (tirital),

++le fait que tout [le mot] soit métamorphosé.


Les termes kiḷḷai «perroquet» et maññai «paon» sont métamorphosés en partie.{{FNote}}Ce sont des variantes poétiques de kiḷi «perroquet» et de mayil «paon». Ils ne sont métamorphosés qu'en partie puisqu'ils ont gardé leur initiale.{{/FNote}}


Les termes vilaṅkal ou viṇṭu sont totalement métamorphosés.{{FNote}}Si cela signifie qu'ils sont des métamorphoses totales de veṟpu, où l'on ne reconnaît ni l'initiale, ni le milieu, ni la fin du mot, alors on comprend que d'autres leur trouvent une origine indépendante: voir discussion et note suivantes. Il va sans dire que nous ne partageons pas forcément ces conceptions de l'étymologie.{{/FNote}} Il y en a aussi qui appellent [les termes] totalement altérés kaṭṭiya vaḻakku «usages [bien] ficelés/fabriqués». [Mais], s'ils étaient des kaṭṭiya col «mots ficelés»,{{FNote}}Il s'agit peut-être d'un calque du sanskrit, mais en tamoul l'idée est celle d'une construction nouvelle par assemblage (comparer avec le classique kaṭṭ-urai «composition, texte travaillé» et les modernes kaṭṭu-maram «radeau fait de troncs d'arbre attachés ensemble par des cordes» et vīṭṭaik kaṭṭutal «construire une maison»). La connotation peut aller jusqu'au péjoratif (voir à la fin de cette note). GA glose kaṭṭiya col par putitāka iyaṟṟik koṇṭa col «mots nouvellement fabriqués» et les rapproche des kuḻūuk kuṟi ou kuḻuviṉ vanta kuṟi nilai vaḻakku (voir 17-4). Je n'ai trouvé trace des expressions kaṭṭiya vaḻakku et kaṭṭiya col que dans Pirayōka Vivēkam (resp. kārikai 18 & 19). On a en effet: iṉi, āṟṟalaic col iyaṟkaiyāka uṭaiyatu eṉṉātu, īcuracaṅkētam eṉavum, camayacaṅkētam eṉavum, nānārtta pataṅkaḷaiyum camānārtta pataṅkaḷaiyum kaṭṭiya vaḻakku eṉavum, cila vaṭanūlār kūṟuvar. atu poruntātu. vaṭamoḻiyuḷ vaḻaṅkum iruvakaippatamum oruvarāl collappaṭāmal cuyampuvāy nikaḻkiṉṟa vētapuruṭaṉkaṇṇum vaḻaṅkaliṉ, āṟṟal col iyaṟkaiyēyām eṉka. (K18) et kaṭṭiya col āvatu, muyaṟkōṭu - kūrmarōmakampalam - karatalarōmapācam - tuṉṉūcikkuṭar eṉpaṉa. (K19). Ce dernier emploi (où la composition dérive vers l'artifice et même le mensonge) semble à rapprocher de celui du Tēvā. 1033, 10, cité par TL, p. 654): kaṭṭiya kaṭṭurai.{{/FNote}} il n'y aurait pas moyen qu'ils [appartiennent] à l'usage poétique (ceyyuḷ vaḻakku).{{FNote}}Peut-être en vertu de marapiyal 92.{{/FNote}} C'est pourquoi il faut les appeler eux aussi métamorphoses (tirivu).{{FNote}}Résumons le raisonnement: selon T, la poésie ne peut contenir que des mots naturels, leurs métamorphoses, des termes dialectaux ou des termes sanskrits, à l'exclusion de tout terme technique forgé artificiellement. Or viṇṭu se rencontre en poésie. Donc, il fait partie de l'une de ces quatre catégories (plus précisément , par élimination, de la seconde, la plus accueillante).{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}S'il en est ainsi, comme le fait qu' ``un [même et unique] mot appartienne à plusieurs valeurs'', ou le fait que ``plusieurs mots appartiennent à une [même et unique] valeur'' (297){{V}}297{{/V}}, appartient aux mots simples (iyaṟ-col) que sont les «mots propres», etc., si l'on demande comment cela peut être une caractérisation des mots recherchés, [répondez que]:

--Cela ne sert pas à expliquer une caractérisation (ilakkaṇam) des mots recherchés, [mais] sert à [en] expliquer une subdivision (pāku-pāṭu). Seule la possession de mutation (tiripu* uṭaimai) est une caractérisation des tiri-col; cela, il [nous] le fait déduire (peṟa vaittal) selon le principe: `de la formation d'un mot, conclure sa valeur' (colliṉ muṭiviṉ a+ poruḷ% muṭittal).


Et si l'on disait que dire ``[peut] être de [l'un de] deux types'' ne suffisait pas (nirampātu), en donnant comme argument que les termes kiḷḷai «perroquet» et maññai «paon» sont des mots recherchés qui sont [tels qu'] un mot [unique] est approprié à un référent [unique], [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi; étant donné que le Maître (āciriyar), en disant ``Un terme [qui est] «mot recherché» [peut] être de [l'un de] deux types, dit-on'', a donné un total (tokai koṭuttal), on doit avoir la certitude (tiṭpam uṭaittu*-ātal) que l'un parmi ces deux [est le cas]:

+$++soit il existe des mots recherchés qui ont même valeur que kiḷḷai ou maññai,{{FNote}}A défaut de mots recherchés, il y a en tout cas les mots simples kiḷi et mayil? Mais cela ne fait peut-être pas l'affaire.{{/FNote}}

+$++soit ces derniers admettent d'autres valeurs (piṟa-poruḷ paṭutal).


[Et si l'on demande] pourquoi, [répondez que]:

--C'est du fait que le Maître ne mentionne pas d'autre [cas].


{{Par}}5{{/Par}}Le fait qu'on les métamorphose (tirittu+ kōṭal) a lieu parce qu'il serait impossible, n'est-ce pas, [uniquement] au moyen de mots simples (iyaṟkai+ col) d'avoir une ``accumulation poétique'' (ceyyuḷ īṭṭal, voir 397) de façon à obtenir du plaisir (iṉpam peṟa). C'est pourquoi, quand il est dit «mots recherchés», on en déduit (peṟutal) qu'ils sont appropriés à la poésie.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC400c


cem^-tamiḻ cērnta (1a)
paṉṉiru nilattu* -um^ (1b)

tam^ kuṟippiṉa -~ē (2a)
ticai+-col+ kiḷavi (2b)


[C'est] dans les douze pays (1b)

Qui jouxtent [celui du] tamoul pur, (1a)

[Qu'] ils ont leur [pouvoir de] visée, (2a)

Les termes [qui sont] «mots régionaux» (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans les douze pays (nilam) qui jouxtent (cērtal) le pays du tamoul pur (cen-tamiḻ nilam), ils mettent en lumière (viḷakkutal) la valeur (poruḷ) qu'ils visent (kuṟittal), les mots régionaux (ticai+ col).


Ce qui vient d'être dit veut dire que c'est seulement dans tel ou tel de ces pays qu'ils mettent en lumière la valeur qu'ils visent, mais qu'ils ne mettent pas en lumière leur valeur dans tous les pays comme font les mots simples (iyaṟ-col).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[On peut] énumérer (eṇṇi+ kōṭal) les douze pays (nilam): le pays Poṅkar (poṅkar nāṭu), le pays Oḷi, le pays Teṉ-Pāṇṭi, le pays Kuṭṭa, le pays Kuṭa, le pays Paṉṟi, le pays Kaṟkā, le pays Cītā, le pays Pūḻi, le pays Malai, le pays Aruvā et [le pays] Aruvāvaṭatalai, en commençant par le côté Sud-Est et en finissant par le côté Nord-Est.


{{Par}}3{{/Par}}[Par exemple], les habitants du pays Teṉ-Pāṇṭi utilisent peṟṟam{{FNote}}Notre commentateur utilise plusieurs fois ce terme dans ses exemples; il est peut-être de ce pays.{{/FNote}} [à la place] des termes ā «vache» et erumai «buffle» et ils appellent tantuvai leur belle-mère (māmi). [Il y a des exemples] similaires pour les autres pays.


{{Par}}4{{/Par}}En disant ``ils ont leur [pouvoir de] visée'', il l'a dit à propos de la manière qu'ont des mots isolés (taṉi-moḻi) d'exprimer leurs valeurs; c'est-à-dire qu'il n'a pas dit que, quand deux mots (moḻi) se suivent (toṭartal), ils peuvent se rencontrer (vara+-peṟutal) ad libitum (vēṇṭiya-~āṟu) [comme] dans

+#taḷḷai vantāṉ (anti-exemple: «la-mère vint-MASC.»{{FNote}}C'est la leçon de ku.cu. contre ā.nā. et ñā.tē. qui ont taṉṉai vantāṉ. Quant à GA, il a taṉṉai dans le texte mais propose de le corriger en taḷḷai en note. Il explique que taḷḷai est une forme dialectale de tāy. Argument repris par le second commentateur (ā. pūvarākam piḷḷai) de l'édition kaḻakam qui précise que l'anti-exemple (une fois corrigé) suppose l'exemple «taḷḷai vantāḷ» (avec le verbe au féminin) et que dans le tamoul dialectal seul le lexique change mais pas la syntaxe. Ainsi Cēṉāvaraiyar nous donne ici un exemple de ce qui n'est pas permis, même en tamoul dialectal. En suivant la version de ā.nā., i.e. «taṉṉai vantāṉ», on pouvait imaginer que l'exemple impossible s'analysait comme un accusatif suivi d'un verbe intransitif: soi-ACC. vint.{{/FNote}}{{C}}NOTEf Problèmes résiduels: ce que pūvarākam piḷḷai oppose à taḷḷai vantāḷ c'est taṉṉai vantāṉ. Mais cela peut être dû à une correction ultérieure au vu du texte de ñā.tē. Enfin, il faut aussi comparer avec le taṉṉai mentionné en 410-4.{{/C}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC401c


vaṭa-col+ kiḷavi (1a)
vaṭa-~eḻuttu* orīi (1b)

~eḻuttoṭu puṇarnta col= ākum= -ē (2)


Un terme [qui est] «mot du Nord» (1a)

C'est un mot où des lettres se combinent (2)

De telle façon que soient évitées
les lettres [spécifiques] du Nord (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les ``termes [qui sont] «mots du Nord»'' sont les mots qui sont constitués (iyaṟal) au moyen des lettres{{FNote}}La paraphrase eḻuttiṉāṉ iyaṉṟa col «mot{{Q}}3{{/Q}} qui-consiste{{Q}}2{{/Q}} en-lettre(s)INST2{{Q}}1{{/Q}}» ici donnée pour eḻuttoṭu puṇarnta col «mot{{Q}}3{{/Q}} que-unir{{Q}}2{{/Q}} avec-lettre(s)INST1{{Q}}1{{/Q}}» (je traduis par ``mot où des lettres se combinent''), est contradictoire avec celle qu'il proposait pour une formule de Iḷampūraṇar, discutée en 1-2, spécifiant le mot (col) comme eḻuttoṭu puṇarnta, ce que Cēṉāvaraiyar expliquait alors comme signifiant eḻuttu ātal taṉmaiyoṭu puṇarnta «uni avec l'essence d'être-lettre». Il est probable qu'il y a en outre des calques de constructions sanskrites à chercher sous ces expressions.{{/FNote}} qui sont communes (potu) aux deux langues (moḻi), les lettres spéciales (ciṟappu*-eḻuttu) étant écartées (nīṅkutal), dont on peut dire [pour les définir] qu'elles n'appartiennent qu'aux mots sanskrits (vaṭa-col).

Cela veut dire que les mots sanskrits qui sont constitués au moyen des lettres communes (potu-~eḻuttu) sont eux aussi appropriés pour composer de la poésie (ceyyuṭ ceytal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ce sont vāri «eau», mēru «Le mont Mēru», kuṅkumam «safran», maṇi «pierre précieuse», etc.


{{Par}}3{{/Par}}Si l'on dit que le Commentateur aurait dit que les ``termes [qui sont] «mots du Nord»'', ce sont des mots tamouls (tamiḻ+-col) qui sont semblables (ottal) à des mots sanskrits, [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi:

+$++comme ceux dont on peut dire qu'ils sont semblables possèdent la similitude par un de leurs aspects (oru-puṭaiyāṉ oppumai), [mais] aussi la différence (vēṟṟumai), la conséquence nécessaire serait [alors] que [le mot sanskrit et le mot tamoul qui sont semblables] seraient deux.{{FNote}}Ils seraient semblables, mais pas identiques.{{/FNote}}

+$++[Mais] comme ceux-ci remplissent le critère d'identité des mots (oru-col ilakkaṇam) qu'est l'absence de différence, et par les lettres (eḻuttu) et par la valeur (poruḷ), il ne convient pas de dire qu'ils sont deux mots [distincts].

+$C'est pourquoi, [l'on peut s'étonner et demander]: où (yāṇṭaiyatu) y a-t-il lieu de parler de ottal «être-semblable»? la seule chose qui convienne c'est de dire qu'ils sont un [seul et même] mot.


[Mais], bien qu'ils soient un mot, si l'on dit qu'ils sont distincts (vēṟu*-ātal) à cause de cette différence de lieu [d'occurence] (iṭa-vēṟṟumai) qu'il y a entre la langue aryenne (āriyam) et la langue tamoule (tamiḻ), [répondez que]:

--S'il en est ainsi, [c'est-à-dire si cet argument est recevable], [de même] à cause de la différence de lieu [d'occurrence] (iṭa-vēṟṟumai) entre langue usuelle (vaḻakku) et langue poétique (ceyyuḷ), les termes cōṟu «riz [cuit]», kūḻ «céréale», etc. devraient [eux aussi chacun] être considérés comme deux mots,{{FNote}}C'est-à-dire que dans cette hypothèse cōṟu dans un poème et cōṟu dans la langue ordinaire ne seraient pas le même mot.{{/FNote}} [ce qui est irrecevable]; c'est pourquoi, bien qu'[un «mot du Nord» employé en tamoul et le même employé en sanskrit] possèdent une différence de lieu [d'occurrence], comme ils remplissent [les] critères pour [être] un [seul et même] mot, ils ne sont qu'un [seul et même] mot.


[Une fois admis qu'] ils sont un seul et même mot,{{FNote}}Il reste à en déterminer la nationalité.{{/FNote}} comme les mots tamouls ne sont pas acceptables (cēṟal) dans la langue du Nord (vaṭa-pāṭai), mais comme les mots sanskrits sont communs à tous les pays (tēyam), on doit dire que ces derniers sont employés (vaḻaṅka+-paṭutal) ici tout en restant des mots sanskrits; c'est pourquoi [on doit] dire que c'est un commentaire apocryphe (pōli-~urai).

Ou encore, [autre raison], s'ils étaient des mots tamouls, comme il ne conviendrait [alors] pas (par inapplicabilité) de dire [dans le sutra] ``de telle façon que soient évitées les lettres [spécifiques] du Nord'', on doit reconnaître que ce sont des mots sanskrits.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC402c


citaintaṉa variṉ-um (1a)
iyaintaṉa varaiyār (1b)


Même s'il se rencontre des [mots
sanskrits] corrompus, (1a)

On n'interdit pas ceux qui conviennent (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Outre ceux constitués de lettres communes (potu-~eḻuttu), même s'il se rencontre [sous forme] corrompue (citaital) (i.e. adaptée au tamoul) des mots du Nord constitués (avant corruption) de lettres du Nord (vaṭa-~eḻuttu), [les lettrés] n'interdisent pas en poésie [l'usage de] ceux pour lesquels il y a convenance (poruttam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrii aramiya viyal akattu iyampum «qui résonne dans l'espace large du harmya» (Akam 124_15){{/C}}{{FNote}}Selon T.Lex., le terme aramiyam (palais, résidence royale) est la forme tamoulisée de harmya. Selon TVG, il s'agit d'une terrasse (veḷi muṟṟam) pour être au clair de lune.{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrii taca-nāṉku eytiya paṇai-maruḷ nōṉ-ṟāḷ «[un lit] qui a atteint quatre dizaines [d'années], [fait des défenses d'éléphants] dont les pieds puissants se confondent avec des tambours» (Neṭunal. 115).{{/C}}{{FNote}}Dans l'expression taca-nāṉku «quatre dizaines», il faut reconnaître la forme tamoulisée du sanskrit daśan «dix» combinée avec le tamoul nāṉku «quatre».{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Comme, en disant ``Même s'il se rencontre des [mots sanskrits] corrompus'', il s'est exprimé de manière générale, [on doit] aussi inclure les [formes] corrompues prakrites (pākatam) que l'on rencontre, comme

+#āṇai «commandement», vaṭṭam «cercle», naṭṭam «danse» & Kaṇṇaṉ «Krishna»{{FNote}}C'est-à-dire, selon T.Lex., les échos des termes prakrits āṇā (<ājñā), vaṭṭa (<vṛtta), naṭṭa et kaṇḥa (<kṛṣṇa).{{/FNote}}.


{{Par}}4{{/Par}}Par ce sutra aussi (cf. 401-3), on doit reconnaître (aṟital) que ce ne sont pas des mots tamouls.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC403c


a+ nāl+ col= -um^ (1a)
toṭukkum^-kālai (1b)

valikkum-vaḻi valittal -um (2a)
melikkum-vaḻi melittal-um (2b)

virikkum-vaḻi virittal-um^ (3a)
tokukkum-vaḻi+ tokuttal-um* (3b)

nīṭṭum-vaḻi nīṭṭal-um^ (4a)
kuṟukkum-vaḻi+ kuṟukkal-um* (4b)

nāṭṭal valiya ~eṉmaṉār pulavar (5)


Lorsque l'on tresse ces quatre [types de] mots, (1)

Les lettrés disent (5b)

Que sont en vigueur [du fait] d'être établis
[dans l'usage poétique]: (5a)

Durcir quand [il faut] durcir (2a)

Et adoucir quand [il faut] adoucir, (2b)

Amplifier quand [il faut] amplifier, (3a)

Et élider quand [il faut] élider, (3b)

Allonger quand [il faut] allonger, (4a)

Et abréger quand [il faut] abréger (4b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Lorsque l'on tresse (toṭuttal) en un poème les quatre [types de] mots que sont les mots naturels, les mots recherchés, les mots régionaux et les mots sanskrits, les six [types de] modification qui suivent ont pour sanction (vali) le fait que les ont établies (nāṭṭutal) ceux qui veulent procurer un plaisir rythmique (ceyyuḷ-iṉpam):

++a. durcir (valittal) ce qui est doux (meliyatu) (i.e. les nasales en occlusive), quand il faut durcir,

++b. adoucir (melittal) ce qui est dur (valiyatu) (i.e. les occlusives en nasales), quand il faut adoucir,

++c. amplifier (virittal) ce qui est déficient (kuṟaivatu), quand il faut amplifier,

++d. élider (tokuttal) ce qui est excédent (mikutal), quand il faut élider,

++e. allonger (nīṭṭal) ce qui est bref (kuṟiyatu), quand il faut allonger,

++f. abréger (kuṟukkal) ce qui est long (neṭiyatu), quand il faut abréger.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Par exemple, [on rencontre]

a. ``Durcir quand [il faut] durcir'' dans les expressions:

+#{{C}}NOTEtrii kuṟu-k-kai ~irum-puli «tigre puissant aux pattes courtes» (Aiṅkuṟu. 266_2){{/C}}{{FNote}}Il semble que, d'ordinaire, dans les expressions de la forme {{AB}C} «C dont le B est A», le sandhi entre A et B soit doux (i.e. avec une nasale) tandis que celui entre B et C est dur (i.e. avec une occlusive redoublée). Cet exemple est donc anomal de ce point de vue et illustre peut-être un dialecte particulier. Notons enfin, ce qui va peut-être dans le même sens, que les citations de l'Aiṅkuṟunūṟu sont très rares chez Cēṉāvaraiyar.{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrii muttai varūum^ kālan tōṉṟiṉ «si apparaît l'occasion que viennent en avant [des mots ...]» (Tol. Eḻuttu. Iḷam. 165){{/C}}{{FNote}}Le terme muttai est une forme durcie de muntai «en avant» (ici au sens «spatial», cf. muṉ).{{/FNote}}


b. ``Et adoucir quand [il faut] adoucir'' dans les expressions:

+#{{C}}NOTEtrXX cuṭu maṇ pāvai «poupée de terre cuite»{{/C}}{{FNote}}D'après les règles phonétiques habituelles expliquées en a., on devrait avoir cuṭu maṭ pāvai.{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrii kuṉṟ-iyal ukarattu iṟuti «finale en u ultra-bref» (sutra 8){{/C}}{{V}}008{{/V}}{{FNote}}Au lieu de kuṟṟ-iyal, voir d'ailleurs la remarque en 8-4.{{/FNote}}


c. ``amplifier quand [il faut] amplifier'' dans les expressions:

+#{{C}}NOTEtrii taṇ-ṇ-an tuṟaivaṉ «seigneur du frais rivage» (e.g. Kuṟun. 9_7){{/C}}{{FNote}}taṇṇam est une forme amplifiée de taṇ. Une autre possibilité est d'y voir le mot am «beau» et de traduire comme Marr (op. cit. p. 22): `lord of the cool fair land'.{{/FNote}}


d. ``élider quand [il faut] élider'' dans les expressions:

+#{{C}}NOTEtrii maḻavar ōṭṭiya «[Āvi], qui a chassé les Maḻavar» (Akam 1_2){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Une traduction (Hart 1976, p. 325) est: `[the great Vēḷ Āvi ...], who drove off the Maḻavaṉs ...'{{/C}}{{FNote}}Ce qui est élidé, c'est le suffixe d'accusatif de maḻavarai.{{/FNote}}


Lorsque l'on dit:

+#{{C}}NOTEtrXX kuṉṟi kōpaṅ koṭi-viṭu pavaḷa // m-oṇ-ceṅ kānta ḷ-okku niṉ-ṉiṟam (cité aussi en 291-3){{/C}},

étant donné que le total dans l'énumération par juxtaposition (cev=-eṇ) est élidé (tokku-niṟṟal), il s'agit aussi de cela.


e. ``Allonger quand [il faut] allonger'' [est illustré par]:

+#{{C}}NOTEtrii vīṭumiṉ «abandonnez!» (Tiruvāymoḻi 12){{/C}}{{FNote}}La forme normale serait viṭumiṉ{{/FNote}}.

Il y en a aussi qui donnent pour exemple:

+#{{C}}NOTEtrii pāc-ilai «feuille verte» (e.g. Perumpāṇ. 4){{/C}}{{FNote}}En effet, le patavurai de nacc. (ou de U.V.S.) commence par découper en pacu suivi de ilai avant de proposer la glose paciya ilaikaḷai.{{/FNote}}{{C}}NOTEk Il y a d'ailleurss une autre forme liée (à voyelle brève): pacc-ilai.{{/C}}


f. Etant donné que l'expression uṇṭārntu s'abrège en:

+#{{C}}NOTEtrXX uṇṭaruntu{{/C}}

[elle illustre] ``abréger quand [il faut] abréger''.


Il en est de même de:

+#{{C}}NOTEtrii aḻuntu-paṭu viḻu-p-puṇ «grande blessure, qui a atteint profondément» (Naṟṟ. 97_1){{/C}},

et d'autres semblables.


{{Par}}3{{/Par}}L'expression employée, ``sont en vigueur [du fait] d'être établis'', [veut dire] qu'il ne convient pas de délimiter (varaiyaṟuttal) que «tel type de modification (vikāram) a lieu en tel lieu»; cela veut dire qu'ils possèdent comme sanction (vali) le fait que [les] établissent (nāṭṭal) pour orner (aṇi-peṟa) Ceux-qui-sont-des-Exemples (cāṉṟōr) qui ont composés des poèmes.


Le terme nāṭṭutal ``établir'' [veut dire] nilai-peṟa+ ceytal «rendre permanent».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC404c


niraṉiṟai cuṇṇam (1a)
aṭi-maṟi moḻi-māṟṟu* (1b)

avai nāṉku* eṉpa (2a)
moḻi puṇar iyalpu* -ē (2b)


Distribution, chiasme, (1a)

[Composition] à vers permutables, échange de mots, (1b)

Ils sont quatre, dit-on, (2a)

Les modes possibles d'union des mots (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Désormais, il parle des moyens qu'ont les mots (moḻi) de s'unir (puṇartal) entre eux, en poésie, sous les espèces de la variation [poétique] (vikāra vakaiyāṉ).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Construction distributive (niral*^niṟai), chiasme (cuṇṇam), [composition à] lignes permutables (aṭi-maṟi), échange de mots (moḻi-māṟṟu), on dit qu'ils sont quatre, les ordonnancements (muṟaimai) [utilisés] pour que s'unissent entre eux en poésie les quatre [types] de mots [énumérés en 397].


{{Par}}3{{/Par}}L'expression «quatre [types] de mots» et l'expression «en poésie» [qui sont apparues dans le commentaire, mais pas dans le sutra], nous les avons déduites (peṟutal) par l'effet du contexte (atikārattāṉ).


{{Par}}4{{/Par}}Bien que vaille (ottal) pour ``distribution'' et pour ``chiasme'' le fait d'être [un cas particulier d'] ``échange de mots'', comme ils possèdent ces [caractères] distinctifs (vēṟu-pāṭu)

++de distribuer (niraṉiṟṟal)

++ou de résoudre (tuṇittal) en chiasme [un poème de] huit pieds (eṇ-cīr) en vers réguliers (aḷav-aṭi){{FNote}}Ceci devrait être harmonisé avec une terminologie (à établir en français) de la métrique tamoule.{{/FNote}}

les ayant mis à part (pirittal), leur ayant donné un nom (peyar koṭuttal) par le moyen de ces [caractères] distinctifs, il a appelé ``échange de mots'' l'échange de mots qui n'avait pas de caractérisation distincte (vēṟu*-ilakkaṇam).


{{Par}}5{{/Par}}Au moyen de ce sutra, il a circonscrit (varaiyaṟuttal) à quatre les ``modes possibles d'union des mots''.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC405c


avaṟṟu* -uḷ (1)

niraṉiṟai tāṉ -ē (2)

viṉaiyiṉ -um peyariṉ -um* (3a)
niṉaiya+ tōṉṟi+ (3b)

col vēṟu-nilaii+ (4a)
poruḷ vēṟu-nilaiyal (4b)


Parmi eux, (1)

La «distribution» [consiste en ce que], (2)

De façon que cela se révèle
à un examen [attentif], (3b)

Du fait d'un verbe ou bien du fait d'un nom, (3a)

Les mots se tiennent à part, (4a)

Et [leurs] valeurs se tiennent à part (4b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Parmi ces quatre, ce qui est [appelé] distribution (nira-ṉiṟai), c'est le fait que, qu'il s'agisse d'un verbe (viṉai), ou qu'il s'agisse d'un nom (peyar), se révélant à l'examen (ārāya+ tōṉṟal), tandis que les mot se tiennent à part, les valeurs se tiennent à part (vēṟu niṟṟal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Comme la valeur d'une phrase (toṭar-moḻi+_poruḷ) est dans le mot concluant (muṭikkum^-col), c'est [en fait] le mot concluant que [le Maître] a désigné par ``valeur''.{{FNote}}Comparer avec 66-2 et la définition de payaṉilai. {{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}En raison de l'expression ``du fait d'un verbe ou bien du fait d'un nom'', [on a cette conséquence que] les distributions sont [de] trois [types]:

++[a.] celles qui se rencontrent par l'effet de verbes,

++[b.] celles qui se rencontrent par l'effet de noms,

++[c.] et celles qui se rencontrent par l'effet de ces deux types de mots.


{{Par}}4{{/Par}}[a.] Par exemple, dans:

+#{{C}}NOTEtrXX mācu pōka-v-uṅ kāy-paci nīṅka-v-uṅ // kaṭi puṉaṉ mūḻki y-aṭicil kai-toṭṭu «Afin d'enlever la saleté, afin d'écarter la faim brûlante, s'étant immergé dans un vif courant, ayant mis la main à la nourriture»{{/C}},

étant donné que les verbes, ceux qui se concluent (muṭital) et ceux qui concluent (muṭittal), se tiennent chacun de son côté (vēṟu-vēṟu-niṟṟal), il s'agit de «distribution à verbe» (viṉai niraṉirai).

Ils s'enchaînent (iyaital) [en fait] en:

+#mācu pōka+ puṉal%-mūḻki, paci nīṅka aṭicil kai-toṭṭu «afin d'enlever la saleté, s'étant immergé dans un vif courant, afin d'écarter la faim, ayant mis la main à la nourriture».


[b.] Dans:

+#{{C}}NOTEtrXX koṭi kuvaḷai koṭṭai nucuppu uṇ-kaṇ mēṉi «[mince comme une] liane, [bleu comme le] nymphéa, [lisse comme les] graines de castor, [sa] taille, [ses] yeux peints, le grain de sa peau»{{/C}}

étant donné que les noms, ceux qui se concluent et ceux qui concluent, se tiennent chacun de son côté, il s'agit de «distribution à nom» (peyar niraṉirai).

Ils s'enchaînent [en fait] en:

+#nucuppu+ koṭi uṇ-kaṇ kuvaḷai mēṉi koṭṭai «De liane, [sa] taille; de nymphéa, [ses] yeux peints; [lisse comme les] graines de castor, [le] grain de sa peau».


[c.] [Enfin] dans:

+#{{C}}NOTEtrXX uṭalum uṭaint-ōṭum ūḻ-malarum pārkkum^ // kaṭal iruḷ āmpal pāmpu* eṉṟa // keṭal-aruñ-cīr+ // tiṅkaḷ* ^tiru-mukam -ā+ cettu «il s'enfle, elle s'enfuit défaite, elles commencent à fleurir et il dresse la tête, l'océan, l'obscurité, les [fleurs de] āmpal et le serpent [Rāgu], prenant son cher visage pour la lune glorieuse aux défauts rares»{{/C}},{{FNote}}Le texte dit littéralement: «prenant la lune pour le visage». TVG suggère de déplacer le ā et de construire: [...] tiṅkaḷ -ā+ cettu «prenant le visage pour la lune». P.S. Subrahmanya Sastri (op. cit. p. 287) traduit par: `When moon rises, the sea ebbs, darkness vanishes, lily blossoms and serpent gazes'.{{/FNote}}

étant donné que ceux qui concluent, que sont les verbes, et ceux qui se concluent, que sont les noms, se tiennent chacun de leur côté, il s'agit de «distribution mixte» (potu niraṉirai).

Ils se joignent [en fait] en:

+#kaṭal uṭalum, iruḷ uṭaint-ōṭum, āmpal ūḻmalarum, pāmpu pārkkum.


{{Par}}5{{/Par}}A cause de l'expression ``De façon que cela se révèle à un examen [attentif]'', [on doit] inclure le fait qu'il y ait mélange hétérogène (mayaṅki-varutal), lorsque le mot et la ``valeur'' se tiennent chacun de leur côté, mais sans que soit en évidence (paṭutal) une série (niral), comme dans:

+#{{C}}NOTEtrXX kaḷiṟ-uṅ kant-um pōla naḷi-kaṭaṟ // kūmp-uṅ kalaṉ-un tōṉṟun // tōṉṟaṉ maṟantōr tuṟai-keḻu nāṭṭ-ē «ils apparaissent tels des éléphants et les poteaux [pour les attacher], [au mileu] de la mer immense, les mats et les vaisseaux, dans le pays aux golfes nombreux, de celui qui a oublié d'apparaître [devant nous]»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ Citation plus longue chez Mayilainātar: kuṉṟa veṇmaṇa lēṟi niṉṟiyā (= niṉṟu + yām) / miṉṉuṅ kāṇkum vammō tōḻi / [...].{{/C}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC406c


cuṇṇan tāṉ-ē (1)

paṭṭu*-āṅku* amainta (2a)
~īr aṭi ~eṇ cīr (2b)

oṭṭu-vaḻi ~aṟintu (3a)
tuṇittaṉar iyaṟṟal (3b)


[Quant] au «chiasme», (1)

[On doit] reconnaître la manière de se souder (3a)

Des huit pieds d'un distique (2b)

Organisé comme il se doit, (2a)

[Et] ayant résolu [ce qui faisait hésiter],
le [re]-constituer (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Ce qui est [appelé] «chiasme» (cuṇṇam, litt. «pulvérisation»), c'est ce qui est re-créé (iyaṟṟutal) en résolvant (tuṇittal) les huits pieds de deux vers (īr aṭi eṇ cīr) constitués naturellement, et en les re-combinant (kūṭṭutal) [de telle manière] que l'on réalise leur façon de [bien] s'enchaîner (iyaital).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Etant donné que ceux qui ne sont pas des vers mesurés (aḷav-aṭi) sont des vers variants (vikāra-~aṭi), puisqu'ils ne sont [pour cette raison] pas organisés ``comme il se doit'', [le sutra] disant ``distique organisé comme il se doit'', il se déduit (peṟutal) qu'il s'agit ici de vers mesurés.


Etant donné que l'on peut obtenir aussi un distique de huit pieds [en tout] au moyen de vers variants, afin d'écarter (nīkkutal) ces derniers, il a dit ``distique organisé comme il se doit''. Ce disant, [il s'ensuit que] le chiasme ne se rencontre pas ailleurs que dans des paires de vers mesurés.


{{Par}}3{{/Par}}Par exemple, lorsque l'on dit:

+#{{C}}NOTEtrXX curai y-āḻa v-ammi mitappa varai-y-aṉaiya // yāṉaikku nīttu muyaṟku nilai y-eṉpa // kāṉaka-nāṭaṉ cuṉai «gourde couler meule flotter, pareil-à-[une]-montagne // pour-l'éléphant lieu-pour-nager pour-le-lièvre lieu-pour-avoir-pied disent-ils // du-seigneur-de-la-forêt le-torrent»{{/C}},{{FNote}}TVG cite un livre de 1893, tamiḻ ilakkaṇat teḷivu, qui contient une version plus longue: karaiyāṭak keṇṭaik kayamāṭa maññai [...].{{/FNote}}

étant donné que les termes āḻa «couler», mitappa «flotter», nīttu «lieu pour nager» et nilai «station» (i.e. «lieu où l'on a pied») ne peuvent [bien] s'enchaîner, tout en restant à leur place (niṉṟuḻi niṟṟal), aux termes curai «gourde», ammi «meule», yāṉai «éléphant» et muyal «lièvre», [on doit] observer comment ils s'enchainent [bien] (iyaital),{{FNote}}Ceci décrit ce que les mots se font.{{/FNote}} quand on les re-combine (kūṭṭutal){{FNote}}Ceci décrit ce que l'on fait aux mots.{{/FNote}} après avoir résolu:

+#curai mitappa «que la gourde flotte»,

+#ammi ~āḻa «que la meule coule»,

+#yāṉaikku nilai «que pour-l'éléphant [il y a] avoir-pied»,

+#muyaṟku nīttu «que pour-le-lièvre [il y a] lieu-de-natation».


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné que, comme la poudre (cuṇṇam), elle s'étend (parantu kiṭattal), éparpillée (citar-ātal), il a appelé [cette construction] cuṇṇam.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC407c


aṭi-maṟi+ ceyti (1a)
~aṭi nilai-tirintu (1b)

cīr nilai-tiriyātu (2a)
taṭumāṟum= -ē (2b)


[Dans la] composition «à vers permutables», (1a)

La position des vers changeant, (1b)

[Mais] la position des pieds ne changeant pas, (2a)

Il y a hésitation [sur l'ordre] (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [Dans] ce qui est [appelé] poème ``à vers permutables'', tandis les pieds (cīr) restent où ils sont [dans les vers], les vers (aṭi), eux, changent de place (nilai-tirital) et l'un va résider à l'emplacement (nilai+ kaḷam) d'un [autre]; c'est-à-dire que tous les vers sont acceptables (cēṟal) partout (yāṇṭum).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrXX māṟā-k kātalar malai-maṟan taṉar-ē // yāṟā-k kaṭpaṉi varal-ā ṉā-v-ē // vēṟā meṉṟōḷ vaḷai-nekiḻum-m-ē // kūṟāy tōḻi yāṉ-vāḻu m-āṟ-ē «l'amant inchangeant a oublié la montagne; les larmes sont venues en rivières; [sur] les douces épaules changées les bracelets se relâchent; dis, ô amie, comment je puis vivre»{{/C}}

Dans ce dernier [exemple], [on peut] observer comment, tandis que les pieds restent à leur place [à l'intérieur des vers], tous les vers [peuvent] hésiter (taṭumāṟutal) [sur une position], sans que, [du poème], la valeur se corrompe (poruḷ citaital).


{{Par}}3{{/Par}}On doit dire qu'en majorité, cette construction (poruḷ-kōḷ) ne se rencontre que dans les quatrains (nāl-aṭi-c ceyyuḷ).


{{Par}}4{{/Par}}Il y en a aussi qui, faisant de l'expression ``composition «à vers permutables»'' (aṭi-maṟi+ ceyti) un vers bref (kuṟaḷ-aṭi), tout comme dans

++niraṉiṟai tāṉē (sutra 405),

++cuṇṇan tāṉē (sutra 406)

++moḻimāṟ ṟiyaṟkai (sutra 409),{{FNote}}Ces trois sutras commencent par un vers (aṭi) qui ne fait pas quatre pieds (cīr), mais deux.{{/FNote}}

effectuent un découpage (aṟuttal) [du texte] avec un sutra tel que:

+$[aṭimaṟic ceyti]

+$aṭinilai tirintu cīrnilai tiriyātu

+$taṭumā ṟummē poruṭeri maruṅkiṉ.{{FNote}}Comparer avec le texte selon Cēṉāvaraiyar. Les trois mots supplémentaires sont pris au sutra suivant, dans le continuum des sutras qui réside en mémoire.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC408c


poruḷ* ^teri maruṅkiṉ (1)

īṟṟu*-aṭi ~iṟu cīr (2a)
eruttu vayiṉ+ (2b)
^tiripu* -um^ (2c)

tōṟṟam -um varaiyār (3a)
aṭimaṟiyāṉa (3b)


En en explorant la valeur (1)

On n'interdit pas non plus la manifestation (3a),

A l'emplacement de la «nuque», (2b)

Même d'une mutation (2c)

Du pied qui achève le vers final (2a),

Quand c'est avec les «vers permutables» (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: A en examiner [de près] (ārāytal) la valeur (poruḷ), [il apparaît que l'] on n'interdit (varaital) pas que, dans les poèmes ``à vers permutables'', il y ait mutation (tirital) en ce que le dernier pied (iṟuti cīr) du dernier vers (īṟṟ-aṭi) passe dans l'avant-dernier vers (erutt-aṭi, litt. «vers de nuque»).{{FNote}}Je reprends pour eruttu la traduction de F. Gros dans le Paripāṭal, p.xv.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Etant donné qu'il a dit [au sutra 407] ``la position des pieds ne changeant pas, il y a hésitation [sur l'ordre des vers]'', [ce sutra] sert à mettre en garde (kāttal) de façon que ce qui est obtenu (eytutal) [comme conséquence du sutra 407] ne paraisse pas bafoué (ikantu paṭāmai), sur la considération occasionnelle (oru-vaḻi) d'un changement de position (nilai-tirital).{{FNote}}Il faut légiférer sur les exceptions pour conserver à la règle sa crédibilité.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}[On doit] en observer les occurrences éventuelles dans la littérature (ilakkiyam).{{FNote}}Ceci semblerait montrer qu'il n'en a pas trouvé, ou bien que la règle, au delà de son sens littéral, était obscure pour lui.{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}Si l'on dit que le Commentateur, commentant (uraittal) l'expression ``à l'emplacement de la «nuque»'' par la glose (poruḷ) «dans l'avant-dernier pied» (īṟṟ-ayaṟ cīr), a montré pour exemple (utāraṇam^ kāṭṭutal) le fait que, lorsque l'on dit:

+#{{C}}NOTEtrXX cūral pampiya ciṟu kāṉ yāṟē // cūr aramakaḷir ār aṇaṅkiṉarē // cāra ṉāṭa nī varutīyē // vāral eṉiṉē yāṉ añcuvalē «[il y a] une petite rivière forestière bordée de buissons; de terrifiantes demoiselles célestes tourmentent beaucoup [les voyageurs]; [et par ce chemin], ô toi qui es de la région montageuse, tu viens! si tu n'arrives pas, j'aurai peur»{{/C}},

le dernier pied se métamorphose (tirital) en añcuval yāṉ, pouvant s'employer (cēṟal) dans l'avant-dernier pied,{{C}}NOTEf La discussion, problème de métrique, reste en partie à élucider.{{/C}} [répondez que]:

--Puisqu'il ne convient pas [de dire] de cette manière qu'il se métamorphose, étant donné qu'en disant yāṉ añcuval, les termes restant à leur place (niṉṟāṅku niṟpa), la valeur est acceptable (poruḷ cēṟal), [on doit] dire que ce n'est pas là son point de vue.


{{Par}}5{{/Par}}Même si l'on dit que tous les vers peuvent s'employer (cēṟal) partout, `par la visée de ceux qui commentent' (voir infra), il a dit ``nuque'' (eruttu) et ``vers final'' (īṟṟ-aṭi).


D'autres ont mentionné aussi, dans:

++{{C}}NOTEtrii uraippōr kuṟippiṉ uṇar-vakai y-aṉṟi // y-iṭai-p-pāṉ mutal-ī ṟ-eṉṟivai tam-m-uṇ // matikka-p paṭātaṉa maṇṭala yāpp-ē «hormis du fait de la visée de ceux qui commentent, il n'est pas possible dans une composition circulaire d'apprécier que ``ceux-ci sont vers médians, initiaux, finaux''»{{/C}},{{FNote}}Selon Ku.Cu., il s'agit d'une citation du Kākkaipāṭiṉiyam.{{/FNote}}

que c'est par l'effet de `la visée de ceux qui commentent' qu'il faut prendre en considération (kōṭal) les [positions] initiales (mutal), médianes (iṭai) et finales (īṟu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}



trsl_TC409c


moḻi-māṟṟu* iyaṟkai (1)

col%^nilai māṟṟi+ (2a)
poruḷ etir-iyaiya (2b)

muṉ= -um piṉ= -um^ (3a)
koḷ-vaḻi+ koḷāal (3b)


La nature de l'«échange de mots», [c'est], (1)

En interchangeant les positions des mots, (2a)

De [les] faire se prendre, là où cela prend, (3b)

En avant ou en arrière, (3a)

De façon que les valeurs se correspondent (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le principe (iyalpu) des [constructions à] échange de mots (moḻi-māṟṟu), c'est, en échangeant (māṟṟutal) les positions des mots (col% ^ṉilai) afin que les valeurs se correspondent (etir-iyaital), de [les] faire se prendre (koḷuvutal) là où elles se peuvent se prendre (koḷḷutal), que cela soit en avant ou en arrière.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Par exemple, observez comment, en disant:

+#{{C}}NOTEtrXX āriya maṉṉar paṟaiyiṉ eḻunt-iyampum // pāri paṟampiṉ-mēṟ ṟaṇṇumai // kāri // viṟaṉ muḷḷūr vēṅkai vī tāṉ nāṇun tōḷāḷ* // ^niṟaṉ uḷ-ḷ-ūr uḷḷatu alar «elle s'élève et se fait entendre comme le [tambour] paṟai du roi des Aryens; [étant question du tambour] taṇṇumai sur le [mont] Paṟampu du [chef] Pāri [et de] la fleur de vēṅkai dans [la ville] Muḷḷūr du valeureux [chef] Kāri; [du] teint [pareil à cette seconde] de celle dont les épaules rendent humble [le premier]; elle est dans la ville, la rumeur»{{/C}},

dans ceci, les valeurs se correspondent (etir-iyaital) quand, ayant reconnu comment elles se prennent en avant ou en arrière, on les fait se prendre dans:

++pāri paṟampiṉ mēṟ ṟaṇṇumai tāṉ nāṇun tōḷāḷ «[de] celle dont les épaules rendent humble [par leur minceur] le [tambour] taṇṇumai sur le [mont] Paṟampu de Pāri»

++niṟaṉ viṟaṉ-muḷḷūr vēṅkai-vī «le teint [est pareil à] la fleur de vēṅkai dans Muḷḷūr, [la ville] du valeureux [chef]»

++uḷḷūr-uḷḷat-ākiya alar āriya maṉṉar paṟaiyiṉ eḻunt-iyampum «la rumeur qui est dans la ville s'élève et se fait entendre comme le [tambour] paṟai du roi des Aryens»


En cas de [construction à] ``échange de mots'', il faut que celui qui a perçu (kēṭkal) qu'une [chose] ne convient pas directement (cev=-ākutal) à une [autre] interroge (kaṭāval) de manière à comprendre en [re]-combinant (kūṭṭutal) [les termes].


Sinon, bien qu'ils possèdent l'état de désir [syntaxique] (avāy-nilai) et la convenance (takuti), comme ils ne possèdent pas le facteur causal (kāraṇam) qu'est la proximité (aṇmai), les mots ne s'enchaineraient (iyaital) pas [bien] entre eux (1-3).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC410c


ta na nu e eṉum avai mutal ākiya (1)

kiḷai nutal+ peyar -um (2a)
pirippa+ piriyā (2b)


[Ceux des] noms concernant la parenté, (2a)

Qui ont pour initiale ta, na, nu ou e, (1)

[Quand on veut les] scinder, ne se scindent pas non plus (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Après avoir expliqué le reliquat (oḻipu) concernant la poésie (ceyyuḷ), c'est-à-dire:

++les mots qui sont appropriés (uriya) à la poésie (397 à 402)

++les modifications (vikāram) subies (paṭutal) [par eux] quand on tresse (toṭuttal) ces mots [en des poèmes] (sutra 403)

++les manières qu'ils ont de s'unir (puṇartal) quand ils constituent (ākkutal) de la poésie (sutras 404 à 409),

à partir de maintenant, il parle du reliquat [concernant] des caractéristiques de la langue ordinaire (vaḻakku* ilakkaṇam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Les noms qui concernent (nutalutal) la parenté (kiḷaimai) et ont pour initiales (mutal) les éléments ta, na, nu et e ne peuvent être scindés (pirittal).


{{Par}}3{{/Par}}Ce sont:{{FNote}}Comparer avec 154-2, où l'on a la même liste, avec cependant un ordre légèrement différent, et où l'on dit qu'ils ne se mettent pas au vocatif.{{/FNote}}

+#tamaṉ, tamaḷ, tamar «celui, ceux ou celle qui sont des siens»

+#namaṉ, namaḷ, namar «celui, ceux ou celle qui sont des nôtres-INCLUSIF»

+#numaṉ, numaḷ, numar «celui, ceux ou celle qui sont des vôtres»

+#emaṉ, emaḷ, emar «celui, ceux ou celle qui sont des nôtres-EXCLUSIF»

+#tammāṉ, tammāḷ, tammār «celui, ceux ou celle qui sont des siens»

+#nammāṉ, nammāḷ, nammār «celui, ceux ou celle qui sont des nôtres-INCLUSIF»,

+#nummāṉ, nummāḷ, nummār «celui, ceux ou celle qui sont des vôtres»,

+#emmāṉ, emmāḷ, emmār «celui, ceux ou celle qui sont des nôtres-EXCLUSIF».


{{Par}}4{{/Par}}A cause de [la particule] um ``non plus'', les autres ``noms concernant la parenté'', quand on [veut les] scinder (pirittal), ne se scindent (pirital) pas. Ce sont

+#tāy «sa mère», ñāy «ta mère», [etc.]

+#tantai «[son] père», [etc.]

+#taṉṉai «[son] frère ainé», etc.{{FNote}}Exemple en Iṟai.12: taṉṉaiyār, eṉṉaiyār.{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}[Et] si l'on demande ce que l'on dit sur eux par les termes ``quand [on veut les] scinder, ne se scindent pas non plus'', [répondez que]:

--Après qu'on a scindé les termes

+#veṟpaṉ «montagnard»,

+#poruppaṉ «montagnard», etc.,

+$en [radical + finale], en:

+#veṟpu + aṉ «montagne + MASC.SING.»,

+#poruppu + aṉ (idem)

+$les radicaux (muta-ṉilai) [que sont] veṟpu et poruppu mettent bien en lumière leur référent (tam poruḷ iṉitu viḷakkutal).

+*[Mais], si l'on doit scinder les termes tamaṉ et emaṉ en tam + aṉ ou em + aṉ, [alors] il faut que les éléments tam et em, en tant que radicaux, soient des termes exprimant une valeur.

+*Comme il n'en expriment pas,

+*et [donc] du fait que, ne pouvant s'interpréter (kōṭal) que sous les formes de tamaṉ et emaṉ, selon lesquelles on les emploie, il ne peuvent être scindés,

+*il les a mentionnés ainsi. Et les autres sont semblables.


S'il en est ainsi, si l'on dit qu'en les scindant en tant que radical pour les termes tām «soi-PLUR.» et yām «nous-EXCL.», eux aussi expriment leur propre valeur, [répondez que]:

--Les termes tamaṉ et emaṉ, [voulant] dire

+#taṉ-kiḷai «[qui est de] son groupe»

+#eṉ-kiḷai «[qui est de] mon groupe»,

+$ou bien

+#taṅ-kiḷai «[qui est de] leur groupe»

+#eṅ-kiḷai «[qui est de] notre-EXCLUSIF groupe»

+$ont [la propriété] d'être communs (potu) au singulier (orumai) et au pluriel (paṉmai) selon une classification en termes de radical (muta-ṉilai vakaiyāṉ).


++Lorsqu'ils expriment le singulier, étant donné que les termes tām «soi-PLUR.» et yām «nous-EXCL.» ne [leur] conviennent (poruntutal) pas, il est nécessaire de ne considérer comme leur radical que les termes taṉ «soi» et yāṉ «moi».


++Tandis que cela est nécessaire, si on les scinde ainsi,

+$++comme en disant tamaṉ et emaṉ, il faut qu'il y ait pour chacun (or-oṉṟu) deux mots,

+$++[mais] étant donné qu'il n'y a pas de différence [entre eux] ni par les lettres (eḻuttu), ni par la valeur (poruḷ),

+$il convient seulement de dire qu'ils sont un seul mot;

+*étant donné qu'il n'est [donc] pas possible de parler de deux mots, [c'est pour cela] qu'il est dit qu'il ne convient pas de les scinder.{{FNote}}Exemple de démonstration d'impossibilité «par l'absurde».{{/FNote}}


{{Par}}6{{/Par}}Comme [l'existence] des ``noms concernant la parenté'' avait été obtenue au [chapitre 4 sur les] Usages pour le Vocatif [en 154],{{FNote}}A cette différence près que le Tolk. parlait là-bas (pour la parenté) non pas de kiḷai «branche» mais de taṉmai «ipséité», et que Cēṉā. glosait cela par kiḻamai «possession».{{/FNote}}, il a omis de les expliquer au Chapitre des Noms. Aussi, comme là-bas [ce reliquat] ne s'enchaînait (iyaipu paṭutal) pas [bien], il l'a placé ici, [avec] ``quand on veut les scinder, ne se scindent pas'' qui s'enchaîne avec oru-col= aṭukku (au sutra 411, qui vient){{V}}411{{/V}}.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC411c


icainiṟai ~acai-nilai (1a)
poruḷoṭu puṇartal eṉru* (1b)

avai mūṉṟu* eṉpa (2a)
~oru-col= aṭukku* -ē (2b)


Complément métrique, appoint syllabique, (1a)

[Et] union avec [une] valeur [supplémentaire], (1b)

Elle a ces trois [rôles], dit-on, (2a)

La répétition d'un même mot (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [Rôle de] complément métrique (icai-niṟai), [rôle d'] appoint syllabique (acai-nilai) et fait de s'unir avec une nuance [supplémentaire] de valeur (poruḷ vēṟu-pāṭu), [l'effet produit par] la répétition d'un même mot (oru col= aṭukku) admet ces trois subdivisions.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}


{{Par}}2{{/Par}}Par exemple, [dans] l'expression:

+#{{C}}NOTEtrXX ē ē ~ampaṉ moḻintaṉaḷ «Oh, elle a médit!»{{/C}},{{C}}NOTEtrXX_ Correction de TVG. Ā.Nā. avait ē ē ē. Exemple voisin chez Mayilai (394): ē-ē ampaṉ moḻintaṉaḷ yāyē.{{/C}}

on a un complément métrique.


Les termes:

+#maṟṟō, maṟṟō

+#aṉṟē, aṉṟē

[constituent] des appoints syllabiques.


[Enfin], étant donné que les expressions:

+#pāmpu pāmpu «[un] serpent, [un] serpent!»,

+#avaṉ avaṉ «[c'est] lui, [c'est] lui!»,

+#vaitēṉ vaitēṉ «je [l'] ai grondé, je [l'] ai grondé!»,

+#uṇṭu uṇṭu «il y en a, il y en a!»,

+#pōm pōm «il y va, il y va»

expriment dans l'ordre ces nuances de valeur que sont

++l'urgence (viraivu),{{FNote}}Il y aura d'autres précisions en 424.{{/FNote}}

++l'opinion tranchée (tuṇivu),

++le consentement (uṭam-pāṭu)

++le fait qu'un acte (toḻil) se produit (nikaḻtal) plusieurs fois (pala-kāl),

[elles illustrent] ``union avec [une] valeur [supplémentaire]''.{{FNote}}Une nuance de valeur s'unit à la première valeur, puisque si l'on communique un sentiment d'urgence, on informe quand même de la présence d'un serpent.{{/FNote}}


Et s'il y en a encore d'autres, dans le cas des nuances de valeur, [on doit] les observer par la considération de l'usage (vaḻakku).


{{Par}}3{{/Par}}Il est convenable que nous appelions «modification» (vikāram) d'un mot sa répétition (aṭukku); étant donné que s'il y avait deux mots, ils pourraient seulement exprimer deux valeurs (iru-poruḷ uṇarttal), mais ils ne pourraient pas exprimer une nuance [supplémentaire] de valeur (poruḷ vēṟu-pāṭu).{{FNote}}Comparer avec le raisonnement de 48-2.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}



trsl_TC412c


vēṟṟumai+-tokai -~ē ~uvama+-tokai -~ē (1)

viṉaiyiṉ-^tokai -~ē paṇpiṉ-^tokai -~ē (2)

~ummai+-tokai -~ē ~al%-moḻi+-tokai ~eṉṟu* (3)

av= āṟu* eṉpa (4a)
tokai-moḻi nilai -~ē (4b)


Composés casuels, composés comparatifs, (1)

Composés à action, composés qualitatifs, (2)

Composés copulatifs et composés exocentriques, (3)

Il est sextuple, dit-on, (4a)

Le statut de mot composé (4b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}A partir de maintenant, il explique la caractérisation des composés (tokai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: ``Composés casuels'', etc., les composés sont [de] six [types].


{{Par}}3{{/Par}}Les maîtres (āciriyar) sont de deux partis (iru-tiṟattar):

+*a. ceux qui disent que [les composés] sont [appelés] tokai «composés-[à-élision]» du fait que s'élide (tokutal){{FNote}}Le terme tokai est interprété comme un dérivé nominal du verbe dont la base est tokutal «être élidé» et le participe ad-verbal tokku «ayant été élidé».{{/FNote}} un morphème casuel (vēṟṟumai ~urupu), un morphème de comparaison (uvama ~urupu), [la particule coordinative] um, une finale verbale (viṉai+-col= īṟu) ou une finale de mot de qualité (paṇpu+-col= īṟu);

+*b. et ceux qui disent que [les composés] sont [appelés] tokai «composés-[somme]»{{FNote}}Le terme tokai est cette fois rattaché au verbe tokuttal «sommer» dont le participe ad-verbal est tokuttu «ayant sommé». Le DED ne mentionne que cette valeur pour toku. On peut penser que l'autre valeur en dérive: ce qui d'un point de vue est ajouté ou agglutiné est aussi, d'un autre point de vue, soustrait.{{/FNote}} du fait que sur une [unique] valeur, deux ou plusieurs mots, étant perçus comme une unité (oṟṟumai+ paṭutal) sans qu'il y ait fissure (piḷavu-paṭutal), sont liés (iyaital) entre eux.


+*[Mais], étant donné que, [selon le point de vue a.], le fait d'être un tokai serait applicable (cēṟal) aux [exemples]:

+#ceytāṉ poruḷ «il l'a fabriquée, la chose»,

+#iruntāṉ māṭattu «il y était, dans la maison à étage»,{{FNote}}Cf. sutra 105, pour la justification de ces exemples.{{/FNote}}

+$où un morphème casuel est élidé, [mais] où ne se manifeste (paṭutal) pas la nature d'un mot [unique] (oru-col% ^nīrmai),

++afin de les écarter (nīkkutal);


+*et, parce que l'on doit [parler de] tokai, lorsque l'on dit:

+#vēḻa+-karumpu (cf. 416-7)

+#kēḻaṟ-paṉṟi (Puṟam:152_4, idem en 416-7),{{FNote}}Ce sont des composés qualitatifs bi-nominaux (iru-peyar-oṭṭu paṇpu-t-tokai).{{/FNote}}

+$même si des [morphèmes casuels] n'y sont pas élidés,

++afin de les inclure (taḻuvutal);


il est nécessaire même pour ceux, [tenant du point de vue a.], qui parlent de composés, du fait de l'élision de morphèmes, etc., de dire qu'avoir un comportement de mot unique en se soudant (oṭṭutal), est aussi une caractéristique des composés (tokai ~ilakkaṇam).


C'est pourquoi, comme l'élision de morphèmes, etc. ne s'applique (cēṟal) pas à tous les composés, [et] étant donné qu'il est arrêté (muṭital) [dans ce livre au sutra 420] que la caractéristique des composés est, soudés, d'être [comme] un seul mot, de telle façon que [cette caractérisation] est acceptable (cēṟal) dans le cas de tous les composés, [on peut dire] que seul cela peut être appelé l'opinion tranchée (tuṇivu) de ce Maître (iv= āciriyar).


S'il en est ainsi, comme il y a [ailleurs] des formulations telles que urupu toka-varutal -um (sutra 104){{V}}104{{/V}}, ou vēṟṟumai tokka peyar vayiṉāṉ -um (sutra 418){{V}}418{{/V}}, ou ummai tokka peyar vayiṉāṉ -um (sutra 418){{V}}418{{/V}}, ou uvamai tokka peyar vayiṉāṉ -um,{{FNote}}Je n'ai pu identifier cette dernière citations; les différents éditeurs ne l'identifient pas non plus.{{/FNote}} si l'on demande s'il ne convient pas de dire que là il y a eu élision, [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi:{{FNote}}La ligne de défense sera: tout cela n'est qu'une façon de parler. Il n'y a pas réellement élision à un moment donné sinon cela entrainerait des paradoxes.{{/FNote}}

+*lorsqu'il est dit (au sutra 94) atu ~eṉ vēṟṟumai uyar-tiṇai+ tokai vayiṉ,{{FNote}}La discussion qui va suivre porte sur l'interprétation à donner au mot tokai dans une expression qui a pour noyau le syntagme vēṟṟumait tokai, à ceci près que chacun des deux termes vēṟṟumai et tokai a des spécifiants supplémentaires.{{/FNote}}

+$++si le morphème (urupu) [du 6ème cas] atu disparaît après avoir été présent,

+$+$++il y avait, au moment où il était présent (niṉṟa kālattu), écart de classe;

+$++[et] si cet écart de classe était acceptable (amaiv-uṭaittu),

+$+$++lorsque l'on paraphrase (virittal),

+$+$++au lieu qu'on ait un syntagme casuel de quatrième cas (nāṉkām urupu toṭar),{{FNote}}Le texte imprimé a nāṉkām-urupu toṭarātu «le morphème de 4è cas ne suivra pas». Je propose une correction (non approuvée par TVG): nāṉkām-urupu-toṭar ākātu.{{/FNote}}

+$+$++il serait aussi acceptable qu'il se paraphrase lui-même.

+*C'est pourquoi, dans nampi-makaṉ «le fils du seigneur» (cf. 94-3), où l'on a une valeur de parenté, on doit dire que le point de vue du Maître [en employant dans le sutra 94 le terme tokai] est simplement que deux mots se sont combinés (tokutal).


+*Ou encore (autre argument), dans les termes viṉai+ tokai «composé verbal» (litt. «composé à action»), paṇpu+ tokai «composé qualitatif» (litt. «composé à qualité»), aṉmoḻi+ tokai «composé exocentrique» (litt. «composé à hors-mot»), comme l'action (viṉai), la qualité (paṇpu) ou le hors-mot (aṉ-moḻi) ne sont pas élidés (tokku niṟṟal),{{C}}NOTEf Il y a peut-être ici opposition entre tokutal et tokku niṟṟal{{/C}} [on doit] reconnaître que c'est cela le [bon] point de vue (karuttu).


+*C'est pourquoi ce que le terme tokutal [exprime dans les formulations déjà citées (cf supra) des sutras 104, 418, etc., où figurent les termes] urupu, uvamai et [la particule] um, c'est précisément le fait qu'eux-mêmes ne sont pas objets des sens (pula+ paṭutal) mais qu'ils se manifestent (tōṉṟal) cependant au moyen de mots auxquels leurs valeurs (poruḷ) adhèrent (oṭṭutal).


{{Par}}4{{/Par}}L'expression vēṟṟumai+ tokai ``composé casuel'' se paraphrase{{FNote}}Après avoir disserté sur les tokai, il donne un exemple qui a justement pour support les tokai eux-mêmes.{{/FNote}} (virital) soit en

++tokai «composé» qui possède une valeur casuelle (vēṟṟumai+ poruḷ)

soit en

++tokai «composé» où se combine (tokutal) une valeur casuelle.{{FNote}}Autre possibilité: composé qui se compose selon une valeur casuelle (vēṟṟumai+-poruḷ tokka tokai). Il s'agirait alors d'une explication étymologique (sur le modèle «vie qui se vit») où l'on met tout à coup en évidence le prédicat verbal tokutal qui est interne au nom d'action tokai. Le modèle pour comprendre cette formulation est alors l'exemple pōyiṉa pōkku donné en 234-4.{{/FNote}}


Les termes uvama+ tokai, ummai+ tokai et aṉmoḻi+ tokai se paraphrasent aussi de cette manière-là. Le «hors-mot» (aṉmoḻi), c'est un mot qui n'est pas l'un des mots qui sont combinés (tokutal).


Les termes viṉai+ tokai et paṇpu+ tokai se paraphrasent en viṉaiyiṉatu tokai «tokai [à] action-GEN.» et paṇpiṉatu tokai «tokai [à] qualité-GEN.». Ce qui est désigné [dans ces expressions] par viṉai «action» et paṇpu «qualité», ce sont [en fait] les mots qui les expriment (uṇarttutal). Etant donné qu'il ne peut y avoir de tokai au moyen d'un seul mot, il s'ensuit que l'action de tokutal «se combiner» [a lieu] avec un mot autre (piṟit-ōr col).


{{Par}}5{{/Par}}Au moyen de ce dernier sutra, il a été délimité combien [il y a de types] de tokai.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC413c


avaṟṟu*-uḷ (1)

vēṟṟumai+-tokai -~ē (2a)
vēṟṟumai ~iyala (2b)


Parmi ces derniers, (1)

Les composés casuels (2a)

[Sont] ceux qui ont le comportement
des [expressions à] cas (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les composés casuels (vēṟṟumai+ tokai) [associés à un cas] expriment (uṇarttal) les mêmes valeurs (poruḷ) que ce qu'expriment les syntagmes à morphème casuel (vēṟṟumai ~urupu toṭar) [relevant] de ce [cas].

C'est-à-dire que [les termes] qui n'ont pas l'efficience (āṟṟal) d'exprimer la [même] valeur qu'un syntagme casuel n'entrent pas en composition (tokutal), comme

+#cāttaṉ vantāṉ (anti-exemple, litt. «Sāttan celui-qui-est-venu»)

dans la valeur [qu'il n'a pas] de

+#cāttaṉoṭu vantāṉ «celui-qui-est-venu avec-Sāttan» (litt. «avec-Sâttan-COM. celui-qui-est-venu»),

ou comme

+#cāttaṉ koṭuttāṉ (anti-exemple, litt. «Sāttan celui-qui-a-donné»)

dans la valeur [qu'il n'a pas] de

+#cāttaṟku+ koṭuttāṉ «celui-qui-a-donné à-Sāttan» (litt. «Sāttan-DAT. celui-qui-a-donné»).


C'est-à-dire que seuls ceux qui ont cette efficience entrent en composition.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}A commencer par les composés [casuels associés] au second cas, les composés casuels se subdivisent en six. On rencontre par exemple:

2a nilam^-kaṭantāṉ «le parcoureur de la terre» (litt. «terre celui-qui-a-traversé»){{FNote}}Les numéros donnés aux exemples correspondent aux numéros des cas posés comme élidés; ici, le second cas, i.e. l'accusatif.{{/FNote}}

2b kuḻai+-kātu «l'oreille [à] la boucle» (litt. «boucle oreille»)

3a tāy-mūvar «le trio [avec] mère» (litt. «mère les-trois»)

3b poṟ-kuṭam «le récipient en or» (litt. «or récipient»)

4a karuppu-vēli «la clôture [du champ de] canne-à-sucre» (litt. «canne-à-sucre clôture»)

4b kaṭicūttira+-poṉ «de l'or [pour] ceinture» (litt. «ceinture or»)

5a varai+ pāytal «sauter [du haut de] la montagne» (litt. «montagne bondir»){{C}}NOTEk Comparer avec kuṟun. 69.{{/C}}

5b karuvūr+ kiḻakku «à l'Est de Karuvūr» (litt. «Karuvūr Est»)

6a cāttaṉ puttakam «le livre de Sāttaṉ» (litt. «Sāttan livre»)

6b koṟṟaṉ uṇarvu «l'entendement de Koṟṟaṉ» (litt. «Koṟṟaṉ entendement»)

7a maṉṟa+ peṇṇai «palmier [sur] la place publique» (litt. «place palmier»)

7b {{C}}NOTEtrXX māri-mā «animal [dans] la pluie» (litt. «pluie animal»){{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ TVG donne comme paraphrase: maḻaiyil niṉṟa mirukam et dit qu'il peut s'agir de n'importe quel animal. Cependant T.Lex. indique: Indian hog plum, Spondias dulcis, et indique que māri indique probablement l'élément liquide. Des occurrences possibles seraient Akam 395 (māri mā malar peyaṟku ēṟṟaṉṉa) et Kuṟun. 319 (mālai vantaṉṟu māri mā maḻai).{{/C}}


[On peut] constater comment ces derniers mettent bien en lumière (viḷakkutal) les valeurs des syntagmes casuels que sont:

2a nilattai kaṭantāṉ «celui qui a traversé la terre-ACC.»

2b kuḻaiyai ~uṭaiya kātu «oreille qui possède une boucle-ACC.»

3a tāyoṭu mūvar «Les trois avec [leur] mère-INST./COM.»

3b poṉṉāṉ-iyaṉṟa kuṭam «pot fait avec de l'or-INST.»

4a karumpiṟku vēli «clôture pour la canne à sucre-DAT.»

4b kaṭicūttirattiṟku+ poṉ «or pour [faire] une ceinture-DAT.»

5a varaiyiṉiṉṟum pāytal «bondir à partir de la montagne-ABL.»

5b karuvūriṉ kiḻakku «à l'Est de Karuvūr-ABL.»

6a cāttaṉatu puttakam «le livre de Sāttan-GEN.»

6b koṟṟaṉatu* uṇarvu «l'entendement de Koṟṟan-GEN.»

7a maṉṟattiṉkaṇ*^niṟkum peṇṇai «Le palmier qui est sur la place-LOC.»

7b mārikkaṇ uḷatu*-ām mā «l'animal qui est dans la pluie-LOC.»


Même chose pour d'autres.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC414c


uvama+-tokai -~ē (1a)
~uvama ~iyala (1b)


Les composés comparatifs (1a)

[Sont] ceux qui ont le comportement
[des expressions] de comparaison (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les composés comparatifs (uvama+ tokai) expriment une valeur (poruḷ) comme celle des syntagmes à morphème de comparaison (uvama-~urupu toṭar). C'est-à-dire que ceux qui n'ont pas l'efficience (āṟṟal) de mettre en lumière la [même] valeur qu'un syntagme de comparaison, comme

+#puli cāttaṉ (anti-exemple, litt. «tigre Sāttan»)

+#mayil% mātar (anti-exemple, litt. «paon femme»)

dans les valeurs [qu'ils n'ont pas] de

+#puli ~aṉṉa cāttaṉ «Sāttan semblable à un tigre»,

+#mayil aṉṉa mātar «femme semblable à un paon»,

[ceux-là] n'entrent pas en composition. C'est-à-dire que seuls ceux qui ont cette efficience entrent en composition.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[On peut] observer par exemple comment les expressions:

a. puli+-pāyttuḷ «bond de tigre»

b. maḻai-vaṇ-kai «main généreuse [comme la] pluie»{{FNote}}La pluie est le symbole de la générosité. Voir Kuṟun. 91: ōvātu īyum māri vaṇ kai ou Matu.442: vāṉa vaṇ kai.{{/FNote}}

c. {{C}}NOTEtrXX tuṭi-naṭuvu «taille de tambour»{{/C}}

d. poṉ-mēṉi «corps d'or»

expriment les valeurs qui sont paraphrasées dans:

a. puli+-pāyttuḷ aṉṉa pāyttuḷ «bond qui est tel un bond de tigre»

b. maḻai ~aṉṉa vaṇ-kai «main généreuse qui est telle la pluie»

c. tuṭi ~aṉṉa naṭuvu «taille [mince] qui est telle [le milieu d'un] tambour»

d. poṉ= aṉṉa mēṉi «corps qui est tel de l'or»


S'il en est ainsi, si l'on dit qu'étant donné qu'on peut paraphraser en:

a. puli+ pāyttuḷai ~okkum pāyttuḷ «bond qui ressemble à un bond-ACC. de tigre»

b. maḻaiyai ~okkum vaṇ-kai «main généreuse qui ressemble à la pluie-ACC.»,

il convient de tous les appeler composés casuels (vēṟṟumai+ tokai), et que, donc, il n'existe rien qui [puisse] s'appeler composé comparatif, [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi. [En effet,] si cela est le point de vue du locuteur (colluvār), c'est aussi un composé casuel. [Mais], si ce n'est grâce à ce point de vue, dans

+#puli ~aṉṉa pāyttuḷ «tigre qui-est-tel bond»,

+#poṉ māṉu mēṉi «or qui-est-pareil-à corps»,

lorsqu'ils entrent en combinaison (tokutal) sur une valeur (porul) de syntagme à morphème de comparaison (uvama-~urupu toṭar) sans relation (iyaipu) [particulière] avec un cas, étant donné qu'il y a là seulement un composé comparatif, mais pas de composé casuel, il n'est pas possible [qu'il soit alors question] de composé casuel.


[explication de la présence de l'accusatif]

Comme un morphème de comparaison est une particule (iṭai+ col) ``qui, en l'absence du [terme] oppu «ressembler», produit le même effet de sens'' (250){{V}}250{{/V}},{{FNote}}Le nom verbal oppu représente collectivement les termes formés sur une même base («ressembler»): okkum, otta, etc. L'une de ces formes est apparue dans la seconde paraphrase de: puli+ pāyttuḷ.{{/FNote}} c'est sur un verbe ou sur un verbe idéel qu'il se fonde (paṟṟi varutal) [dans ces exemples].{{FNote}}L'argumentation semble être que, s'il y a des morphèmes casuels dans les paraphrases, ils sont à attribuer à d'autres causes que la comparaison proprement dite, et que ce sont des effets secondaires, qui tiennent à la nature des termes utilisés.{{/FNote}}


[Ainsi], prenant appui sur des éléments de ce type-là,

comme, lorsqu'il est dit:

+#{{C}}NOTEtrii eṉ-pōṟ peru-vituppu uṟuka niṉṉai y-iṉṉātu uṟṟa v-aṟaṉ-il kūṟr-ē «Qu'elle soit saisie comme moi d'un grand tremblement, cette Mort injuste qui t'a mis à mal» (Puṟam 255_3/4){{/C}},{{C}}NOTEtrii_ C'est la leçon de ku.cu. et ñā.tē. contre ā.nā. qui a «aṟaṉ-il cūr-ē». Par ailleurs, l'édition N.C.B.H. de Puṟam a «vitirppuṟuka», ce qui nous donne le phénomène inverse de celui rencontré au sutra 316. Le poème est traduit dans Ramanujan [1985] (p. 176): `Death // has no codes // and has dealt you wrong, // may he // shiver as I do!'{{/C}}

le terme pōla est là en tant que participe ad-verbal idéel (kuṟippu viṉai-~eccam),

et lorsqu'il est dit:

+#{{C}}NOTEtrii nummaṉōr-u-maṟṟu iṉaiyar āyiṉ // emmaṉōr ivaṭ piṟavalar mātō «si [les rois], tous ceux [qui devraient être] semblables à toi sont tels, que ne naissent pas [les poètes], ceux qui sont semblables à nous» (Puṟam 210_3/4){{/C}},

comme le terme aṉṉōr{{FNote}}Ce n'est pas tout à fait ce terme qui figure dans le texte cité, mais il va gloser nummaṉōr par nummai-y-aṉṉōr.{{/FNote}} est un nom idéel (kuṟippu+ peyar) qui prend naissance (piṟattal) sur un radical (mutaṉilai) [qui est] une particule (iṭai+ col), [on doit] reconnaître qu'il est convenable de donner une paraphrase avec second cas en

+#eṉṉai+ pōla «comme moi» (litt. «moi-ACC. ressembler»),

+#nummai ~aṉṉōr «semblables à toi» (litt. «vous-ACC. qui-sont-tels»),

+#emmai ~aṉṉōr (semblables à nous» (litt. «nous-ACC. qui-sont-tels»).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC415c


viṉaiyiṉ ^tokuti (1a)
kālattu* iyalum (1b)


[Quant au] composé à action, (1a)

Il a sa possibilité dans le temps (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [Un] composé verbal (viṉai+ tokai, litt. «composé à action») se déroule (nikaḻtal) dans le temps (kālam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Parce qu'il a été mentionné génériquement (potu vakaiyāṉ) ``a sa possibilité dans le temps'', [on doit] comprendre les trois temps.


{{Par}}3{{/Par}}Quand il est dit ``le composé [...] a sa possibilité dans le temps'', cela veut dire que [le temps] ne se manifeste pas lorsque le verbe (viṉai) est détaché (pirintu niṟṟal) [de l'autre composant], mais que, lorsque [le verbe] est entré en combinaison (tokutal), le temps se manifeste par l'efficience du composé (tokai ~āṟṟal).{{FNote}}La preuve du temps n'est pas dans la paraphrase, qui l'a, mais dans la valeur de la forme concise.{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}Dans ce [contexte]-ci, si l'on demande quelles choses [dans les ``composés à action'' (c'est-à-dire «composés verbaux») sont appelées] ``action'' (viṉai), [répondez que]:

--[On peut dire] que ce sont les éléments qui, étant radicaux (mutaṉilai) des formes verbales (viṉai+ col) et des noms verbaux (viṉai+ peyar), comme

uṇ «mang[er]», tiṉ «mastiqu[er]», cel «all[er]» ou kol «tu[er]»,{{FNote}}Cet artifice typographique cherche à montrer une forme liée, qui n'a pas d'existence isolée. Bien que cette forme soit identique à la forme libre qu'est l'impératif, il serait trompeur de traduire par «mange!», «mastique!», etc.{{/FNote}}

expriment uniquement l'action. Les grammairiens du Nord (vaṭa nūlār) appellent ceux-ci tātu «racine» (skt. dhātu).


{{Par}}5{{/Par}}On rencontre par exemple:

a. āṭ-araṅku «salle de danse» (litt. «salle{{Q}}2{{/Q}} où-danser{{Q}}1{{/Q}}»),

b. cey-kuṉṟu «monticule artificiel» (litt. «colline faite»),

c. puṇar-poḻutu «le moment de s'unir»,

d. ari-vāḷ «faucille» (litt. «lame qui tranche»),

e. kol-yāṉai «éléphant meurtrier» .


[On peut] remarquer comment, lorsqu'un nom qui n'exprime pas le temps [mais] exprime seulement l'action se combine avec des noms de lieu, etc., il exprime le temps.


Il a mentionné le fait que quand il est question de l'expression du temps, il l'exprime en ayant la [même] valeur (poruḷ) qu'un participe ad-nominal (peyar eccam), au moyen [du sutra] ceyyum^ ceyta ~eṉṉum^ kiḷaviyiṉ // mey= oruṅku* iyalum^ toḻil* ^toku moḻi -~um ``les expressions où un verbe entre en composition, qui a même nature réelle que les expressions en ceyyum et ceyta''{{V}}TE482i{{/V}} (Eḻuttu Iḷam. 482).


Etant donné qu'eux, [les temps], qui sont [partie de la] valeur des composés verbaux ne s'obtiennent pas lorsque ceux-ci se scindent (pirital) [en leurs constituants], le Maître (āciriyar) a dit d'eux puṇar-iyal* ^nilai -~iṭai ~uṇara+ tōṉṟā ``n'apparaissent pas intelligiblement dans l'entre-deux d'une situation de sandhi'' (Eḻuttu Iḷam. 482, déjà cité en 250-3). C'est pourquoi, étant donné qu'il n'est pas possible de les paraphraser par leurs mots, ils sont des [termes à] soudure inanalysables (piriv-il oṭṭu).


{{Par}}6{{/Par}}Si l'on dit que le Commentateur aurait dit qu'il y a formation des composés [verbaux] à partir d'un participe ad-nominal,{{FNote}}Dans le cas d'exemples comme kol yāṉai et koṉṟa yāṉai, où figurent les formes kol (racine verbale «tuer») et koṉṟa «qui-a-tué» (participe ad-nominal), il a été dit, notamment sur l'autorité du sutra en cours et du sutra E482i, qu'ils ont la même valeur, i.e. sont en relation paraphrastique, mais que le premier ne dérive pas du second. Le point de Cēṉāvaraiyar semble être de dire que kolyāṉai est d'une certaine manière formé de kol et de yāṉai mais que cette analyse ne peut être tenue jusqu'au bout car kol n'est pas une forme libre et car la valeur temporelle appartient au composé mais pas à ses éléments. La thèse qui va maintenant être examinée (et rejetée) soutient que kolyāṉai résulte de la concaténation de koṉṟa et de yāṉai.{{/FNote}} [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi; il ne serait pas acceptable que le Maître scinde (pirittal) [les composés en leurs éléments] puis les unisse (puṇarttal); ils sont à prendre exactement comme on les emploie habituellement (vaḻaṅkutal), parce qu'une fois effectuée la scission, la valeur de composé s'altèrerait (citaital), n'est-ce pas;{{FNote}}Il y a composé si les deux sont comme un seul mot. Voir 412-3 et 420.{{/FNote}}


[et, toujours dans la même hypothèse], étant donné que la valeur [temporelle] n'a pas non plus d'altération (citaivu) quand on paraphrase [l'exemple 5.a.] en

+#koṉṟa yāṉai «éléphant qui-a-tué»,

il n'y aurait pas eu de [bonne] raison (kāraṇam) pour le fait de dire [à titre de mise en garde à ce sujet en TE482i] puṇar-iya ṉilai-y-iṭai uṇara-t tōṉṟā (voir supra).


C'est pourquoi, étant donné que ce n'est pas le point de vue (karuttu) du Maître qu'il y a formation de composé [verbal] à partir d'un participe ad-nominal, [on doit] dire que ce n'est pas non plus le point de vue du Commentateur.


+*En outre, au moment d'expliquer les noms figurés (āku-peyar), étant donné qu'il a dit [en 114] iru-peyar oṭṭu* -um{{V}}114{{/V}} ``la soudure [exocentrée] de deux noms'', de telle façon que sont inclus (uḷa+ paṭutal) [dans la formulation] les composés verbaux,{{FNote}}Selon le commentaire de Cēṉāvaraiyar en 114, l'expression iru-peyar oṭṭu ``soudure [exocentrée] de deux noms'' désigne les aṉ-moḻi+ tokai «composés exocentriques» (ou bahuvrihi-s), considérés comme l'un des cas de noms figurés. Or le commentaire du sutra 418 inclura les composés verbaux comme source possible de composés exocentriques, ce qui nous oblige à considérer leur premier élément comme un nom, à cause de la désignation iru peyar oṭṭu ``soudure de deux noms''.{{/FNote}} [on doit] reconnaître que ce n'est pas son point de vue qu'il y a formation de composés [verbaux] à partir de verbes (viṉai).{{FNote}}Or le participe ad-nominal est une forme verbale, ce qui est une autre raison pour l'exclure comme source possible.{{/FNote}}


{{Par}}7{{/Par}}S'il en est ainsi, si l'on demande si le premier composant (mutaṉilai) des composés verbaux ne serait pas un [simple] nom (peyar), [répondez que]:

--Etant donné qu'il a appelé ``nom verbal'' [en TE297i]{{FNote}}Il fait vraisemblement allusion au sutra ñakārai oṟṟiya toḻiṟpeyar muṉṉar ...{{/FNote}} les termes uriñ, etc., on peut dire que le point de vue du Maître est que tous les termes qui n'expriment que l'action (toḻil),{{FNote}}A l'exclusion des autres ``antécédents'' d'un acte (voir 112).{{/FNote}} sont des noms verbaux (toḻiṟ-peyar).{{FNote}}Il y avait déjà eu une discussion voisine de celle-là en 67-6.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC416c


vaṇṇattiṉ vaṭiviṉ (1a)
aḷaviṉ+ cuvaiyiṉ eṉṟu* (1b)

aṉṉa piṟa -~um (2a)
ataṉ kuṇam* nutali (2b)

«iṉṉatu* itu» ~eṉa-varūum iyaṟkai (3)

~eṉṉa kiḷavi -~um paṇpiṉ-^tokai -~ē (4)


Toute expression [est] «composé qualitatif», (4)

Dont la nature [s'exprime par
la formule] «ce-qui-est-tel ceci» (3)

En portant sur l'attribut d'un cela, (2b)

Du fait de la couleur, de la forme, (1a)

De la mesure ou de la saveur, (1b)

Ou d'autres semblables (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Sont des composés qualitatifs (paṇpu+ tokai) tous les composés (tokai+ col) qui ont ce principe constitutif (iyalpu) que les deux mots [dont ils sont formés] réfèrent (mēl varutal) à une [seule] chose, l'un spécifiant (vicēṭittal) l'autre, selon [la formule] «ce-qui-est-tel ceci» (iṉṉatu* itu),{{FNote}}On a ici une formule déictique, comme on en avait dans les sutras 77, 79, 165, etc., où des déictiques proches jouent le rôle de variables.{{/FNote}} pour cette raison que, dénotant (nutalutal) [à l'état isolé] une couleur (vaṇṇam), une forme (vaṭivu), une mesure (aḷavu), un goût (cuvai), ou d'autres attributs (kuṇam) qui leur sont semblables, lorsque ensuite il entre en composition (tokutal), le mot d'attribut (kuṇa+ col) exprime la chose qui possède l'attribut.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[Dans le sutra], le participe ad-verbal attaché à une partie [d'un tout] (ciṉai viṉai-~eccam) [qu'est] nutali ``en portant sur'' se conclut [syntaxiquement] (muṭital) avec le verbe attaché au tout (mutal viṉai) [qu'est] [eṉa]-varum ``[dont] [...] [s'exprime par]''.{{FNote}}Le terme varum semble être un auxiliaire par rapport à eṉa. Le «tout» ici mentionné est le composé qualitatif et la «partie du tout» est le premier des deux mots qui le composent. Les problèmes de ce genre sont traités au sutra 231. Un autre exemple de ce type d'explication de sutra se rencontre en 2-5 (à propos de civaṇi et d'uyartiṇaiya).{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Le fait qu'il ait dit ``nature'' (iyaṟkai) veut dire qu'il ne convient pas de mentionner des raisons (kāraṇam) mais seulement [d'admettre] qu'une fois établie la composition, le principe constitutif (iyalpu) du composé (tokai+ col) veut qu'il vise (kuṟittal) le possesseur de l'attribut (kuṇam).{{FNote}}En d'autres termes, le composé n'est pas une forme motivée, puisque son premier composant n'apparaît pas à l'état libre, comme il va nous être expliqué.{{/FNote}}


[En effet], étant donné que ce mot n'exprime pas une valeur (poruḷ uṇarttal) à l'état isolé (taṉi-nilai), mais seulement à l'intérieur d'un composé, tout comme les termes uṇ, tiṉ, cel, kol (voir 415-4),{{FNote}}Ceux-ci, qui apparaissent comme premiers éléments de composés verbaux, ont été mentionnés en 415-4 comme étant des racines (tātudhātu).{{/FNote}} [cela signifie que] les composés qualitatifs, tout comme les composés verbaux (viṉai+ tokai), ne peuvent pas non plus être scindés (pirikka+ paṭutal).


{{Par}}4{{/Par}}Par exemple,

++le terme

+#a. karum^ kutirai «cheval noir»,

+$[illustre] une qualité de couleur (vaṇṇa+ paṇpu).

++Le terme

+#b. vaṭṭa+ palakai «planche ronde»

+$[illustre] une [qualité de] forme (vaṭivu).

++Le terme

+#c. neṭum^ kōl «long bâton»

+$[illustre] une [qualité de] mesure (aḷavu).

++Le terme

+#d. tīm^ karumpu «douce canne-à-sucre»

+$[illustre] une [qualité de] saveur (cuvai).


A cause de l'expression employée ``ou d'autres semblables'', [on doit] comprendre [dans la liste] les expressions:

+#e. nuṇ ^nūl «fil{{Q}}2{{/Q}} fin{{Q}}1{{/Q}}»,{{FNote}}Ou livre subtil.{{/FNote}}

+#f. {{C}}NOTEtrii par-ārai «tronc{{Q}}2{{/Q}} large{{Q}}1{{/Q}}» (Naṟṟ. 145-9){{/C}},

+#g. mel= ilai «feuille{{Q}}2{{/Q}} tendre{{Q}}1{{/Q}}»,

+#h. nal= āṭai «beau{{Q}}1{{/Q}} vêtement{{Q}}2{{/Q}}», etc.


Parce que le mot de qualité (paṇpu+ col) lui aussi vise (kuṟittal) bien le référent qui possède une qualité (paṇp-uṭai poruḷ), dans [les paraphrases possibles]

+#karitu*-ākiya kutirai «cheval{{Q}}3{{/Q}} qui-est{{Q}}2{{/Q}} un-qui-est-noir{{Q}}1{{/Q}}»,

+#vaṭṭam-ākiya palakai «planche{{Q}}3{{/Q}} qui-est{{Q}}2{{/Q}} cercle{{Q}}1{{/Q}}»,

[il faut] remarquer comment, les deux mots ayant un [seul et même] référent, l'un écarte de l'autre la généricité (potumai), [selon la formule] en «ce-qui-est-tel ceci».{{FNote}}La spécification est souvent réciproque (oṉṟaṉai ~oṉṟu potumai nīkki), comme il apparaîtra par le raisonnement du paragraphe 7, à propos d'une situation où ce n'est pas le cas.{{/FNote}} Et semblablement pour les autres.


{{Par}}5{{/Par}}S'il en est ainsi, si l'on demande pourquoi dire que les composés de qualité ne peuvent être scindés (pirikka+ paṭutal) pas (voir 416-3), étant donné que les expressions

+#karit-ākiya kutirai «cheval qui est noir»

et

+#vaṭṭam-ākiya palakai «planche qui est ronde»

sont des déploiements (viri) de ces composés (tokai), [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi: étant donné que [la situation] n'est pas qu'ils se paraphrasent au moyen de leurs propres mots (taṉ collāṉ virital), mais qu'on les paraphrase en mobilisant des mots autres (piṟa coṟ koṇarntu virittal){{FNote}}Dans la paraphrase de karuṅ-kutirai par karit-ākiya kutirai, on a ajouté ākiya, et on a fait apparaître la forme karitu «est-noir».{{/FNote}} afin d'en expliquer la valeur,

++il ne convient pas de les appeler déploiements (viri).

++Les grammairiens sanskrits (vaṭa nūlār), eux aussi, disent que l'on peut décomposer les composés insécables (piriyā+ tokai) en mobilisant des mots autres.


[Et] si l'on dit que le Commentateur aurait dit que c'est un nom de possession de qualité (paṇpu-koḷ peyar), [à savoir] kariyatu «un-qui-est-noir», qui est entré en composition (tokutal) pour donner karuṅ-kutirai «cheval noir», [répondez que]:

--[On doit] refuser (maṟuttal) [l'analyse] en donnant même commentaire (uraittal) que celui qui a été donné [en 415-6] à propos de l'affirmation que le mot pilier (nilai-moḻi) des composés verbaux (viṉai+ tokai) [pourrait être] un participe ad-nominal (peyar eccam). Lorsque l'on paraphrase en mobilisant des mots autres,{{FNote}}Il s'agit d'une reformulation (non unique), et non pas de l'explicitation de la forme étendue.{{/FNote}} il est acceptable de paraphraser au moyen de tous ceux qui expriment la [même] valeur que ce composé, comme dans:

+#kariya kutirai «qui-est-noir cheval»,

+#karitu*-ākiya kutirai (idem),{{FNote}}Conformément à une remarque de 200-4, la morphologie des kuṟippu viṉai peut faire intervenir la copule, ce qui nous donne ici un participe ad-nominal périphrastique.{{/FNote}}

+#kariyatu kutirai «ce-qui-est-noir cheval».{{FNote}}On a ici, par contre, une forme nominale en apposition. L'exemple semble coller au modèle donné dans le sutra. Il ressemble à un calque d'un syntagme adjectival sanskrit.{{/FNote}}


{{Par}}6{{/Par}}Ce qui est [appelé] radical (mutaṉilai), étant radical pour tous les termes

+#kariyaṉ «il est noir»,

+#ceyyaṉ «il est rouge»,

+#karumai «noirceur»,

+#cemmai «rougeur»,

[mais] ne suffisant pas (nirampātu) pour [constituer] un mot (col), est simplement (māttiram) présence (niṟpatu) de la qualité (paṇpu) [comme] dans

+#karu [-~eṉa] «noire-ment»

+#cev=-eṉa «rouge-ment».{{FNote}}Les formes adverbiales karu-v-eṉa et cev-v-eṉa, qui sont formées sur eṉa, sont mentionnées en 258-2-d (veḷ-ḷ-eṉa viḷarttatu).{{/FNote}}


{{Par}}7{{/Par}}A cause de l'expression employée ``Toute expression'', [on doit] comprendre comme étant [de] ce [type de] composés celles [comme]

+#cārai+-pāmpu «serpent{{Q}}2{{/Q}} sārai{{Q}}1{{/Q}}»,{{FNote}}Le terme cārai a même valeur que cārai+-pāmpu. De même que l'on a «un serpent python» = «un python». Il s'agit de l'espèce de serpent ptyas mucosus.{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrii vēḻa+-karumpu «canne-à-sucre vēḻam, alias koṟukkait taṭṭai» (Periya Purāṇam, Ēṉāti Nātar Purāṇam-2){{/C}},{{FNote}}Vēḻam tout seul a la même valeur (entre autres).{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrii kēḻaṟ-paṉṟi «sanglier{{Q}}1{{/Q}} cochon{{Q}}2{{/Q}}» (Puṟam:152_4, idem en 412-3){{/C}},{{FNote}}Kēḻal tout seul a la même valeur.{{/FNote}}

où entre en composition [comme premier élément] non pas une qualité (paṇpu),{{FNote}}Laquelle, rappelons-le, n'a pas le statut de mot autonome.{{/FNote}} mais un nom (peyar).{{FNote}}On va rappeler que celui-ci, par contre, a statut de mot autonome.{{/FNote}}


Etant donné que, même lorsque l'on [en] détache (pirittal) les mots piliers (nilai-moḻi), comme

+#cārai «[serpent] sārai», etc.,

ceux-ci expriment une valeur (poruḷ uṇarttal), [cela signifie qu'] on les a unis [en les concevant préalablement] séparés (pirittu+ puṇarttal).{{FNote}}Cela s'oppose au statut des composés insécables (piriyā-t tokai) décrits en 415-6, 416-5, où l'on s'interdisait de supposer un état non-séparé pour le premier élément du composé. La question subsidiaire serait de demander à qui attribuer les actions d'unir et de séparer. Doit-on les rapporter aux grammairiens ou aux locuteurs?{{/FNote}}


S'il en est ainsi, si l'on demande comment les expressions cārai+ pāmpu, etc. peuvent être des composés qualitatifs, [en tirant argument] du fait que [cārai et pāmpu] n'écartent pas [réciproquement] l'un de l'autre la généricité (potumai) (cf. 416-4)

++étant donné que cārai «[serpent] sārai» spécifie (vicēṭittal) [le terme] pāmpu «serpent»,

++mais que pāmpu ne spécifie pas cārai,

[répondez que]:

--Tu as bien parlé:

+*si parmi les deux que sont le spécifiant (vicēṭippatu) et le spécifié (vicēṭikkappaṭuvatu), le spécifiant ne spécifie pas, c'est une faute (kuṟṟam).

+*[Mais] comme dire que le spécifié ne spécifie pas [en retour] ne constitue pas une déchéance (iḻukku) de son essence (taṉmai) d'être-spécifié, [on doit] dire que cela est acceptable (amaital) même s'il n'est pas [aussi] spécifiant.

+*C'est [sûrement], n'est-ce pas, pour que cette distinction (vēṟu-pāṭu) se déduise (peṟutal) [comme conséquence] que le Maître aura formulé [son sutra] en disant ``[dont la nature s'exprime par la formule] «ce-qui-est-tel ceci»'' avec le terme d'arrière (piṉ moḻi) comme ce qui spécifie et le terme de devant (muṉ moḻi){{FNote}}Rappelons qu'il s'agit des valeurs spatiales (et non temporelles) de piṉ et muṉ, ce qui pour le lecteur français nécessite une interversion.{{/FNote}} comme ce qui est spécifié.{{FNote}}On ne doit donc pas postuler qu'il est obligatoire que les deux éléments entrant en composition jouent chacun les deux rôles, de spécifiant et de spécifié, comme c'est le cas pour les exemples discutés en 416-4.{{/FNote}}


Cela étant, étant donné qu'en disant simplement cārai «[serpent] sārai», la valeur visée (kuṟitta poruḷ) est mise en lumière (viḷaṅkutal), si l'on dit en outre que le terme pāmpu est redondant (mikai), [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi:

+*étant donné que ce que l'[on appelle] l'usage du monde (ulaka vaḻakku)

+$++ce n'est pas que, comme [dans] la fabrication de sutras (cūttira yāppu), quelque chose soit dit (collutal) sans que soient admis (paṭutal) les mots redondants (mikai+ col),

+$++mais que soient utilisés [des mots] qui mettent bien en lumière depuis longtemps (mēṟ-ṟoṭṭu) leur valeur pour ceux qui ont été les auditeurs (kēṭṭār),

+$[on doit] dire que ce n'est pas une question [qui vaut].


+*S'il convenait de [toujours] parler sans mots redondants,

+$++il faudrait utiliser simplement

+$+#vantēṉ «je-suis-venu», vantāy «tu-es-venu»

+$+$au lieu de dire

+$+#yāṉ vantēṉ «moi je-suis-venu», nī vantāy «toi tu-es-venu».


Maintenant, par l'argument d'unité (oṟṟumai nayam), étant donné qu'est également appelé cārai l'organe [digestif] (uṟuppu) [de celui] qui a l'air de n'avoir que la peau et les os,{{FNote}}Et qui, quand il mange, comme le serpent cārai, n'a pas l'air d'avoir mangé (explication de TVG).{{/FNote}} il y a aussi des gens qui disent que le terme pāmpu, lui aussi, écarte une généricité (potumai nīkkutal), parce qu'il permet d'écarter [cette interprétation].{{FNote}}Et est donc un spécifiant, ce qui enlève la redondance, et résoud le problème examiné plus haut, si on admet l'interprétation.{{/FNote}}


Egalement,

+$lorsqu'il est dit uyar+-col+ kiḷavi{{V}}027{{/V}} (27), iṭai+-col+ kiḷavi{{V}}159{{/V}} (159) ou uri+-col+ kiḷavi (159),

+$++étant donné que les termes uyar+-col «mots honorifiques», iṭai+-col «particule» ou uri+-col «mot propre»

+$+$++ne sont pas porteurs d'une intention (karuttu) de parler de mots (col),

+$+$++mais sont simplement (māttiram) des désignations (kuṟi),

+$+$et donc sont là comme si l'on avait simplement uyarvu «honneur», iṭai «intermédiaire», uri «propre»,

+$[on peut dire] que,

+$++de la même manière que le terme cāṟai spécifie pāmpu,

+$++ils spécifient{{FNote}}Il résout ainsi un problème qu'il avait laissé en suspens depuis 27-4 (cf. aussi 1-7).{{/FNote}} le terme kiḷavi «terme».{{FNote}}Nous avons présenté ailleurs (cf. trajet 1) nos conceptions sur les termes col et kiḷavi.{{/FNote}}


+*Et si l'on dit que, même s'ils pourraient de cette manière-là être acceptables (amaiv-uṭaiya) [dans le parler courant qui aime les redondances (voir supra)], étant donné que c'est [dans] un sutra, il suffisait (amaital) de dire simplement [en étant concis] «uyar-col», «iṭai-c-col» ou «uri-c-col», et que le terme kiḷavi est redondance (mikai),

[répondez que]:

--Même si c'est une redondance, afin d'exprimer que les [exemples] semblables sont acceptables, il l'a formulé (ōtutal) ainsi.{{FNote}}C'est-à-dire que, pour la bonne cause, l'auteur du Tolkāppiyam a donné un exemple de ce qu'il ne faut pas faire quand on veut composer un sutra exemplaire, bien bref, mais que l'on fait couramment en parlant.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC417c


iru-peyar pala-peyar (1a)
aḷaviṉ-peyar -ē (1b)

~eṇ=-iyal+-peyar -ē (2a)
niṟai+-peyar+ kiḷavi (2b)

~eṇṇiṉ-peyarōṭu* (3a)
av= aṟu kiḷavi -~um^ (3b)

kaṇṇiya nilaittu* -ē (4a)
~ummai+-tokai -~ē (4b)


Un composé copulatif (4b)

A pour statut de supposer
[comme base préalable] (4a)

[L'un de] ces six [ensembles de] termes: (3b)

Une paire de noms, plusieurs noms, (1a)

Des noms de mesure, (1b)

Des «Noms à pouvoir d'énumération», (2a)

Des termes [qui sont] noms de poids (2b)

Ou bien des noms de nombre (3a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Un composé copulatif (ummai+ tokai) vise (kuṟittu niṟṟal) comme étant son support (cārpu) l'une des six sortes d'agrégats de mots (col+ ^tiraḷ), dont l'énumération commence par ``Une paire de noms'', etc.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Par exemple,

++l'expression

+#a. uvā+-patiṉāṉku «une lune et quatorze» (i.e. «une quinzaine, un demi-mois lunaire»){{FNote}}TVG traduit par «29 jours» (i.e. un mois lunaire). Il interprète uvā comme désignant collectivement la nouvelle lune (ou la pleine lune) plus les 14 jours suivants.{{/FNote}}

+$est un composé copulatif formé de deux noms;

++l'expression

+#b. puli-viṟ-keṇṭai «tigre-arc-carpe»{{FNote}}Ce sont les symboles des trois royaumes tamouls: Cōḻa, Cēra et Pāṇḍiya.{{/FNote}}

+$est un composé copulatif formé de plusieurs noms;

++l'expression

+#c. tūṇi+-patakku{{FNote}}Mesures de volume: un tūṇi vaut quatre marcals (ou kuṟuṇi) et un patakku en vaut deux; la somme des deux (tūṇi-p-patakku) en vaut donc six.{{/FNote}}

+$est un composé copulatif formé de noms de mesure (aḷavu+ peyar);

{{C}}NOTEk $$$${{/C}}

++l'expression

+#d. muppattu-mūvar «trente trois-hommes» (voir 165-2k);

+$est un composé copulatif formé de ``noms à pouvoir d'énumération'' (165);

++l'expression

+#e. toṭi ~arai{{FNote}}Le toṭi est une mesure de poids (il vaut un palam selon Fab.); arai indique une demi-mesure en plus.{{/FNote}}

+$est un composé copulatif formé de noms de poids (niṟai+ peyar);

++l'expression

+#f. patiṉ-aintu «quinze» (litt. «dix-cinq»)

+$est un composé copulatif formé de noms de nombre (eṇṇu+ peyar).


Maintenant, lorsqu'ils se paraphrasent (virital), ils se paraphrasent en:

a. uvā -~um patiṉāṉku* -um «la [pleine/nouvelle] lune et les quatorze»,

b. puli -~um vil= -um^ keṇṭai -~um «le tigre, l'arc et la carpe»,

c. tūṇi -~um patakku -um «un tūṇi et un padakku»,

d. muppattiṉmar -um mūvar -um «trente hommes et trois hommes»,

e. toṭi -~um arai -~um «un toḍi et un demi»,

f. pattu* -um aintu* -um «dix et cinq».


{{Par}}3{{/Par}}Le fait que les composés casuels, etc. forment leur combinaison (tokutal) à partir de plusieurs mots est minoritaire (ciṟu-pāṉmai); c'est pourquoi, afin d'avertir (aṟivittal) que la formation des composés copulatifs se fait autant (oppa) au moyen de deux mots que de plusieurs, il a dit ``une paire de noms, plusieurs noms''.


[Et] si l'on dit que les autres composés se rencontreraient eux aussi en majorité [formés] au moyen de plusieurs mots, comme dans:

+#kaṟ-cuṉai+_kuvaḷai ~itaḻ «pétale{{Q}}4{{/Q}} [du] nymphéa{{Q}}2{{/Q}} [des] torrents{{Q}}2{{/Q}} pierreux{{Q}}1{{/Q}}»

+#perun-tōḷ+_pētai «fille{{Q}}3{{/Q}} [aux] épaules{{Q}}2{{/Q}} développées{{Q}}1{{/Q}}»

[répondez que]:

--Le terme kal «pierre» et le terme cuṉai «torrent» se sont combinés en kaṟ-cuṉai «torrent pierreux» et sont devenus [comme] un [seul] mot; ils se sont ensuite (piṉ) combinés avec le terme kuvaḷai «nymphéa» et sont devenus [avec lui] [comme] un [seul] mot; ils se sont ensuite combinés avec le terme itaḻ «pétale», et sont devenus kaṟ-cuṉai+_kuvaḷai ~itaḻ «pétale du nymphéa des torrents pierreux»;{{FNote}}Tout se réduit donc à des structures binaires. Jakobson serait content.{{/FNote}}

++[par ailleurs], le composé perun-tōḷ «grandes épaules», s'étant combiné, comme un [seul] mot, avec le terme pētai «jeune fille», est devenu perun-tōṭ pētai «fille aux grandes épaules»;

++étant donné qu'ils ne se combinent pas autrement, mais seulement de cette manière-là, ce sont seulement des composés de deux mots.


[Mais] lorsqu'il est dit puli-viṟ-keṇṭai «tigre-arc-carpe» (cf. supra, 2.b),

++au lieu de dire que les trois noms se combinent,

++si l'on dit que

+$++en exceptant le premier nom,

+$++ou bien en exceptant (oḻittal) le dernier nom,

+$++les deux autres (ēṉai) se combinent entre eux,

+$++et puis, étant devenus un [seul] nom, se combinent avec l'autre (maṟṟaiyatu),

[répondez que]:

--Comme il n'y a pas pour les deux qui se combinent d'abord une différence de relation (iyaipu vēṟu-pāṭu) [par rapport au troisième],

++et parce que faire admettre deux composés (iru-tokai+ paṭuttal) [en soi] [demande d'être] l'application de plusieurs règles (pala-ceykaittu* ātal), [on peut conclure] qu'il convient de dire qu'ils se combinent, ces trois noms, simultanément (oruṅku).


{{Par}}4{{/Par}}Afin de délimiter (varaiyaṟuttal) que les ``noms de mesure'' (aḷaviṉ peyar), etc., ne se combinent que par deux noms,{{FNote}}La remarque du paragraphe précédent, sur la structure non-binaire des composés copulatifs, ne s'applique donc pas à eux.{{/FNote}} il a mentionné avec une redondance [volontaire] (peyarttu+ kūṟutal) [dans l'énumération] ces [types particuliers de noms] qui étaient [pourtant déjà] inclus (aṭaṅkutal) quand il était dit [au début de l'énumération] ``une paire de noms, plusieurs noms''.


[Car] lorsque l'on dit:

+#a. kalaṉ-ē tūṇi+-patakku{{FNote}}Le kalaṉ vaut 12 marcals (ou kuṟuṇi), il y en a donc maintenant 12+(4+2)=18.{{/FNote}} (cf. 417-2-c)

+#b. toṭi-~ē kaḵcu*-arai{{FNote}}Le kaḵcu vaut le quart d'un palam: on en a donc un et trois quarts.{{/FNote}} (cf. 417-2-e)

+#c. nūṟṟu nāṟ-pattu_nāṉku «cent quarante quatre» (litt. «cent quatre-dix quatre»)

étant donné que les termes tūṇi+-patakku «quatre [plus] deux [petites mesures]», kaḵcu*-arai «trois quarts» (litt. «quart et demi»), nāṟ-pattu_nāṉku «quarante quatre» se rencontrent [se comportant] comme un [seul] mot, employés [respectivement] en tant que noms de mesure [de volume], noms de [mesure de] poids et noms de nombres, [on doit] reconnaître qu'en disant kalaṉ-ē tūṇi+-patakku, toṭi-~ē kaḵcu*-arai et nūṟṟu nāṟ-pattu_nāṉku, ce qui est adéquat (poruttam uṭaimai) c'est bien de dire qu'il y a eu formation de composé à partir de deux mots.{{FNote}}Pour 144, on pourrait sans doute proposer le parenthésage ultime suivant: cent [(quatre dix) quatre].{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}++Bien que,

+$++il n'ait pas dit que les composés copulatifs forment leur combinaison en prenant appui sur «telle [ou telle] valeur» [de um],

+$mais il ait, disant ``ces six [ensembles de] termes'', formulé [le sutra] en prenant appui sur les mots,

en vertu du principe d'argumentation `interpréter là où il convient' (ēṟpuḻi+ kōṭal), nous obtenons [cette conséquence] par le [sutra 421] uyar-tiṇai maruṅkiṉ ummai+-tokai -~ē palar-col% ^naṭaittu{{V}}421{{/V}} que c'est dans la valeur de um d'énumération (eṇ= ummai) (255-2-f.) que se forment les combinaisons.


Bien qu'il y ait plusieurs particules (iṭai+ col) qui puissent se rencontrer dans les énumérations (eṇ), comme ce qui possède l'efficience (āṟṟal) de former une combinaison (tokku-niṟṟal) [de composé copulatif] ce sont les noms [porteurs de la particule] um (ummai+ peyar), [le composé copulatif] a été [appelé] ummai+ tokai (litt. «composé en um»).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC418c


paṇpu toka-varūum^ (1a)
kiḷaviyāṉ -um (1b)

ummai tokka (2a)
peyar vayiṉāṉ -um (2b)

vēṟṟumai tokka (3a)
peyar vayiṉāṉ -um (3b)

īṟṟu niṉṟu* iyalum (4a)

al%-moḻi+-tokai -~ē (4b)


Les composés à hors-mot (4b)

Se constituent à partir de la finale (4a)

Ou bien au moyen d'expressions (1b)

Où se combine une qualité, (1a)

Ou bien à l'occasion de noms (2b)

Qui se combinent copulativement, (2a)

Ou bien à l'occasion de noms (3b)

Qui se combinent casuellement (3a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les composés exocentriques (aṉ-moḻi+ tokai, litt. ``composé{{Q}}2{{/Q}} [à] hors-mot{{Q}}1{{/Q}}'') fonctionnent (naṭattal) à partir du mot final (iṟuti-col),{{FNote}}La formulation du sutra (īṟṟu niṉṟu* iyalum) se retrouve en 83 pour spécifier les īṟṟu niṉṟu* iyalum^ tokai. Je soupçonne qu'il s'agit là d'un calque d'une formulation adaptée pour le sanskrit, mais qui l'est sans doute moins pour le tamoul, même si Cēṉāvaraiyar va peut-être lui trouver une justification. En effet les bahuvrīhi peuvent se distinguer par des changements de déclinaison (et de genre), qui peuvent être marqués à la finale.{{/FNote}} ou bien du fait d'un nom sur lequel se combine (tokutal) un mot de qualité (paṇpu+ col) (voir 416), ou bien à partir de noms qui se combinent copulativement (voir 417), ou bien à partir de noms qui se combinent casuellement (voir 413).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}++Après que les mots se sont combinés de façon qu'apparaisse (paṭutal) un composé qualitatif, ou qu'apparaisse un composé copulatif, ou qu'apparaisse un composé casuel,

++étant donné que ce composé ne peut devenir [à son tour] un composé exocentrique,{{FNote}}Il nie en fait la possibilité de transformations: il y a toute sortes d'expressions qui existent dans la langue. Mais on ne peut pas dire qu'une expression qui existe se forme à partir d'une autre expression qui existe. Elles existent simultanément. Avec un raisonnement un peu analogue, il semblait nier aussi la possibilité de l'analyse, pour les composés, en 412-3. Il est donc peut-être ambigu de traduire comme je l'ai fait le début de ce paragraphe par «après que les mots se sont combinés de façon qu'apparaisse un composé ...», car un avènement se situe toujours dans une chronologie.{{/FNote}}

++afin de mettre en lumière le fait que [le composé exocentrique] se rencontre en ayant pour support (paṟṟi-varutal) les mots qui [auraient été] un fondement (nilai+-kaḷam) pour ces [autres composés] avant qu'ils ne se combinent [s'ils s'était combinés],

++au lieu de dire tokai-vayiṉ «auprès des composés», il a dit ``ou bien au moyen d'expressions où se combine une qualité, ou bien à l'occasion de noms qui se combinent copulativement, ou bien à l'occasion de noms qui se combinent casuellement''.


{{Par}}3{{/Par}}On doit remarquer, et dans l'usage, et en poésie, comment le mot final (iṟuti+ col), par une intonation descendante (paṭuttal ōcai),{{FNote}}A comparer avec 70-3.{{/FNote}} met la valeur en lumière.


{{Par}}4{{/Par}}Par exemple,

++les termes

+#a. veḷ= āṭai «[celle au] Blanc Vêtement»,

+#b. akara ~īṟu «[qui a la lettre] a [en] finale»,

+$sont des composés exocentriques ayant pris naissance (piṟattal) sur l'emplacement de composés qualitatifs.

++L'expression

+#c. takara ñāḻal «[celle qui a un] Onguent aromatique pour les cheveux» (litt. [plante] takara [plante] ñāḻal){{FNote}}Le nom de cet onguent est formé de celui de deux plantes.{{/FNote}}

+$est un composé exocentrique ayant pris naissance sur l'emplacement d'un composé copulatif;

++Le terme

+#d. poṟ-ṟoṭi «Bracelets{{Q}}2{{/Q}} d'or{{Q}}1{{/Q}}»

+$est un composé exocentrique ayant pris naissance sur l'emplacement d'un composé casuel.

Maintenant, ils peuvent se paraphraser (virital) en:

+#a. veḷ= āṭai ~uṭuttāḷ «une-qui-a-revêtu{{Q}}3{{/Q}} un-vêtement{{Q}}2{{/Q}} blanc{{Q}}1{{/Q}}»,

+#b. akaram ākiya īṟṟai ~uṭaiya col «mot qui a pour finale la lettre a»,

+#c. takaram -um* ñāḻal -um ākiya cāntu pūciṉāḷ «une qui s'est enduite de la pâte faite de[s plantes] takaram et ñāḻal»,

+#d. poṉ+^toṭi toṭṭāḷ «une qui s'est attaché des bracelets d'or».


{{Par}}5{{/Par}}Etant donné qu'est majoritaire le fait [pour les composés exocentriques] de naître à l'emplacement d'un composé qualitatif, au lieu de les mentionner dans l'ordre (muṟai) [du sutra 412], il a d'abord mentionné celui-là.


Bien que par rapport au fait de naître à l'emplacement d'un composé casuel, le fait de naître à l'emplacement d'un composé copulatif soit minoritaire (ciṟu-pāṉmai), en considération d'un bénéfice (payaṉ* ^nokki), il a placé celui-là avant lui.{{C}}NOTEk litt. avant celui-là.{{/C}} [Et] si l'on demande quel peut bien être ce bénéfice, [répondez que]:

--[On doit] dire que c'est pour expliquer que, minoritairement, les composés exocentriques [peuvent] naître aussi à l'emplacement d'un composé comparatif (cf. 414) ou à l'emplacement d'un composé verbal (cf. 415).


Ils se rencontrent dans:

+#e. pavaḷa-vāy «Bouche de corail»,

+#f. tiri-tāṭi «Barbe entortillée».

Ces [exemples] se paraphrasent en:

+#e. pavaḷam pōlum vāyai ~uṭaiyāḷ «une-qui-a{{Q}}4{{/Q}} une-bouche{{Q}}3{{/Q}} qui-ressemble{{Q}}2{{/Q}} au-corail{{Q}}1{{/Q}}»,

+#f. tirinta tāṭiyai ~uṭaiyāṉ «un-qui-a{{Q}}3{{/Q}} une-barbe{{Q}}2{{/Q}} qui-s'entortille{{Q}}1{{/Q}}».

Et d'autres semblables.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC419c


avai-tām (1)

muṉ-moḻi nilaiyal -um (2a)
piṉ-moḻi nilaiyal -um (2b)

iru moḻi mēl -um (3a)
oruṅku* uṭaṉ*^nilaiyal -um (3b)

a+ moḻi nilaiyātu* (4a)
al%-moḻi nilaiyal -um (4b)

a+ nāṉku* eṉpa (5a)

poruḷ* ^nilai marapu* -ē (5b)


[Chez] eux, [ces composés], (1)

Est quadruple [en choix], dit-on, (5a)

Le mode de présence de la valeur: (5b)

[Elle peut] (A.) résider
sur le mot d'en avant, (2a)

Ou bien (B.) résider
sur le mot d'en arrière, (2b)

(C.) Résider simultanément (3b)

Sur les deux mots, (3a)

[Ou bien] sans résider sur ces mots, (4a)

(D.) Résider sur le hors-mot. (4b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [A.] présence sur (mēṉiṟṟal) le ``mot d'en avant'' (muṉ-moḻi), [B.] présence sur le ``mot d'en arrière'' (piṉ-moḻi), [C.] présence sur ces deux mots, [D.] non-présence sur l'un de ces [deux] mais présence sur un mot autre, les maîtres disent qu'ils sont [de] quatre [types], les composés et leur ``mode de présence de la valeur'' (poruḷ* ^nilai marapu).{{FNote}}Ces explications renvoient à une conception locative de la relation entre le signifiant ou mot (col) et la chose (poruḷ) qui en est le référent ou la valeur, apparemment inverse de la relation évoquée en 1-15. Quand le signifiant est analysable, comme c'est le cas avec les composés (tokai), on peut raffiner l'analyse, et c'est ce qui est fait dans ce sutra.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Bien que les composés et leur ``mode de présence de la valeur'' soient, sous un aspect (oru-vakaiyāṉ), distincts (vēṟu), en se fondant sur le principe d'unité (oṟṟumai nayam), il a dit ``[chez] eux''.{{FNote}}Il veut pouvoir dire ensuite que la quadripartition est celle des modes mais aussi celle des composés.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Ce qui est [exprimé par] poruḷ*^niṟṟal «présence de la valeur», c'est le fait d'apparaître prépondérant (mēṟ-paṭutal) dans la manière d'être en relation (iyaital) avec le verbe (viṉai).


{{Par}}4{{/Par}}[Par exemple],


[A.]lorsque l'on dit:

+#vēṅkai+-pū «fleur{{Q}}2{{/Q}} de-Vēṅgai{{Q}}1{{/Q}}»,

il y a présence de la valeur dans le ``mot d'en avant'' qu'est «fleur»; [et l'on peut] observer comment il apparaît prépondérant dans sa façon de d'être relié au verbe

+#naṟitu «sent-bon».

Cela vaut également pour les [exemples] qui ont été rencontrés précédemment. C'est du point de vue du lieu (iṭa-vakaiyāṉ) qu'[il s'agit] du ``mot d'en avant''.{{FNote}}Il semble avoir tout à coup un scrupule: on pourrait ne pas connaître la différence entre les valeurs spatiales («ce qui va de l'avant») et temporelles («ce qui se rencontre avant») de muṉ «avant».{{/FNote}}


[B.] Lorsque l'on dit

+#aṭai-kaṭal «littoral» (litt. «littoral-mer»),

il y a présence de la valeur dans le ``mot d'en arrière'' qu'est aṭai «littoral».

C'est du point de vue du lieu, [qu'il s'agit] du ``mot d'en arrière'' (piṉ-moḻi). [En effet], du point de vue du temps (kāla-vakaiyāṉ), les termes muṉ «avant» et piṉ «arrière», s'intervertissent (taṭumāṟutal) [quant à leurs valeurs].


Etant donné que kaṭal «la mer» et kaṭal aṭainta ~iṭam «l'endroit de la mer qui est accessible» peuvent [tous deux] être appelés kaṭal, le terme aṭai-kaṭal «littoral» est un composé qualitatif bi-nominal (iru-peyar+ paṇpu+-tokai), [qui peut se paraphraser] en disant aṭai ~ākiya kaṭal «[la partie de] la mer qui est bord».{{FNote}}Cette discussion renvoie à celle de 416-7, sur cārai-p pāmpu.{{/FNote}}


Maintenant, comme il n'y a pas prescription (varaiyaṟai), il est aussi acceptable de dire [que c'est] un composé casuel (vēṟṟumai+ tokai) [associé au] sixième cas où, minoritairement, le ``mot d'en avant'' est entré en combinaison comme ``mot d'en arrière''.{{FNote}}Il jette d'un coup toutes ses précautions à la mer, en recourant à une description exceptionnelle, puisqu'il semble dire que ce pourrait être une forme modifiée de kaṭalatu aṭai «[zone] littoral[e] de-la-mer-GEN», où le ``mot d'en avant'' aṭai serait devenu ``mot d'en arrière''.{{/FNote}}


[C.] Lorsque l'on dit uvā+-patiṉāṉku «la [nouvelle/pleine] lune et les quatorze [jours]», il y a présence de la valeur sur les deux mots. Par le principe `conclure par le genre' (taṉ= iṉa muṭittal), [on peut] observer aussi les cas [éventuels] où il se situe sur plusieurs mots.


[D.] Lorsque l'on dit veḷ=-āṭai «[femme au] Blanc vêtement», au lieu de se situer sur les deux mots combinés, il se situe sur le hors-mot (aṉ-moḻi) [qu'est] uṭuttaḷ «une qui a revêtu» (voir supra 418-4).


{{Par}}5{{/Par}}Les quatre [types de] composés dont [la liste] commence [en 412] par ``composés casuels'' ont ``[présence de] la valeur'' sur le ``mot d'en avant''.{{FNote}}En d'autres termes, la tête du composé est le second terme.{{/FNote}} Dans une minorité de cas, les composés casuels et les composés qualitatifs peuvent aussi avoir ``[présence de] la valeur'' sur le ``mot d'en arrière''.{{FNote}}C'est l'exemple déjà cité de aṭai-kaṭal où la tête du composé est le premier terme.{{/FNote}} Un composé copulatif a ``[présence de] la valeur'' sur les deux mots.


{{Par}}6{{/Par}}Il s'agissait, en disant que les composés, qui avaient été dits être six, sont, par une classification des valeurs (poruḷ vakaiyāṉ), quatre, d'indiquer (kuṟittal) une autre subdivision (piṟitu* -ōr vakai).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC420c


ellā+ tokai -~um (1a)
oru-col% ^naṭaiya (1b)


Tous les composés (1a)

Se comportent comme un seul mot (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les six espèces de composés (tokai) ont [même manière de] se comporter (naṭattal) [qu'] un mot [seul].

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Comme cela est mentionné de manière très générale, quand il est dit ``se comportent comme un seul mot'', [on doit] comprendre


le fait que:

++a. lorsque que le terme de droite (muṉ-moḻi, litt. «mot d'avant») est nom (peyar), comme dans

+#yāṉai+ kōṭu «défense{{Q}}2{{/Q}} d'éléphant{{Q}}1{{/Q}}»,

+#kol yāṉai «éléphant{{Q}}2{{/Q}} meurtrier{{Q}}1{{/Q}}»,

+$ils ``se comportent comme'' un nom (peyar+ col),


et le fait que:

++b. lorsque le terme de droite est verbe (viṉai), comme dans

+#nilaṅ-kaṭantāṉ «il traversa la terre» (litt. «terre il-a-traversé»)

+#kuṉṟatt-iruntāṉ «il était sur la montagne» (litt. «montagne-OBL. il-était»),

+$ils ``se comportent comme'' un verbe (viṉai+ col).{{FNote}}Cette information et ces deux exemples sont à rapprocher de ceux donnés en 67-3 et 104-4.{{/FNote}}


Quant au fait qu'ils possèdent

a. les propriétés essentielles des noms (peyar+ taṉmai), qui sont:

++accepter les morphèmes [casuels] (urup-ēṟṟal)

++prendre un prédicat (payaṉilai kōṭal) (cf. 66 & 69),

b. ou bien les propriétés essentielles des verbes (viṉai+ taṉmai) qui sont

++être prédicat (payaṉilai ~ātal)

++prendre un nom [pour se conclure] (peyar kōṭal).

[Il faut] l'observer, en les combinant avec ces mots respectifs.


{{Par}}3{{/Par}}Il y en a aussi qui disent qu'il ne convient pas d'appeler composés (tokai) [les exemples donnés en b.] en donnant comme argument que, dans nilaṅ-kaṭantāṉ et kuṉṟatt-iruntāṉ (voir supra), le nom et le verbe qui se sont combinés ne possèdent pas le caractère (nīrmai) d'un seul mot. [Mais] étant donné que dans le Livre des Lettres (eḻutt-atikāram), parce qu'il a dit: peyar -um^ toḻil -um pirintu* oruṅku* icaippa // vēṟṟumai ~urupu nilai-peṟu vaḻi -~um^ // tōṟṟam vēṇṭā+ tokutikkaṇ= -um{{V}}eḻuttu. iḷam. 133{{/V}} ``Tandis que nom ou verbe se font entendre, ou séparés ou ensemble, // lorsque le morphème casuel se maintient, // et dans les compositions où son apparition n'est pas désirée ...'' (TE133i), le Maître a consenti (nērtal), le morphème casuel (vēṟṟumai ~urupu) s'élidant (tokutal), à ce ``que nom et verbe se fassent entendre ensemble'', [on en déduit] qu'ils peuvent être appelés composés.{{FNote}}Selon GA, ce raisonnement montre que le sutra TE133i a une construction distributive (cf. 405) pour Cēṉāvaraiyar. Les termes antinomiques pirintu* [icaippa] ``se font entendre séparés'' et oruṅku* icaippa ``se font entendre ensemble'', que l'on rencontre à la ligne 1, ont respectivement pour écho les lignes 2 (le morphème se maintient) et 3 (il disparaît).{{/FNote}}


[Quant aux] termes de

+#kaṭantāṉ* ^nilam «il l'a traversée, la terre» (voir 104-4)

+#iruntāṉ kuṉṟattu «il y était, sur la colline» (idem),

étant donné qu'ils ne se font pas entendre ensemble (oruṅk-icaittal) mais se font entendre séparées (pakk-icaittal), il faut [reconnaître] qu'ils ne constituent pas des composés.


{{Par}}4{{/Par}}A cause de l'expression employée, ``tous les composés se comportent comme un seul mot'', [on peut déduire] que parmi les syntagmes (toṭar-moḻi) qui ne sont pas des composés, il y en a certains qui ``se comportent comme un seul mot''.{{FNote}}Du point de vue de notre logique, cette déduction n'est pas possible. Sommes-nous ici dans une autre logique? où bien faut-il thématiser autrement les éléments de ce raisonnement.{{/FNote}} [On peut] observer comment, à l'intérieur des expressions:

+#yāṉai kōṭu-kūritu «l'éléphant [est] de-défenses-pointu»{{FNote}}A comparer avec 61-8.{{/FNote}}

+#irumpu poṉ=-āyiṟṟu «le fer or-est-devenu»

+#makkaḷai ~uyartiṇai-~eṉpa «les-humains-ACC. haute-classe on-appelle»

ces syntagmes (toṭar-moḻi) qui ne sont pas des composés que sont

+#kōṭu kūritu «pointu quant aux défenses»,

+#poṉ=-āyiṟṟu «est devenu de l'or»,

+#uyartiṇai ~eṉpa «on appelle haute-classe»,

``se comportant comme un seul mot'' sont devenus [terme] concluant (muṭivu) pour le [terme] sujet (eḻuvāy) ou pour le [terme au] second [cas] (ACC.).{{FNote}}Cette remarque semble pertinente par rapport à la construction que l'on rencontre fréquemment comme par exemple en 38-8: ``viṉai'' eṉṟatu muṭikkum^-collai «ce que l'on désigne par viṉai, c'est le terme concluant».{{/FNote}}

Et d'autres semblables.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC421c


uyartiṇai maruṅkiṉ (1a)
ummai+-tokai -~ē (1b)

palar-col% ṉaṭaittu* eṉa (2a)
moḻimaṉār pulavar (2b)


Les lettrés disent (2b)

Qu'à la haute classe (1a)

[Un] composé copulatif (1b)

A le comportement d'un mot du pluriel humain (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les composés copulatifs (ummai+ tokai) qui se rencontrent à la haute classe (uyar-tiṇai) s'emploient (naṭattal) avec les finales qui sont propres au pluriel humain (palar).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Bien qu'il l'ait mentionné génériquement (potuviṉ), [ce que] l'on rencontre, [c'est]:{{FNote}}Il semble vouloir dire que cela n'est pas si courant et qu'il y a seulement des exemples stéréotypés.{{/FNote}}

+#māmūla -perun-talai+_cāttar «Māmūlaṉ et Peruntalaiccāttar-PLUR.»,

+#kapila -paraṇa -nakkīrar «[les poètes] Kapilaṉ, Paraṇaṉ et Nakkīrar-PLUR.».{{FNote}}Le nom du troisième poète est au pluriel, les deux autres n'ont pas de marque.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Afin que puisse aussi être inclus (aṭaṅkutal) les composés comportant des noms mixtes (viravu+ peyar), au lieu de dire uyartiṇai+-peyar ummai+-tokai «un composé copulatif [fait] de noms de la haute classe», il a dit ``A la haute classe, [un] composé copulatif''.


Etant donné que, soudés (oṭṭutal), ils sont comme un [seul] mot, il convient de les appeler ``mots du pluriel humain'' (palar-aṟi col, 7). Etant donné que ce serait un écart (vaḻu) qu'en disant

+#kapila-paraṇaṉ (anti-exemple, litt. «[Les deux poètes] Kapilaṉ et Paraṇaṉ-SINGULIER»),

un mot pluriel s'emploie (naṭattal) avec une finale de singulier (orumai ~īṟu), [ce sutra] sert à mettre en garde contre des écarts (vaḻu+ kāttal).


{{Par}}4{{/Par}}Par ce dernier [sutra] aussi, nous obtenons [cette conséquence] que les composés sont un [seul] mot (oru-col= ātal). [Car] si [le rassemblement de mots] n'avait pas acquis (perutal) la nature d'un mot unique (oru-col% ^nīrmai), quelle serait le reproche encouru (paṭum-iḻukku) à ce que des mots singuliers s'emploient avec une finale de singulier dans kapila-paraṇaṉ (voir supra)?

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}



trsl_TC422c


vārā marapiṉa (1a)
vara+ kūṟutal -um (1b)

eṉṉā marapiṉa (2a)
~eṉa+ kūṟutal -um (2b)

aṉṉavai ~ellām (3a)
avaṟṟu*-avaṟṟu* iyalpāṉ (3b)

iṉṉa ~eṉṉum^ (4a)
kuṟippu*-urai ~ākum (4b)


Mentionner comme «venant» (1b)

Ceux qui normalement ne viennent pas (1a)

Mentionner comme «disant» (2b)

Ceux qui normalement ne disent [mot] (2a)

Toutes les [expressions] telles (3a)

Sont paroles suggestives (4b)

Qui disent [en fait]
«[ces choses] sont telles» (4a)

Au moyen des comportements
[qui sont prêtés] à chacune (3b)

{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra:

++Parler de ceux qui n'ont pas pour comportement normal (iyalpu) de venir (varutal) comme d'[êtres] qui viennent,

++parler de ceux qui n'ont pas pour comportement normal de dire (eṉṟal) comme d'[êtres] qui disent,

toutes les [expressions] de ce type (taṉmai) sont mots suggestifs (kuṟippu moḻi) qui disent au moyen des [prétendus] comportements de ces choses respectives qu'elles sont de tel ou tel caractère.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#a+ neṟi ~īṇṭu vantu kiṭantatu «Le chemin venait et s'étendait par ici»

+#a+ malai vantu* itaṉōṭu poruntiṟṟu «cette montagne est venue se raccorder avec celle-ci»{{FNote}}A comparer avec l'exemple 74-1-h.{{/FNote}}

+#aval-aval eṉkiṟaṉa nel «ce riz ne demande qu'à se laisser piler en aval» (litt. «dit aval aval»),{{FNote}}Le terme aval désigne une préparation à base de riz pilé.{{/FNote}}

+#maḻai-maḻai ~eṉkiṉṟaṉa paim^-kūḻ «les céréales en herbe avaient soif» (litt. «disaient `pluie! pluie!'»)

[On doit] remarquer comment ces [exemples], au lieu d'exprimer les actions de venir et de dire, expriment par allusion [à propos de ces éléments] qu'ils sont tels [ou tels].


{{Par}}3{{/Par}}Il y en a aussi qui montrent comme exemples [à ce sutra]:

+#mulai vantaṉa «les seins ont poussé» (litt. «sont venus», voir 96-2),

+#talai vantaṉa «les têtes ont poussé» (litt. «sont venus»).

[Mais], comme dans ce cas-là, varutal «venir» a pour valeur «croître» (vaḷartal), [on doit] dire que ces exemples-là ne s'accordent pas à ce sutra-ci.


{{Par}}4{{/Par}}[Et] si l'on dit que le Commentateur aurait donné pour exemple:

+#nilam val=-eṉṟatu «La terre était ferme» (litt. «la terre disait `ferme'»)

+#nīr taṇ=-eṉṟatu «L'eau était fraîche» (litt. «l'eau disait `frais'»)

[répondez que]:

--Etant donné qu'ils n'ont pas pour valeur un dire,{{FNote}}Même métaphoriquement.{{/FNote}} on doit dire que les prendre pour exemple ne correspond pas à son point de vue (karuttu).


{{Par}}5{{/Par}}A cause de l'expression employée ``Toutes les [expressions] telles'', [on doit] aussi inclure les exemples commençant par:

+#i+ neṟi ~āṇṭu+ ceṉṟu kiṭakkum «ce chemin va et s'étend par là-bas»,

+#i+ kuṉṟu* a+ kuṉṟōṭu* oṉṟum «cette colline-ci s'unit avec cette colline-là».{{FNote}}Ce sont apparemment toujours des expressions anthropomorphiques.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC423c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

icai+-paṭu poruḷ -ē (1a)
nāṉku varampu* ākum (1b)


Pour ce qui a comme [seule] valeur
d'être son, (1a)

La limite est quatre (1b)

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC424c


virai-col= aṭukku* -ē (1a)
mūṉṟu varampu* ākum (1b)


[Pour] la répétition d'un «mot qui se hâte», (1a)

La limite est trois (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras: Parmi les cas de répétition d'un même mot (oru col= aṭukku) qui ont précédemment été mentionnés (au sutra 411), la répétition d'un complément métrique (icai-niṟai) possède la limite (varampu) de quatre.


[Et] ce qui, dans le cas d' ``union avec [une] valeur [supplémentaire]''{{V}}411{{/V}} (voir 411) se répète en produisant un effet (poruḷ-paṭutal) d'urgence (viraivu, voir 411-2), possède la limite de trois.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}L'expression ``la limite est'' qui est employée [dans le sutra] veut dire qu'ils ne se rencontrent pas à plus de quatre ou de trois, mais qu'ils peuvent se rencontrer à moins.


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#pāṭukō pāṭukō pāṭukō pāṭukō «Chantez! Chantez! Chantez! Chantez!»{{FNote}}Ceci remplit les quatre pieds d'un vers.{{/FNote}}

+#tī+ tī+ tī «[au] feu! [au] feu! [au] feu!».{{FNote}}La répétition donne une valeur particulière (de précipitation).{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}Le fait qu'ils [puissent aussi] se répéter (aṭukki-varutal) [seulement] trois fois ou deux fois, vous pouvez l'observer en raccourcissant ces exemples (kuṟaittu+ collutal).


{{Par}}5{{/Par}}La ``valeur'' (423) d'un complément métrique (icai), c'est le plaisir métrique (ceyyuḷ-iṉpam).


{{Par}}6{{/Par}}Il a appelé ``mot qui se hâte'' la répétition (aṭukku) d'un mot, qui fait se hâter (viraivittal).


{{Par}}7{{/Par}}Etant donné qu'on ne répète (aṭukkutal) pas les appoints syllabiques (acai-nilai) sinon deux fois (iru-muṟai), il n'a pas mentionné de limite pour eux.


[Et] si l'on demande d'où nous obtenons [cette conséquence] qu'ils se répètent deux fois, [répondez que]:

--Nous l'obtenons [au sutra 411] par le terme ``répétition''; étant donné qu'il ne convient pas d'appeler répétition ce qui ne se rencontre qu'une [seule] fois.


{{Par}}8{{/Par}}Afin de [pouvoir] considérer (kōṭal) par l'effet du contexte (atikārattāṉ) que ceux des appoints syllabiques qui seront mentionnés ultérieurement [en 425 & 426] se répètent (aṭukkutal), au lieu de les placer après le sutra [411] icai-niṟai ~acai-nilai{{V}}411{{/V}}, il a placé ces deux derniers sutras ici.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC425c


kaṇṭīr eṉṟā koṇṭīr eṉṟā (1)

ceṉṟatu* eṉṟā pōyiṟṟu* eṉṟā (2)

~aṉṟi ~aṉaittu* -um (3a)

viṉāvoṭu civaṇi (3b)

niṉṟa-vaḻi (4a)

~acaikkum^ kiḷavi ~eṉpa (4b)


Tous les termes [que sont] (3a),

Kaṇṭīr et koṇṭīr, (1)

Ceṉṟatu et pōyiṟṟu, (2)

[Sont] termes qui viennent
en appoint, dit-on, (4a)

S'ils sont (4b)

En compagnie d'une [particule]
interrogative (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les quatre formes verbales que sont kaṇṭīr, koṇṭīr, ceṉṟatu et pōyiṟṟu, lorsqu'elles résident (porunti -niṟṟal) avec des interrogatifs (viṉā), sont, en répétition (aṭukku), [employées comme] appoints syllabiques (acai-nilai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Lorsque quelqu'un dit quelque chose en un discours (kaṭṭurai), celui qui n'est pas en accord (uṭam-paṭutal) avec ce [qui est dit], peut dire:

+#kaṇṭīr-ē kaṇṭīr-ē «vous voyez?! vous voyez?!»


Etant donné que dans ce dernier cas, le sens (poruṇmai) [usuel] de ces formes verbales (viṉai+ col) et le sens d'interrogation (viṉā+ poruṇmai) n'y sont pas, [on] voit [bien] en quoi [ces termes] sont appoints syllabiques (acai-nilai).


Comme cela a été mentionné sans qu'on limite (varaital), [on doit] inclure [dans cet emploi] les occurrences minoritaires sans répétition comme dans:

+#kaṇṭīr-ē «vous voyez?!»


Les autres aussi, lorsque cela convient, répétés ou non répétés, sont appoints syllabiques. [Mais], à notre époque (i+-kālattu), ils sont rares (ariya). S'il s'en rencontre, notez-les.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC426c


kēṭṭai ~eṉṟā niṉṟai ~eṉṟā (1)

kāttai ~eṉṟā kaṇṭai ~eṉṟā (2)

~aṉṟi-~aṉaittu*-um* (3a)
muṉṉilai ~al-vaḻi (3b)

muṉṉuṟa+ kiḷanta ~iyalpu* ākum= -ē (4)


Tous les [termes que sont] (3a)

Kēṭṭai et niṉṟai, (1)

Kāttai et kaṇṭai, (2)

Ont le comportement énoncé précédemment (4)

Lorsqu'ils ne sont pas [formes
verbales de] seconde personne (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les quatre que l'on rencontre sous la forme kēṭṭai, niṉṟai, kāttai, kaṇṭai, [font] aussi [partie de ces] appoints syllabiques (acai-nilai) [à répétition] mentionnés précédemment (en 411 et 425), lorsqu'ils ne sont pas [formes verbales de] deuxième personne (muṉṉilai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[On peut] observer comment ces derniers eux aussi, à l'intérieur d'un discours (kaṭṭurai), répétés (aṭukkutal) ou bien, dans des cas minoritaires, non répétés, se rencontrent comme appoints syllabiques lorsque cela convient.


{{Par}}3{{/Par}}A notre époque, les termes niṉṟai et kāttai ne se rencontrent pas fréquemment (payiṉṟu varutal).


{{Par}}4{{/Par}}Lorsqu'ils se rencontrent répétés et adjoints (aṭai) à un interrogatif (viṉā), ils peuvent seulement être appoints syllabiques de deuxième personne (muṉṉilai ~acai-nilai).


[Mais] comme, répétés ou non répétés, ils peuvent [dans les autres cas] être termes [verbaux] de deuxième personne (muṉṉilai+ col), afin d'écarter cette situation (nilaimai), il a dit ``lorsqu'ils ne sont pas [formes verbales de] seconde personne''.


{{Par}}5{{/Par}}Du fait qu'il a été dit ``ont le comportement énoncé précédemment'', comme pour les précédents [on doit] comprendre leur possible occurrence, minoritairement, avec des interrogatifs (viṉā).{{FNote}}Dans l'exemple cité en 425-2, kaṇṭīr portait la particule interrogative ē; mais il était précisé que le sens d'interrogation (viṉā poruṇmai) n'était pas là.{{/FNote}}


{{Par}}6{{/Par}}[Et] si l'on dit que le Commentateur aurait expliqué (uraittal) les termes [de ce sutra] muṉṉilai ~al-vaḻi{{FNote}}Ici traduits par: ``lorsqu'ils ne sont pas [formes verbales de] seconde personne''.{{/FNote}} par muṉṉaiya pōla viṉāvoṭu civaṇi-nillāta -vaḻi «lorsqu'il ne résident pas, comme les précédents, avec un interrogatif»,{{FNote}}L'interprétation (normale) de Cēṉā. était de prendre muṉṉilai (= muṉ-^nilai) comme désignant la seconde personne (litt. «instance{{Q}}2{{/Q}} [qui est] devant{{Q}}1{{/Q}} [soi]»). Il s'agit d'une interprétation spatiale de muṉ. Iḷampūraṇar est supposé prendre muṉṉilai comme désignant «l'état d'avant», avec une interprétation temporelle de muṉ.{{/FNote}} [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi; étant donné qu' ``être en compagnie d'une [particule] interrogative'' (viṉāvoṭu civaṇal) (425){{V}}425{{/V}} n'est applicable (eytutal) à eux en rien, il n'est pas nécessaire de l'écarter (vilakkal). C'est pourquoi on doit dire que ce n'est pas son point de vue.


{{Par}}7{{/Par}}Comme les [termes] qui ont été mentionnés au moyen des deux [derniers] sutras peuvent être ou bien formes verbales (viṉai+ col), ou bien particule (iṭai+ col), au lieu de les mentionner dans le Chapitre des Verbes (chap. 6) ou dans le Chapitre des Particules (chap.7), il les a mentionnés ici.


{{Par}}8{{/Par}}S'il en est ainsi, si l'on demande quelle est la différence entre ces derniers et les termes āka, ākal, et eṉpatu (voir sutra 280, Chapitre des Particules), comme ceux-là aussi peuvent être verbes, [répondez que]:

--Sauf s'ils sont répétés pour compléter le mètre (icai niṟaittal) ou pour [exprimer] une nuance de valeur (poruḷ vēṟu-pāṭu), le comportement naturel (iyalpu) des verbes peut seulement être de se rencontrer non répétés.

++[Mais] étant donné que les termes āka, ākal, et eṉpatu ne se rencontrent que répétés,{{FNote}}Cela semble étrange comme affirmation, car ces termes sont extrêmement nombreux (et ont fonction verbale) dans son commentaire. Ou bien il ne s'intéresse pas à son propre texte, ce qui est vraisemblable, ou bien il les considère comme des homonymes.{{/FNote}} il ne convient pas de dire [dans leur cas] que des verbes sont devenus des particules.

++A cause du fait que les termes kaṇṭīr, koṇṭīr, etc. se rencontrent avec les finales appartenant aux verbes, répétés ou non répétés, il est convenable de dire [dans leur cas] que des verbes sont devenus appoints syllabiques (acai-nilai).

++[On peut] dire que telle est la différence entre eux.


+*Ou encore, [autre argument], c'est aussi parce qu'ils peuvent résider avec des particules interrogatives, qu'ils peuvent être appelés verbes.{{FNote}}La raison probable étant que l'hôte d'une particule est normalement un nom ou un verbe (249), sauf exception (251).{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC427c


iṟappiṉ* ^nikaḻviṉ etirviṉ eṉṟa+ (1)

ciṟappu*-uṭai marapiṉ (2a)
a+ mu+ kālam -um^ (2b)

taṉmai muṉṉilai paṭarkkai ~eṉṉum (3)

a+ mū ~iṭattāṉ (4a)
viṉaiyiṉ -um^ kuṟippiṉ -um* (4b)

meymmaiyāṉ-um (5a)
īr-iraṇṭu* ākum (5b)

av= āṟu* eṉpa (6a)
muṟṟu*-iyal% moḻi -~ē (6b)


On les dit six fois [variés], (6a)

[Les] mots de nature complète (6b)

Qui par chacun des [trois] types
de réalité [individuée] (5a)

Vont deux par deux (5b)

Du fait des verbes ou des [verbes] idéels (4b)

Par les trois personnes (4a)

[Que sont] le «soi», le «vis-à-vis» et l'«absent» (3)

[Et] aux trois temps (2b)

Qui ont normalement titres (2a)

De «passé», de «présent» et de «futur» (1)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les maîtres disent que les formes [verbales] finies (muṟṟu+ col) sont ces six espèces (vakai) de mots qui:

++aux trois temps que sont le passé (iṟappu), le présent (nikaḻvu), le futur (etirvu),

++aux trois personnes (iṭam) que sont la première personne (taṉmai), la seconde personne (muṉṉilai), la troisième personne (paṭarkkai),

++en chaque [type d'] entité (poruḷ*^tōṟum), qui est soit de la haute classe (uyar-tiṇai), soit de la non-classe (aḵṟiṇai), soit de ce qui est commun aux deux classes (iru tiṇai+ potu),

se rencontrent au moyen de ces deux: le verbe et le verbe idéel, [c'est-à-dire] deux par deux (ivviraṇṭu).{{FNote}}On a ici un nuuméral distributif: ivviraṇṭu, qui indique que chacun des cas annoncés doit être compté en double. Voir parag. 7.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#ceṉṟaṉaṉ «il-est-allé-MASC.»,

+#kariyaṉ «il-est-noir-MASC.»,

+#ceṉṟatu «cela-est-allé-NEUT.»,

+#karitu «cela-est-noir-NEUT.»,

+#ceṉṟaṉai «tu-es-allé»,

+#kariyai «tu-es-noir».


{{Par}}3{{/Par}}A la différence de l'expression de la personne (iṭam uṇarttal) et de la mise en lumière (viḷakkal) de la classe (tiṇai) et de la sous-classe (pāl) qui ne conviennent (ātal) pas à certains (oru-cāraṉa),{{FNote}}Voir des exemples en 225-3.{{/FNote}} étant donné que le temps (kālam) est prééminent (muṟ-ciṟattal) dans toutes les formes [verbales] finies, il a dit ``aux trois temps qui ont normalement titre'' (ciṟappu* -uṭai marapiṉ a+ mu+ kālam -um).


{{Par}}4{{/Par}}Lorsqu'il est dit ``du fait des verbes ou des [verbes] idéels'', il convient de ne comprendre (kōṭal) [dans cette formulation] que des verbes et des verbes idéels possédant les mêmes finales; parce que ce sont eux qui sont aptes à être ces ``deux par deux''.


{{Par}}5{{/Par}}Le [terme] ``réalité [individuée]'' (meymmai) [renvoie à] l'être-une-entité (poruṇmai).


{{Par}}6{{/Par}}Bien qu'il n'existe pas, en dehors de [ce qui est strictement] de la haute classe et la non-classe, d'entité (poruḷ) que l'on puisse dire commune (potu) aux deux classes,

++étant donné que les termes

+$++ceṉṟaṉai «tu es allé» et

+$++kariyai «tu es noir»,

+$en se fondant sur un [seul et même] facteur [causal] (nimittam) qui est

+$++le fait d'être agent (viṉai-mutal) pour l'action d'aller

+$++ou bien d'être porteur-de-qualité (paṇpi),

+$peuvent être employés dans les deux classes,

c'est ce facteur (nimittam) lui-même qui est dit être commun aux deux classes.


{{Par}}7{{/Par}}Ce qui est [pour nous au paragraphe 1] «se rencontrer au moyen de ces deux: le verbe et le verbe idéel, [c'est-à-dire] deux par deux», c'est

++le fait, pour le verbe-explicite (teri-nilai viṉai), d'apparaître nettement (teṟṟ-eṉa),

++et le fait, pour le verbe idéel, de ne pas apparaître nettement.{{FNote}}Ce qui n'apparaît pas nettement est probablement l'expression du temps (voir 200).{{/FNote}}


{{Par}}8{{/Par}}Le fait qu'être complet (muṟṟi-niṟṟal) soit une caractéristique des formes verbales finies (muṟṟu+ col), nous l'obtenons par l'expression ``mots de nature complète''. Nous avons mentionné [en 235-3] dans le Chapitre des Verbes (viṉai ~iyal) ce qu'est le fait d'être complet.


Comme mettre en lumière la classe, la sous-classe et la personne n'appartient pas à toutes les formes finies, [il faut] reconnaître que ce n'est pas une caractéristique des formes finies.


{{Par}}9{{/Par}}C'est en se fondant (paṟṟi) sur le fait que [les formes finies] peuvent se rencontrer en tant que verbes ou bien verbes idéels, à propos des entités (poruḷ) que sont [celles de] la haute classe, la non-classe et l'être-mixte (viravu),{{FNote}}Voir cependant les réserves qu'il a faites en 427-6, sur l'inexistence d'entités mixtes.{{/FNote}} qu'il a dit ``on les dit six [fois variés]''. [Si l'on continue] à diviser (pakuttal) en ajoutant (kūṭṭutal) [les facteurs] temps et personne, cela fait [des subdivisions plus] nombreuses.


{{Par}}10{{/Par}}De même que dans [l'exemple]

+#ūrāṉ -ōr tēva-kulam «une divinité tutélaire par village»,

lorsqu'il est dit meymmaiyāṉ-um ``par chacun des [trois] types de réalité [individuée]'', l'élément āṉ est là [pour donner] la valeur de toṟum «en chaque [type d'entité]» (voir 427-1).{{FNote}}Il justifie ici le fait qu'en 427-1 il a paraphrasé meymmaiyāṉum par poruṭoṟum.{{/FNote}}


{{Par}}11{{/Par}}Ultérieurement, lorsque sera dit [en 430] piri-nilai viṉai -~ē peyar -ē{{V}}430{{/V}}, étant donné que seront mentionnés les participes ad-nominaux (peyar-eccam) et les participes ad-verbaux (viṉai-~eccam), afin de les relier à eux, il a mentionné aussi les formes finies ici.


Grâce à cette mention, on comprend efficacement (iṉitu) que les verbes sont de trois types: formes finies (muṟṟu+ col), participes ad-nominaux et participes ad-verbaux.


{{Par}}12{{/Par}}[Et] si l'on dit que le Commentateur aurait dit que ce sutra est destiné (nutalutal) à baptiser (kuṟi-~iṭutal) «formes finies» (muṟṟu+ col) quelques formes verbales (viṉai+ col) qui ont fait l'objet d'une formulation (ōtutal) au Chapitre des Verbes (6), [répondez que]:

--Si le point de vue était le baptême (kuṟi-~īṭu), au lieu de dire ``On les dit six fois [variés], [les] mots de nature complète'', comme il faudrait dire «ces six [sont à appeler] `mots de nature complète'»,{{FNote}}Un tel raisonnement, comme celui que l'on a en 5-3, intéresse la structure thématique.{{/FNote}} [on peut] dire qu'il s'agit là d'un commentaire apocryphe (pōli ~urai).


+*[Et] si l'on dit qu'en intervertissant les mots (moḻi māṟṟutal) en muṟṟ-iyaṉ-moḻi ~eṉpa «on les dit `mots de nature complète' [ces six]», c'est [bien] un baptême, [répondez que]:

--Etant donné que le baptême a pour but (poruṭṭ-ātal) la [maîtrise par la] désignation (āṭci) [au moyen des noms donnés], [mais] comme on ne désigne (āḷutal) pas ces [formes verbales] au moyen de ce nom (kuṟi) [de ``mot de nature complète''], [on peut demander]: à quoi bon s'embarrasser (iṭar-paṭutal) à intervertir les mots?


+*Ou encore, si en disant ``mots de nature complète'' il a baptisé [des termes], il faut [aussi] qu'il baptise [les autres] en disant «ceux-ci sont les participes ad-nominaux» et «ceux-ci sont les participes ad-verbaux». Comme il n'a pas ainsi fait de baptême, [on peut dire que] cela n'était pas [son] point de vue.


C'est pourquoi, [on doit] considérer que le point de vue de ce sutra est d'expliquer que parmi les verbes, en exceptant (oḻittu) les deux espèces de participe (iru vakai ~eccam), les mots qui restent (oḻital) sont complets (muṟṟi-niṟṟal), et [d'expliquer] en combien ils se subdivisent (pāku-paṭutal).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC428c


ev vayiṉ viṉai -~um (1a)
av= iyal* ^nilaiyum (1b)


Des verbes de toutes places (1a)

Ont aussi cette nature [complète] (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Des verbes qui ne se soumettent (uṭ-paṭṭu* aṭaṅkutal) pas au commandement (kaṭṭaḷai) mentionné précédemment [au sutra 427] disant «ils vont deux par deux (ivviraṇṭu) en chaque type d'entité (poruḷ^tōṟum) par les trois personnes (mū ~iṭam)»,{{FNote}}Ce n'est pas une citation exacte de sa glose en 427-1, mais plutôt une recombinaison des résultats des divers raisonnements effectués à propos de 427, qui lui permet de concentrer beaucoup d'idées en peu de mots.{{/FNote}} mais qui se trouvent ailleurs (piṟāṇṭu) [soumis à d'autres règles], peuvent également avoir statut de ``[mots de] nature complète''.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Etant donné que les termes yār, evaṉ, illai et vēṟu n'expriment pas la personne,{{FNote}}Voir sutras 222 et 225.{{/FNote}} ils ne se soumettent pas au commandement mentionné précédemment [au sutra 427], [et] ils sont [donc] des termes qui «se trouvent ailleurs».{{FNote}}Il reprend sa formulation de 428-1.{{/FNote}}


[Quant à] ceux des verbes explicites (teri-nilai viṉai) ou des verbes idéels (kuṟippu viṉai) qui se rencontrent avec des finales spéciales (ciṟapp-īṟu),

++étant donné qu'[on] ne [peut pas dire que] s'applique (eytutal) à eux le fait [prescrit en 427-1] de pouvoir se rencontrer «en chaque [type d'] entité» en étant verbe ou verbe idéel,{{FNote}}Il reprend sous forme condensée la même explication qu'en 427-1.{{/FNote}}

++ils ne tombent (uṭ-paṭutal) pas sous le commandement: ``Qui par chacun des [trois] types de réalité [individuée], // Vont deux par deux'' {{V}}427{{/V}} (sutra 427),

ils sont [donc] eux aussi des termes qui «se trouvent ailleurs».


++Celles qui sont finales des verbes explicites sans être finales des verbes idéels

++et celles qui sont finales des verbes idéels sans être finales des verbes explicites,

[telles] sont les finales spéciales. Nous les avons mentionnées au passage (kūṟi+ pōntām),{{FNote}}Il s'agit apparemment de formes comme koṇmār, ceyku, kuṟun-tāṭṭu (cf. 217-5), etc.{{/FNote}} dans le Chapitre des Verbes.


++Bien que les termes yār, evaṉ n'expriment pas la sous-classe (pāl)

++et que les termes illai et vēṟu [n'expriment] ni la classe (tiṇai), ni la sous-classe,

étant donné qu'en vertu du sutra précédent (mēlai+ cūttiram), exprimer la sous-classe ou la classe ne s'applique pas automatiquement (oru-talai) aux formes finies (muṟṟu+ col), il n'ont été ici montrés comme exemple qu'en se fondant sur la non-expression de la personne.


[La preuve en est que] si l'expression de la classe et de la sous-classe était automatique [pour les formes finies], le Maître, en disant (au sutra 427) ``Par les trois personnes // Que sont le «soi», le «vis-à-vis» et l'«absent»'' (taṉmai muṉṉilai paṭarkkai ~eṉṉum a+ mū ~iṭattāṉ), n'aurait pas placé là-bas la deuxième personne.{{FNote}}En effet les formes verbales de seconde personne ne distinguent que le singulier et le pluriel (voir sutras 223 et 224).{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}[Et] si l'on dit que le Commentateur aurait commenté (uraittal) ce dernier sutra en [donnant] pour glose (poruḷ) qu'outre les formes finies, les participes ad-nominaux et les participes ad-verbaux expriment également le temps et la personne, [répondez que]:

--Étant donné que ceux-là n'expriment pas la différence de personne (iṭa vēṟu-pāṭu), mais sont communs (potu) aux trois personnes (mū-~iṭam), [on doit] dire que c'est un commentaire apocryphe (pōli ~urai).


{{Par}}4{{/Par}}Maintenant un commentaire (ōr urai) [supplémentaire]:

--[Il est dit que] tous les verbes (viṉai) qui se rencontrent à propos des valeurs mentionnées par le sutra précédent peuvent être formes finies. Ici, [à l'instant] (īṇṭu), ce qu'on appelle «verbe» (viṉai), c'est le radical (mutaṉilai) sur lequel on crée (ākkutal) une forme verbale (viṉai-c col).

++Quand il est dit que tous les verbes peuvent devenir formes finies (muṟṟu+ col), [cela veut dire] que le fait de pouvoir être forme participiale (eccam), lui, n'est pas automatique (oru-talai).

++C'est-à-dire que celles qui sont les plus éminentes (ciṟattal) en tant que formes verbales, ce sont les formes finies.

++Le fait que tous les verbes [puissent] être formes finies, et le fait que les radicaux des verbes idéels (viṉai+ kuṟippu) que sont

+#kacciṉaṉ & kaḻaliṉaṉ (voir 213-5),

+#nilattaṉ & puṟattaṉ (idem), etc.

+$ne puissent pas [prendre la forme] de participes, [on peut] le remarquer en observant l'usage. Et autres choses semblables.


{{Par}}5{{/Par}}[On doit] considérer ces deux [explications] comme valeurs d'interprétation (poruḷ) pour ce sutra.{{FNote}}Ce sutra a donc un double sens.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC429c


avai-tām (1)

tattam^ kiḷavi (2a)
~aṭukkuna variṉum (2b)

e+-tiṟattāṉ-um (3a)
peyar muṭipiṉa -~ē (3b)


Ces [«mots de nature complète»], (1)

Même s'ils se rencontrent empilés (2b)

Avec des termes qui sont des leurs, (2a)

Dans tous les cas, (3a)

Ont un nom pour concluant (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [En ce qui concerne] les formes finies (muṟṟu+ col) mentionnées précédemment, même si plusieurs ``termes qui sont des leurs'' s'empilent (aṭukki varutal) sans se suivre entre eux (tammuṭ ^toṭartal), ils se concluent (muṭital) de toute manière (ev= āṟṟāṉ -um) avec un nom (peyar).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#uṇṭāṉ ^tiṉṟāṉ ōṭiṉāṉ pāṭiṉāṉ cāttaṉ «il a mangé [du riz], mastiqué [de la viande], couru, chanté, Sāttan»,

+#nallaṉ aṟiv-uṭaiyaṉ cevviyaṉ cāṉṟōr makaṉ «il est bon, doué de connaissances et élégant, le fils de Celui-qui-est-un-Exemple».


{{Par}}3{{/Par}}A cause de la particule [concessive] um qui est dans aṭukki variṉ-um, [il s'ensuit] que le fait de se conclure (muṭital) avec un nom, sans empilement, est [le fait de] la majorité [des cas], comme dans:

+#vantāṉ vaḻuti «il est venu, le prince»,{{FNote}}Titre des rois Pāṇḍya.{{/FNote}}

+#kariyaṉ māl «il est noir, Māl».


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné qu'ils n'y a [pour eux] d'empilement qu'avec des mots de leur sorte (taṉ-pāṟ-col), mais pas [d'empilement] où ils se mêleraient (viravutal) avec des mots d'autres sortes (piṟa-pāṟ-col), il a dit ``termes qui sont des leurs''.


{{Par}}5{{/Par}}Afin de dire qu'explicite (veḷi+ paṭutal) ou non explicite, [comme] dans

+#eṉmaṉār pulavar «disent les lettrés» (comme au sutra 156)

+#{{C}}NOTEtrii muppaḵtu* eṉpa «[elles sont] trente, disent-ils» (Tol. Eḻuttu. 1){{/C}},

un nom est leur terme concluant (muṭipu), il a dit ``dans tous les cas''.


[Et] si l'on dit qu'étant donné que le fait de [pouvoir] être présent non explicitement a été obtenu au moyen du [sutra 68] ``Qu'un nom à n'importe quelle personne, apparaissant explicitement'' (ev-vayiṉ+ peyar -um veḷi+-paṭa+ tōṉṟi){{V}}068{{/V}}, il n'était pas nécessaire de le mentionner ici, [répondez que]:

--Là-bas, il a dit que le nom qui est conclu (muṭikka+ paṭutal) [syntaxiquement par un verbe] peut être présent non explicitement;

++[mais] étant donné que ceci [concerne] les noms qui concluent [syntaxiquement] (muṭittal) [un verbe], [on peut dire que c'est pour cela] que cela n'est pas inclus là-bas.

++Nous avons mentionné la différence entre «ce qui est conclu» et «ce qui conclut», au Chapitre des Cas (voir 66-4).

++En outre, à cause de l'expression employée ``dans tous les cas'', [on doit] inclure le fait que le nom se trouve (kiṭattal) aussi bien en avant (muṉ) [du verbe] qu'en arrière (piṉ), comme dans:{{FNote}}L'«avant» et l'«arrière» sont au sens spatial.{{/FNote}}

+#uṇṭāṉ cāttaṉ «il a mangé Sāttan»,

+#cāttaṉ uṇṭāṉ «Sāttan a mangé».{{C}}NOTEf Ceci semble contredire la remarque précédente, à moins qu'il ne s'agisse de mettre en relief le grand degré de liberté.{{/C}}


{{Par}}6{{/Par}}S'il en est ainsi,

+*étant donné qu'être complet (muṟṟi -niṟṟal) c'est, [par rapport à elle-même], le fait que la forme [verbale] finie ne regarde [syntaxiquement] (nōkkutal) pas vers un autre mot (maṟṟu+ col),

++si elle est finie, elle ne désire (avāy niṟṟal) pas [syntaxiquement] un nom;

++[et réciproquement] si elle désire [syntaxiquement] (avāvutal) un nom, il ne convient pas de l'appeler forme finie;

si l'on dit que pour cette raison, le fait de dire qu'une «forme finie» prend un nom (peyar kōṭal) [pour se conclure] est s'exprimer de manière contradictoire (māṟu-koḷḷa+ kūṟal), [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi;

++de même que l'expression uṇṭāṉ cāttaṉ «il a mangé, Sāttan» en cas de désir (avāy-nilai) [de savoir] ettai «quoi?» peut se lier (iyaital) avec l'expression cōṟṟai «du riz-ACC.»,{{FNote}}Raisonnement analogue en 235-3.{{/FNote}}

++de même le terme uṇṭāṉ «il a mangé», en cas de désir [de savoir] yār «qui?», peut se lier avec le terme cāttaṉ «Sāttan»;

++[mais] à part cela, lorsqu'il n'y a pas désir [de savoir], [rappelons] que nous avons mentionné dans le Chapitre du Verbe (en 235-3) qu'en disant uṇṭāṉ «il a mangé», [le terme] tout seul est une phrase (toṭar).


S'il en est ainsi, si l'on dit qu'il n'était pas nécessaire de formuler précisément (vitant-ōtal) en disant ``dans tous les cas, [ils] ont un nom pour concluant'',{{FNote}}Il y a ici, comme aux sutras 65 et 66, une indistinction entre nom et nominatif, que je rends par cet artifice.{{/FNote}} du fait que le nom [au cas origine] cāttaṉ, [tout] comme le terme [au second cas] cōṟṟai «riz-ACC.», se rencontre quand il y a désir (avāy niṟṟal) [syntaxique], [répondez que]:

--Tu as bien parlé; [mais], bien que le fait de se rencontrer quand il y a désir [de savoir], soit également valable (ottal) pour ces deux,

+*lorsque l'on dit uṇṭāṉ «il a mangé»,

+$++après que l'on a pressenti [confusément] (uytt-uṇartal) [quel est] l'objet (ceya+-paṭu poruḷ) à cause de [la mention de] l'acte (toḻil) de «manger» (uṇṭal),

+$++s'il y a ensuite besoin de savoir (aṟiyal-uṟiṉ) son état distinct (vēṟu-pāṭu),

+$++le terme cōṟṟai «riz-ACC.» vient s'enchaîner (iyaital);

++[mais à part cela] si l'on ne désire pas savoir{{C}}NOTEf Le texte dit avāvāmaiyiṉ, ce que je traduirais habituellement par: «du fait qu'il ne désire pas [savoir]». Je ne sais dire si le négatif provoque vraiment une valeur de conditionnel. Il reste ici une obscurité qui doit avoir des conséquences sur tout le raisonnement.{{/C}} l'état distinct de l'objet, en demandant «quoi» dès que l'on a entendu le mot, l'apparition du terme «du riz» n'est pas automatique (oru-talai ~aṉṟu).


+*Maintenant, ayant compris génériquement (potu-vakaiyāṉ) [quel est] l'agent (viṉai-mutal) par le mot uṇṭāṉ «il a mangé-MASC.»,

+$++à partir du moment où l'auditeur éprouve le besoin de connaître [son] état distinct,

+$++l'occurrence du terme cāttaṉ est automatique (oru-talai).

C'est pourquoi [l'on peut dire] que c'est en considération de cette plus grande importance (ciṟappu) qu'il a particularisé la formulation (vitant-ōtal) [du sutra].{{C}}NOTEf Le raisonnement me laisse sur ma faim! Ce qui me semble probable, c'est qu'il veut dire que l'on sait forcément quelque chose sur le sujet, puisque les finales verbales ont (à la troisième personne) un accord en genre avec lui, alors qu'il n'y a pas d'accord du verbe avec l'objet en tamoul.{{/C}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC430c


pirinilai viṉai -~ē peyar -ē ~oḻiyicai (1)

~etirmaṟai ~ummai ~eṉa -~ē col= -ē (2)

kuṟippu* -ē ~icai -~ē (3a)
~āy īr-aintu* -um* (3b)

neṟi+-paṭa+ tōṉṟum (4a)
eñcu-poruḷ+ kiḷavi (4b)


[Un terme de] contraste, un verbe,
un nom ou un sous-entendu, (1)

Un [terme] contraire, [la particule] um,
[la particule] eṉa ou un mot (2)

Une suggestion ou une ellipse, (3a)

Ces deux fois cinq (3b)

[Sont] les termes complémentaires (4b)

Qui se manifestent dans l'expérience (4a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

[Annonce préliminaire]


{{Par}}1{{/Par}}Après avoir expliqué les formes finies (muṟṟu+ col), il explique maintenant la manière d'être des [expressions] incomplètes (eccam). Celles-ci se subdivisent en deux:

++a. celles qui sont incomplètes du fait qu'elles ne peuvent suffire (amaital) [à former une phrase] si elles ne prennent (kōṭal) [syntaxiquement] un terme complémentaire (eñcu poruṭ kiḷavi),{{FNote}}Les sutras qui suivent les expliciteront.{{/FNote}}

++b. celles qui sont incomplètes parce qu'étant le reliquat (oḻipu) d'une phrase (toṭar) [non-dite].{{FNote}}Cela concernera les 3 derniers de la liste (voir 439). Il y a incomplétion à cause d'un non-dit. Mais celui-ci est en même temps suggéré: il n'y aura donc pas besoin de terme complémentaire. Cependant, certains des 7 premiers de la liste me semblent se rapprocher de ce cas de figure (exemple: oḻiyicai).{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Les dix énumérés, en commençant par ``contraste'', sont les ``termes complémentaires'' (eñcu-poruṭ kiḷavi).


{{Par}}3{{/Par}}Parmi eux, les trois [qui sont] en dernière position (kaṭai-nilai) sont incomplets du fait qu'ils sont le reliquat d'une phrase (voir supra 1b); les autres se concluent (muṭital) au moyen d'un terme complémentaire. [Mais en fait], que l'on parle de ``termes complémentaires'' (eñcu-poruṭ kiḷavi) ou bien que l'on parle d'«[expressions] incomplètes» (eccam), cela revient au même (okkum).{{FNote}}Attention! Cette remarque est plutôt une remarque de virtuose, à prendre avec un grain de sel. Dans les discussions des sutras qui suivent, il distinguera nettement eccam «[expression] incomplète» et eñcu poruṭ kiḷavi ``terme complémentaire''. Mais on voit ici apparaître cette difficulté majeure qu'il y a possibilité d'interchangeabilité. D'une part, la relation de manque est symétrique dans sa dissymétrie (comme on le voit pour la coordination en 255-2). D'autre part, il suffit d'imaginer que l'expression examinée est exocentrique pour que l'un désigne l'autre: c'est ce qui se produit au paragraphe suivant (430-4), où il explique que peyar est là pour peyar eccam. Mais on perdrait facilement le fil si l'on oubliait qu'il y a toujours normalement deux éléments en présence. Sa remarque ici est sans doute motivée par le fait que le sutra aurait été plus simple à commenter pour lui s'il avait été question des 10 types d'eccam plutôt que des 10 types de eñcu poruṭ kiḷavi, d'autant plus que les 3 derniers types d'eccam n'ont pas d'eñcu poruṭ kiḷavi correspondant.{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné que les participes ad-nominaux (peyar eccam) et les participes ad-verbaux (viṉai eccam) se concluent [respectivement] avec des noms et des verbes, il a dit, [pour les désigner] par nomination figurée (āku-peyarāṉ), ``nom'' et ``verbe''.


{{Par}}5{{/Par}}Bien qu'il ait dit ``ces deux fois cinq'' [...] [sont] les ``termes complémentaires'', [on doit] comprendre que [son] point de vue est de dire que les ``termes complémentaires'' se subdivisent en dix.{{FNote}}Il faut intervertir le sujet et le prédicat apparents.{{/FNote}}


{{Par}}6{{/Par}}Etant donné que ces expressions incomplètes (eccam) sont certains (oru-cār) noms, [certains] verbes ou [certaines] particules, [on doit] reconnaître qu'il n'aurait pas été possible d'expliquer simultanément (oruṅk-uṇarttutal) les dix dans l'un des chapitres qui commencent par le Chapitre des Noms.


{{Par}}7{{/Par}}Comme [les deux] sont équivalents (ottal) et par la manière de se conclure (muṭivu), et par la valeur (poruḷ), il a inclus (ēṟṟal) le [cas du] terme eṉṟu dans [celui de] eṉa (voir 438).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC431c


avaṟṟuḷ (1)

pirinilai-~eccam (2a)
pirinilai muṭipiṉa (2b)


Parmi ces derniers, (1)

Les «incomplets par contraste» (2a)

Ont un [terme de] contraste pour concluant (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Parmi les [expressions] incomplètes (eccam) qui viennent d'être énumérées (collutal), les incomplets par contraste (piri-nilai ~eccam) ont deux subdivisions:

++les incomplets par contraste en ē (voir 257-2c)

++les incomplets par contraste en ō (voir 256-2a)

Ces deux espèces d'incomplet par contraste se concluent avec le mot qui exprime la chose qui est mise à part (pirittal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Par exemple, [il faut] observer de quelle manière les incomplets de contraste

+#tāṉ -ē koṇṭāṉ «c'est lui qui l'a pris»

+#tāṉ -ō koṇṭāṉ «mais lui, il l'a pris»

se concluent au moyen des mots qui expriment la chose qui est mise à part [des autres] dans

+#piṟar koṇṭ-ilar «[tandis que] les autres ne l'ont pas pris».


{{Par}}3{{/Par}}S'il en est ainsi,

++c'est, n'est-ce pas, celui qui est désigné par tāṉ «lui» (litt. «soi»), qui est dans ce cas mis à part;

++[Or] ce n'est pas l'expression piṟar koṇṭ-ilar «les autres ne l'ont pas pris» qui est le mot qui exprime celui [qui est mis à part];

+*si l'on disait, [en conséquence], que ce n'est pas en prenant (kōṭal) [syntaxiquement] ``un [terme de] contraste'' que ces [exemples] se concluent, [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi:

++lorsque celui qui est désigné par tāṉ «lui-même» est mis à part des autres (piṟar), comme les autres aussi sont mis à part de lui, [on doit] dire que ces [exemples] sont bien des [termes] qui prennent [syntaxiquement] ``un [terme de] contraste''.


{{Par}}4{{/Par}}[Et] si l'on dit que le Commentateur aurait dit que le fait de se conclure avec ``un [terme de] contraste'', c'est, quand on dit

+#avaṉ -ē koṇṭāṉ «c'est celui-là qui l'a pris»,

le fait que le terme avaṉ -ē «celui-là» se conclue en prenant la valeur qui a été mise à part dans

+#koṇṭāṉ «il a pris»,

en disant [que c'est le] verbe,{{C}}NOTEf Passage à comparer avec le texte de Iḷam. Il semble dire que la mise à l'écart est à l'intérieur de l'énoncé, entre le sujet qui porte une particule et le verbe qui est ainsi intonativement séparé.{{/C}} [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi;

++lorsque l'on dit avaṉ -ē koṇṭāṉ, le cas origine (eḻuvāy vēṟṟumai) [qu'est] avaṉ «celui-là» prend le prédicat (payaṉilai kōṭal) [qu'est] koṇṭāṉ «il-a-pris»; [et la particule] ē exprime la mise à l'écart (pirivu); comme, dans ce cas-là, il n'y a ni expression incomplète (eccam), ni terme qui conclut une expression incomplète (eccattai muṭikkum^ col), [on doit] dire que ce n'est pas [là] son point de vue.{{FNote}}Sa réponse ne porte que sur la relation entre le sujet de la proposition et le prédicat. Mais, bien sûr, cette proposition prise comme un tout est en relation de contraste avec d'autres propositions, comme expliqué en [2] et en [3].{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC432c


viṉai-~eñcu-kiḷavikku (1a)
viṉai -~um^ (1b)
kuṟippu* -um* (1c)

niṉaiya+-tōṉṟiya (2a)
muṭipu* ākum= -ē (2b)

ā-vayiṉ+ kuṟippu* -ē (3a)
~ākkamoṭu varum -ē (3b)


Pour le participe ad-verbal, (1a)

C'est ou bien un verbe [explicite] (1b)

Ou bien un [verbe] idéel, (1c)

Comme cela se révèle à l'examen, (2a)

Qui peuvent être le concluant; (2b)

[Et] dans ces occasions-là, le [verbe] idéel (3a)

[Peut] être accompagné d'une copule (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Pour le participe ad-verbal (viṉai ~eccam), le concluant (muṭipu) [syntaxique] est soit un verbe explicite (teri-nilai viṉai), soit un verbe idéel (kuṟippu viṉai). Dans ce cas, le verbe idéel se rencontre avec le verbe copule (ākka viṉai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#uḻutu vantāṉ «ayant-labouré il-vint»

+#maruntu* uṇṭu nallaṉ āyiṉāṉ «ayant-mangé{{Q}}2{{/Q}} le-médicament{{Q}}1{{/Q}}, il alla mieux» (litt. «il-devint-MASC.{{Q}}4{{/Q}} il-est-bien-MASC.{{Q}}3{{/Q}}»).


{{Par}}3{{/Par}}[On doit] comprendre, au moyen de l'expression employée [dans le sutra] ``comme cela se révèle à l'examen'', le fait que dans:

+#uḻutu varutal «venir{{Q}}2{{/Q}} en-ayant-labouré{{Q}}1{{/Q}}»

+#uḻutu vantavaṉ «quelqu'un-qui-vient{{Q}}2{{/Q}} en-ayant-labouré{{Q}}1{{/Q}}»

le participe ad-verbal puisse se conclure au moyen d'un nom verbal (viṉai+ peyar).


{{Par}}4{{/Par}}Comme le concluant (muṭipu) [syntaxique] des participes ad-verbaux (viṉai ~eccam) a été mentionné dans le Chapitre du Verbe, si l'on dit que ce sutra n'est pas nécessaire, [répondez que]:

--C'est là-bas (cf. 230-4) que nous avons mentionné la solution (viṭai) pour cette [objection].


{{Par}}5{{/Par}}[Et] si l'on dit que dans:

+#{{C}}NOTEtrii vēṅkai -~um^ kāntaḷ -um* nāṟi ~āmpal% malariṉ -un tāṉ ^taṇṇiyaḷ -ē «fleurant de vēngai et de kāntaḷ, que la fleur d'āmbal même, elle est [plus] fraîche» (Kuṟun. 84_4/5){{/C}}{{FNote}}Le participe ad-verbal est nāṟi «fleurant» et le verbe idéel est taṇṇiyaḷ «elle est fraîche».{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrii vil=-aka viraliṟ porunti ~avar nal=-akam^ cēriṉ oru-maruṅkiṉam -ē «après avoir, si gisant, été comme les doigts au creux de l'arc, nous sommes, si lui rejoint sa bonne demeure, seule de notre côté» (litt. «nous-sommes-du-côté-seul», Kuṟun. 370_4/5){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ TVG propose une paraphrase qui revient à «Si nous sommes (assise) avec lui, nous avons deux corps; si nous dormons avec lui, comme les doigts qui tiennent fortement l'arc, si nous embrassons sa poitrine, nous n'avons plus qu'un seul corps».{{/C}}

+#kaṟṟu vallaṉ «il apprend bien» (litt. «apprendre-PART.ADV. il-est-fort-MASC.»)

+#peṟṟ-uṭaiyaṉ «il a reçu» (recevoir-PART.ADV. il-est-possesseur-MASC.)

on rencontrerait des verbes idéels sans copule (ākkam),{{FNote}}Contrairement à la prescription du sutra.{{/FNote}} [répondez que]:

--Etant donné que le fait qui a été mentionné, à savoir qu' ``il [peut] être accompagné d'une copule'', est quelque chose qui vise (kuṟittal) une majorité (perum-pāṉmai), [on peut dire] que, minoritairement (ciṟu-pāṉmai), ils se rencontrent aussi sans copule.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC433c


peyar-eñcu-kiḷavi (1a)
peyaroṭu muṭim -ē (1b)


Le participe ad-nominal (1a)

Se conclut avec un nom (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [Un] participe ad-nominal (peyar eccam) se conclut (muṭital) [syntaxiquement] avec [un] nom (peyar).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#uṇṇum^ cāttaṉ «Sāttan qui mange» (litt. «qui-mange Sāttan»)

+#uṇṭa cāttaṉ «qui-a-mangé Sāttan»


{{Par}}3{{/Par}}Au moyen du [sutra 234] av= aṟu poruṭku* -um ōr-aṉṉa ~urimaiya{{V}}234{{/V}}, il avait indiqué la méthode (muṟaimai) selon laquelle les participes ad-nominaux manifestent une valeur (poruḷ-paṭutal). [Hormis cela], on doit s'en tenir (kaṭai+ -piṭittal) à ce qui a été dit dans le Chapitre du Verbe (en 234-8), [à savoir] que [l'information sur] [leur] concluant (muṭipu) [syntaxique] est obtenue dans [ce présent] Chapitre du Reste.{{FNote}}Malgré ses dénégations, il est assez clair qu'il a mentionné (par prétérition) là-bas, ce qu'il disait qu'il dirait ici plus tard. L'information donnée en 234 et celle donnée ici sont trop indissociables.{{/FNote}}


{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC434c


oḻiyicai-~eccam (1a)
oḻiyicai muṭipiṉa (1b)


L'«incomplet à sous-entendu» (1a)

A un sous-entendu pour concluant (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les trois incomplets à sous-entendu (oḻiyicai ~eccam) que sont

++le sous-entendu en maṉ,

++le sous-entendu en til,

++le sous-entendu en ō,

se concluent au moyen de [ce qui est] sous-entendu.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Les incomplets à sous-entendu [que l'on a] dans

+#a. kūriyatu* -ōr vāḷ% maṉ «c'en serait une pointue, d'épée» (252-3-c)

+#b. varuka -til= amma ~em^ cēri cēra (Akam 276_7, voir 253-2-c)

+#c. koḷal -ō koṇṭāṉ «prendre, lui, avoir pris?» (voir 256-2-d)

se concluent au moyen de ces sous-entendus que sont respectivement (muṟaiyāṉ-ē):

+#a. tiṭpam iṉṟu «il n'y a plus [en elle] cette fermeté [qu'elle avait]»

+#b. vantāl iṉṉatu ceyval «s'il vient, je ferai telle et telle chose!»{{FNote}}Les choses en question sont explicitées par la suite du poème.{{/FNote}}

+#c. koṇṭu* uyya+ pōm-āṟu* aṟint-ilaṉ «il n'a jamais su la manière de pouvoir s'en tirer!» (256-2-d)

Quant aux autres analogues, [on doit] réaliser (aṟintu kōṭal) [de façon similaire] [quel est] le sous-entendu qui est approprié pour les conclure.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC435c


etirmaṟai-~eccam (1a)
etirmaṟai muṭipiṉa (1b)


Les «incomplets à contraire» (1a)

Ont une négation pour concluant (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les trois incomplets à contraire (etir-maṟai ~eccam) que sont le ē de contraire, le ō de contraire et le um de contraire, qui sont [aussi] appelés [dans le Livre des Lettres] ``incomplets qui contredisent'' (māṟu-koḷ-eccam) (TE276i & TE291i), se concluent par le moyen d'une négation (etir-maṟai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[Il faut] remarquer par exemple comment les incomplets à contraire que sont:

a. yāṉ -ē koḷvēṉ{{FNote}}Le sutra 257, qui donne la liste des emplois de ē, ne cite pas celui-ci, mais il est mentionné dans le Livre des Lettres (TE276i).{{/FNote}} «moi, je vais prendre?!»,

b. yāṉ -ō kaḷvēṉ{{FNote}}A comparer avec 256-2-c: yāṉ-ō koḷvēṉ.{{/FNote}} «c'est moi qui vais voler?!»

c. varal -um uriyaṉ{{FNote}}A comparer avec 255-2-d: cāttaṉ varutaṟk-um uriyaṉ.{{/FNote}} «il peut aussi bien venir»

se concluent au moyen des contraires que sont respectivement:

a. koḷḷēṉ «je ne prendrai pas»

b. kaḷḷēṉ «je ne volerai pas»

c. vārāmai -~um uriyaṉ «il peut aussi bien ne pas venir».

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC436c


ummai-~eccam (1a)
iru-vīṟṟāṉ-um^ (1b)

taṉ-viṉai ~oṉṟiya (2a)
muṭipu* ākum= -ē (2b)


Dans le cas de chacune des deux variétés (1b)

D'incomplets en um (1a)

Ce qui convient est un concluant (2b)

Qui est identique à sa propre action (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans les deux variétés (vēṟupāṭu) (284) d'``incomplet en um'' (ummai ~eccam), qui sont [toutes deux constituées] d'un ``terme complémentaire'' (eñcu-poruṭ kiḷavi) (430) et de ce qui se conclut (muṭital) au moyen de ce ``terme complémentaire'', c'est ``sa propre action'' (taṉ viṉai) qui est le concluant (muṭipu) qui convient (poruntutal) pour le mot suivi de la [particule] um.{{FNote}}Logiquement, ummai eccam devrait désigner tout à la fois etirmaṟai ummai et eccavummai «um à complément [coordinatif]», puisque tous deux rentrent dans le cadre de la classification des 10 types d'eccam donnée en 430. Cependant, le paragraphe 436-6 nous expliquera que le premier n'est pas concerné, selon l'interprétation retenue par Cēṉāvaraiyar pour l'expression ``deux variétés'', celle-ci nous ayant été donnée en 436-5. Et les exemples ne concernent que le ecca ~ummai.{{/FNote}}


De ce qui a été dit (eṉṟatu)

Il a déjà été obtenu comme résultat (eytiṟṟu) que

++le ``terme complémentaire'',

++qui, en vertu du [sutra 284] eñcu-poruṭ-kiḷavi ceñ-col āyiṉ, se rencontre:

+$++ou bien avec [la particule] um,

+$++ou bien sans [la particule] um,

+$est [terme] concluant pour les ``incomplets en um'' (ummai ~eccam).{{FNote}}C'est-à-dire en réalité pour les ecca ~ummai (voir note, supra).{{/FNote}}


[Et si l'on demande] pourquoi, [répondez que]:

--C'est du fait que, dans le cas de toutes les [expressions] incomplètes (eccam), c'est le ``terme complémentaire'' qui est le concluant (muṭipu) (430-3).


Maintenant, en disant qu'il faut que le verbe soit le même pour les deux mots qui sont suivis de [la particule] um, on fait s'appliquer [une règle] à ce à quoi elle ne s'appliquait pas (eytātatu eytuvittal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Etant donné que ce qui s'applique à [l'] un (oṉṟu) s'applique aussi à l'autre (ēṉaiyatu), il a dit ``sa propre action''.


{{Par}}3{{/Par}}Par exemple, [on peut] remarquer comment, dans

+#cāttaṉ -um vantāṉ, koṟṟaṉ -um vantāṉ «et Sāttan est venu, et Koṟṟan est venu»

les deux [termes] prennent un [même] verbe.{{FNote}}C'est l'exemple déjà examiné en 255-2 de um à complément coordinatif (ecca-v-ummai).{{/FNote}}


[Et] [on peut] remarquer comment, dans

+#cāttaṉ -um vantāṉ, koṟṟaṉ -um uṇṭāṉ «et Sāttan est venu, et Koṟṟan a mangé»

lorsque les verbes différent (vēṟu-paṭutal) [l'un de l'autre], l'incomplet en um et le ``terme complémentaire'' (eñcu-poruṭ kiḷavi) (430) ne s'enchaînent (iyaital) pas [bien].


S'il en est ainsi, si l'on dit que:

++même lorsque les actions sont distinctes, comme dans

+#{{C}}NOTEtrii paim-putal vēṅkai -~um oḷ=-iṇar virintaṉa // neṭu veṇ ^tiṅkaḷ -um ūr koṇṭaṉṟu* -ē «les grappes de fleurs éclatantes du vēṅgai aux verts buissons s'épanouissent, la lune très blanche s'est emparé du village» (Akam 2_15/16/17){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Une traduction (Golden anthology, II., p. 92) est: `The Vengai trees, with green bushes all round, have put forth bright flowers in clusters; the effulgent crescent is flooding the village with brilliant light!'{{/C}}

+$elles [peuvent quand même] s'enchaîner (iyaital) entre elles,

[répondez que]:

--Comme le fait que les grappes [de fleurs] s'épanouissent (iṇar virital) et le fait que [la lune] prenne le village (ūr kōṭal) expriment tous les deux cette même valeur que «ceci est le temps de faire les mariages», [on peut dire] qu'ils sont assimilables (pāṟ-paṭutal) à «une [seule et même] action» (oru viṉai).


Et quand on en reconnait (aṟital) d'autres qui se rencontrent de cette même manière, [on doit aussi] les assimiler (pāṟ-paṭuttal) à «une [seule et même] action».


{{Par}}4{{/Par}}Parce que, dans le cas où ``le terme complémentaire est mot pur [de tout coordonnant]'' (284), le fait qu'il prenne ``sa propre action'' ne peut être inclus (aṭaṅkutal) ici [comme conséquence], cela se déduit (peṟutal) [par une extension] au moyen du principe `conclure par le genre' (taṉ=-iṉa muṭittal).


{{Par}}5{{/Par}}A cause de l'expression employée ``dans le cas de chacune des deux variétés d'incomplets en um'', si le ``terme complémentaire'' (eñcu-poruṭ kiḷavi) (430), qui est concluant (muṭipu) pour ``l'incomplet en um'' (ummai ~eccam), se rencontre avec [la particule] um, [cela veut dire] qu'il est [lui aussi] une expression incomplète (eccam). Et cependant qu'il est expression incomplète, celui qui le précède (muṉṉiṟṟal){{FNote}}Je suppose qu'il s'agit du sens temporel de muṉ.{{/FNote}} est son ``terme complémentaire''.{{FNote}}Il y a une symétrie entre les termes coordonnés, déjà notée en 255-2.{{/FNote}}


{{Par}}6{{/Par}}Etant donné que le um à contraire (etir-maṟai ~ummai) (255-2-d et 435-2) s'inclut dans les incomplets à contraire (cf. 435), ce qui a été ici désigné par ummai ~eccam ``incomplet en um'' désigne seulement le ecca-~ummai «um à complément coordinatif» (255-2-a).{{FNote}}Voir note en 436-1.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC437c


taṉ mēl+ (1a)
cem^-col (1b)
varūum^-kālai (1c)

nikaḻum^-kālamoṭu (2a)
vārā+-kālam -um (2b)

iṟanta-kālamoṭu (3a)
vārā+-kālam -um* (3b)

mayaṅkutal varaiyār (4a)
muṟai-nilaiyāṉa (4b)


Lorsque se rencontre (1c)

Avant lui (1a)

Un «mot pur [de tout coordonnant]» (1b)

On n'interdit pas que se mélangent, (4a)

Avec le temps présent (2a)

Le temps non encore survenu, (2b)

Ou avec le temps passé, (3a)

Le temps non encore survenu (3b)

Quand c'est dans cet ordre de positions (4b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Lorsque devant (muṉ) une expression incomplète en um (ummai ~eccam), le ``terme complémentaire'' (eñcu poruṭ kiḷavi) se rencontre sans um, on n'interdit (varaital) pas que se mélangent (mayaṅkutal) le futur (etir-kālam) avec le présent (nikaḻ-kālam) ou le futur avec le passé (iṟanta kālam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}A cause de l'expression employée ``dans cet ordre de positions'', [on peut conclure] qu'hormis dans les ordres (muṟai) mentionnés, il n'existe pas de cas de mélange (mayaṅkutal) où, tandis que le temps futur serait devant (muṉ-ṉiṟṟal), les autres temps viendraient après.


{{Par}}3{{/Par}}[On peut] observer comment, dans les exemples

+#kūḻ uṇṇā-niṉṟāṉ cōṟu* -um uṇpāṉ «il mange du kūḻ, il mangera aussi du riz»

+#kūḻ uṇṭāṉ cōṟu* um uṇpāṉ «il a mangé du kūḻ, il mangera aussi du riz»

ceux-là se mélangent selon l'ordre mentionné.


{{Par}}4{{/Par}}Quand il est dit ``que se mélange'' celui-ci avec ceux-ci ``on n'interdit pas'', cela veut dire qu'il est interdit qu'avec le passé [se mêle] le présent et qu'avec le présent se mêle le passé.


{{Par}}5{{/Par}}A cause de l'expression ``lorsque se rencontre avant lui «un mot pur [de tout coordonnant]»'' (ceñ-col), [on en déduit] que, lorsque que l'on a un mot avec un um adjoint (aṭuttal), les deux mots se rencontrent avec le [même] temps, sans qu'il y ait de différence (vēṟu-pāṭu) [entre eux].


{{Par}}6{{/Par}}Comme les temps de leurs verbes peuvent différer (vēṟu-paṭutal) ou ne pas différer, [ce sutra] sert à délimiter (varaiyaṟuttal) que «hormis en tel lieu et de telle manière», les temps ne diffèrent pas.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC438c


eṉa-~eṉ-eccam (1a)
viṉaiyoṭu muṭim -ē (1b)


L'incomplet en eṉa (1a)

Se conclut avec un verbe (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les [expressions} incomplètes en eṉa (eṉa ~eṉṉum eccam) se concluent (muṭital) en prenant (koṇṭu) [syntaxiquement] un verbe (viṉai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#koḷ=-eṉa+ koṭuttāṉ «il donna libéralement» (litt. «en disant `prend!'»){{FNote}}Dans l'expression adverbiale koḷ-ḷ-eṉa, nous avons koḷ «prendre» qui a même racine que koṭuttāṉ «il donna».{{/FNote}}

+#tuṇ=-eṉa+ tuṭittatu (258-2-b){{FNote}}Ces exemples sont à rapprocher de ceux rencontrés en 48-2, par leur caractère d'onomatopées conceptuelles.{{/FNote}}

+#ol=-eṉa ~olittatu (voir 258-2-c)

+#kār-eṉa+ kaṟuttatu «cela noircissait beaucoup» (litt. «noirement», voir 258-2-d)

+#naṉṟu*-eṉṟu koṇṭāṉ «il le prit parce que bon»

+#tītu*-eṉṟu* ikaḻntāṉ «il le rejeta parce que mauvais»

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC439c


eñciya mūṉṟu* -um* (1a)
mēl vantu muṭikkum (1b)

eñcu-poruḷ+-kiḷavi (2a)
~ila ~eṉa moḻipa (2b)


Les trois restants (1a)

N'ont pas, dit-on, (2b)

Un «terme complémentaire», (2a)

Qui vienne après [eux] les conclure (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les maîtres disent que les trois «[expressions] incomplètes» (eccam) qui restent (oḻintu niṟṟal) [à examiner] parmi celles qui ont été énumérées [en 430], [à savoir] col ``mot'', kuṟippu ``suggestion'', icai ``ellipse'' ne possèdent pas un ``terme complémentaire'' (eñcu poruḷ+ kiḷavi) qui vienne après [eux] les conclure (muṭittal).


C'est-à-dire qu'ils ne désirent (avāy -niṟṟal) pas [syntaxiquement] un autre mot qui les conclurait, comme [cela se produit] pour ceux dont la liste commence par ``incomplet par contraste'', du fait que, pour chacun de ces syntagmes (toṭar), venant comme ce qui leur manque (eccam), [un mot] écarte (nīkkal) leur désir [syntaxique] (avāy-nilai).


Comment, sans désirer (avāvutal) un mot autre, il se rencontrent comme [expressions] incomplètes (eccam), [cela] sera obtenu [comme conséquence] au moyen des sutras ultérieurs.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


trsl_TC440c


avai-tām (1)

tattaṅ kuṟippiṉ (2a)
eccañ ceppum (2b)


[Pour] ceux-là (1)

C'est grâce à la visée respective de chacun (2a)

Qu'ils assertent [eux-même]
[ce qui est leur] manque (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Ces trois [types d'expressions] incomplètes (eccam) expriment la valeur (poruḷ) qui fait défaut (eñci -niṟṟal) par [l'effet de] la visée des locuteurs (colluvār kuṟippu).{{FNote}}On retrouve là une formulation voisine de celle qui était donnée à propos de particules que nous appellerions modales en 250-7.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Par exemple, lorsque l'on dit:

+#a. {{C}}NOTEtrXX pacappittu+ ceṉṟār uṭaiyai -~ō ~aṉṉa // niṟattai -~ō pīra malar «ô fleur de pīra, possèdes-tu quelqu'un qui est parti en te faisant pâlir, ou bien es-tu [naturellement] de cette couleur-là?» (spécimen de kuṟaḷ veṇpā){{/C}}

+#b. {{C}}NOTEtrii iḷaitu* -āka muḷ%-maram^ kolka kaḷaiyunar // kai kollum^ kāḻtta -~iṭattu «tuez dans sa jeunesse l'arbre à épines, il tuera la main de l'arracheur lorsqu'il sera ligneux» (Kuṟaḷ 879, même exemple en 157-2-d){{/C}},

ce sont des incomplets par suggestion (kuṟipp-eccam)

parce que les phrases (toṭar-moḻi)

+#a. pacappittu+ ceṉṟārai yām uṭaiyēm «nous possédons, nous, quelqu'un qui est parti en nous faisant pâlir»,

+#b. tīyārai+ kālattāṟ kaḷaika «désherbez à temps les méchants»

[peuvent] expliciter (veḷi+ paṭuttal) la valeur suggérée (kuṟippu+ poruḷ) qui est (āy-niṟṟal) [donc] une chose qui fait défaut (eccam).{{FNote}}Apparemment toute phrase qui a un sens second peut rentrer dans ce schéma de présentation. Quelque chose fait défaut, que l'on pourrait expliciter, mais que l'on n'explicite normalement pas, d'où l'affirmation du sutra 439.{{/FNote}}


Lorsque l'on dit:

+#c. {{C}}NOTEtrii akara mutala ~eḻuttu* ellām āti // pakavaṉ mutaṟṟu* -ē ~ulaku «Les lettres [de l'alphabet] ont a pour première, le monde a la divinité primordiale pour premier» (Kuṟaḷ 1){{/C}}

+#d. {{C}}NOTEtrii aḷittu* `añcal' eṉṟavar nīppiṉ+ ^teḷitta col+ // ^tēṟiyārkku* uṇṭu* -ō tavaṟu «Si celui qui, compatissant, a dit `n'aie crainte' [vous] écarte, la faute est-elle à ceux qui ont eu confiance dans les promesses?» (Kuṟaḷ 1154){{/C}},

ce sont des ellipses (icai ~eccam, litt. «incomplets à segment sonore [manquant]») parce que, respectivement, les expressions

+#c. atu pōla «pareillement»

+#d. nīttārkku* -ē tavaṟu «la faute [est] à celui qui écarte»

expriment la valeur (poruḷ) du segment sonore (icai) qui manque.{{FNote}}La différence avec le kuṟipp-eccam semble résider dans le fait que dans les cas d'ellipse, l'élément restituable avait une certaine nécessité syntaxique (son absence rend la phrase plus abrupte). Le point commun est que l'ellipse, tout comme la suggestion, est volontaire. On ne s'attend pas à ce que le manque soit comblé, sauf par une glose à l'attention de ceux qui ne lisent pas entre les lignes. Il reste à tracer maintenant une frontière nette entre ces deux eccam et le oḻiyicai «sous-entendu», traité en 434. Selon TVG, celui-ci a à voir avec le passé. On peut peut-être alors parler de «présupposé».{{/FNote}}


Nous montrerons (kāṭṭutum) ultérieurement des exemples pour les «incomplets d'[un] mot» (col=-eccam).


Etant donné que, par [le sutra 441] col= -aḷavu* -allatu* eñcutal iṉṟu* -ē{{V}}441{{/V}}, on obtiendra [ce fait] qu'il s'agit dans ce cas-là d'un seul mot [en avant ou en arrière], [on en déduit] que pour ces cas-ci, il s'agit de syntagmes (toṭar+ col) (c'est-à-dire de plusieurs mots).{{FNote}}TVG me propose une théorie (que je trouve difficilement acceptable) qui explique que la différence entre ces trois types d'eccam (col, icai et kuṟippu) est qu'il s'agit de supprimer respectivement un, deux ou plusieurs mots dans la phrase.{{/FNote}}


Quant à ceux qui disent que le col=-eccam c'est le fait que manque [dans l'énoncé] le mot «mot» (col), ils incluent ces deux espèces-là (c'est-à-dire l'élision d'un seul mot ou d'un syntagme) dans le icai ~eccam.


{{Par}}3{{/Par}}Si l'on dit que le Commentateur aurait donné comme commentaire:

+*a. étant donné que les [exemples] qui commencent par pacappittu+ ceṉṟārai yām uṭaiyēm (voir supra 2-a) peuvent être inclus dans kuṟippiṟ-ṟōṉṟal (157){{V}}157{{/V}},

++c'est l'expression

+#viṇ=-eṉa viṇaittatu (comparer à 258-2-b, 259-2-b et 438-2){{FNote}}Mes éditions ont vicaittatu. Je reprends ici (et par la suite) une correction manuscrite de TVG, qui fait suite à une remarque de GA sur la leçon viṇaittatu que l'on trouve chez Nacciṉārkkiṉiyar.{{/FNote}}

+$qui serait un [exemple de] kuṟipp-eccam,

+*b. parce que c'est par variation [poétique] (vikāra vakaiyāṉ) que les expressions qui commencent par atu-pōla (supra 2-c) sont élidées (tokku-niṟṟal),

++[c'est] l'expression

+#ol=-eṉa ~olittatu (voir 438-2-c)

+$qui serait un [exemple de] icai-~eccam,{{FNote}}Selon cette interprétation, kuṟippu et icai sont traités comme les deux premiers éléments de la triade icai, kuṟippu & paṇpu que nous avons rencontrée à plusieurs endroits (e.g. 48-2, 258, 259, 297, etc.). Cēṉāvaraiyar pourra donc ensuite objecter qu'il n'y a pas de raison d'oublier paṇpu.{{/FNote}}

+*c. c'est parce qu'ils ne se concluent pas avec un mot hétérogène (piṟa col) mais chacun avec «des mots homogènes» (tattam^ col) que [le Maître] a dit [au sutra 439] ``N'ont pas, dit-on, un «terme complémentaire», qui vienne après [eux] les conclure'',{{FNote}}Il faut donc comprendre: «n'ont pas un terme complémentaire [hétérogène par rapport à eux]». Il s'agit visiblement du rapport entre les radicaux de viṇ=-eṉa et viṇaittatu d'une part, et ceux de ol=-eṉa et olittatu d'autre part, puisque beaucoup de ces adverbes onomatopéiques sont ainsi en redondance avec un verbe. Cependant, les adverbes onomatopéiques peuvent aussi se construire avec des verbes ayant un radical différent, comme il l'illustrera plus tard. Il est donc un peu artificiel d'isoler ces exemples en oubliant les autres.{{/FNote}} [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi:

+*a. en disant [au sutra 157] teripu vēṟu-nilaiyal -um^ kuṟippiṉ+ ^tōṉṟal -um, [le Maître] a expliqué les subdivisions (pāku-pāṭu) [que l'on trouve dans la manière dont] les mots ont une valeur.

++Mais parce que,

+$++quand bien même ils [permettent] d'expliciter (veḷi+-paṭuttal) la valeur qui ``se révèle grâce à une [saisie de] l'intention'' (kuṟippiṉ+ ^tōṉṟal){{V}}157{{/V}},

+$on peut dire qu'ils sont incomplets,{{FNote}}L'incomplétion réside dans la relation entre les mots employés et le sens suggéré (voir infra).{{/FNote}}

++il les a appelés [ici] «[expressions] incomplètes» (eccam).

++C'est pourquoi [l'information donnée ici] n'était pas [déjà] incluse (aṭaṅkutal) là-bas.{{FNote}}On rencontre bien le même exemple en 157-2-d et 440-2-b, mais il n'y a pas redondance entre les informations données aux deux endroits.{{/FNote}}


+*a&b. En outre (iṉi), il ne convient pas que soient appelés «mots [qui leurs sont] homogènes» (tañ-col, voir supra) les termes viṇaittatu et olittatu [par rapport à viṇ=-eṉa et ol=-eṉa].

++[Et] même si cela convenait, étant donné que dans

+#viṇ=-eṉa vīṅkiṟṟu «cela enfla beaucoup» (litt. «en faisant viṇ»),

+#tuṇ=-eṉa+ tuḷaṅkiṉāṉ «il tremblait de façon effrayante» (litt. «en faisant tuṇ»),

+#ol=-eṉa vīḻntatu «cela tomba rapidement» (litt. «en faisant ol»),

ils peuvent se conclure aussi au moyen de «mots hétérogènes» (piṟa col, voir supra),{{FNote}}C'est-à-dire avec des verbes dont l'initiale ne rime pas (autant) avec la leur.{{/FNote}} il ne conviendrait pas de dire ``N'ont pas, dit-on, un «terme complémentaire»''.{{FNote}}Tout cela est en fait du ressort du sutra 438.{{/FNote}}


++[Et si l'on demande] pourquoi, [répondez que] c'est du fait que des mots qui ne sont pas «mots [qui leurs sont] homogènes» sont [pour eux] «termes complémentaires».


+*b. Maintenant, si [l'on pouvait dire que] l'expression atu pōla a été élidée (tokutal) en vertu du [sutra 403] ``élider quand [il faut] élider'' (tokukkum -vaḻi+ tokuttal){{V}}403{{/V}},

++il ne serait pas cohérent (poruntutal) que le Maître mentionne cela comme l'une des variétés (vēṟupāṭu) de terme de comparaison (uvamai), en parlant au [sutra 7] dans le Chapitre des Ornements (aṇi-~iyal){{FNote}}Autre nom du Uvama-~Iyal «Chapitre de la Comparaison». Ce sutra est aussi le P278i.{{/FNote}} de ``terme de comparaison qui ne se signale pas [comme tel]'' (cuṭṭi+-kūṟā ~uvamai).{{FNote}}Apparemment une comparaison par pure juxtaposition. Rappelons qu'il s'agit de l'exemple 440-2-c mentionné plus haut, où l'on compare la lettre a et la Divinité primordiale.{{/FNote}}

++[De plus], étant donné que ``élider quand [il faut] élider''{{V}}403{{/V}} est une [règle] qui concerne un mot (oru-moḻi+ kaṇṇatu),{{FNote}}L'exemple donné en 403-2-d était maḻavar ōṭṭiya au lieu de maḻavarai ōṭṭiya, avec élision de la marque casuelle. Ici, il faudrait «élider» deux mots autonomes.{{/FNote}} il y a absence de cohérence (poruttam iṉmai) à dire que plusieurs mots sont élidés. C'est pourquoi ce n'est pas là son point de vue.


+*a&b. [On doit] dire que le point de vue [du Maître] est d'inclure les [exemples] viṇ=-eṉa vicaittatu, ol=-eṉa ~olittatu, etc. dans les ``incomplets en eṉa'' (438) et de donner d'autres exemples (utāraṇam^ kāṭṭal) pour les incomplets par suggestion (kuṟipp-eccam) et les ellipses (icai ~eccam).

++Ou encore, [autre raison], si, sans les inclure dans les ``incomplets en eṉa'', on formule à part (vēṟu*-ōtutal) ceux qui se fondent (paṟṟi-varutal) sur un son (icai) ou sur une idée (kuṟippu), il faudra aussi formuler à part ce qui se fonde sur une qualité (paṇpu) comme dans

+#veḷ=-eṉa veḷuttatu «il l'a blanchi très blanc» (258-2-d, litt. «à dire `blanc'»);{{FNote}}Rappelons (cf. note supra) qu'il s'agit du troisième élément de la triade icai, kuṟippu & paṇpu.{{/FNote}}

+$[mais] comme cela n'est pas formulé à part [au sutra 430], [on doit] comprendre que le point de vue [du Maître] est bien de [les] inclure dans les ``incomplets en eṉa''.


++Bien qu'on ne puisse parler de «valeur manquante» (eñcu-poruḷ), parce que ce sont bien les phrases (toṭar-moḻi) [elles-même] pacappittu+ ceṉṟār uṭaiyai -~ō «possèdes-tu quelqu'un qui est parti en te faisant pâlir» et iḷaitu* -āka muṇ-maraṅ kolka «tuez l'arbre à épines dans sa jeunesse», etc., qui expriment la valeur suggérée (kuṟippu+ poruḷ),{{FNote}}Les phrases en question ont à la fois une valeur directe et une valeur suggérée, laquelle est elle-même valeur directe pour d'autres phrases.{{/FNote}}

++étant donné que cette valeur [suggérée] ne peut être extériorisée [directement] (veḷi+ paṭuttal) sinon par des mots extrinsèques (piṟa-col) [par rapport aux mots originaux], il y a manque (eccam) de ces mots.


Etant donné que ce n'est pas seulement (aṉṟi) la valeur suggérée (kuṟippu+ poruḷ), mais aussi la valeur manquante (eñcu poruḷ),{{FNote}}Selon GA, eñcu poruḷ renvoie aux cas du icai eccam et du col=-eccam.{{/FNote}} qui peut être exprimée (uṇarttal) par les mots qui conviennent (ēṟṟa col), une fois qu'on l'a comprise (uṇartal) en se mettant à la place de celui qui parle (colluvāṉ kuṟippoṭu paṭuttal), [on doit] reconnaître que vaut pour les trois le fait d'``asserter [eux-même] [ce qui est leur] manque'' par [saisie de] la visée (kuṟippāṉ).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC441c


col=-eṉ-eccam* (1a)
muṉ= -um piṉ= -um^ (1b)

col= aḷavu* allatu* (2a)
eñcutal iṉṟu* -ē (2b)


[Dans le cas de] l'«incomplet par mot», (1a)

Il n'y pas manque (2b)

Sinon de la mesure d'un mot (2a)

Soit avant, soit après (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans le cas de l'«incomplet par mot», ce n'est pas un syntagme (toṭar) qui manque (eñcutal); il manque seulement, à l'avant ou à l'arrière, la quantité d'un mot (col% māttiram).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Observez comment,

++lorsqu'il est dit

+#{{C}}NOTEtrii uyar-tiṇai ~eṉmaṉār «ils appellent haute classe» (Tol. Col. 1){{/C}},

+$[il manque] en avant (muṉ, i.e. à droite) [de eṉmaṉār] le terme āciriyar «les maîtres»,

++et lorsqu'il est dit

+#{{C}}NOTEtrii maruntu* eṉiṉ maruntu* -ē vaippu* eṉiṉ vaippu* -ē «pour un médicament, c'est un médicament! pour un trésor, c'est un trésor!» (Kuṟun. 71_1){{/C}},

+$il manque à l'arrière (piṉ, i.e. à gauche) [de maruntu] le terme emakku «pour nous-EXCL.».


{{Par}}3{{/Par}}Certains (oru-cārār), disant que ces [exemples]-là sont des [cas d'] ellipse (icai-~eccam), et glosant (poruḷ uraittal) le texte [du sutra] ``il n'y a pas manque, sinon de la mesure d'un mot'' (col= aḷavu* -allatu* eñcutal iṉṟu* -ē) par «il n'y a pas manque d'un autre mot, sinon d'autant que le mot col `dire'» (col= eṉṉum^ col= aḷavu* allatu piṟitu-col= eñcutal iṉṟu) donnent comme exemple (utāraṇaṅ kāṭṭutal) ceci, que lorsqu'il est dit:

+#pacittēṉ paḻam^-cōṟu tā ~eṉṟu niṉṟāḷ «elle est là: `J'ai faim, donne-moi du vieux riz'»,

ce qui veut dire

+#[...] tā ~eṉa+ colli [niṉṟāḷ] «[elle est là] disant `j'ai faim [...]'»,{{FNote}}L'argument repose sur le fait que la particule (voir 259), ou quasi-verbe (à cause de son paradigme), dont une forme (identique formellement à un participe ad-verbal du modèle ceytu) est eṉṟu (traduit ici par les guillemets de `J'ai faim ...') sert à introduire le discours direct, mais peut être redoublée d'un verbe du type «dire», comme collutal (radical col), présent dans la paraphrase (sous la forme du participe ad-verbal colli), qui est posé comme élidé dans l'exemple original.{{/FNote}}

le mot col «dire» manque (eñci-niṟṟal).


Ceux-là tombent dans des difficultés (iṭar-paṭutal) en commentant l'expression [du sutra] ``soit avant, soit après'' (muṉ= -um piṉ= -um) par: «soit avant, soit après l'événement qui est de faire venir (koṇartal) et de combiner (kūṭṭutal) [avec les autres termes] le mot `dire'» (col= eṉṉum^ col+ koṇarntu kūṭṭuvataṉ muṉ= -um piṉ= -um).{{C}}NOTEf Peut-être lié à l'expression poruṭ-kuṟai kūṭṭa (396).{{/C}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC442c


avai-~al-kiḷavi (1a)
maṟaittaṉar kiḷattal (1b)


[On doit] énoncer en la dissimulant (1b)

Une expression qui n'est [de] l'assemblée (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les mots qui ne conviennent pas pour être prononcés (uraittal) en public (avaikkaṇ, litt. «à l'assemblée»), [on doit], en en dissimulant (maṟaittal) la forme (vāypāṭu), les dire (collutal) au moyen d'autres formes.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ce sont les mots qui sont employés (vaḻaṅka+-paṭutal) en public qu'il a appelé ``assemblée''.{{FNote}}Le sutra dit littéralement: ``expression qui n'est assemblée''. Il faut donc comprendre: «expression qui n'est pas expression employée à l' assemblée».{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Par exemple dans

+#{{C}}NOTEtrii āṉ muṉ varūum īkāra-pakaram «la lettre p [avec] la lettre ī, qui se rencontrent à l'avant du mot āṉ»{{/C}} (c'est-à-dire āṉ + (p + ī) = āṉ-pī «merde@-(2) de-vache@-(1)», TE234i_){{FNote}}L'objet de ce sutra (phonétique) est de dire, sans le nommer explicitement, que le mot āṉpī «merde de vache» peut prendre la forme āppi. Cela conduit Zvelebil, traduisant le premier livre du Tolk. (J.T.S. n# 3, p. 26, n. 262) à remarquer: `The wording of this aphorism is very strange and not clear'. Il faudrait pouvoir lire tous les sutras simultanément!{{/FNote}}.

+#kaṇ-kaḻīi varutum (17-4)

+#kāl% mēl* ^nīr peytu varutum «nous allons nous verser de l'eau sur les jambes» (voir 17-4){{FNote}}Toilette qui suit la défécation, et qui la désigne pudiquement puisque kāl «jambe» renvoie en fait plutôt à l'anus et aux fesses, lavées à l'eau, de la main gauche.{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrXX karu-muka manti «organe sexuel féminin» (litt. «guenon au visage noir»){{/C}}{{FNote}}Notons, concernant la possibilité du sens direct, que l'on trouve en Naṟṟ. 151-8 mention d'une cem-muka manti «guenon au visage rouge».{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrXX cempiṉ ēṟṟai «organe sexuel masculin»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii puli-niṉṟ-iṟanta nīr-al l-īrattu «dans l'humidité qui n'est pas de l'eau, qu'a laissée le tigre arrêté» (Naṟṟ. 103_4){{/C}},{{FNote}}Citation approximative puisque, au lieu du tigre (puli), nous trouvons dans le texte de Naṟṟ. 103 un éléphant. L'objet désigné par la périphrase est cette fois-ci l'urine.{{/FNote}}

en dissimulant (maṟaittal) les formes tabous (iṭakkar vāypāṭu), on s'exprime avec d'autres formes.


{{Par}}4{{/Par}}++Bien que les [expressions comme] kaṇ kaḻuvutal (voir supra), etc., ne soient pas, comme īkāra-pakaram (voir supra), des [expressions] qui énoncent (kiḷattal) d'une manière autre (piṟitu* -ōr āṟṟāṉ) [en l'épelant], au lieu de la mentionner (kūṟutal) telle qu'elle est (kiṭanta -~āṟu), une ``expression qui n'est [de] l'assemblée'',

++étant donné que [cependant] elles expriment [le même] sens (poruṇmai) [qu'] ``une expression qui n'est [de] l'assemblée'',

[elles aussi] sont, par le principe d'unité (oṟṟumai nayam), considérées (koḷḷa+ -paṭutal) comme des formes (vāy-pāṭu) qui mentionnent d'une manière autre (piṟitu* -ōr āṟṟāṉ) ``une expression qui n'est [de] l'assemblée''.{{FNote}}Dans le premier cas, on épelle le mot tabou pour ne pas le prononcer tel quel. Dans les autres cas, on utilise des expressions dont la valeur première est différente, même si leur valeur suggérée est identique à la valeur première des expressions tabous.{{/FNote}}


[Et si l'on dit que ces dernières seraient à inclure dans les euphémismes (takuti) lorsqu'il est dit [au sutra 17] takuti -~um vaḻakku* -um{{V}}017{{/V}}, [répondez que]:

--Ceux qui sont [appelés] euphémismes, ce sont, n'est-ce-pas, les [situations comme celle] où l'on dit de ceux qui sont morts (cettār)

+#{{C}}NOTEtrii tuñciṉār «ils se sont endormis» (Nālaṭi. 21, voir 17-2){{/C}};

++cependant, étant donné que, dans ce cas-là, le terme cettār est [conforme aux] critères (ilakkaṇam) [d'acceptabilité dans la langue], on peut aussi s'exprimer au moyen de lui;{{FNote}}En tamoul, «mourir» est peut-être un mot brutal, mais ce n'est pas un mot tabou. Il n'est pas fréquent en littérature, mais on peut quand même le rencontrer.{{/FNote}}

++[cependant] lorsque l'on parle en tenant compte des convenances (takavu nōkki), on dit aussi tuñciṉār;


+*[mais] dans le cas présent, étant donné que ``énoncer'' [quelque chose] au moyen d'une ``expression qui n'est [de] l'assemblée'' est un écart (vaḻu),

++ils convient que [ces chose] soient ``énoncées'' au moyen de formes dissimulées (maṟaitta vāypāṭu);

+*c'est pourquoi [ces exemples-ci] ne sont pas à inclure dans le cas traité là-bas (āṇṭu).


{{Par}}5{{/Par}}Comme ce dernier [sutra] n'est pas [un sutra] qui fait accepter un écart (vaḻu-~amaiti), il ne l'a pas mentionné dans [le chapitre 1] «Préparation de la Parole».{{V}}Titre Chap.1{{/V}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC443c


maṟaikkum^-kālai (1a)
marīiyatu* orāal (1b)


Lorsque l'on dissimule, (1a)

On ne doit pas éviter ce qui est [usage] adopté (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Tandis que l'on dit de façon dissimulée (maṟaittu+ collutal) ``une expression qui n'est [de] l'assemblée'', [cependant], [en ce qui concerne] celles qui sont employées (vaḻaṅka+-paṭutal) depuis longtemps (mēṟ-ṟoṭṭu), il ne convient pas qu'elles soient dissimulés.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Par exemple, [il faut noter] comment on rencontre, sans qu'ils soient dissimulés, des termes qui sont adoptés (marīi varutal) [comme] dans

+#ā+-pī «bouse de vache»{{FNote}}Selon le commentaire de Iḷam. pour Tol.Eḻuttu. 234, la périphrase āṉ-muṉ varūum īkāra pakaram désigne āṉ-pī. Selon Cēṉā. 442-3, qui la cite, le terme āṉ-pī est (ou était) inconvenant. Il faut maintenant conclure du commentaire de ce sutra que sous ce nouveau vêtement phonétique le terme devient acceptable.{{/FNote}}

+#āṉai ~ilaṇṭam «bouse d'éléphant».


{{Par}}3{{/Par}}Etant donné que, lorsqu'il est dit

+#{{C}}NOTEtrii pakal kāṉṟu eḻu-tarum pal-katir+ pariti «le soleil aux nombreux rayons qui s'élève en vomissant le jour» (Perumpāṇ. 2){{/C}},{{FNote}}Le patavurai de Nacciṉārkkiṉiyar est: maṟainta pakaṟ poḻutai ulakattē tōṟṟuvittu eḻutalaicceyyum pala kiraṇaṅkaḷaiyuṭaiya kaṉali «le soleil aux nombreux rayons qui s'élève en faisant apparaître dans le monde la lumière du jour qui était cachée». La traduction de Chelliah (op. cit. p. 107) est: When the many-rayed sun ushered in the day. Quant à TVG, il paraphrase kāṉṟu par kakki «crachant».{{/FNote}},

le terme kāṉṟu «vomissant» n'est pas dissimulé en tant que mot adopté (marīiya col), du fait qu'il ne renvoie (mēl niṟṟal) pas à sa valeur [normale], mais renvoie, à des fins d'ornementation (aṇi), à une valeur extrinsèque (pirit-ōr porul), [on doit] reconnaître aussi que, lorsqu'il renvoie à sa valeur [normale], il convient qu'il soit dissimulé.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC444c


ī tā koṭu (1a)
~eṉa+ kiḷakkum* mūṉṟu* -um (1b)

iraviṉ kiḷavi ~āku* iṭaṉ uṭaiya (2)


Les trois qui s'énoncent: (1b)

ī «donne», «donne», koṭu «donne», (1a)

Peuvent être termes de demande (2)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les trois qui se disent ī «donne!», «donne!» [et] koṭu «donne!», sont mots qui se rencontrent à l'occasion de la demande (irattal) de quelque chose par quelqu'un.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Comme il peuvent aussi se rencontrer à propos d'autres valeurs, il a dit ``peuvent être termes de demande''.{{FNote}}Il ne s'agit pas nécessairement de ce que nous appellerions d'autres «sens» de ces trois verbes, mais sans doute plutôt d'autres types de situations d'énonciation. Ici, ce dont il est question typiquement, c'est d'une situation où ils sont employés à l'impératif.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}[Et] si l'on demande pourquoi avoir sélectionné dans la formulation (vitant-ōtal) ces [trois]-ci, quand il y en a d'autres, comme

+#vaḻaṅkal «distribuer»,

+#utaval «aider»,

+#vīcal «combler»,

[répondez que]:

++a. Comme ceux-là se rencontrent avec la valeur de don (koṭai+ poruḷ), mais ne se rencontrent pas fréquemment comme ceux-ci en tant que ``termes de demande'' explicitant (veḷi+ -paṭuttal) une visée (kuṟippu) de demande,

++b. [Et] comme il n'y a pas, dans le cas de ceux-là, d'investigations (āṟāycci) [à faire]

+$++pour délimiter (varaiyaṟuttal) que «tel mot est approprié à telles personnes»

+$++ou pour faire accepter des écarts (vaḻu ~amaittal) [à ce sujet],

++[il s'ensuit] que c'est seulement ceux-ci qu'il a sélectionnés dans sa formulation.


{{Par}}4{{/Par}}S'il en est ainsi, si l'on dit que les quatre sutras qui commencent par [le sutra 445] ī ~eṉ kiḷavi suffisent, et que ce sutra-ci n'est pas nécessaire, [répondez que]:

--[On peut dire] qu'il est nécessaire, puisque ne sont obtenus comme conséquence par ces sutras ni le fait que ces derniers sont des ``termes de demande'', ni la limitation (varaiyaṟai) à trois.


{{Par}}5{{/Par}}Afin d'expliquer que, sauf lorsqu'ils se rencontrent comme formes [verbales] de deuxième personne (muṉṉilai+ col), il n'y a pas dans les autres cas (piṟāṇṭu) de limitation qui dise que «tel mot est propre à telles personnes», il a formulé [son sutra] en faisant appel (paṟṟi) aux formes de seconde personne (muṉṉilai vāypāṭu): ī, [et] koṭu.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


{{C}}Lo 2{{/C}}

trsl_TC445c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

avaṟṟuḷ (1)

ī ~eṉ kiḷavi (2a)
~iḻintōṉ kūṟṟu* -ē (2b)


Parmi eux, (1)

Le terme ī [est] (2a)

La parole d'un inférieur [à un supérieur] (2b)

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


{{C}}Lo 1{{/C}}

trsl_TC446c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

tā ~eṉ kiḷavi (1a)
~oppōṉ kūṟṟu* -ē (1b)


Le terme [est] (1a)

La parole d'un égal [à un égal] (1b)

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC447c


koṭu ~eṉ kiḷavi (1a)
~uyarntōṉ kūṟṟu* -ē (1b)


Le terme koṭu [est] (1a)

La parole d'un supérieur [à un inférieur] (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras: Le terme ī est ``la parole'' (kūṟṟu) d'un demandeur (iravalaṉ) qui est inférieur (iḻinta) [en statut] par rapport à celui à qui est faite la demande.{{FNote}}Voir à ce sujet, comme un exemple frappant, le poème 73 de Puṟam, cité en 266-1, où le roi Cōḻaṉ Nalaṅ-Kiḷḷi suggère (de façon humiliante) à ses adversaires de lui demander de leur faire l'aumône (en disant «ī!») de son royaume.{{/FNote}}

Le terme est la parole d'un qui lui est égal (oppāṉ) [en statut].

Le terme koṭu est la parole d'un qui lui est supérieur. (uyarntavaṉ).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[On peut] observer par exemple comment dans

+#cōṟu* ī «donne-moi du riz [par pitié]!»

+#āṭai tā «donne-moi [mon] vêtement!»

+#cāntu koṭu «donne-moi de la pâte de santal, [ô marchand]!»

on rencontre [les termes] appropriés respectivement aux trois [types de] personnes.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC448c


koṭu ~eṉ kiḷavi (1a)
paṭarkkai ~āyiṉum^ (1b)

taṉṉai+ piṟaṉ pōl+ kūṟum^ (2a)
kuṟippiṉ+ (2b)

^taṉ= iṭattu* iyalum (3a)
eṉmaṉār pulavar (3b)


Le terme koṭu (1a)

Bien qu'il soit [normalement réservé à la]
troisième personne, (1b)

Est possible à la personne du Soi, (3a)

Disent les lettrés, (3b)

Grâce au point de vue [envisageable] (2b)

Où l'on se mentionne comme un autre (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra:

++Bien que le mot koṭu [appartienne] selon une classification des radicaux (mutaṉilai vakaiyāṉ) à [un destinataire de] troisième personne (voir 28-6 & 30),

++par l'effet de ce point de vue particulier (karuttu vakaiyāṉ) [qui consiste] à parler de soi (tāṉ) comme de quelqu'un d'autre [que soi] (piṟaṉ-oruvaṉ),

il est acceptable (cēṟal) auprès du soi [pris comme destinataire].{{FNote}}En d'autres termes, koṭu permet d'introduire une distance entre le «supérieur» et l'«inférieur» en obligeant celui-ci à traiter celui-là comme quelqu'un qui n'est pas vraiment là. On peut même faire l'hypothèse que le phénomène linguistique décrit par 447 est une conséquence de celui décrit par 30, par le mécanisme qui nous est ici donné.{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}L'exemple a été montré plus haut (voir 447-2).


{{Par}}3{{/Par}}Au lieu [de parler] au moyen du terme qui est propre [par le destinataire] à la première et à la deuxième personne, c'est, n'est-ce pas, au moyen du terme ī qui est commun [à toutes les personnes] qu'il conviendrait (pālatu) qu'on le dise (collutal); [mais] le supérieur, au lieu d'ainsi parler de soi comme de celui qui reçoit (ēṟpāṉ), en disant koṭu parle au moyen d'une forme [à destinataire] de troisième personne; étant donné que dans ce cas-là, c'est soi-même qu'il vise comme un autre, [ce sutra] sert à faire accepter (amaittal) un écart de personne (iṭa vaḻu).


{{Par}}4{{/Par}}[Et] si l'on dit que le Commentateur aurait dit que le supérieur (uyarntāṉ), montrant (kāṭṭal) quelqu'un des siens (tamaṉ oruvaṉ), [pourra] dire ivaṟku+ koṭu «donne à celui-ci!», [répondez que]:

--Etant donné que dans ce cas-là il n'y a pas écart (vaḻu), parce que c'est un terme [à destinataire] de troisième personne qui est en relation (iyaital) avec un terme de troisième personne, il n'est pas nécessaire de le faire accepter;{{FNote}}Ce sutra serait inutile si telle était sa justification.{{/FNote}} aussi, on doit dire qu'il s'agit d'un commentaire apocryphe (pōli ~urai).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}



trsl_TC449c


peyar-nilai+-kiḷaviyiṉ āakuna -~um^ (1)

ticai-nilai+-kiḷaviyiṉ āakuna -~um^ (2)

tol%^neṟi-moḻi vayiṉ āakuna -~um* (3)

meynnilai mayakkiṉ āakuna -~um* (4)

mantira+-poruḷ vayiṉ āakuna -~um (5)

aṉṟi-~aṉaittu*-um^ (6a)
kaṭappāṭu* ila -~ē (6b)


Ils sont sans réglementation, (6b)

Tous autant qu'ils sont, (6a)

Ceux qui ont pour cause
une expression de nomination (1)

Ceux qui ont pour cause
une expression régionale (2)

Ceux qui ont pour occasion
une parole d'antique usage (3)

Ceux qui ont pour cause
une confusion [volontaire]
de [deux] réalités (4)

Et ceux qui ont pour occasion
[ce qui a] valeur de mantra (5)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: L'expression ``Ceux qui ont pour cause une expression de nomination'' [désigne] les occurrences de noms d'une classe (tiṇai) à propos [d'entités d'une autre] classe; ce sont [par exemple] le fait de désigner (vaḻaṅkutal) un buffle (erutu) par le terme nampi «seigneur» (voir 163-2) ou bien un perroquet (kiḷi) par le terme naṅkai «dame» (voir 163-2). Et d'autres semblables.{{FNote}}A rapprocher de 27-8.{{/FNote}}


L'expression ``Ceux qui ont pour cause une expression régionale'' [désigne] ceux qui, chez les mots régionaux (ticai+ col), ont leur forme (vāypāṭu) métamorphosée (tirital); ce sont [les exemples] qui commencent par:

+#puliyāṉ «celui qui est comme un tigre»,

+#pūcaiyāṉ «celui qui est comme un chat», etc.{{FNote}}Selon TVG, puli et pūcai sont les formes malayali de vēṅkai et de pūṉai.{{/FNote}}


L'expression ``Ceux qui ont pour occasion une parole d'antique usage'' désigne des [expressions] qui, dans le cas de la variété poétique (ceyyuḷ vēṟu-pāṭu) que sont les mutu-col «dictons» (litt. «mots anciens»), [bien que] ne possédant pas un enchaînement [logique] (iyaipu* illaṉa), semblent s'enchaîner (iyaital); ce sont des expressions comme

+#{{C}}NOTEtrXX yāṟṟuṭ cetta ~erumai ~īrttal ūr+ kuyavarkku+ kaṭaṉ «le devoir de tirer les buffles qui se sont noyés dans la rivière [incombe] au potier du village»{{/C}}{{FNote}}Pour une élaboration sur cet argument en coq-à-l'âne, on peut se reporter aux longues notes de Ñā.Tē. et GA ainsi qu'au livre de Irā. Mōkaṉ, urai marapukaḷ (p. 172). Un poème proposant un contexte dont ce dicton serait la forme ramassée est cité dans l'édition Kaḻakam 1923 de Cēṉā. par Kantacāmiyar. Il est raconté que quelqu'un voulant se venger du pottier du village a fabriqué un faux-dicton, qu'il a justifié par un raisonnement (un peu tiré par les cheveux) contenu dans le poème en question.{{/FNote}}, etc.


L'expression ``Ceux qui ont pour cause une confusion [volontaire] de [deux] réalités'' [désigne] les [expressions] qui, dans ces poèmes [de type] pici (pici+ ceyyuḷ) qui ont une ambivalence d'interprétation (poruṇ-mayakkam), sont [d'interprétation] variable (tirital) au niveau de la classe (tiṇai), etc. ; [on peut] observer comment, à propos de la chose livre (puttakam), on rencontre l'expression

+#{{C}}NOTEtrXX eḻutu vari+ kōlattār īvārkku* uriyār // toḻuti mai-k kaṇ-ṇ-aṇainta tōṭṭ-ār muḻut-akalā // nāṇiṟ ceṟintār nalaṅ-kiḷḷi nāṭōṟum // pēṇaṟ k-amaintār peritu «dont la beauté s'écrit en lignes, qui appartiennent à qui on les donne, qui ont de l'encre et des feuilles de palmiers, qui se maintiennent par un lien qui ne s'en écarte pas, qui plaisent beaucoup à qui les chérissent, touchant leur beauté chaque jour»{{/C}}

avec métamorphose de classe.{{FNote}}Il s'agit d'un cilētai (= skt. śleṣa) ou description à double sens, qui peut s'appliquer aussi bien à des livres sur feuilles de palmiers (ēṭṭuc cuvaṭi) qu'à des femmes (peṇ), lequelles ont de l'encre sur les yeux, des feuilles de palmier comme ornement d'oreille et la pudeur qui les retient (TVG). Cependant, toutes les formes verbales sont à la haute-classe (uyar-tiṇai), ce qui est plus approprié pour les femmes que pour les livres. On retrouve la formule eḻutu-vari+ kōlattu* en Maṇi:3_122.{{/FNote}} Et d'autres semblablement.


L'expression ``Ceux qui ont pour occasion [ce qui a] valeur de mantra'' [désigne] les [expressions] où se rencontrent avec valeur de mantra (mantiram) des mots qui ne sont pas [normalement] propres à cette valeur. Les exemples (utāraṇam) pour ce dernier [cas], [on doit] les comprendre en les écoutant (kēṭkal) de la bouche (vāy) de ceux qui sont experts (vallār) dans la science des mantras (mantira nūl).


L'expression ``Ils sont sans réglementation, tous autant qu'ils sont'' [veut dire] que toutes ces expressions se prennent comme elles sont usitées (vaḻaṅkiya -~āṟu) et ne sont pas soumises des contraintes (yāpp-uṟavu) par l'effet de règles (ilakkaṇam).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ceci est le commentaire (urai de certains (oru-cārār) pour ce sutra; certains [autres] commentent (uraittal) autrement.


{{Par}}3{{/Par}}Comme il y aurait absence de pertinence (iyaipu*-iṉmai) à expliquer [ces règles] dans [les chapitres 1, etc.] Préparation de la Parole{{V}}Titre Chap.1{{/V}}, etc., étant donné que ce dernier [sutra] fait accepter des écarts (vaḻu ~amaittal) à propos (paṟṟi) soit de mots simples (iyaṟ-col), soit de mots régionaux (ticai+ col), soit d'autres choses, il l'a placé ici.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC450c


ceyyāy eṉṉum* muṉṉilai viṉai+-col+ (1)

cey= eṉ kiḷavi (2a)
~āku* iṭaṉ uṭaittu* -ē (2b)


La forme verbale de deuxième personne ceyyāy (1)

Peut devenir, par endroits, (2b)

Terme [selon le modèle] cey (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: La forme finie (muṟṟu+ col) de deuxième personne (muṉṉilai) dont le modèle (vāypāṭu) est ceyyāy «que tu fasses», peut aussi, tandis que sa finale āy disparaît (keṭutal), être mot en cey «fais».

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}A cause de l'expression employée ``Peut devenir, par endroits'', [on doit conclure] que c'est le fait, [en restant] ceyyāy, de ne pas perdre sa finale qui est majoritaire (perum-pāṉmai).


{{Par}}3{{/Par}}[On doit] observer comment les termes

+#uṇṇāy «que tu manges»

+#tiṉṉāy «que tu mastiques»

+#kiṭavāy «que tu gises»

+#naṭavāy «que tu marches»

+#tārāy «que tu donnes»

+#vārāy «que tu viennes»

+#pōvāy «que tu ailles»

deviennent, tandis que leur finale se perd, des termes en cey dans:

+#uṇ «mange!»

+#tiṉ «mastique!»

+#kiṭa «gis!»

+#naṭa «marche!»

+# «donne!»

+# «viens!»

+# «va!»


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné que le [verbe] négatif de deuxième personne (muṉṉilai etir-maṟai) en ceyyāy «tu ne fais pas»{{FNote}}Attention: la forme ceyyāy est ambigue: il y a deux homonymes dont l'un est positif et l'autre négatif. On peut noter qu'aujourd'hui, les deux ont disparu.{{/FNote}} n'est pas susceptible (ēlāmai) de devenir ``Terme [selon le modèle] cey'', l'expression employée ``la forme verbale de deuxième personne ceyyāy'' ne peut [désigner] que le verbe positif (viti-viṉai).


{{Par}}5{{/Par}}Par le principe `conclure par le genre' (taṉ=-iṉa muṭittal), [on doit] comprendre [comme application de ce sutra] le fait que les négatifs de deuxième personne que sont

+#aḻi-y-alai «tu ne détruis pas»{{FNote}}Négatif périphrastique formé au moyen de la copule négative (voir 25-5).{{/FNote}}

+#alai-y-alai «tu n'erres pas»

se rencontrent, tandis que la lettre ai [finale] disparaît (keṭutal), [sous la forme]

+#aḻiyal «ne détruis pas!»

+#alaiyal «n'erre pas!».


Par le principe `conclure comme ne faisant qu'un' (oṉṟ-eṉa muṭittal), [on doit] comprendre [dans l'application] le fait que le verbe de troisième personne qu'est pukaḻntār «il a loué», perdant sa finale ār, se trouve [sous la forme que l'on a] dans:

+#pukaḻnt-ikum allar-ō (275-2).


Il y en a aussi qui disent que tous ces derniers exemples sont des [applications] de règles pour la poésie (ceyyuṇ-muṭipu).


{{Par}}6{{/Par}}[Et] si l'on dit que le Commentateur aurait donné ce commentaire que les [formes verbales] négatives de deuxième personne (muṉṉilai ~etir-maṟai) peut, ne manifestant plus la [valeur de] négation (etir-maṟai paṭutal), devenir un verbe affirmatif (viti-viṉai), [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi:

++même si les états [morphologiques] résultants (muṭinta nilaimai) du verbe négatif (etir-maṟai viṉai) en ceyyāy et du verbe affirmatif (viti-viṉai) en ceyyāy sont semblables (ottal),

++comme dans le négatif il y a un infixe (iṭai-nilai) qui exprime (uṇarttal) l'interdiction (maṟai), les mots terminés (muṭikkum^ col) [dans leur formation] doivent être considérés comme distincts (vēṟu) [l'un de l'autre].{{FNote}}Attention: on trouve ici l'expression muṭikkuñ-col avec un sens différent de son sens habituel.{{/FNote}}

++Les infixes qui expriment l'interdiction (maṟai) sont [les particules] al, il, ā, ē et d'autres, qui se rencontrent lorsque l'on dit:

+$+#uṇ-ṇ-al-aṉ «il ne mange pas»,

+$+#uṇṭ-il-aṉ «il n'a pas mangé»,

+$+#uṇ-ṇ-ā-tu «cela ne mange pas»,

+$+#uṇ-ṇ-ēṉ «je ne mange pas»;


++lorsque l'on dit

+$+#uṇ-ṇ-āy «tu ne manges pas»,

+$+#uṇ-ṇ-ēṉ (cf. supra),

+$[on doit] dire que les ā [de négation] (etir-maṟai ~ākāram) et ē de négation (etir-maṟai ~ēkāram) sont présents [tout en étant] détruits (keṭṭu niṟṟal);{{FNote}}Il postule donc que uṇṇāy = uṇ + ā + āy et que uṇṇēṉ = uṇ + ē + ēṉ (le second vient par sandhi).{{/FNote}}; puisque sinon on n'obtiendrait pas la valeur d'interdiction (maṟai+ poruḷ).


[Fin de la réfutation]: étant donné, donc, qu'un mot négatif (etir-maṟai+ col) ne peut devenir forme verbale affirmative (viti viṉai+-col), [on doit] dire que tel ne peut être son point de vue. Sinon, si le Maître était de ce point de vue, il aurait (maṉ) formulé (ōtutal) [son sutra] en disant: ceyyāy eṉṉum etirmaṟai viṉai+-col «Le verbe négatif de deuxième personne qui se dit ceyyāy»; [mais] comme il ne l'a pas formulé de cette façon-là, [on doit] reconnaître que:

++comme ce n'est pas le point de vue du Maître,

+*ce ne peut non plus être le point de vue du Commentateur.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}



trsl_TC451c


muṉṉilai muṉṉar (1a)
ī -~um ē -~um (1b)

a+ nilai marapiṉ (2a)
mey= ūrntu varum -ē (2b)


A l'avant des [formes verbales
de] seconde personne, (1a)

Le ī ou le ē (1b)

Chevauchent les consonnes (2b)

Qui sont normales dans cette situation (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les ī et les ē qui se rencontrent en avant (muṉ) des formes verbales de seconde personne (muṉṉilai viṉaiccol) chevauchent (ūrtal) les consonnes (mey) qui conviennent (ēṟṟal) à ces secondes personnes.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[On peut] par exemple observer comment, dans:

+#{{C}}NOTEtrii ceṉṟ-ī peruma niṉ+ ^takaikkunar yār-ō «va, Seigneur, qui donc va t'en empêcher?» (Akam. 46_16, idem en 295-3){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ C'est la leçon N.C.B.H.: yār-ō. Ā.Nā. avait yār-ē.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii aṭṭil ōlai toṭṭaṉai niṉm-ē «reste là à toucher la [toiture] de palme [du toit] de la cuisine» (Naṟṟ. 300_12){{/C}},{{FNote}}Interdiction au barde d'aller plus avant et de porter un message au héros.{{/FNote}}

ils se rencontrent chevauchant des consonnes qui conviennent à la seconde personne.


{{Par}}3{{/Par}}Bien qu'il ait dit ``[forme verbale de] seconde personne'', [on doit] comprendre par l'effet du contexte (atikārattāṉ) qu'[il s'agit] des [impératifs de] seconde personne que sont les termes [sur le modèle de] cey «fais».


{{Par}}4{{/Par}}Comme, tandis que le ī est un, la consonne se rencontre diverse, [comme] dans pukk-ī «pénètre!», uṇṭ-ī «mange!», uraitt-ī «explique!», ceṉṟ-ī «va!», selon ce qui convient à la diversité des finales (īṟṟu vēṟu-pāṭu) des verbes de seconde personne, il a dit ``consonnes qui sont normales dans cette situation''.


ē ne peut chevaucher que m.


{{Par}}5{{/Par}}Si, donnant comme argument que l'obtention (pēṟu) de ces lettres (eḻuttu) est une modification [qui est de l'ordre] du sandhi (puṇarcci vikāram), l'on dit qu'elle n'avait pas vocation (pāṟṟu) à être mentionnée ici, [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi:

++de même que ``à l'avant des noms simples, le terme ār''{{V}}270{{/V}} (270) est perçu comme une unité (oṟṟumai+ paṭutal) avec le nom,

++comme [de même] ``à l'avant des [formes verbales de] seconde personne, ī et ē'' sont perçus comme une unité avec les mots de seconde personne,

++comme [donc] il n'est pas possible de faire [de cette matière] un mot pilier et un mot nouveau-venant, et puis de les unir (nilai-moḻi varu-moḻi ceytu puṇarttal),

++[on doit] dire qu'il ne convient pas d'appeler [l'apparition de] la consonne (mey) une modification [qui est de l'ordre] du sandhi.


S'il en est ainsi, si l'on dit qu'[il fallait] placer ce dernier [sutra], lui aussi, dans le Chapitre des Particules (iṭai ~iyal), pour qu'il s'enchaîne avec [le sutra 270] ``à l'avant des noms simples, le terme ār''{{V}}270{{/V}}, [répondez que]:

--Etant donné que, si on l'avait placé là-bas, on n'obtiendrait pas comme conséquence le fait que la venue (varavu) de ``ī et ē'' est postérieure (vaḻiyatu) par rapport au fait que ceyyāy devient ``Terme [selon le modèle] cey'' (450){{V}}450{{/V}}, il l'a placé ici.


++[Et il faut] reconnaître que cette même [raison] est aussi l'un des bénéfices (payaṉ) [que l'on retire] du fait d'avoir placé ici l'expression [du sutra 450] ``La forme verbale de deuxième personne ceyyāy''.


++Et il est aussi acceptable (amaital) de dire que le bénéfice de cela est de pouvoir expliquer simultanément (oruṅk-uṇarttutal) des modifications (vikāram) [qui affectent] les mots de seconde personne.


++Et nous obtenons (peṟutal) [comme conséquence] de ce sutra [l'information] qu'il existe une particule ī.


Ces deux [exemples]-ci (voir 451-2) admettent (paṭa niṟṟal) la valeur (poruḷ) de renoncement apparent (puṟa+-tuṟavu).{{FNote}}Selon GA, cette explication signifie que quand l'héroïne dit «va!», elle veut dire «ne pars pas!».{{/FNote}} Il y en a aussi qui disent que ce sont des [exemples d'] appoints syllabiques (acai-nilai).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC452c


kaṭi-col= illai+ (1a)
kālattu+ paṭiṉ -ē (1b)


Il n'est pas de mots interdits, (1a)

S'il sont apparus au cours du temps (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Il n'y a pas de mots qu'il convienne d'interdire (kaṭital) parce qu'ils ne seraient pas d'usage ancien (toṉṟu toṭṭaṉa), si, apparus à telle ou telle époque (avva+ kālattu), ils sont en usage (vaḻaṅka+ paṭutal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#campu (une herbe)

+#caḷḷai (espèce de poisson)

+#caṭṭi (ustensile de cuisine)

+#camaḻppu «honte»{{FNote}}Exemple: kaḷvaṉ camaḻppu mukam kāṇmiṉ «Voyez le visage de honte du voleur [qui a fait ce cadeau]» (Pari. XX-36, trad. F. Gros).{{/FNote}}


[En effet], si ces derniers termes se rencontraient depuis longtemps (toṉṟu toṭṭu) [dans la langue], le Maître, en disant [au sutra TE62i] ``l'élément c leur est semblable, sauf en ce qui concerne a, ai et au'' (cakara+ kiḷavi -~um avaṟṟu* -ōr aṟṟu* -ē // a ai au ~eṉṉum* mūṉṟu* alaṅ-kaṭai -~ē),{{V}}TE62i{{/V}}{{FNote}}Cette règle dit qu'il n'existe pas de mot dont l'initiale soit ca, cai ou cau. Historiquement parlant, il semble que tous les mots qui auraient pu avoir l'initiale ca aient à une certaine époque (très ancienne) subi une mutation. Comme témoin de ce phénomène on a l'alternance cātal «mourir» vs. cettu «étant mort», qui superpose à une alternance de longueur qui se retrouve ailleurs (cf. «souffrir» vs. nontu «ayant souffert», kāṇ «voir» vs. kaṇṭu «ayant vu») un changement de timbre vocalique. Le résultat de la mutation supposée est qu'à l'époque du Tolkāppiyam il n'y avait aucun mot à initiale ca si l'on en croit le sutra ici cité. Cependant, à la suite d'emprunts, il s'est reconstitué un stock de mots à initiale ca, dont quatre sont cités ici.{{/FNote}} en ce qui concerne celles [des lettres] qui ne peuvent être initiales (mutal) [de mot], ne les aurait pas exclus (vilakkal); c'est pourquoi [on en conclut] qu'ils sont apparus à une époque postérieure (piṟ-kālattu) [à lui].{{FNote}}Ce raisonnement suffit à montrer que Cēṉā. a conscience de phénomènes linguistiques diachroniques.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}[On peut dire] qu'il l'a mentionné ici parce qu'il y avait absence de pertinence (iyaipu* iṉmai) [par rapport au chapitre 1] Préparation de la Parole{{V}}Titre Chap. 1{{/V}}, étant donné que c'est une mise en garde (pātu kāval), sans être l'un des sept [types] d'acceptation d'écart (vaḻu ~amaiti) (voir 11-1).


{{Par}}4{{/Par}}Maintenant, [voyons] le commentaire de certains (oru cārār):

Etant donné qu'à l'époque (kālam) qui est l'époque où de tels (iṉṉa) [mots] se répètent (anuvatittal), tous les maîtres ont pour point d'accord (uṭam-pāṭu) le fait qu'ils ne constituent pas des écarts (vaḻu),{{FNote}}Le passage dit: iṉṉa anuvatikkum^ kālam ām a+-kālattu avai vaḻu-~aṉmai ellā āciriyarkku* -um uṭampāṭu* -ākaliṉ; la syntaxe en est un peu inhabituelle.{{/FNote}} [on doit] dire que [le sutra] sert à embrasser (taḻuvi+ kōṭal) cela.

[On doit] considérer ces [commentaires] tous les deux comme étant valeurs de ce sutra.{{C}}NOTEf Il faut peut-être alors traduire par: «s'ils sont acceptés de leur temps».{{/C}}


{{Par}}5{{/Par}}Maintenant, par le principe `conclure comme ne faisant qu'un' (oṉṟ-eṉa muṭittal), de même que de nouvelles (putiyaṉa) [formes] apparaissent (tōṉṟutal), [on doit] dire qu'il y a aussi d'anciennes (paḻaiyaṉa) [formes] qui se perdent (keṭutal). Elles sont [les formes]

+#aḻāṉ, puḻāṉ,{{FNote}}Apparemment deux anciens noms propres, cités aussi en TE348_n.{{/FNote}} etc.,

et les mots qui, étant combinaison (puṇartal) de lettres, ne sont pas en usage (vaḻaṅkutal) à notre époque (i+-kālattu).{{FNote}}Selon GA, il fait référence à des mots comme ceux sur lesquels légifère le sutra TE160i (et notamment la ligne cuṭṭu-c ciṉai nīṭiya aikāra ~īṟṟu+ peyar) et qui seraient depuis sortis de l'usage. Si c'est la bonne interprétation, on peut aussi citer comme termes sortis de l'usage ceux donnés en exemple en 163-2-gh.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC453c


kuṟai+-col+ kiḷavi (1a)
kuṟaikkum-vaḻi ~aṟital (1b)


[Pours les] termes qui sont «mots à diminuer», (1a)

[On doit] reconnaître la manière de diminuer (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [On doit] diminuer (kuṟaittal) les mots qui sont à diminuer (kuṟaikkum^ col){{FNote}}L'expression kuṟai-c coṟ kiḷavi, qui apparaît dans ce sutra se retrouve en TE482i où elle désigne selon Iḷampūraṇar les uri-c-col, carctérisés presque comme en 297 par la triade (kuṟippiṉ-um paṇpiṉ-um icaiyiṉ-un tōṉṟi). Cependant, malgré l'identité de forme avec TE482i, il semble qu'il n'est pas ici question d'uri-c col et que ce sutra est plutôt à rapprocher de 403, où une ligne kuṟaikkum vaḻi kuṟaittal «diminuer quand il faut diminuer» aurait pu trouver sa place, si ce n'est que selon certains (453-4), on n'est pas ici en présence d'une règle pour la poésie.{{/FNote}}, après avoir reconnu (aṟital) les emplacements (iṭam) où ils sont à diminuer.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Les emplacements (iṭam) dans un mot sont, n'est-ce pas, trois: initiale (talai), milieu (iṭai), finale (kaṭai); l'expression ``reconnaître la manière de diminuer'' veut dire qu'[il faut] les diminuer en sachant que, parmi eux, il convient de diminuer tel mot à tel emplacement.


{{Par}}3{{/Par}}[On doit] observer

+*comment ont été diminués

+$++le terme tāmarai «lotus», à son initiale, dans

+$+#{{C}}NOTEtrXX marai-~itaḻ puraiyum am^-cem^ cīṟ-aṭi «petits pieds pourpres et beaux, dignes [d'être] pétales de lotus»{{/C}}

+$le terme ōnti «lézard», en son milieu, dans

+$+#{{C}}NOTEtrii vētiṉa veriniṉ ōti mutu pōttu «un vieux lézard mâle, au dos comme une scie» (Kuṟun. 140_1){{/C}},{{C}}NOTEtrii_ La traduction de Shanmugam Pillai et Ludden (Kuruntokai, p. 397) est: `an old male chameleon, with a back like a saw'.{{/C}}

+$++le terme nīlam «bleu», en sa finale, dans

+$+#{{C}}NOTEtrXX nīl uṇ ṭukilikai kaṭuppa «tel un pinceau imprégné de bleu»{{/C}},

+*et le fait qu'ils ne sont pas susceptibles d'être diminués ailleurs.


Etant donné que diminuer (kuṟaittal), c'est le fait que,

++tandis qu'un peu (ciṟitu) d'un mot demeure (niṟṟal) [en place],

++on en détruit (keṭuttal) un peu, (voir autre explication: 72-5)

[il faut] reconnaître que cela est distinct du fait de ``élider quand [il faut] élider'' (tokukkum-vaḻi tokuttal, 403){{V}}403{{/V}} qui est le fait de détruire complètement (muḻuvatum).


{{Par}}4{{/Par}}++Comme il ne l'a pas mentionnée dans le domaine (atikāram) [réservé à] la langue poétique (ceyyuḷ), [constitué] des sutras qui commencent par iyaṟ-col+ ^tiri-col (sutra 397),

++et bien qu'il l'ait [certainement] mentionnée pour une raison (kāraṇam) [particulière], comme il n'a pas dit sélectivement (vitantu kūṟutal) que [ces usages ont cours] en poésie,

il y en a qui disent que ceci est une règle pour l'usage courant (vaḻakku muṭipu).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC454c


kuṟaittaṉa ~āyiṉum* (1a)
niṟai+-peyar iyala (1b)


Bien qu'ils soient diminués, (1a)

Ils ont le pouvoir des noms pleins (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Bien qu'ils aient été diminués (kuṟaittal), ils possèdent le potentiel (iyalpu) des mots qui ne sont pas diminués mais qui sont pleins (niṟaintu -niṟṟal). C'est-à-dire que les exemples (utāraṇam) mentionnés précédemment [au sutra 453] donnent bien les [mêmes] valeurs que les noms pleins (niṟainta peyar) [que sont] tāmarai, ōnti, nīlam (voir 453-3).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Même quand ils sont abrégés, [on doit] les considérer comme des noms pleins. Etant donné que ceux qu'il convient d'abréger ne sont que des noms, il a dit ``ils ont le pouvoir des noms pleins''.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC455c


iṭai+-col= ellām vēṟṟumai+-col= -ē


Les particules sont toutes mots de modification


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: les mots se subdivisent en deux:

++ceux qui modifient (vēṟu-paṭuttal) un autre mot,

++ceux qui sont modifiés (vēṟu-paṭukka+ -paṭutal) par un autre mot.


Modifier un autre mot, c'est le spécifier (vicēṭittal).{{FNote}}C'est un vocabulaire sanskrit qui lui sert à préciser ce qu'il voulait dire.{{/FNote}} Etre modifié par un autre mot, c'est être spécifié.


[Ce sutra] veut dire que toutes les particules sont des mots qui en modifient un autre.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}++Etant donné qu'à tout mot est applicable (eytutal), génériquement (potu-vakaiyāṉ), sans que [cela ait besoin d'] être mentionné, [l'un des] deux [prédicats] que sont modifier et être modifié,

++à cause de l'expression [du sutra] ``Les particules sont toutes mots de modification'',

[ce sutra] sert à imposer (niyamittal) [la constatation] que

++[les particules] sont seulement (-allatu) mots qui modifient,

++mais elles ne sont jamais (oru ñāṉṟ-um) mots qui sont modifiés [par d'autres].{{FNote}}La logique de ce raisonnement est contestable, si l'on n'ajoute pas que la subdivision du par. 1 est une partition stricte. Cela est peut-être de l'ordre de l'évidence pour lui. Cependant, il dira en 456-1 qu'il y a des mots (qui ne sont pas des particules) à cheval entre les deux. Mais cela pourrait être une virtualité de ces mots et ne pas être le cas pour leurs occurrences. De toute façon, le par. 1 est plus qu'un commentaire mot à mot du sutra 455. Pour justifier ce qui semble être l'interprétation de Cēṉā., on pourrait proposer des traductions moins ambiguës du sutra comme: ``tout [emploi d'une] particule est un [emploi de] modificateur'', ou encore (en «tirant» sur le ē): ``toutes les particules sont exclusivement mots modificateurs''.{{/FNote}}


[On peut] observer qu'elles sont telles, lorsque les particules qui ont été formulées dans le Chapitre des Particules (chap. 7) se rencontrent dans l'usage courant ou en poésie.


{{Par}}3{{/Par}}[L'expression] vēṟṟumai+ col ``mots [de] modification'' se paraphrase (virital) en «mots (col) qui produisent une modification (vēṟṟumaiyai+ ceytal)».


Que l'on dise vēṟṟumai «modification, différence» ou bien que l'on dise vēṟupāṭu «état différent», cela revient au même (okkum).{{FNote}}Ce n'est bien sûr pas vrai dans le détail de l'emploi de ces deux mots (voir ici même le lexique). Ce sont de telles remarques qui font parfois douter du bien-fondé de l'entreprise de traduction, puisque nous sommes à la recherche de ce qui est précis dans ce langage. Mais on ne peut confondre ce que le commentateur fait et ce qu'il dit. On peut aussi comparer avec l'étymologie de vēṟṟumai en 62-5.{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}Bien que toutes les particules soient des ``mots de modification'' (vēṟṟumai+ col), on désigne (āḷutal) [couramment] par [l'expression] vēṟṟumai+-col [seulement] certaines parmi elles (les cas, cf. 62).


[On peut dire] que c'est comme le fait que l'on appelle «noms simples» (iyaṟ-peyar) certains [seulement] parmi les [noms qui sont] ``mots simples'' (iyaṟ-col, 398).{{FNote}}Question déjà discutée en 174-3.{{/FNote}} Ceci aussi est un usage technique (nayam).

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC456c


uri+-col% maruṅkiṉ -um (1a)
uriyavai ~uriya (1b)


Chez les «mots propres» aussi, (1a)

Ceux qui y ont droit y ont droit (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}


{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Ceux qui, chez les mots propres (uri+ col) également, sont propres à être «mots qui modifient» (vēṟu-paṭukkum^ col), y sont propres. C'est-à-dire que tous n'y sont pas propres.


Ce disant, il est dit que ceux qui, possédant les deux états (iru-nilaimai), peuvent soit modifier soit être modifiés, sont en majorité (perum-pāṉmai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ceux qui sont exclusivement mots qui modifient sont les [termes] qui commencent par

+#uṟu, tava, naṉi, ē (299 & 304).{{FNote}}Le dernier de cette liste n'apparaît pas dans les textes édités (mais en correction manuscrite).{{/FNote}}


Ceux qui possèdent les deux états sont les [termes] qui commencent par

+#kuru, keḻu (301), cellal, iṉṉal (302).


[On peut] observer, en considérant l'usage et la poésie, comment

+*ceux-ci (les premiers) ne se rencontrent que dans le rôle de spécifier (vicēṭittal) un [autre terme] [comme] dans:

+#{{C}}NOTEtrii uṟu poruḷ «beaucoup de biens» (Puṟam 183_1){{/C}},

+#tava+ pala «très{{Q}}1{{/Q}} nombreux{{Q}}2{{/Q}}» (Puṟam:235_20, voir 389-2 et, plus complet, 299-3),

+#naṉi cēyttu «fort{{Q}}1{{/Q}} loin{{Q}}2{{/Q}}» (AiṅKuṟuNūṟu:443_1, voir aussi 389-2)

+#ē-kal= aṭukkam (Naṟṟi.:116_10, voir aussi 304-1, 389-2),


+*et comment ceux-ci (les autres), possédant les deux états, peuvent se rencontrer modifiant un [autre terme] ou étant modifiés, [comme] dans:

+#kuru-maṇi (301-1)

+#{{C}}NOTEtrXX viḷaṅku kuru «couleur éclatante»{{/C}}


+#{{C}}NOTEtrii kēḻ-kiḷar-akalam «la carrure, éclatante de couleur» (Akam 26_14){{/C}}

+#ceṅ-kēḻ (cf. 301-1)


+#{{C}}NOTEtrXX cellal nōy «mal qui afflige»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX aruñ cellal «affliction difficile [à supporter]»{{/C}}


+#{{C}}NOTEtrXX iṉṉaṟ kuṟippu «l'idée de douleur»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX pēr iṉṉal «grande douleur»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ Version proposée par TVG qui (d'accord avec Pū.Pi.) corrige la version peyar-iṉṉal de Ā.Nā.{{/C}}


Etant donné que dans

+#{{C}}NOTEtrXX kuru viḷaṅkiṟṟu «la couleur resplendissait»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX cellal tīra «tandis que l'affliction s'abolit»{{/C}}

étant autonomes (tām-ē niṟṟal), ceux qui prennent un verbe possèdent la faculté de pouvoir être spécifiés (vicēṭikka+ -paṭum^ taṉmai), ils sont mots qui peuvent être spécifiés (vicēṭikka+ -paṭum^ col).


[Quels sont]

++ceux qui ne se rencontrent que spécifiant d'autres termes,

++et ceux qui se rencontrent spécifiant ou non spécifiant,

[on doit] le comprendre en considérant l'usage courant et la poésie.


{{Par}}3{{/Par}}++Afin d'expliquer de façon groupée (tokutt-uṇarttal) que «tels sont ceux qui ne sont que mots qui modifient»

++et afin que soit concis (curuṅkutal) le sutra [456] ``chez les «mots propres» aussi, ceux qui y ont droit y ont droit'',

au lieu de les placer dans le Chapitre des Particules ou le Chapitre des Mots Propres, il a placé ces deux sutras ici.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC457c


viṉai-~eñcu-kiḷavi -~um (1a)
vēṟu pal kuṟiya (1b)


Les participes ad-verbaux, eux aussi (1a)

Ont plusieurs [caractéristiques aux] noms divers (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les participes ad-verbaux (viṉai ~eccam), précédemment mentionnés (228), possèdent eux aussi plusieurs caractéristiques (ilakkaṇam) différentes.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Celles-ci sont,

+*[a.] dans

+#uraṟ-kāl yāṉai ~oṭittu* uṇṭu* eñciya (KuṟunTokai:232_4, voir 230-3)

+#ñāyiṟu paṭṭu vantāṉ «le-soleil s'étant-couché, il-vint-MASC.»,

++le fait que les participes ad-verbaux en ceytu ne prennent pas [pour se conclure] ``[un verbe exprimant une action de leur] agent'' (230), mais prennent des actions extrinsèques (piṟitiṉ viṉai),

++et le fait que leurs finales [semblent] s'altérer;{{FNote}}Selon ce point de vue, on aurait dû avoir ñāyiṟu paṭa. J'atténue le caractère affirmatif de la thèse, qui n'est pas définitive, puisqu'elle va faire l'objet d'une discussion.{{/FNote}}


+*[b.] le fait que, dans

+#{{C}}NOTEtrii mōyiṉaḷ uyirtta kālai «lorsqu'elle poussa un soupir en la humant» (Akam 5_24, repris de 204-3){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii kaṇṇiyaṉ villaṉ varum «enguirlandé, muni-d'un-arc, il-vient» (litt. «il-est-enguirlandé, il-est-muni-d'un-arc, il-vient», Kali. 37_3){{/C}},

il est métamorphose (tiripu) d'une forme [verbale] finie (muṟṟu+ col);


+*[c.] le fait que, dans

+#ōṭi vantāṉ «il-vint{{Q}}2{{/Q}} en-courant{{Q}}1{{/Q}}»

+#viraintu pōyiṉāṉ «il-partit{{Q}}2{{/Q}} en-se-hâtant{{Q}}1{{/Q}}»

+#{{C}}NOTEtrXX veyya ciṟiya miḻaṟṟuñ cev-vāy «la bouche pourpre qui prononce des [paroles] rares mais désirables»{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrXX cevvaṉ terikiṟpāṉ «celui qui est capable d'apprendre de façon droite» (litt. «droitement il peut apprendre»){{/C}},{{C}}NOTEtrXX_ Fragment d'une citation qui se retrouve plus complètement dans la préface du Eḻuttatikāram par Nacc.{{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii putuvataṉ iyaṉṟa ~aṇiyaṉ «revêtu d'ornements nouvellement confectionnés» (Akam 66_8/9){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Leçon des éditions de Cēṉā. contre celles de akam, qui ont: putuvatiṉ. Il y a une traduction dans Hart 1979 (p. 112): With a new ornament, [he was going along this street, ...].{{/C}},

étant verbe explicite (teri-nilai viṉai) ou verbe idéel (kuṟippu viṉai), il spécifie (vicēṭittal) le mot qui le conclut (muṭittal), en exprimant (uṇarttal) ou bien l'action (toḻil), ou bien la qualité (paṇpu), ou bien l'idée (kuṟippu) qui gît dans le verbe qui le conclut [syntaxiquement].{{FNote}}Cette théorie de la spécification ressemble à celle exposée en 416-4.{{/FNote}}


Le fait que la finale des participes ad-verbaux en ceytu se métamorphose (tirital), nous l'avons montré au passage (kāṭṭi+ pōntām) dans le Chapitre du Verbe (en 231-4).


{{Par}}3{{/Par}}Lorsque l'on dit

+#{{C}}NOTEtrXX perum^ kaiyaṟṟa ~eṉ pulampu muntuṟuttu «ayant fait éprouver ma grande désolation impuissante»{{/C}}

certains (oru-cārār) appellent le terme perum une forme de participe ad-verbal.{{FNote}}GA dit que perum est l'équivalent de peritum. Cela permet de le construire avec kaiyaṟṟa (peritum^ kaiyaṟṟa «tout à fait impuissante»).{{/FNote}} [Et] certains l'appellent un «mot propre» (uri+ col) qui est fondé (paṟṟi -niṟṟal) sur une forme verbale (viṉai+ col).


{{Par}}4{{/Par}}++Il a expliqué [aux sutras 455 et 456] le fait que les particules et les mots propres, outre les caractéristiques (ilakkaṇam) mentionnées précédemment, possèdent aussi d'autres caractéristiques.

++[Aussi], comme il s'infère (paṭa-niṟṟal) [du présent sutra] que ce ne sont pas seulement eux, mais aussi les ``participes ad-verbaux'' qui possèdent plusieurs caractéristiques, [la particule] um est un um à complément coordinatif qui embrasse le passé (iṟantatu taḻīiya ~ecca-~ummai) (255-2-a).{{FNote}}En d'autres termes, il y a coordination de ce sutra avec les deux précédents.{{/FNote}}


Etant donné que ces caractéristiques (ilakkaṇam) ne sont pas d'un seul type (ōr-iyala), mais possèdent une diversité (vēṟṟumai) qui [s'exprime par] le fait de muer (tirital), le fait de pouvoir exprimer d'autres valeurs (vēṟu poruḷ uṇarttal), le fait de pouvoir spécifier (vicēṭittal), etc., il a employé l'expression ``plusieurs [caractéristiques] aux noms divers''.


{{Par}}5{{/Par}}Etant donné qu'il explique que, parmi les participes ad-verbaux, il y en a qui ne font que spécifier, au lieu de placer [ce sutra] dans le Chapitre du Verbe (chap. 6), il l'a placé ici en compagnie des [sutras] qui expliquent les mots qui spécifient.


{{Par}}6{{/Par}}[Et] si l'on dit que le Commentateur aurait ultérieurement donné ce commentaire que:

++a. des participes ad-verbaux en ceytu se métamorphosent (tirital) en formes finies (muṟṟu), dans les expressions qui commencent par

+#peyarttaṉeṉ muyaṅka (Kuṟun-Tokai:84_1, voir 204-3)


++b. des participes ad-verbaux en ceya se métamorphosent en participes ad-verbaux en ceytu, dans les expressions qui commencent par

+#oṭittu* uṇṭu* eñci (Kuṟun-Tokai:232_4, voir 457-1 & 230-3)


[répondez que]:

--a. Si les expressions qui commencent par peyarttaṉeṉ muyaṅka étaient des cas de métamorphoses d'un participe (ecca+ tiripu) [en forme finie], elles n'auraient pas vocation à exprimer, outre la valeur des participes (ecca+ poruḷ), la personne (iṭam) et la sous-classe (pāl);

+$++[Rappel]: l'avoir-valeur des participes (ecca+ poruṇmai), c'est, n'est-ce pas, le déroulement de l'action (viṉai nikaḻcci), lequel est commun (potu) aux trois personnes (iṭam) et aux cinq sous-classes (pāl);

+*étant donné qu'au contraire [les expressions qui commencent par peyarttaṉeṉ muyaṅka], ayant les finales formulées pour les formes [verbales] finies (muṟṟu+ col), expriment la personne et la sous-classe, la seule [manière de parler] qui convient c'est de les appeler «formes mutantes finies» (muṟṟu+ tiri-col).


Et si, ayant perçu le statut du mot (coṉ-ṉilai), [on proposait] de l'appeler participe ad-verbal seulement dans la mesure où il prend un verbe, [répondez que]:

--[Dans ce cas], le ``terme mār'' (voir 7-3), les formes casuelles (vēṟṟumai) qui se concluent avec un verbe,{{FNote}}C'est-à-dire, apparemment, les circonstants; et peut-être même les noms au cas origine (cas sujet).{{/FNote}} et toute sorte d'autres [mots] pourraient être considérés comme participes ad-verbaux;

++c'est pourquoi, [on doit] dire que tel n'est pas son point de vue.

++Ou encore, comme il n'existe pas dans [le cas de] kaṇṇiyaṉ villaṉ varum (457-2) de participe ad-verbal{{FNote}}Cette remarque a été faite en 428-4.{{/FNote}} qui serait apte à se métamorphoser en forme finie de verbe idéel, [on doit] reconnaître que ce n'est pas un [bon] point de vue.


{{Par}}7{{/Par}}+*b. Bien que [dans] les expressions oṭittu* uṇṭu* eñciya et ñāyiṟu paṭṭu vantāṉ (457-2) [les participes] prennent [pour se construire] une action extrinsèque (piṟa-viṉai) (voir 457-2),

++comme elles expriment le passé, qui est propre au participe ad-verbal en ceytu,

++il ne convient pas de les appeler métamorphoses de participes ad-verbaux en ceya, lequel est propre aux autres temps.{{C}}NOTEf La relation de propriété est inversée par rapport au premier cas.{{/C}}


++Si elles étaient des métamorphoses de participes ad-verbaux en ceya, il faudrait qu'elles expriment les temps qui sont propres au participe ad-verbal en ceya.


[Et] si l'on dit que dans

+#maḻai peyya maram^ kuḻaittatu (voir 232-2),

le passé (iṟanta kālam) aussi serait approprié au participe ad-verbal en ceya, [répondez que]:

--Le participe ad-verbal en ceya n'exprimant pas le passé, sauf quand il exprime un sens de cause-à-effet (kāraṇa-kāriya+ poruṇmai),

++comme oṭittu* uṇtal «le fait de manger après avoir cassé» (voir supra 2) et ñāyiṟu paṭutal («le fait que le soleil se couche») ne sont pas des causes pour eñcutal («le fait de rester») et varutal («le fait de venir»),

++étant donné qu'[à cause de cela] ils ne peuvent exprimer le passé,

+*il convient de dire qu'ils restent des participes ad-verbaux en ceytu, et expriment le passé, lequel leur est propre.


C'est pourquoi [l'on doit] dire que son point de vue n'est pas de dire que des participes ad-verbaux en ceytu se sont métamorphosés en participes ad-verbaux en ceya.


[On doit en outre] remarquer, en considérant l'usage, que l'expression

+#ñāyiṟu paṭṭu vantāṉ

exprime le temps passé, comme dans

+#ñāyiṟu paṭṭa-piṉ vantāṉ «il est venu après que le soleil s'est couché»

et que l'expression

+#ñāyiṟu paṭa vantāṉ

exprime le temps présent,{{FNote}}C'est-à-dire plutôt la simultanéité.{{/FNote}} comme dans

+#ñāyiṟu paṭā-niṟka vantāṉ «il est venu, le soleil étant en train de se coucher».{{FNote}}Les deux formes ne peuvent donc être confondues.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC458c


urai ~iṭattu* iyalum (1a)
uṭaṉ*^nilai ~aṟital (1b)


On doit reconnaître les coexistences (1b)

Qui sont possibles dans le discours (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [On doit] faire attention (pōṟṟutal) à la ``coexistence'' (uṭaṉilai) de ceux dont ce n'est pas la vocation (pāla) de coexister (uṭaṉiṟṟal) dans l'usage.{{FNote}}Le terme uṭa-ṉilai est aussi employé en phonétique, à propos des combinaisons de consonnes, où il s'oppose à mayakkam.{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ceux qui sont [appelés par nous] «ceux dont ce n'est pas la vocation de coexister», ce sont ceux qui ont la contradiction (māṟu-pāṭu) entre eux.


Etant donné qu'il n'y a pas [objet à] investigations (ārāycci) dans la coexistence de ceux qui n'ont pas de contradiction entre eux, [il faut comprendre] que l'expression ``coexistence'' employée [dans le sutra] [désigne] seulement la coexistence de ceux qui ont la contradiction [entre eux].


{{Par}}3{{/Par}}Par exemple, [on doit] remarquer comment, dans

+#i+ nāḻikku* i+ nāḻi ciṟitu peritu «cette mesure d'un nāḻi est un peu plus grande que cette mesure d'un nāḻi»

ceux dont ce n'est pas le sort de coexister, perumai «grandeur» et ciṟumai «petitesse», coexistent.{{FNote}}Un nāḻi est une mesure de grain qui fait un huitième de kuṟuṇi ou marakkāl; cf. 417-2-c et 417-4.{{/FNote}}


Comme le terme ciṟitu «un peu» (mais aussi «petit») n'est pas tourné (nōkkutal) vers la chose qui a été appelée peritu «grande» (mais aussi «beaucoup»), mais, étant adjoint (aṭai) au terme peritu «est-grand», permet d'inférer (paṭa-niṟṟal) que [le nāḻi] n'en est pas un qui est «très grand» (mika+ peritu), cela est acceptable (amaiv-uṭaittu* āyiṟṟu).


{{Par}}4{{/Par}}Le terme ``reconnaître'' veut dire que [l'on doit] interpréter (kōṭal) [pour savoir quels sont] ceux qui, de cette manière-ci, sont acceptables.


{{Par}}5{{/Par}}Comme la coexistence de ceux qui possèdent la contradiction (māṟu-pāṭu) [entre eux] n'est pas l'une des sept espèces d'écart (vaḻu) (voir 11-1), au lieu de la mentionner dans [le chapitre 1] «Préparation de la Parole»,{{V}}Titre Chap.1{{/V}} il l'a mentionnée ici.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC459c


muṉṉattiṉ (1a)
uṇarum^ (1b)
kiḷavi -~um uḷa -~ē (1c)

~iṉṉa ~eṉṉum^ (2a)
col% muṟaiyāṉa (2b)


Il y a aussi des expressions (1c)

Qui se comprennent (1b)

Grâce à [une interprétation de] l'intention (1a)

Quand c'est selon l'ordre de ce qui se dit (2b)

Pour dire «[ces choses] sont telles» (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Il est des mots dont la valeur ne se comprend pas au moyen du mot [employé], mais par l'effet de la visée (kuṟippu) de celui qui parle (colluvāṉ), dans les cas où il est dit que «telle chose a tel caractère» (taṉmai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Lorsque l'on dit:

+#{{C}}NOTEtrXX ceñ-cevi «rouge oreille»{{/C}},{{FNote}}Il y a des occurrences de ceñcevi dans la littérature, mais elles ne conviennent pas pour l'explication donnée ici car elles ont pour référents des animaux.{{/FNote}},

+#{{C}}NOTEtrXX veḷ= okkalar «blancs parents»{{/C}},

[on peut] observer comment il se comprend indirectement (kuṟippāṉ uṇara+ -paṭutal) qu' [il s'agit d'une] oreille ornée de pierres précieuses et d'or, et que [ce sont] [des personnes de] l'entourage (cuṟṟam) qui sont revêtues d'argent.

Lorsque l'on dit:

+#{{C}}NOTEtrXX kuḻai-koṇṭu kōḻi ~eṟiyum vāḻkkaiyar «Ceux dont l'existence est [telle qu'il peuvent se permettre] de prendre et lancer aux poules des boucles d'oreilles [en guise de projectiles pour les chasser]»{{/C}} (comparer avec Paṭṭiṉa+ Pālai 23)

il se comprend aussi par l'effet de la visée que «ce sont des gens d'une telle fortune!».


{{Par}}3{{/Par}}Si l'on dit que cela était [déjà] inclus, lorsqu'il était dit [au sutra 157] teripu vēṟu-nilaiyal -um^ kuṟippiṉ+ ^tōṉṟal -um{{V}}157{{/V}}, [répondez que]:

--Comme là-bas (au sutra 157), hormis dire que le mode de présence de la valeur (poruṇilai) peut être de deux types, on n'obtenait pas [comme conséquence] cet état distinct (vēṟu-pāṭu) que «en tel lieu, ce référent apparaît par l'intention», [on doit dire] que cela n'est pas inclus là-bas.


{{Par}}4{{/Par}}Comme il n'y aurait pas eu non plus de bon enchaînement (iyaipu* iṉmai) [avec d'autres sutras] pour [justifier] que ceci soit expliqué dans les chapitres précédents (mēlai ~ōttukkaḷ), il l'a expliqué ici.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC460c


oru-poruḷ iru-col+ (1a)
pirivu*-ila (1b)
varaiyār (1c)


On n'interdit pas (1c)

Que soient [juxtaposés] sans séparation (1b)

Deux mots [ayant] une [même et unique] valeur (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Si, sans différence de valeur (poruḷ vēṟu-pāṭu), deux mots se suivent sans séparation (pirivu), renvoyant à (mēl varutal) une [même] valeur, [les maîtres] ne l'interdisent (varaital) pas.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#{{C}}NOTEtrXX nivantu*-ōṅku peru-malai «grande{{Q}}3{{/Q}} montagne{{Q}}4{{/Q}} haute{{Q}}2{{/Q}} et élevée{{Q}}1{{/Q}}»{{/C}}{{FNote}}Les deux mot nivantu et ōṅku ont même valeur.{{/FNote}}

+#{{C}}NOTEtrii tuṟu-kal% mī-micai ~uṟukaṇ «[les montagnards qui ne craignent pas] les dangers tout en haut des rochers» (Naṟṟ. 104_3){{/C}}{{FNote}}Les termes «sur» et micai «sur» sont apparemment redondants.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}L'expression ``sans séparation'', veut dire qu'ils se tiennent sans que s'intercale (iṭaiyiṭa+-paṭutal) [entre eux] un autre mot.


{{Par}}4{{/Par}}Comme l'occurrence de deux mots sur une [même] valeur n'est pas l'un des sept écarts (vaḻu) (voir 11-1), il l'a mentionnée ici.


{{Par}}5{{/Par}}Si l'on dit que le Commentateur aurait commenté en disant

+*[a.] que, lorsque l'on dit:

+#{{C}}NOTEtrXX vaikai+ kiḻavaṉ vayaṅku tār māṇ akalan // taiyalāy iṉṟu nī nalkiṉai nalkāy-ēṟ // kūṭalār kōvōṭu nī-y-um paṭuti-y-ē // nāṭ-aṟiya-k kauvai y-oruṅku «ô amie, [j'espère qu'] aujourd'hui [je pourrai dire que] tu m'as gagnée la carrure parfaite de celui [qui porte] la guirlande brillante de maître de la [rivière] Vaigai; si tu ne me la gagnais pas, tu subirais, de même que le roi des habitants de Madurai, un [tel] blâme que le pays le saurait»{{/C}},{{FNote}}Selon TVG, le style est celui du Muttoḷḷāyiram. Il dit par ailleurs que bien que nalkiṉai «tu as gagné» (litt. «tu as donné, tu as fait donner») soit un passé, il faut l'interpréter comme un futur.{{/FNote}}

comme les termes vaikai+ kiḻavaṉ «seigneur de [la rivière] Vaigai» et kūṭalār kō «roi des habitants de Kūḍal (i.e. Madurai)» expriment en la circonscrivant (varaint-uṇarttal) une [seule] valeur [de référence], ils ne sont pas interdits du fait qu'ils sont ``sans séparation'',


+*[b.] et que, lorsque l'on dit:

+#{{C}}NOTEtrXX koy-taḷir+ taṇṭalai+ kūtta+ peruñ-cēntaṉ // vaikalum ēṟum vaya+-kaḷiṟ-ē // kai-toḻuval // kālēka vaṇṇaṉai+ kaṇ=-āra+ kāṇa ~em^ // cālēkam^ cāra naṭa «ô éléphant que monte chaque jour le grand Cēntaṉ, qui danse dans le bosquet où sont cueillis des rameaux, je te salue: marche près de ma fenêtre, que je puisse voir de mes yeux, celui qui est couleur de perle»{{/C}},

étant donné que le terme kālēka vaṇṇaṉ «celui qui est couleur de perle», étant commun à tous ceux qui sont enduits de pâte de santal, ne peut en le délimitant, exprimer seulement Kūttap Peruñ Cēntan, ceux-là sont distinguables (piriv-uṭaiya) [l'un par rapport à l'autre],


[répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi; lorsque l'on dit:

+#{{C}}NOTEtrii nāṇi niṉṟō ṇilai kaṇṭi yāṉ-um // pēṇiṉēṉ allēṉ-ō makiḻna vāṉattu // aṇaṅk-aruṅ kaṭavuḷ aṉṉō ṇiṉ // makaṉ ṟāy ātal puraivatāl eṉa-v-ē «voyant l'état de celle qui se tenait humblement, pouvais-je ne pas l'aimer, moi aussi, Seigneur; elle qui était semblable aux Aṇaṅgu du ciel, à ces divinités rares, puisqu'elle était digne d'être mère de votre fils?» (Akam 16_16/17/18/19){{/C}},{{C}}NOTEtrii_ Traduction dans Hart 1979 (p. 109): Seeing her then as she stood ashamed, [looking down as if she were a thief and scratching the ground with her toe], how, my lord, could I not love her? who was like the goddess of chastity full of power in the heavens, who was like the mother of your son.{{/C}}

++bien que, le terme vāṉattu aṇaṅku aruṅ kaṭavuḷ aṉṉōḷ «semblable aux Aṇaṅgu du ciel, aux divinités rares» étant commun à toutes les femmes (makaḷir), ne puisse exprimer limitativement (varaintu uṇarttal) [seulement] «celle qui se tenait humblement» (nāṇi niṉṟōḷ),

++par la visée de celui qui parle, il n'exprime que celle-ci;


+*de même, l'expression kālēka vaṇṇaṉ «celui qui est couleur de perle» lui aussi, bien qu'il soit commun [à plusieurs], exprimant grâce à la visée de celui qui parle uniquement Kūttap Peruñ Cēntan, comme ils sont ``sans séparation'', [on doit] dire que ce ne peut être [pour le Commentateur] son point de vue.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC461c


orumai cuṭṭiya (1a)
peyar-nilai+kiḷavi (1b)

paṉmaikku* ākum (2a)
iṭaṉ -um -ār uṇṭu* -ē (2b)


Un terme nominal, (1b)

Qui est [normalement] signe d'unité
[chez le référent] (1a)

Peut même parfois (2b)

S'accorder avec une pluralité (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Il y a même des endroits où les noms qui sont propres au singulier ``s'accordent'' à un [référent] pluriel.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[On doit] par exemple remarquer comment, lorsque l'on dit

+#{{C}}NOTEtrXX ēval iḷaiyar tāy vayiṟu karippa «tandis que se noue le ventre de la mère [de chacun] des jeunes gens [qui obéissent] au commandement»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ Citation plus longue dans Nacc.: pulaiyaṉ eṟinta pūcal taṇṇumai // ēval iḷaiyar tāyvayiṟu karippa. Citation encore plus longue dans Tamiḻ neṟi viḷakkam (1947), de Kaliyāṇacuntaraiyar: niraiyiṟ cellum mōveṉa nērntu / pulaiya ṉeṟinta pūcaṟ ṟāṇṇumai / ēva liḷaiyar tāyvayiṟu karikkum / iṉṉā varuñcura meṉpa / eṉṉō tōḻiyavar ceṉṟa vāṟē // eṉpatu āṟṟāḷ āya tōḻikku āṟṟuval eṉpatu paṭāc colliyatu.{{/C}}

à cause du terme iḷaiyār «les jeunes», le nom tāy «mère» qui signale (cuṭṭutal) [par sa forme] un singulier, exprime (uṇarttal) le pluriel tāyar «les mères [des jeunes]».


{{Par}}3{{/Par}}Comme l'expression ``peut même parfois s'accorder avec une pluralité'' permet d'inférer (paṭa-niṟṟal) qu'il y a des endroits qui conviennent (poruntutal) pour qu'un mot singulier soit suivi d'un pluriel, [on peut] remarquer que dans

+#{{C}}NOTEtrii aḵtai tantai ~aṇṇal yāṉai ~aṭu-pōr+ cōḻar «le [roi] Chola, père de Aḵtai, aux majestueux éléphants et aux guerres victorieuses» (Akam 96_12/13){{/C}}

un mot singulier est suivi d'un pluriel.


Ici, comme un mot singulier [qui est tantai] est mêlé (mayaṅkutal) à un mot pluriel [qui est cōḻar], [il faut] reconnaître que [ce cas] n'était pas inclus (aṭaṅkutal) [dans les exemples concernés] lorsqu'il était dit [au sutra 27] oruvarai+ kūṟum paṉmai+-kiḷavi{{V}}027{{/V}}.


{{Par}}4{{/Par}}Par le principe `interpréter là où il convient' (ēṟpuḻi+ kōṭal), [on doit] interpréter [en disant] que ce mélange [hétérogène] (mayakkam) a lieu dans le cas de la haute classe (uyar-tiṇai).


{{Par}}5{{/Par}}A cause de l'expression ``peut même parfois s'accorder'', [on peut dire] que [l'on doit] comprendre [que cela ne se produit que] lorsqu'il convient qu'il exprime un pluriel ou qu'il soit suivi par un pluriel.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC462c


muṉṉilai cuṭṭiya
~orumai+-kiḷavi (1)

paṉmaiyoṭu muṭiyiṉum (2a)
varainilai ~iṉṟu* -ē (2b)

~āṟṟuppaṭai maruṅkiṉ+ (3a)
pōṟṟal vēṇṭum (3b)


Même si se conclut avec un pluriel, (2a)

Une expression [signe de] singularité
[chez le référent] (1b)

Et qui est [aussi] signe de seconde personne (1a)

Il n'y a pas [à cela] interdiction (2b)

[Et] dans le cas des poèmes guides, (3a)

Il y faut veiller (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Même si un mot singulier qui vise (kuṟittu -niṟṟal) la seconde personne se conclut avec un pluriel, cela n'est pas à exclure (varaiya+ -paṭutal). Ce [type de] conclusion [syntaxique] (muṭipu) est perçu comme recommandé (pōṟṟi ~uṇara+-paṭutal) dans les poèmes de type «guide» (āṟṟu+-paṭai+ ceyyuḷ).{{FNote}}Ces poèmes sont supposés encourager quelqu'un à se lancer dans une entreprise, en lui décrivant le chemin à parcourir pour atteindre un but (qui est souvent de trouver un mécène).{{/FNote}}

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[On peut] remarquer comment, dans le Guide des danseurs (Kūttar Āṟṟuppaṭai),{{FNote}}Plus souvent cité maintenant sous le nom de Malaipaṭukaṭām.{{/FNote}} le mot singulier dans

+#{{C}}NOTEtrii kalam peṟu kaṇṇuḷar okkaṟ ṟalaiva «ô chef de cette troupe familiale de danseurs, qui reçoivent des joyaux [en présent]» (Malaipaṭu. 50){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Le patavurai de Nacc. est pēraṇikalaṅkaḷaip peṟuṅ kūttaruṭaiya cuṟṟattiṟkut talaivarē. La traduction de Chelliah (op. cit. p. 295) est: `O chief of this fine band // Who jewels fine receive as gifts!'{{/C}}

va se conclure avec le mot pluriel

+#{{C}}NOTEtrii iru pēr okkaloṭu pata mika-p peṟukuvir «avec ta grande famille noire [de peau], vous recevrez des vivres en abondance [dans ce village]» (Malaipaṭu. 157){{/C}}.{{C}}NOTEtrii_ Le patavurai de Nacc. est kariya periya cuṟṟattōṭē avvuṇavukaḷai mikavum peṟukuvir. La traduction de Chelliah est (op. cit. p. 301): `Thou and thy kindred will receive this food'.{{/C}}

Ici, [on doit] comprendre par l'effet du contexte (atikārattāṉ) le fait que [le terme] de seconde personne du singulier est un nom.


{{Par}}3{{/Par}}Si l'on dit que ce sutra n'est pas nécessaire, étant donné que cette [situation]-ci est à inclure dans [le champ d'application du sutra 461] ``Un terme nominal, Qui est normalement signe d'unité [chez le référent], Peut même parfois, S'acorder avec une pluralité''{{V}}461{{/V}}, [répondez que]:

--Etant donné qu'au lieu de dire paṉmaiyoṭu muṭiyum iṭaṉ -um -ār uṇṭu* -ē «il y a même place où se conclure avec un pluriel», il a dit paṉmaikku* ākum iṭaṉ -um -ār uṇṭu* -ē ``Peut même parfois, S'accorder avec une pluralité'', il a fait comprendre:

++[a.] non pas le fait que [le mot singulier] s'achève au moyen d'un mot pluriel, [mais le fait que] le mot singulier exprime (uṇarttal) le pluriel,

++[b.] le fait que c'est dans la mesure où il a même référence (oru poruṭṭu* ātal) que le mot pluriel qu'il se mélange avec lui;

c'est pourquoi ce [type de] conclusion [syntaxique] [d'un terme] au moyen [d'un autre] (koṇṭu muṭipu) ne peut être inclus [dans le champ d'application de ce sutra]-là; ou encore, [c'est] parce qu'il a été dit que cet achèvement-ci est propre à la poésie, [qu'on doit] reconnaître qu'il ne peut être inclus là-bas.


{{Par}}4{{/Par}}Bien qu'il ait dit, de manière générale, ``dans le cas des poèmes guides'', il a dit ``il y faut veiller'' pour dire que ce mélange a lieu [seulement] quand on guide (āṟṟu+-paṭuttal) le chef d'un groupe (cuṟṟa+ talaivaṉ) avec son groupe (cuṟṟam).


{{Par}}5{{/Par}}Bien que le mélange singulier-pluriel (orumai+-paṉmai mayakkam) qui a été mentionné au moyen du [sutra 23] pāṉ-mayakku* uṟṟa ~aiya+-kiḷavi{{V}}023{{/V}} soit un écart toléré (vaḻu ~amaiti), il se rencontre fréquemment de façon comparable aux [emplois qui suivent] la norme (ilakkaṇam).


[Mais] étant donné que le fait pour ``un terme nominal [...] de s'accorder à une pluralité'' (461) et le fait qu'une seconde personne du singulier se conclue avec un pluriel ne sont pas comme eux, et sont de plus faible usage (ciṟu vaḻakku), au lieu de les placer là-bas, il les a placés ici.


{{Par}}6{{/Par}}Comme, dans le cas où quelqu'un guide (āṟṟuppaṭuttal) quelqu'un, le fait qu'une seconde personne singulier s'achève avec un pluriel vaut également (ottal) pour l'usage courant, en disant āṟṟuppaṭai ``guide'', il l'a mentionné de manière générale.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC463c


ceyyuḷ% maruṅkiṉ -um (1a)
vaḻakku*-iyal% maruṅkiṉ -um* (1b)

mey-peṟa+ kiḷanta kiḷavi ~ellām (2)

pal-vēṟu ceytiyiṉ* (3a)
^nūl* ^neṟi piḻaiyātu (3b)

col varaintu* aṟiya+ (4a)
pirittaṉar kāṭṭal (4b)


Que l'on soit en poésie (1a)

Ou que l'on soit en langue courante, (1b)

Il faut montrer en les égrenant (4b)

Tous les termes expliqués concrètement (2)

Sans s'écarter du chemin de ces livres (3b)

Où sont plusieurs sortes de règles, (3a)

En sorte que l'on reconnaisse les mots
de façon définie (4a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: [Dans le cas de] tous les mots qui, en poésie ou dans l'usage courant, ont été, en donnant leurs valeurs (poruḷ peṟa), énumérés dans ce livre (atikāram), [on doit] sans s'écarter du chemin [indiqué par les] livres anciens, qui contiennent plusieurs [sortes de] règles (ceykai) différentes, de manière que l'on comprenne distinctement (vēṟupaṭuttu uṇartal) les mots, les montrer en les égrenant (pirittu+ kāṭṭal) [un par un].{{FNote}}C'est ce que Cēṉāvaraiyar a fait lui-même à plusieurs reprises dans son commentaire. Voir dans le lexique les références à poruḷ paṟṟi ōtal.{{/FNote}}


C'est-à-dire que ceux qui sont mentionnés `par le genre' (potu vakaiyāṉ)

+* [a.] [au sutra 165] nila+-peyar kuṭi+-peyar ``Noms selon le pays, noms selon la noblesse''{{V}}165{{/V}},

+* [b.] et [au sutra 202] am= ām em= ēm ``les [modèles de] termes [A finales] am, ām, em et ēm'',

se rencontrent de manière distincte

+* [a.] en disant

+#aruvāḷaṉ

+$dans la valeur de aruvāḷaṉ* ^nilattāṉ «celui du pays Aruvā»,

+#cōḻiyaṉ

+$dans la valeur de cōḻaṉ* ^nilattāṉ «celui du pays Chola»,

+* [b.] en disant

+#uṇṭaṉam «nous mangeâmes» ou uṇṭām (idem)

+$dans le cas du temps passé,

+#uṇṇā-niṉṟaṉam «nous mangeons» ou uṇṇā-niṉṟām (idem)

+$dans le cas du présent,

+#uṇkuvam «nous mangerons» ou uṇpām (idem)

+$dans le cas du futur.

Bien que craignant que, si l'on mentionnait toute cette variété (vēṟu-pāṭu), cela ne devienne [trop] nombreux (palkutal), il ne l'ait pas mentionnée [dans les sutras], il a été dit [ici] que ceux qui sont experts dans les livres (nūl vallār), sans s'écarter du chemin [tracé par] les livres anciens (toṉ-ṉūl neṟi), afin que les éléments de cette variété se comprennent, [doivent] les montrer en les égrenant (pirittu+ kāṭṭal).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Il s'agit de la technique [d'exposition] (tantira ~utti) «être d'accord soi-même avec les conclusions d'un autre livre» (piṟa nūṉ muṭintatu tāṉ uṭam-paṭutal). Semblablement pour les autres.


{{Par}}3{{/Par}}[Le terme] ceykai [veut dire] «règle» (viti).


{{Par}}4{{/Par}}Quand il est dit ``en sorte que l'on reconnaisse les mots de façon définie'', [cela veut dire] que ce sutra d'exceptions (puṟaṉaṭai) concerne (mēṟṟu) ceux [des éléments] pour lesquels il y a récitation `par le genre' (potu vakaiyāṉ ōtutal) et non pas récitation individuellement (varaintu* ōtutal).


{{Par}}5{{/Par}}[glose n#2]: Maintenant un [autre] commentaire:

+* [Dans le cas de] tous les mots qui, en poésie ou dans l'usage courant, restent [encore à traiter] (eñci -niṟṟal), n'ayant pas été expliqués (kiḷattal) par moi, [mais] ayant été expliqués par les maîtres [auteurs] des livres anciens, [on doit], sans s'écarter du chemin [indiqué par] chacun de ces livres anciens, de façon que l'on comprenne précisément (varaintu* uṇartal) les mots, les exhiber en les égrenant (pirittu+ kāṭṭal) [un par un] en important (koṇartal) [des citations de ces livres].


{{Par}}6{{/Par}}Si l'on demande de quelle manière nous obtenons [dans la paraphrase précédente] l'expression «n'ayant pas été expliqués par moi» [répondez que]:

--[On doit] dire qu'étant donné qu'il n'est pas nécessaire d'exhiber en les important d'autres livres (piṟa nūliṉ+ koṇarntu kāṭṭal) ceux qui ont déjà été expliqués [ici], on en déduit cette conséquence qu'il s'agit de ceux qui n'ont pas été expliqués.


{{Par}}7{{/Par}}Ceux qui sont à interpréter au moyen de ce sutra d'exceptions (puṟaṉaṭai) sont:


[a.] dans:

+#yāṉ -um* nī -~um avaṉ -um^ celvēm «moi, toi et lui nous-irons»,

+#yāṉ -um* nī -~um^ celvēm «moi et toi nous-irons»

le fait que des mots qui sont propres à d'autres personnes, quand ils sont coordonnés (iyaital) avec une première personne, se concluent avec une [forme de] première personne;


[b.] dans:

+#avaṉ -um* nī -~um^ ceṉmiṉ «lui et toi, allez!»

le fait qu'un mot de troisième personne, quand il est coordonné avec une seconde personne, se conclut avec la seconde personne;


[c.] lorsque l'on dit:

+#{{C}}NOTEtrii nillātu peyarnta pallōr -uḷ= -um «parmi plusieurs qui s'en retournaient» (Akam. 110_20){{/C}}

le fait que ce qui devrait avoir pour vocation (pālatu), en se disant pallēm -uḷ= -um (litt. «parmi nous-plusieurs»), d'être à la première personne,{{FNote}}Un contexte plus large pour cette expression est, dans la traduction de Hart (Poets of the tamil anthologies, p. 120): `Of all those who were leaving, // he looked straight at me and said ...'{{/FNote}}, soit acceptable (amaital) lorsque, se disant pallōr -uḷ= -um «parmi plusieurs», il est à la troisième personne du pluriel [humain];


[d.] lorsque l'on dit:

+#{{C}}NOTEtrii muracu -keḻu tāṉai mūvar -uḷ= -um // aracu eṉa+ -paṭuvatu niṉatu* -ē peruma «parmi les trois aux armées dont les tambours retentissent, ce qui peut être appelé `royauté' est tien, ô Grand» (Puṟam 35_4/5){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ Nombreuses variantes: Ñā.tē. a niṉṟē au lieu de niṉatē; Ā.nā. a «... mūva ruḷḷū ...»; Ku.cu. a «... araceṉap paṭuvatu niṉaitē peruma», ce qui est sans doute un lapsus par rapport aux éditions de puṟam (U.V.S., N.C.B.H. & kaḻakam), que nous avons ici suivies. La traduction de Pope (op. cit. p. 75), dont le texte tamoul suit U.V.S., est: `[Three kings with mighty hosts this land // Divide; but] of the three, whose drums // Sound for the battle's angry strife, // Thou art the chief, O mighty one!'.{{/C}}

le fait que ce qui devrait avoir pour vocation, en se disant mūvir -uḷ= -um «parmi vous trois», d'être à la seconde personne, soit acceptable lorsque, se disant mūvar -uḷ= -um «parmi les trois», il est à la troisième personne;


[e.] lorsque l'on dit:

+#{{C}}NOTEtrXX iraṇṭaṉ -uḷ+ kūr-ṅ-kōṭṭa kāṭṭuval «parmi les deux [boeufs], je te montrerai celui qui a des cornes aiguisées» (litt. «parmi les deux [boeufs], je te montrerai qui ont corne(s) aiguisée(s)»){{/C}}

le fait que ce qui devrait avoir pour vocation, en se disant kūr-ṅ-kōṭṭat[u] «qui-a-corne-aiguisée», d'être au singulier, soit acceptable lorsque, se disant kūr-ṅ-kōṭṭa «qui-ont-corne-aiguisée», il est au pluriel.


Et s'il y en a d'autres, [on doit aussi] les prendre.


{{Par}}8{{/Par}}Etant donné qu'il mentionne [ainsi] toutes les grammaires (ilakkaṇam) à commencer par Agattiyam (akattiyam),{{FNote}}Cette grammaire (perdue) est attribuée au rishi Agasthya, supposé avoir été le maître de l'auteur du Tolkāppiyam.{{/FNote}} il a employé l'expression pal vēṟu ceytiyiṉ* ^nūl ``ces livres où sont plusieurs sortes de règles'' (selon la première interprétation du sutra: ``livres où sont plusieurs sortes de règles'').


{{Par}}9{{/Par}}Ces commentaires (urai) doivent tous les deux être considérés comme commentaires de ce sutra.

{{C}}FIN Urai_Viri{{/C}}